samedi 29 avril 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 57

3 MARS 2017...

Cette page concerne l'année 57 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SÉNÈQUE BANQUIER MAIS PHILOSOPHE.


SENEQUE
Pour bien comprendre Sénèque et son apport à la littérature romaine, il faut d'abord saisir la place de la philosophie à l'aube du Ier siècle, à l'origine la philosophie n'est pas populaire à Rome, le Romain étant, par nature, attiré par les choses concrètes, de la vie quotidienne, de la vie politique ou de la guerre, plus que par les spéculations intellectuelles.
L'enseignement des philosophes ne trouve donc d'auditeurs que dans la société riche et cultivée. Peu à peu, toutefois, à travers le théâtre notamment (inspiré des Grecs), un certain nombre de notions morales (douceur, modération, humanité) pénètrent dans le peuple.

Mais la philosophie romaine ne fait vraiment son apparition qu'avec les traités philosophiques de Cicéron, rédigés à la fin de sa vie et présentant, aux hommes d'État désœuvrés sous la dictature de César, un condensé des découvertes que la sagesse Grecque a faites pendant plusieurs siècles de méditation : Croyance en un Dieu (Cicéron, De legibus) qui a créé l'homme avec un corps périssable et une âme immortelle, tous les hommes (y compris les esclaves) sont donc égaux puisqu'ils sont constitués des mêmes éléments (Cicéron, De legibus et De officiis), il s'ensuit donc un devoir de compréhension et d'entraide mutuelles, quels que que soient les hommes, à quelque pays qu'ils appartiennent. (Cicéron, De legibus)... (Ce sont les mêmes théories qui sont de mise aujourd'hui hélas la vrai vie n'est pas que philosophie, et si c'est merveilleux de vouloir croire que nous sommes tous égaux, la réalité est tout autre !)

Quels échos peuvent recevoir ces idées dans la société de l'époque ? Celle-ci est en pleine mutation : Elle n'est plus purement Romaine et Patricienne, la société cultivée s'élargit aux provinciaux, à la bourgeoisie et même à quelques affranchis, d'autre part le nouveau régime politique change les mentalités : Autrefois le « mos maiorum » (la coutume des ancêtres) sert de règle de conduite : Il suffit, pour être honnête, de s'y conformer, désormais les vieilles traditions s'estompent et chacun cherche son chemin dans la vie et va demander, pour le trouver, à la philosophie une direction morale qu'il ne trouve plus ailleurs. (Sénèque, Lettres à Lucilius)... (toujours les mêmes pathos « faisons du passé table rase », alors que si on ne connaît pas son passé on ne peut espérer avoir un avenir). C'est alors que l'enseignement de la philosophie prend tout son essor, mais c'est moins un enseignement de différents systèmes d'idées que de la façon d'appliquer ces idées dans la vie... C'est donc surtout un enseignement de préceptes moraux : La philosophie doit développer la vie intérieure, contre laquelle les caprices du prince ne peuvent rien (Surtout sous le règne des premier empereurs Romains, bien connu pour leur mansuétude et leur sagesse !) ... Soutenir les liens affectifs à l'égard de la famille et des esclaves considérés désormais comme des « frères humains », (là aussi les récits de l'Histoire sont flagrants) (Sénèque, Lettres à Lucilius) et tenter de répondre à l'anxiété sur la destinée de l'âme après la mort, sur ce dernier point, d'ailleurs, il ne faut pas oublier le succès des dieux orientaux (Cybèle et Attis ; Isis ...) et de leurs cultes pompeux et étranges. Ces religions mystiques de l'Orient (Asie Mineure, Égypte) promettent le salut de l'âme après la mort, et leurs cérémonies grandioses, accompagnées de musiques étranges, attirent la foule.
Les cultes Syriens développent la croyance de l'influence des astres. Le judaïsme enfin, par son austérité et ses « tabous » alimentaires, fait, lui aussi, de nombreux adeptes, préparant les voies au christianisme... Au total la philosophie, à cette époque, par la voie de la prédication à un public de plus en plus nombreux, développe en chacun le besoin de se trouver une ligne de conduite et la préoccupation d'un progrès intérieur.

Philosophe, moraliste et banquier richissime, précepteur puis conseiller de Néron, l'un des pires tyrans de la Rome du premier siècle, Sénèque est aussi poète et dramaturge. Ses détracteurs lui reprochent ses liens avec le pouvoir, pas toujours compatibles avec le stoïcisme qu'il professe. (le grand écart est une discipline très utile en politique) Nietzsche le qualifie de « toréador de la vertu ». Il est, avec Cicéron, le représentant le plus éminent de la philosophia togata, la philosophie antique latine. Avocat brillant, même si, contrairement à ceux de son illustre devancier, les discours qui le font connaître ne nous sont pas parvenus. Il suit le cursus honorum la « carrière des honneurs », passage obligé pour ceux qui, parmi les optimates, se destinent à exercer des magistratures politiques d'importance.
C'est l'un des hommes les plus riches de son temps, opulence qui peut surprendre chez un philosophe qui ne laisse pas de prôner un certain ascétisme et l'indifférence vis-à-vis des biens matériels.
Au début du règne de Néron, il fait office de régent de l'Empire. On soupçonne ce banquier philosophe aux « 300 millions de sesterces » d'aimer l'argent, les honneurs et le pouvoir. (comme beaucoup de nos soit-disant philosophes modernes)
Le courage et la fermeté d'âme avec lesquels il affronte la mort lors de son suicide forcé ne suffisent pas toujours à donner de la crédibilité à l’œuvre du moraliste et d'auteur dramatique excède le cadre de la philosophie, surtout si l'on se rappelle que la philosophie s'est à l'époque quelque peu sclérosée, enfermée dans des écoles s'apparentant davantage à des sectes qu'à des lieux de libre recherche. 

À la fois philosophe stoïcien, auteur de tragédies, Conseiller à la cour impériale sous Caligula et précepteur de Néron, Sénèque joue un rôle important de conseiller auprès de ce dernier avant d'être discrédité et acculé au suicide. Sénèque nous a laissé une œuvre de moraliste qui a exercé une influence profonde sur la pensée occidentale. Il écrit avec simplicité et non en docte érudit, s'adressant aux gens dans le siècle, confrontés aux difficultés de la vie pratique. Il a grandement contribué à affirmer l'existence d'une philosophie Romaine.
Stoïcien, il a pu lire des œuvres aujourd'hui perdues des premiers philosophes de l'école du Portique. Il connaît aussi l'épicurisme mais s'oppose à cette école...

Lucius Annaus Seneca naît vers l'an 4 av. J. C. à Corduba (aujourd'hui Cordoue). Sa famille est de rang équestre (c'est-à-dire qu'elle ne comporte aucun des siens ayant été sénateurs). Le père de Sénèque est riche de biens fonciers qu'il possède en Espagne.
Deux de ses 3 fils, Novatus (l'aîné) et Seneca (le cadet) décident de s'élever jusqu'au rang sénatorial, ce qui implique de vivre à Rome pour exercer, dans l'ordre rituel, les différentes magistratures constituant la « carrière des honneurs » (cursus honorum)
Venu à Rome tout petit, Sénèque fréquente d'abord l'école du grammairien qui lui enseigne les rudiments. Vers 12 ou 13 ans, il fréquente les salles de déclamation où il apprend la rhétorique.
Il découvre les philosophes, d'abord en suivant les cours de Sotion (un pythagoricien) puis ceux d'Attale, un stoïcien, qui lui fait découvrir la philosophie du Portique.
Sénèque se prépare à briguer les premières charges de la carrière des honneurs lorsque sa santé devient chancelante... (encore un trait commun avec nos funestes gauchistes qui se planquent dans les ministères et les ors de la république).
La médecine préconisant comme remède un voyage en mer et le climat d'Égypte étant favorable au traitement des maladies de poitrine, il part vers 25 pour Alexandrie (chez un oncle, préfet d'Égypte) dont il ne revient qu'en 31, lorsque son oncle est rappelé à Rome.
SÉNÈQUE
Cet oncle meurt durant la traversée. Sa veuve, la tante de Sénèque, a quelque influence à la cour et décide de favoriser la carrière de son neveu qui devient questeur.
Sa santé est meilleure et il mène une vie mondaine, oubliant un peu la philosophie. (comme par hasard évidemment) Il écrit cependant des ouvrages d'histoire naturelle aujourd'hui perdus et une Consolation adressée à Marcia, une aristocrate qui vient de perdre son fils (39 ou 40). C'est le premier ouvrage de Sénèque qui nous soit parvenu.
Peu après, Sénèque écrit un traité sur la colère, probablement pendant les premiers mois du règne de Claude. Valeria Messalina (la femme de Claude) a à se défendre contre les intrigues d'une rivale, Julia Livilla, nièce de Claude. Livilla est accusée d'adultère et, comme il faut un complice à ce crime, on désigne Sénèque.
Sénèque est condamné à la relégation (assignation à résidence loin de Rome mais sans privation des biens) (Nous connaissons parfaitement se stratagème je te démissionne le temps que le bon peuple change de bouc émissaire puis je te rappelle pour en remettre une couche, ainsi se pratique le jeu de la chaise musicale) … Il doit partir pour la Corse où il reste jusqu'au début de l'année 49, lorsque l'influence d'Agrippine sur Claude remplace celle de Messaline, mise à mort. Durant son exil, Sénèque écrit une Consolation adressée à sa mère, la Consolation à Helvie, ainsi que la Consolation à Polybe. Il est possible aussi que certaines de ses tragédies aient été écrites en exil.
Quand Sénèque est rappelé à Rome, Agrippine obtient pour lui la préture qu'il exerce pendant l'année 50. Cette année voit aussi l'adoption par Claude du jeune L. Domitius Ahenobarbus, le futur Néron. Les intentions d'Agrippine sont évidentes et Sénèque s'y prête : Il s'agit de favoriser l'accession du jeune Domitius au détriment de Britannicus, le fils de Claude. Sénèque devient le précepteur de Néron, fonction qu'il partage avec le nouveau préfet du prétoire, Afranius Burrus.
Le praeceptor est celui qui donne à un jeune homme des préceptes c'est-à-dire des conseils et une règle de vie. Sénèque trouve le temps d'écrire des dialogues : Le traité Sur la brièveté de la vie (49) et celui Sur la tranquillité de l'âme (53 ou 54).
En 54, Agrippine, redoutant que Claude ne se repente d'avoir adopté Domitius et ne songe à désigner Britannicus comme successeur, fait empoisonner l'empereur. On fait appel à Sénèque pour agir sur l'opinion et assurer la popularité de Néron, le nouveau prince.
Néron est chargé de prononcer l'éloge funèbre de Claude, discours composé par Sénèque. En même temps, Sénèque fait circuler une satire sur le prince défunt, tournant en dérision la divinisation officielle de ce dernier : « La transformation en citrouille du dieu Claude ».

En mai-juin 55, il est consul suffect. Sénèque compose, sans doute la même année, un traité « Sur la constance du sage » puis le traité « Sur le loisir ».

En 56, il publie le De Clementia.

Au début de l'année 56, Sénèque écrit un traité Sur la clémence Néron n'a que 17 ans lorsqu'il devient empereur et n'a aucune expérience politique. Ce sont donc Sénèque et le préfet Burrus qui assurent la marche des affaires.
Mais Agrippine n'a pas intrigué pendant si longtemps pour donner la réalité du pouvoir à ceux qu'elle considère comme ses instruments. Un conflit latent s'installe entre elle et eux. Néron, quant à lui, se détourne de sa mère, laissant le champ libre à ses deux conseillers. Agrippine ne désarme pas, ce qui va provoquer sa perte.
Sénèque fait restituer au Sénat une partie de ses prérogatives et diminue l'importance des agents privés du prince. Il intervient sans doute aussi pour diminuer le pouvoir de l'argent dans l'État.

Sénèque accepte les présents de Néron et sa fortune devient l'une des plus considérables de l'Empire. (???) Des critiques commencent à s'élever contre ce philosophe qui prétend mépriser l'ambition et la richesse et qui est l'un des hommes les plus puissants et les plus riches de Rome. (Au moins à cette époque il y avait des citoyen qui n'avaient pas d’œillères, et savaient prendre des décisions), Son principal accusateur est Suillius Rufus.
Sénèque lui fait un procès et obtient sa condamnation à l'exil en 58. C'est peut-être à ce moment qu'il écrit et publie « Sur la vie heureuse où l'on trouve sublimés les arguments du débat avec Suillius ».
Néron commence une liaison nouvelle avec Poppaea Sabina. Pour ne pas aggraver la situation, Sénèque fait éloigner Othon, le mari de Poppée.
Néron est marié à Octavia, la fille de Claude, qu'il n'aime pas mais qui peut transmettre à son époux la légitimité julio-claudienne... Comprenant que si Octavia est répudiée, elle devient une menace pour Néron, Agrippine use du chantage pour empêcher que Poppée devienne l'épouse du prince.

NÉRON ET SÉNÈQUE
En 58, Sénèque est diffamé par P. Suillius, qui lui reproche son immense fortune (300 millions de sesterces) acquise par ses amitiés, et sa tentative de débaucher des femmes de la maison princière. Mais le philosophe s'en tire sans dommage.Sénèque parvient à rompre le lien quasi incestueux de Néron et de sa mère, isole Agrippine et participe activement, quoique indirectement, à son assassinat en 59. « Aussi n'était-ce plus Néron, dont la monstruosité était au-delà de toute plainte, mais Sénèque que la rumeur publique condamnait, pour avoir avoué, en faisant écrire cela, le crime. ».
Sénèque rencontre des difficultés croissantes. Néron est de plus en plus entraîné vers une conception du pouvoir à laquelle le philosophe stoïcien ne peut souscrire. Il devient un monarque absolu à l'orientale.
L'activité littéraire de Sénèque pendant ces années de fin de ministère et de semi-retraite après 62 est considérable :
Traité sur les bienfaits en 7 livres (59-60).
Questions naturelles (à partir de 62).
Lettres à Lucilius, correspondance qui ne sera interrompue que par la mort de Sénèque.
Dialogue sur la prudence.
Livres de philosophie morale, Exhortations à la philosophie, traité Du mariage, De la superstition, Sur l'amitié.
L'orientation nouvelle de la politique de Néron entretient dans Rome une atmosphère de terreur. Néron redoute une conspiration. Celle-ci est en réalité lente à se former.
L'œuvre de Sénèque est d'abord la première œuvre d'envergure composée par un stoïcien qui nous soit parvenue à peu près intégralement.
L'œuvre de Sénèque est consacrée à la direction spirituelle. Il s'agit, dans une atmosphère amicale, d'exercer une influence sur le perfectionnement moral de l'autre...

Sénèque reprend l'opposition, classique chez les Stoïciens (et qu'on retrouvera notamment chez Épictète), entre ce qui dépend de nous (notre pensée, notre esprit) et ce qui n'en dépend pas (la fortune c'est-à-dire le hasard). Il ne faut pas croire aux présents de la fortune mais s'attendre à ce qu'elle nous les reprenne. (c'est sans doute selon ce principe que tant de dirigeants commencent par planquer loin de chez eux un matelas bien garni)
La philosophie est censée assurer la consolation et la maîtrise de soi. Néanmoins la sagesse est rare et le bonheur consiste souvent seulement à se tenir à l'écart des vicissitudes.
Être heureux, c'est savoir vivre le temps présent en renonçant à l'illusion d'échapper au devenir.
Le bonheur n'est pas dans les choses. C'est un bien de l'âme. Pour être heureux, il faut vivre conformément à la nature c'est-à-dire d'abord conformément à notre nature propre d'être humain se distinguant des animaux par la raison.
La raison nous fait participer aux lois de l'univers car l'univers est rationnel. Le bonheur est dans l'exercice des facultés de l'esprit, capables de s'élever au-dessus de ce qui est passager, sans se laisser exalter ou briser par la Fortune, insensible à la crainte comme à l'espoir. (A-t-on vraiment besoin d'un philosophe pour savoir cela)
LE SUICIDE DE SÉNÈQUE
Dans la première partie de son œuvre, Sénèque recommande une vie mixte, partagée entre les charges politiques et le loisir intellectuel mais, dans ses dernières œuvres, il recommande davantage le détachement. Si le sage doit se consacrer à l'action (et on sait que Sénèque s'est engagé dans les affaires politiques de son siècle), comment concilier les exigences de l'action et celles de la vertu ? L'action du sage rencontre de nombreux obstacles comme l'injustice, la tyrannie etc.
Face à ces obstacles, il faut savoir se replier quand c'est nécessaire et se consacrer alors à l'étude ou à sa famille et ses amis, mais on ne le fera que si on a épuisé toutes les possibilités de s'impliquer à un plus haut niveau. La vie de Sénèque montre qu'il applique ce principe à lui-même.
Sénèque pratique chaque jour un examen de conscience, se demandant ce qu'il avait fait de sa journée, s'il avait appris à se dominer, à résister aux désirs, aux mouvements de la passion qui détruisent l'âme et la rendent esclave. La colère, par exemple, ne se développe que si l'esprit y donne son assentiment et est donc évitable.
Sénèque eut le pouvoir et l'argent. Comment concilier ceci avec la sagesse ? Il affirme que ni le pouvoir, ni l'argent ne sont contraires à la sagesse à la condition de ne pas s'y attacher... Le sage ne cherche pas mais ne rejette pas non plus la richesse ou le pouvoir. Le tout est de ne pas en être dépendant car le bien ne réside ni dans la richesse ni dans le pouvoir mais dans la tranquillité de l'âme. C'est pourquoi il demandera lui-même de se retirer de la vie politique lorsqu'il sentira qu'il est devenu impossible d'agir, qu'il offrira sa richesse à Néron et acceptera même la mort calmement. (Que d'abnégation lorsqu'on sait que rien ne fera changer le cours des événements et la folie de l’empereur, vaut mieux s'en aller en se donnant l'air d'être détaché)

En 62, cependant, il commence à tomber en disgrâce :
« La mort de Burrus brise la puissance de Sénèque, parce que la politique du bien n'a plus le même pouvoir, maintenant que l'un de ceux que l'on peut appeler ses chefs était mort et que Néron penche vers les hommes du pire.
Ces mêmes hommes lancent contre Sénèque des accusations variées, lui reprochant de chercher encore à accroître ses richesses, déjà immenses, et qui dépassent déjà la mesure convenant à un particulier, de vouloir s'attirer la faveur des citoyens et, par la beauté de ses jardins et la magnificence de ses villas, surpasser même le prince.
On lui fait grief aussi de sa gloire d'homme de lettres et de composer plus fréquemment des poèmes depuis que Néron s'est mis à les aimer. Ennemi affiché des divertissements du prince, il déprécie son habileté à conduire les chevaux, se moque de sa voix chaque fois qu'il chante. Jusqu'à quand n'y aurait-il rien de beau dans l'État qui ne passe pour être l'œuvre de cet homme ?
Assurément, Néron est sorti de l'enfance se trouvant dans la force de sa jeunesse, il renvoie son instituteur, puisqu'il a pour l'instruire des personnages suffisamment illustres, ses propres ancêtres. »
Face à la difficulté d'être sage, Sénèque conserve l'idée stoïcienne des biens préférables. Ainsi il est préférable d'être riche plutôt que d'être pauvre, d'être bien portant plutôt que malade etc. Néanmoins, ces biens ne sont pas les biens véritables qui se situent dans le bien moral.
Dans le traité Des bienfaits, Sénèque souligne le caractère humain des esclaves. Les esclaves sont esclaves par convention sociale ou par accident de fortune mais non par nature. (cette conception ambiguë pourrai s'appliquer aux ouvriers de nos jours)
Bien des esclaves ont rendu des services à leur maître et il faut donc reconnaître une plus grande place aux esclaves que ne le fait la loi.
L'œuvre de Sénèque a profondément influencé Montaigne, en particulier les Lettres à Lucilius. Il a aussi influencé Descartes et Rousseau. (Cela n'étonnera personne)

Les principales œuvres.
Consolation à Marcia (vers 39-40)
De la colère (vers 41)
Consolation à Helvie (entre 41 et 49)
Consolation à Polybe (43)
De la brièveté de la vie (49)
De la tranquillité de l'âme (53 ou 54)
Transformation en citrouille du dieu Claude (vers 54 )
De la constance du sage (55)
De la clémence (56)
De la vie heureuse (58)
Des bienfaits (59-60)
Questions naturelles (vers 62)
Lettres à Lucilius (63-64)
Ses tragédies constituent l'un des meilleurs exemples du théâtre tragique latin avec des œuvres qui nourriront le théâtre classique français du XVIIe siècle comme Médée, Œdipe ou Phèdre.


Sénèque — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sénèque
Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca), né à Corduba, dans le sud de l'Espagne, entre l'an 4 av. J.-C. et l'an 1 ap. J.-C., mort le 12 avril 65 ap. J.-C., est un ...
Stoïcisme · ‎Discussion:Sénèque · ‎Phèdre · ‎Médée

seneque - SOS Philosophie
sos.philosophie.free.fr/seneque.php
À la fois philosophe stoïcien, auteur de tragédies, précepteur puis conseiller de Néron, Sénèque nous a laissé une œuvre de moraliste qui a exercé une ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire