mercredi 5 avril 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 75

15 FÉVRIER 2017...

Cette page concerne l'année 75 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SÉNATEUR ET STOÏCIEN MÉLANGE DANGEREUX.

Helvidius Priscus, Stoïque philosophe et homme d'État, vivant pendant les règnes de Nero, Galba, Otho, Vitellius et Vespasien.
Comme son beau-père, Thrasea Paetus, il est distingué pour son ardent et courageux républicanisme. Bien qu'il ait à plusieurs reprises offensé ses gouverneurs, il a tenu plusieurs hauts bureaux. Pendant le règne de Néron il est quaestor de Achaea... il a rétablira la paix et l'ordre en Arménie, et gagnera le respect et la confiance des provinciaux. En 66 lorsqu'il déclare sa sympathie pour Brutus et Cassius, il est envoyé en exil.

Rappelé à Rome par Galba en 68, il a immédiatement attaqué Eprius Marcellus, l'accusateur de Thrasea Paetus, mais laissé tomber la charge, car la condamnation de Marcellus aurait fait participer un certain nombre de sénateurs. En effet le praetor élu il a essayé de s'opposer à Vitellius dans le sénat (Tacitus, Hist. ii. 91), et à nouveau l'année suivante il a maintenu, son opposition contre la politique financière de Vespasien, lui proposant que cette soit discutée au sénat. Il également proposé que le capitole, qui a été détruit sous Néron dans l'incendie de Rome, si soyez reconstruit grâce aux fonds publics, il salue Vespasien par son nom privé, et ne l'identifie pas comme empereur, dans les édits qu'il doit publier en tant que praetor. Il y a probablement dans tout cela une tendance de l'orientation des stoïciens, banni une 2e fois, ainsi que son épouse Fannia, puis il est exécuté sur ordre de Vespasien. Le récit de sa vie, sous forme de chaud panégyrique, écrit à la demande de sa veuve par Herennius Senecio, cause la mort de son auteur sous le règne de Domitien.

Publius Clodius Thrasea Paetus, sénateur Romain et philosophe stoïcien, vit pendant le règne de Néron. Il est le mari de Arria, et le beau-père de Helvidius Priscus et peut-être ami du poète Perse. Né à Padoue et appartenant à une famille de nobles aisés. Les circonstances par lesquelles il vient s'établir à Rome sont inconnues. Au début, il est traité avec de grands égards par Néron, probablement en raison de l'influence de Sénèque le Jeune...
Il devient consul suffect en l'an 56 et gardiens des livres Sibyllins.

En l'an 57, il soutient la cause de l'envoyé de Cilicie qui vient à Rome pour accuser d'extorsion leur dernier gouverneur Cossutianus Capito.

En l'an 59, Thrasea est le premier à montrer ouvertement son dégoût à propos du comportement de Néron et la platitude du sénat : Il se retire sans voter juste avant la lecture de la lettre de l'empereur qui justifie le meurtre d'Agrippine la Jeune.

En l'an 62, il empêche l'exécution du préteur Antistius, qui a calomnié par écrit l'empereur, et persuade le sénat d'appliquer une sentence plus douce. Néron montre son mécontentement en refusant de recevoir Thrasea lorsque le sénat l'envoie en personne pour offrir les félicitations pour la naissance d'une princesse.

De 63 jusqu'à sa mort en 66, Thrasea se retire de la vie publique et ne remet plus les pieds au sénat. Mais sa mort avait été décidée en haut lieu. La simplicité de sa vie et son adhésion aux principes du stoïcisme sont vus comme un reproche envers la frivolité et la débauche de Néron.
Celui-ci « aspire à la fin à la mort de la Vertu en persécutant Thrasea et Soranus » (Tacite). Cossutianus Capito – le beau-fils de Tigellin qui n'a jamais pardonné à Thrasea d'avoir soutenu sa condamnation et Eprius Marcellus dirigent les poursuites.

Diverses charges sont élevées contre lui. Le sénat, intimidé par la présence de nombreuses troupes, n'a eu d'alternative que de le condamner à mort.
Lorsque la nouvelle est rapportée dans la maison de Thrasea qui se divertit avec des amis il se retire dans sa chambre et s'ouvre les veines...

Le récit de Tacite s'interrompt au moment où Thrasea va s'adresser à Démétrios le Cynique, philosophe avec lequel il a eu, avant ce jour fatal, une discussion sur la nature de l'âme.
Thrasea est le sujet d'un panégyrique écrit par Arulenus Rusticus, un des tribuns qui a offert de mettre un veto sur le décret du sénat.
Mais Thrasea refuse de le laisser mettre sa vie en péril inutilement.
Le modèle de vie et de conduite pour Thrasea est celui de Caton d'Utique pour lequel il a rédigé un panégyrique. Dans sa biographie sur Caton, c'est l'un des maîtres de Plutarque.
Aquilius Regulus, défendu par son frère Vipstanus Messala mais attaqué avec véhémence par Montanus, est sauvé par son audace et par l'intervention de Domitien.

Montanus est entendu avec tant d'approbation par le sénat, qu'Helvidius en conçoit l'espérance de renverser aussi Marcellus. Commençant donc par l'éloge de Cluvius Rufus, qui, riche comme lui et célèbre orateur, n'a sous Néron mis personne en péril, il l'accable à la fois de ses propres crimes, et de l'innocence d'autrui.
Les esprits sont enflammés, Marcellus s'en aperçoit, et se levant comme pour sortir : « Nous partons, dit-il, Priscus, et nous te laissons ton sénat, règne à la face de César. » Vibius Crispus le suit : Tous 2 vont avec la même colère et non le même visage, Marcellus la menace dans les yeux, Crispus affectant de sourire.
Leurs amis courent à eux et les ramènent. Une lutte s'engage, où d'un côté les plus honnêtes et les plus nombreux, de l'autre les moins nombreux et les plus forts, combattent avec toute l'opiniâtreté de la haine. La journée se consume en querelles.

À la séance suivante, Domitien recommande l'oubli des injures et des ressentiments, alléguant les nécessités d'un temps malheureux. Mucien alors opine longuement pour les accusateurs, puis, s'adressant à ceux qui renouvellent des poursuites interrompues, il leur donne des conseils adoucis et déguisés sous la forme de prières. L'essai de liberté qu'a hasardé le sénat finit à ce premier signe d'opposition. Mucien, pour que le vœu de ce corps ne paraisse pas dédaigné, ni l'impunité acquise à tous les crimes commis sous Néron, envoie en exil 2 sénateurs qui en étaient sortis, Octavius Sagitta et Antistius Sosianus, et, les fait rentrer dans leurs îles.
Octavius, ayant un commerce illégitime avec Pontia Postumina, l'a tuée dans un transport de jalousie, parce qu'elle refusait de l'épouser.
Antistius homme méchant dont les noirceurs ont fait de nombreuses victimes. Tous deux, condamnés par la justice du sénat et chassés, continuent à subir leur peine, malgré le rappel des autres.
Mucien n'en est pas moins l'objet de la haine publique : Sosianus et Sagitta n'ont rien, quand même ils sont revenus, les talents des accusateurs, leurs richesses, leur puissance exercée à mal faire, inspirent la terreur. 

À Rome, au Ier siècle de notre ère, Thrasea Paetus a occupé un des postes les plus élevés du pouvoir politique, celui de sénateur, il a ceci de particulier qu’il adhère, comme d’autres sénateurs, aux principes du stoïcisme.
Cette école de pensée, parmi les plus importantes de l’époque, prône une manière de vivre ascétique basée entre autres sur la raison, la fermeté face à l'adversité et la liberté morale.
Or ce sont ces principes, davantage que les principes politiques, qui ont fait s’opposer le sénateur-philosophe à l’empereur Néron.

Le lundi 22 novembre au pavillon Félix-Antoine-Savard, le parcours particulier et exemplaire de Thrasea Paetus a fait l’objet d’un exposé par le professeur Bernard Collette, de la Faculté de philosophie. « Pour comprendre l’attitude de Néron, explique-t-il, il faut remonter à l’assassinat de Jules César par Brutus survenu un siècle auparavant. Brutus est un philosophe qui veut empêcher César de supprimer la république et d’imposer la dictature.» Selon lui, des gens avides de pouvoir se sont servis de cet exemple pour influencer Néron. « Peu à peu, poursuit-il, ce dernier en est venu à voir les philosophes comme des personnes qui méprisent l’autorité des rois et des magistrats, des trouble-fête et des entêtés qui se perçoivent comme une sorte de contre-pouvoir, des individus qui sont même prêts à commettre des actions violentes pour restaurer la république. »
À cette époque, certains des philosophes du sénat ont été expulsés hors de Rome ou hors d’Italie.
D’autres sont partis en exil ou ont été carrément exécutés. «À plusieurs reprises, Thrasea Paetus a eu des attitudes qui ont déplu à l’empereur, raconte Bernard Collette. Par exemple, en 59 il est sorti en silence du sénat pendant la lecture de la justification du meurtre de la mère de Néron par ce dernier.
Plusieurs historiens modernes croient qu’il veut protester contre la tyrannie du prince et l’absence de liberté du sénat, mais c'est plutôt qu’il veut montrer à tous la valeur supérieure de la liberté morale, la seule reconnue par un stoïcien.»
Le sénateur-philosophe se refuse à jouer le jeu de l’éloge et de la flatterie à l’endroit de l’empereur. Il ne l’acclame pas aux concours de poésie et de cithare, ce qui est perçu comme un mécontentement politique.

Thrasea Paetus s’est également fait reprocher son austérité. Cette attitude est vue comme une condamnation de la vie dissolue de l’empereur. « L’austérité est un des traits propres au sage, indique le professeur Collette. Un philosophe stoïcien est assez ferme devant les plaisirs. »
Thrasea Paetus a quitté le sénat en 63 en ne donnant aucune explication de sa décision. Un geste pour lequel il a été jugé sévèrement. 3 ans plus tard, tombé en disgrâce, il est condamné à mort par l’empereur qui lui offre la possibilité de mourir de manière honorable pour un Romain, en se suicidant. « Pour un stoïcien comme lui, la mort fait partie des choses devant lesquelles il se doit d’être indifférent et ferme, explique Bernard Collette. Il a utilisé la mort pour exprimer sa conception de la vie morale, pour montrer ce qu’est un homme libre. »

Qwika - Helvidius Priscus
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Helvidius Priscus, Stoïque philosophe et homme d'État, vécu pendant les règnes ... car la condamnation de Marcellus aurait fait participer un certain nombre de ...

Gaius Helvidius Priscus (philosophe stoïque) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaius_Helvidius_Priscus_(philosophe_stoïque)
Gaius Helvidius Priscus (fl. 87-96, † 96) est un homme politique de l'Empire romain. Famille[modifier | modifier le code]. Il est le fils d'un Gaius Helvidius, ...

Oeuvres de C.C. Tacite: Germanie ; Agricola ; Des orateurs
https://books.google.fr/books?id=MbvOXSBMU40C
Cayo Cornelio Tácito, ‎Tacite, ‎Charles Louis Fleury Panckoucke - 1833
Fameux délateur qui fit condamner Pétus Thraséas , beau-père d'Helvidius Priscus. ( Voy. Tacite , His t., iv, 6 et 43.) Helvidius. Gendre de Pétus Thraséas , dont ...

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