vendredi 8 mai 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 741

7 MAI 2015...

UN GRAND PERSONNAGE EST MORT !

Cette page concerne l'année 741 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CHARLES MARTEL
Duc d’Austrasie, à qui le titre de roi a été donné par quelques historiens, par l’auteur de son épitaphe, et qui l'est réellement par l’autorité dont il s’empare et dont il jouit pendant plus de 25 ans, fils de Pépin d’Héristal, autrement appelé Pépin le Gros, et père de Pépin le Bref, qui fonde la seconde dynastie des rois de Francie...

C’est un des plus grands héros dont les Français puissent s’honorer. Charles Martel vient d’avoir 25 ans lorsque son père meurt (714). La légitimité de sa naissance peut être contestée, puisqu’il n’est pas né de Plectrude, épouse de Pépin le Gros d’Héristal, mais d’une concubine de ce prince, nommée Alpaïde.
Le mot concubine n’a pas alors la signification qu’il a reçue depuis. Plectrude a été répudiée par Pépin le Gros, qui la rappelle dans sa vieillesse, on conçoit aisément la haine que lui inspire un fils né de son époux pendant sa disgrâce.

A la suite d'obscures intrigues de famille , Charles-Martel, qui doit exercer une si puissante influence sur les destinées de Francie , commence sa vie politique dans une prison , où le retient la femme de son père...
Pépin d’Héristal (7 14 ) las de sa femme légitime, Plectrude, a pris pour concubine la jeune et belle Alpaïde , qui est mère de Charles-Martel, mais, dans les dernières années de sa vie, lorsque l’âge a amorti ses passions, il revient à Plectrude... Cette femme ambitieuse acquiert sur lui un tel ascendant qu’il la nomme tutrice de son petit-fils, Théobald , auquel il lègue tous ses titres et ses pouvoirs...
Ainsi, à la mort de son père , Charles-Martel se trouve dépouillé de tout héritage et privé de sa liberté... Mais il a 20 ans du génie et de l’audace, et les mains d’une femme et d’un enfant sont bien faibles pour soutenir le lourd fardeau, que leur laisse Pépin le Gros

Dès l'année 715 , Charles-Martel s’échappe de sa prison et se réfugie chez les Austrasiens, qui le proclament duc d’Austrasie, titre qu'a porté son père.

Aussitôt au pouvoir, Charles opère de grands changements dans son entourage, installant sur le trône d'Austrasie Clotaire IV, et renvoyant Rigobert, l'évêque de Reims favorable à Plectrude. Puis, petit à petit, il essaie de reprendre le contrôle de tout le royaume franc, mais il doit à nouveau affronter la Neustrie.

4 ans après, une victoire complète, qu’il remporte sur les Bourguignons et les Neustriens, en lui permettant de rentrer en possession de la Mairie de ces 2 royaumes, réunit sur sa tête toutes les fonctions et toute l'autorité, dont Pépin le Gros a investi Théobald.

Ainsi Charles succède à son père, par droit de conquête et par droit de naissance, sa puissance n'en est que plus solide.
Depuis sa victoire sur les Bourguignons et les Neustriens , jusqu’à sa mort Charles-Martel règne sur des états constituant la France actuelle et sur une partie de la Germanie.
Pour pouvoir s’intituler maire du palais , il crée ou tolère d’abord quelques rois, mais lorsque le dernier de ces fantômes s'évanouit en 737 , Charles-Martel, devenu assez fort pour se passer d’une fiction, ne lui nomme pas de successeur. Pendant 4 ans, il gouverne, sans titre, car il n’ose prendre une qualification, qu'il ne veut plus donner à personne... Cette hésitation de Charles-Martel est facile à comprendre. Pour lui, régner, c’est continuer un état de choses établi depuis plus d'un siècle, régner comme roi, c'est-à-dire tirer de lui-même son autorité, c'est innover, faire une révolution, il ne règne plus comme maire et pas encore comme roi. C'est un pas immense, qu'il fait faire à sa race vers le trône.

Cette époque de Charles-Martel, est une des plus intéressantes de l'histoire de France... Elle voit jeter les premiers fondements de l'édifice féodal, roi (sans le titre) par la force, il doit songer à perpétuer la force dans ses mains, c'est-à-dire à se créer une armée permanente.
Les dons de terres faits par les rois de la première race a leurs barons ne servent qu'à épuiser le domaine royal sans compensations, parce qu’accordés sans conditions, ces bénéfices ne lient point le donataire au donateur.
Charles-Martel imagine d'utiliser ces libéralités en y attachant certaines clauses. Il distribue des terres à ses capitaines, à condition que ceux qui les possèdent lui rendent des services militaires et domestiques. Ces bénéfices peuvent être considérés comme une solde, qui, une fois payée, engage à perpétuité ceux qui la reçoivent, ainsi que leurs descendants ( lorsque les biens, non encore héréditaires, leur sont transmis), envers celui qui la leur donne.
Ce n'est pas seulement pour résister aux ennemis de son ambition et de sa puissance que Charles-Martel sent le besoin de s'assurer une armée imposante, elle lui est nécessaire pour repousser les ennemis étrangers du pays.
Les barbares se ruent alors sur la Francie comme ils se sont jetés, quelques siècles auparavant, sur l'empire Romain. En même temps que le Nord et la Germanie continuent à verser leur excédant de population sur la Gaule, arrivent du Midi de nouveaux envahisseurs, qui ont déjà subjugué l'Espagne. Les Frisons, les Saxons, les Bavarois ravagent les provinces Rhénanes... Ses combats contre les envahisseurs musulmans sont célèbres dans l'histoire.

Les agressions de différents peuples de l’Allemagne obligent Charles-Martel à passer le Rhin, en 725, avec une nombreuse armée. Il parcourt cette contrée, dompte les Bavarois, et revient chargé de butins, emmenant avec lui la reine Bilitrude, avec sa nièce Ferischilde, qu’il épouse.

3 ans après, ces peuples supportant impatiemment le joug, il est obligé de marcher encore une fois pour les soumettre, et il est occupé de cette expédition, lorsque les Sarrasins, après avoir pris et pillé Bordeaux, s’avancent jusqu’à sur la Loire, ayant à leur tête Abdérame, guerrier auquel la victoire a toujours été fidèle. Il faut lui opposer une armée nombreuse, et il ne reste rien à offrir aux soldats Francs, les maires du palais ayant laissé envahir les domaines royaux, les fiefs sur lesquels repose la solde des armées, et prodigué les trésors de l’État pour se faire des partisans... Dans la cruelle alternative de perdre la Francie ou de renoncer à la couronne, en mécontentant les évêques, Charles Martel n’hésite pas, il dépouille le clergé pour enrichir les guerriers, marche droit aux Sarrasins.
Il se venge plus tard de l’audace des Frisons, et ce n'est qu’en 735 qu’il porte la guerre dans leur pays, par terre et par mer. il les défait alors dans plusieurs combats et tue de sa propre main Poppon, leur duc.

Cette époque de l’histoire de France s’appelle interrègne. Quelques mois avant de mourir, Charles Martel a reçu 2 nonces du pape Grégoire III (ce sont les premiers qu’on ait vus en Francie), ils lui apportent les clefs du sépulcre de Saint Pierre, avec d’autres présents, et lui demandent, contre Luitprand, roi des Lombards, des secours qu’il leur promet, mais que la mort ne lui permet pas d’envoyer.

N’ayant pas vraiment de titre, Charles Martel en reçoit plusieurs, les historiens le désignent comme :
Maire du palais,
Lieutenant du royaume
Patrice
Duc
Prince
Consul des Francs.

D’accord avec le pape Grégoire II, il pense sérieusement à rétablir en sa faveur l’empire d’Occident... la mort les surprend l’un et l’autre occupés de ce grand projet, qui sera exécuté par Charlemagne. On ignore l’année de la naissance de Charles Martel. On pense qu’il a vécu à peine 50ans. Il est enterré à Saint-Denis.
Grand entre les héros de sa race, pour avoir méprisé les petites ruses si chères aux ambitieux, il ne veut rien que par son courage, il a toujours les armes à la main, et ne livre jamais une bataille qu’avec des troupes moins nombreuses que celles de ses ennemis... Disposant, à sa mort, de la Francie comme d’un bien qui lui est acquis, il partage le royaume entre ses 3 fils, Carloman, Griffon et Pépin le Bref, mais sans leur donner un titre qu’il n’a pas cru devoir prendre lui-même, aussi il y a encore un roi du sang de Clovis, Childéric III.

Le triomphe de Poitiers achève de faire de Charles Martel le maître du royaume. Il en profite pour lui donner une solide organisation militaire. Jusqu'à lui, l'armée ne s'est composée que des hommes libres, levés dans les comtés en temps de guerre. C'est une simple milice de fantassins, s'équipant à leurs frais, difficile à réunir, lente dans ses mouvements.
Après Poitiers, Charles résout de créer, à l'exemple des Arabes, une cavalerie qui peut se porter rapidement au-devant de l'ennemi et remplacer l'avantage du nombre par celui de la mobilité. Une telle nouveauté suppose une transformation radicale des usages antérieurs. On ne peut imposer aux hommes libres ni l'entretien d'un cheval de guerre, ni l'acquisition du coûteux équipement de cavalier, ni le long et difficile apprentissage du combat à cheval.
Pour atteindre ce but, il faut donc créer une classe de guerriers possédant les ressources correspondant au rôle qu'on attend d'eux.
Une large distribution des terres est faite aux vassaux les plus robustes du maire du palais, qui n'hésite pas à séculariser, à cette fin, bon nombre de biens d'Église.

Chaque homme d'armes gratifié d'une tenure ou, pour employer le terme technique, d'un bénéfice, est tenu d'y élever un cheval de guerre et de fournir le service militaire à toute réquisition.
Un serment de fidélité renforce encore ces obligations. Le vassal qui n'est au départ qu'un serviteur devient ainsi un soldat dont l'existence est assurée par la possession d'un lopin de terre. L'institution se répand très rapidement dans tout le royaume.
Les immenses domaines de l'aristocratie permettent à chacun de ses membres de se constituer une troupe de cavaliers, et ils n'y manquent pas.
Le nom primitif de bénéfice disparaît un peu plus tard, remplacé par celui de fief.
Mais l'organisation féodale elle-même, pour l'essentiel, se trouve dans les mesures prises par Charles Martel. C'est la plus grande réforme militaire que l'Europe ait connue avant l'apparition des armées permanentes.

Charles-Martel obtient le privilège de reposer après sa mort en 741 à Saint-Denis, dans un imposant sarcophage en marbre au nord du maître-autel de l’abbatiale. Les liens entre la lignée Carolingienne et l’abbaye existent déjà à l'époque de Charles Martel, il a en effet confié l’éducation de ses 2 fils aux moines Dionysiens et choisi Saint-Denis comme lieu de sépulture. On ne sait exactement où se trouvait celle-ci...

Au XIIIe siècle, les restes supposés de Charles-Martel et de son fils Pépin le Bref sont ramenés sous la croisée du nouveau transept pour y recevoir les gisants qui existent encore. Entre la translation des cendres royales, ordonnée par Louis IX et effectuée en deux campagnes durant l’année 1264, et la dédicace des nouveaux tombeaux en 1267, 3 ans se sont écoulés permettant la commande et la réalisation des monuments funéraires...

Charles Martel a épousé en premières noces Rotrude († 724), probablement Robertienne, qui donne naissance à :
Carloman (705/710 † 17 août 754), maire du palais d'Austrasie de 741 à 747, avant de se retirer au monastère du Mont-Cassin.
Pépin le Bref (v.715 † 768), maire des palais de Bourgogne, de Neustrie (en 741) et d'Austrasie (en 747), roi des Francs de 751 à 768.
Hiltrude († 754), mariée en 741 à Odilon, duc de Bavière,
probablement Landrade;
Alda, Aude de France, mariée à Théodoric, comte d'Autun, et mère de Guillaume de Gellone.

Il épouse ensuite Chrotais, probable cousine de la précédente, sans que l'on sache si elle est une épouse principale morte peu de temps après ou une épouse secondaire, Chrotais donne le jour à un seul fils.
Bernard († 787), abbé et comte de Saint-Quentin.
Il épouse ensuite en 725 Swanahilde, issue de la maison Bavaroise des Agilolfinges, qui donne naissance à :
Griffon (726 † 753), comte du Mans.
Enfin, une concubine inconnue donne naissance à :
Jérôme († ap.775), abbé de Saint-Quentin
Rémi de Rouen († 771), évêque de Rouen.

Charles MARTEL - Je suis mort
www.jesuismort.com/biographie.../biographie-charles_martel-1399.php
Charles MARTEL,MARTEL Charles : biographie de Charles MARTEL,'Charles MARTEL'. Charles MARTEL était un célèbre homme d'état et roi francais.

Biographie de Charles Martel - Histoire de France
www.histoiredefrance.net/biographie-de-charles-martel-p5.html
LIEU DE MORT : Quiercy-sur-Oise. BIOGRAPHIE : De la naissance de Charles Martel a la soumission de la neustrie - un fils cadet et illegitime (vers 688 - 714)

Charles Martel.
www.cosmovisions.com/CharlesMartel.htm
Charles Martel, prince des Francs, fils de Pépin d'Héristal et de sa concubine Alpaïde ou Chalpaïde, né probablement vers 688 ou 689, mort le 22 octobre 741.





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