11
SEPETEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 236 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
DEUX PRINCIPALES RELIGIONS PERMETTENT UNE MUTATION EQUILIBREE.
SPORTIVE DE L'ANTIQUITE TARDIVE. |
Depuis
les années 1970, les découvertes archéologiques, les recherches
faites pour constituer des séries d'objets et étudier leur
diffusion, la juste pondération des analyses stylistiques par
l'étude des techniques et des conditions de fabrication, le souci,
enfin, de ne pas surinterpréter par un symbolisme religieux exacerbé
l'iconographie héritée du paganisme conduisent peu à peu à
réviser la notion d'« art paléochrétien ». Cette dernière
expression est contestable dans ses deux termes. D'une part, pour
comprendre la société de cette époque, il importe d'embrasser
toutes les formes de culture matérielle et de ne plus envisager que
les seules « œuvres d'arts ». Par ailleurs, le terme «
paléochrétien » a une connotation trop religieuse (c'est
de la discrimination !), qui est plus ou moins justifiée
lorsqu'on se préoccupe essentiellement de fouilles d'églises
(parfois même en négligeant leurs annexes), mais qui ne paraît pas
adéquate lorsqu'on entend se livrer à une investigation complète
et méthodique de toutes les traces accessibles par l'archéologie.
Aussi la notion d'« antiquité tardive » mise en avant par H. I.
Marrou
dans son dernier ouvrage, Décadence Romaine, ou Antiquité Tardive,
IIIe-VIe siècle (Seuil, 1977), paraît-elle préférable.
Beaucoup
d'historiens ont, par le passé, considèrent que la crise du IIIe
siècle met fin au système de la ville antique, souvent perçue
comme un modèle abstrait. Sans doute, dans le cadre de l'Antiquité
Tardive (IIIe-VIIe siècle), des modifications se produisent-elles
dans la notion même de « polis » et ont-elles des
répercussions dans la distribution de certains espaces ou dans
l'existence de certains bâtiments. Sans doute aussi l'expansion du
christianisme provoque-t-elle d'autres séries de bouleversements de
l'espace urbain ?.
Mais
les données de l'archéologie permettent d'affirmer qu'une certaine
civilisation de la cité a brillé parfois avec un éclat
exceptionnel dans beaucoup de régions durant encore plus de 300 ans.
Certes,
tous les problèmes de ce passage de la cité antique à la ville
médiévale ne sont pas encore totalement résolus. On entrevoit
toutefois qu'il n'y a pas de réponse unique, mais une « image
éclatée » qui varie beaucoup suivant les régions et les moments.
Pour simplifier que les villes de la Pars Orientis ont connu une
stabilité et une prospérité plus durables que celles de la Pars
Occidentis. Mais les découvertes archéologiques faites depuis les
années 1970
permettent
de nuancer cette opposition grossière et de définir des aires de
prospérité urbaine : Outre les provinces Orientales (Chypre,
Syrie, Palestine, Égypte), la rive Égéenne de l'Asie Mineure et la
Grèce dont la vitalité économique a été considérablement accrue
par la fondation de Constantinople. Celle-ci a également permis le
développement des réseaux urbains le long des axes Est-Ouest
reliant l'ancienne capitale et l'Italie du Nord à la « nouvelle
Rome », créée par Constantin (axe Nord par la Save, la Morava et
l'Hèbre, axe Sud par l'ancienne via Egnatia).
LE CHRISME |
Elle
a enfin, par l'intensification des échanges en mer Noire, assuré la
prospérité
des villes du littoral et du limes Danubien. L'importance des
échanges maritimes à travers toute la Méditerranée contribue
aussi au maintien et au développement des centres urbains sur les
côtes de Libye et d'Afrique du Nord, en Provence, en Italie et sur
la côte Dalmate
Il
n'y a donc pas déclin de la cité pour des causes économiques dans
les aires ainsi délimitées.
Il
n'y a pas non plus, malgré les fortes restrictions apportées aux
pouvoirs des cités, de remise en cause par l'État de la notion même
de la ville. Au contraire, on a l'impression que les empereurs
surveillent de près la prospérité des cités, regroupant les
petites, divisant les trop grandes (d'où en particulier la
multiplication des évêchés).
Des
villes nouvelles sont créées comme Euchaïta dans le Pont, par
l'empereur Anastase (491-518). D'autres sont refondées après
destruction et abandon, comme Qasr-el-Lebia en Cyrénaïque, où une
mosaïque célèbre la nouvelle fondation de la cité (Olbia, la
Grecque Neapolis) sous le nom de Nea Théodorias
(du
nom de l'impératrice Théodora), comme Zenobia-Halabiye sur
l'Euphrate.
Les
empereurs, particulièrement Anastase et Justinien, envoient des
plans, des architectes, des artisans. Il s'ensuit, surtout en Orient,
un urbanisme qui offre une certaine homogénéité, souvent renforcée
par l'exportation de matériaux de la capitale et par les imitations
qu'elle suscite dans certains centres régionaux : Par exemple les
mêmes chapiteaux se retrouvent à
Constantinople,
en Crimée, à Ravenne, en Afrique du Nord, à Éphèse, à
Thessalonique...
Production
de série, pour une sorte d'architecture « préfabriquée »,
particulièrement celle des
édifices
religieux, comme l'atteste la spectaculaire trouvaille, près de
Marzamemi en Sicile, d'un bateau naufragé transportant une église
en pièces détachées (bases, colonnes, chapiteaux, chancel,
ambon...)
En
architecture, P. Barresi, s'est intéressé à plusieurs bâtiments
religieux et profanes (forteresses), auxquels il tente d'appliquer la
méthode du quadrillage modulaire proposée par l'architecte N.
Petrovic pour les basiliques de rillyricum Byzantin : Il étudie en
particulier l'église de Tébessa (module de 10 coudées à 51cm) et
l'église de Melléus à Haïdra (module de 12 pieds romains).
CHRIST SOLEIL |
Pourtant,
dans le dernier ouvrage évoquant cette période, « La chute de
Rome : fin d’une civilisation », publié en février
2014, Bryan Ward-Perkins reprend la vieille idée d’un long déclin
de la civilisation, rappelant l’importance des ravages des
invasions, vols et expropriations des peuples Germaniques, et en
distinguant la fragilité des pays de l’Ouest (Gaule et Italie) et
le bien-être des pays Méditerranéens (Afrique du Nord). Le livre
est également commenté dans le dernier numéro de la revue
« Sciences humaines » de mars 2014.
Même
si c’est une période continue et de transition, c’est aussi une
période de changements, « c'est une autre antiquité, une
autre civilisation originale », avec ses caractéristiques.
Le
codex compact remplace le long rouleau de papyrus ou de parchemin,
Le
costume de type moderne ajusté et cousu (résultat d’une évolution
de la draperie).
Le
terme « camisia » est utilisé par Saint Jérôme vers
395 pour désigner cette « chemise ».
La
draperie ample et instable est réservée à l’élite politique et
religieuse, représentée en art (mosaïques, livres...)
Cette
invention a des conséquences sur le comportement et l’attitude
psychologique :
Il
n’est plus nécessaire de se dénuder pour agir librement au
travail de force
Donc
la nudité, qui est courante (surtout chez les hommes) devient
exceptionnelle et la pudeur implique désormais de se cacher le
corps...
L'érotisme
devient sophistiqué et sublime, ce qui prépare longtemps à
l'avance l'amour courtois du Moyen-Âge.
Cette
transformation de la sensibilité et l’apparition des tabous sur la
nudité demeurent encore de nos jours...
Ciceron,
magistrat Romain, représente la mentalité aristocratique de la
civilisation Hellénistique et du système Romain. Il est fidèle
aux traditions du paganisme, hérité de la préhistoire, mais
il est formé par les philosophes Grecs et il critique les anciennes
croyances religieuses propres à l’époque Hellénistique.
Son
idéal est humain : Idéal de la sagesse, du bonheur (beata vita, vie
heureuse), bien utiliser sa vie (tel qu’Épicure le préconisait
?). Le problème existentiel est donc celui du bonheur
éphémère et précaire. ( plus je consulte
les récits de cette époque et plus je trouve des similitudes avec
la nôtre car elle ressemble furieusement à ce qu'on a si longtemps
appelé « la décadence Romaine »)
STATUE DE DANSEUSE A HERCULANUM |
Saint
Augustin, homme de l’antiquité tardive, s’interroge sur le
problème du salut et ses rapports avec Dieu. A cette
époque, tout le monde est religieux, mais de façon différente. Les
auteurs veulent donc parler de « nouvelle religiosité »
au sujet du christianisme, car il présente des caractères
originaux, et n’est pas issu de la religion archaïque...
L’art
romain se renouvelle utilisant des
techniques et formes du passé.
L’histoire
de l’art de l’antiquité tardive est un développement irrégulier
avec quelques retours à l’imitation des classiques :
Renaissance
classicisante du temps de Gallie
Nouveau
pas en avant durant l’époque de Dioclétien et de sa tétrarchie
Un
certain retour à l’idéalisme classique de Constantin
Renaissance
théodosienne après la période Constance II-Valentinien
Etc...
La civilisation hellénistique débute en 338 avant J.-C. avec la
victoire de Philippe de Macédoine à Chéronée. Elle s’étend
dans le monde Grec et au Proche-Orient avec Alexandre le Grand. Rome
assimile cette civilisation et le monde Méditerranéen s’en trouve
uni culturellement au IIe siècle. L’Orient est Grec, l’Occident
Latin.
La
crise politique et économique de la Rome impériale du IIIe siècle
n’a pas entraîné de rupture brutale, comme cela a été le cas de
l’Occident sous le coup des invasions Barbares entre le Ve et le
VIIe siècle. La vie continue, avec ses institutions, ses habitudes,
ses jeux,…
Transformation
de l’image de l’empereur face à la nouvelle religiosité
Les
empereurs de la Rome païenne sont vénérés comme des petits dieux
et demi-dieux du panthéon polythéiste, alors que l’empereur de
l’antiquité tardive reflète la transcendance d’un Dieu unique,
dont le peuple a désormais appris le concept. Malgré la différence
de symbole, c’est le même empire qui continue.
Le
concept de « dolce vita » persiste : Les jeux de
chasses, les courses, les bains, le plaisir…
Contrairement
à ce qu’on peut croire, malgré les condamnations violentes et
radicales de quelques prédicateurs aux IVe et Ve siècles, le
christianisme n’a pu s’imposer et gagner de la popularité qu’en
préservant les jeux publics, véritable exécutoire des passions du
peuple mais aussi de leurs diverses valeurs (politiques et morales,
en soutenant une équipe). Les professionnels du spectacle sont
adulés comme les acteurs aujourd’hui. D’ailleurs, les chrétiens
s’y rendent en foules.
Les
combats cruels de gladiateurs disparaissent très progressivement à
Rome : Plus d’un siècle après l’interdiction en 325 des
réformateurs chrétiens. Les jeux publics tels que la course
dangereuse (des chars de chevaux) dans les cirques et la chasse (qui
finit rarement par la mort d’un chasseur, comme on peut le voir
dans les corrida), le théâtre, résistent même aux bouleversements
dus aux invasions Barbares dans l’empire Romain.
Les
sports athlétiques n’ont pas complètement disparu, mais
connaissent les mêmes problèmes du professionnalisme que nous
connaissons aujourd’hui. (encore une
similitude) Pourtant base de l’éducation dans la Grèce
antique, ils ne deviennent plus que des spectacles...
(le foot, les corridas, les Jeux Olympiques modernes toujours plus
« grandiose » toujours plus ruineux,)
Magerius,
un notable local, commémore une chasse aux léopards qu’il a
organisé en recrutant une équipe de gladiateurs. Le peuple exprime
un immense respect pour les organisateurs des jeux.
Le
christianisme triomphe au IVe siècle en devenant la religion
dominante du monde Romain. Le peuple en grande majorité est
désormais convaincu de cette révélation.
Les
païens et les chrétiens de l’antiquité tardive ont « la
même mentalité, caractéristique du temps ». Leur différence
est dans la vérité de leurs croyances, et non dans leur façon de
voir la vie, l’homme et le monde. Au début de la civilisation
Grecque, les gens sont déjà très religieux, le sacré est partout
: Dans les arbres, le chant des cigales, le vent du nord,…
La
période Hellénistique présente « un autre univers mental. La
place des grandes cités diminue puisqu’elles ne sont plus autonome
ni libres dans le monde Méditerranéen, et le problème de la
personne humaine passe au premier plan. C’est beaucoup plus
profane...
Avec
la fin de la cité de Chéronée, les dieux de la cité n’existent
plus et le culte des souverains se développe.
La
question existentielle est la poursuite du Bonheur, la vie humaine
est présente. La culture (paideia) est la valeur suprême, avec la
philosophie ou la poursuite des plaisirs. Épicure et les Stoïciens
proposent une sagesse austère.
Durant
l’antiquité tardive, les préoccupations religieuses repassent au
premier plan : L’homme Méditerranéen est avant tout religieux et
l’art avant tout sacré (du Ier au IVe siècle).
Dieu
s’écrit désormais avec une majuscule (cela est commun aux juifs,
chrétiens et musulmans). L’ancienne religion connaît le divin,
non Dieu, le « Dieu unique, transcendant, un Absolu mais
cependant personnel », éternel, immutable, inspire l’adoration
et l’amour parce qu’il est lui-même plein d’amour et de
miséricorde pour les hommes (philanthropos).
MOSAÏQUE AU PHENIX |
La
nouvelle religiosité selon l’auteur est l’utilisation de la même
variété de dieux vénérés à cette époque : Les dieux de la
Grèce classique (Hercule), les dieux orientaux de Syrie et d’Égypte
(Mythra, Isis,…) mais avec une nouvelle interprétation, celle de
la révélation du Dieu dans le Christ. Ainsi le polythéisme survit
parce qu’il est archaïque et le monothéisme s’accommode de la
multiplicité des cultes.
Cela
consiste à identifier les dieux Grecs, Romains, Orientaux (Syrie,
Iran, Phénicie) et Égyptiens par équivalence
Les
mêmes thèmes artistiques sont utilisés au service d'une religion
ou de l'autre. Souvent, seul le contexte permet de reconnaître les
croyances représentées.
Le premier art chrétien a tout naturellement adopté des thèmes iconographiques par lesquels les païens de leur temps expriment des idées ou des sentiments religieux identiques ou très ressemblants aux leurs.
Par exemple, dans une mosaïque trouvée en Turquie, le phénix, oiseau fabuleux qui renaît de ses cendres, est le symbole d'immortalité chez les païens et est devenu celui de la résurrection chez les chrétiens.
Le premier art chrétien a tout naturellement adopté des thèmes iconographiques par lesquels les païens de leur temps expriment des idées ou des sentiments religieux identiques ou très ressemblants aux leurs.
Par exemple, dans une mosaïque trouvée en Turquie, le phénix, oiseau fabuleux qui renaît de ses cendres, est le symbole d'immortalité chez les païens et est devenu celui de la résurrection chez les chrétiens.
Pour
évoquer leur espérance dans la vie future, les artistes Romains
aiment représenter un paysage paradisiaque où la végétation, les
vignes et les scènes pastorales (de bergers) composent une
atmosphère de rêve. Ces thèmes se trouvent déjà dans la poésie
hellénistique et latine.
Le
thème de la vigne est très représenté : Source de la boisson
favorite et la plus commercialisée dans le monde Méditerranéen,
elle devient le symbole eucharistique, des souffrances de Jésus pour
sauver l’humanité et de sa résurrection. D’ailleurs, le bois
sec des ceps reverdit au printemps...
L’Écriture
inspirée et la science sacrée, la foi dogmatique et la révélation
sont caractéristiques de la mentalité du temps, déjà dans le
vieux paganisme Grec et latin. Elles se retrouvent aussi dans la
sorcellerie médiévale et le folklore, et chez les Sabéens en
Haute-Mésopotamie jusqu’au XIe siècle.
Ce
vieux paganisme a justement survécu longtemps parce que c’est un
ensemble de cultes dont le contenu demeure indéterminé.
Durant
la période hellénistique où a lieu une certaine désacralisation,
le même culte est pratiqué par des hommes différents pour des
motivations différentes.
Chez
les humbles (notamment de la campagne), de vieilles croyances plus ou
moins conscientes survivent depuis le néolithique, alors que chez
les personnes cultivées (notamment de la ville), le même culte est
conservé par simple respect de conservation des institutions. Le
stoïcisme, qui veut récupérer l'héritage culturel de
l'hellénisme, a transposé son propre matérialisme de panthéon
dans les anciens dieux.
Durant
l'antiquité tardive, au contraire, le contenu des différentes
religions passe au premier plan. Une doctrine, un dogme, une
théologie définit la religion. on parle alors de foi, car les
croyances ne sont pas issues de raison humaine, comme la
philosophie. C'est Dieu qui s'est fait connaître à l'homme et qui
lui a enseigné la voie du salut. Cette révélation se transmet de
maître à disciple sous forme écrite.
Les
religions transmises par l'écriture sont l'orphisme, la
« Philosophie des oracles » du néo-platonicien Porphyre,
les sciences occultes, astrologie, alchimie, magie venues d'Orient,
Isis d’Égypte, Mythra d'Iran,...
MOSAÏQUE RETROUVÉE A SOUSSE |
Parmi
ces religions du Livre, le judaisme et le christianisme sont devenues
les plus importantes.
Le
judaisme est surtout attaché à la famille et aux Livres Saints,
surtout de la Loi. Les Livres Sacrés sont transcrits sur des
rouleaux : Les juifs préfèrent garder le volumen. Le Livre est
vénéré, placé dans une armoire et dans une maison de prière.
L'étude et le commentaire de la Bible est au centre de la culture
juive. Pour cela, il faut apprendre la langue sacrée : L'hébreu.
D'abord influencé par la culture hellénique, le judaisme a
abandonné les traductions grecques.
La
science juive se développe aussi autour des discussions de la Loi,
qui constituent la Mishna puis le Talmud. Ces traités seront
également scrupuleusement discutés par les docteurs. Des écoles
s’ouvrent alors près de chaque synagogue : La maison du livre,
puis la maison du savoir. La communauté juive développe ainsi une
culture et une science sacrées spécifiques.
Le
christianisme est issu du judaïsme et ressemble à ce dernier : Il
est fondé sur la révélation biblique, d'abord de l'Ancien
Testament (traduit en grec), puis sur le Nouveau Testament,
proprement chrétien.
Mais
le judéo-christianisme s'est réduit à une toute petite communauté
archaïque et s'est développé principalement dans la culture
hellénistique. Alors une culture religieuse chrétienne a fini par
se développer sous des formes très différentes de celles de la
culture juive.
Les
cultures juives et chrétiennes sont toutes 2 de tradition classique,
mais fondamentalement religieuses. C'est-à-dire, la culture est
biblique mais utilise les méthodes mises au point par les
philosophes, critiques et grammairiens de l'époque hellénistique :
Rhétorique, concepts philosophiques, dialectique… Par
exemple, l'enseignement religieux se fait surtout par la prédication,
art oratoire appuyé sur la rhétorique.
Les
codes du droit Romain, la structure hiérarchique de l’Église
catholique, l'idéal d'un empire chrétien, le monachisme : De
l’Écosse à l’Éthiopie, de Madrid à Moscou, les hommes s'y
sont référés pour organiser leur vie. Le christianisme est devenu
la religion dominante du monde Méditerranéen. Il est devenu la
religion de l'empereur, religion d’État et a marqué les
institutions, le cadre et le mode de vie.
Les Pères de l’Église ont élaboré l'essentiel du dogme chrétien, de la spiritualité, de la façon de penser de toute la civilisation Européenne (Europe de l'Est et de l'Ouest) pendant un millénaire.
La
connaissance Grecque est considérée excellente quand elle est
inutile, parce que son application fait disparaître l'esclavage !
Les Anciens ont tout de même inventé une sorte de machine à vapeur
(l'éolipyle d'Héron d'Alexandrie), des machines de guerre, des
jouets, des automates, des oiseaux chanteurs, l'orgue (IIe siècle),
etc.
Au
IVe siècle, on invente le moulin à eau, révolutionnaire pour la
fabrication quotidienne de la farine. La généralisation de la
meunerie a peut-être contribué au déclin de l'esclavage et à la
libération de la femme...
On
commence à s’interroger sur la période après l’antiquité au
moment de la Renaissance, quand on se rend compte qu’on n’est
plus dans le monde antique, et qu’une période s’est déroulée
entre l’antiquité et la Renaissance. Le Moyen-Âge est alors
considéré comme une transition négative parce qu’on cherche à
renouer avec les sources antiques.
Déjà
au Ve siècle, on remarque la fin de quelque chose, avec le sac de
Rome en 410 par les Goths (une « invasion barbare » d’un
peuple du Nord). C’est un traumatisme.
Au
XVe siècle, on s’interroge sur le monde antique et sa fin. (voir
Bruni, Flavio Blondo)
Au
XVIe siècle
L’archéologie
chrétienne prône un retour à l’Église des premiers temps, puis
l’Église s’intéresse aux premiers chrétiens des catacombes, en
s’appropriant les tombes découvertes pour les martyrs
Aux
XVIIe et XVIIIe siècles, apparaît la notion de décadence du monde
antique au sujet de la fin de l’âge Romain (voir Montesquieu,
Lebeau, Gibbon), qui perdure probablement jusque dans les années
1950, voire jusqu’aujourd’hui dans la conscience collective.
Au
XIXe siècle
L’archéologie
des catacombes et de l’art chrétien se précise avec G. De R
ossi,
puis Martioni, Edmond Le Blant, J. Cochet, le père Camille de La
Croix. Les Orientaux aussi s’intéressent aux premiers chrétiens.
TIPAZA |
Pourtant,
le christianisme n’est pas encore situé dans le monde antique mais
dans le Moyen-Âge.
Au
XXe siècle
On
parle d’ « art préroman » (Jean Hubert en 1938), donc
des prémices de l’art roman.
Dans
les années 1950, Aloïs Riegel est un pionner en s’intéressant à
la période ni antique ni médiévale, pour son art particulier. On
découvre que le premier art chrétien est antique et non médiéval,
ainsi que les origines des premières basiliques chrétiennes.
Dans
les années 1960, André Grabar écrit sur « l'art de la
fin de l'Antiquité et du Moyen-Âge », l’art paléochrétien,
les influences Byzantines…
Dans
« L’Europe des invasions », Jean Hubert évoque l’art
du Ve au VIIIe siècle, donc la période avant les Francs, au sujet
des nouveaux peuples arrivés en France actuelle, et non des
Romains.
Dans
les années 1980, on recense tous les édifices chrétiens de la
Gaule. (« Atlas des monuments chrétiens »)
Cependant,
l’intérêt se restreint souvent à l’étude de l’art chrétien
et non à la vie quotidienne civile.
Finalement,
on garde les termes « antiquité tardive » et non
« paléochrétien », puisque celui-ci concerne seulement
la religion. L’Allemand Jacob Burckhardt parle déjà de
« Spatantike » en 1853. « L'antiquité tardive »
prend en compte différentes populations et les divers aspects :
Art, archéologie, architecture, mode de vie,… Rome et ses
empereurs, mais aussi les civilisations à côté, dites Barbares.
Les objets étudiés sont : Le décor des grandes villae, les
demeures aristocratiques, la vaisselle d’argent…
La
notion de « décadence » est donc simpliste, parce qu'on
ne peut pas dire que tout s'est effondré en même temps dans la vie
des Occidentaux et la politique de l'Empire. Cependant, on ne peut
pas nier les aspects négatifs de l'époque des migrations Barbares.
Dans
le cas de la France :
3
siècles de brutalité entre les premières irruptions (254) et
l'unification de l'ancienne Gaule par Clovis et ses successeurs
(536/537) : Pillages, incendies, implantation de nouvelles
populations, bouleversement social… (C'est ce
que l'on nous propose actuellement,)
La
population et les surfaces cultivées diminuent.
La
civilisation à dominante urbaine s'efface avec ses villes pendant
des siècles, pour revenir au XIe siècle dans la civilisation de
l'Europe moderne.
Les
villes de Gaule s'entourent de remparts face à l'insécurité
croissante à la fin du IIIe siècle. (Le nom latin de la ville est
remplacé par celui du peuple Gaulois : Lutèce devient Paris,
Autricum devient Chartres, Burdigala devient
Bordeaux, etc.)
L'aristocratie
part vivre dans leur domaine à la campagne. Ils vivent comme des
seigneurs : La villa fortifiée devient un château (burgus).
Cependant,
la culture lettrée n'a jamais totalement disparu : L'Occident n'a
pas oublié le latin. Le juridirique, le droit Romain se perpétuent
avec de nouvelles formules. Cette stabilité et ce renouveau du
juridisme ont été permis par l’Église, puisque les clercs ont
repris le notariat des laïques.
Les
peuples nouveaux et la diffusion du christianisme apportent de
nouvelles formes d'art originales et beaucoup plus diverses que les
arts gréco-romains.
Au
Proche-Orient, la diffusion et la domination du christianisme
renouvelle l'art des Égyptiens : L'art « copte ».
Auparavant demeuraient des œuvres hybrides nées de la tradition
pharaonique et des colons d'origine grecque.
L’Église
d'Alexandrie, ville Grecque, est rayonnante et le peuple a assimilé
le christianisme par les écoles.
L'art
« Copte » transforme les thèmes gréco-romains et
intègre les éléments chrétiens.
Les
peuples germaniques ont l'art Celte (art abstrait où dominent les
combinaisons de courbes) et l'art Germanique (art animalier très
stylisé), issus d'influences du monde des steppes. Ces arts sont
très variés selon les peuples et les régions. Par leur art ils
contribue à la civilisation du haut Moyen-Âge
SARCOPHAGE DE JUNIUS BASSUS A ROME |
Si
l'Occident a subi des malheurs (ravages des invasions Barbares,
effondrement de la structure politique et sociale de l'Empire Romain)
et la civilisation antique a disparu, un christianisme latin se
développe en Grande-Bretagne. C'est la première phase du
développement qui donnera naissance à la civilisation chrétienne
du Moyen-Âge.
Ces
2 évolutions contrastées - barbarisation des provinces Occidentales
et acculturation des peuples du Nord - se sont superposées dans le
temps mais séparées dans l'espace...
Fabien
(pape) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabien_(pape)
Fabien
est évêque de Rome du 10 janvier 236 au 20 janvier 250. Il est le
vingtième dans la ... Au début de l'année 250, le 20 janvier,
Fabien est torturé puis décapité sur la Via Appia Antica. Il est
inhumé dans la crypte des Papes de la ...
Termes
manquants : anthère
Plaquette
généralités et bibliographie Fichier
https://cours.univ-paris1.fr/mod/resource/view.php?id=117695&redirect=1
Depuis
les années 1970, les découvertes archéologiques, les recherches
faites pour ... autour de Constantinople - qui est beaucoup plus
qu'une copie de Rome et qui ..... gouvernement effectif de la cité,
par l'évêque et les grands propriétaires ...... Pontien (✞
Saint-Callixte). 235 –236. Anthère (✞ Saint-Callixte). 236 –250.
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