dimanche 2 octobre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 236

11 SEPETEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 236 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES DEUX PRINCIPALES RELIGIONS PERMETTENT UNE MUTATION EQUILIBREE.

SPORTIVE DE L'ANTIQUITE TARDIVE.
Depuis les années 1970, les découvertes archéologiques, les recherches faites pour constituer des séries d'objets et étudier leur diffusion, la juste pondération des analyses stylistiques par l'étude des techniques et des conditions de fabrication, le souci, enfin, de ne pas surinterpréter par un symbolisme religieux exacerbé l'iconographie héritée du paganisme conduisent peu à peu à réviser la notion d'« art paléochrétien ». Cette dernière expression est contestable dans ses deux termes. D'une part, pour comprendre la société de cette époque, il importe d'embrasser toutes les formes de culture matérielle et de ne plus envisager que les seules « œuvres d'arts ». Par ailleurs, le terme « paléochrétien » a une connotation trop religieuse (c'est de la discrimination !), qui est plus ou moins justifiée lorsqu'on se préoccupe essentiellement de fouilles d'églises (parfois même en négligeant leurs annexes), mais qui ne paraît pas adéquate lorsqu'on entend se livrer à une investigation complète et méthodique de toutes les traces accessibles par l'archéologie. Aussi la notion d'« antiquité tardive » mise en avant par H. I.
Marrou dans son dernier ouvrage, Décadence Romaine, ou Antiquité Tardive, IIIe-VIe siècle (Seuil, 1977), paraît-elle préférable.

Beaucoup d'historiens ont, par le passé, considèrent que la crise du IIIe siècle met fin au système de la ville antique, souvent perçue comme un modèle abstrait. Sans doute, dans le cadre de l'Antiquité Tardive (IIIe-VIIe siècle), des modifications se produisent-elles dans la notion même de « polis » et ont-elles des répercussions dans la distribution de certains espaces ou dans l'existence de certains bâtiments. Sans doute aussi l'expansion du christianisme provoque-t-elle d'autres séries de bouleversements de l'espace urbain ?.
Mais les données de l'archéologie permettent d'affirmer qu'une certaine civilisation de la cité a brillé parfois avec un éclat exceptionnel dans beaucoup de régions durant encore plus de 300 ans.
Certes, tous les problèmes de ce passage de la cité antique à la ville médiévale ne sont pas encore totalement résolus. On entrevoit toutefois qu'il n'y a pas de réponse unique, mais une « image éclatée » qui varie beaucoup suivant les régions et les moments. Pour simplifier que les villes de la Pars Orientis ont connu une stabilité et une prospérité plus durables que celles de la Pars Occidentis. Mais les découvertes archéologiques faites depuis les années 1970
permettent de nuancer cette opposition grossière et de définir des aires de prospérité urbaine : Outre les provinces Orientales (Chypre, Syrie, Palestine, Égypte), la rive Égéenne de l'Asie Mineure et la Grèce dont la vitalité économique a été considérablement accrue par la fondation de Constantinople. Celle-ci a également permis le développement des réseaux urbains le long des axes Est-Ouest reliant l'ancienne capitale et l'Italie du Nord à la « nouvelle Rome », créée par Constantin (axe Nord par la Save, la Morava et l'Hèbre, axe Sud par l'ancienne via Egnatia).
LE CHRISME
Elle a enfin, par l'intensification des échanges en mer Noire, assuré la
prospérité des villes du littoral et du limes Danubien. L'importance des échanges maritimes à travers toute la Méditerranée contribue aussi au maintien et au développement des centres urbains sur les côtes de Libye et d'Afrique du Nord, en Provence, en Italie et sur la côte Dalmate

Il n'y a donc pas déclin de la cité pour des causes économiques dans les aires ainsi délimitées.
Il n'y a pas non plus, malgré les fortes restrictions apportées aux pouvoirs des cités, de remise en cause par l'État de la notion même de la ville. Au contraire, on a l'impression que les empereurs surveillent de près la prospérité des cités, regroupant les petites, divisant les trop grandes (d'où en particulier la multiplication des évêchés).
Des villes nouvelles sont créées comme Euchaïta dans le Pont, par l'empereur Anastase (491-518). D'autres sont refondées après destruction et abandon, comme Qasr-el-Lebia en Cyrénaïque, où une mosaïque célèbre la nouvelle fondation de la cité (Olbia, la Grecque Neapolis) sous le nom de Nea Théodorias
(du nom de l'impératrice Théodora), comme Zenobia-Halabiye sur l'Euphrate.

Les empereurs, particulièrement Anastase et Justinien, envoient des plans, des architectes, des artisans. Il s'ensuit, surtout en Orient, un urbanisme qui offre une certaine homogénéité, souvent renforcée par l'exportation de matériaux de la capitale et par les imitations qu'elle suscite dans certains centres régionaux : Par exemple les mêmes chapiteaux se retrouvent à
Constantinople, en Crimée, à Ravenne, en Afrique du Nord, à Éphèse, à Thessalonique...
Production de série, pour une sorte d'architecture « préfabriquée », particulièrement celle des
édifices religieux, comme l'atteste la spectaculaire trouvaille, près de Marzamemi en Sicile, d'un bateau naufragé transportant une église en pièces détachées (bases, colonnes, chapiteaux, chancel, ambon...)

En architecture, P. Barresi, s'est intéressé à plusieurs bâtiments religieux et profanes (forteresses), auxquels il tente d'appliquer la méthode du quadrillage modulaire proposée par l'architecte N. Petrovic pour les basiliques de rillyricum Byzantin : Il étudie en particulier l'église de Tébessa (module de 10 coudées à 51cm) et l'église de Melléus à Haïdra (module de 12 pieds romains).

CHRIST SOLEIL
Pourtant, dans le dernier ouvrage évoquant cette période, « La chute de Rome : fin d’une civilisation », publié en février 2014, Bryan Ward-Perkins reprend la vieille idée d’un long déclin de la civilisation, rappelant l’importance des ravages des invasions, vols et expropriations des peuples Germaniques, et en distinguant la fragilité des pays de l’Ouest (Gaule et Italie) et le bien-être des pays Méditerranéens (Afrique du Nord). Le livre est également commenté dans le dernier numéro de la revue « Sciences humaines » de mars 2014.

Même si c’est une période continue et de transition, c’est aussi une période de changements, « c'est une autre antiquité, une autre civilisation originale », avec ses caractéristiques.
Le codex compact remplace le long rouleau de papyrus ou de parchemin,
Le costume de type moderne ajusté et cousu (résultat d’une évolution de la draperie).
Le terme « camisia » est utilisé par Saint Jérôme vers 395 pour désigner cette « chemise ».
La draperie ample et instable est réservée à l’élite politique et religieuse, représentée en art (mosaïques, livres...)
Cette invention a des conséquences sur le comportement et l’attitude psychologique :
Il n’est plus nécessaire de se dénuder pour agir librement au travail de force
Donc la nudité, qui est courante (surtout chez les hommes) devient exceptionnelle et la pudeur implique désormais de se cacher le corps...
L'érotisme devient sophistiqué et sublime, ce qui prépare longtemps à l'avance l'amour courtois du Moyen-Âge.
Cette transformation de la sensibilité et l’apparition des tabous sur la nudité demeurent encore de nos jours...

Ciceron, magistrat Romain, représente la mentalité aristocratique de la civilisation Hellénistique et du système Romain. Il est fidèle aux traditions du paganisme, hérité de la préhistoire, mais il est formé par les philosophes Grecs et il critique les anciennes croyances religieuses propres à l’époque Hellénistique.
Son idéal est humain : Idéal de la sagesse, du bonheur (beata vita, vie heureuse), bien utiliser sa vie (tel qu’Épicure le préconisait ?). Le problème existentiel est donc celui du bonheur éphémère et précaire. ( plus je consulte les récits de cette époque et plus je trouve des similitudes avec la nôtre car elle ressemble furieusement à ce qu'on a si longtemps appelé « la décadence Romaine »)

STATUE DE DANSEUSE A HERCULANUM
Saint Augustin, homme de l’antiquité tardive, s’interroge sur le problème du salut et ses rapports avec Dieu. A cette époque, tout le monde est religieux, mais de façon différente. Les auteurs veulent donc parler de « nouvelle religiosité » au sujet du christianisme, car il présente des caractères originaux, et n’est pas issu de la religion archaïque...

L’art romain se renouvelle utilisant des techniques et formes du passé.
L’histoire de l’art de l’antiquité tardive est un développement irrégulier avec quelques retours à l’imitation des classiques :
Renaissance classicisante du temps de Gallie
Nouveau pas en avant durant l’époque de Dioclétien et de sa tétrarchie
Un certain retour à l’idéalisme classique de Constantin
Renaissance théodosienne après la période Constance II-Valentinien
Etc... La civilisation hellénistique débute en 338 avant J.-C. avec la victoire de Philippe de Macédoine à Chéronée. Elle s’étend dans le monde Grec et au Proche-Orient avec Alexandre le Grand. Rome assimile cette civilisation et le monde Méditerranéen s’en trouve uni culturellement au IIe siècle. L’Orient est Grec, l’Occident Latin.

La crise politique et économique de la Rome impériale du IIIe siècle n’a pas entraîné de rupture brutale, comme cela a été le cas de l’Occident sous le coup des invasions Barbares entre le Ve et le VIIe siècle. La vie continue, avec ses institutions, ses habitudes, ses jeux,…

Transformation de l’image de l’empereur face à la nouvelle religiosité
Les empereurs de la Rome païenne sont vénérés comme des petits dieux et demi-dieux du panthéon polythéiste, alors que l’empereur de l’antiquité tardive reflète la transcendance d’un Dieu unique, dont le peuple a désormais appris le concept. Malgré la différence de symbole, c’est le même empire qui continue.

Le concept de « dolce vita » persiste : Les jeux de chasses, les courses, les bains, le plaisir…

Contrairement à ce qu’on peut croire, malgré les condamnations violentes et radicales de quelques prédicateurs aux IVe et Ve siècles, le christianisme n’a pu s’imposer et gagner de la popularité qu’en préservant les jeux publics, véritable exécutoire des passions du peuple mais aussi de leurs diverses valeurs (politiques et morales, en soutenant une équipe). Les professionnels du spectacle sont adulés comme les acteurs aujourd’hui. D’ailleurs, les chrétiens s’y rendent en foules.

Les combats cruels de gladiateurs disparaissent très progressivement à Rome : Plus d’un siècle après l’interdiction en 325 des réformateurs chrétiens. Les jeux publics tels que la course dangereuse (des chars de chevaux) dans les cirques et la chasse (qui finit rarement par la mort d’un chasseur, comme on peut le voir dans les corrida), le théâtre, résistent même aux bouleversements dus aux invasions Barbares dans l’empire Romain.

Les sports athlétiques n’ont pas complètement disparu, mais connaissent les mêmes problèmes du professionnalisme que nous connaissons aujourd’hui. (encore une similitude) Pourtant base de l’éducation dans la Grèce antique, ils ne deviennent plus que des spectacles... (le foot, les corridas, les Jeux Olympiques modernes toujours plus « grandiose » toujours plus ruineux,)
Magerius, un notable local, commémore une chasse aux léopards qu’il a organisé en recrutant une équipe de gladiateurs. Le peuple exprime un immense respect pour les organisateurs des jeux.

Le christianisme triomphe au IVe siècle en devenant la religion dominante du monde Romain. Le peuple en grande majorité est désormais convaincu de cette révélation.
Les païens et les chrétiens de l’antiquité tardive ont « la même mentalité, caractéristique du temps ». Leur différence est dans la vérité de leurs croyances, et non dans leur façon de voir la vie, l’homme et le monde. Au début de la civilisation Grecque, les gens sont déjà très religieux, le sacré est partout : Dans les arbres, le chant des cigales, le vent du nord,…

La période Hellénistique présente « un autre univers mental. La place des grandes cités diminue puisqu’elles ne sont plus autonome ni libres dans le monde Méditerranéen, et le problème de la personne humaine passe au premier plan. C’est beaucoup plus profane...
Avec la fin de la cité de Chéronée, les dieux de la cité n’existent plus et le culte des souverains se développe.
La question existentielle est la poursuite du Bonheur, la vie humaine est présente. La culture (paideia) est la valeur suprême, avec la philosophie ou la poursuite des plaisirs. Épicure et les Stoïciens proposent une sagesse austère.

Durant l’antiquité tardive, les préoccupations religieuses repassent au premier plan : L’homme Méditerranéen est avant tout religieux et l’art avant tout sacré (du Ier au IVe siècle).
Dieu s’écrit désormais avec une majuscule (cela est commun aux juifs, chrétiens et musulmans). L’ancienne religion connaît le divin, non Dieu, le « Dieu unique, transcendant, un Absolu mais cependant personnel », éternel, immutable, inspire l’adoration et l’amour parce qu’il est lui-même plein d’amour et de miséricorde pour les hommes (philanthropos).

MOSAÏQUE AU PHENIX
La nouvelle religiosité selon l’auteur est l’utilisation de la même variété de dieux vénérés à cette époque : Les dieux de la Grèce classique (Hercule), les dieux orientaux de Syrie et d’Égypte (Mythra, Isis,…) mais avec une nouvelle interprétation, celle de la révélation du Dieu dans le Christ. Ainsi le polythéisme survit parce qu’il est archaïque et le monothéisme s’accommode de la multiplicité des cultes.
Cela consiste à identifier les dieux Grecs, Romains, Orientaux (Syrie, Iran, Phénicie) et Égyptiens par équivalence

Les mêmes thèmes artistiques sont utilisés au service d'une religion ou de l'autre. Souvent, seul le contexte permet de reconnaître les croyances représentées.
Le premier art chrétien a tout naturellement adopté des thèmes iconographiques par lesquels les païens de leur temps expriment des idées ou des sentiments religieux identiques ou très ressemblants aux leurs.
Par exemple, dans une mosaïque trouvée en Turquie, le phénix, oiseau fabuleux qui renaît de ses cendres, est le symbole d'immortalité chez les païens et est devenu celui de la résurrection chez les chrétiens.
Pour évoquer leur espérance dans la vie future, les artistes Romains aiment représenter un paysage paradisiaque où la végétation, les vignes et les scènes pastorales (de bergers) composent une atmosphère de rêve. Ces thèmes se trouvent déjà dans la poésie hellénistique et latine.
Le thème de la vigne est très représenté : Source de la boisson favorite et la plus commercialisée dans le monde Méditerranéen, elle devient le symbole eucharistique, des souffrances de Jésus pour sauver l’humanité et de sa résurrection. D’ailleurs, le bois sec des ceps reverdit au printemps...
L’Écriture inspirée et la science sacrée, la foi dogmatique et la révélation sont caractéristiques de la mentalité du temps, déjà dans le vieux paganisme Grec et latin. Elles se retrouvent aussi dans la sorcellerie médiévale et le folklore, et chez les Sabéens en Haute-Mésopotamie jusqu’au XIe siècle.
Ce vieux paganisme a justement survécu longtemps parce que c’est un ensemble de cultes dont le contenu demeure indéterminé.
Durant la période hellénistique où a lieu une certaine désacralisation, le même culte est pratiqué par des hommes différents pour des motivations différentes.
Chez les humbles (notamment de la campagne), de vieilles croyances plus ou moins conscientes survivent depuis le néolithique, alors que chez les personnes cultivées (notamment de la ville), le même culte est conservé par simple respect de conservation des institutions. Le stoïcisme, qui veut récupérer l'héritage culturel de l'hellénisme, a transposé son propre matérialisme de panthéon dans les anciens dieux.

Durant l'antiquité tardive, au contraire, le contenu des différentes religions passe au premier plan. Une doctrine, un dogme, une théologie définit la religion. on parle alors de foi, car les croyances ne sont pas issues de raison humaine, comme la  philosophie. C'est Dieu qui s'est fait connaître à l'homme et qui lui a enseigné la voie du salut. Cette révélation se transmet de maître à disciple sous forme écrite.
Les religions transmises par l'écriture sont l'orphisme, la « Philosophie des oracles » du néo-platonicien Porphyre, les sciences occultes, astrologie, alchimie, magie venues d'Orient, Isis d’Égypte, Mythra d'Iran,...
MOSAÏQUE RETROUVÉE A SOUSSE
Parmi ces religions du Livre, le judaisme et le christianisme sont devenues les plus importantes.
Le judaisme est surtout attaché à la famille et aux Livres Saints, surtout de la Loi. Les Livres Sacrés sont transcrits sur des rouleaux : Les juifs préfèrent garder le volumen. Le Livre est vénéré, placé dans une armoire et dans une maison de prière. L'étude et le commentaire de la Bible est au centre de la culture juive. Pour cela, il faut apprendre la langue sacrée : L'hébreu. D'abord influencé par la culture hellénique, le judaisme a abandonné les traductions grecques.

La science juive se développe aussi autour des discussions de la Loi, qui constituent la Mishna puis le Talmud. Ces traités seront également scrupuleusement discutés par les docteurs. Des écoles s’ouvrent alors près de chaque synagogue : La maison du livre, puis la maison du savoir. La communauté juive développe ainsi une culture et une science sacrées spécifiques.

Le christianisme est issu du judaïsme et ressemble à ce dernier : Il est fondé sur la révélation biblique, d'abord de l'Ancien Testament (traduit en grec), puis sur le Nouveau Testament, proprement chrétien.
Mais le judéo-christianisme s'est réduit à une toute petite communauté archaïque et s'est développé principalement dans la culture hellénistique. Alors une culture religieuse chrétienne a fini par se développer sous des formes très différentes de celles de la culture juive.
Les cultures juives et chrétiennes sont toutes 2 de tradition classique, mais fondamentalement religieuses. C'est-à-dire, la culture est biblique mais utilise les méthodes mises au point par les philosophes, critiques et grammairiens de l'époque hellénistique : Rhétorique, concepts philosophiques, dialectique… Par exemple, l'enseignement religieux se fait surtout par la prédication, art oratoire appuyé sur la rhétorique.

Les codes du droit Romain, la structure hiérarchique de l’Église catholique, l'idéal d'un empire chrétien, le monachisme : De l’Écosse à l’Éthiopie, de Madrid à Moscou, les hommes s'y sont référés pour organiser leur vie. Le christianisme est devenu la religion dominante du monde Méditerranéen. Il est devenu la religion de l'empereur, religion d’État et a marqué les institutions, le cadre et le mode de vie.


Les Pères de l’Église ont élaboré l'essentiel du dogme chrétien, de la spiritualité, de la façon de penser de toute la civilisation Européenne (Europe de l'Est et de l'Ouest) pendant un millénaire.

La connaissance Grecque est considérée excellente quand elle est inutile, parce que son application fait disparaître l'esclavage ! Les Anciens ont tout de même inventé une sorte de machine à vapeur (l'éolipyle d'Héron d'Alexandrie), des machines de guerre, des jouets, des automates, des oiseaux chanteurs, l'orgue (IIe siècle), etc.
Au IVe siècle, on invente le moulin à eau, révolutionnaire pour la fabrication quotidienne de la farine. La généralisation de la meunerie a peut-être contribué au déclin de l'esclavage et à la libération de la femme...

On commence à s’interroger sur la période après l’antiquité au moment de la Renaissance, quand on se rend compte qu’on n’est plus dans le monde antique, et qu’une période s’est déroulée entre l’antiquité et la Renaissance. Le Moyen-Âge est alors considéré comme une transition négative parce qu’on cherche à renouer avec les sources antiques.

Déjà au Ve siècle, on remarque la fin de quelque chose, avec le sac de Rome en 410 par les Goths (une « invasion barbare » d’un peuple du Nord). C’est un traumatisme.
Au XVe siècle, on s’interroge sur le monde antique et sa fin. (voir Bruni, Flavio Blondo)

Au XVIe siècle
L’archéologie chrétienne prône un retour à l’Église des premiers temps, puis l’Église s’intéresse aux premiers chrétiens des catacombes, en s’appropriant les tombes découvertes pour les martyrs

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, apparaît la notion de décadence du monde antique au sujet de la fin de l’âge Romain (voir Montesquieu, Lebeau, Gibbon), qui perdure probablement jusque dans les années 1950, voire jusqu’aujourd’hui dans la conscience collective.

Au XIXe siècle
L’archéologie des catacombes et de l’art chrétien se précise avec G. De R
ossi, puis Martioni, Edmond Le Blant, J. Cochet, le père Camille de La Croix. Les Orientaux aussi s’intéressent aux premiers chrétiens.
TIPAZA
Pourtant, le christianisme n’est pas encore situé dans le monde antique mais dans le Moyen-Âge.

Au XXe siècle
On parle d’ « art préroman » (Jean Hubert en 1938), donc des prémices de l’art roman.

Dans les années 1950, Aloïs Riegel est un pionner en s’intéressant à la période ni antique ni médiévale, pour son art particulier. On découvre que le premier art chrétien est antique et non médiéval, ainsi que les origines des premières basiliques chrétiennes.

Dans les années 1960, André Grabar écrit sur « l'art de la fin de l'Antiquité et du Moyen-Âge », l’art paléochrétien, les influences Byzantines… 
Dans « L’Europe des invasions », Jean Hubert évoque l’art du Ve au VIIIe siècle, donc la période avant les Francs, au sujet des nouveaux peuples arrivés en France actuelle, et non des Romains. 
Dans les années 1980, on recense tous les édifices chrétiens de la Gaule. (« Atlas des monuments chrétiens »)
Cependant, l’intérêt se restreint souvent à l’étude de l’art chrétien et non à la vie quotidienne civile.

Finalement, on garde les termes « antiquité tardive » et non « paléochrétien », puisque celui-ci concerne seulement la religion. L’Allemand Jacob Burckhardt parle déjà de « Spatantike » en 1853. « L'antiquité tardive » prend en compte différentes populations et les divers aspects : Art, archéologie, architecture, mode de vie,… Rome et ses empereurs, mais aussi les civilisations à côté, dites Barbares. Les objets étudiés sont : Le décor des grandes villae, les demeures aristocratiques, la vaisselle d’argent…

La notion de « décadence » est donc simpliste, parce qu'on ne peut pas dire que tout s'est effondré en même temps dans la vie des Occidentaux et la politique de l'Empire. Cependant, on ne peut pas nier les aspects négatifs de l'époque des migrations Barbares.

Dans le cas de la France :
3 siècles de brutalité entre les premières irruptions (254) et l'unification de l'ancienne Gaule par Clovis et ses successeurs (536/537) : Pillages, incendies, implantation de nouvelles populations, bouleversement social… (C'est ce que l'on nous propose actuellement,)
Les masses paysannes souffrent autant que l'aristocratie est dépossédée de ses privilèges.
La population et les surfaces cultivées diminuent.
La civilisation à dominante urbaine s'efface avec ses villes pendant des siècles, pour revenir au XIe siècle dans la civilisation de l'Europe moderne.
Les villes de Gaule s'entourent de remparts face à l'insécurité croissante à la fin du IIIe siècle. (Le nom latin de la ville est remplacé par celui du peuple Gaulois : Lutèce devient Paris, Autricum devient Chartres, Burdigala devient
Bordeaux, etc.)
L'aristocratie part vivre dans leur domaine à la campagne. Ils vivent comme des seigneurs : La villa fortifiée devient un château (burgus).

Cependant, la culture lettrée n'a jamais totalement disparu : L'Occident n'a pas oublié le latin. Le juridirique, le droit Romain se perpétuent avec de nouvelles formules. Cette stabilité et ce renouveau du juridisme ont été permis par l’Église, puisque les clercs ont repris le notariat des laïques.

Les peuples nouveaux et la diffusion du christianisme apportent de nouvelles formes d'art originales et beaucoup plus diverses que les arts gréco-romains.
Au Proche-Orient, la diffusion et la domination du christianisme renouvelle l'art des Égyptiens : L'art « copte ». Auparavant demeuraient des œuvres hybrides nées de la tradition pharaonique et des colons d'origine grecque.
L’Église d'Alexandrie, ville Grecque, est rayonnante et le peuple a assimilé le christianisme par les écoles.

L'art « Copte » transforme les thèmes gréco-romains et intègre les éléments chrétiens.

Les peuples germaniques ont l'art Celte (art abstrait où dominent les combinaisons de courbes) et l'art Germanique (art animalier très stylisé), issus d'influences du monde des steppes. Ces arts sont très variés selon les peuples et les régions. Par leur art ils contribue à la civilisation du haut Moyen-Âge

SARCOPHAGE DE JUNIUS BASSUS A ROME
Si l'Occident a subi des malheurs (ravages des invasions Barbares, effondrement de la structure politique et sociale de l'Empire Romain) et la civilisation antique a disparu, un christianisme latin se développe en Grande-Bretagne. C'est la première phase du développement qui donnera naissance à la civilisation chrétienne du Moyen-Âge.
Ces 2 évolutions contrastées - barbarisation des provinces Occidentales et acculturation des peuples du Nord - se sont superposées dans le temps mais séparées dans l'espace...



Fabien (pape) — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabien_(pape)
Fabien est évêque de Rome du 10 janvier 236 au 20 janvier 250. Il est le vingtième dans la ... Au début de l'année 250, le 20 janvier, Fabien est torturé puis décapité sur la Via Appia Antica. Il est inhumé dans la crypte des Papes de la ...
Termes manquants : anthère

Plaquette généralités et bibliographie Fichier
https://cours.univ-paris1.fr/mod/resource/view.php?id=117695&redirect=1
Depuis les années 1970, les découvertes archéologiques, les recherches faites pour ... autour de Constantinople - qui est beaucoup plus qu'une copie de Rome et qui ..... gouvernement effectif de la cité, par l'évêque et les grands propriétaires ...... Pontien (✞ Saint-Callixte). 235 –236. Anthère (✞ Saint-Callixte). 236 –250.










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