lundi 24 avril 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 64

25 FÉVRIER 2017...

Cette page concerne l'année 64 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !


FRÈRES APÔTRES ET MARTYRS.

SAINT ANDRÉ
Ils sont deux frères, Simon et André, et tous les 2 cherchent la Vérité. Avant de rencontrer Jésus, André est disciple de Jean le Baptiste. Il est présent lors du passage de témoin que fait le Baptiste lorsqu’il invite ses propres disciples à suivre « l’Agneau de Dieu » (Jn 1, 35-39.)
André est selon l’évangéliste Jean, le premier de ces hommes qui ont suivi Jésus, pour cette raison, il est appelé le Protoclet. Il fait part à son frère Simon de cette rencontre avec Jésus et, dans la foulée, organise la première rencontre entre le Christ et Simon qui suite à cette entrevue est nommé Pierre...
Les 2 frères sont des patrons de pêche au bord du lac de Tibériade, dans la ville de Capharnaüm. C’est là qu’ils entendent l’appel explicite de Jésus à le suivre et qu’ils répondent positivement à cette vocation. Au long de l’Évangile, Pierre se révèle comme le disciple de l’enthousiasme aux déclarations de foi sans détour « Tu es le Fils de Dieu » (Mt 16, 13-20). Un homme fougueux profondément attaché à Jésus voulant lui éviter la souffrance de la mort (Jn 18, 10-11), reconnaissant sa divinité se sentant indigne de se laisser laver les pieds (Jn 13, 1-16).
Il est aussi l’homme de la trahison et du repentir jusqu’aux larmes. Outre la première rencontre avec Jésus qui semble avoir réuni les 2 frères dans un même projet de vie et de foi, on retrouve Pierre et André sur le mont des oliviers d’où, avec Jésus, ils contemplent le Temple dont Jésus prophétise la ruine.
Si Pierre est souvent cité dans l’Évangile jusque dans les apparitions post-pascales, André est beaucoup plus discret.
Discret mais pas invisible. Son caractère plus posé contraste fortement avec celui de son frère bien plus fougueux. Les textes décrivent André comme un organisateur, c’est lui qui arrange le miracle de la multiplication des pains et des poissons (Jn 6, 1-15), en servant d’intermédiaire entre un jeune garçon et Jésus. Ce rôle d’intercesseur, qu’il a inauguré près de Bétharaba (Jn 1, 28) pour son frère,  il le poursuit avec Philippe lors de l’entrée triomphale de Jérusalem où avec Philippe il conduit des Grecs vers Jésus (Jn 12, 20-33).
Les 2 frères ont fondé deux communautés chrétiennes : Constantinople pour André et Rome pour Pierre.

TOMBEAU DE SAINT PIERRE
André (Andreas en grec) est un Juif de Galilée, frère de Saint Pierre, et le premier des apôtres à connaître Jésus-Christ, aussitôt après son baptême sur les bords du Jourdain. Toutefois son appel définitif ne date que du moment où Jésus le rencontre avec son frère Simon (l'apôtre Pierre), jetant les filets pour pêcher, dans le lac de Tibériade. Pour cette raison, la tradition ecclésiastique lui donne le titre de Protoclet ou « Premier appelé » (par le Seigneur). Le baiser des 2 frères Pierre et André est devenu le symbole de la marche vers l'Unité des Églises d'Orient et d'Occident, né à Bethsaïde, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. A cause de leurs illustres fondateurs ces deux communautés sont honorées du titre de Patriarcat... Les restes d’André, conservés à Rome jusqu’en 1964 ont été rendus à la ville de Patras dans la péninsule du Péloponnèse où il est mort crucifié sur une croix en forme de « X ». Ceux de Pierre demeurent à Rome où il est, lui aussi, crucifié mais la tête en bas sur la colline du Vatican.

André, frère de Pierre, est l’apôtre des Grecs. Après la Pentecôte, sa prédication se déroule en Orient, dans la Scythie, région entre les fleuves Danube et Don. C’est Origène (185-225 environ) qui rapporte cette information, elle-même reprise par Eusèbe de Césarée (Histoire ecclésiastique, III, 1):
« Quant aux apôtres et aux disciples de notre Sauveur dispersés sur toute le terre, la tradition rapporte qu’à Thomas échoit en partage la Parthie, à André la Scythie et à Jean, qui vit et meurt à Éphèse, l’Asie ».

Mais, par la suite, André doit passer dans la province d’Achaïe, où se déroule tout particulièrement, comme le dit Jérôme, sa prédication, et il devient évêque de Patras. Les Actes apocryphes d’André (datables d’une période qui va de la fin du IIe siècle au début du IIIe siècle, mais remaniés à plusieurs reprises par la suite et rejetés avec décision par Eusèbe de Césarée comme hérétiques) lui attribuent aussi, avant qu’il ne vienne s’installer définitivement en Achaïe, la prédication en Épire et en Thrace, là, selon une tradition Byzantine, il a été le premier évêque de Byzance, la ville qui, avec Constantin, se transformera dans la nouvelle capitale de l’Empire Romain, en Constantinople.
SAINT PIERRE PAR RUBENS
La Passion d’André, ancien récit du début du VIe siècle, raconte la mort en martyr d’André à Patras, vers l’année 60 ou 64, sous le proconsul Romain Égée qui le condamne au supplice de la croix. Comme son frère Pierre, André, selon le récit, demande à être mis sur une croix différente de celle de Jésus : Une croix décussée, en forme de « X » qui reste la caractéristique principale de l’iconographie de l’apôtre.
Dans ce cas aussi, comme pour Pierre, la tradition transmet fort probablement une réelle donnée historique : Il s’agit d’une modalité de supplice qui n'est pas inconnue du monde Romain. La tradition antique situe aussi unanimement la sépulture d’André à Patras.
De là, comme nous le savons d’abord par Jérôme (Des hommes illustres, III, 7, 6) puis par le Chronicon Paschale de la première moitié du VIIe siècle,

En 357 le corps d’André est translaté par l’empereur Constance II à Constantinople, en même temps que celui de l’évangéliste Luc, et déposé dans l’Apostoleion, la basilique dédiée aux Apôtres, où, l’année précédente a été translaté le corps de Timothée.
Il semble qu’il faille déduire de sources postérieures que la totalité du corps n’est pas arrivée à Constantinople et que presque toute la tête est restée à Patras...
C’est sur cet épisode précis que se vient se greffer le récit légendaire de la translation par Saint Ricule d’une partie des reliques d’André en Écosse (le pays qui a fait de lui son Saint Patron et a adopté la croix de son martyre comme emblème de son drapeau).
Quant à la tête conservée à Patras, comme, en 1460, elle court le risque de tomber entre les mains des Turcs qui avancent dans leur conquête de l’Achaïe, elle arrive en 1462, à Rome, ce qui donne lieu à une cérémonie solennelle.
Elle a été apportée, à la demande du pape Pie II, par Thomas Paléologue, tyran de Morée en fuite, et, conservée à Saint-Pierre (dans le pilier dit de saint André) jusqu’en juin 1964.
Cette année-là, Paul VI décide de la rendre, en signe d’amitié envers l’Église orthodoxe, à l’évêque métropolite de Patras, ville où elle repose maintenant dans l’église dédiée à André, construite sur le lieu que la tradition indique comme celle de son martyre.
SAINT ANDRÉ CRUCIFIE
Paul VI, toujours, donne en 1969 une relique d’André à la cathédrale Sainte-Marie à Édimbourg, où elle est vénérée avec une autre relique offerte par l’archevêque d’Amalfi en 1879, à la suite du rétablissement de la hiérarchie catholique en Écosse...

Après la Pentecôte, il part prêcher l’Évangile, au cours d’un long voyage tout autour des côtes de la mer Noire. Ses voyages l’amènent en Mésopotamie, en Bithynie (côte Anatolienne), à Éphèse, en Thrace maritime (région entre le Bosphore et le cap Kaliakra), en Scythie mineure (de Tomis aux bouches du Danube), en Crimée, à Byzance et finalement en Achaïe (région au nord du Péloponnèse), où il finit crucifié sous l’empereur Néron, à Patras...
La Légende dorée rapporte que son supplice est ordonné par le proconsul de la région, dont Saint André a converti l’épouse et qui lui a offert l’alternative suivante : Sacrifier aux idoles ou mourir sur la croix. Ayant choisi le martyre, l’apôtre survit pendant 2 jours, durant lesquels il prêche à la foule, qui s’indigne et menace le proconsul de mort.
Celui-ci cherche donc à le faire descendre de la croix, mais on ne peut le délier et le Saint meurt dans une grande lumière. Pour avoir fait le tour de la mer Noire, Saint André est considéré comme le Saint Patron de l’église Roumaine et celui de la marine Russe.

Le crâne de Saint André est considéré comme une des 4 plus importantes reliques de la basilique Saint-Pierre de Rome, avec un morceau de la Croix du Christ, le voile de Véronique, la lance de Longin.
Le Bernin construit une des 4 logias, autour du chœur de la basilique, pour la conserver.

L’attribut de Saint André est la croix à branches égales, dite croix de Saint André, sur laquelle il est martyrisé et elle se trouve dans la basilique de la ville de Patras. Parfois, l’ancien pêcheur de Galilée tient un grand filet d’où émergent des têtes de poissons.

Saint Pierre et Saint André sont frères de sang, et, outre leur consanguinité et gagne-pain commun (ils sont pêcheurs), les 2 galiléens de Capharnaüm ont en commun d'avoir subi le martyre et de mourir crucifiés, comme le Christ.
Si Pierre est le « Premier » (princeps) des apôtres, André est le « Premier appelé’ » (protocletos). L’un est considéré comme fondateur de l’Église de Rome (Église Occidentale), l’autre comme fondateur de l’Église de Constantinople (Église Orientale).
Ce n’est pas un hasard si lors de leur pèlerinage et rencontre historique à Jérusalem, le jour de l’Épiphanie 1964, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras se soient embrassés, en signe de réconciliation.
Athénagoras a offert une icône représentant Pierre et André s’embrassant. Ce baiser des apôtres Pierre et André est devenu le symbole de la marche vers l’Unité des Églises-sœurs d’Orient et d’Occident.

Outre l’Église de Constantinople, la ville de Patras, et le monastère du cap Saint-André à Chypre, de nombreux lieux et communes de par le monde portent le nom de Saint-André, en particulier Santander dont la croix figure sur le drapeau basque.
L’Ukraine le considère comme le premier évangélisateur de Kiev, et l’ordre de Russie le plus prestigieux était l’ordre impérial de Saint-André. La Russie actuelle a rétabli la croix de Saint André sur les pavillons de ses navires de guerre, comme le faisaient autrefois les marins du tsar depuis 1690, sous le règne de Pierre Ier.
En souvenir du patronage de Saint André sur l’ancien État de Bourgogne, la marine royale Belge arbore aussi un pavillon à la croix de Saint André.
Saint André est également considéré comme le premier évangélisateur du territoire sur lequel se trouve actuellement la Roumanie étant célébré comme un des plus importants saints de l'orthodoxie Roumaine.
D'après George Alexandrou, Saint André a passé 20 ans en ermite en Scythie mineure dans une grotte près d'un village actuellement nommé Ion Corvin aujourd’hui en Roumanie...

Il est aussi le Saint Patron de l’Écosse, plusieurs loges maçonniques, de très nombreux pubs et église, une ville avec un des parcours de golf les plus anciens et prestigieux du monde et une université, ont été nommés en son honneur. Saint André est aussi le patron de la ville de San Andrés (Tenerife, Espagne)...

SAINT PIERRE
Encore que cité par Hérodote, André est un prénom grec assez rare qui, selon le Breviarum Apostolorum, signifie viril, beau ou courageux (André entre dans le noms d'origines grecs signifiant homme).

Lors de la multiplication des pains et des poissons, c'est André qui repère le jeune garçon avec ses cinq pains et ses deux poissons. C'est aussi André qui, avec l'apôtre Philippe, introduit auprès de Jésus les païens de langue grecque. André est encore avec Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils interrogent Jésus sur la destruction du Temple.

Or, l'emprisonnement de l'apôtre André provoque une émeute populaire qu'il doit lui-même calmer en disant : Le chrétien ne devient pas victorieux en se défendant mais en mourant. Les supplices qui sont à craindre ne sont pas ceux que l'on endure en cette vie, mais ceux qui sont préparés aux impies dans les enfers. Vous devez avoir plutôt de la compassion du malheur d'Egée qui se rend digne de ces tourments éternels, que de l'indignation pour sa fureur contre nous. Il viendra bientôt un temps où nous serons récompensés de nos peines, et où Egée sera rigoureusement puni pour sa cruauté.
Le lendemain, Egée convoque André à son tribunal et après l'avoir condamné à être fouetté sur un chevalet, le fait attacher sur une croix en forme de X. Comme Egée s'approche de la croix d'André, celui-ci lui dit :
Que viens-tu faire ici, Egée ? Si c'est pour croire en Jésus-Christ, à la bonne heure, je t'assure qu'il te fera miséricorde, mais si c'est pour me faire descendre de la croix, sache que tu n'en viendra pas à bout et que j'aurai la consolation d'y mourir pour mon cher maître.
Je le vois déjà, je l'adore et sa présence me comble de joie.
Je n'ai point d'autre regret que celui de ta damnation qui est inévitable si tu ne te convertis pas maintenant que tu le peux, car peut-être ne le pourras-tu pas lorsque tu le voudras.
Egée ordonne de détacher André, mais les bourreaux sont mystérieusement affaiblis lorsqu'ils en approchent, tandis que l'Apôtre prie d'une voix forte : Ne permettez pas, mon Seigneur, que votre serviteur qui est attaché à cette croix pour la confession de votre Nom, en soit délié... Ne souffrez pas que je reçoive cette humiliation de la part d'Egée qui est un homme corruptible, mais recevez-moi, s'il vous plaît , entre vos mains, tout plein de connaissance de vos grandeurs que ce supplice m'a données.
Vous êtes mon cher maître que j'ai connu, que j'ai aimé et que je désire uniquement contempler. C'est en vous que je suis ce que je suis et il est temps que je me réunisse à vous, comme au centre de tous mes désirs et à l'objet de toutes mes affections.

A la grande fureur d'Egée, Maximille, femme d'un sénateur, recueille le corps d'André, l'embaume et l'enterre. Lorsqu'Egée veut envoyer une députation dénoncer Maximille à l'Empereur, un démon se jette sur lui, le traîne sur la place publique et l'étrangle.

Pierre (Saint Pierre), de son vrai nom Simon ou Simon Bar-Jona (ou Barjona, le révolutionnaire en araméen ou « fils de Jonas » selon la tradition chrétienne), aussi appelé Kephas (« le roc » en araméen) ou Simon-Pierre, est un Juif de Galilée ou de Gaulanitide, connu pour être l'un des disciples de Jésus de Nazareth, répertorié parmi les apôtres au sein desquels il semble avoir tenu une position privilégiée du vivant de Jésus avant de devenir, après la mort de ce dernier, l’un des dirigeants majeurs des premières communautés paléochrétiennes.
Il est né vraisemblablement au tournant du Ier siècle, mort selon la tradition chrétienne vers 64-70 à Rome.
Les historiens soulignent le caractère très incertain de la date et des circonstances de sa mort et doutent de la pertinence du lieu traditionnellement retenu pour son exécution.

La tradition chrétienne en fait le premier évêque de Rome et l'Église catholique revendique sa succession apostolique pour affirmer une primauté pontificale .
Il a suscité un grand nombre d'œuvres artistiques, en particulier dans l'Occident latin.
« Le portrait de Pierre qui ressort des textes anciens est aussi diversifié que controversé : De ce fait, il est difficile d'en rendre compte seulement en postulant une personnalité aux traits contrastés. En réalité, les documents qui parlent de Pierre reflètent surtout la croyance et la mémoire des divers milieux chrétiens qui les ont produits [...]. Comme pour Jésus et d'autres personnalités « apostoliques », il est plus facile d'atteindre le Pierre de la tradition que celui de l'histoire. »...

S'appelant initialement Symon ou Simon, Jésus lui donne le nom de Simon Kephas qui signifie « le roc ».
Selon l'évangile attribué à Matthieu, Jésus, à partir de ce surnom, fait un jeu de mot par paronomase d'où viendrait son nom dans l'espace gréco-latin Pierre (Petros ou petra en grec, ou Petrus en latin) : « Pierre (Kephas), tu es roc (grec petros) et sur cette pierre (grec petra) je bâtirai mon assemblée (ekklésia, « assemblée » donne Église) ».
Ce surnom semble souligner un trait de caractère marquant de ce disciple qui tient une place prééminente dans le groupe des douze apôtres de Jésus, aux côtés de deux autres « colonnes », Jacques le Juste et Jean de Zébédée. Il renvoie dans la culture araméenne aux notions de rocher de fondation, et/ou de solidité, de dureté ou d'inflexibilité. C'est aussi la traduction araméenne du nom grec Petro.

Dans les Évangiles, il est aussi appelé « Simon Bar-Jona » c'est-à-dire selon la tradition chrétienne « Simon, fils de Jonas ». Simon bariona, renvoie à la forme araméenne de Simon biryoné, qui est la façon dont sont appelés les sicaires et les zélotes dans la littérature talmudique. Bariona-biryoné est la traduction du mot grec lestai (brigands). L'auteur de l'évangile attribué à Jean a séparé bariona en deux mots bar et iona et traduit « bar » par « fils » pour donner « fils de Jonas ». Cela ressemble à ce qui est pratiqué pour Simon le Zélote qui par précaution est appelé Simon le Qannaim (Kananaios, « Cananéen ») dans l'évangile attribué à Marc, ce qui correspond à « zélotes » en langues hébraïques.
LE MARTYR DE SAINT ANDRÉ
L'auteur de l'évangile attribué à Luc doit se sentir beaucoup plus libre d'appeler ce disciple du nom de Zélote et celui de l'évangile selon Matthieu doit aussi se sentir plus libre que celui ayant écrit l'évangile selon Jean pour appeler l'apôtre Pierre du nom de Simon Bariona.

D'après l'Évangile selon Jean, Simon Bar-Jonas est originaire, avec son frère André et l'apôtre Philippe, de Bethsaïde. Les autres évangiles sont muets sur ses origines mais laissent penser à une activité à Bethsaïde voire à Capharnaüm : Pêcheur sur le lac de Tibériade. Simon doit certainement parler l'araméen, sa langue maternelle, l'hébreu la langue liturgique et le grec, langue du commerce et des affaires dans cette région sur laquelle règne Philippe le Tétrarque, hellénisant qui y développe la culture gréco-romaine.
Simon s’installe à l'occasion de son mariage dans la maison de sa belle-famille dans cette ville d'où il est peut-être lui-même originaire. La maison familiale semble servir de base pour le début de la mission itinérante de Jésus (Mc 1,29-39). Avec son frère André, il décide d'abandonner famille et foyer pour suivre Jésus à la demande de celui-ci.

Pierre est toujours cité en premier de la liste des « douze » (Mc 3,16 ; Ac 1,13) (appelés par la suite les douze apôtres). À plusieurs reprises, dans les récits, Jean et Paul reconnaissent son importance, Jean cite en premier son frère André.
Simon-Pierre manifeste sa foi au nom de tous les disciples : « Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répond : Tu es le Christ. » (Mc 8,29). Jésus lui déclare alors solennellement : « Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon assemblée. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux. Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (Mt 16,18-19)...

Pierre a assisté et participé à plusieurs miracles ou événements majeurs de la vie de Jésus, comme la Marche sur les eaux (Mt 14,28-31), la Transfiguration, l'arrestation de Jésus, son procès, puis sa Passion.
Décrit dans les Évangiles comme enthousiaste, emporté, mais parfois hésitant et faillible, il abandonne Jésus pendant la Passion malgré l'assurance qu'il a manifestée auparavant : « Si tous viennent à tomber, moi je ne tomberai pas » (Mc 14,29).
Il a regretté amèrement ce reniement : « Et Pierre se souvient de la parole que Jésus lui a dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleure. » (Mc 14,72).

Lors de la dernière apparition du Christ à ses disciples, il est réhabilité par Jésus à la suite de sa négation et ré-instauré dans sa mission de pasteur de l'Église : « Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui a dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Fais paître mes brebis. »

Les Actes des Apôtres le montrent comme un des principaux dirigeants de la communauté chrétienne. Après la Pentecôte, c'est lui qui prend la parole et commence la prédication du message chrétien. Lors du concile de Jérusalem (vers l'an 50), il prend position en faveur de l'admission des païens dans l'Église sans leur imposer les prescriptions mosaïques telles que la circoncision, cependant Paul lui reproche de ménager le point de vue des judaïsants menés par certains chrétiens juifs de la communauté de Jacques le mineur, « frère du Seigneur », chef de la communauté de Jérusalem soit le premier évêque de la première communauté chrétienne (Ac 21,18) : « Mais quand Céphas vient à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il s'était donné tort. En effet, avant l'arrivée de certaines gens de l'entourage de Jacques, il prend ses repas avec les païens, mais quand ces gens arrivent, on le voit se dérober et se tenir à l'écart, par peur des circoncis.» (Ga 2,11-12).
LE MARTYR DE SAINT PIERRE

Lors du premier concile de Jérusalem, Pierre a reconsidéré son attitude. Il ouvre le débat en défendant clairement les thèses de Paul de ne pas imposer les prescriptions mosaïques aux chrétiens païens.
Jacques le Juste, chef de l'Église locale (le premier évêque de Jérusalem), clôture le conseil en approuvant Pierre et Paul. Les chrétiens d'origine païenne sont libérés de l'obligation de suivre les traditions juives.

Selon l'historien Géza Vermes, cependant, « il s'agit probablement d'une tentative de l'auteur des Actes de combler le fossé entre les deux personnalités de l'Église [Pierre et Paul], en présentant Pierre comme un champion des non-Juifs. »
Après le Concile de Jérusalem, les Actes ne disent plus rien de sa vie.
Les Pères de l'Église rapportent que Pierre, après sa fuite de Jérusalem, a exercé sa mission en d'autres lieux...
Fuyant la persécution, Pierre semble avoir gagné Antioche, selon S. Mimouni, la chronologie d'Eusèbe de Césarée, qui date ce départ de 42, cadre mal avec celle tirée des Actes des Apôtres, qui situent Pierre en 42 à Jérusalem, et ce jusqu'en 43.
La tradition de l'Église catholique attribue à Pierre la direction de l'Église d'Antioche. Premier évêque de cette ville, une fête de « la chaire de Saint Pierre à Antioche » est célébrée le 22 février depuis le IVe siècle. Il reste 7 ans à Antioche.
« La tradition atteste la présence de Pierre à Rome, mais la date de son arrivée à Rome et la durée de son séjour (ou de ses séjours) sont inconnues de manière précise ».

PIERRE
Selon l'historien Géza Vermes, « Eusèbe affirme que [...] d'Antioche, Pierre se rend à Rome sous le règne de Claude (41-54), à la poursuite de son adversaire de l'époque samaritaine [quand il prêchait en Samarie ], Simon le Magicien.
Il débarrasse Rome du bonhomme et de son influence. Dans la capitale impériale, Pierre prêche le message chrétien ».
Selon certains critiques qui se fondent sur l'épître aux Corinthiens (1 Co 1,12) de Paul de Tarse, Pierre quitte Rome pour un voyage missionnaire qui le voit passer en Achaïe, et il a l'occasion de visiter Corinthe.

Dans la première moitié des années 50 (ou au plus tôt en 48), il est à Jérusalem. Il faut que les derniers convertis observent un minimum de préceptes de la Torah en s'abstenant des souillures de l’idolâtrie, de l'immoralité, de la viande étouffée et du sang.
Selon la tradition, il est présent à Rome lorsque Paul rédige l'Épître aux Romains, mais la critique s'interroge sur la raison pour laquelle Paul ne lui adresse pas ses salutations, dans la longue liste des disciples qui termine sa lettre.

Il remporte de nombreux succès contre la prédication de Simon le Mage et initie au cours de ses déplacements le futur évêque Clément qui l'accompagne. Il se rend ensuite à Rome où il gagne un affrontement contre Simon le Mage devant l'empereur Néron. La légende raconte que ce serait la prière de Pierre qui aurait provoqué la chute et la mort de Simon le Magicien, qui pour remonter dans l'estime de Néron aurait tenté de voler lors d'un spectacle dans un amphithéâtre...
De nombreux lieux à Rome gardent des traces, souvent légendaires, du séjour de l'apôtre : Église Domine Quo Vadis, basilique Santa Francesca Romana, église Santi Nereo e Achilleo, tempietto dans l'église San Pietro in Montorio (autre lieu traditionnel de son martyre), Tullianum (lieu de son emprisonnement), basilique Saint-Pierre-aux-Liens. Ces lieux sont issus de traditions orales ou des récits légendaires regorgeant de prodiges fabuleux (miracles et guérisons de Pierre), tels les apocryphes Actes de Pierre, les Actes de Pierre et Paul, la Passion de Pierre.
Plusieurs textes antiques font allusion au martyre de Pierre, ainsi qu'à celui de Paul, qui se sont produits lors des persécutions ordonnées par Néron, notamment dans l'enceinte du Circus Vaticanus construit par l’empereur Caligula, situé sur la colline Vaticane, à l'emplacement approximatif de l'actuelle basilique Saint-Pierre, les suppliciés une fois morts pouvant être remis à leur famille, mais le plus souvent jetés dans le Tibre. Ainsi, une tradition place même ce martyre : inter duas metas - entre les deux bornes - de la spina. Le plus ancien de ces textes, la Lettre aux Corinthiens de Clément de Rome datée de 96, ne cite pas explicitement de lieu, même s'il y a diverses raisons pour penser qu'il s'agit de Rome.
Sixte V fait transférer en 1586 l'obélisque ornant cette spina sur la place Saint-Pierre.

Une vingtaine d'années plus tard, une lettre d'Ignace d'Antioche aux chrétiens de Rome comporte ces mots : « Je ne vous donne pas des ordres comme Pierre et Paul ».
Un passage, de la fin du IIe siècle, cité par Eusèbe de Césarée, indique qu'à un certain Proclus, qui se vante que sa patrie possède la tombe de l'apôtre Philippe, le Romain Gaïus a répondu : « Mais moi, je puis te montrer les trophées des Saints apôtres. En effet, si tu veux te rendre au Vatican ou sur la voie d'Ostie, tu trouveras les trophées de ceux qui ont fondé cette Église. » le mot « trophée », du grec τροπαιον, monument de victoire, dans le contexte, désigne ici les tombes de Pierre et Paul. C'est en tout cas sur ces sites que seront édifiées au IVe siècle les basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul-hors-les-murs qui leur sont dédiées...

Clément de Rome affirme que son martyre est dû à une « injuste jalousie » et à la dissension entre les membres de la communauté chrétienne : Il y a eu vraisemblablement dénonciation. Selon un apocryphe, les Actes de Pierre, il a été crucifié la tête vers le sol. Selon la tradition, l'apôtre demande ce type de supplice par humilité, ne se jugeant pas digne de mourir comme le Christ, selon une autre version, il peut s'agir d'une cruauté supplémentaire de Néron.
Un des éléments en faveur de la « tradition Romaine » de la présence de la tombe de Pierre est l'absence de toute autre revendication de sa tombe par une autre cité antique.
Le séjour de Pierre et son martyre à Rome sont « quasi certains » selon l'exégète protestant Oscar Cullmann.
Cependant, selon Simon Mimouni, « 
la fin de Pierre reste pour l'historien dans une certaine obscurité, « Pierre est censé avoir subi le martyre à Rome, au cours de la persécution organisée par Néron en 64 après l'incendie de la ville (accomplissant ainsi la prophétie de Jésus qui, en 18-19, lui a prédit « le genre de mort par lequel il doit glorifier Dieu.

Sur la présence de Pierre à Rome, seuls des textes postérieurs font état de sa venue, notamment Clément de Rome (Epître aux Corinthiens, fin du Ier siècle) et Irénée de Lyon (fin du IIe siècle).
Dans les Actes de Pierre, et dans les Actes de Paul, qui datent, dans le meilleur des cas, de la 2e moitié du IIe siècle. L'insistance sur la mission de Pierre à Rome est sans doute significative du type de christianisme qui s'est répandu dans la capitale impériale »

En 64, les chrétiens de Rome ont été poursuivis par Néron « non pas en tant que tels » mais sous l'accusation d'avoir incendié Rome. « La tradition chrétienne postérieure a considéré Néron comme le premier des persécuteurs », alors qu'on ne peut pas parler de persécution stricto sensu et qu'il est « préférable de considérer qu'il y a eu des troubles. » Il faut d'ailleurs noter « qu'il n'y a pas eu de victimes en dehors de Rome. »

Selon l'interprétation catholique, Jésus annonce à Pierre qu'il sera le fondement de son Église (ekklésia, « assemblée ») en usant d'une triple image :
La pierre : De même que Jésus est la pierre angulaire (1P 2,6-7), ainsi Pierre, en devenant son délégué sur cette terre, sera l’élément stabilisateur de son Église...
SAINT ANDRÉ
Les clés du royaume des cieux : De même que Jésus est la Porte (Jn 10,7), ainsi Pierre, en devenant son délégué sur cette terre, aura les « clés de la ville », c’est-à-dire exercera l’autorité sur la portion terrestre du Royaume des cieux (= l’Église),
Le pouvoir de lier et de délier : De même que Jésus a le pouvoir de remettre les péchés (Mc 2,10), de même les Apôtres, ses délégués, pourront remettre les péchés en son nom (Jn 20,22).

Pour les protestants et les Orientaux (mais aussi pour les gallicans jusqu'en 1870), c'est la déclaration de Pierre en elle-même qui est la première pierre d'un édifice spirituel composé des pierres vivantes (tous les chrétiens) posés sur la grande pierre (rocher) qui est le Christ lui-même (1P 2,4-5). Ainsi, pour eux, l'origine de la fonction du pape romain résulte d'une évolution historique de l'Occident et n'est pas inscrite dans le Nouveau Testament.
Les Orthodoxes (qui sont organisés en patriarcats) et les protestants reconnaissent que le siège de Rome a la primauté d'honneur, selon le canon no 6 du concile de Nicée et le canon 28 du concile de Chalcédoine.
En occident et même chez les tridentins, cette compréhension est largement soutenue : Ainsi, Bossuet dans la Déclaration des quatre articles et, avant, le décret Sacrosancta du concile de Constance.

La tradition localise le tombeau de Saint Pierre sur l'emplacement d'une nécropole située au nord du Circus Vaticanus, dont elle était séparée par une route secondaire : La via Cornelia. Bien qu'aucun texte chrétien ne parle de la prédication de Pierre à Rome ou de sa mort dans cette ville avant la fin du IIe siècle et que les premiers textes qui en parlent (Actes de Pierre, Itinéraire de Pierre) aient été écartés par la « Grande Église », comme des textes apocryphes écrits ( probablement dans la province romaine d'Asie pour le premier et de celle de Syrie pour le second ) par des auteurs que les Pères de l'Église appellent des ébionites, la mort de Pierre à Rome est en général acceptée par la critique. On s'interroge toutefois sur les raisons pour lesquelles les auteurs des Actes des Apôtres évitent soigneusement de relater toute prédication de Pierre en dehors de l'espace Palestinien et en particulier à Rome.

Un auteur chrétien de la seconde partie du IIe siècle, Gaïus, fait état du « trophée » qui recouvre la tombe de Pierre au Vatican. Les fouilles de la nécropole du Vatican ordonnées en 1940 par Pie XII dans les Grottes du Vatican à l'occasion de la mise en place du sarcophage de Pie XI, ont mis en évidence un cimetière païen et chrétien contenant de nombreuses tombes et, au-dessous de l'autel et à la verticale exacte du sommet de la coupole, un monument culturel au-dessus d’une de ces tombes, trouvée vide (tombe thêta). Ce mémorial, qui est le « trophée de Gaïus », a par la suite été inclus dans un monument de marbre et de porphyre d'époque constantinienne puis recouvert par des autels construits sous Calixte II (1123), Clément VIII (1594) et enfin par le baldaquin de Saint-Pierre construit de 1624 à 1633. Bien que ce soit disputé, certains critiques estiment que les restes humains qui ont été détectés dans l'un des murs de soutien (mur rouge) sur lequel a été incisé un graffito dont subsistent les quatre premiers caractères du nom PETRO (ΠΕΤR), sont ceux de Pierre. Le sépulcre a depuis été aménagé de façon que chaque visiteur puisse voir une partie des reliques de Saint Pierre et le « trophée de Gaïus ». Le crâne de l’apôtre, quant à lui, se trouve dans un ciborium gothique situé au-dessus de l’autel de la basilique Saint Jean de Latran, depuis le VIIe siècle




Simon et André, frères et martyrs - Croire - La Croix
croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Fraternite/Simon-et-Andre-freres-et-martyrs
7 déc. 2014 - Simon et André, les deux frères disciples et martyrs du Christ ont fondé deux ... Au long de l'Evangile, Pierre se révèle comme le disciple de ... Les restes d'André, conservés à Rome jusqu'en 1964 ont été rendus à la ville ... Année liturgique · Dimanche · Carême · Annonciation · Rameaux · Semaine sainte ...

Pierre (apôtre) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_(apôtre)
Pierre (saint Pierre dans certaines Églises chrétiennes), de son vrai nom Simon ou Simon ... J.-C. et serait mort selon la tradition chrétienne vers 64-70 à Rome. .... premier son frère André. Simon-Pierre manifeste sa foi au nom de tous les disciples : « Et .... Une vingtaine d'années plus tard, une lettre d'Ignace d'Antioche aux ...


Histoire du martyre de Saint André
www.1oeuvre-1histoire.com/martyre-saint-andre.html
Un jour, alors que André et Simon Pierre pêchaient dans le lac de Tibériade, ... A partir de ce jour, ils accompagnèrent Jésus durant toutes ses années de Prédiction. ... fut conservée dans la Basilique Saint Pierre, avant d'être rendue en 1964 ...

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