samedi 8 avril 2017

EN REMONTANT LE TEMPS...71

18 FEVRIER 2017...

Cette page concerne l'année 71 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

AUTRE INTERPRÉTATION DU RETOUR DE L'ENFANT PRODIGUE.

TITUS
Titus rencontre à Zeugma une ambassade du roi des Parthes Vologèse Ier au début de l'année, de retour à Antioche, il maintient les Juifs dans leurs privilèges, puis se rend à Alexandrie par Jérusalem afin d'embarquer pour Rome via Argos.
25 avril : Titus entre à Alexandrie entre juin et août, il est à Rome pour célébrer son triomphe.

Né à Aquae Cutiliae en Sabine ou à Rome selon Suétone (écrivain Romain polygraphe), fils de l’empereur Vespasien. Il fait partie de la dynastie des Flaviens à l’origine famille de notables municipaux : Son grand-père fait partie de l’ordre équestre dans la région de Rieti. C’est après la naissance de Titus que les Flaviens prennent une place importante dans l’empire grâce à l’avènement de l’empereur Claude, qui permet leur protection par l’affranchi Narcisse. Élevé à la cour impériale aux côtés du fils de Claude, Britannicus, qui meurt empoisonné à l’âge de 14 ans. Il bénéficie donc d’une éducation raffinée dans un milieu de luxe, apprenant entre autres les lettres grecques et latines enseignées par son précepteur Sosibius à Sabine.

Après avoir congédié les légions à Alexandrie, Titus prend le chemin de Rome, emmenant avec lui 700 les captifs juifs les plus éminents, avec les chefs de l'insurrection, Jean de Giscala et Simon Bar Giora, il atteint la capitale vers la mi-juin 71.
Cette même année, le Sénat décerne à Vespasien et à ses 2 fils, Titus et Domitien, les honneurs d'un triomphe particulièrement solennel, tandis que Jean de Giscala est condamné à la captivité perpétuelle, Simon, le jour même du triomphe, est égorgé dans sa prison.
On voit dans le cortège les dépouilles du temple, entre autres la table des pains de proposition, le chandelier à sept branches et un rouleau de la loi, les Trompettes sacrées...
Ces précieux restes seront plus tard transportés, sur l'ordre de Vespasien, dans le temple par lui érigé en l'honneur de la déesse de la Paix (75), sauf le rouleau de la loi qui, avec les tentures de pourpre arrachées au temple de Jérusalem, orne le palais de l'empereur.

L'arc de triomphe de Titus sur le Forum en perpétue le souvenir. On ne connaît pas bien la destinée ultérieure de ces précieuses reliques, on suppose que, lors du pillage de Rome par les Vandales en 455, elles ont été transportées en Afrique par Genséric, avant d'être emportées par Bélisaire lorsqu'en 635 il met fin au royaume Vandale (voir Schürer, Gesch., I, 637).
Enfin on frappe de nombreuses monnaies en l'honneur de cette victoire, la plus caractéristique nous paraît être une monnaie d'airain portant à l'avers la tête de Vespasien avec l'inscription : TITUS VESPASIANUS IMPERATOR PONTIFEX TK (ibunicia potestas) Cos. II (c-à-d. : pour la seconde fois consul), comme il est nommé consul pour la seconde fois le Ier janvier 72 et pour la 3e fois le 1er janvier 74, la monnaie a donc été frappée entre 72 et 73. Au revers, Titus a le pied sur un casque, ce qui symbolise la victoire qu'il vient de remporter. Il est représenté en costume militaire. De la main gauche, il tient un poignard. Les lettres S.C. signifient : En vertu d'une délibération du Sénat, parce que, pour frapper des monnaies de bronze, il fallait l'autorisation du Sénat, aval qui n'était pas nécessaire pour la frappe de monnaies d'or et d'argent. La femme assise et éplorée, c'est la Judée vaincue et captive.
Au soir du triomphe Siméon Bar Giora est étranglé dans le Tullianum prison sous le Capitole

Au premiers jours du printemps de 71,Titus arrive à Alexandrie. L'heure de la décision a sonné. Il n'est plus possible au futur Empereur de rester plus longtemps dans cette région d'Orient sans devenir définitivement suspect. D'après Suetone, Titus agit d'une manière impulsive et complètement improvisée. Il s'embarque sur un navire marchand, traverse la Méditerranée,
LA PRISE DE JERUSALEM
accoste à Pouzzoles et de là gagne Rome. Sa première visite est pour son père et il s'exclame en le voyant comme pour conjurer les rumeurs qui courent sur son compte : VENI, PATER, VENI ! « Me voici,père,me voici! ». Car en effet il aurait pu ne pas venir et resté attaché aux délices sensuels de sa chère Bérénice. Là bas, loin derrière lui, Bérénice ne peut oublier l'homme avec qui elle a vécu un amour passionné depuis près de 4 ans déjà.
Titus a décidé de s'éloigner d'elle mais Bérénice voit cette absence non comme une rupture mais comme une simple séparation. Et elle n'a de cesse a partir de cet instant de rejoindre celui auquel elle s'est attachée autant par la raison que par la sensualité...

D’octobre 70 à juin 71, lorsqu'il revient à Rome retrouver son père, Titus célèbre sa victoire de Judée par la célébration d'un triomphe dans Rome. Il distribue de l’argent au peuple en son nom et celui de son père.
L’arc commémoratif érigé par Domitien (arc de triomphe de Titus) représente son char tiré par un quadrige. Il représente aussi le cortège avec le butin pillé au Second Temple de Jérusalem.
Titus joue désormais le rôle de vice-empereur car il devient, selon Suétone, « partie prenante du pouvoir et même tuteur de l’empire ». Vespasien manifeste la volonté d’associer son fils à l’empire comme Auguste l'a fait avec Tibère.

En 69, il a été nommé avec son frère prince de la jeunesse.
Associé au gouvernement de Vespasien, il acquiert la puissance tribunicienne et l'imperium proconsulaire.

En 73-74, il est censeur, c'est-à-dire qu’il est chargé de faire recenser les citoyens et de dresser la liste des sénateurs.

L'ARC DE TITUS
Il va également exercer 7 consulats en 70, 72, 74, 75, 76, 77, 79. Il peut juger les chevaliers et sénateurs coupables d’infractions politiques et de fautes professionnelles. Titus remplace son père lors de l’écriture de courriers officiels ou de la lecture des actes officiels devant le sénat. Il assume ainsi directement la gestion des affaires.

En 72, il est nommé préfet du prétoire, alors que la charge est d'ordinaire attribuée à un chevalier.
Après à peine 2 ans au pouvoir, Titus meurt d'une fièvre le 13 septembre 81. Il a été déifié par le Sénat Romain et remplacé par son frère cadet Domitien.

Le préfet du prétoire est le chef de la garde impériale. Il appartient à l'ordre équestre et représente l’empereur quand il est absent. Titus n'est pas chevalier, c’est donc une nomination hors du commun. Une face cachée de son caractère apparaît alors : Pour abattre les hommes dont il soupçonne les visées ambitieuses, il organise des services secrets redoutables chargés de faire courir des rumeurs désobligeantes sur les hommes menaçants à ses yeux.
Encouragé par le peuple, qui réclame ouvertement leur exécution, Titus feint de lui obéir et liquide sans problèmes ses ennemis...

Aulus Caecina a été l'une des victimes de cette méthode. Il a trahi en 69 Vitellius pour rejoindre les armées flaviennes. Aux yeux de Titus, cet homme est dangereux, il le fait alors tuer. Ces actions favorisent la mauvaise réputation de Titus au sénat et sèment la peur.

Avant son avènement comme empereur, Titus manifeste de l'intempérance, une rapacité et une cruauté sans égale qui laissent mal augurer du comportement du futur empereur.

Son éducation à la cour impériale a donné au jeune homme un goût très vif pour toutes les formes de plaisir et de libertinage. C’est un libertin à l’image de Néron qui entretient un certain goût pour les eunuques. Il a tendance à la débauche...
Le peuple Romain l’assimile également à Néron car il aime le monde du spectacle en comblant de largesses les chanteurs et comédiens qui constituent son entourage.
Pendant le règne de son père, il monnaie les jugements et essaie de tirer un profit douteux des affaires dont il a la charge, tout cela afin de vivre dans le luxe et de donner des fêtes somptueuses et dispendieuses.

Ce qui éveille surtout la haine chez les Romains envers Titus est son « amour fameux pour la reine Bérénice ».

Cet amour n’est pas que le symbole de la destinée cruelle qui frappe deux amants : Derrière cette apparence se cache une implication politique.
Bérénice est l’arrière-petite-fille d’Hérode le Grand et fille d’Hérode Agrippa Ier. Elle appartient à la famille royale qui a gouverné en Judée au Ier siècle avant notre ère.

C’est en 67 lors de la campagne de Vespasien en Galilée qu’elle rencontre Titus alors qu’elle cherche à manœuvrer afin d’aider son frère Hérode Agrippa II à obtenir un rapprochement politique avec les Romains. Elle est d’une grande beauté et ses actions politiques impressionnent Titus qui tombe sous le charme de la reine Juive.
BERENICE
Dès l’avènement impérial de Vespasien, leur liaison est officielle. Mais devant la désapprobation du peuple Romain, Bérénice reste en Judée lors du retour de Titus à Rome. Vespasien l’a persuadé qu’elle met en péril l’installation durable de leur dynastie.

Cependant, en 75, Bérénice vient à Rome avec son frère, et devient officiellement « épouse » en cohabitant avec Titus. Ils deviennent la cible des critiques, car les habitants de Rome sont depuis toujours méfiants envers la communauté juive de la ville. Ils ont peur également que Bérénice incarne la nouvelle Cléopâtre dont ils ont gardé un mauvais souvenir. Et ils ont l’impression que Titus se rapproche dangereusement de l’Orient.
C’est pourquoi Titus souffre d'une réputation ternie quand survient la mort de son père en juin 79.

La 6e et la 7e salutations sont nettement délimitées par les textes cités plus haut entre les 1er juillet 70 et 71. Si l'on admet à titre purement hypothétique, que la quatrième salutation se rapporte à la victoire de Valerius Festus sur les Garamantes ou à celle de Gallus sur les Sarmates, la 5e à la défaite de Sabinus, on peut légitimer la 6e par les succès de Cerealis en Germanie, qui sont, au plus tard, de la fin d'octobre 70.
Jusqu'au 1er juillet 71, il n'y a pas d'événement militaire considérable, auquel puisse se référer la 7e, et il faut songer, selon toute apparence, au grand triomphe que célèbrent, à la fin de juin, Vespasien et son fils Titus, en l'honneur de leurs victoires sur les Juifs. C'est d'une imposante solennité, bientôt suivie de la fermeture du temple de Janus et de la construction du temple de la Paix, très digne d'être commémorée par des honneurs impériaux.

La 8e salutation se place entre le 3e et le 4e consulat de Vespasien (1er janvier 71 -1er janvier 72), remarquons en outre que tous les textes qui nous sont parvenus mentionnent à côté de cette salutation le 4e consulat désigné de l'empereur, on peut donc supposer qu'elle se rapporte plutôt à la fin de l'année 71, et il n'y a dans cette période qu'un fait d'armes qui puisse y avoir donné lieu : C'est une victoire remportée au mois de novembre par Lucilius Bassus, commandant des troupes de Judée, Josephe raconte longuement comment est forcée la citadelle où se retranchent les derniers rebelles, Herodium, et le sanglant massacre de plus de 1 500 hommes.

L'empereur attache une grande importance à la fin de cette campagne qu'il a lui-même entreprise, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que chacun des avantages obtenus par ses généraux en Judée ait été l'occasion de nouveaux honneurs pour lui.
Les médailles des années 70 et 71 témoignent de l'intérêt qu'il prend à ces succès : Sur un grand nombre de pièces, on voit représentée une Victoire attachant un bouclier à un palmier, au pied duquel la Judée personnifiée, est assise, en pleurs, souvent l'inscription Devicta Ivdaea éclaire encore la scène.



Titus (empereur romain) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Titus_(empereur_romain)
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2009). Si vous disposez d'ouvrages .... Mais devant la désapprobation du peuple romain, Bérénice reste en Judée lors du retour de Titus à Rome. Vespasien l'a persuadé qu'elle mettrait ...
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PALESTINE AU SIÈCLE DE JESUS-CHRIST - Entrée de dictionnaire ...
https://topbible.topchretien.com/dictionnaire/palestine-au-siecle-de-jesus-christ/
On peut se représenter les sentiments d'Hérode, à son retour. ... Ce travail commença dans la 18 e année du règne d'Hérode (janvier 19 av. ...... Après avoir congédié les légions à Alexandrie, Titus prit le chemin de Rome, emmenant avec lui ... Jean de Giscala et Simon Bar Giora ; il atteignit la capitale vers la mi-juin 71 ap.

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