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MAI 2015...
Cette
page concerne l'année 745 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
Le
Paulicianisme est une religion d'origine chrétienne orientale,
probablement Arménienne. Ce mouvement néo-manichéen apparaît en
Asie mineure, faisant partie de l’Empire Byzantin, à la fin du
VIIe siècle. Ce courant a été considéré comme hérétique par
les Églises catholique et orthodoxe.
Ses
origines ne sont pas bien connues : Écrits de Saint Paul
opposés à ceux de Saint Pierre « créateur de l'Église
officielle », ou bien enseignements de Paul l'Arménien (père
de Gegnaesius, 3e chef de l'église Paulicienne et de Théodore) ?
Paul
l'Arménien est un prédicateur manichéen du VIIe siècle,
organisateur d'un mouvement regroupant des communautés agraires qui
n'hésitent pas à s'armer, il meurt en 715.
Les
Pauliciens rejettent le clergé, la Croix, les Saints, l'Eucharistie,
les sacrements, le mariage et le cérémonial des Églises Grecques
et Romaines, leur formalisme et leur appétit pour le pouvoir et la
richesse. La communion se fait par l'enseignement du Christ et non
par l'Eucharistie. Ils prônent une lecture intérieure et
personnelle des Écritures, la méditation et la prière.
Le
Pater Noster est pour eux la seule prière. Cela vaut aussi pour
divers courants du protestantisme et du catharisme...
Il
y a 2 branches :
En
Arménie, on considère que le Christ est adopté par Dieu.
En
Grèce manichéenne, Dieu est un double principe créateur du monde :
Mauvais pour l'esprit humain à travers le monde (siège de la
matière, de la violence et du mensonge, c'est-à-dire des
tentations).
Bon
à travers le ciel (siège de la force, de la sagesse et de la beauté
spirituelles, c'est-à-dire des vertus).
Constantin
de Mananalis fonde, vers 660, une secte néo-manichéenne dont les
écrits de Saint Paul constituent une base doctrinale. Il sera
condamné à mort pour hérésie par l'empereur Byzantin en 687.
La
doctrine dualiste de Constantin de Mananalis oppose l'esprit divin à
la matière, qui est l'œuvre du diable.
Elle
rejette tout culte marial car les Pauliciens estiment que Marie n'est
ni vierge au sens charnel du terme, ni la mère charnelle du Christ,
dont le corps (œuvre diabolique, s'il est réel, n'a pu emprisonner
l'esprit divin du Christ) n'est qu'une illusion.
Pour
les Pauliciens, l'esprit divin du Christ n'a fait que « se
parer de l'image d'un corps humain » afin que les hommes le
reçoivent.
Ils
rejettent les sacrements (baptême, eucharistie) et n'ont pas de
prêtres.
Après
la mort de Sergios, le dernier didascale (« enseignant »),
vers 834-835, le mouvement évolue et se structure en État militaire
autonome, basé dans l'est de l'actuelle Turquie, qui entre en lutte
contre l'Empire.
En
842-843, l'impératrice Théodora relance la persécution contre la
secte, ce qui a pour effet de renforcer l'émigration vers la région
d'Argaoun. Un officier (prôtomandator) du thème des Anatoliques,
Karbéas, se laisse convertir avec une partie de sa troupe : Ils
font défection et s'assurent le commandement de la ville qui devient
le quartier général militaire des Pauliciens, d'où ils lancent des
raids contre l'empire, s'alliant pour cela à l'émir de Mélitène
dans le territoire duquel ils sont accueillis.
Là,
ils fondent une nouvelle capitale pour leur mouvement :
Téphrikè, entre Sébastée et Argaoun, près de la frontière
Byzantine du thème des Arméniaques.
Après
la destruction de l'État Paulicien, une partie de la communauté
émigre vers le sud et constitue une véritable diaspora en Syrie.
Ils y sont parfois persécutés en tant que chrétiens, et, face au
danger Arabo-Musulman, l'Empire de son côté cherche des alliés et
offre aux Pauliciens son pardon : Certains soldats sont intégrés
dans l'armée Byzantine en
contingents spéciaux, sans être forcés d'abjurer semble-t-il :
Leurs unités sont mentionnées par la suite dans l'histoire
militaire de l'empire, comme celle d'un certain Diakonitzès qui
s'illustre au service de Nicéphore Phocas l'Ancien en Italie en Sud
vers 885...
Au
VIIe siècle, les Pauliciens, apparus au sein du christianisme d'Asie
Mineure et sans doute influencés par le manichéisme Perse, adoptent
à leur tour une théologie dualiste et ascétique.
La secte Paulicienne se développe surtout en Arménie où elle subit les persécutions des empereurs Byzantins à partir du VIIIe siècle.
Les hérésiarques Pauliciens, aux tendances gnostiques, rejettent tout le Nouveau Testament, sauf Paul.
D’après un fragment de texte provenant d’Asie Centrale, le manichéisme fait son apparition en Chine en 675.
Le 16 juillet 731, sur ordre de l’empereur Xuanzong, le Catéchisme de la religion du Buddha de Lumière, Mani (Moni guangfo jiao fa yi liüe) est composé par un « évêque » Manichéen. Le texte, adroit mélange de Taoïsme, de Bouddhisme et de Manichéisme et présente Laozi et Sakyamuni (Bouddha) comme des précurseurs ou des avatars antérieurs de Mani, destinés à renseigner les autorités sur les dogmes, les Écritures, la discipline de la secte afin de la faire agréer officiellement...
La secte Paulicienne se développe surtout en Arménie où elle subit les persécutions des empereurs Byzantins à partir du VIIIe siècle.
Les hérésiarques Pauliciens, aux tendances gnostiques, rejettent tout le Nouveau Testament, sauf Paul.
D’après un fragment de texte provenant d’Asie Centrale, le manichéisme fait son apparition en Chine en 675.
Le 16 juillet 731, sur ordre de l’empereur Xuanzong, le Catéchisme de la religion du Buddha de Lumière, Mani (Moni guangfo jiao fa yi liüe) est composé par un « évêque » Manichéen. Le texte, adroit mélange de Taoïsme, de Bouddhisme et de Manichéisme et présente Laozi et Sakyamuni (Bouddha) comme des précurseurs ou des avatars antérieurs de Mani, destinés à renseigner les autorités sur les dogmes, les Écritures, la discipline de la secte afin de la faire agréer officiellement...
En
732, un édit accorde la liberté de culte à la doctrine de Mo-mo-ni
(Mar Mani).
Entre 754 et 775, l’Église de la Lumière a pour chef suprême, pour imam, un Africain, Abu Hilal al-Dayhuri.
En 757, l'empereur Byzantin Constantin V implante une secte Manichéiste dans les Balkans pour protéger sa frontière contre les Bulgares.
La conversion, en 763, d’un souverain des Ouïghours (Turcs Septentrionaux), sans doute Buqu Qan, fait du Manichéisme la religion officielle de l’État Ouïghour.
Le VIIIe siècle est une période florissante pour les Manichéens de Mésopotamie, grâce au régime de tolérance dont ils jouissent durant le khalifat des Omayyades.
Entre 754 et 775, l’Église de la Lumière a pour chef suprême, pour imam, un Africain, Abu Hilal al-Dayhuri.
En 757, l'empereur Byzantin Constantin V implante une secte Manichéiste dans les Balkans pour protéger sa frontière contre les Bulgares.
La conversion, en 763, d’un souverain des Ouïghours (Turcs Septentrionaux), sans doute Buqu Qan, fait du Manichéisme la religion officielle de l’État Ouïghour.
Le VIIIe siècle est une période florissante pour les Manichéens de Mésopotamie, grâce au régime de tolérance dont ils jouissent durant le khalifat des Omayyades.
L’avènement
des Abbassides en 775 amène un revirement de la situation.
Al-Madhi (775-785) entame des persécutions sanglantes plus ou moins pratiquées par ses successeurs.
Al-Madhi (775-785) entame des persécutions sanglantes plus ou moins pratiquées par ses successeurs.
En
843, Théodora, veuve de l’empereur Théophile (829-842) et régente
au nom de son fils, le petit Michel III, persécute les Manichéens
qu’elle fait périr en grand nombre.
Sous le règne de Michel III l’ivrogne (+ 867), deux grands hommes d’État, le logothète Théoctistos et César Bardas, frère de Théodora, prennent l’offensive contre les Arabes et aussi contre les hérétiques Pauliciens qui, persécutés par Théodora, ont constitué sur le haut Euphrate un État indépendant, allié aux Arabes.
Sous le règne de Michel III l’ivrogne (+ 867), deux grands hommes d’État, le logothète Théoctistos et César Bardas, frère de Théodora, prennent l’offensive contre les Arabes et aussi contre les hérétiques Pauliciens qui, persécutés par Théodora, ont constitué sur le haut Euphrate un État indépendant, allié aux Arabes.
La
même année, l’empereur Wuzong interdit le Manichéisme dans le
Royaume du Milieu et persécute ses adeptes
Sous al-Moqtadir (908-932), les Manichéens doivent chercher refuge dans le Khorasan.
Pour échapper à l'autorité du patriarche de Constantinople, les Pauliciens se font catholiques au XIIIe siècle. Aujourd’hui 70.000 fidèles pratiquent le rite Paulicien, proche du rite Arménien et forment deux diocèses (distincts de l'exarchat Bulgare de rite Byzantin) : Nicopoli (à Roussé) et Sofia-Philippopoli (à Plovdiv).
Les
auteurs les plus parlants et les plus anciens que l'on puisse
consulter sur l'histoire des Pauliciens, sont :
Pierre
de Sicile, qui écrit son histoire vers 870 quand la secte
Paulicienne est le plus florissant, ayant, comme il nous le dit,
rassemblé ses matériaux pendant un séjour de 9 mois qu'il fait à
Téphrica.
Photiut,
son contemporain, le célèbre archevêque de Constantinople, qui
écrit quatre livres Pauliciens. Rien n'autorise absolument à
accuser ces deux écrivains d'infidélité historique, mais leur
animosité contre les Pauliciens nous oblige a nous méfier de leurs
jugements. Après eux, nous trouvons Cedrenus (deux siècles plus
tard) et Zonarat qui ne font guère que puiser aux sources ci-dessus.
En
l'an 653 après Jésus-Christ, peu après la conquête de là Syrie
par les Sarrasins, un Arménien nommé Constantin, résidant près de
Samosate, reçoit d'un diacre, auquel il, a donné l'hospitalité, 2
ouvrages, l'un contenant les 4 évangiles, l'autre les 14 épîtres
de Saint Paul. Le narrateur ajoute que Constantin a été élevé
dans les principes du Manichéisme.
Quoi
qu'il en soit de cette assertion, la lecture qu'il fait de ces deux
ouvrages produit une révolution profonde dans ses principes et dans
tout le cours subséquent de sa vie.
Se
séparant des Manichéens ou d'autres hérétiques, et de l’Église
Grecque établie, il travaille à la formation d'une secte ou
« Église Chrétienne Distincte », cette secte est
composée de ceux qui, comme lui, veulent asseoir leur foi et leur
vie sur la seule règle de ces livres sacrés.
Le
théâtre de ses premiers travaux missionnaires est Cibossa, dans le
territoire de Colonia, en Arménie. Il se plaît à s'appeler
disciple de Paul, l'apôtre.
«
Je suis Sylvain, » dit-il à ses auditeurs, « vous, vous êtes les
Macédoniens » (Cf. 1 Thess. I,1), montrant par là que c'est tout
spécialement la doctrine de Paul qu'il désire leur enseigner et
leur voir suivre... Et eux, se pliant à ses vues, adoptent le nom de
Pauliciens, qui depuis leur est toujours resté. Qu'ils se soient
appelés eux-mêmes Pauliciens, c'est ce qu'admettent Photius (liv.
Il, 190 et ailleurs) et Pierre de Sicile (B. P. M. XVI, 758).
Quant
à la formation du mot Pauliciens, il nous semble qu'on y a
gratuitement cherché des difficultés. L'hypothèse qui fait venir
ce nom des deux fils de Callinice, Paul et Jean, nous paraît absurde
pour la forme, et fausse quant au fond historique...
Les
historiens qui nous fournissent ce récit affirment que Constantin
agit en hypocrite et dans le but de propager avec plus de sûreté
les principes Manichéens, en pervertissant les paroles de
l’Écriture.
Néanmoins
ils s'accordent à dire qu'il brûle tous ses livres Manichéens,
abjure le Manichéisme, et prescrit à ses successeurs de ne lire
d'autres livres que les évangiles et les épîtres du nouveau
Testament.
MANI |
Après
une activité de 27 ans, Constantin succombe à la persécution. Le
nombre de ses adhérents s'étant augmenté au point d'attirer
l'attention du gouvernement Grec, un édit est lancé contre
Constantin et ses congrégations, et l'exécution en est confiée à
un officier du palais impérial, nommé Syméon. Constantin est
lapidé.
Quelques
indécis abandonnent la secte, mais le plus grand nombre demeure
fidèle, et, chose remarquable, le parti trouve un second chef dans
celui-là même qui l'a persécuté.
Ce
que Syméon a vu et entendu produit en lui des impressions qu'il ne
peut effacer, et, après s'être retiré pendant 3 ans dans sa
maison, à Constantinople, il abandonne tout et vient rejoindre la
secte qui, sous sa direction, reprend une nouvelle vigueur.
Le
bruit en parvient, quelque temps après, aux oreilles d'un évêque
voisin qui en avertit l'empereur Justinien III.
Nouvelle
proclamation. Syméon et un grand nombre de ses partisans viennent
pour répondre à l'accusation. On les interroge séparément sur
leurs doctrines, et on leur offre, mais en vain, de se rétracter...
Alors on dresse un immense bûcher et tous y sont brûlés vifs.
Néanmoins,
l'hérésie reprend vie. Un Arménien du nom de Paul, qui a pu
échapper à la persécution, s'est rendu avec ses deux fils,
Gegnœsius et Théodore, à Episparis, village où se trouvent, les
restes d'une communauté Manichéenne, et où il s'efforce, comme dit
Photius, de semer l'impiété.
Jusqu'alors
le parti a toujours eu à sa tête un docteur apostolique, qu'il
regarde comme disciple de Paul. Mais, comme rien n'est fixé, ni même
indiqué, relativement au mode de succession, il doit en résulter et
il en résulte en effet, des occasions de luttes et des déchirements.
Paul
ayant nommé son fils Gegnsesius pour lui succéder, Théodore se
pose en rival contre lui. Chacun d'eux trouve ses partisans.
Finalement, Gegnœsius l'emporte, et le parti de Théodore disparaît
complètement de l'histoire.
Sur
l'ordre de Léon l'Isaurien (717-741), Gegnaesius, qui a pris le
surnom de Timothée, est conduit à Constantinople.
Le
patriarche de cette ville lui fait subir un interrogatoire à la
suite duquel il est libéré. Mais, ne jugeant pas convenable de
rester plus longtemps à Episparis, il se rend avec les siens à
Mananalis, occupée par les Sarrasins, où il meurt de la peste après
avoir présidé la secte pendant 30 ans.
Une
nouvelle lutte s'élève alors, les uns voulant pour chef le fils de
Gegnœsius, Zacharie, d'autres préférant un certain Joseph.
Déjà,
les 2 partis ont résolu de se séparer entièrement lorsqu'un danger
plus grand étouffe ces dissensions. Un corps de Sarrasins,
parcourant le pays en pillards, vient les assaillir. Zacharie
abandonne les siens et s'enfuit.
Joseph
feint de se rendre, et plus tard, profitant d'une occasion favorable,
échappe aux mains de l'ennemi et gagne en toute hâte Episparis où
il est reçu, avec les siens, d'une manière brillante.
Comme
il ne s'y croit pas en sûreté, il se rend en Phrygie, puis à
Ântioche en Pisidie, y faisant un grand nombre de prosélytes il
meurt après avoir enseigné pendant 30 ans. Son surnom apostolique
était Epaphrodite. Peut-être est-ce vers cette époque qu'il faut
placer la première transportation de quelques Pauliciens en Thrace,
par Constantin Copronyme. (Cedrenus, ad annum 752. )
Le
VIIIe siècle vient de s'écouler, siècle où a lieu le grand
mouvement contre l’iconolâtrie... Hamartolus, historien presque
contemporain, et G. Monachus disent que les Pauliciens y donnent la
première impulsion.
A
Joseph succéde Baanès, Mais un autre docteur s'élève bientôt qui
le combat à outrance. Ce docteur, le plus éminent peut-être des
Pauliciens, est Sergius, natif d'Ania. Déjà gagné dans sa jeunesse
aux doctrines de la secte, les circonstances de sa conversion sont
trop remarquables pour qu'on les passions sous silence.
Nous
les prenons dans Pierre de Sicile, son ennemi déclaré, qui
l'appelle « diaboli maximus propugnator », « acer
sub ovina pelle lupus », « os impietatis »,
« Christi osor, etc..., etc...
«
Une femme, dit-il, s'adresse à lui, lorsqu'il est encore jeune
homme.
J'ai
appris, lui dit-elle, que tu es très-versé dans les sciences et
dans les lettres, et que de plus, sous tous les rapports, ton
caractère est bon et moral. Dis-moi donc, pourquoi ne lis-tu pas les
Saints Évangiles ? »
Le
jeune homme ayant répondu que ce n'est permis qu'aux prêtres seuls
et non aux laïques.
Il
n'en est rien, dit-elle, car Dieu ne fait exception de personnes il
veut que tous viennent à la connaissance de la vérité.
Mais
vos prêtres, falsifiant la Parole de Dieu vous lisent certaines
choses et vous en cachent d'autres, afin que vous ne puissiez pas
parvenir à cette connaissance. »
Alors,
en appelant au texte : « Beaucoup me diront en cette journée,
Seigneur, n'avons-nous pas chassé les démons en ton nom ?
Et
le roi leur répondra : Je ne vous ai jamais connus.
Puis
cet autre texte « Beaucoup viendront d'Orient et d'Occident et
seront assis avec Abraham, etc... Mais les enfants du royaume seront
chassés dans les ténèbres. »
Et
elle applique ces paroles aux prêtres et aux exorcistes, que vous
vénérez, dit-elle, comme des dieux, abandonnant le Seigneur vivant
et éternel.
Et,
continuant ainsi ses citations et pervertissant le sens des passages,
elle séduit l'esprit de ce jeune homme et en fait après un bon
instrument du démon. »
C'est
ce Sergius, surnommé Tychique, qui résiste à Baanès. Il veut
obvier la corruption et réformer les principes moraux du parti,
d'après les préceptes de l’Évangile.
Baanès
en appelle à son droit de succession, mais il ne peut empêcher que
Sergius ait des partisans. Dès-lors, les Pauliciens sont divisés en
Sergiotes et en Baanites. (Pbot. I, p. 106,109, 120. )
Pendant
34 ans environ, Sergius travaille à l'affermissement de son église.
D'un esprit éminemment missionnaire, il entreprend des voyages, afin
de faire des prosélytes. Dans une de ses lettres écrites vers la
fin de sa vie, il s'exprime ainsi : « De l'Ouest à l'Est, du
Nord au Midi, j'ai voyagé à pied pour annoncer l’Évangile. »
Pierre
de Sicile trouve de l'orgueil dans ces paroles, il dit ensuite que
d'heureux succès viennent couronner les travaux de Sergius, et que
non-seulement des laïques, mais même des prêtres, des lévites,
des moines et des nonnes se joignent à la secte, quelques-uns même
en deviennent plus tard les docteurs... Du reste, les circonstances
extérieures favorisent l'extension de son église.
Nicéphore
(802-811), tout en connaissant l'existence des Pauliciens, les laisse
tranquilles. Cedrenus et Zonaras disent même qu'il leur est
entièrement dévoué et participe à leur culte.
Quoi
qu'il en soit de cette dernière assertion, il est certain que, sous
son gouvernement, les Pauliciens peuvent en toute sûreté et liberté
confesser leur foi et y gagner beaucoup d'adeptes.
Quelques
belles paroles d'un abbé de Constantinople, Théodore, homme, du
reste, partisan fanatique des images. Théophile, évêque d’Éphèse,
a dit que, tuer les Manichéens, est une œuvre glorieuse.
«
Qu'as-tu dit, lui répond Théodore, le Seigneur l'a défendu dans
l’Évangile ( et il cite la parabole de l'ivraie). Il n'est pas
permis de prier contre les faux docteurs, bien plus, il faut prier
pour eux, comme le Seigneur, sur la croix, pria pour ses bourreaux.
L'exemple
de Phinées et d'Elie ne prouve rien, car le point de vue du nouveau
Testament n'est pas celui de l'ancien, et Jésus témoigne son
mécontentement aux disciples qui veulent faire descendre le feu du
ciel sur les Samaritains Les magistrats n'ont rien à voir dans la
conscience, c'est l'affaire de ceux qui sont établis sur les âmes
et ils ne doivent infliger que des peines spirituelles. »
Il
est fort possible, en effet, que les Pauliciens soient allés
missionner en Italie, en Allemagne et peut-être même en France.
Quelques témoignages, quoique non décisifs, parlent en faveur de
cette supposition. Toutefois, elle a été combattue, et nous avouons
qu'il est fort difficile d'arriver là-dessus à quelque certitude.
Du
reste, la question exige une étude toute spéciale et fort longue...
Il
résulte du récit de Pierre de Sicile que quelques-uns des adeptes
de Sergius vivent encore à Téphrica lorsqu'il la visite. La
conservation des Livres Saints, au moins de ceux du nouveau
Testament, et leur propagation chez les Pauliciens est un phénomène
remarquable dont la charge seule des notarii peut donner la clé.
Wolf et Valesius pensent que leur office est d'enregistrer les actes
des églises Pauliciennes et de lire les Écritures aux fidèles
assemblés. Ils doivent aussi écrire pour le peuple des coptes de ce
que le peuple doit lire, les Saintes Écritures, et cela avec la
scrupuleuse fidélité, qui, dans d'autres transcriptions, est le
strict devoir du notarius.
1°
des abominations secrètes,
2°
une hypocrisie profonde.
Voyons
si cette accusation est fondée :
1°
En ce qui concerne le reproche d'impuretés, nous pourrions à priori
supposer qu'il est gratuit.
C'est
peut-être le reproche le plus banal lancé contre leurs ennemis tous
les pouvoirs spirituels qui, de dominés, sont devenus dominants.
C'est celui que les païens adressent à l’Église chrétienne dans
les premiers temps,
Athenagore,
Justin
martyr,
Minutius
Félix, en font foi.
Plus
tard, quand le christianisme monte sur le trône, ses défenseurs
n'ont pas tous la noblesse de laisser de pareilles accusations à
ceux qui n'ont rien de mieux à dire, et ils s'en font une arme
contre ceux qui attaquent leur pouvoir. Le cri poussé contre les
Pauliciens par Photius, Pierre de Sicile et Cedrenus, retentit encore
pendant des siècles dans l'Ouest, et nous voyons que, même dans les
temps modernes, il s'est rencontré des hommes qui reproduisent de
pareilles accusations contre les Vaudois eux-mêmes...
Mais
abordons directement ce reproche, et nous verrons que rien, dans les
dépositions des historiens, ne saurait le corroborer, du moins dans
sa généralité, bien plus, que ça et là on voit apparaître des
faits, des assertions, qui le contredisent implicitement. Ainsi, pour
ce qui regarde le fondateur de la secte, Constantin, si Pierre de
Sicile le représente comme ayant embrassé les crimes et les
impuretés de Basilide, ce n'est qu'après avoir dit qu'il a conçu
le projet de faire revivre l'hérésie sous une autre forme, vu qu'il
a remarqué
combien
les crimes sales de l'ancienne secte impure des manichéens, aussi
bien que leurs paroles impies, sont en abomination à tous les
hommes.
Pierre
ajoute qu'en renouvelant la secte, Constantin le fait sous une
apparence de piété (Pet. Sic., pag.759).
Ainsi,
encore pour Sergius, quoiqu'il accumule contre lui les offenses les
plus grandes, il est néanmoins obligé de reconnaître, que cet
éminent Paulicien est, avant sa conversion à la secte, un jeune
homme d'un caractère moral excellent, et, d'autre part, que : «
rejetant tous les vices des manichéens, il simule des vertus pour
mieux pouvoir tromper, et, quoique loup, apparaît devant le monde en
habits de brebis (Pet. Sic., pag. 761, 762). »
Nous
pourrions demander, à propos de Sergius, comment un homme qui
s'abandonne à l'impureté peut se donner à la face des églises
(ainsi du moins l'affirme Photius) comme un flambeau resplendissant,
comme la lumière brillante de l’Église, le portier, le bon
berger, le conducteur du corps de Christ (Phot., I, pag. 114).
Que
les Pauliciens ne se soient pas crus liés par la législation
mosaïque relativement, par exemple, au mariage entre proches
parents, nous ne faisons aucune difficulté de l'admettre, mais nous
n'y voyons pas l'impureté.
Peut-être,
comme le remarque Gieseler, est-ce là la seule véritable raison sur
laquelle s'appuient ces accusations de voluptés contre nature, et il
faut d'autant plus se méfier de ces accusations...
745
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(Gegnœsius), chef des Pauliciens meurt de la peste. La secte se
divise entre ses ...
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(Gegnœsius), chef des Pauliciens meurt de la peste. La secte se
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