17 FÉVRIER 2017...
Cette
page concerne l'année 72 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
CRUELLE SALOMÉ.
Salomé
(parfois Salomé II) est le nom d'une princesse juive du Ier siècle
mentionnée chez l'historiographe judéo-romain Flavius Josèphe.
Fille d'Hérodiade et d'Hérode « fils d'Hérode », elle épouse en
premières noces son oncle (le demi-frère de son père) Philippe II,
puis Aristobule de Chalcis, roi d'Arménie Mineure.
Dans
le Nouveau Testament, une « fille d'Hérodiade »,
habituellement identifiée par la tradition chrétienne à cette
Salomé, est protagoniste d'un épisode des évangiles selon Matthieu
et selon Marc que son possible aspect scandaleux lui rend
historiquement peu vraisemblable pour certains historiens : la
fille, ou la « fillette », d'Hérodiade danse devant
Hérode Antipas qui est son beau-père, peut-être son père. Charmé,
celui-ci lui accorde ce qu'elle veut.
Sur
le conseil de sa mère, elle réclame alors la tête de Jean
Baptiste, qu'Hérode Antipas fait apporter sur un plateau.
La
seule mention explicite de « Salomé », fille d'Hérodiade
et d'Hérode fils d'Hérode (appelé Philippe dans les évangiles),
se trouve dans le livre XVIII des Antiquités judaïques de Flavius
Josèphe.
Le
père de Salomé, Hérode fils d'Hérode le Grand et de la fille du
grand-prêtre Simon Boëthos, est appelé Philippe dans les
évangiles. Certains historiens supposent donc qu'il s'appelle Hérode
Philippe, alors que d'autres rejettent cette appellation en
considérant les évangiles comme insuffisamment fiables.
Il
ne faut pas confondre ce « Philippe » avec le tétrarque
de Batanée, un autre fils d'Hérode le Grand lui aussi appelé
Philippe qui est le premier mari de Salomé. Mariage avec une très
jeune fille qui a probablement été de très courte durée.
D'après
Christian-Georges Schwentzel, Salomé ne devait guère être âgée
de plus de 11 ou 12 ans, à la mort de son premier époux. Elle est
probablement trop jeune pour avoir d'enfant, ce qui explique pourquoi
le tétrarque Philippe est mort sans héritier...
Hérodiade,
la mère de Salomé, quitte son mari Hérode, fils d'Hérode (Hérode
Boëthos ou Hérode Philippe), pour se marier avec le demi-frère de
celui-ci, Hérode Antipas, qui est tétrarque de Galilée.
Flavius
Josèphe évoque un comportement contraire aux lois nationales, qui
fait référence au fait qu'Hérodiade « s'est séparée de son
mari encore vivant ».
Salomé
figure aussi sur 3 monnaies de son 2e mari Aristobule de Chalcis, le
roi d'Arménie Mineure.
Pour
être nommé à la tête de la tétrarchie de Philippe par
l'empereur, Antipas a imaginé conforter sa position en se mariant
avec Hérodiade, la mère de Salomé. « Il se dit qu'un mariage
avec Hérodiade peut renforcer sa prétention à obtenir un jour le
titre royal de la part de l'empereur. » « Partant pour
Rome », là où tout se décide, Antipas passe proposer le
mariage à Hérodiade, ce qu'elle s'empresse d'accepter. Elle décide
de se séparer de son mari encore vivant, ce qui fait scandale dans
la région dès que ce projet est révélé... Ils conviennent
qu'elle cohabitera avec lui dès qu'il sera rentré de Rome et
surtout « qu'il répudiera la fille d'Arétas », avec
laquelle Antipas est marié.
La
manœuvre semble habile car Hérodiade, descendant à la fois
d'Hérode le Grand et des Hasmonéens, est d'une lignée nettement
plus assurée que la sienne et une union matrimoniale peut renforcer
la prétention d'Antipas à obtenir le titre royal de la part de
l'empereur.
La
mère de Salomé est aussi la sœur du futur Hérode Agrippa Ier,
adversaire potentiel d'Antipas, qui d'ailleurs gagne finalement ce
combat d'influence lorsque Caligula lui donne les territoires de
l'ancienne tétrarchie de Philippe, augmenté de la principauté de
Chalcis, avec le titre de roi de Batanée (printemps 37).
Salomé
n'est pas nommée dans les Évangiles, où apparaît un personnage,
une fillette, identifié comme « la fille d'Hérodiade »
(ou d'« Hérodias » selon les traductions).
Dans
les Évangiles, Jean-Baptiste dénonce le remariage d'Hérodiade avec
Hérode Antipas.
« Car
Hérode lui-même a fait arrêter Jean, et l’a fait lier en prison,
à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il
l’a épousée, et que Jean lui dit :
« Il
ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. »
Hérodias est irritée contre Jean, et veut le faire mourir. [...] Un
jour propice arrive, lorsque Hérode, à l’anniversaire de sa
naissance, donne un festin à ses chefs militaires et aux principaux
notables de la Galilée.
La
fille d’Hérodias : « Sa fille Hérodiade » entre
dans la salle, elle danse, et plaît à Hérode et à ses convives.
Le
roi dit à la très jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai. »
Il
ajoute avec serment :
« Ce
que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon
royaume. »
Étant
sortie, elle dit à sa mère :
« Que
demanderai-je ? »
Et
sa mère répond :
« La
tête de Jean-Baptiste. »
Elle
s’empresse de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fait cette
demande :
« Je
veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de
Jean-Baptiste. »
Le
roi [...] envoie sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la
tête de Jean-Baptiste...
Le
garde va décapiter Jean dans la prison, et apporte la tête sur un
plat. Il la donne à la jeune fille, et la jeune fille la donne à sa
mère. »
« Car
Hérode, qui a fait arrêter Jean, l’a lié et mis en prison, à
cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean
lui avait dit :
« Il
ne t’est pas permis de l’avoir pour femme. »
Il
veut le faire mourir, mais il craint la foule, parce qu’elle
regarde Jean comme un prophète.
Or,
lors de la célébration de l’anniversaire de la naissance
d’Hérode, la fille d’Hérodias lui offre l'occasion de faire
mourir.
Pour
plusieurs auteurs, cette « séquence évangélique »,
« n'est pas sans évoquer le livre d'Esther. »
Elle
est sans voile, seulement coiffée d'un diadème dont les pans
flottent à l'arrière du buste ». Sur ce revers est inscrit
« (Monnaie) de la reine Salomé ». « La reine est
placée au même niveau que le roi avec lequel elle partage le
trône. »
Selon
Christian-Georges Schwentzel, « Cette position peut étonner :
Les souveraines hérodiennes sont presque absentes de la
numismatique, à l'exception de Cypros, au revers d'une monnaie
d'Agrippa Ier. » Un second type monétaire d'Aristobule a
récemment été découvert dans une collection privée, mais sur
celle-ci Salomé ne figure pas.
Selon
un texte apocryphe, la Lettre d'Hérode à Pilate, Salomé meurt en
passant sur un lac glacé : La glace se brise et elle tombe
jusqu'au cou dans l'eau. La glace se reforme ne laissant apparaître
que sa tête comme posée sur un plateau d'argent.
On
situe généralement cette légende au lac de Barbazan
(Haute-Garonne), près de Saint-Bertrand de Comminges...
Selon
Flavius Josèphe, Hérode Antipas et Hérodiade ont été exilés à
« Lugdunum ville de Gaule », selon les Antiquités
judaïques et « en Espagne » selon la guerre des Juifs.
La
plupart des critiques concilient ces deux données en supposant que
cela correspond à l'ancienne Lugdunum Convenarum. Hérodiade
elle-même apparaît dans diverses légendes Pyrénéennes comme un
personnage maléfique.
Au
XVe siècle, le personnage de Salomé a inspiré plusieurs
maîtres des écoles Allemande et Flamande, parmi lesquels Rogier van
der Weyden, Memling et Cranach l'Ancien.
L'école
Italienne reprend également ce thème, notamment Botticelli,
Sebastiano del Piombo, le Titien, Le Caravage, Battistello
Caracciolo, Guido Reni, le Guerchin ou Carlo Dolci.
Certains
de ces artistes, en particulier le Titien et le Caravage, consacrent
plusieurs toiles à Salomé.
Au
XIXe siècle, Gustave Moreau consacre lui aussi plusieurs
tableaux et dessins à Salomé, entre autres Salomé dansant devant
Hérode, 1876, (Los Angeles, The Armand Hammer Museum of Art &
Collection), Salomé au Jardin, 1878-1885, aquarelle, (Le Caire,
musée Mahmoud-Khalil), Salomé en prison et L'Apparition.
De
même, Aubrey Beardsley réalise plusieurs illustrations lors de la
parution de la pièce d'Oscar Wilde, Salomé. Parmi les autres
artistes inspirés par ce thème, on peut citer Georges Desvallières,
Gustave Doré, Henri Regnault, James Tissot, Maurycy Gottlieb, Lovis
Corinth, Georges Paul Leroux, Franz von Stuck ou Gustav-Adolf Mossa
Si
le personnage de Salomé reste une figure mineure du Nouveau
Testament, sa postérité littéraire est importante.
Au
Moyen Âge, c'est essentiellement à des fins d'édification que la
jeune fille apparaît dans les récits littéraires.
Dans
La légende dorée de Jacques de Voragine, par exemple, Salomé la
pécheresse, qui a obtenu la tête de Jean Le Baptiste est sévèrement
punie pour son acte indigne : Elle meurt, soit engloutie par la
terre, soit anéantie par le souffle de la bouche du saint qu'elle a
fait tuer. Mais c'est essentiellement au XIXe siècle, sous
l'influence Allemande de Heinrich Heine, que Salomé va devenir
véritablement un mythe littéraire, qui influence de nombreux
auteurs.
L'occurrence
la plus fameuse se retrouve chez Flaubert, dans le 3e de ses contes,
Hérodias. Mais la figure biblique fascine aussi Huysmans, qui
évoque, au chapitre V de son roman « À rebours », le
célèbre tableau de Gustave Moreau, Apparition (1876). Le mythe de
Salomé a été, une inspiration constante pour les peintres, les
poètes et les musiciens occidentaux.
Salomé
(fille d'Hérodiade) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Salomé_(fille_d%27Hérodiade)
Salomé
avec la tête de saint Jean-Baptiste, Lucas Cranach l'Ancien. Salomé
(parfois Salomé II) est le nom d'une princesse juive du I siècle
mentionnée chez ... Mariage avec une très jeune fille qui a
probablement été de très courte durée. .... et lui fit cette
demande : « Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la
tête ...
SALOMÉ
- Encyclopædia Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/salome/
Celle-ci
est en effet à la fois sa nièce, en tant que petite-fille d'Hérode
I er le Grand, ... devant lui et ses convives et il lui promet de lui
offrir ce qu'elle demande. ... Salomé prend le plateau qui porte la
tête de Jean le Baptiste et le remet à sa mère. ... la tête de
Jean-Baptiste (Marc, vi, 14-29 ; Matth., xiv, 1-12), Hérodiade,
fille ...
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