lundi 24 avril 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 62

26 FÉVRIER 2017...

Cette page concerne l'année 62 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol 

LE FRÈRE DU CHRIST SAINT JACQUES.

JACQUES LE MINEUR.
Saint Jacques, apôtre, est appelé Jacques d'Alphée, c'est-à-dire fils d'Alphée, frère du Seigneur, Jacques le mineur, et Jacques le Juste. On l’appelle Jacques d'Alphée, non seulement selon la chair, mais encore selon l’interprétation du nom : car Alphée, veut dire docte, document, fugitif, ou bien millième.

D'un caractère doux, voire ascétique, Jacques contraste avec le caractère dominateur de son frère Jude. Sa tendance contemplative, son attitude « patiente et secrète » rappellent son oncle Joseph à qui il ressemble aussi physiquement. Jacques est très proche de Jésus : Ils sont sensiblement du même âge. Dans leur enfance, ils ont partagés les mêmes enseignements de la Vierge Marie. En l’accueillant comme apôtre, Jésus le présente ainsi : « Mon parfait ami d'enfance, celui qui a été mon frère pendant notre jeunesse.

Il est nommé Jacques d'Alphée, parce qu'il est docte, par inspiration de science, document, par l’instruction des autres fugitif, du monde, qu'il méprise et millième, par sa réputation d'humilité.
On le nomme frère du Seigneur, parce qu'il lui ressemble au point que beaucoup les prennent l’un pour l’autre en les voyant.
C'est pour cela que lorsque les Juifs viennent se saisir de Jésus, de peur de prendre Jacques à sa place, Judas, qui vivant avec eux sait les distinguer, leur donne pour signal le baiser.
C'est encore le témoignage de Saint Ignace dans son épître à Saint Jean l’évangéliste où il dit : « Si cela  m’est possible, je veux vous aller joindre à Jérusalem, pour voir ce vénérable Jacques, surnommé le juste, qu'on dit ressembler à Jésus de figure, de vie, et de manière d'être, comme s'ils étaient jumeaux : Ce Jacques dont on dit si je le vois, je vois en même temps Jésus dans chacun de ses membres. »
On l’appelle encore frère du Seigneur, parce que Jésus et Jacques, qui descendent de 2 sœurs, descendent aussi, de 2 frères, Joseph et Cléophas. Or, les Juifs appellent frères ceux qui sont parents des 2 souches.
On l’appelle frère du Seigneur en raison de la prérogative et de l’excellence de sa sainteté pour laquelle, de préférence aux autres apôtres, il est ordonné évêque de Jérusalem.
LE MARTYR DE SAINT JACQUES
On l’appelle encore Jacques le mineur, pour le distinguer de Jacques le majeur, fils de Zébédée car celui-ci plus âgé, est cependant, appelé après lui... De là vient la coutume qui s'observe dans la plupart des maisons religieuses que celui qui vient le premier s'appelle major, et celui qui vient le dernier s'appelle minor, quand bien même celui-ci serait plus ancien d'âge ou plus digne par sa sainteté.
On l’appelle aussi Jacques le Juste, à cause du mérite de son excellentissime sainteté : D'après Saint Jérôme, il est en telle révérence et sainteté au peuple, que c’est à qui peut toucher le bord de son vêtement...
En parlant de sa sainteté, Hégésippe, qui vit peu de temps après les apôtres, écrit, selon les Histoires ecclésiastiques : « Jacques, le frère du Seigneur, généralement surnommé le Juste, est chargé du soin de l’Église depuis J.-C. jusqu'à nos jours.

Il est saint dès le sein de sa mère, il ne boit ni vin, ni bière, n'a jamais mangé de viande, le fer ne touche pas sa tête. Il n'use jamais d'huile, ni de bain, il est toujours couvert d'une robe de lin. Il s'agenouille tant de fois pour prier que la peau de ses genoux est endurcie comme la plante des pieds.
En raison de cet état de justice extraordinaire et constante, il est appelé juste et abba, qui veut dire défense du peuple et justice. Seul de tous les apôtres, à cause de cette éminente sainteté, il a la permission d'entrer dans le saint des saints. » (Hégésippe.)
On dit encore que c'est le premier des apôtres à célébrer la messe à Jérusalem, après l’ascension du Seigneur, même avant d'avoir été élevé à l’épiscopat, puisqu'il est dit, dans les Actes, qu'avant son ordination, les disciples persévèrent dans la doctrine enseignée par les apôtres, et dans la communion de la fraction du pain, ce qui s'entend de la célébration de la messe : Ou bien peut-être, dit-on qu'il a célébré le premier en habits pontificaux, comme plus tard Saint Pierre célèbre la messe le premier à Antioche, et saisit Marc à Alexandrie.
ICÔNE DE SAINT JACQUES

Sa virginité fut perpétuelle, au témoignage de Saint Jérôme en son livre contre Jovinien. Selon que le rapportent Josèphe et Saint Jérôme, en son livre des Hommes illustres, le Seigneur étant mort la veille du sabbat, Saint Jacques fait vœu de ne point manger avant de l’avoir vu ressuscité d'entre les morts, le jour de la résurrection, comme il n'a pris jusque-là aucune nourriture, le Seigneur lui apparaît ainsi qu'à ceux qui sont avec Lui, et dit : « Mettez la table et du pain. » Puis prenant le pain, il le bénit, le donne à Jacques le Juste en disant Lève-toi, mon frère, mange, car le fils de l’homme est ressuscité des morts. »
La septième année de son épiscopat, les apôtres s'étant réunis à Jérusalem, Saint Jacques leur demande quelles merveilles le Seigneur a opérées par eux devant le peuple, ils les lui racontent. Saint Jacques et les autres apôtres prêchent, pendant 7 jours, dans le temple, en présence de Caïphe et de quelques autres Juifs qui sont sur le point de consentir à recevoir le baptême, lorsque tout à coup un homme entre dans le temple et se met à crier : « O Israélites, que faites-vous? Pourquoi vous laissez-vous tromper par, ces magiciens ? » Or, il émeut si grandement le peuple, qu'on veut lapider les apôtres... Alors il monte sur, les degrés d'où prêche Saint Jacques, et le renverse par terre depuis ce temps-là il boite beaucoup. Ceci arrive à Saint Jacques la 7e année après l’ascension du Seigneur.

La 30e année de son épiscopat, les Juifs n'ayant pu tuer Saint Paul, parce qu'il en a appelé à César et qu'il a été envoyé à Rome, tournent contre Saint Jacques leur tyrannie et leur persécution.
Hégésippe, contemporain des apôtres, raconte, et on le trouve aussi dans l’Histoire ecclésiastique, que les juifs cherchant l’occasion de le faire mourir, vont le trouver et lui dire : « Nous t'en prions, détrompe le peuple de la fausse opinion où il est que Jésus est le Christ.
Nous te conjurons de dissuader, au sujet de Jésus, tous ceux qui se rassembleront le jour de Pâques.
Tous nous obtempérerons à ce que tu diras, et nous, comme le peuple, nous rendrons de toi ce témoignage que tu es juste et que tu ne fais acception de personne. »
SAINT JACQUES
Ils le font donc monter sur la plate-forme du temple et lui disent en criant à haute voix : « O le plus juste des hommes, auquel nous devons tous obéir, puisque le peuple se trompe au sujet de Jésus qui a été crucifié, expose-nous ce qu'il t'en semble. »
Alors Saint Jacques répond d'une voix forte : « Pourquoi  m’interrogez-vous touchant le Fils de l’homme voici qu'il est assis dans les cieux, à la droite de la puissance souveraine, et qu'il doit venir pour juger les vivants et les morts. » En entendant ces paroles, les chrétiens sont remplis d'une grande joie et écoutent l’apôtre volontiers, mais les, Pharisiens et les Scribes déclarent :
« Nous avons mal fait en provoquant ce témoignage de Jésus, montons donc et nous le précipiterons du haut en bas, afin que les autres effrayés n'aient pas la présomption de le croire. »

Et tous à la fois s'écrient avec force : « Oh ! oh ! le juste est aussi dans l’erreur. »
Ils montent et le jettent en bas, après quoi, ils l’accablent sous une grêle de pierres en disant :
« Lapidons Jacques le Juste. »
Il n'est cependant pas tué de sa chute, mais il se relève et se mettant sur ses genoux, il dit :
« Je vous en prie, Seigneur, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » Alors un des prêtres, qui est des enfants de Rahab, s'écrie :
« Arrêtez, je vous prie, que faites-vous ? C'est pour vous que prie ce juste, et vous le lapidez ! »
Or, l’un d'entre eux prend une perche de foulon, lui en assène un violent coup sur la tête et lui fait sauter la cervelle. C'est ce que raconte Hégésippe.

Saint Jacques trépasse par ce martyre sous Néron, il est enseveli au même lieu auprès du temple.
Or, comme le peuple veut venger sa mort, prendre et punir ses meurtriers, ceux-ci s'enfuient aussitôt.
Josèphe rapporte (liv. VII) que c'est en punition du péché de la mort de Jacques le Juste qu'arrivent la ruine de Jérusalem et la dispersion des Juifs : Mais ce n'est pas seulement pour la mort de Saint Jacques, mais principalement pour la mort du Seigneur qu'advient cette destruction, selon ce qu'a dit le Sauveur : « Ils ne te laisseront pas pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps auquel Dieu t'a visitée. »
Mais parce que le Seigneur ne veut pas la mort du pécheur, et afin que les Juifs n'aient point d'excuses, pendant 40 ans, il attend qu'ils fassent pénitence, et par les apôtres, particulièrement par Saint Jacques, frère du Seigneur, qui prêche continuellement au milieu d'eux, il les rappelle au repentir.

Or, comme il ne peut les rallier par ses avertissements, il veut, du moins les effrayer par des prodiges : Car, dans ces 40 ans qui leur sont accordés pour faire pénitence, on voit des monstruosités et des prodiges. Josèphe les raconte ainsi :
Une étoile extraordinairement brillante, qui a une ressemblance frappante avec une épée, paraît menacer la ville qu'elle éclaire d'une lumière fatale pendant une année entière.
A une fête des Azymes, sur la 9e heure de la nuit, une lueur si éclatante entoure l’autel et le temple que l’on pense qu'il fait grand jour. A la même fête, une brebis que l’on mène pour l’immoler met au monde un agneau, au moment où elle est entre les mains des ministres.
Quelques jours après, vers le coucher du soleil, on voit des chars et des quadriges portés dans toute la région de l’air, et des cohortes de gens armés s'entrechoquant dans les nuages et cernant la ville de bataillons improvisés.

En un autre jour de fête, qu'on appelle Pentecôte, les prêtres, étant la nuit dans le temple intérieur pour remplir le service ordinaire, ressentent des mouvements et un certain tumulte, en même temps, ils entendent des voix qui crient :
« Sortons de, ces demeures. »
Quatre ans avant la guerre, un homme nommé Jésus, fils d'Ananias, venu à là fête des tabernacles, se met tout à coup à crier :
« Voix du côté de l’orient, voix du côté de l’occident, voix du côté des quatre vents, voix contre Jérusalem et contre le temple, voix contre les époux et les épouses, voix contre tout le peuple.»... Cet homme est pris, battu, fouetté mais il ne sait dire autre chose, et plus on le frappe, plus haut il crie. On le conduit alors au juge, qui l’accable de cruels tourments, il le fait déchirer au point qu'on voit ses os, mais il n’émet ni une prière ni une larme, à chaque coup qu'on lui assène, il pousse les mêmes cris avec un certain hurlement, à la fin il ajoute : « Malheur ! malheur à Jérusalem ! » (Récit de Josèphe.)... Or, comme les Juifs ne sont pas convertis par ces avertissements, et qu'ils ne s'épouvantent point de ces prodiges, 40 ans après, le Seigneur amène à Jérusalem Vespasien et Tite qui détruisent la ville de fond en comble.

Et voici ce qui les fait venir à Jérusalem : On le découvre dans une histoire apocryphe, Pilate, voyant qu'il a condamné Jésus innocent, redoute la colère de l’empereur Tibère, et lui dépêche, pour porter ses excuses, un courrier du nom d'Albin : Or, à la même époque, Vespasien a le gouvernement de la Galatie au nom de Tibère César. Le courrier est poussé en Galatie par les vents contraires et amené à Vespasien... C'est une coutume du pays que quiconque fait naufrage appartient corps et biens au gouverneur.

Vespasien s'informe de sa qualité et de son itinéraire :
« Je suis, lui répondit-il, habitant de Jérusalem, je viens de ce pays et j'allais à Rome. »

Vespasien lui dit :
« Tu viens de la terre des sages, tu connais la science de la médecine, tu es médecin, tu dois me guérir. »
En effet Vespasien, dès son enfance, a une espèce de vers dans le nez... De là son nom de Vespasien.

Cet homme lui répondit :
« Seigneur, je ne me connais pas en médecine, aussi je ne te puis-je guérir. »

Vespasien lui dit :
« Si tu ne me guéris, tu mourras. »

Albin répondit :
« Celui qui a rendu la vue aux aveugles, chassé les démons, ressuscité les morts, celui-là sait que j'ignore l’art de guérir. »

Et quel est, réplique Vespasien, cet homme dont tu racontes ces merveilles ?

Albin lui dit :
« C'est Jésus de Nazareth que les Juifs ont tué par jalousie, si tu crois en lui, tu obtiendras ta guérison. »

Et Vespasien dit :
« Je crois, car puisqu'il a ressuscité les morts, il pourra aussi me délivrer de cette infirmité. »
Et comme il parle ainsi, des vers lui tombent du nez et tout aussitôt il recouvre la santé.

Alors Vespasien, au comble de la joie, dit :
« Je suis certain qu'il est le fils de Dieu celui qui a pu me guérir. Eh bien ! J'en demanderai l’autorisation à César, j'irai à main armée à Jérusalem anéantir tous les traîtres et les meurtriers de Jésus. »

Puis il dit à Albin, le messager de Pilate :
« Avec ma permission, tu peux retourner chez toi, ta vie et tes biens saufs. »

Vespasien va donc à Rome et obtient de Tibère-César la permission de détruire la Judée et Jérusalem. Il lève plusieurs corps de troupes, et au temps de l’empereur Néron, quand les Juifs se révoltent contre l’empire.
Ce qui prouve, d'après les chroniques, qu'il ne le fait pas par zèle pour le Christ, mais parce que les Juifs ont tenté de secouer la domination des Romains. Vespasien arrive donc à Jérusalem avec une nombreuse armée, et au jour de Pâques, il investit la ville de toutes parts, et y enferme une multitude infinie de Juifs venus pour célébrer la fête.

Avant l’arrivée de Vespasien à Jérusalem, les fidèles qui s'y trouvent, avertis par le Saint-Esprit de s'en aller, se retirent dans une ville nommée Pella, au delà du Jourdain, afin que les Hommes Saints ayant quitté la cité, la justice divine peut exercer sa vengeance sur ce pays sacrilège, et, sur ce peuple maudit.
La première ville de la Judée attaquée est celle de Jonapatam, dont Josèphe est le commandant et le chef mais Josèphe oppose avec ses hommes une vigoureuse résistance.

SAINT JACQUES PAR REMBRANDT
C'est le 11e et avant-dernier apôtre à rejoindre Jésus. Il est dit, pour cela « le mineur » par opposition à son homonyme, Jacques de Zébédée, « le Majeur », l'un des premiers à suivre Jésus.  
Cet engagement tardif est dû au souci de convaincre sa famille hostile à Jésus. Joseph, son frère aîné, est obtus et rigide. Simon, le second est versatile.
Son père Alphée, fulmine contre Jésus (« c'est un fou ! » dit-il). Seuls sa mère Marie, fille de Cléophas et son frère Jude se montrent favorables à Jésus.
La première, devenue veuve, suit Jésus jusqu'au pied de la croix, le second est déjà disciple. Jacques reste, tant qu'il le peut, auprès de son père mourant avant d'être mis en demeure de choisir entre sa famille et Jésus. Il choisit Jésus. Son père meurt peu après.
Sa douceur n'est pas exempte de courage : Malgré son manque d'assurance, il est le premier des apôtres à prêcher le Messie. Lors d’un entretien individuel sur le Carmel, Jésus lui révèle l'avenir et lui confie la future Église d’Israël. En descendant du mont Carmel, Jacques réalise son premier miracle en guérissant, au nom de Jésus, le jeune enfant d’un bûcheron.
Jacques est présent aux principaux événements, mais pas à la crucifixion durant laquelle il s'enfuit Il devient le premier évêque de Jérusalem, l'un des tous premiers personnages de l'Église naissante. Il craint de ne pas savoir s'acquitter de cette tâche. Jésus lui apparaît pour le réconforter.

Avec d'autres, il recueille le corps d'Étienne. Malgré la persécution naissante et les conseils de prudence, il reste à Jérusalem
Ce cousin de Jésus est Galiléen par sa mère, Marie, fille de Cléophas et Judéen par son père, Alphée, fils de Jacob. Il est de descendance royale, comme Jésus

Jacques surnommé le Juste par Hégésippe et Clément d'Alexandrie, frère du Seigneur par Paul et frère de Jésus appelé Christ par Flavius Josèphe, mort en 61/62, est un Juif de Galilée, et l'un des quatre « frères » de Jésus de Nazareth cités dans les Évangiles. C'est probablement le même que Jacques frère de Jude, appelé « Juda le Zélote » et lui aussi qualifié de « frère » de Jésus, dans de nombreux textes chrétiens jusqu'au VIe siècle. Ils sont tous 2 donnés comme frères de Simon le Zélote. Ils figurent peut-être tous 3 dans cet ordre dans les listes des 12 apôtres. Toutefois, il y a un fort débat à ce sujet et la qualité d'apôtre est contestée à Jacques par certains historiens, qui estiment qu'il faut le distinguer de Jacques d'Alphée.
JERUSALEM
Jacques le Juste a sans doute joué un rôle de direction important, rendant des arbitrages, comme lors du Concile de Jérusalem et coordonnant l'activité des apôtres et de tous les prédicateurs itinérants. Le fait que son exécution provoque le renvoi du grand-prêtre Hanan ben Hanan, qui vient à peine d'être nommé, semble indiquer que Jacques est aussi un personnage important dans la société de Jérusalem.
Il a quelque peu été occulté par la tradition chrétienne, notamment dans l'Église latine d'Occident, parce que son état de frère de Jésus est incompatible avec la doctrine de la virginité perpétuelle de Marie, mère de Jésus. Il est alors considéré comme un cousin de Jésus.
À la fin du IVe siècle, après le concile de Nicée, Jérôme de Stridon a proposé d'en faire le fils de Marie de Clopas. Il est donc souvent identifié à Jacques le Mineur, mais cette solution n'a jamais été adoptée par les Églises Orientales.
La tradition lui attribue une épître où il exalte les pauvres et annonce que « les riches vont trembler ».

Si l'on en croit les plus anciennes sources chrétiennes, l'épître aux Galates de Paul de Tarse (Saint Paul), les Actes des Apôtres, Jacques a été le premier dirigeant de l'Église Primitive. Il est d'ailleurs donné comme premier « évêque » de Jérusalem dans toutes les listes ecclésiastiques à commencer par celle fournie par Eusèbe de Césarée. L'une d'entre elles contient des indications chronologiques qui semblent avoir été ajoutées par Jérôme de Stridon (Saint Jérôme). Elle indique que Jacques a dirigé l'Église de Jérusalem pendant 30 ans. Ce qui selon Simon Claude Mimouni situe le début de son ministère vers 32.
Dans les lettres de Paul ou les Actes des Apôtres, Jacques joue de façon évidente un rôle prééminent. « Dans la version du Concile de Jérusalem donnée dans les Actes des Apôtres, Jacques préside la réunion et prend la décision finale. »

La littérature pseudo-clémentine, composée au IVe siècle, mais incorporant des sources judéo-chrétiennes datant du IIe siècle, met en avant la primauté de Jacques, qualifié d'évêque des évêques, investissant Pierre et Paul. Pour Pierre-Antoine Bernheim, « anachronisme mis à part », cela le désigne comme « premier pape ».
LE SAINT PATRON DES PÈLERINS
Le récit de Flavius Josèphe qui indique que l'exécution de « Jacques, frère de Jésus que l'on appelle Christ » provoque le renvoi du grand-prêtre à la demande du procurateur Romain Lucceius Albinus, confirme l'importance de Jacques qui s'étend même à la société Juive et à la région Palestine. Il est le premier dans toutes les listes connues des « Septante disciples », notamment celles d'Hippolyte de Rome, Dorothée de Tyr, Chronicon Paschale, Dimitri de Rostov, même si ces listes varient sur certains noms.

Cyrille de Jérusalem dans une de ses catéchèses au Ve siècle déclare encore : « [Jésus] est apparu à Jacques son propre frère et le premier évêque de cette paroisse ». Par la suite, Jacques est encore le premier « évêque » de Jérusalem dans les écrits du cycle sur la découverte de la Sainte Croix.
Un autre schéma est beaucoup plus fréquemment proposé. Après la mort de Jésus, Pierre, Jacques et l'apôtre Jean exercent une direction collégiale sous la suprématie de Pierre, jusqu'à l'arrestation de ce dernier. Après son évasion, Pierre s'étant mis en route vers une autre destination Jacques l'a remplacé non seulement comme chef de la communauté de Jérusalem, mais aussi comme autorité suprême du mouvement chrétien ».
Cela n'explique pas pourquoi toutes les sources désignent Jacques comme premier « évêque » de Jérusalem.

Pierre-Antoine Bernheim fait remarquer qu'une note de ce qu'il appelle « la très catholique Bible de Jérusalem » indique tout de même que lors du Concile de Jérusalem qui se tient en présence de Pierre,
« Jacques dirige le débat, et la lettre apostolique ne fera que reprendre les termes de sa déclaration ». Dans l'épître aux Galates et la relation que Paul fait de l'incident d'Antioche, « nous voyons des gens de l'entourage de Jacques imposer leurs vues à Pierre ». Ces représentants de Jacques possèdent une autorité suffisante pour que Pierre et Barnabé adoptent leur position.
SAINT JACQUES PAR ALBRECHT DÜRER
Au IIe siècle, indépendamment d'Hégésippe, Clément d'Alexandrie indique que « après l'ascension du Sauveur » Pierre, Jacques et Jean « ne se disputent pas pour cet honneur, ils choissent Jacques le Juste comme premier évêque de Jérusalem ».
« Eusèbe écrivant plus d'un siècle après Hégésippe et Clément, considèrent également que Jacques a été le premier évêque de Jérusalem. »

 

JACQUES LE MINEUR - Abbaye Saint Benoît de Port-Valais

www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/068.htm
Saint Jacques, apôtre, est appelé Jacques d'Alphée, c'est-à-dire fils d'Alphée, frère du Seigneur, Jacques le mineur, et Jacques le Juste. On l'appelle Jacques ...

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