lundi 11 mai 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 738

10 MAI 2015...

Cette page concerne l'année 738 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CHARLES MARTEL CONTRAINT DE DÉPOUILLER PIERRE POUR HABILLER PAUL.

Annoncé à sa mère par une vision merveilleuse avant sa naissance, Saint Eucher ne reçoit pourtant le Baptême que lorsqu’il est lui-même en état de répondre aux engagements sacrés.

Livré dès son jeune âge à la culture des lettres, élevé dans la forte doctrine des Pères, il prend l’habit monastique à Jumièges, et de là sa renommée de sainteté et de savoir le fait nommer à l’évêché d’Orléans.

Il est à la fois le modèle du ministère pastoral et le défenseur des droits de l’Église envahis par Charles-Martel.
L’exil récompense son courage, et n'est pour lui, à Cologne, qu’une occasion de mériter de nouveau l’admiration des fidèles. Saint Eucher meurt à l’abbaye de Saint-Trond en 738.

Saint Eucher, illustre par sa famille, et plus encore par ses vertus, naît près d’Orléans en 687, Saint Sergius Ier étant pape, période d’anarchie dans l’empire Romain d’Orient et Thierry III roi de Francie. Un Ange prédit à sa mère qu’il sera Évêque d’Orléans.

L’étudiant, le moine, l’évêque, sont également admirables en ce personnage prédestiné. À mesure qu’il avance dans la connaissance de la parole de Dieu, son âme déborde du feu de la Charité. La science, loin d’enfler son cœur, n’est pour lui qu’un moyen de s’unir à Dieu davantage et d’avancer de plus en plus dans le chemin de la vertu.
Tous ses succès, il les rapporte à la bonté céleste. Jésus-Christ étant la règle de son intelligence et de sa volonté, les efforts de l’ennemi du salut pour perdre cette belle âme par la fausse gloire n’aboutissent qu’à fortifier son espérance en Dieu et à lui faire redoubler d’ardeur pour la prière et la mortification.

Il est reçu à bras ouverts dans le couvent de Jumièges, où il se présente à l’âge de 27 ans. Dès lors son ardeur pour la perfection ne connaît plus de bornes, et il devient le modèle de ses frères par sa ferveur aux Offices divins et par son zèle dans la pratique de tous les devoirs religieux. Rempli de grâces extraordinaires dans la sainte Communion, il aime à rester au pied du tabernacle et ne peut se résoudre à interrompre ses douces communications avec Jésus, l’obéissance seule peut l’éloigner du pied des autels.
Sa dévotion spéciale à Marie est pour lui la source d’une angélique pureté, il demande sans cesse à cette Mère Céleste de lui conserver cette vertu sublime qui nous rapproche de Dieu.
Les mérites de Saint Eucher ne peuvent demeurer le secret du cloître, les honneurs viennent chercher celui qui les a fuis, et il doit accepter le siège épiscopal d’Orléans. Rarement évêque montre plus de vigueur à combattre le mal et à défendre les droits de Dieu.

À Charles Martel, prenant la place du roi de Francie, et qui s’empare des biens des églises : « Comment, écrit-il, osez-vous opprimer l’Église, que Dieu vous a chargé de défendre ? Sachez que Jésus-Christ vous demandera compte des maux que vous aurez fait souffrir à ses membres, en touchant aux biens des églises, vous vous attaquez à Dieu Lui-même ! »

Il meurt le 20 février 738, en se recommandant à la très Sainte Trinité et en disant : « Seigneur, je remets mon âme entre Vos mains. »

Dieu a honoré son tombeau par de nombreux miracles. Parmi d’autres merveilles, on rapporte que des cierges, allumés près de son corps vénéré, brûlent longtemps sans se consumer et que l’huile des lampes se multiplie d’une manière évidente et guérit plusieurs malades. Des possédés sont délivrés à son tombeau, des boiteux marchent, et des aveugles recouvrent l’usage de la vue.

Saint Eucher d'Orléans ou Eucherius est un moine bénédictin et évêque d'Orléans du Royaume des francs au VIIIe siècle il est enterré à l’abbaye de Saint-Trond (dans l'actuelle province Belge de Limbourg).

Né à Orléans au sein d'une famille aisée, Eucher reçoit une formation théologique dès l'âge de 7 ans avant d’entrer vers 714 au monastère de Jumièges du diocèse de Rouen.
« Devance toujours et en tous lieux de ta céleste lumière les fils suppliants des Francs. Qu’ils voient ce qu’il faut faire pour établir ton Règne en ce monde. Que pour une telle tâche, leur charité et leur courage aillent en s'affermissant ». Depuis 7 ans, il vit heureux à l'abbaye de Jumièges en Normandie, quand ses concitoyens obtiennent de Charles Martel qu'il leur SOITt donné comme évêque. Il fait mine de ne rien savoir et ne bouge pas. Charles Martel lui écrit qu'il le fera transporter à Orléans par ses soldats, s'il tarde à se mettre en route. Eucher doit s'incliner et quitte Jumièges les larmes aux yeux.
Tout va bien jusqu'à la bataille de Poitiers (732). Estimant que ses soldats ont sauvé l’Église de l'Islam, Charles Martel décide de s'indemniser en s'emparant des vases d'or servant au culte. Tous les évêques se taisent, tant ils ont peur, seul Eucher proteste. Destitué et exilé à Cologne, cette riche Église, déjà trop taxée, le reçoit en héros, logé dans un palais et invité à présider les grandes cérémonies liturgiques... Charles Martel se fâche devant ce centre d'opposition. Il envoie le gouverneur de Liège pour séquestrer Saint Eucher. Robert de Liège se laisse convaincre par Saint Eucher qui lui demande de redevenir moine à Saint-Trond comme jadis à Jumièges dont il a toujours le vague-à-l'âme. Saint Eucher meurt le 20 février 738 en l'abbaye de Saint-Trond. Il est fêté localement le 20 février. Son nom vient des mots grecs eu et keros, bien et cire.

En 721, il succède à son oncle Savary évêque d'Orléans qui vient de mourir, déjà connu pour ses qualités intellectuelles et spirituelles. Très réticent car attaché à la vie monastique il n’accepte la dignité épiscopale que sous la contrainte de Charles Martel.
Il fait montre d’indépendance vis-à-vis du puissant Maire du Palais. Au contraire d’autres évêques, Eucher proteste vivement lorsque, après la victoire de Poitiers Charles Martel n’hésite pas à distribuer arbitrairement des biens d’Église aux soldats qui l'ont secondé dans sa campagne contre les Sarrasins. Les rapports entre Charles de Herstal et l'Église sont très compliqués.

Après la victoire sur les païens, les papes implorent et obtiennent la protection de Charles Martel, mais l’Église de Francie le haït encore plus qu'ils ne haïssent les musulmans.
En 739, certainement le pape car il a presque chassé les musulmans de la Gaule, lui offre le titre de Consul, mais Charles Martel refuse, il est condamné à la damnation éternelle en effet il distribue une partie des biens des églises à sa noblesse qui défend en permanence le royaume....

Irrité, Charles Martel force Eucher à partir en exil, d’abord à Cologne, il est ensuite transféré dans le comté d'Hesbaye dans le château d'Haspengaw sous la garde du duc Chrodebert. Le poursuivant de sa vindicte Charles Martel fait en sorte qu’il soit quasi séquestré dans un monastère voisin de Liège, l’abbaye de Saint-Trond.
Son tombeau y est, pendant longtemps un lieu de pèlerinage. Considéré comme saint dans l'église catholique romaine.

La noblesse Carolingienne n'est plus d'origines princières. Ils combattent sans cesse pour défendre leur Dieu et le Royaume. Charles Martel décide de les rétribuer.
Le trésor de Saint-Denis. On a du mal à imaginer ce qu'est la richesse de l’Église à l'époque Carolingienne et la soif de l'or des ecclésiastiques décadents. Comme son père Pépin III, Charlemagne s'appuiera sur l'Église et se rapprochera du pape... Ses réformes ont pour objectif de créer une élite ecclésiastique capable de bien administrer les diocèses tout en christianisant les peuples pour les éduquer et garantir la paix.
Le désordre s'est introduit dans l'Église, licence et débordements en tous genres. Pourtant, Charles Martel est un chrétien authentique. Il installe l'homme qu'il faut, à la place qui convient :
Il semble mener une politique capricieuse dictée en général par les impératifs du moment.
On peut résumer son rôle en disant que le premier des princes Carolingiens donne beaucoup à l'Église, mais il la dépossède parfois matériellement.
C'est le premier entre tous les rois et les princes des Francs à séparer et à prendre les biens de l'Église (pour rétribuer les soldats défendant cette même Église et le territoire).
Pour cette seule cause, il est arbitrairement damné éternellement par ces ingrats, ce clergé décadent uniquement mus par la soif de l'or.
L’Église ne reconnaît pas aux rois le droit de disposer des biens ecclésiastiques.
Elle présente comme un sacrilège d'en demander la concession. Les évêques, en tant que possesseurs du sol, sont vassaux du roi.
Les biens qu'ils tiennent de la libéralité des princes sont mis sur la même ligne que les bénéfices militaires.
Ils restent comme tels à la disposition des rois, quand il s'agit de pourvoir à la défense de l'État.

Charles Martel soumet à son obéissance Orléans, Sens, Auxerre, Autun, Mâcon et Lyon. Il veut ainsi réduire des principautés épiscopales nées de la désagrégation du pouvoir central au VIIe siècle. La plupart des évêques sont enfermés dans des monastères en Austrasie. Leurs biens sont distribués à ses fidèles, dont les riches abbayes.

Le trésor de l'État Mérovingien est vide du fait des guerres et de la nécessité de fidéliser les barons.
Dans la cruelle alternative de perdre la Gaule ou de renoncer à ses pouvoirs, en mécontentant les évêques, Charles Martel n'hésite pas. Il dépouille le clergé pour équiper et nourrir ses guerriers.
Charles Martel est aussi un administrateur compétent. Il organise ce qui va devenir le mode de gouvernement de l'Europe au Moyen-Age, un système hiérarchisé Basé sur la loyauté envers les barons, comtes, ducs et roi, ou, dans son cas, major domus et princeps un dux Francorum.

Son étroite coordination entre l'Église et l'État va également être à l'origine du modèle médiéval qui essaie de régler les limites des pouvoirs. Il créé la première armée permanente occidentale depuis la chute de Rome, mais doit la financer.

Une bonne partie de l'Église va voir dans cet ordre nouveau qui fait place au chaos la fin de ses privilèges et de son immense richesses.
Charles Martel est obligé de reprendre à l'Église une grande partie de ses biens pour les distribuer aux leudes qu'il conduit contre les ennemis de la Francie.
Cette première sécularisation est l'instrument de la délivrance de l'Europe, et de la victoire de l'Évangile sur le Coran et les païens.
Charles Martel est un novateur en matière de sécularisation des biens de l’Église lors de son principat de 714 à 741. La sécularisation de Charles Martel est considérée comme une œuvre de violence, c'est que les Carolingiens, tout en enrichissant l'Église par leurs libéralités, ne vont avoir aucun scrupule de disposer des biens ecclésiastiques au profit de leurs fidèles.

Au contraire d’autres évêques, Eucher, évêque d'Orléans, proteste vivement et voit Charles Martel condamné aux tourments de l'enfer.

Se disant héritiers des institutions et de la civilisation Romaine, les prélats regardent comme des barbares les hommes du nord. Le clergé surtout, tant dans le nord que dans le midi, ne pardonne pas à Charles Martel de répartir des biens ecclésiastiques. Les Sarrasins, dans leurs invasions, ont dévasté la plupart des églises et des couvents et ont aliéné les biens affectés à ces établissements.
Charles Martel en chassant les Sarrasins ne rétablit pas le clergé dans toutes ses possessions... Il distribue aussi les terres et les maisons à ses hommes d'armes, au grand scandale des personnes cupides. La plupart des sièges épiscopaux et des monastères restent vacants, car cela ne rapporte plus assez...
Wilikarius, évêque de Vienne, essaie de reprendre son siège, après l'expulsion des Sarrasins, mais trouvant tous les biens de l'église en possession des laïques, il se retire dans le Valais, où on le nomme abbé du monastère de Saint-Maurice.
Il y a toutefois des ecclésiastiques qui s'attachent à la personne de Charles Martel et l'accompagnent dans ses guerres contre les ennemis de la foi. Tel est Hincmar, évêque d'Auxerre, dont les vastes propriétés s'étendent dans une grande partie de la Bourgogne, qui, laissant à un autre l'administration de son diocèse, va combattre les infidèles.
En l'absence des prêtres et abbés, Des abbesses donnent la bénédiction au peuple.
Malgré la sécularisation de Charles Martel, l'Église a encore des biens immenses. Les monastères, en partie épargnés par la sécularisation de Charles Martel, jouent également un rôle important dans la réorganisation des diocèses en servant de pépinières d’évêques et de prêtres





Saint Eucher d'Orléans - Wikipédia fr.wikipedia.org/wiki/Eucher_d'Orléans
v.717 – 738 ... Saint Eucher d'Orléans ou Eucherius est un moine bénédictin et évêque ... Pedro de Ribadeneyra, Les Vies des saints et fêtes de toute l'année ...

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Les moines de Jumièges
jumieges.free.fr/Moines-de-Jumieges.html
16 août 2010 - S'il s'agissait de l'année 1199, appelée avant Pâques, 1198, il y aurait .... EUCHER (saint), évèque d'Orléans, né vers l'an 687, mort vers l'an ...

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