mercredi 5 avril 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 72

17 FÉVRIER 2017...

Cette page concerne l'année 72 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA CRUELLE SALOMÉ.

Salomé (parfois Salomé II) est le nom d'une princesse juive du Ier siècle mentionnée chez l'historiographe judéo-romain Flavius Josèphe. Fille d'Hérodiade et d'Hérode « fils d'Hérode », elle épouse en premières noces son oncle (le demi-frère de son père) Philippe II, puis Aristobule de Chalcis, roi d'Arménie Mineure.
Dans le Nouveau Testament, une « fille d'Hérodiade », habituellement identifiée par la tradition chrétienne à cette Salomé, est protagoniste d'un épisode des évangiles selon Matthieu et selon Marc que son possible aspect scandaleux lui rend historiquement peu vraisemblable pour certains historiens : la fille, ou la « fillette », d'Hérodiade danse devant Hérode Antipas qui est son beau-père, peut-être son père. Charmé, celui-ci lui accorde ce qu'elle veut.
Sur le conseil de sa mère, elle réclame alors la tête de Jean Baptiste, qu'Hérode Antipas fait apporter sur un plateau.

La seule mention explicite de « Salomé », fille d'Hérodiade et d'Hérode fils d'Hérode (appelé Philippe dans les évangiles), se trouve dans le livre XVIII des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe.
Le père de Salomé, Hérode fils d'Hérode le Grand et de la fille du grand-prêtre Simon Boëthos, est appelé Philippe dans les évangiles. Certains historiens supposent donc qu'il s'appelle Hérode Philippe, alors que d'autres rejettent cette appellation en considérant les évangiles comme insuffisamment fiables.
Il ne faut pas confondre ce « Philippe » avec le tétrarque de Batanée, un autre fils d'Hérode le Grand lui aussi appelé Philippe qui est le premier mari de Salomé. Mariage avec une très jeune fille qui a probablement été de très courte durée.
D'après Christian-Georges Schwentzel, Salomé ne devait guère être âgée de plus de 11 ou 12 ans, à la mort de son premier époux. Elle est probablement trop jeune pour avoir d'enfant, ce qui explique pourquoi le tétrarque Philippe est mort sans héritier...

Hérodiade, la mère de Salomé, quitte son mari Hérode, fils d'Hérode (Hérode Boëthos ou Hérode Philippe), pour se marier avec le demi-frère de celui-ci, Hérode Antipas, qui est tétrarque de Galilée.
Flavius Josèphe évoque un comportement contraire aux lois nationales, qui fait référence au fait qu'Hérodiade « s'est séparée de son mari encore vivant ».

Salomé figure aussi sur 3 monnaies de son 2e mari Aristobule de Chalcis, le roi d'Arménie Mineure.
Pour être nommé à la tête de la tétrarchie de Philippe par l'empereur, Antipas a imaginé conforter sa position en se mariant avec Hérodiade, la mère de Salomé. « Il se dit qu'un mariage avec Hérodiade peut renforcer sa prétention à obtenir un jour le titre royal de la part de l'empereur. » « Partant pour Rome », là où tout se décide, Antipas passe proposer le mariage à Hérodiade, ce qu'elle s'empresse d'accepter. Elle décide de se séparer de son mari encore vivant, ce qui fait scandale dans la région dès que ce projet est révélé... Ils conviennent qu'elle cohabitera avec lui dès qu'il sera rentré de Rome et surtout « qu'il répudiera la fille d'Arétas », avec laquelle Antipas est marié.

La manœuvre semble habile car Hérodiade, descendant à la fois d'Hérode le Grand et des Hasmonéens, est d'une lignée nettement plus assurée que la sienne et une union matrimoniale peut renforcer la prétention d'Antipas à obtenir le titre royal de la part de l'empereur.
La mère de Salomé est aussi la sœur du futur Hérode Agrippa Ier, adversaire potentiel d'Antipas, qui d'ailleurs gagne finalement ce combat d'influence lorsque Caligula lui donne les territoires de l'ancienne tétrarchie de Philippe, augmenté de la principauté de Chalcis, avec le titre de roi de Batanée (printemps 37).
Salomé n'est pas nommée dans les Évangiles, où apparaît un personnage, une fillette, identifié comme « la fille d'Hérodiade » (ou d'« Hérodias » selon les traductions).

Dans les Évangiles, Jean-Baptiste dénonce le remariage d'Hérodiade avec Hérode Antipas.
L'Évangile selon Marc (vers 68-7320), 6:17-28 21, indique :
« Car Hérode lui-même a fait arrêter Jean, et l’a fait lier en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’a épousée, et que Jean lui dit :
« Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. » Hérodias est irritée contre Jean, et veut le faire mourir. [...] Un jour propice arrive, lorsque Hérode, à l’anniversaire de sa naissance, donne un festin à ses chefs militaires et aux principaux notables de la Galilée.
La fille d’Hérodias : « Sa fille Hérodiade » entre dans la salle, elle danse, et plaît à Hérode et à ses convives.

Le roi dit à la très jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
Il ajoute avec serment :
« Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. »
Étant sortie, elle dit à sa mère :
« Que demanderai-je ? »
Et sa mère répond :
« La tête de Jean-Baptiste. »

Elle s’empresse de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fait cette demande :
« Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. »
Le roi [...] envoie sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la tête de Jean-Baptiste...
Le garde va décapiter Jean dans la prison, et apporte la tête sur un plat. Il la donne à la jeune fille, et la jeune fille la donne à sa mère. »

L'Évangile selon Matthieu (vers 80-9024), 14:3-11 25, indique :
« Car Hérode, qui a fait arrêter Jean, l’a lié et mis en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean lui avait dit :
« Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme. »

Il veut le faire mourir, mais il craint la foule, parce qu’elle regarde Jean comme un prophète.
Or, lors de la célébration de l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias lui offre l'occasion de faire mourir.

Pour plusieurs auteurs, cette « séquence évangélique », « n'est pas sans évoquer le livre d'Esther. »

Elle est sans voile, seulement coiffée d'un diadème dont les pans flottent à l'arrière du buste ». Sur ce revers est inscrit « (Monnaie) de la reine Salomé ». « La reine est placée au même niveau que le roi avec lequel elle partage le trône. »

Selon Christian-Georges Schwentzel, « Cette position peut étonner : Les souveraines hérodiennes sont presque absentes de la numismatique, à l'exception de Cypros, au revers d'une monnaie d'Agrippa Ier. » Un second type monétaire d'Aristobule a récemment été découvert dans une collection privée, mais sur celle-ci Salomé ne figure pas.

Selon un texte apocryphe, la Lettre d'Hérode à Pilate, Salomé meurt en passant sur un lac glacé : La glace se brise et elle tombe jusqu'au cou dans l'eau. La glace se reforme ne laissant apparaître que sa tête comme posée sur un plateau d'argent.
On situe généralement cette légende au lac de Barbazan (Haute-Garonne), près de Saint-Bertrand de Comminges...

Selon Flavius Josèphe, Hérode Antipas et Hérodiade ont été exilés à « Lugdunum ville de Gaule », selon les Antiquités judaïques et « en Espagne » selon la guerre des Juifs.
La plupart des critiques concilient ces deux données en supposant que cela correspond à l'ancienne Lugdunum Convenarum. Hérodiade elle-même apparaît dans diverses légendes Pyrénéennes comme un personnage maléfique.

Au XVe siècle, le personnage de Salomé a inspiré plusieurs maîtres des écoles Allemande et Flamande, parmi lesquels Rogier van der Weyden, Memling et Cranach l'Ancien.
L'école Italienne reprend également ce thème, notamment Botticelli, Sebastiano del Piombo, le Titien, Le Caravage, Battistello Caracciolo, Guido Reni, le Guerchin ou Carlo Dolci.
Certains de ces artistes, en particulier le Titien et le Caravage, consacrent plusieurs toiles à Salomé.

Au XIXe siècle, Gustave Moreau consacre lui aussi plusieurs tableaux et dessins à Salomé, entre autres Salomé dansant devant Hérode, 1876, (Los Angeles, The Armand Hammer Museum of Art & Collection), Salomé au Jardin, 1878-1885, aquarelle, (Le Caire, musée Mahmoud-Khalil), Salomé en prison et L'Apparition.
De même, Aubrey Beardsley réalise plusieurs illustrations lors de la parution de la pièce d'Oscar Wilde, Salomé. Parmi les autres artistes inspirés par ce thème, on peut citer Georges Desvallières, Gustave Doré, Henri Regnault, James Tissot, Maurycy Gottlieb, Lovis Corinth, Georges Paul Leroux, Franz von Stuck ou Gustav-Adolf Mossa

Si le personnage de Salomé reste une figure mineure du Nouveau Testament, sa postérité littéraire est importante.

Au Moyen Âge, c'est essentiellement à des fins d'édification que la jeune fille apparaît dans les récits littéraires.
Dans La légende dorée de Jacques de Voragine, par exemple, Salomé la pécheresse, qui a obtenu la tête de Jean Le Baptiste est sévèrement punie pour son acte indigne : Elle meurt, soit engloutie par la terre, soit anéantie par le souffle de la bouche du saint qu'elle a fait tuer. Mais c'est essentiellement au XIXe siècle, sous l'influence Allemande de Heinrich Heine, que Salomé va devenir véritablement un mythe littéraire, qui influence de nombreux auteurs.

L'occurrence la plus fameuse se retrouve chez Flaubert, dans le 3e de ses contes, Hérodias. Mais la figure biblique fascine aussi Huysmans, qui évoque, au chapitre V de son roman « À rebours », le célèbre tableau de Gustave Moreau, Apparition (1876). Le mythe de Salomé a été, une inspiration constante pour les peintres, les poètes et les musiciens occidentaux.


Salomé (fille d'Hérodiade) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Salomé_(fille_d%27Hérodiade)
Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste, Lucas Cranach l'Ancien. Salomé (parfois Salomé II) est le nom d'une princesse juive du I siècle mentionnée chez ... Mariage avec une très jeune fille qui a probablement été de très courte durée. .... et lui fit cette demande : « Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête ...

SALOMÉ - Encyclopædia Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/salome/
Celle-ci est en effet à la fois sa nièce, en tant que petite-fille d'Hérode I er le Grand, ... devant lui et ses convives et il lui promet de lui offrir ce qu'elle demande. ... Salomé prend le plateau qui porte la tête de Jean le Baptiste et le remet à sa mère. ... la tête de Jean-Baptiste (Marc, vi, 14-29 ; Matth., xiv, 1-12), Hérodiade, fille ...






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