Cette
page concerne l'année 750 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
PEINES DE SAINTE MARINE
Marine
la Déguisée ou Marine de Bithynie ou Marie, Sainte légendaire, née
en Bithynie au VIIIe siècle et morte en 750. Elle est fêtée
le 18 juin en Occident et le 12 février en Orient... Son père,
veuf, entre au monastère, fait l'admiration de ses frères par sa
Sainte Vie et introduit sa fille, déguisée en garçon, sous le nom
de Marin.
Elle
vit toute sa vie dans la discipline monastique. Accusée d'avoir
séduit une jeune fille, elle préfère subir la pénitence que
révéler son sexe pour se disculper. Son secret ne se révèle
qu'après sa mort, quand on fait sa toilette mortuaire. Ses reliques
sont transférées de Constantinople à Venise. Elle n'est
malheureusement pas fêtée dans tous les agendas.
C'est
une belle histoire que celle de Marine de Bythinie, surnommée la
Déguisée, qu'on nomme aussi saint Marin. Son père l'aime, mais il
aime plus encore Dieu. Son père s’appelle Eugène. Il perd son
épouse, sentant le désir de renoncer au siècle, il recommande sa
fille Marine à l’un de ses parents puis se rend dans un monastère.
Il se fait religieux. Tout va bien sauf que de temps à autre, ses
yeux se mouillent de larmes et la mélancolie l’habite... C’est
que le souvenir de sa fille qu’il a laissée dans le monde sème
le trouble dans son âme. L’abbé s’en aperçoit et lui demande
ce qui le tourmente.
Eugène
lui répond :
« mon
père, j’ai laissé dans le monde un enfant encore bien jeune et
c’est son souvenir qui cause mes peines. »
L’abbé
lui répondit :
« Eugène,
je vous permets d’aller le chercher et de l’amener au couvent. »
Eugène,
très heureux de la réponse de l’abbé, court chercher sa fille.
Il lui coupe les cheveux, lui fait revêtir un habit de garçon,
change son nom de Marine en Marin et lui ayant fait promettre de
garder le secret jusqu’à sa mort, il l’emmène au couvent.
Ainsi,
« frère » Marin vécut parmi les moines.
Il
n’a encore que 17 ans lorsqu’il perd son père. Marin, noyé dans
la tristesse, reste alors dans sa cellule. Les moines vont souvent
faire des provisions à un marché qui se trouve à trois lieues de
là. Ils se servent pour cela d’une charrette, se plaignant de ce
que Marin ne les accompagne jamais. L’abbé lui en fait reproches
et, Marin se joint au groupe de moines pour les aider dans leur
tâche.
Lorsqu’il
est trop tard pour revenir coucher au monastère, ils restent dans un
hôtel qui se tient près du marché... Le patron de l’hôtel a une
fille qui s’est laissée séduire par un soldat. Ses parents s’en
aperçoivent, la battent et la forcent à nommer son séducteur.
Pressée de toute part, elle répondit que c'est le moine Marin qui
l’a violée...
Le
père furieux court au monastère pour se plaindre auprès du père
abbé. C'est un grand scandale. On arrête Marin et on l’interroge
sans douceur. Il est sommé d’avouer, par l’Abbé puis par le
sergent, il finit par avouer et demande grâce. Le Père Abbé réunit
son conseil et on décide de le chasser aussitôt du monastère.
Marin
après avoir jeté ses yeux au ciel et réfléchi quelques instants,
dit :
« Je
suis très coupable et je suis disposé à faire pénitence ».
Or Marin ne sait où aller. Désespéré, il est simple et depuis
trop longtemps au service de Dieu pour se résoudre à s’éloigner
de son église. Alors il s’installe sous un escalier à la porte du
monastère. Il se contente de quelques croûtons que la cuisine
daigne lui donner.
La
fille de l’hôtelier met au monde un fils, qu'elle envoie dès son
sevrage, au frère Marin en disant : « Voila votre enfant,
nourrissez-le comme vous pourrez ».
Son
grand-père décide de s’en débarrasser et il le porte à l’Abbé.
On le donne à élever à Marin, et il reste avec lui dans le même
lieu. Il s’en occupe avec beaucoup de tendresse et il reçoit aussi
beaucoup d’amour de son enfant, un petit garçon vif et enjoué.
Or, parmi les frères, on ne cesse d’observer la patience et la
douceur de Marin en toutes choses. Certains s’étonnent même qu’il
ait pu se rendre coupable de viol, on pense plutôt à une faute
consentie mutuellement... Pourtant, il ne nie jamais sa culpabilité,
se contentant de ne rien dire. Finalement, le voyant dans cet état
de misère avec son enfant en bas âge, on décide de lui faire pitié
et de le recevoir dans le monastère, à titre d’ouvrier. On le
charge des fonctions les plus viles. Après cinq années de cette
vie, les frères du monastère sont touchés de compassion, supplient
l’abbé de recevoir à nouveau Marin dans la communauté.
L’abbé
accepte à condition qu’il balaie toute la maison, qu’il aille
chercher de l’eau, qu’il nettoie les chaussures de tous les
frères et qu’il les serve tous... Marin accepte mais peu après il
succombe de faiblesse et de maladie. Les moines disent :
« Son
crime devait être bien grand car Dieu ne lui a même pas laissé le
temps de faire pénitence. » Le père Abbé résout de ne pas
l’enterrer dans le cimetière des moines mais à l’extérieur des
terres saintes...
Pendant
qu’ils préparent le corps, quelle n'est pas leur surprise de
découvrir qu’ils n’ont pas à faire à un frère mais à une
« sœur » ! Ils se mettent tous alors à crier en se
frappant la poitrine :
« Comment
a-t-elle put souffrir tant de peines, tant de mauvais traitements et
de mépris sans dire un mot ? »
L’abbé
tombe à genoux et supplie la servante de Dieu de ne point lui en
vouloir car il a agit par ignorance. « Vous ne m’aviez pas
déclaré votre secret, hélas ! »
Le
corps de Marin-Marine est alors enterré dans l’oratoire du
monastère. La fille qui a diffamé Marin tombe dans un accès de
fureur, possédée par un démon. On l’amène au monastère où
elle est délivrée de sa possession après 7 jours.
Une
belle histoire qui se transmet quand ses reliques sont transportées
de Constantinople à Venise puis de Venise à Paris, où on élève
une église en son honneur... La coupable est guérie par un miracle
de « Marin » après sa mort.
«
Charmante histoire ! » dit avec ironie Lucifer à Marin lorsqu’il
arrive aux portes de la mort.
Il
y a de l’humilité, de la douceur et de la guimauve sirupeuse. Mais
il y a surtout du mensonge. Et, sur ce point, les paroles même du
Sauveur sont précises :
LE PÈRE SUPÉRIEUR REPENTANT |
Et Marin ne se défend pas. Il a depuis longtemps renoncé à se défendre. Il veut juste rester dans la maison du Seigneur... Il est prosterné au sol, et il tourne ses pensées vers le Seigneur et la Vierge, acceptant à l’avance le sort éternel qu’il devine.
L’ange des ténèbres ne lâche jamais aucune proie. Quand il ne trouve rien pour la séduire, puis pour l’accuser, alors il falsifie. Dans ce cas, il s’avère que Marin arrive dans la mort prosterné, chargé de repentir pour ses nombreux péchés, [non pour un quelconque viol puisqu’il n’en a pas commis], mais pour des fautes qu’il reconnaît par avance.
Or ces fautes n’existent que dans la rhétorique du Prince du mensonge. C’est un spectacle qui fait pitié et, jusque dans la mort, l’ange gardien de Marin qui l’assiste dans le passage se dit que cet homme là ne pensera jamais à lui-même... Alors c'est lui qui le défend, avec, comme il est de coutume pour les âmes rares, il y eut une grande colère contre Lucifer, une colère qui doit se faire sentir jusque sur la terre...
Le
Christ révèle publiquement la vérité. Il apparaît donc à Marin
et le relève. Il s’est fait accompagné de Vierges Saintes et
Martyres, Agnès, Cécile, Anastasie... Elles lui disent :
«
Tu entres aujourd’hui dans le cortège des vierges et des martyres.
Tu deviens en ce jour Reine et épouse du Roi. On se souviendra pour
l’éternité de ce que tu as vécu. Tu porteras une couronne qui
brillera de loin et illuminera le monde entier. On en ferra un
exemple du mépris des valeurs les plus humainement respectables
comme l’honneur et la justice.
Et
cela à cause d’autres valeurs qui plaisent à Dieu comme
l’humilité et l’amour. Tu seras chargé d’accueillir les
enfants dont on ne veut pas sur terre, puisque, pendant 2 ans, tu as
élevé avec amour un enfant qui n’est pas à toi sous ton
escalier. Tu seras aussi chargée des mères qui refusent leur
enfant, puisque tu as préféré vivre le martyre plutôt que
d’accuser une pauvre pécheresse. Tu seras gardée pour un grand
rôle sur la terre, vers la fin du monde. »
Marin est tout troublé par cette salutation qui constitue son Jugement dernier. C’est que le vrai décret du Christ est :
Marin est tout troublé par cette salutation qui constitue son Jugement dernier. C’est que le vrai décret du Christ est :
SON ARRIVÉE AU MONASTÈRE |
Et il entre aussitôt, plein de confusion et de joie, dans la salle des noces. C’est bien lui qui se marie ce jour-là, avec Dieu.
Le père Abbé charge un moine d’aller creuser un trou dans la nature pour enterrer Marin. Le moine qui a toujours apprécié ce frère discret et serviable, choisit une colline et, malgré les racines et l’augmentation du travail, il commence à creuser sous un arbre vert.
Un
autre frère est chargé de faire la toilette du mort. Or, il se fait
soudain une agitation particulière dans le monastère. Tout courant
[on ne court jamais dans une Abbaye], le moine entre dans la cellule
du père Abbé :
«
Père, Père ! Le frère Marin est une femme. Il n’y a aucun doute.
C’est une femme ! ».
Tous
sont stupéfaits et effrayés. L’Office religieux est suspendu ce
jour-là. Tous les moines accourent à cette nouvelle si
extraordinaire.
On
se regarde. On se demande comment cela est possible.
On
reconstitue l’histoire :
Le
père de « Marin », voulant entrer au monastère où aucune fille
n’est reçue, a dû changer l’apparence de sa fille, cheveux et
vêtements, afin qu'elle passe pour un homme puis il lui a fait
promettre, jusque sur son lit de mort, de ne jamais révéler son
vrai sexe ».
Repensant
à la mort de misère de frère Marin, à cause de sa faute et de son
viol, on se demande comment il sera possible d’obtenir le pardon de
Dieu pour une telle ignorance et un si grand péché commis.
Chacun
se comporte comme un petit enfant, ne sachant que faire, et le père
Abbé n’est pas le moins agité.
On
s’avoue avoir manqué étrangement de perspicacité. On se met à
se remémorer les traits fins, la fragilité corporelle de Marin.
On
pensa surtout à sa sainteté. Et on se dit :
«
Pourquoi ne s’est-elle pas défendue ? Qu’elle ait eu peur de
l’interrogatoire musclé de la police est une chose. Mais pourquoi
ne jamais avoir protesté de son innocence, pendant des années ? »
Quant
au petit garçon de Marin, qu’on élève au monastère, il demande
:
«
Alors il n’est pas mon père ? »
Et
on lui répond :
«
Il est mieux que cela. Il est ta mère, ta mère adoptive. »
Quand
la jeune femme par qui le scandale est arrivé est mise au courant,
elle est saisie d’une grande agitation. Elle veut se tuer à l’idée
qu’elle va bientôt devoir subir la même violence qu’elle a fait
subir à Frère Marin.
ÉGLISE DE SAINTE MARINE EN RUSSIE |
Sainte
Marine est inhumée avec honneur, dans l’église du Monastère. On
vient de toutes parts à cette tombe et il s'y opère un grand nombre
de miracles.
En 2005, sainte Marine a été déclarée, conjointement avec sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne de l’œuvre d’adoption céleste des enfants
Sainte
Marine la déguisée - Carmina
carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaintes/marin.htm
18
juin 2004 - Sainte Marin-Marine ... il y a, aujourd'hui Sainte Marine
surnommée la déguisée qui nous amène une histoire bien marinée.
... Après cinq années de cette vie, les frères du monastère
furent ... Sainte Marine mourut en 750.
Marine
la Déguisée — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Marine_la_Déguisée
Marine
la Déguisée ou Marine de Bithynie ou Marie, sainte légendaire,
serait née en Bithynie au VIII siècle et morte en 750. Elle est
fêtée le 18 juin en Occident ...
Termes
manquants : année
Sainte
Marine de Bythinie
nominis.cef.fr/contenus/saint/7320/Sainte-Marine-de-Bythinie.html
entrée
au monastère déguisée en garçon (✝ 750). C'est une belle
histoire que celle de Marine de Bythinie, surnommée la Déguisée,
qu'on nomme aussi saint ...
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