19 FÉVRIER 2017...
Cette
page concerne l'année 70 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L'EMPIRE
GAULOIS AVORTE A CAUSE DE SA MAUVAISE COHÉSION
Julius
Sabinus († 78) est un chef Lingon qui participe aux côtés de
Gaius Julius Civilis à la Révolte de 69-70. Défait par les légions
d'Appius Annius Gallus et les Séquanes.
Après
9 ans de clandestinité passés à vivre caché dans une grotte,
Sabinus est trahi et découvert. Il est mis à mort malgré les
supplications d'Éponine, son épouse avec qui il a eu 2 enfants.
L'allégeance
des Lingons au pouvoir central de Rome s'affirme lors de la Révolte
de Sacrovir en 21 sous Tibère et de la rébellion de Vindex contre
Néron en 68, les Lingons prenant part avec les Trévires et Rèmes à
la Bataille de Vesontio aux côtés des légions de Lucius Verginius
Rufus.
La
Guerre civile met un terme au légitimisme des Lingons qui ne
reconnaissent pas le pouvoir de Galba après le suicide de Néron.
Cette prise de position entraîne la rupture du fœdus par Galba, la
Civitas des Lingons devenant alors une colonie Romaine. Après
l'assassinat de ce dernier, Othon octroie la citoyenneté Romaine aux
Lingons pour s'assurer de leur soutien politique, lesquels prennent
le parti de Vitellius en dépit de cette faveur. Les Lingons laissent
alors la Ve légion, emmenée par Fabius Valens depuis la Germanie
inférieure pour tenter de porter Vitellius au pouvoir à Rome,
traverser librement leur territoire et s'adjoindre les 8 cohortes
Bataves y étant stationnées.
Le
récit de la vie de Julius Sabinus nous est fait par 3 auteurs
antiques : Plutarque, Tacite, et Dion Cassius. Leurs récits
divergent cependant sur certains points.
La
désorganisation politique à la tête de l'Empire conduit les
Lingons menés par Julius Sabinus à se joindre au Soulèvement des
Bataves fomenté par Gaius Julius Civilis en 69. La coalition formée
par Civilis et Sabinus ainsi que les trévires Julius Tutor et Julius
Classicus remporte plusieurs victoires avant que cette révolte soit
réprimée par Petilius Cerialis. Sabinus, qui se dit descendre de
Jules César en personne, s’autoproclame « César »
quand sa tentative de créer un Imperium Galliarum tourne court.
Après
la défaite des Lingons de Sabinus devant les Séquanes et les
légions d'Appius Annius Gallus (Legio I Germanica, Legio VIII
Augusta et Legio XI Claudia), Vespasien retire la citoyenneté
Romaine aux Lingons qui doivent livrer 70 000 guerriers à Frontin,
il les place en outre sous la surveillance directe de la VIIIe,
légion Augusta cantonnée à Mirebellum (qu'elle quittera pour
Argentoratum vers 90), vraisemblablement sous l'autorité de Frontin.
Sabinus
quant à lui prend la fuite, simule un suicide et brûle sa maison.
Il se cache ensuite dans une grotte que la tradition situe aux
sources de la Marne.
La
nature de sa cachette diverge selon les auteurs :
Plutarque
évoque un souterrain et une caverne, alors que Dion Cassius parle
plutôt d’un tombeau. Éponine son épouse fait semblant de porter
le deuil le jour, mais rejoint la nuit son mari. De l’union de
Sabinus et Éponine naissent bientôt 2 enfants
LE SERMENT DES GAULOIS |
Tout
comme eux, il est citoyen Romain : Comme son gentilice
l’indique, il fait partie de la gens Julia, un de ses ancêtres a
dû obtenir la citoyenneté de Caius Julius César ou de son fils
adoptif Auguste.
Depuis
la Renaissance, l’histoire d’Éponine et Sabinus a connu un grand
succès en tant que sujet pour de nombreuses œuvres d’arts :
Poèmes, nouvelles, romans, pièces, peintures, sculptures ou
gravures.
Une
vingtaine de pièces de théâtre ont été consacrées à Sabinus et
à Eponine, ainsi qu'une trentaine de tableaux, et environ 8 opéras.
Mais à partir du XIXe siècle, on ne trouve presque plus de
représentations de cette histoire, les artistes leur préférant au
couple les figures d’autres Gaulois. C’est paradoxalement la
celtomanie émergeant au XIXe siècle qui va presque faire
tomber dans l’oubli l’histoire d’Éponine et Sabinus.
De
nouvelles figures, émergeant des nombreuses études
historiographiques de cette époque, vont supplanter la figure de
Sabinus : Brennus, Ambiorix, Camulogène et surtout
Vercingétorix. Sabinus s’efface ainsi peu à peu de la mémoire
populaire : C’est la figure du chef Arverne qui le remplace,
alors que Sabinus apparaissait encore en 1876 dans l’Histoire de
France de Guizot.
Au
début du printemps 68, le pro-préteur Julius Vindex d’origine
Séquanaise se révolte. Avec le légat de Belgique, Valérius
Asiaticus, ils réunissent une assemblée provinciale et appellent
les cités de Gaules à se joindre à leur mouvement : Si plusieurs
peuples, tels que les Séquanes, les Eduens et les Arvernes se
rangent à leur côté, d’autres restent fidèles à Néron, à
l’instar de la capitale des 3 Gaules.
Vindex
propose à Galba, alors gouverneur de Tarraconaise, de prendre la
pourpre qu’il a déjà refusé à une première fois... Ce dernier
finit par accepter, avec le soutien du gouverneur de Lusitanie,
Othon.
Les
armées du Rhin, dirigées par Lucius Verginius Rufus, écrasent
Vindex près de Vesontio, ce qui n’est pas sans rappeler la défaite
de Sacrovir 50 ans plus tôt, le vaincu se suicide.
Pourtant,
Galba continue la lutte. Il est rejoint par les armées d’Espagne,
puis par la garnison de Rome... Néron se suicide dans la nuit du 9
juin.
Cependant,
cette prise de pouvoir de Galba va plonger l’Empire dans une guerre
civile qui ne se terminera qu’un an plus tard, lorsque Vespasien
prendra la pourpre.
Les
Gaules sont récompensées par le nouvel empereur, qui baisse le
tribut dans ces provinces, et octroie la citoyenneté à plusieurs
Gaulois, en privilégiant cependant les anciens partisans de Vindex.
Les
cités de Lyon et du Nord-Ouest en prennent ombrage et le 2 janvier
69 le légat de Germanie Inférieure, Vitellius, est proclamé
empereur par ses légions.
Le
15 du même mois Othon prend le pouvoir à Rome, s’en suivent
plusieurs mois de lutte entre les 2 prétendants. Peu après la brève
insurrection du Boïen Mariccus, Vespasien est proclamé empereur par
les armées du Danube.
C’est
d’abord du côté de ce dernier que se rangent les Bataves de Gaius
Julius Civilis lors de la Révolte dite des Bataves.
Cependant,
après la mort de Vitellius, le soutien au futur Empereur se mute en
insurrection contre ce dernier
L’incendie
du Capitole est perçu comme un présage de la fin proche de Rome, ce
qui convainc d’autres Gaulois de rejoindre Civilis. Ainsi, les
Trévires, sous le commandement de Julius Classicus et Julius Tutor,
et les Lingons, dirigés par Julius Sabinus, se rangent aux côtés
de Civilis. La coalition remporte plusieurs batailles.
Sabinus,
qui dit descendre de Jules César en personne, s’autoproclame
« César », sa tentative de créer un imperium Galliarum
tourne court lorsque les Séquanes, toujours fidèles à Rome, défont
les Lingons.
Profitant
de la désorganisation des Gaulois, Vespasien demande à Gallus
Annius et Quintus Petillius Cerialis de mener une expédition
punitive. Les Gaulois tiennent une assemblée à Durocortorum où
Julius Auspex prend la parole contre Tullius Valentius pour inciter
les peuples des Gaules à prendre le parti de la paix et à rester
fidèles à Rome : La plupart des cités se rangent à son avis.
Civilis finit par être défait sur l’île des Bataves où il
s’était réfugié...
On
a voulu faire de cette révolte une lutte pour l’indépendance de
la Gaule. Pourtant, cette crise de 68-70 ne ressemble pas à la
révolte qui éclate au même moment en Palestine, car les mouvements
de Vindex et Civilis ne semblent pas être dirigés contre Rome, mais
contre l’empereur en place.
C’est
en tout cas ce que laisse entendre Dion Cassius dans le discours
qu’il prête à Vindex :
« Parce
que, dit-il, il a pillé tout l'univers Romain.
Parce
qu'il a fait périr toute la Heur du sénat.
Parce
qu'il a déshonoré et tué sa mère, et ne conserve pas même
l'apparence d'un empereur.
Bien
des meurtres, bien des rapines, bien des violences, ont été maintes
fois commis par d'autres, mais comment pourrait-on dignement retracer
le reste ? (…) Levez-vous donc enfin, secourez-vous
vous-mêmes, secourez les Romains et délivrez l'univers entier. »
( il serait bon que certains se lèvent et
remettent un peu d'ordre dans de soi-disant démocraties, qui ne sont
que des bureaucraties tyranniques, à peine déguisées.)
EPONINE DEMANDANT LA GRACE DE SON ÉPOUX |
De
plus les commanditaires de l'insurrection prennent parti dans ces
guerres de succession en tant que membres à part entière de
l’Empire. Ils font d’ailleurs partie, comme leurs noms et leurs
fonctions l’indiquent, des élites provinciales qui connaissent une
grande prospérité en Gaule depuis les réformes de Claude :
Le
père de Julius Vindex, ce dernier étant lui-même gouverneur de
Lyonnaise, a ainsi probablement été admis au sénat sous Claude.
De
même, les révoltés de 69 appartiennent aux grandes familles
locales et sont tous citoyens romains. Civilis et Classicus sont
également préfets de cavalerie dans l’armée Romaine. Le
soulèvement en Gaule semble d'ailleurs soutenu par une partie de la
population de Rome comme nous le rapporte Suétone :
« L’univers,
après avoir supporté un pareil Empereur un peu moins de 14 ans, le
dépose enfin et se sont les Gaulois qui donnent le signal, sous la
conduite de Iulius Vindex, qui gouverne alors cette province en
qualité de pro-préteur. (…) Aussi, la haine générale étant
soulevée contre lui, il n’y a sorte d’outrages qu’on ne lui
fait subir.
On
accroche un toupet derrière la tête d’une de ses statues, avec
cette inscription en grec : « C’est maintenant que commence
la lutte, dérobe-toi donc »
Au
cou d’une autre, on attache une besace portant ces mots :
« pour moi, qu’aurais-je pu faire de plus ? Mais toi, tu
as mérité le sac. »
On
inscrit encore sur des colonnes : « Ces chants ont
réveillé même les Gaulois. Enfin, l’on entend souvent, la nuit,
des gens, qui feignent de se disputer avec des esclaves, réclamer
avec insistance un « Vindex ».»
Cependant,
à en croire Tacite, les événements prennent une autre tournure
lorsque Civilis, après la mort de Vitelius en décembre 69, déclare
ouvertement combattre Rome pour la liberté des Gaulois et des
Germains.
De
même, Julius Sabinus semble avoir voulu prétendre à la place
d’empereur, s’il est vrai qu’il prétend descendre de Jules
César. Mais on remarque que seule une petite partie des 3 Gaules
s’est jointe à Civilis : La majorité des ciuitates ont
choisi de rester fidèles à Rome lors de l’assemblée qui s’est
tenue à Reims. Sans leur appui, Civilis ne résiste pas longtemps à
Cerialis.
Les
Gaulois répondent à l'appel de Vindex qui réussit à lever une
milice de 100.000 hommes (dont 20.000 en armes) et offre la direction
du mouvement à Galba par l’envoi d’émissaires vers Carthagène.
L’armée du Rhin de Verginius Rufus, légat de Germanie Supérieure,
reste cependant fidèle à Néron. À la nouvelle Révolte de Vindex
en Gaule, Néron, alors à Naples, reste d'abord sans réaction. En
avril, Galba est déclaré ennemi public par le Sénat, ses biens
confisqués et sa tête mise à prix. Son agent à Rome, Icelus est
arrêté. L. Verginius arriva en hâte du Rhin avec ses
légionnaires. Vindex, vaincu aux environs de Vesontio (Besançon),
se tue (fin mai 68).
Cette
révolte n'en a pas moins une importance : Les Gaulois ont montré le
pouvoir des provinces à élire un empereur non julio-claudien...,
une idée alors saugrenue.
Au
reste, malgré la victoire des légions Rhénanes devant Besançon,
la cause de Galba l'emporte : L'armée d'Espagne le proclame
« Auguste ». Néron se tue et Galba traverse la
Narbonnaise pour venir à Rome revêtir la pourpre.
Durant
son règne très court (puisqu'il est massacré par les prétoriens
dès le 28 janvier 69), il a pu témoigner de sa gratitude à la
Gaule Celtique, en diminuant le tribut qu'elle payait à l'Empire et
en y multipliant le droit de cité...
La
révolte de Civilis « pour la liberté des Gaulois et des
Germains ». Sabinus et le premier « empire Gaulois »
(69-70)
Tacite
parle des « prophètes » Gaulois, qui en l'an 69
prédisaient la fin de l'empire Romain et la domination de Rome par
les races transalpines.
« Çà
et là, quelques druides prédisaient la chute de Rome, mais c'est
une prophétesse Germaine, Velléda, qui inspira les chefs. ».
Fin
décembre 69, la révolte du batave Civilis et du mouvement national
Gaulois est donc appuyé par les druides de Gaule, les Trévires
(peuple Celte du groupe Belge), et les Lingons (un des plus anciens
peuples Gaulois). Civilis veut fonder un Empire des Gaules (Imperium
Galliarum).
UN AUTRE CONJURE CIVILIS |
Paulus
a été exécuté tandis que son frère Julius est délivré par
Galba, pour être mis en cause de nouveau sous Vitellius. Aussi
Julius Civilis décide-t-il cette fois de se révolter réellement...
Civilis commence par feindre d'accepter les propositions des
Vespasianistes (partisan de Vespasien). Il gagne l'appui des Germains
de la rive droite (les Bructères). La guerre se déroule avec en
arrière-plan la guerre en Italie où Primus Antonius affronte
Vitellius pour le compte de Vespasien.
Mariccus,
le « libérateur des Gaulois ». La révolte de Mariccus
et des Boïens contre l'empereur Vitellius (69)
Sous
Vitellius (en 69), Maricc, ou Mariccus, un boïen (habitant du
pagus des Boïens sur le territoire des Eduens) est issu de la plèbe.
Il tente de lever les Boïens et les Éduens pour l'indépendance de
la Gaule. Il parcourt la Gaule, se prétendant être « le
champion des Gaules », un prophète envoyé des dieux et le
« libérateur des Gaulois ». Les Boïens est l'un des
plus anciens peuples Gaulois qui ont participé à la prise de Rome
en 390 av. J.-C. « Le jour espéré et prévu par les amis de Vindex
et par le prophète Maricc est enfin arrivé. Les prêtres et les
devins des campagnes, derniers héritiers de l’Église druidique,
prédisent aussitôt la chute de Rome et la ruine de l'Empire : Le
feu du temple Romain est, chantent-ils, le flambeau allumé par les
dieux pour servir de présage à la gloire d'un empire nouveau, celui
des Gaules. » (Camille Jullian, La Gaule dans l'Empire Romain,
Editions du Trident, Paris 2013, p. 36)
Il
y a 120 ans, depuis Vercingétorix, que ce mot d' « empire
gaulois » n'a plus été prononcé. Mais ni le temps de ce long
siècle ni les ouvrages des empereurs n'ont suffi pour l'effacer de
la mémoire. Le groupement de chefs autour de Vindex, Galba et Othon,
leurs mystérieux serments en face de Vitellius, prouvent que les
cités Celtiques n'ont renoncé à aucun de leurs rêves d'entente et
de liberté.
Le
complot s'ébauche partout pendant que les armées du Rhin et du
Danube se disputent l'Italie et Rome. Des résolutions sont discutées
à Cologne et arrêtées par les chefs Gaulois qui commandent des
troupes auxiliaires.
Julius
Classicus et Julius Tutor chez les Trévires.
Julius
Sabinus chez les Lingons rejoignent Civilis avec les corps placés
sous leurs ordres et d'autres qu'ils entraînent.
Civilis
s'empare de Vetera, les Gaulois prennent Cologne et Mayence. Le titre
de citoyens Romains qu'ils portent tous, n'est pour eux qu'une
apparence. Sabinus portant le manteau de pourpre d'un imperator
Romain, entre dans le camp des légions, monte sur l'estrade du
légat, et, lit la formule du serment que tous doivent prêter à
l' « Empire des Gaules » et s’autoproclame
« César » de l'Imperium Galliarum. (Tacite, Histoires,
IV, 67)
LA GROTTE DE SABINUS |
Cependant,
Civilis n'a pas prêté serment à l'Empire des Gaules et prétend
lui imposer son autorité en s'appuyant sur les tribus Germaniques.
Le mouvement ne tarde pas à s'essouffler, alors qu'arrive la
préparation par Vespasien d'une grande expédition placée sous les
ordres de Petillus Cerialis pour réprimer la révolte.
Les
cités répondent à l'appel des Rèmes qui proposent de réunir à
Reims une Assemblée des Gaules pour choisir entre l'indépendance ou
la paix. Les délégués, examinant la situation, pèsent toutes les
conséquences d'une sécession qui loin de déboucher sur une
possible indépendance, se traduit par une domination Germanique,
dont la perspective rend préférable la tutelle Romaine. Finalement,
la plupart des cités décident de rester fidèles à Rome (Tacite,
Histoires, IV, 68-69.)
Le
général romain Cerialis tient alors aux Trévires et aux Lingons
(Tacite, Histoires, IV, 73-74) un véritable discours politique
moderne que ne répudierait nos actuels républicains... Ce discours
emprunte à la tactique de Jules César en Gaule de diviser pour
régner, ainsi qu'au lexique du chantage à la « paix »
ou à la « guerre universelle ». Il rappelle la menace
que les tribus Germaniques ont fait pesées sur les Gaulois, avant
d'exploiter habilement leurs divisions ancestrales.
(c'est un peu ce qui se produit en Europe actuellement)
La
campagne du Romain Cérialis écrase Civilis à l’embouchure du
Rhin à Trèves. Civilis finit par traiter avec les Romains et
devient leur allié à la fin de 70... Cependant, tandis que Cerialis
soumet les Trévires, le général Romain Appius Annius Gallus fait
face aux Lingons toujours insurgés et conduits par Julius Sabinus (†
78)
Sabinus
est finalement défait par les légions assistées des Séquanes
(peuple Gaulois de l'est de la Gaule, versant ouest du jura). La cité
de Trèves est réduite au rang de ville tributaire, mais la
répression est relativement modérée.
Sabinus,
simulant un suicide et brûlant sa maison, prend la fuite.
Il
est mis à mort malgré les supplications d'Éponine, sa femme
devenue chrétienne avec qui il a eu deux enfants. L'histoire
d'Éponine est émouvante et montre la fidélité de la Gauloise à
son mari. Elle fait semblant de porter le deuil le jour, mais rejoint
Sabinus la nuit.
Sabinus
finit par être découvert et conduit devant Vespasien. Éponine
plaide pour obtenir la grâce de son mari, elle finit par demander à
mourir avec lui (Plutarque). Elle sera exécutée après son
mari, en 79. Elle est béatifiée sous le nom de Sainte-Eponine. Elle
est fêtée le 1er novembre. De leurs 2 enfants, l’un est tué en
Égypte, le second, portant le même cognomen que son père, serait
passé par Delphes...
SABINUS ET EPONINE |
Révolte de 69-70 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolte_de_69-70
En
68 ap. J.-C., un soulèvement secoua la Gaule, avant de s'étendre au
reste de l'Empire lors de ce que l'historiographie a retenu comme
l'Année des quatre empereurs. ... 1 Révolte de Julius Vindex ... en
personne, s'autoproclame « César »; sa tentative de créer un
imperium Galliarum tourne court lorsque les Séquanes, ..
Révolte
de 69-70 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolte_de_69-70
En
68 ap. J.-C., un soulèvement secoua la Gaule, avant de s'étendre au
reste de l'Empire lors de ce que l'historiographie a retenu comme
l'Année des quatre empereurs. ... 1 Révolte de Julius Vindex ... en
personne, s'autoproclame « César »; sa tentative de créer un
imperium Galliarum tourne court lorsque les Séquanes, ..
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