15
ET 16 MAI 2015
Cette
page concerne l'année 733-732 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
"La lecture sera peut-être un peu longue, mais elle m'a semblé nécessaire... les phrases entre parenthèses bleues sont des commentaires que je me suis permis!"
CHARLES-MARTEL
LE VAINQUEUR DE LA BATAILLE DE POITIERS-TOURS
A
peine un siècle après les révélations d'un certain Mahomet la
religion musulmane comme une traînée de poudre et les armes à la
main, les musulmans se sont rendu maître d'un territoire immense :
Et comptent bien l'agrandir encore...
Le
Califat Omeyyade est divisé en plusieurs provinces, dont les
frontières changent au fil du temps à plusieurs reprises. Chaque
province est dirigée par un gouverneur nommé par le calife. Le
gouverneur a autorité sur les officiers religieux et militaires, la
police et l’administration civile de sa province. Le budget
provient directement des taxes prélevées dans la province, et le
surplus est envoyé à Damas... Vers les dernières années du
Califat, avec l’effritement du pouvoir central, certains
gouverneurs n’envoient pas ce surplus et se constituent une grande
fortune personnelle.
Europe
occidentale :
Al-Andalus
: (Portugal, Espagne , sud de la Francie Septimanie, Andorre) ;
Afrique
du Nord :
Maghreb
(Maroc, Algérie de l’ouest Oranie).
Ifriqiyah
(Algérie de l’est Constantinois, Tunisie et Ouest de la Libye
Tripolitaine).
Touat
(sud Algérien).
Fezzan
(sud Libyen).
Barqah
(Cyrénaïque l’est de la Libye).
Misr
(Gypaète).
Moyen-orient:
Sham
(Syrie, Palestine, Jordanie, Liban).
Jazirah
(nord de l’Iraq et Syrie et sud de la Turquie).
Hira
(sud de l’Iraq).
Hejaz
(Ouest de l’Arabie saoudite).
Nejd
(centre de l’Arabie saoudite ).
Bahrain
(est de l’Arabie saoudite, qatar, Bahreïn).
Yamamah
(Emirats arabe unis).
Oman
(Oman).
Hadramawt
(est du Yemen).
Yemen
(ouest du Yemen).
Anatolie
et Caucase:
Awashim
(sud de la Turquie).
Arran
(Daghestan en Russie).
Armenia
(Armenie, et est de la Turquie).
Azerbaijan
(l’Azerbaïdjan et l’Azerbaïdjan Iranien).
Iran-
Perse :
Jabal
(ouest de l’Iran).
Fars
(la province du fars Iran).
Kerman
(Kerman province d’ Iran).
Makran
(Makran province d’ Iran).
Sijistan
(Sistan province d’ Iran).
Khorassan
(est de l’Iran et nord de l’Afghanistan et Turkmenistan).
Asie
centrale :
Jurjan
(Golestan province d’ Iran, et Turkménistan).
Khowarsm
(Ouzbékistan et, Turkménistan).
Mawara‘
an Nahr (Kazakhstan, Kyrgyztan.
Asie
du Sud:
Sarhad
(sud de l’ Afghanistan, autour de Kandahar).
Sind
(Sind province du Pakistan).
Punjab
(Punjab provinces du Pakistan, et l’Inde).
« Certains
aujourd'hui remettent en cause cette page d'HISTOIRE... J'ai noté
ici leurs écrits et ceux que j'ai trouvés relatés par des
historiens plus anciens.
Je
ne juge, pas je relate même si je suis plus encline à admirer un
homme comme Charles Martel, que ceux qui sont près à ouvrir leur
Pays à tout va...
LES RÉVISIONNISTES
Charles
Martel, imposture historique et mythe fasciste 12 mars 732,
Poitiers, une date, un lieu et le nom d’un chef de guerre au cœur
de l’histoire en France. Utilisée pour la propagande et mobilisée
régulièrement dans l’imaginaire pour signifier la défense du
territoire, cette bataille est devenue une référence incontournable
du « nationalisme et du fascisme français ». Pour
certains groupes des droites radicales, cet événement historique
est encore aujourd’hui le symbole d’une lutte contre
« l’invasion » arabe et l’immigration musulmane. Le
Cercle Charles-Martel, auteur de nombreux attentats et meurtres entre
1973 et 1983 se réclamait de cette histoire. Plus récemment, en
octobre 2012, Génération Identitaire a occupé une mosquée en
construction à Poitiers en mobilisant la même symbolique. Il y a
quelques jours, le 24 février 2014, le site historique de
Moussais-la-Bataille a de nouveau été la cible de dégradations,
avec des inscriptions xénophobes et des Croix Celtiques taguées :
LES TERRITOIRES AUSRASIENS SOUS CHARLES MARTEL |
Cette
focalisation sur la bataille de Poitiers témoigne en réalité d’une
méconnaissance complète de l’histoire de France, par ceux-là
même qui prétendent « ne pas vouloir oublier ». La
bataille dite « de Poitiers » fait débat car très
peu de sources historiques permettent de la comprendre. En tout état
de cause, ce ne fut en aucun cas « un choc de civilisations »
entre occident chrétien et orient musulman... (sic)
Il
faut donc repréciser un peu le contexte historique de cette bataille
pour sortir des fantasmes nationalistes et prendre la mesure des
faits.
Ceci
n’est pas une invasion (qu'est-ce donc?)
En
732, les troupes Franques de Charles-Martel (chrétien)
(684 – 741) affrontent les forces d’Abd al-Rahmân, (musulman)
général omeyyade et émir de Cordoue. A cette époque, la France
celle que nous connaissons aujourd'hui n’existe pas et n’existera
pas avant des siècles... L’idée d’une nation Française
défendant son territoire à Poitiers n’a donc aucun sens (mais
si ! Poitiers était en Aquitaine et l'Aquitaine faisait partie
des Gaules sous domination Franque, (Allains, Goths, Germains,
Wisigoths) et dirigée par une multides de ducs et de comtes sous
protectorat Mérovingiens puis Carolingiens)
De
même, l’idée d’une invasion arabo-musulmane destinée à
conquérir le territoire Français (Franc) ne correspond à aucune
vérité historique. Depuis 710, des troupes arabo-berbères ont
conquis la majeure partie de la péninsule Ibérique, (maintenant
ils veulent continuer leur conquête, en passant les Pyrénées) ....
À partir de ces territoires, des raids militaires sont organisés
pour prélever par la force les richesses économiques des régions
proches, (cela semble tout à fait normal dans
l'esprit de certains). Les armées arabo-mulsulmanes
franchissent les Pyrénées « durablement » en 720,
« conquérant » (en toute
amabilité !) notamment la ville de Narbonne, qu’ils
occupent jusqu’en 759. Ils progressent ensuite par expéditions
militaires rapides visant les grandes villes, afin d’en piller les
richesses (volant violant tuant hommes femmes
enfant pour les vendre en esclavages ou les enfermer aux harem
brûlant les églises et les monastères les moines avec, (déjà),
razziant les richesses partout où il passe en toute gentillesses)
et non de les annexer ( ben voyons !) .
En
721, l’un de ces raids s’arrête devant Toulouse, (qu'ils
assiègent)
En
725, un autre raid remonte la vallée du Rhône et aboutit au pillage
de l’importante ville d’Autun, (toujours
aimablement).
Le
lieu de la bataille de Poitiers est alors un seuil qui ouvre
potentiellement l’accès à la vallée de la Loire, très riche à
cette époque, avec notamment l’abbaye de Saint-Martin de Tours,
important domaine seigneurial et haut lieu de pèlerinage...
(Peut-être veulent-ils y aller pour s'y
convertir au christianisme ...?!)
La
bataille dite de Poitiers doit être comprise dans ce contexte
d’expéditions militaires à but économique et non comme un projet
de conquête territoriale (sincèrement vous
croyez cela ou c'est pour le politiquement correct et l'enfumage !)
. La percée des armées arabo-berbères au-delà des Pyrénées
n’est pas une guerre de conquête territoriale mais une guerre
de razzia, comme celles menées par les Vikings contrairement à ce
qu’affirme, par exemple, Lorànt Deutsch, qui confond le travail
d’historien avec celui de conteur de fables (celle-ci
(de fable) n'est pas mal non plus !).
La
bataille dite de Poitiers ne marque pas l’arrêt d’une tentative
d’invasion, pas plus qu’elle ne met fin à la menace de raids
militaires depuis la péninsule Ibérique…(Et
pour cause ils sont tel une invasion de sauterelles nombreux cruels
et impitoyables)
Au
regard de l’histoire générale du monde méditerranéen au VIIIe
siècle, la bataille de Poitiers est un micro-événement. Au-delà
de cette date, les raids militaires arabo-berbères se poursuivent
durant plus d’un siècle, touchant diverses régions du continent
Européen. Depuis la péninsule Ibérique, des troupes conduisent des
raids maritimes vers la Provence (Avignon et Arles), la péninsule
Italienne, la Sardaigne, la Sicile ou encore la Corse. Charles Martel
n’arrête pas ce mouvement, (au moins ils a
essayé et si on l'avait écouté et secondé il aurait certainement
mieux réussi). La bataille de Poitiers n’est en réalité
qu’une péripétie, (qui cependant à réussi
à les empêcher de remonter jusqu'à Paris) un
accident, dans la longue expansion musulmane en Méditerranée.
A
cet égard, la bataille de Poitiers n’existe pas de manière très
développée dans l’historiographie arabo-musulmane (et
pour cause rare sont ceux qui glorifient leur défaite).
L’événement y est mentionné parmi de nombreuses autres défaites
et victoires de cette époque, sans qu’il soit fait mention
d’affrontements religieux (nous savons tous
que chez les musulmans il n'existe qu'une seule religion et ce n'est
pas la nôtre, donc dans leur esprit il ne peut pas s'agir d'une
guerre de religion mais purement et simplement d'une conquête).
Les
sources chrétiennes, quant à elles, insistent sur cet événement à
mesure qu’elles en sont éloignées dans le temps. L’événement
est important pour les contemporains latins mais ce n’est que plus
tard que l'événement prendra un tel relief…
Une
conquête territoriale Germanique
La
bataille dite de Poitiers est d’abord une victoire politique de
Charles-Martel sur ses rivaux régionaux chrétiens (qui,
dans l’hypothèse d’un « choc de civilisations »,
auraient pourtant dû être ses alliés…). Le territoire de
l’Aquitaine, où se déroule la bataille de Poitiers, n’est pas
sous la domination de Charles Martel. (cependant
l'Aquitaine fait partie des royaumes sous tutelle Franque) Bien
au contraire, le duc Eudes d’Aquitaine est l’un des grands rivaux
du chef de guerre franc (ce même duc Eudes
viendra demander l'aide de Charles Martel pour ce défaire des
gentils voisins musulmans qui mettent ses villes à feu et à sang).
En
731, Charles Martel tente déjà de soumettre l’Aquitaine. En 732,
alors que la ville de Bordeaux est assiégée par les Omeyyades, le
duc d’Aquitaine, pris entre deux feux, est contraint de se
soumettre au pouvoir Franc. (il s'agit surtout
de ce défaire des envahisseurs !)
La
victoire de Charles Martel à Poitiers lui permet donc d’avancer en
Aquitaine et de s’accaparer le territoire de son rival. Pour les
Aquitains, l’envahisseur n’est pas tant Abd al-Rahmân, qui ne
compte certainement pas s’installer en Aquitaine, (c'est
sans doute pour cela qu'ils y viennent avec femmes et enfants),
que Charles Martel, qui ambitionne depuis longtemps déjà de
conquérir le sud-ouest de la Gaule. (clef voir
les cartes de l'époque et celles du début du VIIIe siècle où
l'Espagne est encore Wisigothique)
La
victoire de Poitiers est surtout la victoire d’un seigneur chrétien
sur un autre seigneur chrétien, dans une lutte pour la suprématie
territoriale. Un événement bien ordinaire et banal… (on
peut toujours croire cela)
Un
coup d’état légitimé par le christianisme
GUERRIER MUSULMAN |
Au
moment de la bataille dite de Poitiers, Charles Martel vient de
prendre le pouvoir sur l’Austrasie, il est maire du Palais (
équivalent au premier ministre actuel, et les derniers rois
Mérovingiens ne sont plus aptes à prendre les décisions),
c’est à dire que, malgré la survivance des descendants royaux
mérovingiens, il est le chef militaire et politique de ce territoire
qu’il cherche à étendre. Sa légitimité politique est encore
assez fragile car il a confisqué le pouvoir à la dynastie régnante
(rois fénéants !).
La
victoire militaire de Charles Martel contre Abd al-Rahmân lui permet
de s’ériger en héros de la chrétienté, afin de légitimer son
coup de force politique et ses ambitions de conquête. Une propagande
politique est alors développée, mettant l’accent sur la bataille
de Poitiers et la présentant comme un choc décisif entre deux
religions. (quoi d'autre !) Cet angle
religieux n’a d’autre but que de permettre à la famille
Carolingienne de s’affirmer, au détriment des autres dynasties
chrétiennes. On notera au passage que les différences religieuses
n’ont pas empêché, au même moment, des alliances entre
gouvernants musulmans et chrétiens (par
tromperie et lucre).
D’un
point de vue historique, la bataille de Poitiers ne tire donc son
importance que de la propagande politique à laquelle elle a servi de
fondement (c'est minimiser volontairement et
arbitrairement les actes de courages des guerriers, Aquitains et
Francs). Par conséquent, célébrer Charles Martel,
c’est célébrer la victoire politique d’un « dictateur »
(facile à dire plus de mille ans plus tard
alors que l'époque était aux roitelets qui se battaient becs et
ongles pour garder leur biens et en acquérir de nouveaux), et
c’est être dupe de la propagande politique de cette époque…
(pas plus que de celle d'aujourd'hui qui nous
présente les musulmans comme de gentils compagnons)
Au
niveau socio-politique, la prise de pouvoir des Carolingiens marque
le déclenchement d’un mouvement de « Germanisation »
des élites politiques (et des peuples).
Le mythe auquel les nationalistes Français croient rendre hommage
est donc bien éloigné de la réalité historique (absolument pas
c'était la réalité de l'époque (Francs,
goths Wisigoths burgondes Allains etc...)
Le
chevalier érigé en héros de la chrétienté et en symbole Français
parlait vraisemblablement une langue germanique et cherchait avant
tout à étendre son propre pouvoir ( tout
comme les musulmans).
Loin
d’être venu sauver un occident chrétien contre un orient musulman
menaçant, Charles Martel est surtout venu concrétiser ses projets
de conquête. Le héros de la propagande fasciste est un putschiste
ambitieux venu envahir l’Aquitaine. (vision
déformée et fantaisiste qui trouve que les Européens ne valent pas
les musulmans)
Les
droites radicales célèbrent le culte d’événements historiques
dont ils ne connaissent en réalité pas grand-chose (bien
plus que les négationnistes oublieux de l'histoire) : Dans
l’Histoire, les oppositions ethnico-religieuses sont bien souvent
très secondaires par rapport aux facteurs explicatifs politiques et
économiques. (aujourd'hui peut-être et encore
mais certainement pas à l'époque)
« L’instabilité
politique en al-Andalus, où 6 gouverneurs se succèdent de 726 à
736 dans un climat tendu entre Arabes et Berbères, se prête mal à
un projet de conquête. (bien au contraire car
à cette époque les omeyyades étaient en but à l'expansion des
abbassides et que les meurtres étaient monnaie courante pour se
débarrasser d'un calife gênant) Il n’est pas exclu,
certes, qu’un raid se mue en installation si les populations ne
résistent pas, mais rien n’indique une telle volonté au départ »
(c'est une blague ?) : Françoise
Micheau, Guerres et Histoire, numéros 16, page 57... ???
« Abd
al-Rahmân réunit alors en Espagne une invraisemblable force de
frappe destinée à envahir le royaume Franc : Des centaines de
milliers d’arabes et de berbères (…) pressés de prendre
possessions des futurs terres occupées (…) » :Lorànt
Deutsch, Hexagone, Michel Lafon, 2013. Pour la démonstration des
erreurs et des dangers de ce travail voir :
http://www.leshistoriensdegarde.fr/
Les
Francs, originaires de Germanie, font leur apparition lors du IIIe
siècle après Jésus Christ, alors que l'Empire Romain est en proie
à une dangereuse anarchie militaire.
S'établissant
en Toxandrie, derrière le limes, les Francs reçoivent un statut de
fédérés en 358. Puis, sous la conduite de Clodion le Chevelu, ils
profitent de la déliquescence de l'Empire Romain pour s'avancer en
direction de la Gaule, s'installant à Tournai (428).
En
450, Clodion cède la couronne à son fils, Mérovée, qui donne son
nom à la dynastie des Mérovingiens. Cette dernière règne
officiellement jusqu'en 751, date de la déposition de Childéric
III, mais dans les faits, les Mérovingiens sont dépossédés de
leur autorité par les Carolingiens suite à la bataille de Testry,
en 687.
Essayons
d’abord un peu de replacer les choses dans leur contextes
historique.
Déjà....
Premier non sens.... Parler de la France en 732... C'est aussi crétin
que de dire que Christophe Colomb a découvert les USA en 1492....
En
effet, oui il y a eu royaume Franc, au VIIe siècle avec Clovis...
Mais un Royaume Franc ne veut pas dire la France loin de là... Il y
a à la Même époque un royaume Franc Rhénans (Nord de l'Allemagne)
un royaume Franc de Lombardie (nord de l'Italie) et toute une foule
de royaumes plus ou moins petits aux alentours.
Les
royaumes francs au VIIIe siècle
La
notion d’État ou de pays n'a jamais existé à cette époque, les
territoires ne sont ni plus ni moins que des propriétés
terriennes...
Pour
enfin pouvoir parler de royaume de France et des Français il vous
faudra attendre 1461 une paille 729 ans après Charles Martel....
Avec le Premier véritable Roi de France Louis XI... (par
souci de vérité [En juillet 1124, l'invasion de l'empereur
germanique Henri V (qui voulant aider son beau-père Henri Ier
d'Angleterre, plus jeune fils de Guillaume le Conquérant, dans le
conflit qui l'opposait au roi de France Louis VI pour la succession
dans le duché de Normandie, envahit la France et avança jusqu'à
Reims avec une puissante armée), vit le capétien Louis VI
faire appel à l’ost, lever en hâte une armée et convoquer les
grands vassaux du royaume, qui tous envoyèrent des contingents.
Pour
l'historienne Régine Pernoud, cette levée en masse est « la
preuve la plus convaincante de l'existence du sentiment national.
[O]n assiste alors à une levée d'armes générale dans tout le
royaume; les barons les plus turbulents, parmi lesquels un Thibaut de
Chartres, alors en pleine révolte, oublient leurs querelles pour
venir se ranger sous l'étendard royal, le célèbre oriflamme rouge
frangé de vert que Louis VI avait pris sur l'autel de Saint-Denis.
La notion de patrie était donc, dès cette époque, assez ancrée
pour provoquer une coalition générale, et l'on avait, à travers la
diversité et l'émiettement des fiefs, conscience de faire partie
d'un tout. Cette notion devait s'affirmer encore avec éclat, un
siècles plus tard, à Bouvines. »
Source:
Régine. Pernoud, Lumière du Moyen Âge, Grasset, Poitiers 1981, p.
29; et Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Âge, 1977,
Points Histoire, Mayenne 2001, p. 97.])
Et
pour ce qui est de la conversion et de la christianisation de son
royaume, Clovis, reconnaissons le est un homme avisé, mais surtout
un opportuniste...
Sa
conversion est avant tout un acte politique avec la reconnaissance de
Rome et du Vatican, c'est en même temps un trait d'union qui se fait
entre son empire et Byzance, et que contrairement à ce qu'on croit
sur l’époque, la plupart des royaumes alentours sont également
gouverné par des rois chrétiens...(justement
que viennent faire là les musulmans sinon envahir des contrées et
des peuples qui n'ont pas souhaité leur présence !!!)
Donc
il faudra repasser pour La France Terre de Chrétienté... (certes
mais de petits royaume Francs plus ou moins chrétiens formant une
mosaïque représentant les diverses Francies...)
Et
au fait ces même Chrétiens des autres royaumes.... Sont justement
en opposition à la Chrétienté de Rome.... Parce que leur dogme,
s'inspire de la lecture des écritures par un prêcheur venant
d'Alexandrie, un certain Arius.... Dont les participes religieux
s’appellent.... Je vous le donne en mille.... Arianisme !!!!!! Ça
vous parle les identitaires... ? ( et oui ce
n'est pas parce qu'un illuminé se prend d'affection pour
l'arianisme, le communisme ou la rose, que ces choses sont
irrémédiablement flétris par les élucubrations de certains),
Les
ariens ne professent pas la « consubstantialité »
(c'est-à-dire le dogme de la « Sainte Trinité »),
adoptée ultérieurement par les Églises. Mais ils n’en restent
pas moins Chrétiens.
Et
ce beau royaume « chrétien » de Clovis, ben il va
disparaître aussi vite qu'il est apparu, en effet, à sa mort en
511, et bien c'est la curée, le royaume splitte entre les différents
héritiers de Clovis... Qui vont joyeusement se partager le royaume
que papa avait construit...
Et
chacun deviens roi dans son petit coin bien tranquillement entre
guerre fratricides, mariages, alliance et mésalliance pendant prés
de 210 ans...
Les
grands royaumes, qui vont s'en sortir le mieux sur cette période
sont au nombre de 4, La Neustrie, l'Austrasie (celui-là gardez le
dans un coin de votre tête...) La Bourgogne, et l'Aquitaine...
dynastie des Mérovingiens
Nous
voilà donc arrivé au VIIIe siècle....
Pendant
que tout ce beau monde s'entre déchire à tour de bras, de l'autre
coté de la Méditerranée, une nouvelle religion fait parler d'elle,
les Musulmans, les Arabes, (l’Islam est né au VIIe siècle)....
(et qui eux aussi s'entre-déchire tout en saccageant tout sur leur
passage profitant de la faiblesse des uns de la traîtrise des autres
pillant terres et esprits des contrées traversées)
A
la mort de Mahomet, en 632, ils sont partis à la conquête du monde,
d'abord à l'est suivant les traces d'Alexandre... Et aussi à
l’Ouest longeant la cote nord de l'Afrique, modifiant la carte du
monde connu ( ??? !!! ) Ils
font au sud de la méditerranée la même chose qu'ont fait plusieurs
siècle plus tôt les tribus barbares Germaniques ancêtre des Francs
sur l'empire Romain. (erreur se sont les Romain
qui sont allés envahir les terre des Germains, Gaulois, Angles
etc... et qui ensuite ont eu droit à un juste retour de bâtons).
En
711, ils défont le dernier roi Wisigoth d'Espagne et s'installent
jusqu'au delà des Pyrénées jusqu'à Narbonne et la Septimanie
(actuel Languedoc) ( à la fois moins et plus
car la Septimanie de l'époque comprenait une ou deux terres
Espagnoles une partie des Pyrénées Oriental, de l'Aude et du Gard)
où ils s'installent en 720. (mais ils
ne veulent bien entendu rien conquérir !)
Les
Arabes, dés lors mènent toute une série de razzia sur les
différents royaumes Francs de l’Époque, ils remontent le Rhône
jusqu'à Autun, mettent à sac la cote Atlantique et font
régulièrement des incursions en Aquitaine... Top.... Là on se
concentre... Et on note : régulières attaques sur le royaume
d'Aquitaine... On va y revenir... (ce n'est pas
parce- qu'ils l'on fait plusieurs fois qu'il faut continuer à les
laisser faire)
Vous
vous rappelez que je vous ai parlé plus haut de l'Austrasie... Et
bien nous voilà maintenant à la même époque en Austrasie...
L’Austrasie,
se situe dans l'est de la France (géographiquement parlant et non
politiquement.... La France n'existe toujours pas...). Cela va de
l'ouest de l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg le nord des Pays
bas et s’étend a peu prés jusqu'au centre de la Suisse... (Dans
le désir de faire de Charles Martel un étranger le rédacteur
oublie volontairement les contours exact de l'Austrasie ! qui englobe
dans ses frontière un bon quart Nord-Est de la France actuelle)
Ce
royaume est dirigé par un roi dont on a oublié le nom ou presque
(« Thierry III ») par contre il est assisté par un «
Maire du Palais » (sorte de premier ministre de l’époque). Un
Certain Charles (de Herstal)... Déjà pour planter le grand « Héros
Français ».... (Herstal ville de Wallonie en
Belgique)
On
n'est même pas sur de sa date de naissance qu'on situe aux alentours
de 690, et personne ne sais si il est né en France, en Allemagne, en
Belgique, au Luxembourg, en Suisse ou aux Pays Bas. (dans
l'empire Francs là est toute la différence)
Bon
ça la fout mal déjà pour le « Héros Français ». Anecdote
amusante, la femme légitime de son père « Pépin le jeune »,
la prénommée « Plectrude » (ca ne s’invente pas)
(moquerie gratuite et stupide) lui
conteste le droit de reprendre la charge de Maire du Palais.
Pourquoi
me direz-vous ? Et bien parce que le vilain Pépin avait fauté
avec Alpaïde, une autre « uxor nobilis et elegans »
(épouse noble et élégante) que Pépin avait prise bien qu'étant
déjà marié. Autant dire que le jeune Charles était illégitime.
Et comme Plectrude ne l’entendait pas ainsi et comptait bien
protéger les intérêts de son petit fils légitime le jeune
Théodebald, elle fait enfermer notre Charles... Il s’évada et dut
lutter contre les armées de Plectrude jusqu’en 720 environ, où il
devint enfin « Maire du Palais »... (là
encore raccourci et désinformation les dignitaires Francs avaient
plusieurs femmes et concubines et les enfants étaient légitimés
par la volonté de leur père même si certaines épouses faisaient
tout et bien plus pour favoriser leur propre progéniture)
Par
contre on lui reconnaît des points forts, il a su diriger le royaume
d'une main de fer, il se montre un excellent chef de guerre qui va
largement aider a l'agrandissement de l'Austrasie, au dépends de ces
voisins. (c'est comme des mollassons il faut de
tout pour faire un monde)
Donc
l'Aquitaine est à la même époque régulièrement victime des
razzias menées par les Arabes.
Eudes
le duc d'Aquitaine, n'arrivant pas à faire face, se cherche donc des
alliés pour défendre son royaume.
Sauf
que... Sauf qu’il ne veut surtout pas de l'aide de Charles parce
qu'il sait très bien que le prix à payer pour cette alliance
pourrait être son royaume. Et devinez donc à qui Eudes fait donc
appel... ? (Son choix le fait tomber de
Carybdes en Scylla) A Munuza prince berbère musulman
d'Espagne à qui il propose même sa fille en mariage pour
concrétiser leur alliance !
Comble
de malchance pour Eudes, Munuza meurt au court d'un combat en
affrontant le gouverneur d'al-Andalus Abd el-Rahman, (qui
tue toute la famille de Munuza et offre son épouse au calife de
bagdad ! Normal n'est-ce pas) qui, dans la foulée, lance une
expédition punitive contre les Aquitains... Ils engagent donc (non
ils reprennent) en 732 une double offensive en
Aquitaine, du côté de la Gascogne, et dans la vallée du Rhône
(Pourquoi ce n'est plus l'Aquitaine pourtant ?
).
UN DES SITES SUPPOSE |
À
la tête de ses troupes, composées d'Arabes et surtout de Berbères
fraîchement « convertis » à l'islam, Abd er-Rahman
marche vers Tours.... Il n'a aucune intention de conquête mais veut
simplement mettre la main sur les richesses du sanctuaire de
Saint-Martin, essentiellement de belles étoffes et des pièces
d'orfèvrerie offertes par les pèlerins. (si
on ne croit pas celle là on peut nous en raconter une autre... en
général ils conquièrent d'abord et pillent, détruisent et
convertissent de force).
Le
duc d'Aquitaine, pendant ce temps, est occupé à contenir les
Francs. Ces guerriers, qu'il regarde comme des « barbares »,
viennent de franchir la Loire et menacent ses possessions. Mais face
à l'avancée des musulmans, qui ont pris Bordeaux et Agen, traversé
la Dordogne et pris Périgueux, (tient on
pensait qu'ils visaient seulement Saint Martin de Tour, ils s'égarent
ces braves musulmans), il n'a plus guère le choix. En
désespoir de cause Eudes se résout à faire appel à Charles... Qui
la suite, nous en fera comprendre l’explication, ne se fait guère
prier. Après Poitiers le duc Eudes prêtera allégeance à celui qui
est venu l'aider avec efficacité.
Et
ce qui devait arriver arriva... En 732 la Bataille de Poitiers.
Heuuuuuuuu…
732
Il
faut dire que personne n’est d’accord sur la date exacte. Non
seulement le jour, le mois, mais aussi l’année. Mais disons que
cela a DU se passer entre 726 et 733. (732/733)
Heuuuuuuuu…
Bataille
L'ensemble
des médiévistes sont tout de même d'accord pour dire qu'on est
bien loin de Stalingrad quand même, (l'époque
la démographie ne sont les mêmes non plus) car en fait de
bataille c'est un accrochage ou après avoir tenté de passer en
force l’infanterie Franque pendant un peu plus de deux heures (
deux jours), les Arabes refluent vers leur bases (disons
plutôt qu'ils fuient en débandades)..... A Narbonne....
(Poitiers Narbonne 562 km... Tu parles d'un reflux)
Heuuuuuuuu…
Poitiers
Et
bien oui. Parce que si nous nous accordons pour dire que la bataille
s’est passée « entre Tour et Poitiers », personne ne
sait réellement où elle s’est passée. Un peu comme Alésia et
notre bon Vercingétorix, autre nouveau héros de l’extrême
droite. (Il vaut bien d'autres prétendu héros
et qui ne valent rien)
Beaucoup
d’explications sont données sur les raisons de la défaite arabe.
Pour
l'historien André Clot, une des raisons de la défaite réside dans
l'éloignement des musulmans de leurs bases. Une autre raison est que
l'armée musulmane est composée en majorité de Berbères d'Afrique
du Nord, venus avec leur famille ce qui gène les manœuvres de
l'armée et retarde son avance, les hommes ayant souci de protéger
leurs femmes et leurs enfants. (si il s'était
agit de simples razzias les familles seraient restées dans les
bases) D'autre part, toujours selon André Clot, lors du
combat final, le duc d'Aquitaine a attaqué le camp où sont
rassemblées les familles, entraînant la débandade des musulmans.
(Un prêté pour un rendu)
Par
le passé, il a été émis l’hypothèse que l'utilisation par la
cavalerie Franque de l'étrier lui a permis d'asséner des coups si
puissants que l'envahisseur, qui n'en est pas équipé, ne peut pas y
résister. On pense désormais que l'immense majorité de l'armée
Franque est composée de fantassins et que c'est la supériorité de
leurs armures qui ont fait la différence. (à
la guerre comme à la guerre, c'est la loi de genre)
Charles
a entre temps gagné le surnom de Martel soit disant à cause de la
masse d'arme qu'il utilise au combat. Enfin… l’historien Karl
Ferdinand Werner, dans « Les Origines, avant l'an
mil » attribue le nom de « Martel » aux
exactions commises par Charles en Provence, lesquelles ?
Et
bien notre Charles Martel s'empare de l'Aquitaine.... En virant Eudes
(L’historien Michel Rouche considère que le vrai perdant de cette
bataille est Eudes) (
vrai et faux il laisse Eudes et ses fils régner sur l'Aquitaine
jusqu'à la révolte de Waifre que Pépin le bref matera Les
Sarrasins ravagent la région à plusieurs reprises, pillant et
détruisant les villes. Pépin le Bref engage en 760 la lutte contre
le duc d'Aquitaine Waifre, et organise des expéditions militaires
qui ravagent l'Auvergne à deux reprises, en 761 et 767. Il brûle sa
capitale, détruit sa cathédrale et les forteresses de la région,
emmenant, selon le chroniqueur Frégédaire, « beaucoup de butin et
une armée intacte, avec l'aide de Dieu. »Les Normands attaquent la
région à partir du IXe siècle).
En
plus d'une victoire contre les Arabes, Poitiers c'est surtout d'abord
une victoire du Nord sur le Sud.
Et
Charles Martel se retrouve dés lors à la tête d'un vaste
territoire, sur lequel il va bien évidement installer sa
descendance. Les Carolingiens. (c'est normal
les musulmans auraient fait la même chose)
Et
les Arabes... ??? Lorsque Charles Martel essaie de s'employer à
mettre la main sur Marseille et la Provence. Que se passe t il ????
Et bien le Patrice de Marseille (prince régnant sur la Provence)
fait naturellement appel à ces alliés et voisins les musulmans de
Septimanie. (Un traitre)
Il
y aura une présence Arabe et Musulmane jusqu'en 972 dans le sud,
dans le Franxinet (
en réalité Le
Fraissinet ou Fraxinetum (en arabe : فرخشنيط
Farakhshani)
entre la Garde Frenet
sur la côte Varoise dans la région de Saint-Tropez. (Les monts des
Maures)
Charles
Martel a combattu les Arabes comme il a combattu les Francs de
Neustrie, les Francs des royaumes du sud de l'Allemagne, la seule
chose qui compte pour lui c’est de construire son royaume.
(exactement la même détermination que l'on
retrouve chez les musulmans mais on ne retrouve pas les mêmes
critiques... Bizarre ! Vous avez dit bizarre ?)
Charles
Martel sauveur de la France.... ? Sauveur de la Chrétienté.... ?
En
fait, l’importance de cette bataille est toute relative. Cette
bataille s’inscrit dans une multitude d’autres et la présence
musulmane en « France » persiste jusqu’au Xe siècle.
(Donc le peu fait par les Aquitains et par
Charles martel est déjà un bon début)
Les
médiévistes s’accordent plus ou moins à considérer que ce sont
tout d’abord Charles Martel lui-même et l’église qui en font un
symbole. Martel pour des raisons de prestige de sa nouvelle lignée
et l’église pour en faire une guerre pour la Chrétienté.
D’ailleurs,
ce symbole s’efface très vite et c’est la figure de Charlemagne
que l’église met ensuite en avant. En effet celle-ci ne veut guère
s’engager auprès d’un bâtard (faux) qui
a d’ailleurs plus d’une fois pillé c(s)es
biens.
C’est
sous les Croisades (pour d’évidentes raisons), puis pendant la
guerre de Cent Ans qu’on le remet à l’honneur. Ce n’est pas
pour rien que les chroniqueurs mettront dans l’épopée de Jeanne
d’Arc la redécouverte de l’épée de Martel (héroïne de
l’extrême droite également et encore plus mythique que la figure
de Martel). (attaque gratuite de la gauche
internationaliste)
Mais
c’est surtout le nationalisme du XIXe siècle qui en fera une
icône. Les anticléricaux préfèrent Charles Martel à Clovis,
moins compromis avec l’Église. Les conquêtes coloniales en
Afrique ravivent le sentiment que l’armée Française est
invincible, contre les armées « mahométane ». C’est
enfin l’école de la IIIe république qui fini de le glorifier
complètement.(refrain éculé de ceux qui
crachent sur la France et les Français),
Nous
laisserons à des médiévistes, le soin de conclure.
Selon,
Françoise Micheau et Philippe Sénac :
« bien
des voix se sont élevées pour tenter de ramener la bataille à sa
juste place. En vain, car, érigé en symbole, l'événement est
passé à la postérité et avec lui son héros Charles Martel. Il
appartient à ce fonds idéologique commun qui fonde la nation
Française, la civilisation chrétienne, l'identité Européenne sur
la mise en scène du choc des civilisations et l'exclusion
de l'Autre ».(c'est hélas ce qui est
arrivé depuis la nuit des temps il y a un vainqueur et un vaincu,
des symboles et des apatrides)
L’historienne
Suzanne Citron parle quand à elle pour cette bataille de Poitiers
d’un
« inconscient
des pulsions racistes anti-arabes et dans l'illusion d'une
supériorité de la civilisation catholique et blanche » (ne
serait-ce pas un peu raciste cette réflexion)
Le
25 octobre 732, se déroule une grande bataille en Aquitaine qui
oppose le Royaume Franc et le Duché d’Aquitaine au Califat
omeyyade.
Cette
bataille qui repousse les invasions musulmanes du pays des Francs et
reste célèbre tout au long du Moyen-Âge.
Dans
le Royaume des Francs, Charles Martel (grand-père de Charlemagne)
met un terme, à Vouneuil-sur-Vienne près de Poitiers, le 25 octobre
732, aux razzias et invasions arabes, après 20 années pendant
lesquelles l'Aquitaine de l'époque est quasiment sous la domination
des pillards musulmans. (aurait-il fallut
supporter cela sans regimber ?) Cette victoire importante
des chrétiens sur les musulmans a un retentissement immédiat.
En
Europe, elle vaut à Charles, élevé au rang de champion de la
chrétienté, son surnom de Martel (Marteau) donné par les
chroniqueurs de l’époque...
Cette
défaite pour les arabes marque le terme de l’expansion musulmane
médiévale En Europe Occidentale, et a d’importantes conséquences.
La
victoire de Poitiers entraîne un arrêt significatif des musulmans
dans leur progression et de leur conversion « musclée »
des peuples rencontrés, vers le nord-ouest de l'Europe.
La
bataille de Poitiers semble surtout être un signe des premières
défaites, après un siècle de victoires. En effet, si les Arabes
parviennent à conquérir les grandes îles de Méditerranée
Occidentale en 720-724, ils échouent dans leur troisième siège de
Constantinople (717-718), et sont vaincus en Orient également. Et de
la résistances des habitants des contrées envahies, un sursaut, une
prise de conscience...(hélas déjà trop tard)
Les
chroniques arabes Espagnols mentionnent deux autres défaites des
musulmans en Gaule : Celle de 721, lorsque le gouverneur arabe
al-Samh meurt sous les murs de Toulouse face à Eudes, prince
d’Aquitaine, et celle de 737, lorsque les Francs écrasent une
armée arabe venue secourir Narbonne assiégée...
N'oublions
pas qu’en 718, les Arabes en envahissant le Languedoc, prennent
Nîmes, et emmènent en Espagne, puis en Afrique du Nord, un nombre
immense de captifs on parle de 1 à 2 millions d'esclaves en
estimation basse, et autant de tués dans des massacres et des
razzias, déportant les hommes pour en faire des esclaves castrés,
et les femmes pour les introduire dans les harems d’Afrique du
Nord, où elles sont utilisées pour engendrer des musulmans. On vend
ces Français devenus esclaves dans plusieurs marchés dont ceux de
Tripoli, Tunis et d’Alger.
On
peut aussi citer l’historien Egyptien Ibn’Abd al-Hakam qui
rapporte (en 861) que l’émir Abd al-Rahmân (célèbre polygame a
épousé 3 000 femmes en Espagne) mène une expédition en l’année
115 de l’hégire (de février 733 à février 734) contre le pays
des Francs au cours de laquelle il périt avec tous les siens...
Selon
Françoise Micheau, spécialiste de l’histoire du Proche-Orient
arabe, l’expédition d’Abd el Rahman a pour but essentiel le
butin, et non la conquête. (que cela soit pour
une raison ou pour une autre les fait sont les mêmes ils viennent
piller tuer enlever et brûler) « Il s’agit pour les Arabes
de Cordoue d’une expédition (en arabe « ghazwa ») visant à
piller les richesses de la Gaule, mais non d’une « invasion » (!?
Opinion curieuse lorsque l'on sait que le calife, ses généraux et
ses soldats viennent accompagnés de leurs familles, ce qui doit
sensiblement retarder la marche).
L’importance
de la bataille de Poitiers est, encore de nos jours, très
significative dans l’histoire des peuples Européens car elle a
éclairé les historiens sur le fait que la propagation de l’islam
s’est accompagnée de violences, pillages et d’esclavagisme.
La
bataille de Poitiers, qui met un terme à la conquérante traînée
de poudre de
l’islam,
a aussi ouvert la voie vers d’autres défaites musulmanes...
L’Espagne, qui bien que convertie, soumise, occupée, dominée par
les Arabes pendant 776 ans, de 716 à 1492, n'a jamais renoncée dès
les premiers temps et les a enfin, totalement chassés de la
Péninsule Ibérique.
Puis
surviendra la défaite des Ottomans à Vienne le 11 septembre 1683.
De
nos jours, les islamistes, les terroristes musulmans qui s'en
prennent même aux États Unis avec les mêmes termes qu'ils
emploient pour les Européens (templiers
croisés infidèles etc... ) cherchent encore à prendre leur
revanche pour la défaite près de Poitiers, la Reconquista en
Espagne et la défaite des Ottomans à Vienne...
LES DIFFÉRENTES FRANCIE |
La
bataille de Poitiers vient mettre fin à ce vaste mouvement de
domination, de guerre et de sang conduit par l’Islam.
Toute
personne acquérant une connaissance basique de ses fondements et de
l’histoire de son expansionnisme dans le monde ne peut ignorer
cette vérité !
D’autant
que cette idéologie religieuse a déjà conquis 56 pays en 14
siècles. Par son regain fulgurant contemporain, elle s’apprête à
conquérir l’entièreté de l‘Europe d’une autre manière...
Depuis
lors, jamais les musulmans n’ont été si près d’imposer l’islam
à l’Europe, l’islam est un dogme absolutiste. Dans l’esprit
d’un musulman, l’islam est une religion universelle, et il espère
qu’un jour toute l’humanité embrassera l’islam. Il y a donc un
élément d’expansion dans les mentalités. L’islam possède dans
ces fondements toutes les caractéristiques d’un totalitarisme et
n’est en aucun cas soluble dans la démocratie, son but ultime
étant d’étendre la oumma à toute la terre par tous les moyens
mis à sa disposition !...
Il
paraît évident que les civilisations Occidentales et musulmanes
sont absolument antagonistes et cela depuis le VIIe siècle, dès le
commencement de l’expansion colonialiste de l’Islam hors de ses
frontières d’origine. L’impossible intégration de l’immense
majorité des musulmans en Occident tient essentiellement à la
question des structures mentales codifiées par la culture islamique.
L’Occident
en général et les médias en particulier ont tendance à minimiser
ou à ignorer la réalité de l’Islam radical. Certains en Occident
font parfois preuve de complaisance et naïveté envers l’islamisme.
Le
sort de l’Occident a pourtant souvent été décidé sur les champs
de bataille. Si l’issue de certains conflits des derniers 250 ans
avaient été différentes, il est probable que les Occidentaux, ne
seraient pas en mesure de chanter les bienfaits de la liberté et de
la démocratie libérale...
Dans
la communauté musulmane, la guerre sainte est un devoir religieux,
parce que l’islam a une mission universelle et que tous les hommes
doivent s’y convertir de gré ou de force … Les autres
communautés … n’ont pas l’obligation de dominer les autres
nations, comme dans l’islam…. Les responsables religieux n’y
sont en rien concernés par les affaires du gouvernement…. C’est
pourquoi les Israélites, après Moïse et Josué, ne se sont guère
intéressés aux affaires du pouvoir pendant près de 400 ans, ayant
pour unique souci d’établir leur religion… » (source la
Muqaddima, III -La Pléiade).
Ce
sociologue musulman, d’origine Tunisienne, explique comment les
désirs des conquêtes musulmanes émanent du fait que les Musulmans
ont l’ordre de combattre les mécréants jusqu’à ce qu’ils
aient été :
Soit
tués.
Soit
convertis à l’islam.
Soit
mis dans un état d’asservissement permanent sous la domination
musulmane.
Laisser
des gens d’une autre confession vivre leur foi de façon
indépendante de l’autorité islamique n’est pas une option.
Le
Djihad, fer de lance de l’islam, est défini depuis l’époque de
Mahomet comme étant un devoir et une obligation religieuse qui
oblige tout bon musulman (le Djihad est la conquête d’un pays et
d’une population par la guerre, la violence et le crime).
Cette
obligation religieuse du Djihad est toujours observée. Le Djihad est
un élément religieux majeur pour l’islam. C’est ce qui a
toujours permis à l’Islam de continuer à survivre aux cours des
siècles jusqu’à aujourd’hui en s’emparant du bien des
autres.
On
se tue, on se décapite, on se lapide, au nom d’Allah !
Pour
l’instant, on ne peut rien changer. Ce triste constat sur l’islam
fait force. L’islam répand un lourd climat nauséabond
d’intolérance dans tous les pays du Proche-Orient.
On
se tue, on se décapite, on se lapide, au nom d’Allah !
Ce
qui se passe en ce moment en Syrie est strictement identique à la
barbarie qui existait au VIIe siècle.
Si
l’islam a connu des périodes de « fraternité » avec
les Juifs qui vivent en Terre d’islam, ce n’est que par intérêt,
afin d’absorber les connaissances de la Torah, comme pendant la
période Espagnole avant les persécutions ou avec les Chinois au
VIIIe/IXe siècle ou les Perses et en général tout les pays par eux
annexés...
Hormis
cet intermède, les chefs musulmans ont passé leur temps à faire la
guerre, à convertir ou à tuer. Ils ont pillé, violé, torturé,
incendié, occupé des terres qui ne leur ont jamais appartenu.
Combien savent par exemple que les Juifs et les chrétiens sont
arrivés au Maroc avant l’invasion arabe ?
Les
Juifs, présents depuis plus de deux mille ans dans tout le
Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, bien avant les Arabes, en ont
été chassés et spoliés par ces derniers...
« ©
Ftouh Souhail pour www.Dreuz.info »
« Les
Omeyyades ou en arabe (Banū ʾUmayya)) dynastie de califes qui
gouvernent le monde musulman de 661 à 750. Ils tiennent leur nom de
leur ancêtre ʾUmayya ibn ʿAbd Šams, grand-oncle de Mahomet »
ET
LES AUTRES :
La
bataille de Poitiers ou bataille de Tours oppose, en 732 ou 733, une
coalition composée principalement de combattants des Royaumes francs
et des duchés d'Aquitaine et de Vasconie au gouvernorat omeyyade.
Les Francs, les Vascons et les Aquitains, menés respectivement par
le maire du palais Charles Martel et le duc d'Aquitaine et de
Vasconie Eudes, obtiennent une victoire décisive face aux Omeyyades,
menés par le gouverneur d'Al-Andalus Abd al-Rahmân, qui meurt lors
du combat.
Les
détails de la bataille, notamment sa localisation et sa date
exactes, ainsi que le nombre de combattants, ne peuvent être
déterminés. Cette victoire importante des chrétiens sur les
musulmans a un retentissement immédiat des deux côtés, la
technique de combat de Charles Martel, élevé au rang de champion de
la chrétienté, lui valant son surnom de Martel (Marteau) de la part
des chroniqueurs du IXe siècle, qui voient en cette victoire un
jugement de Dieu en sa faveur...
La
bataille devient à partir du XVIe siècle un symbole de la
lutte de l'Europe chrétienne face aux musulmans, événement qui
marque un tournant dans l'Histoire avec le début du recul de l'islam
face au christianisme en Europe. Les historiens contemporains sont
divisés quant à l'importance réelle de la bataille de Poitiers et
son rôle dans le maintien du christianisme en Europe.
Les
avis sont moins divergents en ce qui concerne le poids qu'a la
bataille dans l'établissement de la domination Franque en Europe de
l'Ouest pendant le siècle suivant, et l'émergence de l'Empire
Carolingien.
Du
côté des auteurs latins des VIIIe et IXe siècles, les sources
sont assez nombreuses, proches de l’événement, et
exceptionnellement détaillées pour l’époque. Cela témoigne que
dès le VIIIe siècle la bataille est considérée comme
importante. On peut citer Bède le Vénérable en 735, la Chronique
de Moissac ainsi que les Annales de Metz qui mentionnent l'événement,
en des termes brefs et similaires, rappelant que
« Charles
combattit les Sarrasins un samedi du mois d'octobre ».
Le
seul récit détaillé se lit dans les chroniques mozarabes, au
milieu du VIIIe siècle, dans lequel l’auteur, « anonyme
chrétien de Cordoue », raconte la bataille et donne pour cause
de la défaite omeyyade des dissensions internes. Le récit de la
bataille de Poitiers se situe entre celui de la bataille de Toulouse
(721) et celui de la bataille de la Berre (737).
Quelques
chroniques arabes mentionnent l’événement, la principale étant
celle de ʿAbd Al-Ḥakam (861). Les batailles de Toulouse, de
Poitiers et de la Berre apparaissent comme des défaites chez les
chroniqueurs d'Al-ʾAndalus. Les allusions arabes à la bataille de
Poitiers sont très sèches et précisent simplement que ʿAbd
Ar-Raḥmān et ses compagnons « ont connu le martyr »
Présence
sarrasine en Francie :
Au
début du VIIIe siècle, le califat omeyyade, grâce à une
armée composée majoritairement de Berbères islamisés, conquiert
la péninsule Ibérique puis la Septimanie, partie du Royaume
Wisigoth qui a échappé aux conquêtes des fils de Clovis Ier, y
compris Narbonne.
Les
gouverneurs à la tête de la Septimanie lancent alors des
expéditions ponctuelles (ġazawāt) en Aquitaine pour s'emparer de
butin. Eudes, duc d'Aquitaine et de Vasconie, se retrouve en première
ligne.
En
721, il parvient à arrêter les musulmans à Toulouse, allié pour
la première fois aux Francs. Quelques années plus tard, il s'allie
au gouverneur omeyyade Munuza, subordonné du gouverneur
d'Al-ʾAndalus Ambiza.
Munuza
tente de se constituer une principauté indépendante en Cerdagne.
Nommé en 730, le nouveau gouverneur d'Al-ʾAndalus, ʿAbd Ar-Raḥmān
ibn ʿAbd Allāh Al-Ġāfiqiyy, dirige alors une expédition punitive
contre Munuza, qui est battu et tué.
Au
nord de la Loire, le maire du palais Charles Martel bat Rainfroi,
allié d'Eudes, et rassemble sous son autorité le Royaume franc, qui
devient la principale puissance chrétienne d'Europe de l'Ouest. Il
lance également une expédition pour soumettre l’Aquitaine l’année
précédant la bataille de Poitiers : Eudes se retrouve pris
entre deux feux.
Environ
une décennie après la défaite des Omeyyades à Toulouse en 721,
ʿAbd Ar-Raḥmān lance une nouvelle expédition au-delà des
Pyrénées, principalement constituée de Berbères et de contingents
recrutés dans la péninsule Ibérique. Parmi les participants à
l'expédition omeyyade, les chroniques mozarabes font la distinction
entre « Sarrasins », Arabes venus d’Arabie et de Syrie
notamment, plus anciennement islamisés, et « Maures »,
Berbères venus d'Afrique du Nord (antique Maurétanie).
Le
nombre élevé de Berbères parmi les conquérants musulmans explique
que ces derniers soient aussi globalement désignés sous le terme de
Maures. L'incursion de ʿAbd Ar-Raḥmān n'a pas pour but principal
la conquête mais le pillage. Les Omeyyades envahissent l’Aquitaine,
razzient le pays et prennent les faubourgs de la ville de Bordeaux.
Eudes réunit une armée pour les contrer, mais il est battu entre la
Garonne et la Dordogne et prend la fuite... Il appelle alors les
Francs à l'aide, ce à quoi Charles Martel ne répond qu'après
qu'Eudes lui promette de se soumettre à l'autorité Franque.
Abd
Ar-Raḥmān continue son avancée, marche sur Poitiers, pille et
peut-être incendie l’église Saint-Hilaire le Grand. Attiré par
les richesses de l'abbaye de Saint Martin il se dirige ensuite vers
Tours et se fixe probablement comme unique objectif la mise à sac du
sanctuaire national des Francs, la riche basilique Saint-Martin de
Tours. Cependant, Charles Martel, répondant à l'appel d'Eudes,
marche aussi vers cette ville après avoir réuni une armée
constituée principalement de fantassins Francs. Pour les historiens
chrétiens, c’est pour défendre le sanctuaire de Tours que Charles
Martel entre en guerre, c’est pourquoi, à partir du XVIe siècle,
cette bataille est aussi appelée bataille de Tours.
Il
décide d'attendre que les Omeyyades soient lourdement chargés de
butin pour les attaquer. En fait, Charles Martel est très intéressé
par le contrôle du riche sud-ouest et de la vallée de la Loire. Il
est déjà venu l'année précédente en 731 et ravi de revenir avec
une armée importante...
Les
sources concordent pour placer la rencontre sur le territoire de
l’antique civitas de Poitiers, donc dans le nord du Poitou.
L'appellation arabe de la bataille, d’après une source du
XIe siècle est balât al-shuhadâ traduite au XIXe siècle
par Pavé ou Chaussée des martyrs.
Elle
permet alors de préciser la localisation et de la situer sur
l’ancienne voie romaine entre Poitiers et Tours, et donc sur la
rive droite du Clain. Les historiens sont d’accord pour ne pas la
situer à proximité immédiate de Poitiers, car la forêt de
Moulière aurait gêné les cavaliers omeyyades.
Une
partie des historiens place l’emplacement de la bataille à
proximité du hameau de Moussais (renommé Moussais-la-Bataille), sur
l'actuelle commune de Vouneuil-sur-Vienne, entre Châtellerault et
Poitiers.
D’autres
historiens préfèrent placer la bataille à Cenon-sur-Vienne, située
au confluent de la Vienne et du Clain.
D'autres
encore, comme André-Roger Voisin, préfèrent la situer près de
Ballan-Miré, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Tours,
sur le lieu-dit des landes de Charlemagne en raison des armes qui y
ont été retrouvées.
L'historienne
Françoise Micheau précise que la traduction de balat serait plutôt
« palais » ou « édifice somptueux » pouvant
alors placer la bataille près de la riche abbaye de Saint-Martin de
Tours.
Quoi
qu'il en soit, la bataille semble suivre l'axe Poitiers-Tours, comme
le confirment des fouilles, notamment à Preuilly-sur-Claise où des
tombes mérovingiennes ont été retrouvées au pied de l'ancienne
abbatiale. Pas moins de 38 sites revendiquent être le lieu exact de
la bataille.
Si
les nombreux détails donnés par les chroniqueurs permettent
d'avancer certaines précisions sur la datation de l'affrontement,
celle-ci reste débattue, les propositions oscillant entre 732 et
733, généralement située au mois d'octobre de ces deux années.
Selon
les chroniqueurs Européens, l'affrontement a lieu un samedi du mois
d’octobre.
Selon
les chroniqueurs arabes, il a lieu le premier samedi du mois de
ramadan 114 de l’Hégire, soit après le 23 octobre 732.
Le
premier samedi est le 25, ce qui place alors la bataille au 25
octobre 732.
Les
historiens préférant placer la bataille de Poitiers l’année
suivant celle de Bordeaux estiment que l’étendue du territoire à
conquérir depuis les Pyrénées est trop vaste, cependant,
actuellement, on considère qu’il s’agit d’expéditions de
razzia, et couvrir la distance entre les Pyrénées et la Vienne en
moins de quatre mois semble raisonnable.
Ivan
Gobry affirme pour sa part que la bataille a lieu le 17 octobre 733.
Selon
lui, seule la Chronique de Moissac, rédigée un siècle après
l’événement, donne 732.
Le
continuateur de Frédégaire, contemporain de la bataille, et le
chroniqueur Castillan Rodrigo Jiménez de Rada, archevêque de Tolède
du XIIIe siècle, avancent également la date de 733.
Cette
date est confirmée par les auteurs arabes de l'époque qui fixent
l'événement à l'année 115 de l’Hégire.
L'abbé
Joseph-Épiphane Darras (1825-1878) rapporte qu'il est écrit dans un
manuscrit des Annales de Hildesheim que la bataille a lieu un samedi,
donnant pour quantième un jour d'octobre dont la première lettre
est effacée, mais dont la suite est VII. Il se trouve qu'aucun
samedi d'octobre de l'année 732 n'est le 17 ou le 27, mais le 17
octobre 733 est bien un samedi.
Au
début du XXIe siècle, si l'historien Peter Brown situe la
bataille en 733, pour des médiévistes comme Paul Fourcare ou Carole
Hillenbrand la question reste ouverte et les deux années sont
envisageables.
Pendant
une semaine, des escarmouches ont lieu, aux confins du Poitou et de
la Touraine. Après ces escarmouches, l’affrontement décisif a
lieu, sur deux jours. Abd el Rahman lance sa cavalerie sur les
Francs.
Ceux-ci,
formés en palissade « comme un mur immobile, l'épée au poing
et tel un rempart de glace », les lances pointées en avant des
boucliers, attendent le choc... Il semble que l'image ait quelque
chose de juste dans la mesure où c'est bien la solidité des lignes
Franques qui impressionne les troupes arabo-berbères. La mêlée
s'engage et les Francs parviennent à faire refluer leurs opposants.
Mais
ceux-ci n'ont pas l'occasion d'attaquer une seconde fois car de son
côté les Vascons, commandés par Eudes prennent l'ennemi à revers
et se jette sur le camp musulman.
Croyant
leur butin et leurs familles menacés, les combattants Maures
regagnent leur campement. Ils subissent de lourdes pertes et Abd el
Rahman est tué.
Les
survivants, obligés de regagner le sud des Pyrénées sont attaqués
par les Vascons au passage des cols.
Le
lendemain, au point du jour, Charles donne l'ordre d'attaquer, mais
le camp est vide, les musulmans ont fui dans la nuit. Selon une
légende locale à la région du Haut Quercy, Abd el Rahman n'a pas
été tué à la bataille de Poitiers mais a simplement reflué vers
ses bases arrières de Narbonne... Poursuivi par les troupes Franques
de Charles Martel, il a été tué et son armée exterminée lors
d'une bataille livrée à Loupchat au pied de la falaise du Sangou,
dans le Lot, en 733.
L'Hôtel
de ville de la commune de Martel a été construit, selon aussi une
légende locale, sur le lieu même de la bataille. Charles est alors
acclamé sous le nom de Martel :
Selon
l'historien André Clot, un des facteurs de la défaite réside dans
l'éloignement des musulmans de leurs bases.
Enfin,
toujours selon André Clot, le duc d'Aquitaine a attaqué lors du
combat final le camp où sont rassemblées les familles, entraînant
la débandade des musulmans.
Une
hypothèse a été quelque temps que l'étrier utilisé par la
cavalerie Franque lui a permis d'asséner des coups si puissants
(« martels ») que l'envahisseur, n'en étant pas équipé,
ne pouvait y résister.
Cependant,
il est généralement admis que l'immense majorité de l'armée
Franque est composée de fantassins et que c'est leur discipline et
la supériorité de leur armure qui ont fait la différence.
Fort
de sa victoire, Charles Martel s’empare de Bordeaux et met un pied
en Aquitaine, sans la soumettre immédiatement : A la mort
d’Eudes, ce sont ses fils qui lui succèdent.
Son
appui reste cependant indispensable à la lutte contre les
Sarrasins : Il intervient dans la vallée du Rhône et en
Provence les années suivantes, où il soumet le patrice Mauronte
(737), allié des Sarrasins. Au sud de Narbonne, il bat à nouveau
ceux-ci sur les bords de la Berre, en 737.
Ainsi,
la victoire de Poitiers entraîne non pas le départ définitif des
musulmans (échec du siège de Narbonne, la ville reste dirigée par
un gouverneur omeyyade jusqu’en 759), mais l’intervention
systématique des Francs, est seule capable de s’opposer à eux.
Michel
Rouche considère en définitive Eudes d'Aquitaine comme le véritable
vaincu de Poitiers. Le prestige apporté par cette victoire aux
Pépinides a pu justifier, quelques années plus tard, l’éviction
politique des Mérovingiens.
Selon
l'historien allemand Karl Ferdinand Werner, la Provence a été
bouleversée par les exactions de Charles Martel. Karl Werner
envisage que le surnom « Martel-Marteau » puisse venir de
la brutalité impitoyable de la répression de Charles, qui agit
comme un marteau écrasant tout, plutôt que de sa technique de
combat contre les musulmans.
À
la suite de la bataille, les troupes musulmanes ne sont pas chassées
de Gaule : Allié aux lombards Charles Martel doit encore faire
campagne contre elles en Provence et Septimanie entre 737 et 739 mais
il ne parvient pas à reprendre Narbonne, définitivement reconquise
en 759 par son fils Pépin le Bref...
Si
l’expansion musulmane est stoppée, notamment dans le sud-ouest,
les raids musulmans se poursuivent sur plusieurs décennies.
Charlemagne bat vers 800, à la bataille du bois des Héros (en
Saintonge), une troupe musulmane qui razziait le pays.
Des
forteresses Provençales servent de base à des incursions dans le
pays jusqu’à la fin du Xe siècle (voir bataille de
Tourtour).
Le
débat historique sur l’importance réelle de la bataille est
apparu à la fin du XIXe siècle, au moment où elle connaît
une grande popularité. Les historiens qui tendent à augmenter son
importance ont mis en avant une série d’arguments.
Le
consensus historique concernant l'affrontement dénommé « Bataille
de Poitiers » n'est pas aisé à atteindre dès que l'on
élargit le débat à l'ensemble du pourtour Méditerranéen.
Peu
de sources par rapport aux batailles antiques ou à celle du Haut
Moyen Âge (les croisades) sont disponibles sur le sujet.
L'historien
Jean Deviosse et Élisabeth Carpentier, professeur honoraire
d’histoire du Moyen Âge à l’Université de Poitiers, nuancent
cet argument : Les razzias représentent aussi un moyen de
connaître le terrain, et plusieurs années de razzias réussies
aboutissent après quelque temps à une conquête définitive (c'est
probablement ce qui se produit actuellement au Proche Orient et
ailleurs) : C'est le cas de la conquête Espagnole (711-720),
mais aussi de la Perse auparavant... En 721, lors du siège de
Toulouse, les envahisseurs sont toutefois équipés de catapultes,
signe qu'ils entendent conquérir la ville.
Jean
Deviosse fait remarquer aussi l'organisation tactique de l'expédition
de 732. Il s’agit d’une opération combinée entre marine et
cavalerie arabes.
Une
flotte débarque une armée arabe en Camargue, qui remonte la vallée
du Rhône jusqu’à Sens, assiégée et conquise, pendant que d’un
autre côté, Abd el Rahman passe les Pyrénées du côté le plus
éloigné. Il compte ainsi obliger ses adversaires à se diviser et
parcourir de longues distances pour l’arrêter. (et prendre la
Gaule en tenaille)
Abd
el Rahman demande également à ses hommes d’abandonner une partie
du butin pour être plus efficaces lors de la bataille (demande
rejetée par les troupes).
Il
a surtout accepté la bataille, qu'il aurait pu refuser s’il ne
venait que pour le butin, déjà considérable...
La
taille même de l’Empire pose des difficultés pour le gouverner :
Des révoltes kharidjistes éclatent en Mésopotamie et en Syrie
(724-743), qui provoquent l’abandon de Damas par le calife pour
Resafa, ou encore en 740 pour le Maroc. Les Omeyyades sont renversés
en 750 par les Abbassides. Cordoue devient le centre d'un émirat
autonome dont le pouvoir se limite à la péninsule Ibérique.
« Ces
crises du milieu du VIIIe siècle scellent la fin des conquêtes
arabes en Gaule, comme dans l'Empire Byzantin et en Asie centrale ».
Jean
Deviosse réplique toutefois que la victoire a dû être importante
pour deux raisons :
La
victoire est telle que les envahisseurs abandonnent leur butin.
Aucune
autre expédition musulmane d’envergure n’a pu atteindre le cœur
de la Gaule par la suite...
Enfin,
et peut-être surtout, pour Élisabeth Carpentier, la victoire est
importante pour les Francs du Nord de la Gaule.
Vue
d’Occident, la progression de la conquête musulmane paraît
inexorable, or le premier combat des Francs contre les Arabes est une
victoire (Eudes commande les Aquitains), suivie d’autres victoires,
et empêche toutes nouvelles attaques par la suite.
Cette
victoire n'est donc pas le mythe qu’on en a fait, et si Charles
Martel ne sauve pas « la France » — qui n’existe
pas encore — il change le destin de la Gaule, et donc prépare
la France qui lui succède. Cette bataille n’est pas un mythe, mais
un symbole historique
La
bataille a tout de suite un retentissement très important grâce
notamment aux récits des trouvères et troubadours. Elle justifie
l’élimination des Mérovingiens et légitime donc la famille de
Charles Martel, les Carolingiens...
Bède
le Vénérable, moine d'Angleterre, la mentionne comme un châtiment
de Dieu, ce qui est un autre aspect de son aura : Pour l’Église
cette guerre est légitime, c’est aussi une guerre pour la défense
de la chrétienté, et elle éclipse la bataille de Toulouse, qui à
l’époque avait eu un écho important, affaiblie par la défaite
d’Eudes devant Bordeaux en 732 et son ambiguïté (allié aux
musulmans).
De
l’autre côté, la bataille revêt également une grande
importance : l’Anonyme de Cordoue (un chrétien sujet des
Ommeyades), qui écrit vers 750, la présente ainsi comme un
affrontement entre Nord et Sud, entre Orient et Occident. Pourtant,
au lendemain d'une bataille indécise Charles Martel apprend que
l'ennemi s'est retiré au cours de la nuit sans que l'on sache
pourquoi...
Aussi,
l'Église est loin d'avoir considéré le vainqueur de Poitiers comme
le sauveur du christianisme puisqu'elle l'inculpe de sacrilège pour
s'être approprié des terres appartenant à l'Église et aux
monastères...
Le
péril est imminent, de toutes parts on voit s'avancer l'étendard de
Mahomet, tandis que les musulmans entrent dans les Gaules par les
Pyrénées, ils se montrent en Sicile et menacent l'Italie, sur leur
passage la terreur est profonde, leur conquête est
« impitoyable », leur autorité inflexible,
leur marche persévérante, et un moment on se demande si dans le
monde entier le Coran ne va pas remplacer l'Évangile...
C'est
aux Francs, c'est au fils de Pepin d'Héristal, à l'aïeul de
Charlemagne, que doit appartenir l'honneur de sauver la civilisation
chrétienne.
Le
duc d'Aquitaine, fugitif, désespéré, s'est adressé à Charles
Martel pour obtenir son appui contre les Sarrasins.
Charles,
maître, sous le nom des derniers rois Mérovingiens, de la Neustrie
et de l'Austrasie, a combattu Eudes et convoite pour ses leudes la
riche province d'Aquitaine, mais, également pressé par les
Sarrasins et les Francs, Eudes a encore, préféré la dangereuse
alliance de ceux-ci à la domination arabe...
Forcé
de reconnaître une suzeraineté, il a choisi celle de Charles
Martel, du duc des Francs, comme il se nomme.
Charles,
certain, en s'opposant à l'invasion, de défendre ses propres
intérêts autant que ceux du duc d' Aquitaine, assemble une
formidable armée et marche contre Abdérame.
Les
Arabes, poursuivant leur route à travers le pillage et la
destruction, sont arrivés à Poitiers, qui leur a résisté avec
courage.
C'est
là que Charles les rencontre et que se décide, sur les bords de la
Loire, cette grande lutte entre les deux croyances, entre la loi du
fatalisme et celle du dévouement...
Les
Francs se présentent nombreux, vigoureusement disciplinés, tandis
qu'au contraire les soldats d'Abdérame, embarrassés de leur immense
butin, traînant à leur suite des captifs, des troupeaux, et leur
famille marchent dans un désordre d'un funeste présage pour la
bataille qui se prépare.
Les
deux armées demeurent 7 jours en présence, se considérant
réciproquement avec un curieux étonnement. Enfin, un samedi du mois
d'octobre 732 ou 733, les deux armées s'attaquent, et la cavalerie
musulmane, renommée par son agilité, par la vivacité et la
précision de son mouvement, vient se heurter aux lignes Franques
hérissées de fer :
Elles
résistent à ce choc impétueux, auquel elles opposent une
calme immobilité, les charges multipliées des cavaliers
arabes ne peuvent ébranler les solides bataillons de Charles Martel,
et la nuit survient sans que le succès soit décidé d'aucun côté.
Le
lendemain, au jour naissant, les deux armées, qui n'ont point quitté
le champ de bataille, renouvellent leurs efforts :
Les
cavaliers d'Abdérame (en Français) réussirent
enfin sur quelques points à pénétrer dans les rangs serrés des
Francs. Mais leurs coups glissent pour ainsi dire sur les pesantes
armures et les fortes épées de ceux-ci, les pesantes framées des
hommes du Nord au contraire atteignent sans merci ces intrépides
soldats, qui n'ont d'autre défense qu'un burnous flottant ou une
légère cuirasse...
Après
plusieurs heures de combat, où cependant les avantages sont
partagés, une manœuvre habile du duc des Francs lui donne la
victoire.
Un
détachement de chrétiens ayant pénétré dans le camp arabe, une
partie de l'armée d'Abdérame quitte le champ de bataille pour aller
défendre les riches dépouilles enlevées à l'Aquitaine, ce
mouvement jette parmi les troupes de l'émir un désordre dont les
Francs profitent, et avant la fin de cette seconde journée la cause
du christianisme et de la civilisation l'a emporté sur l'ascendant
si longtemps victorieux de l'islamisme :
Les
nuées de cavaliers orientaux, armés de larges cimeterres, se
brisent contre les murs de glace des fantassins du Nord armés de
piques et de Francisques. (la vrai pas celle que certain ont eu
de manière faussement honorifique)
L'émir
Abdérame tente vainement de ramener ses soldats au combat, ils
l'abandonnent et le laissent, avec quelques braves demeurés fidèles
qui veulent partager sa destinée, au plus fort de la mêlée, où il
tombe sous les lances chrétiennes...
Le
camp arabe, rempli des dépouilles de la Gaule Méridionale, devient
la proie de la Gaule du nord, et l'obscurité de la nuit sauve
seule les musulmans de la poursuite des Francs.
Selon
les historiens chrétiens de la bataille de Poitiers, la retraite des
Arabes est couverte d'un mystère qui lui donne un caractère étrange
et qui exprime singulièrement la crainte qu'inspirent les peuples de
l'Orient.
D'après
leur récit, vers la fin de la seconde journée de la bataille de
Poitiers, la victoire n'est pas encore certaine pour les chrétiens
et la nuit une seconde fois a suspendu la lutte, les Francs attendent
impatiemment que le jour leur permette de recommencer le combat.
Dans
le camp des Arabes règne un profond silence que l'obscurité rendait
plus solennel encore , redoutant quelque surprise, frappés d'une
terreur superstitieuse devant cet ennemi, même vaincu, les chrétiens
n'osent entrer dans le camp des musulmans bien que le jour ait paru :
Des éclaireurs s'étant enfin avancés vers les premières
tentes, s'aperçoivent seulement alors que le camp est désert,
l'armée d' Abd el Rahman est partie sans bruit durant la nuit,
abandonnant la plus grande partie de ses bagages...
Cette
journée si importante pour l'avenir de la civilisation, cette
rencontre solennelle entre le Nord et le Midi, entre les chrétiens
et les mahométans, cause une vive impression sur le monde de cette
époque.
L'imagination
des chroniqueurs est frappée d'une émotion que reproduisent leurs
récits, la perte des Arabes est évaluée à 375,000 hommes par les
auteurs chrétiens. Charles y gagne une immense renommée, le courage
qu'il a montré dans les guerres contre les Neustriens et les
Aquitains semble s'être encore accru en présence des musulmans.
« pour
ce que, dit la Chronique de Saint-Denis, « comme li martiaus
debrise et froisse le fer et l'acier, ainsi froissoit-il et
debrisoit-il tous les ennemis. » »
Après
la victoire de Poitiers, Charles Martel pousse jusqu'en Languedoc, il
assiège inutilement Narbonne, entre dans Nîmes et essaie de brûler
le grand amphithéâtre Romain, les arènes, dont on avait fait une
forteresse...
Enfin
le héros du Nord, ayant parcouru le Midi en vainqueur, remonte vers
l'Austrasie, où l'appelle une invasion Germanique, ramenant avec
d'immenses richesses une multitude de captifs.
C'est
surtout à cette grande journée de Poitiers qu'il fait reconnaître
ses titres à la royauté, et c'est véritablement en face des
musulmans, en sauvant l'Europe du fatalisme de Mahomet, qu'il donne
la couronne à son fils, à Pépin le Bref, et qu'il établit sur une
base glorieuse la dynastie Carolingienne.
[♦
J’ai été saisi d’étonnement en découvrant, le 19 avril, sur
le site Les Inrocks, l’article d’un certain Jean-Marie Durand,
spécialiste des « idées », intitulé « Tu parles,
Charles Martel ! La déconstruction d’un mythe identitaire »,
consacré à l’essai, paraît-il « éclairant », de
deux « historiens », William Blanc et Christophe Naudin,
Charles Martel et la bataille de Poitiers. De l’histoire au mythe
identitaire.
« La
plus puissante des familles Franques, dans le pays de Metz, devint
célèbre au temps qu’elle avait pour chef Charles, surnommé
Martel parce qu’il a écrasé, comme avec un marteau, les Arabes
qui avaient envahi la Gaule ».
A
en croire cet idéologue et ces deux « historiens », bien
décidés à terrasser les « historiens islamophobes »,
« la bataille de Poitiers est un événement mineur de notre
histoire, qui « ne doit sa survie mémorielle qu’à
l’utilisation qui en a été faite, depuis les années 1880, par
l’extrême droite et le courant nationaliste » » ;
« elle n’est pas historiquement le choc que beaucoup d’autres
ont imaginé » ; « les grandes figures de
l’enseignement sous la IIIe République – Jules Michelet et
Ernest Lavisse – ne lui ont consacré que peu d’attention, Jules
Michelet minimisant la bataille et le manuel Lavisse ne lui
consacrant pas une ligne ».
On
reste interdit devant tant de contre-vérités.
Jules
Michelet, qui a publié son Histoire de France des origines à la
mort de Louis XI, entre 1833 et 1844, sous la Monarchie de Juillet et
non sous la IIIe République, soulignait au contraire dans cet
ouvrage l’importance de ladite bataille :
« Les
Sarrasins, maîtres de l’Espagne, s’étaient emparés du
Languedoc. De la ville de Narbonne, leur innombrable cavalerie se
lançait audacieusement vers le nord, jusqu’en Poitou, jusqu’en
Bourgogne, confiante dans sa légèreté et dans la vigueur
infatigable de ses chevaux africains. La célérité prodigieuse de
ces brigands, qui voltigeaient partout, semblait les multiplier ;
ils commençaient à passer en plus grand nombre : on craignait
que, selon leur usage, après avoir fait un désert d’une partie
des contrées du Midi, ils ne finissent par s’y établir. Une
rencontre eut lieu près de Poitiers entre les rapides cavaliers de
l’Afrique et les lourds bataillons des Francs (732) […]. Charles
Martel poussa jusqu’en Languedoc, entra dans Nîmes et essaya de
brûler les Arènes qu’on avait changées en forteresse. »
Ernest
Lavisse, en 1913, dans son manuel pour le cours moyen, 1re et 2e
année, a consacré en réalité trente lignes à Charles Martel, à
l’invasion arabe et à la bataille de Poitiers. J’en extrais
celles-ci :
« La
plus puissante des familles Franques, dans le pays de Metz, devint
célèbre au temps qu’elle avait pour chef Charles, surnommé
Martel parce qu’il a écrasé, comme avec un marteau, les Arabes
qui avaient envahi la Gaule. En l’année 732, ils étaient arrivés
près de Poitiers, quand ils rencontrèrent Charles Martel qui venait
au devant d’eux avec une armée. Les Arabes, montés sur de petits
chevaux rapides, et habillés de longs manteaux blancs, coururent
vers la cavalerie Franque. Les Francs, montés sur de grands chevaux
du nord, les laissèrent venir et se défendirent avec leurs haches
et leurs épées si bien que les Arabes reculèrent. Alors les Francs
se mirent en marche. C’était comme une muraille de fer qui
s’avançait. Les Arabes se retirèrent dans leur camp, et, pendant
la nuit, ils s’enfuirent. Ainsi, Charles Martel a empêché les
Arabes de conquérir notre pays. »
Dans
son Abrégé de l’histoire du Moyen-Âge pour le cours de seconde,
Victor Duruy parlait déjà, en 1857, de « la grande victoire
de Charles Martel sur les infidèles, qui arrêta, entre Tours et
Poitiers, le mouvement de l’invasion de l’islamisme vers
l’Occident ».
En
1904, dans son manuel pour la classe de 5e, l’historien Charles
Seignobos, républicain et protestant, insistait, avant de raconter
la bataille de Poitiers, sur « les guerres qu’avait dû faire
Charles Martel toute sa vie de tous les côtés, surtout dans le Midi
contre les musulmans ».
En
1925, dans son manuel pour la classe de 4e, Arthur Huby, plus tard
doyen de l’Inspection générale d’histoire-géographie,
insistait aussi sur cet « événement exceptionnel » :
« Sa victoire sur les Arabes tira Charles Martel hors de pair.
La victoire de Poitiers (octobre 732), qui marqua l’arrêt de
l’offensive arabe contre l’Europe, eut un immense retentissement.
Charles Martel apparut comme le sauveur du monde chrétien tout
entier. »
Sans
oublier Jules Isaac (futur militant du Comité de vigilance des
intellectuels antifascistes) qui écrivait à la même époque, dans
le fameux Malet-Isaac : « Charles Martel eut la gloire
d’arrêter à Poitiers, en 732, une terrible invasion arabe. »
En
1935 enfin, dans leur petit manuel pour le cours élémentaire, 1re
année, Mon Premier Livre d’Histoire de France, Léon Brossolette
et Marianne Ozouf, père et sœur du héros de la Résistance, ont
illustré une page entière d’une image en couleurs sous-titrée
« Charles-Martel à Poitiers – Les rois francs, qu’on
appelle les rois fainéants, ne savent plus commander leurs armées.
Le duc Charles-Martel les commande à leur place. Il bat à Poitiers
les rapides cavaliers arabes qui attaquent la Gaule ».
On
observera cependant que ne figurent nulle part, dans les actuels
programmes d’histoire du primaire et du collège, ni Charles
Martel, ni la bataille de Poitiers, tous programmes signés, en 2008,
par Xavier Darcos, avec la bénédiction de Nicolas Sarkozy et
François Fillon, trois phares de ce qu’on appelle la « droite
républicaine ».
Ce
qui n’empêche pas Philippe Nemo, dans son excellent manuel
d’histoire pour les CE2-CM1-CM2, de préciser pour nos écoliers :
« Les Arabes avaient conquis un immense empire qui s’étendait
jusqu’en Europe. Ils s’étaient emparés de l’Espagne, et
maintenant ils voulaient aussi envahir la France. Charles Martel
gagna contre eux la bataille de Poitiers en 732 après J.-C. et il
les força à se replier en Espagne. Le prestige acquis par Charles
Martel à cette occasion fut très grand. » (La Librairie des
Écoles, 2012, p. 52).]
.Bataille
de Poitiers (732) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Poitiers_(732)
La
bataille de Poitiers ou bataille de Tours oppose, en 732 ou 733, une
.... Il se trouve qu'aucun samedi d'octobre de l'année 732 n'est le
17 ou le 27, mais le 17 ...
Historiographie
- Contexte - Bataille - Conséquences
25
octobre 732 - Charles Martel arrête une razzia arabe ...
www.herodote.net/25_octobre_732-evenement-7321025.php
28
janv. 2014 - 25 octobre 732 : Charles Martel et le duc Eudes arrêtent
les Arabes à Poitiers. ... La même année, ils lancent une
fructueuse razzia sur la riche …
Charles
Martel et la bataille de Poitiers : la désinformation ...
fr.novopress.info/186420/charles-martel-bataille-poitiers-desinformation/
26
avr. 2015 - En l'année 732, ils étaient arrivés près de Poitiers,
quand ils rencontrèrent Charles Martel qui venait au devant d'eux
avec une armée. 741 — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/741
Cette
page concerne l'année 741 du calendrier julien. ... Cette bataille
est à l'origine des royaumes autonomes qui se constituent au Maghreb
à la fin du VIII ...
Événements
- Naissances en 741 - Décès en 741 - Notes
et références
Charles-Martel
(~688 - 741) - France-Spiritualités
www.france-spiritualites.fr/biographies-portraits/C/charles-martel.html
Charles-Martel
dans son temps l Alpaïde l Charles Martel au combat ... Attaqué,
dès la première année de sa puissance (716), par Radbod, duc des
Frisons, ...
Charles
Martel, imposture historique et mythe fasciste ...
https://quartierslibres.wordpress.com/.../charles-martel-imposture-historiq...
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