samedi 1 avril 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 82

8 FÉVRIER 2017...

Cette page concerne l'année 82 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE PÉRIL ENCOURU PAR CERTAINS SÉNATEURS SOUS DOMITIEN.

Titus Flavius Sabinus est un sénateur Romain de la fin du Ier siècle, membre de la famille impériale des Flaviens, consul ordinaire en 82 avec l'empereur Domitien

Petit-fils de Titus Flavius Sabinus, consul suffect en 47 et préfet de Rome pendant 12 années et notamment durant l'année des 4 empereurs en 69.
Son père se nomme aussi Titus Flavius Sabinus, et également consul suffect en 69.
Son père et son grand-père sont assiégés sur le Capitole par les forces de Aulius Vitellius en décembre 69, son père parvenant à s'enfuir au contraire du préfet, qui est tué.
Vespasien, frère cadet du préfet de Rome, et donc le grand-oncle du consul de 82, ainsi ce dernier est le petit-cousin des empereurs Titus et Domitien.
Il épouse sa parente Julia Flavia, fille du futur empereur Titus durant son règne, probablement en 81 ou pendant les années 70.
Il a un frère, Titus Flavius Clemens, qui devient consul éponyme en 95.

Devenu empereur, Domitien ne maintient pas dans son administration des affaires de l'État une apparence républicaine comme l'ont fait son père et son frère durant leurs règnes. En déplaçant le centre du pouvoir, plus ou moins officiellement, du Sénat vers la cour impériale, Domitien rend ouvertement les pouvoirs du Sénat obsolètes. De son point de vue, l'Empire Romain doit être gouverné par une monarchie d'ordre divin à la tête de laquelle il se voit comme un despote bienveillant. (???)
En plus d'exercer un pouvoir politique absolu, Domitien pense que le rôle de l'empereur est d'intervenir dans tous les aspects de la vie quotidienne pourvu d'une autorité culturelle et morale, tel un guide du peuple. Pour amorcer une nouvelle ère, il se lance dans d'ambitieux programmes économiques, militaires et culturels avec l'intention de restaurer la splendeur de l'Empire de l'époque d'Auguste. ( lui voyait la grandeur de l'empire et pour cela voulait tout régenter... aujourd'hui nos incompétents politiques pensant relever le pays, le brade aux plus offrant, surtout si ils sont étrangers)

En dépit de ses ambitions grandioses, Domitien semble être déterminé à gouverner l'Empire de façon consciencieuse et sérieuse. Il s'implique dans tous les domaines de l'administration : Des édits viennent régler les plus petits détails de la vie quotidienne et les lois, les taxes et la morale publique sont renforcées. Selon Suétone, la bureaucratie impériale n'a jamais été aussi efficace que sous Domitien dont les règles précises et sa nature suspicieuse ont maintenu une corruption très faible parmi les gouverneurs de province et les magistrats élus.
Il écarte des tribunaux les jurés qui ont accepté de toucher des pots-de-vin et fait annuler les projets de loi quand il soupçonne un conflit d'intérêt... Il s'assure que les écrits diffamatoires, surtout ceux dirigés contre lui, soient punis d'exil ou de mort.
Il fait surveiller les acteurs dont les performances sont autant d'occasions de s'attaquer au gouvernement au travers de satires.
Il fait d'ailleurs interdire les représentations publiques des mimes...

Domitien mène également de sévères répressions contre les astrologues, les sophistes et les philosophes stoïciens. Vers 84, Dion de Pruse fait partie des premiers philosophes à subir cette politique en étant condamné à l'exil. D'autres stoïciens, comme Helvidus Priscus ou Épictète, subissent le même sort. (C'est une façon facile et éprouvé que de se débarrasser de ceux qui pourrait faire ombrage... Après l'assassinat pur et simple, on assiste aujourd'hui à des assassinats médiatiques autres formules mais tout aussi efficaces,)

Même s'il ne semble accorder aucune importance au Sénat sous son règne absolutiste, il fait expulser les sénateurs qu'il juge indignes et ne favorise pas pour autant les membres de sa famille pour occuper les hautes fonctions. Une conduite qui contraste par rapport au népotisme pratiqué par Vespasien et Titus. (encore un point commun avec nos dirigeant actuels qui semblent penser que la famille n'est pas l'essentiel d'une vie d'homme ni la base de la fondation d'un état)
Dans sa distribution des postes stratégiques, Domitien récompense par dessus tout la loyauté, qualité qu'il trouve plus souvent parmi l'ordre équestre que parmi l'ordre sénatorial ou les membres de sa famille qu'il considère comme suspects. Il n'hésite pas à destituer rapidement ceux qui montrent des signes d'opposition à sa politique. (cette dernière phrase montre bien la dérive de l'esprit de Domitien, si on n'est pas d'accord avec lui alors on est son ennemi ! )

La réalité autocratique du règne de Domitien est encore soulignée par le fait qu'il passe de longues périodes en-dehors de Rome, à l'image de Tibère. Aussi, bien que le Sénat n'ait cessé de perdre en pouvoir depuis la chute de la République, il apparaît que le véritable siège du pouvoir ne se trouve même plus dans Rome mais plutôt où l'empereur se trouve. Jusqu'à la fin de la construction du palais de Domitien sur le Palatin, la cour impériale se trouve à Alba ou Circeo, et parfois même plus loin de Rome. Domitien visite l'ensemble des provinces Européennes et passe au moins 3 années de son règne en Germanie ou en Illyrie à conduire des campagnes militaires aux frontières

Son co – sénateur, entretient de mauvaises relations avec Domitien, aggravées par le fait que sa femme, Julia Flavia, a une relation connue de tous avec Domitien du vivant de Titus, liaison stigmatisée par les auteurs antiques. Entre autres, Juvénal et Suétone condamnent cette liaison.
De plus, à la suite de la mort de Titus, son beau-père, Flavius Sabinus est le plus proche parent de Domitien et donc son possible successeur. Domitien craint alors probablement son petit cousin, et c'est peut-être lui qu'il accuse de briguer l'Empire, en citant un vers d'Homère, à moins qu'il ne s'agisse de son père.
Étonnamment, il est le premier consul éponyme du règne de son parent Domitien et à ses côtés, en l'an 82.
Dion Cassius et Philostrate d'Athènes précisent que Domitien fait exécuter Flavius Sabinus.
Suétone parle d'un Flavius Sabinus, cousin de l’empereur, exécuté après qu'un héraut l'ait salué du titre d’imperator, un titre auquel seul l'empereur a le droit, au lieu de « consul ». Cela se réfère plus probablement au consul de 82 plutôt qu'à celui de 69.
Julia Flavia lui survit et, selon Dion Cassius, vit ensuite avec Domitien « comme une femme avec son mari ».

Domitien fut 17 fois consul, ce qui n'est encore arrivé à aucun Romain avant lui. De ces 17 consulats il n'en exerce que 7 jusqu'à la moitié de l'année, les autres ne passent pas le mois de mai : Assez ordinairement il ne garde cet honneur que jusqu'aux ides de janvier, époque à laquelle il se fait remplacer...

Domitien est mort dans l'année même de son 17ème consulat. Non-seulement Stace prédit que Domitien avec Janus ouvriront le siècle suivant, mais bien d'autres encore, altéra condes.

Parmi les innombrables exécutions dont Domitien est accusé, figure celle d'un membre de la famille sénatoriale des Acilii Glabriones. Son cas est exemplaire parce que la gens Acilia, intégrée au sénat depuis la République, a, pour la période considérée, c'est-à-dire celle des Flaviens et des débuts de la dynastie Antonine, fourni 3 consuls. Elle constitue donc une excellente occasion d'envisager les ruptures et continuités dans les rapports de Domitien avec le sénat.
Au centre du dossier se trouve donc le consul de 91, M Acilius Glabrio, mais son père, consul lui aussi, est connu pour avoir participé au conseil de guerre que Domitien a tenu à Mayence en 82-83 lors de l'expédition manquée contre les Chattes.
A quel titre Acilius participe-t-il à ce conseil ? La formule prope Caesareae confinis Acilius aulae a suscité diverses interprétations (allusion à l'âge du sénateur, ou à son domicile notamment), mais le plus vraisemblable est que Stace souligne les relations privilégiées qu'entretient Acilius avec la cour impériale, ce qui ne peut surprendre étant donné son milieu et sa place au sénat.
En effet, s'il est désigné simplement comme Acilius, il est évident, d'après Juvénal, qu'il est le père d' Acilius Glabrio, consul en 91 :
« Presque du même âge que Crispus, Acilius se presse aussi, il est accompagné d'un jeune homme qui ne mérite point la mort si cruelle qui l’attend, ni que le glaive du maître en hâte ainsi l'échéance. »
« Consul sous Domitien, il ne mérite pas ce qu'il supporte. Alors que Néron tuait son jeune fils, il épargna Acilius lui-même pour qu'il éprouve la souffrance de la perte de son enfant. »
Octogénaire en 90, puisque mis sur le même plan que Crispus par Juvénal, Acilius est né vers 5 et peut sans difficulté être le fils de M. Acilius Memmius Glabrio, curateur du Tibre sous Tibère .

En revanche, la date de son consulat est plus difficile à établir : Juvénal, qui, dans sa parodie du « conseil du turbot », démarque Stace, le cite en troisième position, après Pegasus, juriste célèbre, préfet de la Ville en 79-83, puis Vibius Crispus, tous 2 consuls trois fois, et immédiatement avant Rubrius Gallus, consul avant 68. Il est donc impossible qu'il n'ait pas été consulaire, ce que confirme le scholiaste déjà cité qui le désigne comme consul sous Domitien. En ce cas, il aurait exercé la charge à un âge très avancé, on propose volontiers de situer un premier consulat sous le règne de Claude ou sous celui de Néron, et d'admettre une itération sous celui de Domitien.
Sur son fils, le consul de 91, victime de ce qu'il est préférable d'appeler, non la persécution (qui introduit abusivement une impression de série cohérente), mais la condamnation de Domitien, beaucoup de points sont controversés.
On ignore à quel titre la présence de ce jeune homme au « conseil du turbot » aurait été requise : Il semble d'après la formule de Juvénal qu'il n'a pas encore exercé la préture en 82-83. Il a donc entamé le cursus sous le règne de Titus...

Il est assuré qu'il exerce le consulat à partir du 29 avril 91, avec Trajan comme collègue : Il semble donc avoir joui de la faveur de Domitien, sans qu'on puisse dire si la concomitance de son consulat avec celui de Trajan, récompensé de sa réussite militaire en Germanie en 88-89, revêt une signification particulière.
Il est célèbre par son sort malheureux : L'année même de son consulat, en 91, il doit combattre, sur ordre de Domitien, un lion dans l'arène, et 4 ans plus tard, en 95, alors qu'il est en exil, il est exécuté. Selon les sources, les 2 épisodes sont dissociés, ou le premier est considéré comme la cause du second.

« Quant à Glabrio qui a été collègue de Trajan au consulat, Domitien le fait mettre à mort sous les mêmes chefs d'accusation que la plupart des autres et parce qu'il a combattu contre les bêtes féroces. C'est probablement de ce fait que le ressentiment de l'empereur à l'égard de Glabrio est provoqué surtout par la jalousie : Alors que Glabrio est consul, Domitien l'a fait venir dans son domaine d'Albe aux fêtes appelées Juvenalia et l'a contraint à tuer un grand lion.
Or Glabrio non seulement n'a reçu aucune blessure, mais il a tué le lion avec beaucoup d'adresse. » (C'est en effet un crime impardonnable que d'être meilleur qu'un chef vindicatif et incompétent.)

Leurs récits concordent quant au cadre (la villa de Domitien, à Albe), et au déroulement : Le consul se trouve aux prises avec un lion (les « ours numides » cités par Juvénal ne peuvent être interprétés que comme une licence poétique). Glabrio parvient à vaincre le lion en corps à corps (Juvénal : comminus). Une telle action n'est ni unique ni infamante pour un sénateur, mais elle est rendue scandaleuse par la dignité consulaire de son auteur et par la contrainte impériale.
Dion Cassius insiste sur ce dernier aspect que Juvénal n'évoque qu'indirectement, mais assez nettement pour qu'il apparaisse que le consul est sous le coup d'une menace de Domitien.
Fronton propose un incident de ce type comme sujet de dissertation à son élève Marc Aurèle, l'indignation de celui-ci, dans sa réponse, est suscitée par cette volonté d'un empereur d'abaisser un magistrat au niveau d'un gladiateur (Juvénal : uenator) : Si le nobilis Acilius avait été iuuenis, l'exigence impériale n'aurait pas été contraire aux convenances. Sans doute Marc Aurèle, sollicité par Fronton de traiter le sujet d'une victoire d'un consul sur un lion, se réfère-t-il spontanément à l'épisode que sa date relativement récente et les qualités des protagonistes lui remémorent immédiatement :
« Je te fais parvenir un thème : L'affaire est sérieuse. Un consul du peuple Romain, ayant dépouillé sa toge, revêt une cotte de mailles ; au milieu de jeunes gens, il terrasse un lion, lors des quinquatries, sous les regards du peuple Romain. On se plaint de lui aux censeurs. ».
Cependant, on considère à tort que professeur et élève pensent au même événement. Certes, les principaux aspects sont identiques (un consul opposé à un lion), mais la procédure de dépôt d'une plainte contre le consul devant les censeurs, évoquée par Fronton, renvoie à l'époque républicaine, donc à un incident très antérieur, inconnu par ailleurs, et à propos duquel il n'est fait aucune allusion à une coercition, la responsabilité du consul lui-même étant en cause. Aurèle à la lecture des consignes de son maître : contrairement à l'opinion générale, Fronton parle d'autre chose que du combat d'Acilius Glabrio.

A lire Dion Cassius (liaison affirmée : και ότι και θηριοις) et Juvénal (relation plus implicite : pro fuit nihil, « il ne lui servit à rien... »), l'habileté avec laquelle le consul s'est tiré de cette aventure a provoqué directement sa perte puisque, excitant la jalousie de Domitien, elle a incité celui-ci à le condamner à mort. Conformément à la présentation classique des sources, il ne s'agit donc que d'un caprice de despote, d'autant plus tyrannique que son prétexte est futile. En fait, Suétone précise qu'Acilius a été exilé auparavant, et Dion Cassius (καν τφ αύτφ) que sa mort se situe en 95, donc 4 ans après le combat :

« II fait périr une foule de sénateurs, dont un bon nombre sont consulaires, parmi eux Civica Cerealis dans l'exercice même du proconsulat d'Asie, Salvidienus Orfitus, Acilius Glabrio, alors en exil, sous prétexte qu'ils fomentent une révolution et les autres, pour des motifs futiles. »
Un élément nouveau intervient donc entre-temps qui pousse Domitien à prendre une sanction définitive. Il ne paraît pas déraisonnable de supposer qu'Acilius, exilé mais disposant d'un réseau de relations à la mesure du prestige de sa famille, ait participé à des intrigues contre Domitien.
Suétone, comme Dion Cassius, inscrivent cette condamnation dans une série, mais n'établissent pas la même liste.

Cette interprétation paraît renforcée par la découverte, dans la catacombe de Priscilla, sur la Via Salaria, d'épitaphes a'Acilii (dont un Glabrio) dans lesquelles leur inventeur, De Rossi, croit voir une preuve spectaculaire de la conversion précoce de la prestigieuse famille sénatoriale. L'examen de la provenance précise des inscriptions, tombées par hasard de l'enclos funéraire des Acilii en surface dans diverses galeries de la catacombe, ôte toute valeur à cet argument, et res nouae est couramment employé, par Suétone lui-même, pour désigner des conspirations politiques.
Il est plus fructueux de se pencher sur l'énumération de Suétone qui, parmi les complures senatores en butte à la condamnation de Domitien, choisit de nommer d'abord et ensemble :
C. Vettulenus Ciuica Cerealis, Ser
Cornelius Scipio Saluidienus Orfitus
Acilius Glabrio.
A la différence de celle de Dion Cassius qui réunit les condamnés de 95, sa liste, chronologique dans son organisation interne, ne l'est pas dans le contexte du règne. Il cite en tête Ciuica Cerealis, dont le consulat suffect date des environs de 74-75 puisqu'il gouverne la Mésie entre 82 et 84, peu après Sex. Vettulenus Cerialis, son frère sans doute, il atteint le plus considérable des gouvernements provinciaux sénatoriaux, celui d'Asie.

Même si on préfère placer la mesure un peu plus tard, quand les Vettuleni se trouvent alliés aux héritiers du trône, L. Aelius et L. Verus, Ciuica Cerialis, mis en exergue par Suétone, symbolise la partie du sénat promue au plus haut rang par les premiers Flaviens, et sa condamnation illustre le contraste entre le comportement de Domitien et celui de ses prédécesseurs.

Suétone clôt cette première énumération avec Acilius Glabrio, dont le contexte familial tout à fait différent vient d'être évoqué : Il incarne par l'antiquité de son gentilice la tradition sénatoriale, la concomitance de l'appartenance de son père à l'assemblée et la survie de celui-ci à son fils (si l'on en croit le scholiaste de Juvénal) symbolisant la continuité naturelle de l'aristocratie, la permanence dont elle tire sa légitimité, rompue par le seul arbitraire impérial...
De la réunion, sous couvert d'un chef d'accusation partiellement identique (la promotion de res nouae), de 3 sénateurs dont le prestige comparable a des origines différentes, et dont les exécutions ont lieu à des dates échelonnées, ressortent le caractère fictif d'un complot destiné à monter un clan aux intérêts similaires, et l'absence de discernement dans les attaques de Domitien, suffisant à justifier l'unanimité, donc la légitimité des griefs du sénat
En même temps, la variété des parcours des personnages montre la diversité des compétences sénatoriales : Seul Ciuica Cerealis exerce une fonction militaire, puis un grand proconsulat, mais, quand Suétone écrit, les familles des 2 derniers, Saluidienus Orfitus et Acilius Glabrio, occupent encore une place de premier plan, si bien que la continuité du sénat est évidente face aux caprices impériaux... Cette situation pose d'ailleurs la question des modalités juridiques de ces exécutions : Une véritable condamnation à mort pour trahison aurait dû entraîner la confiscation des biens, et des problèmes patrimoniaux, sources de difficultés pour assurer le cens sénatorial aux fils.
Ce contraste entre les protagonistes est renforcé dans la suite du récit de Suétone, où sont juxtaposées les victimes de causae leuissimae, sans autre logique que l'accumulation des cas les plus scandaleux : Entre Lucullus, condamné parce que son nom a été donné à une nouvelle sorte de lance, et Mettius qui, plus classiquement, paie de sa vie un horoscope trop favorable, on peut difficilement tisser d'autre lien que celui d'une méfiance de l'empereur devant tout facteur susceptible d'attirer l'attention sur un sénateur, ou plutôt sur un consulaire puisque toutes ces victimes le sont, même si Suétone ne le précise pas.

Le cas d'Acilius Glabrio ne peut alimenter le procès en révision de Domitien, mais, dans ce contexte, la promotion de sénateurs non-Italiens et de chevaliers, susceptible de mécontenter et d'humilier en premier lieu les familles sénatoriales anciennes, a acquis, aux yeux des historiens modernes, un relief particulier.
On se serait attendu à ce qu'elle se reflète dans l'origine cohérente des victimes, or celles-ci sont autant des membres de l'aristocratie ancienne que des parents de promus très récents à l'ordre sénatorial.
En revanche, elle explique les distorsions des sources accusées d'être favorables au sénat. Plus qu'elles ne prennent parti au coup par coup ou qu'elles ne fournissent des informations, celles-ci s'attachent à faire ressortir la permanence de l'institution sénatoriale qui tranche sur les fluctuations des dynasties. Établir des correspondances d'un règne à l'autre vise moins à dessiner l'image d'un empereur-modèle ou d'un sénat-martyr qu'à mettre en valeur la stabilité et la permanence dont l'aristocratie tire sa fierté et la justification de son rôle face aux empereurs.


Titus Flavius Sabinus (consul en 82) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Titus_Flavius_Sabinus_(consul_en_82)
Titus Flavius Sabinus est un sénateur romain de la fin du I er siècle, membre de la famille impériale des Flaviens, consul ordinaire en 82 avec l'empereur Domitien.

DOMITIEN As TB+ brm_180215 Romaines - CGB
www.cgb.fr/domitien-as,brm_180215,a.html
L'indication du consulat désigné pour 82, indique normalement que la pièce a été frappée en fin d'année, généralement en décembre. Il est plausible qu'après ...
Domitien et les gouverneurs de province - Persée
www.persee.fr/doc/palla_0031-0387_1994_num_40_1_1326
de E Frezouls - ‎1994
Fait partie d'un numéro thématique : Les années Domitien ..... Mettius Modestus, le consul de 82 ou son neveu, futur gouverneur de Lycie-Pamphylie, fut victime .

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