lundi 18 mai 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 731

17 MAI 2015...

Cette page concerne l'année 731 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SAINT GRÉGOIRE II PAR MATTHIAS STOM XVIIe SIÈCLE
Saint Grégoire II, né à Rome en 669, pape de 715 à sa mort le 11 février 731. Il condamne les iconoclastes en 727, canonisé, le 13 février 731.

Intellectuellement doué, diplomate et résolu, il est sous-diacre sous Serge II qui lui confie la garde de la bourse, il est ensuite bibliothécaire. Diacre, il remplit plusieurs missions diplomatiques à Constantinople et participe aux
discussions du concile en 692, son éloquence lui vaut le surnom de Dialogue.

Sacellaire (haut responsable de la finance Byzantine) et bibliothécaire de l'Église Romaine, il est ordonné pape le 19 mai 715, après 40 jours de vacance du Saint-Siège. A la mort du pape Constantin, c'est le premier romain à être élu après 7 papes d'origine Grecque ou Syrienne.

Le pontificat de Grégoire II est un temps de troubles et de violences, ligué avec les Lombards contre l’empereur Léon l’Isaurien et les iconoclastes, il soulève l’Italie contre la puissance impériale et fait excommunier l’empereur Léon III.

La première année de son pontificat, il envoie Corbinien en mission évangélique en Allemagne.

En 718, il demande à Petronax de rétablir l’abbaye du Mont-Cassin, qui a été détruite par les Lombards 140 ans auparavant.

719. 14 mai, Grégoire II change le nom du moine Bénédictin Anglais Wynfrid en celui de Boniface III, et l’envoie évangéliser les « peuples sauvages de Germanie ». L'Église de Nubie transfère son allégeance de l'Église Orthodoxe Orientale (melkite) vers l'Église Copte. Devant la conversion massive des Égyptiens à l’Islam, le trésor voit diminuer le nombre des contribuables, le wali d’Égypte écrit au calife Umar II pour lui demander de soumettre les musulmans à l’impôt : Celui-ci refuse.

Au milieu de ces luttes, les Lombards, sous prétexte de défendre leur allié Grégoire, s’emparent des villes d’Italie et porte le ravage jusque dans Ravenne.
Grégoire contribue aux progrès du christianisme en Germanie, en y envoyant Boniface III (+754). Il confère la consécration épiscopale à Corbinien d'Arpajon (+725) et l'envoie évangéliser les Gaules puis la Bavière où, aidé par le duc Grimoald de Freising, il devient le premier évêque de ce qui sera plus tard une partie du diocèse de Munich.

En 727, invité à adhérer aux édits iconoclastes de Léon III l’Isaurien sous la menace d’une déposition immédiate, il refuse et excommunie l’exarque de Ravenne chargé d’exécuter les édits.

Il déclare se tourner vers l'Occident en décidant « le voyage vers la région la plus occidentale » (Texte E. Caspar; trad. Hugo Rahner) montrant la réorientation de la papauté vers la mission au détriment des querelles Byzantines. Il invite les fidèles à se garder de l’hérésie proclamée par l’empereur, à qui il reproche de ne pas vouloir défendre l’Italie.

L'empereur de Byzance veut imposer ses taxes sur les territoires soumis à la juridiction du Pape et l'exarque de Ravenne se heurte à un conflit avec les détachements de l'armée locale qui soutiennent le Pape. Il empêche les Romains de payer l’impôt à Byzance. Les troupes impériales cantonnées en Italie se soulèvent et se donnent des chefs.
L’exarque Paul est tué dans une émeute des habitants de Ravenne.
Les Romains chassent leur duc, s’érigent en République, et le pape acquiert la surintendance ministérielle de la ville et de son duché.
Le conflit s'étend au domaine théologique quand l'empereur, prenant position dans le domaine dogmatique, attaque le culte des Saintes Images et dépose le patriarche de Constantinople. De militaire, le conflit devient en même temps doctrinal.
L'exarque de Ravenne soutenant alors le Pape réussit à empêcher les Lombards encore païens de prendre part aux campagnes militaires. Malgré tant de soucis, Saint Grégoire II n'oublie pas l'évangélisation des peuples Germaniques et il accepte et mandate la mission de Saint Boniface. On retient cela et son combat pour le culte des Icônes. ».

724-731. En Thuringe, Boniface III fonde le monastère de Saint-Michel d'Ohrdruf, près de Gotha, qu’il peuple de missionnaires Anglo-Saxons qui se distinguant par leur attachement au Saint-Siège et aux coutumes Romaines.

En 728 le roi des Lombards Luitprand assiège et prend Ravenne. Pour se concilier le pape, il fait don au Saint-Siège de Sutri et de son territoire.
PAVAGE DE L’ÉGLISE SAINT CHRISOGONE DU TRANSTEVERE ROME
Léon III envoie un nouvel exarque, Eutychius, qui ne peut rien faire sans troupe, d’autant plus que les ducs Lombards de Spolète et de Bénévent, révoltés contre leur roi, soutiennent le pape.
Il se rétablit cependant à Ravenne avec l’aide de la République de Venise et à la demande du pape.
L’exarque s’allie alors au roi des Lombards Luitprand.

729. Grégoire II réunit un concile Romain qui condamne l'iconoclasme et excommunie Léon III l'Isaurien (l’empereur, de son côté, arme des meurtriers contre le pape). Lombards et Romains s’unissent pour défendre Grégoire II, mais, très vite, Liutprand, roi des Lombards, bien que catholique, oublie le but de sa croisade, et s’empare de Sutri et de Ravenne. Rome est menacée par Liutprand, qui a conclu avec l'exarque Eutychius une alliance aussi inattendue qu'éphémère, Grégoire fait une irruption spectaculaire dans le camp lombard ; le catholique Liutprand en est si impressionné qu’il lève le siège et dépose ses insignes royaux sur le tombeau de Pierre en signe de soumission, Eutychius s'installe à Rome ; le pape fait un accord avec lui et l'aide à écraser la rébellion de Tibère Petase.

Vers 731. Eusébie, abbesse du couvent bénédictin de Saint-Cyr à Marseille, est mise à mort par les Sarrasins avec un grand nombre de ses sœurs.

731. 11 février, mort du pape.
En dehors des grands événements de son pontificat, on ne connaît que très peu de choses de la vie intime de Saint Grégoire II, 89e pape. Des le début de son pontificat Grégoire III son successeur condamne à son tour les iconoclastes et les frappe d’excommunication...

Les Annales de Baronius contiennent, en grec et en latin, deux lettres d'un pape Grégoire adressées à Léon l'Isaurien. Quelques lignes d'avertissement les précèdent, et on lit, à la suite de la première de ces lettres, des notes du jésuite Fronton le Duc. On y voit qu'il a copié, en 1590, le texte grec de ces documents dans un manuscrit qui se trouve alors à la bibliothèque de Saint-Remi de Reims, et qui a appartenu au cardinal de Lorraine.
Il en fait une version latine, et envoie les deux textes à Baronius, qui les insère dans ses Annales.

Bientôt après, les lettres trouvent place dans les collections de conciles, et les différents éditeurs les mettent en tête des actes du VIIe concile œcuménique.

Les érudits sont loin de s'entendre pour leur attribuer une date précise. Baronius les croit de 726.
Elles sont rapportées par Jaffé à l'année 728.
Pagi les place en 730.
Enfin Labbe et Fleury les attribuent à Grégoire III.

En même, temps les historiens, et surtout les théologiens, les interprètent dans les sens les plus divers suivant le système adopté par chacun d'eux au sujet de la question des rapports de Grégoire II avec Léon l'Isaurien. Personne d'ailleurs, excepté Semler et Rosier, ne met en doute leur authenticité. M. l'abbé Duchesne, à la fin du commentaire de la vie de Grégoire II dans son édition du Liber pontificalis, a enfin porté la discussion sur ce point, il a relevé dans le contenu des lettres une série d'inexactitudes qui l'ont amené à dire qu'un pape ne peut en être l'auteur.
On a retrouvé jusqu'à présent 6 manuscrits contenant, soit en entier soit en partie, le texte de ces lettres... Sur ces 6 manuscrits, 3 sont du XVIe siècle.

La plus intéressante des 3 copies du XVIe siècle se trouve à Paris, à la Bibliothèque nationale, dans le manuscrit 143 du Supplément grec (p. 140). Ce manuscrit a été écrit dans la seconde moitié du XVIe siècle par le copiste grec Constantin Paloeocappa. Au commencement, on voit deux épîtres dédicatoires adressées au cardinal de Lorraine, l'une en latin, l'autre en vers grecs, et déjà publiées par M. Omont et M. Pulch. Palœocappa raconte qu'il l'a autrefois copié à Aptera, en Crète, dans un manuscrit presqu'illisible les documents qu'il envoie au cardinal. Ces documents, destinés à aider le cardinal de Lorraine dans ses polémiques contre les protestants, se rapportent à la présence réelle, à l'efficacité de la messe pour le soulagement des défunts, au culte des images et de la croix. La calligraphie du manuscrit rappelle tout ce qu'on connaît de Palœocappa . Les ornements sont dans le goût de la Renaissance, en 3 endroits du volume on voit les armes du cardinal de Lorraine et le dessin d'un obélisque avec la devise: « te stante vireho ».

Il existe un manuscrit plus ancien. Le fonds grec Palatin que la bibliothèque Vaticane possède, sous le n° 308, un Ménologe assez endommagé, qui, d'après M. Stevenson, a été écrit au Xe ou au XIe siècle, et dans lequel nous retrouvons encore les lettres du pape Grégoire sous un titre analogue à celui du manuscrit de Turin : La première lettre est entièrement conservée, quant à la seconde, on remarque une lacune, dans les premières lignes, et s'étend jusqu'aux mots ours.

Enfin le manuscrit de Paris est le seul qui donne en chiffres les indictions du commencement de la première lettre, le seul encore qui commette la faute de donner au pape Grégoire un surnom.
L'existence de ces 6 manuscrits suppose une certaine diffusion de ces lettres en Orient, et surtout un point est dès à présent à retenir. Comme le prouve le manuscrit du Vatican, les lettres du pape Grégoire existent déjà au XIe siècle, sinon au Xe, et figurent, du moins dans certaines églises de l'Orient, dans l'office du premier Dimanche de Carême...
Les lettres du pape Grégoire éditées par Baronius ont donc en tous les cas une antiquité assez respectable. Mais faut-il y voir les lettres authentiques dont nous parle le Liber Pontificalis à la fin de la biographie de Grégoire, ainsi que, le pape Hadrien dans sa lettre à Constantin et à Irène (.'>), et que mentionnent les Byzantins Théophane et Cédrénus?. L'analyse du texte peut seule nous l'apprendre...

La première lettre débute par l'énumération de diverses lettres que Léon, encore orthodoxe, a écrites au pape dans les dix premières années de son règne, et que Grégoire a déposées dans la Confession de Saint-Pierre. Pendant 10 ans, dit le pape, vous avez marché dans le bien, et maintenant vous dites que les images tiennent la place des idoles........ Je suis obligé de vous
écrire des choses grossières et faites pour des ignorants, parce que vous êtes vous-même ignorant et grossier. Nous vous adjurons de déposer l'arrogance et l'orgueil dont vous êtes possédé. Le pape présente ensuite une défense du culte des images qui concorde très bien avec tout ce qu'on connaît de la controverse anti-iconoclaste. Les arguments tirés de la construction du temple et du tabernacle, des chérubins placés sur l'arche d'alliance du portrait du Christ envoyé à Abgar, la réponse à l'objection fondée sur le silence des 6 premiers conciles au sujet des Images, la réplique à la prétention exprimée par l'empereur de détruire l'idolâtrie qui a régné pendant 700 ans dans l’Église, enfin une théorie assez intéressante de l'indépendance mutuelle des deux autorités : religieuse et civile. Tout cela se trouve presque mot à mot dans les écrivains ecclésiastiques de l'époque et surtout dans saint Jean Damascène.
Ces arguments sont d'ailleurs accompagnés d'invectives. « Dépouillez cet orgueil, écrivez à tous ceux que vous avez scandalisés et aveuglés, mais vous n'en faites rien, tant est grande votre stupidité, à tel point, que même les petits enfants se moquent de vous... Faites le tour des écoles et dites : C'est moi qui suis le destructeur et le persécuteur des Images, aussitôt ils vous lanceront leurs tablettes à la tète, et ainsi, ce que vous n'avez pas appris des savants, vous l'apprendrez des ignorants.
Le pape compare ensuite le crime de l'empereur à celui du roi Ozias, qui est accusé, par une étrange confusion de textes, d'avoir enlevé du temple le serpent d'airain.
Le pape a été sur le point d'excommunier l'empereur, en effet Léon III est pire qu'un hérétique notoire. Ayant auprès de lui le patriarche Germain, âgé de 95 ans, il n'a pas écouté ses conseils.
Ce n'est pas ainsi qu'avait agi l'empereur Constantin Pogonat lorsque, sous l'impulsion de Germain et de Georges, alors patriarche de Constantinople, « il nous a écrit à Rome, nous demandant d'envoyer au concile œcuménique des hommes bien choisis, je ne siégerai pas, a-t-il dit, comme empereur, je ne parlerai pas d'autorité, mais je serai là comme un simple membre de l'assemblée : Ce que les évêques décideront, je l'exécuterai, je recevrai ceux qui parleront bien, ceux qui parleront mal, je les chasserai et les exilerai.
Si mon père a changé quelque chose à l'intégrité et à la pureté de la foi, je serai le premier à l'anathématiser. Vous savez, empereur, que les dogmes de la sainte église ne dépendent pas des empereurs, mais des pontifes et ils doivent être formulés en toute sécurité : Aussi les pontifes, sont préposés aux églises, s'abstenant d'ailleurs des affaires politiques, de même que les empereurs s'abstiennent des affaires ecclésiastiques.....

Vous êtes le persécuteur, l'insulteur et le destructeur des Images tenez-vous tranquille et faites-nous la grâce de vous taire.
Le pape expose qu'il a jusqu'ici l'habitude de transmettre aux rois de l'Occident les lettres de l'empereur, mais on a appris en Occident la destruction de la statue du Christ, dans le quartier de Chalcopratia en présence de Romains, de Francs, de Vandales, de Mauritaniens, de Goths, et en général d'habitants de l'intérieur de l'Occident.

A la nouvelle de ces caprices de jeune homme, de ces enfantillages, on a foulé aux pieds les images de l'empereur, les Lombards, les Sarmates, tous les autres peuples du Nord ont envahi la malheureuse Décapole et ont pris sa métropole, Ravenne, alors que vous êtes incapable de nous défendre...

L'empereur, dans sa présomption et sa sottise, se vante d'infliger au pape le traitement subi jadis par le pape Martin. Mais il oublie que Grégoire a des alliés. Le pape n'a qu'à franchir 24 stades du côté de la Campanie et il sera hors des atteintes de l'empereur. Une seule chose nous afflige, c'est que, tandis que les barbares s'adoucissent, vous devenez grossier et barbare. Le pape en appelle à témoin Septetus, ce roi de l'extrême Occident qui lui demande le baptême, et il déclare qu'il va bientôt se rendre dans ces pays lointains.

La deuxième lettre, où l'on remarque beaucoup d'incohérences, répète les arguments de la première avec la même violence d'expression. L'empereur a l'esprit épais et lourd d'un soldat.
Le pape prie le Christ de lui envoyer le démon, comme l'a fait Saint Paul pour l'incestueux de Corinthe, et il termine sa lettre en exprimant encore une fois son intention de se retirer au milieu des nouveaux convertis de l'Occident.
Tel est en résumé le contenu des deux lettres du pape Grégoire.

Romain de naissance, élevé au Latran sous les yeux de Sergius et investi de la confiance de Constantin, deux papes très respectueux de l'autorité impériale, Grégoire II, avant d'être élevé à la papauté, a fait preuve à Constantinople, au cours de ses discussions avec Justinien, d'une certaine souplesse de caractère peu conciliable avec la violence qu'il aurait montrée dans la suite. Au plus fort de la lutte iconoclaste, il voit toujours dans Léon son souverain légitime, et la rupture des relations avec Constantinople aussi bien que l'alliance avec les Lombards lui paraissent des faits accidentels qui n'engagent pas l'avenir. Grégoire III s'efforce très probablement, comme on le voit, de faire rentrer Ravenne sous la domination impériale. En tout cas, tous les deux ont plus d'une fois l'occasion de comprendre combien l'appui des Lombards est fragile. En de pareilles circonstances, quel manque de sens politique n'y aurait-il pas eu à se laisser aller envers l'empereur à des violences de langage qu'on pourrait durement expier ?

Persée : Les lettres de Grégoire II à Léon l'Isaurien
www.persee.fr/web/revues/.../mefr_0223-4874_1890_num_10_1_6627
de ML Guérard - ‎1890 - ‎Cité 2 fois - ‎Autres articles
chesne, à la fin du commentaire de la vie de Grégoire II dans son édition du Liber ..... 716, soit à, l'année comprise entre septembre 730 et septembre 731.

Compilhistoire - Grégoire II
compilhistoire.pagesperso-orange.fr/GregoireII.htm
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Dictionnaire de statistique religieuse et de l'art de ...
https://books.google.fr/books?id=mC699Z95UroC
Louis de Mas Latrie, ‎Migne - 1831 - ‎France
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