samedi 8 avril 2017

EN REMONTANT LE TEMPS...70

  19 FÉVRIER 2017...

Cette page concerne l'année 70 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'EMPIRE GAULOIS AVORTE A CAUSE DE SA MAUVAISE COHÉSION

Julius Sabinus († 78) est un chef Lingon qui participe aux côtés de Gaius Julius Civilis à la Révolte de 69-70. Défait par les légions d'Appius Annius Gallus et les Séquanes.
Après 9 ans de clandestinité passés à vivre caché dans une grotte, Sabinus est trahi et découvert. Il est mis à mort malgré les supplications d'Éponine, son épouse avec qui il a eu 2 enfants.
L'allégeance des Lingons au pouvoir central de Rome s'affirme lors de la Révolte de Sacrovir en 21 sous Tibère et de la rébellion de Vindex contre Néron en 68, les Lingons prenant part avec les Trévires et Rèmes à la Bataille de Vesontio aux côtés des légions de Lucius Verginius Rufus.

La Guerre civile met un terme au légitimisme des Lingons qui ne reconnaissent pas le pouvoir de Galba après le suicide de Néron. Cette prise de position entraîne la rupture du fœdus par Galba, la Civitas des Lingons devenant alors une colonie Romaine. Après l'assassinat de ce dernier, Othon octroie la citoyenneté Romaine aux Lingons pour s'assurer de leur soutien politique, lesquels prennent le parti de Vitellius en dépit de cette faveur. Les Lingons laissent alors la Ve légion, emmenée par Fabius Valens depuis la Germanie inférieure pour tenter de porter Vitellius au pouvoir à Rome, traverser librement leur territoire et s'adjoindre les 8 cohortes Bataves y étant stationnées.

Le récit de la vie de Julius Sabinus nous est fait par 3 auteurs antiques : Plutarque, Tacite, et Dion Cassius. Leurs récits divergent cependant sur certains points.
La désorganisation politique à la tête de l'Empire conduit les Lingons menés par Julius Sabinus à se joindre au Soulèvement des Bataves fomenté par Gaius Julius Civilis en 69. La coalition formée par Civilis et Sabinus ainsi que les trévires Julius Tutor et Julius Classicus remporte plusieurs victoires avant que cette révolte soit réprimée par Petilius Cerialis. Sabinus, qui se dit descendre de Jules César en personne, s’autoproclame « César » quand sa tentative de créer un Imperium Galliarum tourne court.
Après la défaite des Lingons de Sabinus devant les Séquanes et les légions d'Appius Annius Gallus (Legio I Germanica, Legio VIII Augusta et Legio XI Claudia), Vespasien retire la citoyenneté Romaine aux Lingons qui doivent livrer 70 000 guerriers à Frontin, il les place en outre sous la surveillance directe de la VIIIe, légion Augusta cantonnée à Mirebellum (qu'elle quittera pour Argentoratum vers 90), vraisemblablement sous l'autorité de Frontin.
Sabinus quant à lui prend la fuite, simule un suicide et brûle sa maison. Il se cache ensuite dans une grotte que la tradition situe aux sources de la Marne.
La nature de sa cachette diverge selon les auteurs :
Plutarque évoque un souterrain et une caverne, alors que Dion Cassius parle plutôt d’un tombeau. Éponine son épouse fait semblant de porter le deuil le jour, mais rejoint la nuit son mari. De l’union de Sabinus et Éponine naissent bientôt 2 enfants

LE SERMENT DES GAULOIS
Sabinus faisait partie des personnages les plus importants de Gaule de cette époque, aussi bien par sa réputation que par sa fortune, comme les autres commanditaires de l’insurrection.
Tout comme eux, il est citoyen Romain : Comme son gentilice l’indique, il fait partie de la gens Julia, un de ses ancêtres a dû obtenir la citoyenneté de Caius Julius César ou de son fils adoptif Auguste.
Depuis la Renaissance, l’histoire d’Éponine et Sabinus a connu un grand succès en tant que sujet pour de nombreuses œuvres d’arts : Poèmes, nouvelles, romans, pièces, peintures, sculptures ou gravures.
Une vingtaine de pièces de théâtre ont été consacrées à Sabinus et à Eponine, ainsi qu'une trentaine de tableaux, et environ 8 opéras. Mais à partir du XIXe siècle, on ne trouve presque plus de représentations de cette histoire, les artistes leur préférant au couple les figures d’autres Gaulois. C’est paradoxalement la celtomanie émergeant au XIXe siècle qui va presque faire tomber dans l’oubli l’histoire d’Éponine et Sabinus.
De nouvelles figures, émergeant des nombreuses études historiographiques de cette époque, vont supplanter la figure de Sabinus : Brennus, Ambiorix, Camulogène et surtout Vercingétorix. Sabinus s’efface ainsi peu à peu de la mémoire populaire : C’est la figure du chef Arverne qui le remplace, alors que Sabinus apparaissait encore en 1876 dans l’Histoire de France de Guizot.

Au début du printemps 68, le pro-préteur Julius Vindex d’origine Séquanaise se révolte. Avec le légat de Belgique, Valérius Asiaticus, ils réunissent une assemblée provinciale et appellent les cités de Gaules à se joindre à leur mouvement : Si plusieurs peuples, tels que les Séquanes, les Eduens et les Arvernes se rangent à leur côté, d’autres restent fidèles à Néron, à l’instar de la capitale des 3 Gaules.
Vindex propose à Galba, alors gouverneur de Tarraconaise, de prendre la pourpre qu’il a déjà refusé à une première fois... Ce dernier finit par accepter, avec le soutien du gouverneur de Lusitanie, Othon.
Les armées du Rhin, dirigées par Lucius Verginius Rufus, écrasent Vindex près de Vesontio, ce qui n’est pas sans rappeler la défaite de Sacrovir 50 ans plus tôt, le vaincu se suicide.
Pourtant, Galba continue la lutte. Il est rejoint par les armées d’Espagne, puis par la garnison de Rome... Néron se suicide dans la nuit du 9 juin.
Cependant, cette prise de pouvoir de Galba va plonger l’Empire dans une guerre civile qui ne se terminera qu’un an plus tard, lorsque Vespasien prendra la pourpre.

Les Gaules sont récompensées par le nouvel empereur, qui baisse le tribut dans ces provinces, et octroie la citoyenneté à plusieurs Gaulois, en privilégiant cependant les anciens partisans de Vindex.
Les cités de Lyon et du Nord-Ouest en prennent ombrage et le 2 janvier 69 le légat de Germanie Inférieure, Vitellius, est proclamé empereur par ses légions.

Le 15 du même mois Othon prend le pouvoir à Rome, s’en suivent plusieurs mois de lutte entre les 2 prétendants. Peu après la brève insurrection du Boïen Mariccus, Vespasien est proclamé empereur par les armées du Danube.
C’est d’abord du côté de ce dernier que se rangent les Bataves de Gaius Julius Civilis lors de la Révolte dite des Bataves.
Cependant, après la mort de Vitellius, le soutien au futur Empereur se mute en insurrection contre ce dernier

L’incendie du Capitole est perçu comme un présage de la fin proche de Rome, ce qui convainc d’autres Gaulois de rejoindre Civilis. Ainsi, les Trévires, sous le commandement de Julius Classicus et Julius Tutor, et les Lingons, dirigés par Julius Sabinus, se rangent aux côtés de Civilis. La coalition remporte plusieurs batailles.

Sabinus, qui dit descendre de Jules César en personne, s’autoproclame « César », sa tentative de créer un imperium Galliarum tourne court lorsque les Séquanes, toujours fidèles à Rome, défont les Lingons.
Profitant de la désorganisation des Gaulois, Vespasien demande à Gallus Annius et Quintus Petillius Cerialis de mener une expédition punitive. Les Gaulois tiennent une assemblée à Durocortorum où Julius Auspex prend la parole contre Tullius Valentius pour inciter les peuples des Gaules à prendre le parti de la paix et à rester fidèles à Rome : La plupart des cités se rangent à son avis. Civilis finit par être défait sur l’île des Bataves où il s’était réfugié...

On a voulu faire de cette révolte une lutte pour l’indépendance de la Gaule. Pourtant, cette crise de 68-70 ne ressemble pas à la révolte qui éclate au même moment en Palestine, car les mouvements de Vindex et Civilis ne semblent pas être dirigés contre Rome, mais contre l’empereur en place.
C’est en tout cas ce que laisse entendre Dion Cassius dans le discours qu’il prête à Vindex :

« Parce que, dit-il, il a pillé tout l'univers Romain.
Parce qu'il a fait périr toute la Heur du sénat.
Parce qu'il a déshonoré et tué sa mère, et ne conserve pas même l'apparence d'un empereur.
Bien des meurtres, bien des rapines, bien des violences, ont été maintes fois commis par d'autres, mais comment pourrait-on dignement retracer le reste ? (…) Levez-vous donc enfin, secourez-vous vous-mêmes, secourez les Romains et délivrez l'univers entier. » ( il serait bon que certains se lèvent et remettent un peu d'ordre dans de soi-disant démocraties, qui ne sont que des bureaucraties tyranniques, à peine déguisées.)

EPONINE DEMANDANT LA GRACE DE SON ÉPOUX
Tacite évoque bien la possibilité d’une Gaule indépendante, mais uniquement si le peuple Romain devient incapable de diriger l’Empire. Mais cette possibilité est présentée comme étant une rumeur.
De plus les commanditaires de l'insurrection prennent parti dans ces guerres de succession en tant que membres à part entière de l’Empire. Ils font d’ailleurs partie, comme leurs noms et leurs fonctions l’indiquent, des élites provinciales qui connaissent une grande prospérité en Gaule depuis les réformes de Claude :

Le père de Julius Vindex, ce dernier étant lui-même gouverneur de Lyonnaise, a ainsi probablement été admis au sénat sous Claude.
De même, les révoltés de 69 appartiennent aux grandes familles locales et sont tous citoyens romains. Civilis et Classicus sont également préfets de cavalerie dans l’armée Romaine. Le soulèvement en Gaule semble d'ailleurs soutenu par une partie de la population de Rome comme nous le rapporte Suétone :
« L’univers, après avoir supporté un pareil Empereur un peu moins de 14 ans, le dépose enfin et se sont les Gaulois qui donnent le signal, sous la conduite de Iulius Vindex, qui gouverne alors cette province en qualité de pro-préteur. (…) Aussi, la haine générale étant soulevée contre lui, il n’y a sorte d’outrages qu’on ne lui fait subir.
On accroche un toupet derrière la tête d’une de ses statues, avec cette inscription en grec : « C’est maintenant que commence la lutte, dérobe-toi donc »
Au cou d’une autre, on attache une besace portant ces mots : « pour moi, qu’aurais-je pu faire de plus ? Mais toi, tu as mérité le sac. »
On inscrit encore sur des colonnes : « Ces chants ont réveillé même les Gaulois. Enfin, l’on entend souvent, la nuit, des gens, qui feignent de se disputer avec des esclaves, réclamer avec insistance un « Vindex ».»

Cependant, à en croire Tacite, les événements prennent une autre tournure lorsque Civilis, après la mort de Vitelius en décembre 69, déclare ouvertement combattre Rome pour la liberté des Gaulois et des Germains.
De même, Julius Sabinus semble avoir voulu prétendre à la place d’empereur, s’il est vrai qu’il prétend descendre de Jules César. Mais on remarque que seule une petite partie des 3 Gaules s’est jointe à Civilis : La majorité des ciuitates ont choisi de rester fidèles à Rome lors de l’assemblée qui s’est tenue à Reims. Sans leur appui, Civilis ne résiste pas longtemps à Cerialis.

Les Gaulois répondent à l'appel de Vindex qui réussit à lever une milice de 100.000 hommes (dont 20.000 en armes) et offre la direction du mouvement à Galba par l’envoi d’émissaires vers Carthagène. L’armée du Rhin de Verginius Rufus, légat de Germanie Supérieure, reste cependant fidèle à Néron. À la nouvelle Révolte de Vindex en Gaule, Néron, alors à Naples, reste d'abord sans réaction. En avril, Galba est déclaré ennemi public par le Sénat, ses biens confisqués et sa tête mise à prix. Son agent à Rome, Icelus est arrêté. L. Verginius arriva en hâte du Rhin avec ses légionnaires. Vindex, vaincu aux environs de Vesontio (Besançon), se tue (fin mai 68).

Cette révolte n'en a pas moins une importance : Les Gaulois ont montré le pouvoir des provinces à élire un empereur non julio-claudien..., une idée alors saugrenue.

Au reste, malgré la victoire des légions Rhénanes devant Besançon, la cause de Galba l'emporte : L'armée d'Espagne le proclame « Auguste ». Néron se tue et Galba traverse la Narbonnaise pour venir à Rome revêtir la pourpre.
Durant son règne très court (puisqu'il est massacré par les prétoriens dès le 28 janvier 69), il a pu témoigner de sa gratitude à la Gaule Celtique, en diminuant le tribut qu'elle payait à l'Empire et en y multipliant le droit de cité...

La révolte de Civilis « pour la liberté des Gaulois et des Germains ». Sabinus et le premier « empire Gaulois » (69-70)
Tacite parle des « prophètes » Gaulois, qui en l'an 69 prédisaient la fin de l'empire Romain et la domination de Rome par les races transalpines.
« Çà et là, quelques druides prédisaient la chute de Rome, mais c'est une prophétesse Germaine, Velléda, qui inspira les chefs. ».
Fin décembre 69, la révolte du batave Civilis et du mouvement national Gaulois est donc appuyé par les druides de Gaule, les Trévires (peuple Celte du groupe Belge), et les Lingons (un des plus anciens peuples Gaulois). Civilis veut fonder un Empire des Gaules (Imperium Galliarum).
UN AUTRE CONJURE CIVILIS
Les Bataves sont un peuple Germanique détaché des Chattes, proches des Gaulois Belges. Julius Civilis et son frère Paulus ont combattu dans l'armée Romaine et reçu la citoyenneté avant d'être accusés, à tort, de trahison sous Néron.

Paulus a été exécuté tandis que son frère Julius est délivré par Galba, pour être mis en cause de nouveau sous Vitellius. Aussi Julius Civilis décide-t-il cette fois de se révolter réellement... Civilis commence par feindre d'accepter les propositions des Vespasianistes (partisan de Vespasien). Il gagne l'appui des Germains de la rive droite (les Bructères). La guerre se déroule avec en arrière-plan la guerre en Italie où Primus Antonius affronte Vitellius pour le compte de Vespasien.
Mariccus, le « libérateur des Gaulois ». La révolte de Mariccus et des Boïens contre l'empereur Vitellius (69)
Sous Vitellius (en 69), Maricc, ou Mariccus, un boïen (habitant du pagus des Boïens sur le territoire des Eduens) est issu de la plèbe. Il tente de lever les Boïens et les Éduens pour l'indépendance de la Gaule. Il parcourt la Gaule, se prétendant être « le champion des Gaules », un prophète envoyé des dieux et le « libérateur des Gaulois ». Les Boïens est l'un des plus anciens peuples Gaulois qui ont participé à la prise de Rome en 390 av. J.-C. « Le jour espéré et prévu par les amis de Vindex et par le prophète Maricc est enfin arrivé. Les prêtres et les devins des campagnes, derniers héritiers de l’Église druidique, prédisent aussitôt la chute de Rome et la ruine de l'Empire : Le feu du temple Romain est, chantent-ils, le flambeau allumé par les dieux pour servir de présage à la gloire d'un empire nouveau, celui des Gaules. » (Camille Jullian, La Gaule dans l'Empire Romain, Editions du Trident, Paris 2013, p. 36)

Il y a 120 ans, depuis Vercingétorix, que ce mot d' « empire gaulois » n'a plus été prononcé. Mais ni le temps de ce long siècle ni les ouvrages des empereurs n'ont suffi pour l'effacer de la mémoire. Le groupement de chefs autour de Vindex, Galba et Othon, leurs mystérieux serments en face de Vitellius, prouvent que les cités Celtiques n'ont renoncé à aucun de leurs rêves d'entente et de liberté.
Le complot s'ébauche partout pendant que les armées du Rhin et du Danube se disputent l'Italie et Rome. Des résolutions sont discutées à Cologne et arrêtées par les chefs Gaulois qui commandent des troupes auxiliaires.
Julius Classicus et Julius Tutor chez les Trévires.
Julius Sabinus chez les Lingons rejoignent Civilis avec les corps placés sous leurs ordres et d'autres qu'ils entraînent.

Civilis s'empare de Vetera, les Gaulois prennent Cologne et Mayence. Le titre de citoyens Romains qu'ils portent tous, n'est pour eux qu'une apparence. Sabinus portant le manteau de pourpre d'un imperator Romain, entre dans le camp des légions, monte sur l'estrade du légat, et, lit la formule du serment que tous doivent prêter à l' « Empire des Gaules » et s’autoproclame « César » de l'Imperium Galliarum. (Tacite, Histoires, IV, 67)
LA GROTTE DE SABINUS
La rébellion s'étend sur une grande partie de la Belgique et de la Germanie Romaine. Elle reçoit le renfort de Germains Transrhénans (Usipètes, Mattiaques et Chattes).
Cependant, Civilis n'a pas prêté serment à l'Empire des Gaules et prétend lui imposer son autorité en s'appuyant sur les tribus Germaniques. Le mouvement ne tarde pas à s'essouffler, alors qu'arrive la préparation par Vespasien d'une grande expédition placée sous les ordres de Petillus Cerialis pour réprimer la révolte.

Les cités répondent à l'appel des Rèmes qui proposent de réunir à Reims une Assemblée des Gaules pour choisir entre l'indépendance ou la paix. Les délégués, examinant la situation, pèsent toutes les conséquences d'une sécession qui loin de déboucher sur une possible indépendance, se traduit par une domination Germanique, dont la perspective rend préférable la tutelle Romaine. Finalement, la plupart des cités décident de rester fidèles à Rome (Tacite, Histoires, IV, 68-69.) 

Le général romain Cerialis tient alors aux Trévires et aux Lingons (Tacite, Histoires, IV, 73-74) un véritable discours politique moderne que ne répudierait nos actuels républicains... Ce discours emprunte à la tactique de Jules César en Gaule de diviser pour régner, ainsi qu'au lexique du chantage à la « paix » ou à la « guerre universelle ». Il rappelle la menace que les tribus Germaniques ont fait pesées sur les Gaulois, avant d'exploiter habilement leurs divisions ancestrales. (c'est un peu ce qui se produit en Europe actuellement)
 
La campagne du Romain Cérialis écrase Civilis à l’embouchure du Rhin à Trèves. Civilis finit par traiter avec les Romains et devient leur allié à la fin de 70... Cependant, tandis que Cerialis soumet les Trévires, le général Romain Appius Annius Gallus fait face aux Lingons toujours insurgés et conduits par Julius Sabinus († 78)

Sabinus est finalement défait par les légions assistées des Séquanes (peuple Gaulois de l'est de la Gaule, versant ouest du jura). La cité de Trèves est réduite au rang de ville tributaire, mais la répression est relativement modérée.
Sabinus, simulant un suicide et brûlant sa maison, prend la fuite.
Il est mis à mort malgré les supplications d'Éponine, sa femme devenue chrétienne avec qui il a eu deux enfants. L'histoire d'Éponine est émouvante et montre la fidélité de la Gauloise à son mari. Elle fait semblant de porter le deuil le jour, mais rejoint Sabinus la nuit.

Sabinus finit par être découvert et conduit devant Vespasien. Éponine plaide pour obtenir la grâce de son mari, elle finit par demander à mourir avec lui (Plutarque). Elle  sera exécutée après son mari, en 79. Elle est béatifiée sous le nom de Sainte-Eponine. Elle est fêtée le 1er novembre. De leurs 2 enfants, l’un est tué en Égypte, le second, portant le même cognomen que son père, serait passé par Delphes...

SABINUS ET EPONINE
Vespasien (69-79) restaure l'autorité impériale que ses fils Titus (79-81) et Domitien (81-96) mèneront à bien. Trajan (98-117) combattra Daces et Parthes, il ne séjournera pas en Gaule, non plus qu'Hadrien (138-161). Sous Marc-Aurèle (161-180), la frontière du Danube sera en danger : La Gaule en subit le contrecoup sur le Rhin, qu'il faut défendre (166), cependant que de graves désordres éclatent chez les Séquanes. C'est l'époque où les cultes orientaux s'installent librement dans les Gaules. C'est aussi le moment où le christianisme pénètre dans les Gaules. (Cf. Saint Pothin et Sainte Blandine martyrs en 177)






Révolte de 69-70 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolte_de_69-70
En 68 ap. J.-C., un soulèvement secoua la Gaule, avant de s'étendre au reste de l'Empire lors de ce que l'historiographie a retenu comme l'Année des quatre empereurs. ... 1 Révolte de Julius Vindex ... en personne, s'autoproclame « César »; sa tentative de créer un imperium Galliarum tourne court lorsque les Séquanes, ..

Révolte de 69-70 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolte_de_69-70
En 68 ap. J.-C., un soulèvement secoua la Gaule, avant de s'étendre au reste de l'Empire lors de ce que l'historiographie a retenu comme l'Année des quatre empereurs. ... 1 Révolte de Julius Vindex ... en personne, s'autoproclame « César »; sa tentative de créer un imperium Galliarum tourne court lorsque les Séquanes, ..

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