28 FÉVRIER 2017...
Cette
page concerne l'année 60 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SAINT
PAUL DE TARSE.
PAUL DE TARSE |
Paul
de Tarse ou Saint Paul, portant aussi le nom juif de Saul qui se
prononce « Shaoul » ([ʃaul]) (né probablement à Tarse
en Cilicie au début du Ier siècle et mort vers 67 - 68 à
Rome), est un apôtre de Jésus-Christ, tout en ne faisant pas partie
des « Douze ». Citoyen Romain de naissance et juif
Pharisien.
Le
Nouveau Testament le présente comme un persécuteur des disciples de
Jésus jusqu'à sa rencontre mystique avec le Christ, vers 32-36,
mais la réalité de ces persécutions fait débat dans
l'historiographie moderne, tout comme l'emploi du terme de
« conversion » à son propos.
Au
cours des années 40, Paul fonde plusieurs Églises dans le
territoire de la Turquie actuelle, et effectue un 2e voyage
missionnaire en Asie Mineure et en Grèce.
Dans
les années 50 et 60, tout en poursuivant sa mission itinérante, il
adresse un certain nombre de lettres à ces nouvelles Églises.
Ces
lettres, dites « épîtres Pauliniennes », sont les
documents les plus anciens du Christianisme. Toutes ont été écrites
avant les Évangiles. Elles représentent l'un des fondements de la
théologie Chrétienne, en particulier dans le domaine de la
christologie, mais aussi, d'un point de vue historique, une source
majeure sur les origines du Christianisme.
La
biographie de Paul repose uniquement sur 2 types de sources :
« ses 13 lettres (dont 7 sont admises comme authentiques par la
presque totalité des commentateurs), et les Actes des Apôtres de
Luc, dont la 2e partie est presque tout entière un récit de la vie
missionnaire de Paul jusqu'à son arrivée à Rome ».
Cependant,
il arrive que certaines données des Actes ne se concilient pas avec
les informations puisées dans les lettres. Les historiens
considèrent celles-ci comme la source la plus fiable :
« On
sait mieux aujourd'hui que Luc, aussi bien dans son premier que dans
son deuxième livre [des Actes], est d'abord un théologien du Fils
de Dieu et de son Église, et que ses relations avec les « faits
historiques » ne sont pas aussi naïves qu'on le croit. »
LA CONVERSION DE PAUL |
Selon
les écrits de Paul lui-même, on peut savoir qu'il est issu d'une
famille Juive et qu'il peut tracer son ascendance généalogique à
la tribu de Benjamin, comme on peut lire dans les passages suivants :
« moi,
circoncis le 8e jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin,
Hébreu né d'Hébreux [...]p 1, »
« Je
dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là !
Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la
tribu de Benjamin p 2. » et
« Sont-ils
Hébreux ? Moi aussi.
Sont-ils
Israélites ? Moi aussi.
De
plus, selon Luc, il provient de Tarse en Cilicie, une région située
dans la partie méridionale de l'actuelle Turquie, comme on peut le
lire dans les passages suivants :
« Je
suis Juif, reprend Paul, de Tarse en Cilicie, citoyen d'une ville qui
n'est pas sans importance. [...]p 4 »
Selon
Saint Jérôme, il est plutôt né à Giscala en Galilée et sa
famille est déportée à Tarse alors qu'il est encore un enfant.
La
date de naissance de Paul est inconnue, mais il est possible de
déterminer qu'il est probablement venu au monde juste avant ou juste
après le début du Ier siècle.
Paul
est instruit dès son jeune âge à Jérusalem pour y apprendre la
loi par Gamaliel. Il le mentionne lui-même en disant :
« Je
suis juif, né à Tarse en Cilicie, mais j'ai été élevé dans
cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la
connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle
pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui
Paul
fait preuve d'un zèle profond pour sa religion, le judaïsme
enseigné selon la tradition des Pharisiens, devenant un persécuteur
des premiers disciples de Jésus-Christ... Selon les Actes des
Apôtres, il participe à la lapidation de Saint Étienne p 6.
La
conversion de Paul a eu lieu entre 31 et 36. Selon les Actes des
Apôtres, celle-ci s'est produite au cours d'un voyage pour se rendre
à Damas lorsque celui-ci rencontre Jésus-Christ ressuscité. En
effet, celles-ci rapportent que « [Paul] tombe à terre, et il
entend une voix qui lui dit :
Saul,
Saul, pourquoi me persécutes-tu ?
SAINT PAUL EN PRISON |
Il
répondit :
Qui
es-tu, Seigneur ?
Et
le Seigneur dit :
Paul
sort de cette rencontre profondément bouleversé et définitivement
persuadé que celui qu'il persécutait est le seigneur donné par
Dieu pour le salut de son peuple.
À
la suite de ces 3 jours, il est baptisé au nom du Christ par Ananie
de Damas lorsque ce dernier « [...] impose [ses] mains à Saul,
en disant :
Saul,
mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par
lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu
sois rempli du Saint Esprit p 9. » Immédiatement après cela,
« [...] il recouvre la vue, se lève, et il est baptisé p
10. »
Sa
fonction d'apôtre est confirmée par les 3 « colonnes »
qui dirigent le mouvement (Jacques le juste, Saint Pierre et Saint
Jean) (Galates 2, 7:9)
Au
contraire, voyant que l'Évangile m'a été confié pour les
incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, car celui qui a fait
de Pierre l'apôtre des circoncis a aussi fait de moi l'apôtre des
païens, et ayant reconnu la grâce qui m'a été accordée, Jacques,
Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnent, à
moi et à Barnabas, la main d'association, afin que nous allions,
nous vers les païens, et eux vers les circoncis.
Ils
nous recommandent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j'ai
bien eu soin de faire », il se présente alors lui-même lors
de ses voyages comme un apôtre désigné directement par le Christ,
et comme le bénéficiaire de la dernière apparition de Jésus (1 Co
15,8).
C'est
l'apôtre qui favorise activement, sans en être cependant
l'initiateur, l'« ouverture vers les gentils » de
l'Église naissante. À cette époque, l'enseignement du messie
s'adresse principalement aux Juifs que l'on cherche à convertir.
Pour les premiers chrétiens, Juifs d'origine, cet enseignement ne
remet pas en question la loi de Moïse.
STATUE DE SAINT PAUL A DAMAS |
Ainsi,
les incirconcis demeurent des personnes peu fréquentables,
auxquelles le message du Christ ne semble pas destiné. Paul, à la
suite de Barnabé, va prêcher chez eux. Selon Luc, au Concile de
Jérusalem, il réussit à convaincre les autres chefs des premières
communautés Chrétiennes que l'on peut être baptisé sans avoir été
au préalable circoncis (Ac 21, 18), développant ainsi l'adresse
universelle du message chrétien.
Les
tensions persistent avec le courant mené par Jacques (Ga 2, 11s).
Paul,
grand voyageur, a fondé et soutenu des Églises dans tout l'Est du
bassin Méditerranéen, plus particulièrement en Asie Mineure. Quand
il ne leur rend pas visite personnellement, il communique avec eux
par lettres (épîtres).
Son
engagement auprès des gentils et ses convictions religieuses lui
attirent l'inimitié de certains Juifs. Arrêté à Jérusalem il
manque d'être lapidé... Arrêté par les Romains, il argue de sa
citoyenneté Romaine, affirmant Civis romanus sum (« je suis
citoyen romain ») pour être jugé non par le Sanhédrin mais
par le gouverneur, qui le fait emprisonner durant 2 ans à Césarée.
Puis,
à sa propre demande, il est conduit à Rome pour comparaître devant
l'empereur. Une tempête le détourne vers Malte, où il reste
quelques mois. Il s'installe ensuite à Rome, d'abord en liberté
surveillée puis complètement libre.
Il
y meurt décapité (en tant que citoyen Romain), probablement en 67,
à la suite de l'incendie de Rome (64), et après un procès probable
sous le règne de Néron :
« On
raconte que, sous son règne, Paul a la tête coupée à Rome même
[…] » (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, II,
XXV, 5)
C'est
un voyage aller-retour qu'il effectue en compagnie de Barnabé et de
Jean Marc (cousin de Barnabé). Il visite Chypre (Paphos), la
Pamphylie (Pergé) et prêche autour d'Antioche de Pisidie. Paul et
Barnabé cherchent à convertir des Juifs, prêchent dans les
synagogues, sont souvent mal reçus et obligés de partir
précipitamment, à cause de leur annonce du salut et de la
résurrection en Jésus (Actes 13:15-41) mais pas forcément mal
reçus (Actes 13:42-49).
Sur
le chemin du retour, ils ne repassent pas par Chypre et se rendent
directement de Pergé à Antioche.
La
réunion de Jérusalem et le conflit d'Antioche que l'on date
généralement autour de l’année 50 et dont l'ordre de déroulement
lui-même fait l’objet de débats sont les 2 premiers épisodes
attestés d'un profond différend qui s'est développé à
l'intérieur même du mouvement des disciples de Jésus.
Il
va opposer, de manière parfois très vive et durant plus d'une
décennie, Paul représentant les chrétiens d'origine Grecque, avec
Pierre et Jacques représentant les chrétiens d'origine Judéenne.
De
manière plus générale, ces événements avec d'autres péripéties
conservées dans certaines lettres de Paul p 12 ont eu une incidence
considérable sur les rapports entre les 2 tendances principales :
Les « pauliniens », d'une part, qui soulignent la valeur
de la croyance dans le Messie et les « jacobiens » et
« pétriniens », d'autre part, qui maximalisent la portée
de l'observance de la Torah : En d'autres termes, est-ce que le
salut s'obtient par la croyance au Messie ou par l’observance de la
Torah ? Les premiers sont à l’origine du courant
rétrospectivement appelé « pagano-christianisme » et
les second à celui nommé « judéo-christianisme ».
Paul
rapporte de façon assez détaillée, mais naturellement de son point
de vue, ce conflit et la réunion de Jérusalem dans une lettre
écrite aux communautés de Galatie, probablement la communauté
d'Éphèse, dans les années 54-55, alors que le « document
paulinien » qui a servi à rédiger la partie relative à cet
épisode dans les Actes des Apôtres date d'une 30e d'années après
les faits.
La
réunion de Jérusalem n'a pas réglé le problème de la coexistence
de chrétiens de divers courants et origines culturels, notamment au
moment des banquets cérémoniels, le partage eucharistique. C'est à
la même époque que prend place un épisode de tension entre Paul et
Pierre, connu sous le nom de « conflit » ou « rupture »
d'Antioche, au terme duquel Paul quitte Antioche, dans ce qui
s'apparente à un exil d'une communauté qu'il a contribué à
fonder.
Il
y est demandé aux destinataires d'observer un compromis défini par
Jacques. Cette lettre contient probablement les quatre clauses que la
tradition chrétienne appelle « décret apostolique », et
dont voici l'une des versions.
« L'Esprit
Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous imposer d'autres
charges que celles-ci, qui sont indispensables : Vous abstenir
des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et
des unions illégitimes. Vous ferez bien de vous en garder. Adieu p
14. »
Paul
effectue le 2e voyage en compagnie de Silas.
Son
premier objectif est de rencontrer à nouveau les communautés qui se
sont créées en Cilicie et Pisidie.
À
Lystre, il rencontre Timothée qui continue le voyage avec eux. Ils
parcourent la Phrygie, la Galatie, la Mysie.
À
Troie, ils s'embarquent pour la Macédoine. Paul séjourne quelque
temps à Athènes puis à Corinthe où il rencontre le proconsul
Gallion.
C'est
un voyage de consolidation : Paul retourne voir les communautés
qui se sont créées en Galatie, Phrygie, à Éphèse, en Macédoine
jusqu'à Corinthe.
Puis
il retourne à Troie en passant par la Macédoine.
De
là, il embarque et finit son trajet par bateau jusqu'à Tyr, Césarée
et Jérusalem où il est arrêté...
Dans
les Actes des Apôtres p 15, il est rapporté que lors de son dernier
séjour à Jérusalem en 58, Paul a été accueilli très froidement
par Jacques le Juste, le « frère du Seigneur » et chef
de la communauté des nazôréens, ainsi que par les anciens. Ceux-ci
lui font savoir que, selon des rumeurs, il a enseigné aux juifs de
la diaspora l'« apostasie » vis-à-vis de « Moïse »,
c'est-à-dire le refus de la circoncision de leurs enfants et
l'abandon des règles alimentaires juives... Une « rumeur »
peut-être confirmée par 2 passages de ses épîtres, telles
qu'elles figurent dans le Nouveau testament. Jacques et les anciens
suggèrent à Paul un expédient qui doit montrer aux fidèles son
attachement à la Loi, il doit entamer son vœu de naziréat et payer
les frais pour quatre autres hommes qui ont fait le même vœu. Puis,
ils lui citent les clauses du « décret apostolique »
émis pour les chrétiens d'origine païenne, que Paul n'a pas
remplies.
Un
mouvement de contestation houleux, soulevé par des Juifs d'Asie
entraîne l'arrestation de Paul alors qu'il se trouve dans le Temple
p 16,31. Paul est accusé d'avoir fait pénétrer un « païen »,
Trophime d'Éphèse, dans la partie du Temple où ceux-ci sont
interdits sous peine de mort.
« Apparemment,
Jacques et les anciens ne font rien pour lui venir en aide, ni pour
lui éviter son transfert à Césarée » puis plus tard à
Rome.
Selon
Simon Claude Mimouni, cet incident montre un certain durcissement du
groupe de Jacques le Juste en matière d'observance, probablement lié
à la crise provoquée par les Zélotes, qui aboutira en 66 « à
une révolte armée des Juifs contre les Romains ».
Paul
comparait devant le procurateur Antonius Félix, alors que le
grand-prêtre Ananie, soutient l'accusation contre lui.
L'orateur
Tertullus l'accuse alors d'être un chef de la « secte »
des Nazôréens et de « susciter des séditions chez tous les
Juifs de la terre habitée p 17. »
Toutefois
Felix ne statue pas sur son cas et le maintient en prison à Césarée.
Pour décider du sort de Paul, Porcius Festus le successeur de Felix,
organise en 60 une autre comparution devant lui, en y associant
Agrippa II et sa sœur Bérénice.
Selon
le récit des Actes des Apôtres cité par Schwentzel, Bérénice
« fait son entrée en grande pompe dans la salle d'audience où
elle siège aux côtés d'Agrippa II, lors de la comparution de Paul
à Césarée.
Après
le procès, elle participe à la délibération entre le roi et le
gouverneur Porcius Festus p 18, (procurateur de Judée de 60 à
62). »
Ayant
fait « appel à César » en tant que citoyen Romain, Paul
est renvoyé à Rome pour y être jugé
Pendant
le voyage de Césarée à Rome, l'action d'évangélisation de Paul,
dont les gardiens semblent complaisants se poursuit (Actes 28,
30-31). C'est au cours de ce voyage qu'il fait naufrage à Malte « où
les habitants lui témoignent une humanité peu ordinaire »
(Actes 28:1-2). Après il débarque à Pouzzoles où il est reçu par
une petite communauté chrétienne (Actes 28:13-14).
Arrivant
à Rome vers 60. On a permis à Paul de vivre dans une maison privée
sous la garde d’un soldat, avec l'assistance de l'esclave Onésime
(Phil 8-19).
D’après
une ancienne tradition, l’Apôtre vit dans une maison louée près
du méandre du Tibre, sur sa rive gauche, à la hauteur de l’Île
Tibérine, zone très peuplée où il y a de nombreux Juifs. Des
fouilles archéologiques ont permis d’identifier qu’ils sont
tanneurs, pour la plupart. Ce logement se situe à l'emplacement de
l’église San Paolo alla Regola, la seule se trouvant à
l’intérieur du Mur d'Aurélien qui soit dédiée à l’apôtre.
La présence d’un silo spacieux, évoqué dans des documents du
IIe siècle décrivant la demeure de Paul, explique que, dès
son arrivée dans la ville, l'apôtre ait pu convoquer chez lui un
grand nombre de Juifs qui vivent à Rome pour leur annoncer le
royaume de Dieu.
La
fin de sa vie reste obscure : Les Actes des Apôtres se
terminent brusquement sur l'indication qu'il est resté 2 ans à Rome
en liberté surveillée. Ainsi ni le martyre de Jacques le Juste
(62), ni celui des deux héros des Actes Pierre et Paul ne sont
racontés.
Par
contre, plusieurs sources évoquent sa mission à Éphèse vers 65 et
une 2e arrestation le conduisant à nouveau à Rome...
Selon
Eusèbe de Césarée, « après avoir plaidé sa cause, l'apôtre
repart de Rome, de nouveau, dit-on, pour le ministère de la
prédication p 20 » : Marie-Françoise Baslez estime
« vraisemblable » la mission en Espagne, que Clément de
Rome évoque dans son épître à la fin du Ier siècle.
« Les
Actes de Pierre, biographie romancée composée vers 180, affirment
la réalité du voyage en Espagne et l’interprètent comme une
nouvelle étape dans l'évangélisation du monde païen. »
Selon les Actes de Pierre, « pour accomplir cette tâche ses
fidèles de Rome lui donne un an p 21,41. »
Durant
2 années, Éphèse constitue la base de la mission de Paul en
direction des « Juifs et des Grecs » de la province
Romaine d'Asie. C'est à cette communauté que l'épître aux
Éphésiens dont l'authenticité est discutée, est adressée par
Paul.
Paul
est arrêté dans la province d'Asie. Cette fois encore, l'accusation
de subversion motive son arrestation
Traditionnellement,
la mort de Paul est associée à la répression collective des
chrétiens de Rome, accusés d'avoir incendié la ville en 64. Il
n'existe cependant aucune source qui établisse un lien entre cette
répression et la condamnation de Paul. En outre, la lettre de
Clément de Rome (5,7 et 6,1) « distingue clairement le martyre
de l'apôtre et la persécution de 64 ». Les plus anciennes
indications chronologiques au sujet de sa mort datent du IVe siècle
et font référence aux années 67-68.
Pour
M.-F. Baslez « les Actes du martyre de Paul, tel que le
souvenir s'en conserve dans la province Romaine d'Asie jusqu'au
IIe siècle, situe l'événement dans le même contexte que la
lettre aux Philippiens et que la 2e lettre à Timothée. » Paul
a donc continué ses activités missionnaires après avoir été
relâché, avant d’être de nouveau arrêté et ramené à Rome
pour y être jugé.
Après
sa condamnation, Paul est conduit à la sortie de Rome, sur la Via
Ostiense, pour y être décapité.
Outre
Luc et Tite, il a été entouré par des convertis issus de la maison
impériale. La tradition orale des chrétiens de Rome indique qu'il
se tourne vers l'Orient pour prier longuement. « Il termine sa
prière en hébreu pour être en communion avec les Patriarches. Puis
il tend son cou, sans plus prononcer un mot
Selon
Michel Trimaille encore, la citoyenneté Romaine de Paul peut être
mise en doute : En effet, même si elle « n'impose pas
d'obligations inconciliables avec la foi Juive », elle implique
malgré tout « la reconnaissance d'institutions, y compris
culturelles et religieuses, difficilement acceptable pour un
Pharisien strict. On peut considérer que Luc [qui présente Paul
comme citoyen Romain dans les Actes des Apôtres] a vu là une simple
manière de situer son héros au sommet de la hiérarchie sociale ».
Paul
connait l'araméen et l'hébreu. Sa langue maternelle est le grec de
la koinè, et c'est dans la traduction des Septante qu'il lit la
Bible. Il ajoute à son nom hébraïque, Saül, le cognomen romain de
Paulus. Les études récentes ont fait apparaître une maîtrise de
la diatribe grecque, ce qui suppose une éducation sérieuse à
Tarse. De famille apparemment aisée, puisqu'elle possède le droit
de cité romain, ce qui ne l'a pas empêché, selon une pratique
assez courante à l'époque dans les familles Juives, et en
particulier parmi les rabbins, d'apprendre un métier manuel :
Les Actes apprennent qu'il fabrique des tentes, c'est-à-dire qu'il
est probablement tisserand ou sellier.
Doutant
que le Sanhédrin de Jérusalem ait pu disposer du pouvoir d'extrader
des Juifs de Damas, Alfred Loisy a jugé invraisemblable cet aspect
de la mission répressive de Paul contre les chrétiens de Damas...
Flavius Josèphe nous apprend qu'un tel pouvoir d'extradition a été
accordé par les Romains à Hérode le Grand, mais c'est insuffisant
pour conclure.
Saint
Paul de Tarse - Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse
Cet
article ou une de ses sections doit être ... Paul de Tarse ou saint
Paul, portant aussi le nom juif de Saul qui se ..
Saint
Paul - Nominis - Eglise catholique en France
nominis.cef.fr/contenus/saint/2116/Saint-Paul.html
29
juin 2008 - Saint Pierre et saint Paul : On ne peut les séparer. Ils
sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a
fêtés l'un sans l'autre.
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