Cette
page concerne l'année 735 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
LONGUE ET SANGLANTE RÉSISTANCE DES AQUITAINS ET DES FRANCS AUX HORDES
MUSULMANES.
EUDES |
Peut-on
considérer Eudes comme un roi quasi indépendant alors que ce duc
est nommé par la royauté Franque et que son duché fait partie de
l'ensemble Mérovingien. Le duc devient princeps, chef autonome, mais
son regnum ne peut être considéré comme un royaume indépendant.
D'ailleurs lorsque le Liber ponticalis parle des relations entre la
papauté et Eudes il nomme non seulement les Aquitains mais les
Francs. Le duché est allié aux Vascons mais ennemi des Francs, et
s'étend de la Loire au delà des Pyrénées, avec Toulouse comme
capitale, ainsi que la Vasconie Ultérieure... Il enlève aux rois de
Neustrie et d'Austrasie les pays (nommés depuis) Nivernais, Vivarais
et Provence Arlésienne (687-715).
L'origine
d'Eudes n'est pas connue, mais il n'est pas le fils de Boggis. Tout
cela vient de la Charte d'Alaon, faux généalogique du XVIIe ou du
XVIIIe reconnu comme tel depuis plus de 150 ans
Eudes
de Gascogne épouse Lampeida de Neustrie. Leur enfant est :
Lampégia
ou Lampaide ou Lampagnie.
Eudes
de Gascogne épouse Adèle, fille de Dagobert II, Roi d'Austrasie, et
de Mathilde. Leur enfant est :
Hatton
de Gascogne (695-745), Duc de Gascogne et d'Aquitaine.
Eudes
de Gascogne épouse en 695 Valtrude ou Waltrude de Verdun, fille de
Walchisige ou Wachigise. Leurs enfants sont :
Aznair
Remistan de Gascogne (700-768),
Hunald
Ier de Gascogne (705-756 ou 774), Prince d'Aquitaine Hunibaut ou
Hunauld ou Hunaud ou Hunaut ou Hunaldo ou Hunald Ier de Gascogne
Le
royaume de Neustrie du roi Chilpéric II se voit aidé par le maire
du palais Rainfroy, que les Austrasiens accusent de prétendre au
trône avec le qualificatif de « tyrannus ».
Charles
Martel bat Rainfroy à Vinchy le 21 mars 717 malgré son alliance
avec les Frisons païens.
Rainfroy
se rabat sur les Vascons qui forment la majeure partie des troupes
d’Eudes. « C’est pourquoi Chilpéric et Rainfroy envoient
une ambassade auprès d’Eudes pour obtenir son alliance contre
Charles Martel. Ils lui offrent le royaume et des dons ».
Eudes
est donc reconnu officiellement roi d’Aquitaine par le roi de
Neustrie. Cependant, la force militaire manque au Gallo-romain du
sud-est, ce qui va permettre à Charles Martel de supprimer leur
indépendance très rapidement...
À
la manière de Dagobert Ier, vice-roi d'Austrasie, Judicaël, duc ou
roi des Bretons, de Chramn et de Caribert II, nommés tous deux rois
d’Aquitaine, il y a une tradition Franque du vice-royaume
(Unterköningtum).
Lorsque
Chilpéric II et Rainfroy accordent un « royaume et des dons »
à Eudes, ils ne livrent pas le royaume de Neustrie à Eudes mais
paient une alliance par la reconnaissance du vice-royaume d’Aquitaine
et la scelle par un échange de dons selon un cérémonial
rigoureusement identique à celui qui règle la rencontre entre
Judicaël et Dagobert Ier.
Ils
la donnent contre une reconnaissance de son indépendance et le titre
de roi. Eudes se reconnaît soumis à Chilpéric II car il n’entre
pas en relation avec le roi d’Austrasie et refuse d’obéir au
maire du palais Austrasien...
Juridiquement,
le vice-roi d’Aquitaine est légitimement reconnu comme
seigneur-roi « domnus princeps ». L'Aquitaine est riche
comme jadis l'Aquitaine Romaine. Son état compte une dizaine de
millions d'habitants, de nombreuses grandes villes et son agriculture
est prospère. Outre les terres cultivées, il ne faut pas oublier
les mines d'or, les routes, les échanges commerciaux et culturels.
Une
alliance étant faite, une armée commandée par Chilpéric II,
Rainfroy et Eudes part en découdre contre Charles Martel, mais ce
dernier leur impose une défaite le 14 octobre 719 entre Senlis et
Néry près de Soissons.
Eudes
réussit à s'enfuir avec une partie de ses hommes et passe au sud de
la Loire.
Il
accueille ensuite Chilpéric à Toulouse, mais refuse de reprendre la
lutte contre les Francs.
Il
livre d’ailleurs Chilpéric en 720 à Charles Martel contre un
traité de paix...
Eudes
a besoin de cette paix pour pouvoir affronter les Arabes, qui
conquièrent l’Espagne depuis 711 et ont pris Narbonne en 720.
Il
triomphe de l'émir Al-Samh ibn Malik al-Khawlani entre Toulouse et
Carcassonne en 721 (bataille de Toulouse), Les musulmans sont arrêtés
dans leur progression vers le nord. La Bataille de Toulouse se
déroule en deux parties.
Dès
que Al-Samh a réussi à compléter l'organisation politique et
militaire des territoires conquis, il s'avance vers la Garonne par
les belles campagnes de la vallée de l'Aude. Il attaque Toulouse,
car le Duc Eudes n'est pas là. Il avance en attaquant, brûlant et
pillant tout sur son passage. Son armée est composée de
l'infanterie, des cavaliers, des mercenaires, dont des frondeurs
Vascons. Il a des machines de guerre et de siège.
Arrivé
devant Toulouse, Al-Samh fait amener de force des milliers de pauvres
bougres pour les transformer en animaux de bât et en terrassiers.
Les Sarrasins font creuser des tranchées pour l'assaut contre la
ville. Le matériel de siège est disposé aux endroits stratégiques.
Toute cette panoplie d'armes de jet a fait des dégâts considérables
parmi la population Toulousaine. Mais la ville tient bon.
Al-Samh
assiège la ville, dans l’attente qu’elle tombe. Mais les
renforts apportés par Eudes d'Aquitaine déclenchent la Bataille du
Plateau, désigné par les chroniqueurs arabes comme la chaussée des
martyrs.
Malgré
la faiblesse des sources, on peut penser que l’armée arabes se
compose d’environ 3.500 hommes, et que l’armée levée par Eudes
est d’environ 4.000 hommes.
L'armée
des Francs d'Aquitaine est faible et formé de Vascons.
Les
armées d'Eudes de Gascogne aidées de quelques troupes de Charles
Martel triomphent de l'émir Al-Samh ibn Malik al-Khawlani entre
Toulouse et Carcassonne. Cette victoire redonne courage aux Wisigoths
d'Espagne.
Les
Maures défont Eudes de Gascogne en 724, mais il met deux fois en
déroute l'émir Anbasa ibn Suhaym Al-Kalbi, 725 et 726.
En
726, Anbasa ibn Suhaym Al-Kalbi, lance une nouvelle campagne contre
les Francs, ravage la vallée du Rhône : Valence, Vienne et Lyon, et
remonte la vallée de la Saône, puis il se dirige vers le nord
Besançon, Dijon.
Le
21 ou le 22 août 725, Ambiza met à sac Autun et brûle la
Cathédrale Saint Nazaire d'Autun le monastère de Luxeuil est
dévasté. il est arrêté à Sens avant de retourner en Espagne avec
son butin. En 726, Anbasa ibn Suhaym Al-Kalbi, reprend les armes
contre les Francs, Eudes de Gascogne les met en déroute une seconde
fois et le tue.
Les
Omeyyades d’Espagne lancent alors deux offensives simultanées, une
qui remonte la vallée du Rhône jusqu'à Sens, et l'autre conduite
par Abd-er-Rahman qui franchit les Pyrénées, ravage l’Aquitaine,
prend Bordeaux et défait les troupes d’Eudes dans une bataille
sanglante au passage de la Dordogne ou de la Garonne...
Charles
Martel l'accuse d'avoir faillit au traité de 720, l'utilisation de
ce faux prétexte, lui permet en 731 de faire deux campagnes en
Aquitaine. Eudes est deux fois capturé et Bourges ravagée... Ses
guerres fratricides encouragent les Maures à attaquer la Gaule.
En
732, plutôt que d'attaquer Toulouse, marqué dans les esprits du
sceau de la défaite pour les musulmans, le nouveau gouverneur a un
plan plus ambitieux : conquérir la Gaule. Il divise ses armées
d'al-Andalus en deux. Une armée à partir de la Septimanie traverse
le Rhône, prend et pille l'Albigeois, le Rouergue, le Gévaudan et
le Velay. Les chroniques parlent aussi de la destruction d'Autun et
du siège de Sens...
Abd
ar-Rahman passe par Roncevaux et une partie de son armée par la
vallée de la Bidassoa. Il supprime la résistance des montagnards
Basques, les prenant par surprise. Ensuite, il se déplace le long de
l'ancienne voie romaine en direction de Bordeaux. En chemin, il
ravage la province de Bigorre, le Comminges et le Labour. Les
principaux raids musulmans dévastent Oloron, Lescar, Bayonne, Auch,
Dax et Aire-sur-l'Adour. Les musulmans brûlent l'abbaye de
Saint-Sever et Saint-Savin. Cette armée est passée par tous les
endroits comme une tempête de la désolation. C'est aussi ce que
disent toutes les sources chrétiennes.
Eudes
de Gascogne veut prévenir le retour des musulmans d'Espagne au nord
des Pyrénées et pour cela, s'allie à Othman Ben Abou-Nessa ou
Uthman ibn Naissa ou Munuza ou Manusa, un berbère, wali ou
gouverneur dissident de Cerdagne ou de la Septimanie, précédemment
émir de Cordoue.
Ce
dernier, bien que de religion musulmane, est en révolte contre ses
coreligionnaires d'Espagne et aspire à se libérer de la tutelle
d'Abd-el-Rahman. Lorsqu'il est vaincu par les armées de celui-ci sa
famille est exterminée et son épouse est offerte au calife où elle
sera enfermée dans le harem,
Le
duc Eudes essaie de repousser l'attaque des Arabes, mais est blessé
plusieurs fois et est forcé de battre en retraite. Le wali écrase
Eudes d'Aquitaine devant Bordeaux, pille et dévaste les faubourgs de
la ville. Les Arabes prennent la ville. Tout y est pillé, incendié,
les habitants sont massacrés. Le butin est énorme. Les femmes et
les enfants (encore vivants) sont envoyés en esclavage. Une partie
de la garnison réussit à fuir la ville. Une colonne détruit le
monastère de Saint-Émilion, Ils incendient Bazas, Bordeaux,
Libourne.
Abd
ar-Rahman entame, en juillet, sa remontée vers Tours. Eudes
concentre outre son comitatus, ses guerriers Basques, les survivants
de la garnison de Bordeaux et ses cavaliers Vascons, sur la rive
droite de la rivière.
Les
troupes d'Abd ar-Rahman réussissent à traverser la rivière. Eudes
courageusement se précipite sur l'ennemi, son armée mal organisée,
mal entraînée est incapable de résister à un choc frontal...
Selon la Chronique mozarabe, à cette Bataille de Bordeaux (732) tous
les peuples de l'Aquitaine sont là, il est écrit dans cette
chronique :
Lat
Solus Deus numerum morientium vel pereuntium recognoscat (= Dieu seul
connaît le nombre des morts).
Personne
ne peut plus retarder l'avance des Arabes vers le nord. Une colonne
remonte le fleuve et prend Agen. Mais le but de Abd ar-Rahman est la
célèbre abbaye Saint-Martin de Tours. Sur la route les Maures
détruisent Périgueux, Saintes et Angoulême. Après cela, l'armée
des Maures traverse le fleuve Charente.
Eudes
va à Reims demander de l'aide à Charles Martel. Il le rencontre
probablement du côté de Paris. Eudes, par un ban général, ordonne
à tous ses nobles de le rejoindre avec leurs gens armés
SIÈGE DE TOULOUSE |
La
Chronique de Saint-Denis dit que le duc d'Aquitaine poursuit les
Sarrasins, mais que c'est l'empereur Charlemagne qui élimine les
descendants des survivants... Malgré Charles Martel les Sarrasins
quitteront Narbonne seulement en 759.
Le
duc d'Aquitaine demande de l'aide à Charles Martel, son ancien
ennemi. Celui-ci réunit une armée, la rencontre a lieu en octobre
732 près de Poitiers, donnant la victoire aux Francs.
Après
avoir perdu Bordeaux, après la Bataille de Poitiers, Eudes est
contraint de se soumettre à Charles Martel. Profitant de
l'affaiblissement d'Eudes de Gascogne, s'empare des évêchés de la
Loire. L'Aquitaine doit reconnaître l'autorité des Francs et s'y
soumettre.
Les
Continuations de la Chronique de Frédégaire font d'Eudes un ennemi
de Charles Martel qui est allié aux Sarrasins en 732 et les fait
envahir la Gaule. D'après les annales de l'époque Carolingienne,
notamment la Chronique de Moissac, la Chronique de Saint-Denis... ,
il est l'ennemi de Charles Martel et ces sources ne parlent pas de
son combat contre les Maures à la Bataille de Toulouse (721), et
même de sa participation à la Bataille de Poitiers (732). Les
chroniques ultérieures ne font que répéter le message de leurs
prédécesseurs.
Parmi
les principales sources d'origine Espagnole sont deux chroniques créé
peu de temps après les événements. On y trouve des informations
sur la Bataille de Toulouse (721), sur l'alliance du duc avec Munuza
et sur la défaite de Abd ar-Rahman.
On
ne sait pratiquement rien sur les dernières années de la vie du duc
Eudes. Peu de temps avant sa mort, en 734, il est capable de chasser
une fois de plus les Maures dans les vallées des Pyrénées.
Selon
les historiens modernes Eudes est un dirigeant courageux avec un cœur
noble, capable de prendre des décisions rapides en fonction de la
situation. Pendant plus de 20 ans il combat presque sans répit les
Arabo-Berbères.
LAMPEGIE DANS LE HAREM DU CALIFE |
Ses
fils Hunald Ier et Hatton d'Aquitaine lui succèdent. La chronique de
Frédégaire mentionne Remistan comme un fils d'Eudes d'Aquitaine,
oncle de Waifre, à qui le roi Pépin Ier d'Aquitaine, fils de Louis
le Pieux, confie un fief dans le Berry.
Eudes
d'Aquitaine - Wiki Guy de Rambaud
fr.guyderambaud.wikia.com/wiki/Eudes_d'Aquitaine
Eudes
d'Aquitaine, Eudon, Odon, appelé aussi Lude, Odoin, Odoie, dit le
Grand, troisième duc... ... troisième duc d'Aquitaine et de
Vasconie (688-735), Eodo dux Aquitaniorum, est ... Othman, l'année
suivante, se précipite du haut d'un rocher.
Eudes,
duc d'Aquitaine de TOULOUSE - "pierfit" - Geneanet
gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr;p=eudes;n=de+toulouse
roi
de Toulouse (688-735), duc d'Aquitaine (721-735) ... les Pyrénées
et installent la même année une province musulmane d'Al-Andalus en
Septimanie.
Eudes
d'Aquitaine — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Eudes_d'Aquitaine
Eudes
(Eudon, Eudo, Oto et Odo), est duc d'Aquitaine et de Vasconie vers
681 jusqu'à sa mort en 735. Fils de Loup I d'origine vasconne, à
son accession au ...
Termes
manquants : année
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