15 FÉVRIER 2017...
Cette
page concerne l'année 75 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SÉNATEUR ET STOÏCIEN MÉLANGE DANGEREUX.
Helvidius
Priscus, Stoïque philosophe et homme d'État, vivant pendant les
règnes de Nero, Galba, Otho, Vitellius et Vespasien.
Comme
son beau-père, Thrasea Paetus, il est distingué pour son ardent et
courageux républicanisme. Bien qu'il ait à plusieurs reprises
offensé ses gouverneurs, il a tenu plusieurs hauts bureaux. Pendant
le règne de Néron il est quaestor de Achaea... il a rétablira la
paix et l'ordre en Arménie, et gagnera le respect et la confiance
des provinciaux. En 66 lorsqu'il déclare sa sympathie pour Brutus
et Cassius, il est envoyé en exil.
Rappelé
à Rome par Galba en 68, il a immédiatement attaqué Eprius
Marcellus, l'accusateur de Thrasea Paetus, mais laissé tomber la
charge, car la condamnation de Marcellus aurait fait participer un
certain nombre de sénateurs. En effet le praetor élu il a essayé
de s'opposer à Vitellius dans le sénat (Tacitus, Hist. ii. 91), et
à nouveau l'année suivante il a maintenu, son opposition contre la
politique financière de Vespasien, lui proposant que cette soit
discutée au sénat. Il également proposé que le capitole, qui a
été détruit sous Néron dans l'incendie de Rome, si soyez
reconstruit grâce aux fonds publics,
il salue Vespasien par son nom privé, et ne l'identifie pas comme
empereur, dans les édits qu'il doit publier en tant que praetor. Il
y a probablement dans tout cela une tendance de l'orientation des
stoïciens, banni une 2e fois, ainsi que son épouse Fannia, puis il
est exécuté sur ordre de Vespasien. Le récit de sa vie, sous forme
de chaud panégyrique, écrit à la demande de sa veuve par Herennius
Senecio, cause la mort de son auteur sous le règne de Domitien.
Publius
Clodius Thrasea Paetus, sénateur Romain et philosophe stoïcien, vit
pendant le règne de Néron. Il est le mari de Arria, et le beau-père
de Helvidius Priscus et peut-être ami du poète Perse. Né à Padoue
et appartenant à une famille de nobles aisés. Les circonstances par
lesquelles il vient s'établir à Rome sont inconnues. Au début, il
est traité avec de grands égards par Néron, probablement en raison
de l'influence de Sénèque le Jeune...
Il
devient consul suffect en l'an 56 et gardiens des livres Sibyllins.
En
l'an 57, il soutient la cause de l'envoyé de Cilicie qui vient à
Rome pour accuser d'extorsion leur dernier gouverneur Cossutianus
Capito.
En
l'an 59, Thrasea est le premier à montrer ouvertement son dégoût à
propos du comportement de Néron et la platitude du sénat : Il
se retire sans voter juste avant la lecture de la lettre de
l'empereur qui justifie le meurtre d'Agrippine la Jeune.
En
l'an 62, il empêche l'exécution du préteur Antistius, qui a
calomnié par écrit l'empereur, et persuade le sénat d'appliquer
une sentence plus douce. Néron montre son mécontentement en
refusant de recevoir Thrasea lorsque le sénat l'envoie en personne
pour offrir les félicitations pour la naissance d'une princesse.
De
63 jusqu'à sa mort en 66, Thrasea se retire de la vie publique et ne
remet plus les pieds au sénat. Mais sa mort avait été décidée en
haut lieu. La simplicité de sa vie et son adhésion aux principes du
stoïcisme sont vus comme un reproche envers la frivolité et la
débauche de Néron.
Celui-ci
« aspire à la fin à la mort de la Vertu en persécutant
Thrasea et Soranus » (Tacite). Cossutianus Capito – le
beau-fils de Tigellin qui n'a jamais pardonné à Thrasea d'avoir
soutenu sa condamnation et Eprius Marcellus dirigent les poursuites.
Diverses
charges sont élevées contre lui. Le sénat, intimidé par la
présence de nombreuses troupes, n'a eu d'alternative que de le
condamner à mort.
Lorsque
la nouvelle est rapportée dans la maison de Thrasea qui se divertit
avec des amis il se retire dans sa chambre et s'ouvre les veines...
Le
récit de Tacite s'interrompt au moment où Thrasea va s'adresser à
Démétrios le Cynique, philosophe avec lequel il a eu, avant ce jour
fatal, une discussion sur la nature de l'âme.
Thrasea
est le sujet d'un panégyrique écrit par Arulenus Rusticus, un des
tribuns qui a offert de mettre un veto sur le décret du sénat.
Mais
Thrasea refuse de le laisser mettre sa vie en péril inutilement.
Le
modèle de vie et de conduite pour Thrasea est celui de Caton
d'Utique pour lequel il a rédigé un panégyrique. Dans sa
biographie sur Caton, c'est l'un des maîtres de Plutarque.
Aquilius
Regulus, défendu par son frère Vipstanus Messala mais attaqué avec
véhémence par Montanus, est sauvé par son audace et par
l'intervention de Domitien.
Montanus
est entendu avec tant d'approbation par le sénat, qu'Helvidius en
conçoit l'espérance de renverser aussi Marcellus. Commençant donc
par l'éloge de Cluvius Rufus, qui, riche comme lui et célèbre
orateur, n'a sous Néron mis personne en péril, il l'accable à la
fois de ses propres crimes, et de l'innocence d'autrui.
Les
esprits sont enflammés, Marcellus s'en aperçoit, et se levant comme
pour sortir : « Nous partons, dit-il, Priscus, et nous te
laissons ton sénat, règne à la face de César. » Vibius
Crispus le suit : Tous 2 vont avec la même colère et non le même
visage, Marcellus la menace dans les yeux, Crispus affectant de
sourire.
Leurs
amis courent à eux et les ramènent. Une lutte s'engage, où d'un
côté les plus honnêtes et les plus nombreux, de l'autre les moins
nombreux et les plus forts, combattent avec toute l'opiniâtreté de
la haine. La journée se consume en querelles.
À
la séance suivante, Domitien recommande l'oubli des injures et des
ressentiments, alléguant les nécessités d'un temps malheureux.
Mucien alors opine longuement pour les accusateurs, puis, s'adressant
à ceux qui renouvellent des poursuites interrompues, il leur donne
des conseils adoucis et déguisés sous la forme de prières. L'essai
de liberté qu'a hasardé le sénat finit à ce premier signe
d'opposition. Mucien, pour que le vœu de ce corps ne paraisse pas
dédaigné, ni l'impunité acquise à tous les crimes commis sous
Néron, envoie en exil 2 sénateurs qui en étaient sortis, Octavius
Sagitta et Antistius Sosianus, et, les fait rentrer dans leurs îles.
Octavius,
ayant un commerce illégitime avec Pontia Postumina, l'a tuée dans
un transport de jalousie, parce qu'elle refusait de l'épouser.
Antistius
homme méchant dont les noirceurs ont fait de nombreuses victimes.
Tous deux, condamnés par la justice du sénat et chassés,
continuent à subir leur peine, malgré le rappel des autres.
Mucien
n'en est pas moins l'objet de la haine publique : Sosianus et Sagitta
n'ont rien, quand même ils sont revenus, les talents des
accusateurs, leurs richesses, leur puissance exercée à mal faire,
inspirent la terreur.
À
Rome, au Ier siècle de notre ère, Thrasea Paetus a occupé un des
postes les plus élevés du pouvoir politique, celui de sénateur, il
a ceci de particulier qu’il adhère, comme d’autres sénateurs,
aux principes du stoïcisme.
Cette
école de pensée, parmi les plus importantes de l’époque, prône
une manière de vivre ascétique basée entre autres sur la raison,
la fermeté face à l'adversité et la liberté morale.
Or
ce sont ces principes, davantage que les principes politiques, qui
ont fait s’opposer le sénateur-philosophe à l’empereur Néron.
Le
lundi 22 novembre au pavillon Félix-Antoine-Savard, le parcours
particulier et exemplaire de Thrasea Paetus a fait l’objet d’un
exposé par le professeur Bernard Collette, de la Faculté de
philosophie. « Pour comprendre l’attitude de Néron,
explique-t-il, il faut remonter à l’assassinat de Jules César par
Brutus survenu un siècle auparavant. Brutus est un philosophe qui
veut empêcher César de supprimer la république et d’imposer la
dictature.» Selon lui, des gens avides de pouvoir se sont servis de
cet exemple pour influencer Néron. « Peu à peu, poursuit-il,
ce dernier en est venu à voir les philosophes comme des personnes
qui méprisent l’autorité des rois et des magistrats, des
trouble-fête et des entêtés qui se perçoivent comme une sorte de
contre-pouvoir, des individus qui sont même prêts à commettre des
actions violentes pour restaurer la république. »
À
cette époque, certains des philosophes du sénat ont été expulsés
hors de Rome ou hors d’Italie.
D’autres
sont partis en exil ou ont été carrément exécutés. «À
plusieurs reprises, Thrasea Paetus a eu des attitudes qui ont déplu
à l’empereur, raconte Bernard Collette. Par exemple, en 59 il est
sorti en silence du sénat pendant la lecture de la justification du
meurtre de la mère de Néron par ce dernier.
Plusieurs
historiens modernes croient qu’il veut protester contre la tyrannie
du prince et l’absence de liberté du sénat, mais c'est plutôt
qu’il veut montrer à tous la valeur supérieure de la liberté
morale, la seule reconnue par un stoïcien.»
Le
sénateur-philosophe se refuse à jouer le jeu de l’éloge et de la
flatterie à l’endroit de l’empereur. Il ne l’acclame pas aux
concours de poésie et de cithare, ce qui est perçu comme un
mécontentement politique.
Thrasea
Paetus s’est également fait reprocher son austérité. Cette
attitude est vue comme une condamnation de la vie dissolue de
l’empereur. « L’austérité est un des traits propres au
sage, indique le professeur Collette. Un philosophe stoïcien est
assez ferme devant les plaisirs. »
Thrasea
Paetus a quitté le sénat en 63 en ne donnant aucune explication de
sa décision. Un geste pour lequel il a été jugé sévèrement. 3
ans plus tard, tombé en disgrâce, il est condamné à mort par
l’empereur qui lui offre la possibilité de mourir de manière
honorable pour un Romain, en se suicidant. « Pour un stoïcien comme
lui, la mort fait partie des choses devant lesquelles il se doit
d’être indifférent et ferme, explique Bernard Collette. Il a
utilisé la mort pour exprimer sa conception de la vie morale, pour
montrer ce qu’est un homme libre. »
Qwika
- Helvidius Priscus
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Helvidius
Priscus, Stoïque philosophe et homme d'État, vécu pendant les
règnes ... car la condamnation de Marcellus aurait fait participer
un certain nombre de ...
Gaius
Helvidius Priscus (philosophe stoïque) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaius_Helvidius_Priscus_(philosophe_stoïque)
Gaius
Helvidius Priscus (fl. 87-96, † 96) est un homme politique de
l'Empire romain. Famille[modifier | modifier le code]. Il est le fils
d'un Gaius Helvidius, ...
Oeuvres
de C.C. Tacite: Germanie ; Agricola ; Des orateurs
https://books.google.fr/books?id=MbvOXSBMU40C
Cayo
Cornelio Tácito, Tacite, Charles Louis Fleury Panckoucke -
1833
Fameux
délateur qui fit condamner Pétus Thraséas , beau-père d'Helvidius
Priscus. ( Voy. Tacite , His t., iv, 6 et 43.) Helvidius. Gendre de
Pétus Thraséas , dont ...
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