jeudi 21 mai 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 730

18 MAI 2015...

Cette page concerne l'année 730 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UN SAINT NAÎT EN FRANCE OFFICIANT EN BAVIÈRE ET ENTERRE EN ITALIE...

Saint Corbinien évêque de Freising est né à Saint-Germain-de-Châtres (aujourd'hui Saint-Germain-lès-Arpajon dans le département de l'Essonne) en 680 où il créera un monastère. Sa fête est célébrée le 8 septembre dans le diocèse d'Évry et le 20 novembre en Bavière.

Bien peu de personnes en France connaissent le nom de Corbinien, qui naît pourtant dans l’actuel département de l’Essonne et qui est au nombre de ces grands missionnaires qui font l’Europe chrétienne. La gloire de Corbinien est en effet d’avoir évangélisé la Bavière et fondé le diocèse de Munich-Freising.
La vie de Saint Corbinien est rédigée en 769 par Arbeo, quatrième évêque de Freising, lors de la translation des restes du Saint de Mals (Tyrol du sud) à Freising. En écrivant cette biographie, Arbeo a voulu instaurer le culte du premier évêque de son diocèse sur le Domberg et en Haute-Bavière.

Son père Waldechise meurt peu de temps avant sa naissance et il reçoit le nom de sa mère qui s’appelle Corbinienne. Dès son adolescence, Corbinien s’impose la règle des moines, résumée ainsi : Étudier les Écritures Saintes, mépriser les vaines ambitions de la gloire, choisir la psalmodie,veiller souvent la nuit et prier, pratiquer l’hospitalité.
Il fait construire tout près, sur le devant de l’église, une maison où il vit en reclus avec 19 serviteurs et une petite communauté qu’il forme aux exercices du christianisme et avec lesquels il célèbre les offices.
L’anecdote raconte que les gens viennent jusqu’à lui apporter les fruits de la récolte nouvelle. Les serviteurs rassemblent le tout dans un très grand tonneau qui se trouve à la cave. Le moût commence à fermenter, et une nuit, alors que tout est tranquille, le tonneau cède sous la pression du vin et la bonde sort du tonneau. Mais Corbinien, respectant la règle du silence continue à prier. Le lendemain les serviteurs sont surpris de constater que pas une goûte de vin n’est perdue.

La renommée de Corbinien parvient jusqu’à la cour, où il est invité par le maire du palais Pépin de Herstal ( grand-père de Pépin le Bref). En remerciement de sa visite, celui-ci offre à Corbinien de riches vêtements, dont l’ermite se défait à son retour...
Finalement, il décide de se rendre à Rome en 716 pour y recevoir les conseils et la bénédiction du Pape Grégoire II. Il se confie au Souverain Pontife et lui conte ses craintes : Les offrandes des séculiers pourraient causer sa perte.
Le Pape, croit de son devoir de mettre sur le chandelier une si grande lumière. Impressionné par la ferveur qui brûle le cœur de cet homme, décide de l’ordonner prêtre et de le sacrer évêque, afin qu’il puisse, partout dans le monde, annoncer la Parole de Dieu.

Mais le Pape Grégoire II (nous sommes aux environs de 720) estime ses qualités, il a compris ses spécificités, et il l’ordonne évêque, le chargeant d’aller en Bavière et d’annoncer l’Évangile dans cette terre. La Bavière : Le Pape pense au pays entre le Danube et les Alpes qui pendant 500 ans a constitué la province romaine de la Raetia, ce n’est qu’à la fin du Ve siècle que la population Latine est revenue en grande partie en Italie. Là bas, ils sont restés peu nombreux, des personnes simples... la terre est peu peuplée et une nouvelle population est arrivée en ce lieu, le peuple des Bavarois, qui a trouvé un héritage chrétien, le pays ayant été christianisé à l’époque Romaine. La population Bavaroise a immédiatement compris qu’il s’agit de la véritable religion et elle veut devenir chrétienne, mais les personnes cultivées manquent, les prêtres pour annoncer l’Évangile manquant, le christianisme est resté très fragmentaire... Le Pape connaît cette situation, il connaît la soif de foi qui se trouve dans ce pays, et il charge donc Saint Corbinien de se rendre là bas et d’y annoncer l’Évangile. Et à Freising, dans la ville du duc, sur une colline, le Saint crée la cathédrale - il y a trouvé un sanctuaire de la Vierge et pendant plus de 1 000 ans, le siège de l’évêque est resté là... Ce n’est qu’après l’époque Napoléonienne qu’il a été transféré 30 km plus au sud, à Munich. Le diocèse s’appelle encore de Munich et Freising, et la majestueuse cathédrale romane de Freising reste le cœur du diocèse.

Nous voyons ainsi le rôle que jouent les saints pour l’unité et l’universalité de l’Eglise. Saint Corbinien relie la France, l’Allemagne, Rome. Il nous dit que l’Église est fondée avec la parole de Pierre et il nous garantit également la pérennité de l’Église construite sur le roc, la même Église qu'au premier jour, car le Seigneur est toujours le même.
Il est toujours la Vérité, toujours ancienne et toujours nouvelle, très actuelle, présente, et il donne la clef pour l’avenir...

Un jour qu’il se rend auprès du Maire du Palais, Charles Martel (fils de Pépin de Herstal) qui l’a fait appeler, il rencontre Adalbert, un voleur que l’on va pendre. N’ayant pu faire surseoir à son exécution, il le confesse de tous ses péchés... En continuant sa route il supplie le Prince de lui donner Adalbert mort ou vif.

Ce que le Prince accepte. Le troisième jour, lorsque Corbinien se rend sur les lieux du supplice, il trouve Aldabert encore vivant. Celui-ci, sincèrement repenti se convertit, s’attache à son libérateur devenant un de ses fidèles disciples.
Sa renommée grandissant de plus en plus, il résout de retourner à Rome dans l’espoir d’être relevé de sa charge épiscopale, mais pour que son départ ne soit pas remarqué il passe par l’Alémanie et la Bavière.
Là, le duc Théodoald et ses 4 fils apprécient l’enseignement de l’évêque et cherchent à le retenir, mais il poursuit son voyage.
Arrivé à Rome, il se jette aux pieds du Saint Père en le suppliant de lui accorder le droit de se retirer dans un monastère où de lui donner un bois écarté et quelques champs à cultiver. Il ne veut plus d’honneurs, de présents ni de biens.
Le nouveau Pape Grégoire III admirant son humilité, au lieu d’accéder à sa demande, le confirme dans sa charge d’évêque.
Corbinien se retire fort triste et décide de retourner en Bavière, duché qui est alors tributaire des Francs. Voulant profiter de son enseignement, les Ducs réussissent à le garder par la force. Corbinien découvre un endroit sauvage et accessible uniquement par un petit sentier, il décide de s’y établir... Il y fait construire une Église qui deviendra la Cathédrale de Freising. C’est là qu’il meurt, à Freising, le 8 septembre de l’an 730. Il a demandé à être inhumé à Mals au Tyrol Italien près de Saint Valentin... Au bout de 40 ans, les restes de Saint Valentin ayant été déplacés, les autorités religieuses de Freising décident de ramener son corps dans la crypte de la cathédrale où il repose depuis. Cette crypte est la plus ancienne crypte de Bavière. C’est l’anniversaire de cette translation qui est fêté à Freising chaque 3e week-end de novembre.
Une relique de Saint Corbinien a été offerte à l’Église de Saint Germain en 1711 . Un morceau de cette relique a été encastré dans l’autel de la cathédrale d’Evry .
Une relique est également encastré dans la Cathédrale de Munich .
La statue en bronze polychrome de Saint Corbinien est à droite de l’autel de la cathédrale d’Evry, elle a été offerte par l’Association de mécénat d’entreprise d’Evry et a été réalisée par les sculpteurs France et Hugues Siptrott .
Des tapisseries représentant la vie de Saint Corbinien sont exposées . Elles ont été réalisées par Sœur Marie- Dominique de l’Abbaye de Limon .

Au cours d'un de ses voyages, pendant la traversée de la Bavière, la légende raconte qu'il est attaqué par un ours qui dévore son âne. Corbinien, après avoir prié, lui ordonne de lui servir de monture. C'est pourquoi il est souvent représenté accompagné d'un ours. Retenu par Grimoald II, duc de Bavière, il s'installe à Freising où il évangélise la population et fait bâtir une cathédrale. La ville devient le centre de la vie chrétienne Bavaroise. Il meurt le 8 septembre 730 au monastère de Weihenstephan, vénéré comme un Père de la Foi. La châsse contenant les reliques du saint est conservée dans la crypte de la cathédrale de Freising. C'est le Saint Patron de l'archidiocèse de Munich et Freising et celui de la cathédrale d'Évry. Saint Corbinien donne d'ailleurs son nom à une publication mensuelle du diocèse d'Evry, Corbiniana disparue en 2009...
L'ours de Saint Corbinien est représenté sur les armoiries du pape Benoît XVI qui fut archevêque de Munich-Freising.
Le Pape, dans son ouvrage intitulé Ma vie, souvenirs s'est comparé à cet ours transformé par le Saint en bête de somme : « L'ours n'est-il pas l'image de ce que je dois faire et de ce que je suis ? Je suis devenu ton mulet chargé de ton joug, et c'est ainsi que je suis tout près de toi pour toujours »


Corbinien de Freising — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Corbinien_de_Freising
Saint Corbinien évêque de Freising est né à Saint-Germain-de-Châtres (aujourd'hui ... Il mourut le 8 septembre 730 au monastère de Weihenstephan, vénéré ...

Saint Corbinien - Diocèse Evry - Corbeil Essonnes
evry.catholique.fr/Saint-Corbinien
Benoît XVI évoque saint Corbinien lors de la Messe de dédicace de la nouvelle église de la ... C'est là qu'il mourut, à Freising, le 8 septembre de l'an 730.




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