27 FÉVRIER 2017...
Cette
page concerne l'année 61 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
TENTATIVE
DE REVANCHE D'UNE REINE DE CARACTÈRE
BOADICEE |
Les
sources mentionnant Boadicée sont fort peu nombreuses. Nous la
connaissons uniquement par Tacite, brièvement dans Agricola, et plus
longuement dans les Annales, puis Dion Cassius dans son Histoire
Romaine. Suétone, qui ne consacre que quelques mots à la rébellion
Bretonne dans sa vie de Néron, ne mentionne pas son nom. On ne peut
pas exclure qu'au VIe siècle, le moine Breton Gildas fasse
allusion à elle, sans toutefois mentionner de nom, dans son « De
Excidio Britanniae ».
Qui
est donc cette Boudica ? On sait qu’elle est née autour de
l’année 30 d’une famille royale et qu’elle a été mariée à
Prasutagos, le roi des Iceni, un peuple Celte dans la région du
Norfolk en Angleterre.
Les
Iceni sont l’un de cette douzaine de peuples qui accueillent les
Romains les bras ouverts et concluent avec eux des traités de
coopération. C’est une politique motivée par le soutien Romain
dans les conflits locaux et par les possibilités de commerce. Selon
les descriptions Romaines, Boudica est grande et costaude, avec des
cheveux roux jusqu’à la taille et une voix forte, une apparence
impressionnante.
Nous
savons, grâce au proverbe, que Rome ne s'est pas faite en un jour.
Elle ne s'est pas faite non plus sans affrontement, sans guerre et
sans révolte, et l'Empire a été confronté à de nombreux ennemis.
Certains
noms sont connus de tous, à l'instar d'Hannibal ou d'Attila, quand
d'autres sont plus confidentiels.
De
tous ceux qui se sont dressés contre la puissance Romaine, il est un
personnage pour lequel on peu avoir une tendresse particulière et,
une profonde admiration : Il s'agit de Boudicca, la Reine des Icènes.
Cette
femme a fait trembler les légions Romaines, mis la Bretagne à feu
et à sang, incendiant Londinium (Londres) et massacrant ses ennemis,
entraînant tout un peuple derrière elle.
Chef
de guerre mais avant tout épouse, mère et femme bafouée, en quête
de vengeance, elle est sans nul doute l'une des figures les plus
impressionnantes de l'Histoire Romaine.
Avant
d'entrer dans le vif du sujet, signalons que cette héroïne est
connue sous plusieurs noms. On la rencontre par exemple sous celui de
Voadicia, Bunduca, ou encore Boadicée - cette dernière appellation
ayant été popularisée au XVIIIe siècle par le poète William
Cowper. Cependant, c'est bien celui de Boudicca (ou Boudica)
qu'emploie Tacite, et qui est le plus communément employé.
Selon
les linguistes, il dérive du proto-celtique « Boudika »,
signifiant « Victorieuse ». Ces précisions apportées,
voyons maintenant qui est Boudicca.
LE MASSACRE DES DRUIDES |
Quand
Prasutagos meurt en 59 ou 60 après un long règne, il laisse un
testament qui lègue la moitié de ses considérables possessions à
l’empereur Néron, sans doute pour que celui-ci accepte que Boudica
accède au pouvoir... Dans la tradition des Celtes, les femmes
peuvent occuper des postes de pouvoir, tandis que les Romains vivent
dans une société patriarcale où les femmes sont considérées
comme la propriété d’un homme (leur père ou mari). Mais c’est
sans compter avec la cupidité des Romains.
L’administration
romaine réagit immédiatement et saisit la totalité du trésor
royal. Il s’agit clairement d’un acte symbolique qui vise à
remettre les femmes à leur place et à souligner la subordination
d’un peuple. Ce traitement brutal déclenche une révolte qui va
coûter la vie à des dizaines de milliers de Celtes et de Romains.
Dans une attaque surprise, tandis qu’une grande partie de l’armée
Romaine est engagée de l’autre côté de la province pour détruire
l’île Mona, centre druidique de résistance, Boudica rase la
colonia de Camulodunum (Colchester). Une partie de ses troupes défait
une partie de la IXe légion sous Petilius Cerialis, et Catus
Decianus, le procurator responsable pour le traitement brutal des
Iceni, fuit l’île Britannique
L'historien
Grec Dion Cassius est le seul à avoir dressé un portrait de
Boadicée : « Grande, terrible à voir et dotée d'une
voix puissante. Des cheveux roux flamboyants lui tombent jusqu'aux
genoux, portant un torque d'or décoré, une tunique multicolore et
un épais manteau retenu par une broche. Armée d'une longue lance
elle inspire la terreur à ceux qui l'aperçoivent. ».
L'INCENDIE DE LONDRES. |
Il
est impossible de dire si cette description correspond à la réalité.
Les éléments biographiques sont particulièrement maigres. Les
versions de Tacite et de Dion Cassius divergent sur plusieurs points.
Pour
Tacite, Boadicée est la reine des Iceni.
Dion
Cassius dit simplement qu'elle est de race royale.
Selon
Tacite elle est la mère de 2 filles.
Dion
Cassius n'en souffle mot.
Les
deux auteurs divergent également sur la cause de sa mort :
Par
le poison s'il faut en croire Tacite.
De
maladie selon Dion Cassius.
S'il
faut en croire Dion, elle agit non seulement en chef de guerre mais
également en prêtresse, pratiquant la divination au moyen d'un
lièvre et invoquant une divinité nommée Andraste (ou Andate),
connue par ce seul texte.
Vers
l'an 60, pensant s'attirer les bonnes grâces de l'empereur Néron,
le roi Prasutagus légue son royaume client à l'Empire, tout en
faisant de ses filles ses cohéritières, selon Tacite. Ce calcul se
révèle vain : Son royaume est incorporé à la province, selon
Tacite, sa veuve Boadicée, qui a probablement protesté, est battue
de verges, tandis que ses 2 filles sont violées. Les autres griefs
ne manquent pas. Le territoire des Iceni est considéré comme un
pays conquis par les administrateurs Romains.
Ni
Dion Cassius ni Tacite, bien que lui-même soit Romain, ne
dissimulent leur rapacité : Le procurateur Catus Decianus
réclame aux nobles Icéniens des sommes qui leur ont été données
par le précédent empereur, Claude.
Au
même moment, le philosophe Sénèque, qui leur a prêté dix
millions de drachmes, en réclame le remboursement immédiat. Les
Iceni en veulent particulièrement aux vétérans de l'armée Romaine
qui s'établissent dans des colonies sur leur territoire et traitent
les autochtones en esclaves.
Pour
venger les humiliations et les atrocités infligées à sa famille et
son peuple, Boadicée prend les armes contre les Romains.
Tacite
rapporte comment, debout sur un char, elle harangue les soldats
en leur disant qu’ « elle ne vient pas, fière de ses nobles
aïeux, réclamer son royaume et ses richesses, elle vient, comme une
simple femme, venger sa liberté ravie, son corps déchiré de
verges, l'honneur de ses filles indignement flétri »
et
conclue que « femme, c'est là sa résolution : Les hommes
peuvent choisir la vie et l'esclavage. »... Constituant une
armée, elle cherche des alliés chez ses voisins, les Trinovantes
(dans l'actuel Suffolk), et d'autres tribus.
Les
circonstances sont favorables, car le gouverneur Romain, Suetonius
Paulinus, à la tête des XIVe et XXe légions, mène une expédition
dans l'île de Mona (l'actuelle Anglesey), au nord du pays de Galles
et se trouve trop loin pour intervenir. Boadicée a réuni une armée
de 120 000 hommes.
Les
Bretons s'en prennent d'abord à la nouvelle colonie de Camulodunum,
dont le sanctuaire consacré à l'empereur Claude constitue une
source d'irritation. Comme la ville ne dispose pas d'enceinte, elle
est une proie facile.
Les
habitants demandent des secours au procurateur Catus Decianus, qui ne
leur envoie que 200 hommes mal armés.
Lors
de l'attaque de la ville, seuls ceux qui se sont retranchés dans le
temple de Claude résistent 2 jours.
Petilius
Cerialis, à la tête de la IXe légion, se porte à la rencontre de
l'armée Bretonne, mais ses troupes sont anéanties dans une
embuscade.
LES CAMPAGNES DE BOADICEE |
Devant
la tournure des événements, le procurateur Catus Decianus s'enfuit
en Gaule.
Suetonius
Paulinus, revenu de Bretagne, se refuse à livrer immédiatement
bataille et, malgré les lamentations des habitants, abandonne la
ville de Londinium (Londres) à son sort.
Tous
ceux qui n'ont pas quitté la ville, sont massacrés.
Le
municipe de Verulamium subit le même sort : Les fouilles
archéologiques ont permis de dégager sur les trois sites la même
couche épaisse de cendres rougeâtres.
Le
nombre de victimes parmi les Romains et leurs alliés est estimé à
70 000 selon Tacite, 80 000 selon Dion Cassius.
Celui-ci
n'est pas avare de détails effrayants à propos du sort des Romains
qui ont le malheur de tomber entre les mains des révoltés :
Les femmes ont les seins coupés et sont empalées.
Le
gouverneur Suetonius, ayant réuni les XIVe et XXe légions, affronte
les troupes de Boadicée. Tacite ne fournit aucune indication sur le
lieu précis de la bataille, qui a lieu à proximité de la chaussée
Romaine connue sous le nom de Watling Street, sans doute une plaine à
Mancetter dans le Warwickshire. Tacite dit cependant que Suetonius
livre combat à l'endroit de son choix.
L'armée
de Boadicée, bien qu'elle soit largement supérieure en nombre,
subit des pertes effroyables : Quelque 80 000 hommes, alors
que les Romains n'en perdent que 400.
Les
sources fournissent deux versions sur la mort de Boadicée :
Dans la première, Tacite raconte qu'en voyant la partie perdue, elle
avale du poison pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi.
BOADICEE SUR SON CHAR |
Dans
l'autre, fournie par Dion Cassius, elle meurt de maladie avant de
pouvoir reprendre le combat.
En
Angleterre, la redécouverte de Tacite à la Renaissance entraîne un
intérêt pour Boadicée. Elle est condamnée par les historiens de
l'époque.
Polydore
Vergil dans son Anglica Historia en 1534 ou encore Raphael Holinshed
dans l'History of England en 1587, qui adoptant un point de vue
Romain, la jugent sauvage et estiment que, par son comportement, elle
sort du rôle attribué à une femme.
Le
poète Edmund Spenser, par contre, la présente dans The Faerie
Queene comme un modèle de courage et de patriotisme.
Le
poète John Milton partage le point de vue des historiens mais le
présente sous un angle particulier : Les Romains ont vu en elle
l'occasion de diffamer les Bretons, des barbares « comme si en
Bretagne les femmes étaient des hommes, et les hommes des femmes ».
En
1782, William Cowper lui consacre un des poèmes les plus populaires,
Boadicea, an Ode.
À
l'époque victorienne, le mythe nationaliste prend forme : Le
sexe de Boadicée n'est plus un enjeu et elle devient le symbole du
courage Anglais. Pour les historiens Britanniques, Boadicée est
considérée comme la Vercingétorix Bretonne.
La
révolte de Boadicée est encore de nos jours un symbole de courage
et de résistance des populations Bretonnes contre l'envahisseur
Romain.
Deux
statues, dénuées de toute vraisemblance historique, ont également
contribué à donner forme au mythe.
BOADICEE |
La
1ère, due à Thomas Thornycroft (1885), érigée à Londres, près
du quai de Westminster, la représente conduisant un char de combat,
brandissant une épée, et accompagnée de ses 2 filles. Son char,
dont les roues sont équipées de faux, évoque un char de combat
Perse plutôt qu'un char Breton.
Ce
détail a souvent été repris par la suite.
Une
2e statue due à James Havard Thomas (1916), placée dans le City
Hall de Cardiff au pays de Galles, la représente en drapé grec,
entourant ses filles de ses bras protecteurs.
On
ne sait pas grand-chose avec certitude de cette femme guerrière, si
ce n’est du point de vue de ses ennemis, les Romains. Même son nom
est incertain, et nous nous référons ici au nom attribué par les
historiographes Romains qui sont ses contemporains.
Son
peuple, les Celtes, ne laissant pas de traces écrites, nous sommes
obligées de nous fier au récit de Tacite, historien Romain, qui
rédige en 98 La Vita Iulii Agricolae, une biographie de son
beau-père ayant participé aux événements qui ont fait sortir
Boudica du silence de l’histoire.
Ce
type de publication est forcément biaisé, d’un côté parce que
les Romains ne connaissent que leur perspective sur les événements,
de l’autre côté parce qu’il faut dépeindre les Celtes ennemis
comme des adversaires ni trop impressionnants, ni trop faibles, pour
bien mettre en évidence le courage et la puissance des troupes
Romaines.
Selon
la légende elle se serait enfuie pour se donner la mort avec ses 2
filles, afin d’échapper à la vengeance Romaine.
BOADICEE |
Comme
les écrits de Tacite et de Dion Cassius, les 2 historiographes ayant
relaté ces événements, sont perdus pendant des siècles, c’est
seulement au XVIe siècle que l’histoire de Boudica réapparaît.
Depuis,
de nombreux poèmes, peintures et pièces de théâtre célèbrent
son courage patriotique mais la montrent comme femme faible et
victime de son destin.
Elle
figure dans des films (le premier à son nom est muet et sort en
1928), des jeux vidéos et même dans un épisode de Xéna la
Guerrière.
Après
avoir été utilisée comme écran de projection pour le patriotisme
et l’impérialisme Britanniques, Boudica est redécouverte par le
mouvement de femmes Ainsi débute en 1909 The Pageant of Great Women
au Scala Theatre à Londres, un défilé représentant des femmes
célèbres (artistes, scientifiques, saintes, reines...) pour
soutenir la cause des suffragettes.
Boudica
mène le groupe des guerrières célèbres, et c’est elle qui
chasse le seul acteur homme dans la pièce qui joue le rôle... du
préjugé.
Quelques
décennies plus tard, c’est dans The Dinner Party de Judith
Chicago, œuvre d’art en forme d’une table de banquet, que
Boudica est honorée en recevant l’une des 39 places à table.
Ce
peuple Celtique occupe une portion de l'East Anglia, (Norfolk et
Suffolk) au sud-est de la Grande-Bretagne. Principalement constituée
de paysans et d'artisans, la tribu est relativement isolée, entre la
mer d'un côté et les forêts de l'autre.
Les
femmes jouissent d'une situation enviable : Elles possèdent par
exemple leurs propres terres, sont libres de choisir leur conjoint et
peuvent demander le divorce. Par ailleurs, elles occupent souvent des
postes de premier plan dans la société, y compris dans la classe
dirigeante.
La
situation géographique du territoire a permis aux Icènes de rester
en retrait lors de la conquête de l'île par l'Empereur Claude, en
43.
Cependant,
l'implantation de multiples colonies Romaines en Bretagne rend cette
position délicate, et leur chef décide de faire allégeance à
Rome, devenant un Roi-client. C'est à ce prix que les Icènes,
certes soumis à l'Empire, sont parvenus à préserver une liberté
et une autonomie relatives.
Le
compromis fonctionne un temps, jusqu'à la nomination d'un nouveau
gouverneur, Publius Ostorius Scapula, en 47. Celui-ci doit faire face
aux multiples rebellions d'autres peuples Celtes et, se défiant des
tribus pourtant soumises, il ordonne de les désarmer.
Cette
fois, les Icènes se révoltent, mais ils sont vaincus par Ostorius.
C'est à ce moment que Prasutagus devient Roi, soit que son
prédécesseur Antedios ait été tué dans les combats, soit qu'il
ait été évincé par les Romains. Boudicca devient donc Reine des
Icènes.
Pour couronner le tout, le nouveau gouverneur a lancé une attaque d'une grande violence au Pays de Galles contre l'île de Mona, important sanctuaire druidique : Le site est incendié et les druides, suspectés de fomenter les révoltes et soulever les autochtones, sont massacrés.
Pour couronner le tout, le nouveau gouverneur a lancé une attaque d'une grande violence au Pays de Galles contre l'île de Mona, important sanctuaire druidique : Le site est incendié et les druides, suspectés de fomenter les révoltes et soulever les autochtones, sont massacrés.
Le
fait est d'importance car Suetonius et son armée, préoccupés par
les combats au nord-ouest, ne prendront pas immédiatement la mesure
de la révolte que va déclencher Boudicca...
En dépit des lamentations et des supplications de ses habitants, il se résigne à sacrifier la ville, dans l'espoir de sauver la province. Suetonius ordonne l'évacuation de la ville, qui est abandonnée à Boudicca et à ses hommes. A son tour, Londinium est incendiée, et tous ceux qui n'ont pas fui sont tués. Verlulamium (Saint Albans), municipe Romain, connaît le même sort.
En dépit des lamentations et des supplications de ses habitants, il se résigne à sacrifier la ville, dans l'espoir de sauver la province. Suetonius ordonne l'évacuation de la ville, qui est abandonnée à Boudicca et à ses hommes. A son tour, Londinium est incendiée, et tous ceux qui n'ont pas fui sont tués. Verlulamium (Saint Albans), municipe Romain, connaît le même sort.
Entre
70 000 et 80 000 personnes ont trouvé le mort au cours de ces trois
batailles, et Dion Cassius ne se prive pas de décrire la cruauté et
la barbarie des Celtes :
« Mais
leur action la plus affreuse , la plus inhumaine, est de pendre nues
les femmes de la plus haute naissance et de la plus grande
distinction, de leur couper les mamelles et de les leur coudre sur la
bouche, afin de les leur voir manger, après quoi, ils les empalent.
Ces
horreurs se commettent au milieu de leurs sacrifices, de leurs
festins et de leurs orgies, dans leurs temples et principalement dans
le bois consacré à Adrastée : C'est le nom qu'ils donnent à la
Victoire , et ils lui rendent un culte tout particulier. »
(Dion Cassius, Ibid.)
A
se demander si le culte païen ne l'horrifie pas encore davantage que
le sort réservé à ces nobles dames... De quoi terrifier le
lecteur, et stigmatiser par la même occasion les tribus Barbares,
véritables bêtes sauvages et cruelles, face à des Romains
civilisés, y compris dans les tueries.
Pendant
que Boudicca éradique allègrement Londinium de la carte, Suetonius
rassemble ses hommes et regroupe une armée composée de la Legio XIV
Gemina, d'une partie de la Legio XX Valeria Vitrix et de tous les
auxiliaires disponibles.
Les
Romains sont en nette infériorité numérique, puisque Boudicca
entraîne derrière elle environ 230 000 guerriers (20 fois plus que
de légionnaires !) Pour autant, la situation n'est pas aussi
désespérée qu'il y parait. D'abord, les Celtes sont principalement
munis d'armes rudimentaires et de lances, tandis que les Romains
possèdent des glaives, plus propices au corps-à-corps. Ensuite, ils
n'ont pas reçu la formation des soldats Romains, rompus au combat et
soumis à une stricte discipline. Enfin, Boudica semble avoir eu des
difficultés à contenir ses troupes et à maintenir l'ordre.
La
bataille s'engage, digne d'une BD d'Astérix - « On en vient
aux mains, les Barbares avec de grands cris et des chants de menace,
les Romains en silence et en bon ordre » (Dion Cassius), et
comme prévu, elle tourne à l'avantage des Romains : Après avoir
lancé les javelots, l'infanterie lance une attaque frontale,
soutenue par les cavaliers armés de lances. Les glaives font un
carnage en combat rapproché, tandis que les Celtes sont incapables
de riposter avec leurs longues épées.
Pire
: Ceux qui tentent de fuir sont piégés par les charrettes où les
attendent leurs épouses, et qui leur font maintenant barrage ! Les
hommes, les femmes, jusqu'aux bêtes de somme... Tous sont
transpercés, massacrés, exterminés, et des masses de cadavres
s'entassent dans la plaine. Tacite avance les chiffres de 80 000
morts côté Celte, contre 400 côté Romain...
Refusant
l'humiliation d'une capture et de l'exhibition qui ne manquera pas de
suivre, lors d'un triomphe à Rome, Boudicca se serait suicidée en
ingérant du poison, c'est du moins ce que rapporte Tacite.
Mais
Dion Cassius prétend qu'elle se serait échappée, et qu'elle serait
morte de maladie peu après... Dommage collatéral du conflit,
Poenius Postumus (le commandant qui s'est enfuit avant la bataille),
déshonoré par sa lâcheté, se suicide également, en se
transperçant de son épée.
Boadicée
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Boadicée
Boadicée
(ou Boadicea /boʊdɨˈsiːə/ en anglais, Boudicca, Boudica en
latin, Βουδουικα, Βουνδουικα, ou Βοδουικα
en grec), vers 30 apr. J.-C. - 61, est une reine du peuple
britto-romain des Iceni présent dans la ...
Date
de naissance: vers 30 apr. J.-C
Lieu
de décès: Grande-Bretagne
Date
de décès: 61
Enfants:
deux filles (Isolda et Sorya)
La
Toge Et Le Glaive: La Révolte de Boudicca, Reine des Icènes.
latogeetleglaive.blogspot.com/2012/10/la-revolte-de-boudicca-reine-des-icenes.html
27
févr. 2013 - La Révolte de Boudicca, Reine des Icènes. Nous
savons, grâce au proverbe, que Rome ne s'est pas faite en un jour.
Elle ne s'est pas faite non ...
Boudica,
reine et résistante - Garance ASBL
www.garance.be/cms/?Boudica-reine-et-resistante
Boudica,
reine et résistante. On ne sait pas grand-chose av
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