vendredi 29 mai 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 721

27 MAI 2015...

Cette page concerne l'année 721 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

COURAGE, TACTIQUE, ET STRATÈGE VOICI LE PORTRAIT D'EUDES D'AQUITAINE



Le 9 juin 721, près de Toulouse, le duc d'Aquitaine Eudes inflige une sévère défaite aux musulmans. Sa victoire porte un coup d'arrêt à l'expansion de l'islam en Occident, tout juste dix ans après le franchissement du détroit de Gibraltar par les premiers musulmans. (Alban Dignat)

Couvrant l'ensemble du bassin de la Garonne, la région que gouverne Eudes est connue des Romains sous le nom d'Aquitaine (Aquitania ou pays des eaux, en raison de ses nombreuses rivières descendant des Pyrénées). Sa population est plus proche des Basques ou des Ibères d'Espagne que des Gaulois (ou Celtes) du nord de la Loire.

Quand l'empereur Romain Dioclétien redécoupe les provinces de l'empire pour mieux les défendre contre les Barbares, la région prend le nom de Novempopulanie (ou « terre des neuf peuples », par allusion aux tribus antérieures à la conquête Romaine).

En 418, les barbares Wisigoths qui viennent de ravager Rome acquièrent le droit de s'établir en Aquitaine. Ils font de Toulouse leur capitale (une partie des Wisigoths s'en est allée plus tard conquérir aussi l'Espagne). Un siècle plus tard, en 506, le roi Wisigoth Alaric II est battu par Clovis, roi des Francs, à Vouillé, près de Poitiers. Les Wisigoths se retirent en Espagne et l'Aquitaine entre dans la mouvance des Francs. En 587, les Basques, aussi appelés Vascons, descendent des Pyrénées et envahissent la région. Ils donnent leur nom à la Gascogne.

En 717, le duc Eudes, un guerrier d'origine obscure, intervient dans la guerre qui oppose les royaumes Francs d'Austrasie (la région de Metz) et de Neustrie (la région de Noyon et Paris). Chilpéric II, roi de Neustrie, concède à son allié le titre de roi d'Aquitaine avant d'être battu à Néry par les Austrasiens, que commande le maire du palais Charles (futur Charles Martel).
Eudes connaît son heure de gloire sous les murs de Toulouse, face aux envahisseurs musulmans.

Tel était l'état florissant des Sarrasins lorsque Rodéric monte sur le trône d'Espagne. Ces infidèles ont déjà tenté de pénétrer dans ce royaume sous le règne de Wamba : Mais ce prince les a repoussé et rendu leur tentative inutile. Muza lieutenant du calife et gouverneur d'Afrique ayant enlevé depuis à Wittiza une partie de la Mauritanie Tingitane que les rois Wisigoths possèdent, cherche l'occasion de passer de l'autre côté du détroit pour y étendre ses conquêtes, quand le comte Julien gouverneur de Ceuta et du pays que les Wisigoths ont conservé au-delà de la mer, mécontent du roi Rodéric, lui en présente une très favorable occasion.
VEUVES PARQUÉES PRES DE LA TÊTES DE LEURS ÉPOUX
Luc de Tuy ajoute que Julien pour mieux tromper Rodéric et réussir plus aisément dans les projets qu'il a formé contre lui, feint d'être extrêmement attaché à ses intérêts, et lui ayant fait part des préparatifs des Sarrasins et des Francs contre ses états, il lui conseille d’envoyer sa cavalerie et ses meilleures troupes dans les Gaules et en Afrique pour résister à ses ennemis... lui faisant entendre qu'il n'a rien a craindre dans l'intérieur de l'Espagne où il règne en sûreté, le prince donne dans ce piège, et les Sarrasins profitant de cette diversion, font une descente en Espagne, favorisée par ce comte et les fils de Wittiza. Ce qui est certain, c'est que Muza lieutenant en Afrique pour Walid calife des Sarrasins, ayant équipé une flotte, l'envoie débarquer sur les côtes d'Espagne vers le détroit, au mois d'octobre ou de Novembre de l'an 711 sous la conduite du général Tarif ou Tarik, et de plusieurs autre capitaines de sa nation. Les Arabes s'assurent d'abord de quelques places maritimes, puis ils pénètrent ensuite dans l'intérieur de l'Espagne où ils portent la désolation.

Muza s'étend ensuite de tous côtés sans aucun obstacle, et conquiert avec une égale facilité l'Espagne Ulterieure et la Citerieure jusqu'à Saragosse, qu'il livre au pillage et au glaive de ses soldats, et dont il emmène les habitants en captivité. Plusieurs autres villes considérables d'Espagne, sont réduites en cendres, après avoir fait souffrir les plus cruels tourments à leurs habitants.
Ce gouverneur Arabe (Muza) établit ensuite sa résidence à Cordoue, pour y tenir sa cour et en faire la capitale des états Sarrasins en deçà de la mer, à cause de sa beauté et de son heureuse situation.

Il laisse en partant sont fils Abdelazis pour gouverner à sa place, et se rend ensuite à la cour de ce prince, à qui il présente les plus riches dépouilles de sa conquête, et en particulier un grand nombre d'esclaves des plus qualifiés et des mieux faits de l'un et de l’autre sexe... Abdelazis gouverne l’Espagne pendant 3 ans, prenant pour épouse la reine Egilone veuve du roi Rodéric, et pour ses concubines plusieurs princesses et autres personnes de la première condition de la nation Gothique, dont il compose son sérail...
Zama qui lui succède est beaucoup plus heureux : Il entre enfin dans la Septimanie et l'assujettit à la domination des Sarasins. Il commence par exercer le gouvernement d’Espagne en 718
Zama, à qui nos anciens historiens donnent quelquefois le titre de roi, de même qu’aux autres gouverneurs Sarrasins d'Espagne, quoiqu’ils ne soient que de simples officiers soumis au calife de Damas, donne d'abord tous ses soins à régler la police et le gouvernement de l'intérieur de l'Espagne. II fait faire un dénombrement général de tous les chrétiens sujets au tribut, et songe ensuite  à étendre les conquêtes de sa nation. Dans ce dessin il se met en campagne vers la fin de l'an 719 ou 9e année depuis l'entrée des Sarrasins en Espagne, s’avance vers les Pyrénées et tente le passage de ces montagnes du côté du Roussillon ou du diocèse d'Elne, ayant remporté un beau succès. Il soumet ce pays qui fait partie de la Septimanie. Il vient camper ensuite sous les murs de Narbonne et forme le siège de cette importante place qui lui facilite la conquête du reste de la province. En 719, le gouverneur arabe d’Espagne Al-Samh ibn Malik al-Khawlani prend la tête d’une forte armée d’invasion. Il profite des querelles de succession qui occupent les Francs. Narbonne devient le siège du gouverneur (wali) d’une province arabe de Septimanie, comprenant en gros les départements actuels des Pyrénées orientales, de l’Aude, de l’Hérault et du Gard. Cependant, les armées Sarrasines ne parviennent à s’emparer ni de Nîmes, ni de Carcassonne, ni de Maguelonne.

En 721, l’armée musulmane, toujours dirigée par le même Al-Samh traverse le Lauragais et assiège Toulouse. L’armée du duc Eudes, formée d’Aquitains et Basques, renforcés de Neustriens (Normands, Angevins...) et de Bourguignons vient au secours de Toulouse. Les Sarrasins sont surpris, battus puis écrasés. Plusieurs milliers d’entre eux dont Al-Samh sont tués.
L’importance historique de cette bataille de Toulouse est souvent sous-estimée par des historiens. Or :
* Pour les sources arabes, cette bataille de Toulouse constitue la première défaite et le principal coup d’arrêt à la progression maure en Europe.
Cette victoire symbolique des Gascons redonne confiance de l’autre côté des Pyrénées aux Cantabres réfugiés dans les montagnes Asturiennes. Le 28 mai 722, ils stoppent aussi l’avancée musulmane à Covadonga.

Zama se rend maître de Narbonne vers la fin de la même année ou au commencement de la suivante, il fait passer au fil de l'épée tous les habitants qui l'ont défendu et il emmène captifs en Espagne les femmes et les enfants, dont le nombre est d'autant plus grand, que cette ville, de même que le reste de la Gothie ou Septimanie, sert alors d'asile et de retraite à une infinité de Goths que la dureté des gouverneurs Arabes ont obligé de quittez d'Espagne pour s'y réfugier (an 720)
 
La ville de Narbonne est forte et trop importante, pour que le général Zama ne prenne pas toutes les mesures possibles afin de s'en assurer la possession. Il y met en garnison l'élite de ses troupes sous le commandement d'un de ses généraux appelé lbin-Aumar, et s'avance ensuite en Septimanie pour continuer la conquête de cette province.
Les anciens historiens ne disent rien des circonstances qui accompagnent cette expédition. II parait certain cependant, suivant le témoignage d’Isidore de Beja auteur contemporain, que les Sarrasins soumettent alors presque toute la Gaule Gothique, qui, outre l'ancien diocèse de Narbonne dont ceux d'Alet et de Saint Pons font alors partie, comprend ceux d'Elne, de Carcassonne de Béziers, d'Agde, de Maguelonne, de Lodève et de Nismes (Nîmes), avec celui d’Alais(Alès).
 
Isidore ajoute que Zama après avoir soumis cette province et établi une forte garnison de Sarrasins à Narbonne pour assurer sa conquête, s'avance vers le, pays des Francs, fait la guerre à ces peuples et leur livre divers combats, dont les états d'Eudes duc d'Aquitaine qui confinent presque de toutes parts avec la Gaule Gothique ou Septimanie.
Dans ces années, la menace des razzias musulmanes reste cependant presque aussi redoutable et redoutée que celles des Francs. En 725, les Maures imposent leur domination sur la vallée du Rhône, mettent à sac la ville d’Autun (le 22 août 725), et assiègent même la ville de Sens.
 
Zama n'est pas plutôt maître de la Septimanie, qu’il établit le même gouvernement que les gouverneurs Sarrasins d'Espagne ses prédécesseurs ont déjà introduit dans ce royaume, c'est-à-dire qu'il règle les tributs que les chrétiens doivent payer au trésor royal, et qu'il partage les terres du pays entre les Arabes ou Sarrasins et les anciens habitants à qui il en laisse une petite partie, et applique l'autre au fisc, ou la donne à ses soldats...
 
Quant à la religion, les califes des Sarrasins contents de voir dominer le Mahométisme dans le pays conquis, laissent aux anciens habitants la liberté de professer le Christianisme moyennant un tribut, ainsi que les Mahométans en usent de nos jours à l'égard des chrétiens leurs sujets... En sorte que Zama et ses successeurs permettent aux anciens peuples d'Espagne et de Septimanie l'usage de leurs rites et de leurs cérémonies, de même que celui de leurs lois...
TRI DES PRISONNIERS
 
C'est de ce mélange des chrétiens d'Espagne et de Septimanie avec les Arabes leurs vainqueurs qu'on prétend être venu le nom Mozarabes qu'on donne aux premiers, parce qu'ils sont mêlez avec les autres Arabes.
D'autres ne conviennent pas de cette étymologie, et la tirent de Muza ou Moyze premier gouverneur Arabe d'Espagne, qui accorda le libre exercice de leur religion aux anciens habitants du pays.

Maître de l'Al-Andalus, Al-Samh ibn Malik al-Khawlani revendique les droits que les Wisigoths avaient au-delà des Pyrénées. Dès 719, ses hommes pénètrent dans le sud-ouest de la France et prennent rapidement Narbonne, Nîmes et Carcassonne, avant de conquérir la quasi-totalité de la Septimanie Franque en 721. Il ne lui reste plus qu'à s'emparer de l'Aquitaine et de sa capitale Mérovingienne rayonnante, Toulouse.
D'après les messagers d'Eudes duc d'Aquitaine, ceux qu'on appelle les Sarrasins pillent, violent et massacrent. Leur supériorité en nombre et en logistique terrifie Eudes, qui appelle à l'aide Charles Martel, alors maire du palais, duc et prince des Francs aux côtés du roi Mérovingien Thierry IV. Martel reste sourd à ces appels, préférant se concentrer sur sa guerre avec les Austrasiens contre les Saxons. Pour faire face à la redoutable armée musulmane, le duc d'Aquitaine va partir avec ses hommes recruter des mercenaires Vascons (basques) et quelques renforts de Neustrie et de Bourgogne.

[Prémices d’une catastrophe
La bataille de Toulouse ? je m’en souviens encore comme si c’était hier... Les risques sont considérables, et le choc est sans pitié, mais je l’ai gagnée, et elle m’a apporté tellement de renom et de gloire, que Charles, le duc d’Austrasie, en prend ombrage. Ensuite il y a eu celle de Poitiers, beaucoup plus limitée mais tout aussi rude, et que nous avons gagnée ensemble Charles et moi, alliés pour une fois... Mais alors l’Église se retourne contre moi, et la chanson est différente.
Je vais donc vous conter, imo pectore, comment moi, Eudes, Mérovingien, duc d’Aquitaine, petit-fils de Dagobert Ier, fier de mon pays et de mes gens, Gaulois et Francs confondus, mais inclinant plus pour Athènes que vers Jérusalem, ai battu les Arabes par deux fois, leur tuant deux émirs...]
Eudes d'Aquitaine...
Zama après avoir fait la conquête de la Septimanie, attaque les états d'Eudes duc d'Aquitaine. Il se tourne d'abord du côté du Rhône, et il n'omet rien pour pénétrer dans le pays situé au-delà de ce fleuve où ce duc étend sa domination; mais que la vigoureuse résistance des Francs rend inutiles. Il est du moins certain que ce général Arabe après avoir livré divers combats aux Francs et les avoir harcelez en différentes rencontres, s'avance enfin vers Toulouse capitale de l'Aquitaine et des états du duc Eudes, qu'il l’assiège en 721.
[Tout a commencé un jour de novembre de l’an 720 ! L’un de mes barons qui se nomme Bertrand était en train de consolider son castelet qui se trouve à Puy-Redon sur la colline de La Piège, entre Lauragais et Ariège... Le vent d’autan s’est levé avec une force à décorner les bœufs et, après la longue période de sécheresse que nous venions de subir, chacun se dit que dès qu’il se calmera, la pluie tant attendue tombera.
Au château Toulousain, comme tout le monde, nous maudissons ce vent fou qui nous arrache des mains portes et vantaux.
Et les femmes courent ployées en deux, tenant leur coiffe d’une main sur la tête, craignant qu’un « bufal de vent li prenguèt lo capèl »]. Eudes d'Aquitaine

[Soudain, dans la cour d’entrée du château, un cheval pénètre dans un galop d’enfer. Son cavalier tout couvert de poussière et de sueur, hurlant qu’il veut me voir sans attendre. Averti, je fais entrer mon ami Bertrand, et j’écoute la description alarmante qu’il me fait sans presque reprendre haleine...
 
Les Sarasins après avoir formé encerclé cette grande ville, la battent avec toutes les machines de guerre qui sont alors en usage. Ils emploient surtout les frondes pour écarter les Toulousains de leurs remparts, mais tous leurs efforts sont rendus inutiles par la vigoureuse défense des assiégés. C'est tout ce que les anciens historiens nous apprennent de ce fameux siège, à part que le duc Eudes d'Aquitaine ayant rassemblé une nombreuse armée, attaque les Sarrasins, leur livre bataille devant la ville et les chasse de ses états... Le combat très-vif la victoire balance quelque temps, entre les deux armées : Mais les Chrétiens ayant enfin fait plier les Mahométans, les taillent en pièces et en font un carnage horrible.

[Et le mardi 9 juin 721, à la tête d’une puissante armée de 7 000 hommes aguerris et décidés, je m’avance vers Toulouse, en quittant Montauban dès l’aube afin de devancer les fortes chaleurs, et pour pouvoir déclencher les manœuvres, alors que le jour est encore peu engagé. Et Essamh informé de mon arrivée, m’y attend, assuré de sa supériorité en nombre et en forces.
Il dispose d’environ 5 000 fedayins, dont presque 1 000 cavaliers, et c’est ces derniers qui m’inquiètent le plus...
Leurs chevaux sont très supérieurs aux nôtres, ils permettent des manœuvres d’une telle rapidité, que les Sarrasins enveloppent leur adversaire comme un vol de passereaux, puis ayant portés leurs coups s’en écartent tout aussi rapidement, pour attaquer ailleurs et revenir là-bas.
PRISONNIERS EMMENÉS EN CAPTIVITÉ
Ainsi, ils affolent l’ennemi et l’amènent à se débander, sans plus savoir où est son adversaire... Nous, avec nos lourds chevaux, ça nous est impossible. Je sais tout cela et, en conséquence, j’ai préparé un plan audacieux, basé sur la ruse, et qui peut nous donner la victoire s’il est bien exécuté.
En premier lieu, il me faut faire sortir Essamh du cercle. Pour cela, j’ai envoyé 2 000 hommes entourer sa tranchée, et la submerger de jets et de flèches, acculant les Sarrasins entre nous et les remparts. Il faut absolument qu’Essamh se persuade que c’est là toute mon armée, qui vole au secours de la ville... Pour se dégager de ces moustiques qui le piqueront massivement, et fort de sa supériorité numérique, il fera une sortie.

Alors nos hommes reculeront mais sans se débander, entraînant à leur suite les Sarrasins sur la via Aquitania que l’émir voudra garder dégagée, car elle est son couloir d’approvisionnement depuis Narbonne, et éventuellement sa seule voie de rapatriement.
Là, arrivé au plateau Saint-Agne, à deux lieues au Sud de Toulouse, les 5 000 hommes que j’y aurais conduits par un large détour, sortiront des bois et prendront Essamh à revers.
Et j’espère bien que, essoufflés par leur course alors qu’ils sont immobilisés depuis 6 mois dans leurs tranchées devant les remparts, les Maures seront vite submergés par mon armée en pleine forme, avec moi à sa tête...]

[La bataille de Toulouse du 9 juin 721, et de Poitiers en 732
Filed under: Uncategorized — sitamnesty @ 08:41
Par la voix du Duc Eudes d’Aquitaine et la plume de Gilbert Sincyr]

« Le lendemain matin, je demandai que l’on fasse le décompte des morts des deux côtés, puis, malgré mes blessures qui me faisaient grand mal, et une fièvre qui me gagnait, je repartis au plutôt vers Toulouse afin de rassurer tout le monde. Mais, déjà au courant, mes enfants mêlés aux Toulousains se livraient à des danseries et à des embrassades dans les rues de la ville. Malgré les ventres creux et les jambes mal assurées, chacun veut exprimer sa joie de savoir les Sarrasins écrasés, et sa fierté d’avoir supporté toutes les privations endurées pendant 6 longs mois. Et lorsque j’apparais, encore tout couvert du sang de la veille, c'est comme un délire qui les saisi, tous voulant me toucher pour me dire leur attachement et leur admiration. Puis les curés font sonner à toute volée à l’église de La Daurade, et, une procession se constitue à laquelle je voulus me joindre, porté par mon cheval, car incapable de marcher par moi-même... Arrivé à l’église on m’aide à me tenir, et, avec mes enfants, nous joignons notre voix à celle du peuple, pour chanter tous en cœur les louanges du Seigneur ». Eudes d'Aquitaine

Il y eut exactement 3875 morts arabes, et 1203 morts chrétiens, dont hélas mon ami Raimon d’Albi (Je suis désolé de réduire aussi considérablement les chiffres annoncés par les chroniqueurs de l’époque, qui parlent de 375 000 morts musulmans, et de 300 000 soldats d’Eudes. Chiffres totalement fantaisistes)
Mais l’autre grande nouvelle, c'est que parmi les tués, mes hommes retrouvent le cadavre d’Essamh. Ainsi, celui qui a réduit Narbonne en esclavage, puis de nouveau ramassé des milliers de pauvres bougres pour les transformer en animaux de bât devant Toulouse, l’homme qui rêvait de conquérir la Gaule, l’émir Essamh ibn Malik a rendu son âme au diable.
 
Anastase Bibliothécaire dit dans la vie du pape Grégoire II « que les Sarrasins 10 ans après avoir conquis l'Espagne, font tous leurs efforts l'année suivante pour passer le Rhône et s'emparer de cette partie de la Gaule dont le duc Eudes est en possession, que ce prince d’Aquitaine ( car c'est ainsi que le nomme cet historien) ayant assemblé toutes ses forces, les enveloppe, les taille en pièces et leur tue en un seul jour, selon la relation qu'il envoie à ce pape, 375 000 hommes ne perdant que 1 500 guerriers... »
Cet historien ajoute qu'Eudes fait distribuer à ses soldats avant le combat de petites parcelles de 3 éponges bénites que le pape lui a envoyées depuis peu, et que pas un de ceux qui s'en trouvent munis,est blessé ou tué. Quoi qu'il en soit de ce miracle, et du prodigieux nombre de Sarrasins qui, au rapport d'Anastase, sont tués dans cette action, nombre que nos auteurs modernes estiment trop élevé...
 
Eudes après avoir entièrement défait l'armée des Sarrasins, poursuit longtemps les fuyards. Il reprend sur ces infidèles une partie des conquêtes qu'ils ont faites en Septimanie, ou qu'il aide les habitants de cette province à les chasser de quelques unes de leurs places... Car les Sarrasins reprennent quelques années après les villes de Carcassonne et de Nîmes. Il est aisé à Eudes de tirer avantage de sa victoire sur les Sarrasins, qu'il est en paix avec Charles-Martel. Ce duc d'Austrasie pour maintenir l'autorité qu'il à conquit dans le royaume, et prévenir la révolte des peuples, élève sur le trône de Neustrie Thierry IV, fils de Dagobert III.

Le reste de l’armée des Sarrasins se trouvant dans l'impuissance de faire aucune entreprise dans les Gaules après la bataille de Toulouse, prend le parti de repasser en Espagne. ils élisent le général Abdérame pour les commander à la place de Zama jusqu’à l’arrivée d’Ambiza que le calife Izid a nommé pour relever ce dernier.

Sous prétexte des expéditions nécessaire à la conquête, il double les impôts auxquels les chrétiens sont assujettis, et part à la tète d'une armée formidable, la dernière année de son gouvernement, 5 ans après l'entrée des Sarrasins dans la Gaule Narbonnaise, et sous le règne du calife lscam ou Hiscam frère et successeur d'Izid. Ambiza après avoir traversé les Pyrénées, se met en état de reprendre les places que Zama a perdues et de pousser ensuite plus loin ces conquêtes...
 
ARLES AU VIIIe SIÈCLE
Carcassonne est la première ville que ce général assiège, il l’emporte de force malgré l’avantage de sa situation et la vigoureuse défense des assiégés. Ce général étend ensuite ses conquêtes jusqu'à Nîmes, moins par force, que par adresse et par la ruse dont il se sert dans cette occasion, il n'omet rien pour persuader aux habitants du pays de se soumettre volontairement, à l'exemple des villes d'Espagne qui se sont rendues de même aux Sarrasins à leur entrée dans ce royaume. Il ajoute sans doute que la Gaule Gothique étant une ancienne dépendance de l'Espagne qui appartient aux Sarrasins par droit de conquête, ils ne peuvent s'empêcher de reconnaître leur domination, qu'il est de leur intérêt d'accepter les offres avantageuses qu'on leur fait, et qu'il vaut mieux se rendre de gré que de force... Les peuples de Septimanie, plus frappés de la crainte d'éprouver la fureur dont ces infidèles usent à l'égard des villes qu'ils prennent d'assaut, que de leurs remontrances, se voient d'ailleurs hors d'état de se défendre, prennent le parti de se soumettre à l'obéissance des califes et de remettre leurs places à ce général, qui voulant s'assurer de leur fidélité, se fait donner des Otages qu'il envoie, à Barcelone... Ambiza soumet ainsi tout le pays jusqu'à Nîmes. (Mille deux cent quatre-vingt quatorze ans plus tard ils en sont toujours aux mêmes procédés trompeurs et infâmes)

Bataille de Toulouse (721) — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Toulouse_(721)
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9 juin 721 - Bataille de toulouse Les Omeyyades, confiants après la fuite initiale d'Eudes, ne défendent que faiblement leur camp et n'utilisent pas d'éclaireurs.





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