Cette
page concerne l'année 233 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
PARTAGE DE L'ORGANISATION GÉNÉRALE ET ADMINISTRATIVE ROMAINE
LE SÉNAT |
Le
brassage culturel qu'apporte l'empire s'accroît, les religions
venues d'Orient deviennent plus populaires dans l'Empire, en
particulier le culte de Mithra parmi les militaires. Cet aspect a
parfois été exagéré par les historiens qui ont décrit les
Sévères comme une dynastie Orientale, jugement considérablement
relativisé aujourd'hui. Il nomme ses 2 fils Auguste mais à sa mort,
Caracalla (211-217) s'empresse de tuer son jeune frère Geta. Il est
connu pour avoir publié en 212, le célèbre édit qui porte son
nom. Il meurt assassiné sur le front Parthe sur ordre du préfet du
prétoire Macrin (217-218) qui ne réussit à prendre sa place que
peu de temps.
Le
cousin de Caracalla, Heliogabale (218-222) devient ensuite empereur
mais tout occupé au culte du dieu du même nom il laisse le
gouvernement à sa grand-mère, Julia Maesa. Il est tué par les
prétoriens et son cousin Sévère Alexandre (222-235) lui succède.
Après son assassinat, l'Empire sombre dans une période bien plus
troublée, traditionnellement qualifiée d'anarchie militaire, terme
cependant impropre car si le pouvoir impérial est parfois divisé,
il n'est jamais absent.
DOMUS |
Comme
Jules César, ils portent le titre de grand pontife qui fait d'eux
les chefs de la religion romaine... Ils reçoivent un serment de
fidélité personnelle de tous les habitants de l'Empire. Grâce à
l'imperium l'empereur est tout-puissant.
Le
Sénat et le peuple sont pénétrés par la crainte d’une guerre
civile à chaque succession. Ils acceptent donc avec empressement
l'idée qu’un descendant du prince régnant prenne la suite de son
père.
Un
des devoirs de tout empereur est de préparer la transmission
pacifique de son trône. Le choix le plus logique est, même aux yeux
des Romains, de désigner son fils ou d’en adopter un.
Quand
l’empereur régnant parvient à transmettre sans problème son
pouvoir à son successeur, cela est considéré comme l’achèvement
d’un règne réussi. En fait, l’hérédité du trône n’est
certes pas un principe de droit public, mais une pratique
aristocratique admise par l’opinion romaine. En cas de crise, un
général porté en triomphe par ses soldats peut par les armes
accéder au pouvoir suprême. La garde prétorienne chargé de
veiller à la sécurité des empereurs joue un rôle grandissant dans
les complots et les assassinats qui jalonnent la période impériale.
La
fonction de grand pontife procure aux empereurs un caractère sacré.
De plus dans les croyances populaires, Scipion l'Africain, Marius et
Sylla ont un caractère divin.
César
a développé autour de lui une légende de divinité prétendant
descendre de Vénus et d'Énée.
L'empereur
Auguste met en place le culte impérial. Il fait diviniser César et
ainsi, en tant que son héritier, il s'élève au-dessus de
l'humanité.
Il
se dit fils d'Apollon. Il associe aussi toute la communauté au culte
du génie familial devenant ainsi le père de tous, d'où son titre
de père de la patrie. Auguste refuse d'être divinisé de son
vivant. Il laisse cependant se construire des autels des temples qui
lui sont consacrés surtout dans l'Orient habitué à considérer ses
souverains comme des dieux vivants, à condition que son nom soit
associé à celui de Rome divinisé.
Le
mouvement se poursuit après sa mort. Tous les empereurs se placent
sous l'auspice d'un dieu. Peu à peu, ils sont assimilés à des
dieux vivants dans tout l'Empire. Après la mort ils reçoivent
l'apothéose. Les Antonins, prennent Jupiter capitolin comme dieu
suprême. Mais quand il est en pays Grec, Hadrien invoque plutôt
Zeus olympios ou panhellenios accompagné de la Tyché (la fortune)
protectrice.
Pendant
son règne la divinisation de l'empereur vivant progresse encore en
Orient. L'idéologie impériale revêt des aspects plus
philosophiques. L'empereur doit sa réussite à son mérite (Virtus)
et à la protection divine.
Le
culte impérial est aussi une manière d'habituer les habitants de
l'Empire, si dissemblables par la culture et les croyances à
respecter le pouvoir de Rome à travers un empereur divinisé. Dans
tout l'Empire, on restaure ou l'on construit des temples consacrés
au culte impérial. Des cérémonies sont organisées en l'honneur de
l'empereur. C'est l'occasion pour la communauté de se retrouver dans
des processions, devant des sacrifices, des banquets et toutes sortes
de spectacles.
Entre
le règne d'Auguste et celui de Commode l'empire s'est profondément
transformé, surtout en Occident. Les provinces se sont
considérablement romanisées : De nombreux provinciaux ont reçu
la citoyenneté Romaine, le mode de vie romain et ses signes
distinctifs se sont diffusés : L'usage du latin, l'urbanisme
romain, les thermes autant de traits culturels partagés, surtout par
les aristocraties locales au départ, de l'Afrique à la Calédonie.
Cette
intégration progressive des provinciaux a changé la composition de
la couche dirigeante de l'empire : Dans la décennie 160 seuls
la moitié des sénateurs sont encore originaires d'Italie, les
autres viennent d'Orient, de Gaule, d'Hispanie, d'Afrique... Mais ces
grandes familles sénatoriales, et cela vaut aussi pour le sommet de
l'ordre équestre, sont pleinement Romaines quelle que soit leur
origine, de multiples mariages et alliance relativisant très vite
ces origines. (« Si
tu es à Rome, vis comme les Romains ; si tu es ailleurs, vis comme
on y vit »... C'est tellement logique et loyal envers le pays
qui accueille et nourrit qu'on peut se demander pourquoi cela ne fait
pas parti des devoirs à exiger pour tout étrangers voulant devenir
Français,)
Pour ses dirigeants, l'empire est devenu un patrimoine commun que
l'on administre au nom de l'empereur, et si l'attachement à sa
patrie d'origine est toujours respecté, signe de la vivacité de
l'idéal de la cité, c'est la romanité qui fonde un espace
politique commun.
Pour
les populations plus modeste le changement est lui aussi très
profond, même s'il est plus difficile à apercevoir : L'usage
du latin s'est répandu jusque dans les populations les plus humbles,
même si les langues locales persistent souvent, et le mode de vie à
la romaine a aussi été considérablement adopté. Avec la
stabilisation des frontières, l'armée Romaine s'est organisée
autour de grands camps et de grandes régions frontières où le
recrutement des soldats s'est progressivement régionalisé, sans
perdre pour autant en qualité.
L'Empire
est divisé en provinces.
Dans
les provinces sénatoriales, le gouverneur, un proconsul ou un
propréteur, est nommé par le sénat. À l'époque d'Auguste, ils
sont tirés au sort pour un an, et sont assistés par des questeurs
pour l'administration financière. Un procurateur de l'ordre équestre
veille aux intérêts du prince (mines, carrières, domaines
impériaux, impôts spéciaux).
L'Égypte
est dirigée par un préfet pris dans l'ordre équestre nommé par
l'empereur.
Cependant
l'empereur dispose de pouvoirs de contrôle dans toutes les
provinces. Il peut nommer des légats extraordinaires dans les
provinces sénatoriales.
L'Italie
jouit d'un statut privilégié. Tous ses habitants libres sont
citoyens Romains et échappent à l'impôt foncier... (aujourd'hui
les Français sont littéralement rançonnés spoliés et bafoués
par leur gouvernement) L'Italie n'est pas considérée comme
une province, elle est administrée directement par le Sénat de
Rome.
Sous
le règne d'Hadrien elle est divisée en 4 districts échappant au
contrôle du Sénat, cette mesure est révoquée par son successeur
Antonin le pieux, sous la pression des sénateurs.
Les
gouverneurs sont nommés pour une durée qui en général ne dépasse
pas 3 ans. Ils gardent des liens étroits avec le pouvoir central
grâce à une correspondance très suivie. Ils doivent veiller aux
impôts, à l'ordre public, au recensement, au respect des
propriétés. Ils disposent d'une administration très réduite. De
fait, ils interviennent dans la vie des provinces surtout pour juger
un citoyen Romain, juguler les troubles important à l'ordre public,
résoudre les difficultés financières des cités.
La
plupart des questions administratives sont réglées à l'échelon
local dans le cadre de la cité. Celle-ci constitue pour les Romains,
le cadre de vie idéal... Là où il n'en existe pas, essentiellement
en Occident, les Romains en ont créé. L'administration plus juste
que sous la République permet aux habitants des provinces de
s'attacher réellement à l'Empire. (tiens
tiens)
Dans
la capitale, on trouve autour du souverain des organismes et des
hommes qui l'aident à gouverner. Le conseil du prince dont il
s'entoure pour prendre les décisions capitales est composé d'hommes
choisis pour leurs compétences militaires, juridiques ou
diplomatiques. Le conseil devient peu à peu permanent et prend une
place prépondérante dans le gouvernement de l'Empire.
Hadrien
réorganise aussi le conseil privé en le composant surtout de
jurisconsultes. Le préfet du prétoire est le personnage le plus
important de l'entourage impérial. Il dirige la garde prétorienne
et est le commandant en second lors des expéditions militaires. Il
finit même par menacer le pouvoir impérial.
À
l'époque d'Auguste, les plus hauts postes sont confiés à un
personnel issu de la classe sénatoriale ou équestre. Les postes
inférieurs échoient à des affranchis de l'empereur, voire des
esclaves de sa maison. Le système reste en place jusqu'au règne
d'Hadrien. Celui-ci confie aux chevaliers la direction des bureaux
tenus par les affranchis qui sont maintenant cantonnés dans les
postes subalternes.
Jusqu'au
milieu du IIe siècle, l'armée reste une armée de conquête.
Auguste annexe l'Illyrie et tente vainement de conquérir la
Germanie. Il fixe les frontières de l'Empire au Rhin et au Danube.
Claude
fait la conquête de la Bretagne,
Trajan,
celle de la Dacie, de l'Arabie. Il fait l'éphémère conquête de la
Parthie. À partir d'Hadrien, le plus important est de maintenir
l'Empire et non plus de conquérir de nouveaux territoires.
Finalement
il renonce à l'Arménie, la Mésopotamie et l'Assyrie et fait la
paix avec les Parthes.
La
nouvelle frontière Orientale de l'Empire devient l'Euphrate,
consolidé par le limes. Une des priorités d'Hadrien est d'enclore
l'espace Romain derrière une muraille destinée à protéger
l'Empire des Barbares. On lui doit le fameux mur d'Hadrien au nord de
la Bretagne (entre l’Écosse et l'Angleterre). Celui-ci mesure
120 km de long et relie l'embouchure de la Tyne au Solway. Il
est flanqué de 300 tours et protégé par 17 camps retranchés. En
Germanie, les champs Décumates sont garantis aussi par un limes qui
part de Mayence à Ratisbonne. Ces successeurs continuent son
œuvre...
Aux
frontières de la Germanie, de l'Orient et de l'Afrique des murs sont
érigés. On a fini par leur donner le nom de limes bien qu'en latin,
limes signifie simplement chemin de patrouille à la frontière.
Des
voies stratégiques permettent de circuler facilement jusqu'aux
frontières pour les défendre en cas d'attaque. En tout, les Romains
ont 9 000 km de frontière à défendre.
L'armée
reste cantonnée aux frontières. Les gouverneurs des provinces
frontalières qui accueillent des légions sont choisis avec soin par
l'empereur car ils en assurent le commandement. En tout, 400 000
hommes repartis en 30 légions défendent les frontières. (c'est
cela qui être fait au pourtour de l'Europe)
L'armée
Romaine comprend à peu près 150 000 légionnaires de
citoyenneté Romaine et engagés pour 20 ans. Ils sont doublés par
des troupes auxiliaires recrutées parmi les non-citoyens et qui
reçoivent la citoyenneté Romaine au bout de 25 ans de service
militaire. (cela fait un bail avant d'avoir le
droit de ce dire naturalisé)
À
partir d'Hadrien, une partie des auxiliaires se distinguent de
l'armée Romaine car ils gardent leur armement traditionnel :
Les Italiens, qui au Ier siècle sont encore majoritaires dans
les légions, répugnent de plus en plus à faire leur service
militaire.
Il
faut donc aller chercher les recrues dans les provinces qui, quand
elles sont très romanisées, rechignent elles aussi à partir à
l'armée. Les soldats se recrutent donc plus fréquemment dans les
provinces les moins romanisées même si, à cette époque, la garde
prétorienne et les officiers (centurions) sont toujours recrutés
parmi les Italiens.
L'armée
romaine est donc devenue une armée de métier qui a amalgamé les
divers peuples de l'Empire. Son unité provient d'un esprit de
corps donné par un entraînement rigoureux, une discipline de fer
élevée au rang de divinité, une religion spécifique des camps
autour des dieux Romains traditionnels et du culte impérial, un
encadrement de qualité... On doit au corps des ingénieurs
militaires la construction de canaux, de routes, d'aqueducs, et de
fortification de cités. La présence de l'armée aux frontières est
un grand facteur de développement économique pour ces zones et un
puissant instrument de romanisation.
Les
80 millions d'habitants de l'Empire appartiennent par naissance ou
par fortune à des groupes sociaux différents. On naît esclave,
homme libre ou citoyen Romain. Les esclaves n'ont aucun droit. Ils
mènent une vie très dure dans les grands domaines ou dans les
mines. En ville leur sort est plus clément. Ils travaillent comme
domestiques, artisans et même professeurs ou artistes pour les plus
lettrés.
Certains
tiennent boutique et versent une somme à leur maître pour pouvoir
travailler. Ils peuvent ainsi payer leur affranchissement. Les sujets
de l'empire sont des hommes libres qui ne sont pas citoyens Romains.
Ils peuvent témoigner en justice mais doivent payer le tributum, un
impôt direct. (Là encore se trouve une
différence fondamentale, actuellement non seulement le nouvel arrivé
ne paie pas le moindre impôt mais se sont les contribuables Français
qui subviennent à ses besoins médicaux et juridiques)
On
est citoyen Romain :
Par
naissance.
Par
décret.
Ou
après 25 ans de service militaire.
Le
citoyen ne paient pas le tributum. La plupart des citoyens exercent
de petits métiers. À Rome, il existe 200 000 citoyens pauvres
pour qui les distributions gratuites de l'annone sont vitales.
Les
plus riches sont regroupés dans l'ordre équestre ou l'ordre
sénatorial sur décision de l'empereur, ordre sénatorial, ou ordre
décurional.
Dès
le principat d'Auguste, l'ordre équestre, est mis à sa disposition,
et devient le vivier de l'administration.
La
nobilitas se distingue par une reconnaissance de l'origine et non pas
par un statut. Cependant, la nobilitas perd certains de ses marqueurs
sociaux.
Au
IIe siècle la procession des portraits disparaît. Elle est en
effet désormais réservée aux seules funérailles impériales.
Au
début de l'empire, la société n'est pas figée. Les esclaves,
surtout urbains, peuvent être facilement affranchis par leur maître.
Peu à peu tous les hommes libres accèdent à la citoyenneté.
L'Édit
de Caracalla, en 212, fait de tous les hommes libres des citoyens
Romains... Sont cependant exclus de la citoyenneté les
« déditices », c'est-à-dire les Barbares. Ainsi à
Volubilis, les paysans isolés et les tribus semi-nomades voisines de
la cité restent des sujets de l'Empire, sauf quelques chefs
récompensés ainsi de leur soutien. Mais peu à peu, des
distinctions se font entre les honestiores, les puissants, et les
humiliores, les humbles. Ils sont traités de manière inégale
devant la justice : A la distinction juridique entre citoyen et
non-citoyen s'est substituée une distinction sociale entre riches et
pauvres.
Dans
presque toutes les cités de l'empire, on vit à l'heure Romaine.
Selon certaines estimations, Rome, la capitale, compte plus d'un
million d'habitants sous le Haut-Empire. Les Romains l'appellent tout
simplement l'urbs, la ville. Elle est, avec Alexandrie, la plus
grande ville du monde Romain. Depuis le Ier siècle, la ville a
été beaucoup embellie par les empereurs. Ces nombreux monuments
symbolisent la grandeur de Rome et l'art de vivre des Romains.
Les
forums, lieux de vie politique sous la République, sont devenus des
ensembles monumentaux comprenant des basiliques, de nombreux temples,
des arcs de triomphe et des bibliothèques.
La
colline du Palatin est occupée par les palais impériaux, la maison
des Augustes.
Mais
Rome est avant tout dans l'imagination populaire la ville des jeux...
Plusieurs monuments exceptionnels leur sont consacrés : Le
circus Maximus entre le mont Palatin, l'Aventin et le Colisée, le
plus grand amphithéâtre du monde Romain, consacré aux jeux du
cirque, essentiellement des combats de gladiateurs. Les thermes
apparaissent à la fin de la République. Les empereurs en
construisent de nombreux pour les loisirs de la plèbe Romaine. Pour
acheminer l'eau dont les thermes et une population nombreuse ont
besoin, de nombreux aqueducs sont construits.
Au
Ier siècle, ils peuvent acheminer vers la ville 992 000
mètres cubes d'eau en 24 heures. La ville a grandi au cours des
siècles de manière désordonnée. Les rues sont étroites et
sinueuses.
En
64, après l'incendie de Rome, Néron fait reconstruire la ville avec
des axes larges et aérés. Les plus riches vivent dans de vastes
villas, alors que les plus modestes vivent dans des immeubles
collectifs, les insulae.
Les
grandes métropoles comme Carthage, Antioche refleurissent. Les
Romains construisent partout dans l'Empire des villes au plan
régulier appelé plan hippodamien.
La
ville s'organise autour de deux axes, le cardo et le decumanus. On y
trouve tous les monuments typiques de la romanité. Les villes ont a
leur tête un sénat local appelé curie recruté parmi les riches
habitants de l'Empire. Ils forment l'ordre décurional.
C'est
en son sein que sont élus les magistrats : Ediles, chargés de
la police des marchés et de la voirie.
Duumvirs,
magistrats ayant des attributions judiciaires.
Duumvirs
quinquennaux, élu tous les 5 ans et assurant des fonctions
censoriales.
L'ordo
des décurions doit gérer les finances (pecunia publica) et le
territoire de la cité, assurer l'ordre public et les relations avec
le pouvoir central.
Les
décurions et surtout les magistrats financent, en grande partie sur
leurs fonds propres, la construction de monuments et des temples... À
des sommes légalement définies et exigées, ils peuvent ajouter
volontairement un don de leur part.
Cette
pratique appelée évergétisme occupe une place importante dans la
construction et la vie des cités. L'évergétisme permet aux
aristocrates des cités de manifester leur libéralité et leur
faste, il peut être un outil d'autocélébration, appuyer une
stratégie familiale, le monument donné rappelant la gloire de la
famille sur des générations, en même temps qu'il fonde une
cohésion politique et sociale. Fêtes, spectacles et distributions
variées, souvent issues de l'évergétisme, contribuent, dans les
cités, à l'élaboration puis au maintien d'une culture municipale,
d'une cohésion civique.
Dans
les villes de l'Ouest de l'empire, le latin se répand tandis que
l'Est reste fidèle à la langue grecque.
En
règle générale, la plupart des richesses produites viennent des
campagnes et de l'agriculture.
Sous
le Haut-Empire, la tendance à la concentration foncière se
confirme. La nobilitas ou les temples d'Orient possèdent de vastes
domaines. Mais le plus grand propriétaire de l'empire, c'est
l'empereur lui-même qui agrandit ses biens en confisquant ceux de
ses opposants.
Le
centre du grand domaine ou latifundium est la villa romaine, la
demeure du maître avec ses dépendances. Si l'idéal affiché est
celui de l'autarcie, car c'est le patrimoine foncier et
l'autosuffisance qui fonde la dignité sociale, il existe
d'importantes régions de cultures commerciales.
La
principale culture est celle des céréales qui permet de nourrir
tous les habitants du domaine. Les agronomes Romains conseillent de
réserver une partie de la superficie à des cultures commerciales
comme la vigne et l'olivier...
La
petite propriété n'a pas disparu pour autant. Elle demeure l'idéal
de la société Romaine mais son importance s'est réduite. Si sous
l'Empire, l'agriculture a peu évolué techniquement elle a diffusé
certaines pratiques. L'existence de gains de productivité n'est pas
exclue par certains auteurs.
Les
principales activités artisanales sont effectuées dans les
campagnes, mais aussi dans les villes : Production textile,
fabrication et entretien des outils, production de poterie.
D'importantes
régions minières existent en Espagne et dans les régions
Danubiennes. Mais là aussi, les progrès techniques sont minimes. Le
travail manuel, l'activité mercantile, sont, pour les classes
instruites, une source de mépris. (On retrouve
les mêmes préjugés aujourd'hui!)
La
paix et la prospérité du Haut-Empire entraînent un accroissement
des activités commerciales. La Méditerranée au cœur de l'Empire
Romain connaît un trafic intense. La piraterie est très réduite
grâce aux flottes de guerre des empereurs qui patrouillent en
permanence.
Les
navires se hasardent de plus en plus en haute mer pour raccourcir la
durée des traversées. Mais pour les trajets courts ou moyens, les
marins préfèrent le cabotage le long des côtes.
La
Méditerranée est ouverte de mars à octobre, c'est-à-dire que la
navigation y est autorisée. En hiver, il n'y a pas de navigation.
Les grands ports Méditerranéens sont : Ostie, le port de Rome.
Alexandrie
en Égypte.
Carthage
en Afrique.
Les
liens commerciaux atteignent aussi la Baltique, l'Afrique noire via
les caravanes transsahariennes, l'Inde et la Chine.
On
voit donc que l'empire n'est pas un espace clos. Le goût pour les
produits de luxe des Romains alimente le grand commerce
international. En ce sens l'Empire prolonge les 2 derniers siècles
de la république, mais la domination économique italienne dans
certains domaines - céramiques de qualités, amphores, vins - cède
la place, avec le temps, aux productions provinciales...
Le
culte impérial dans la compétition des titres sous le Haut-Empire
...
www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1995_num_108_2_2661
de
E Collas-Heddeland - 1995 - Cité 9 fois - Autres
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Sous
le Haut Empire, malgré une transformation radicale — plutôt qu'un
..... Mais, comme Pergame, Smyrne ne se proclame pas «néocore »
dans les inscriptions avant la fin du Ier siècle de notre ère. ....
Une vingtaine d'années après l'intervention d'Antonin, les
relations entre les trois ..... Ephesos II, (1978), nos 233 et 242.
L'Empire
romain : histoire du Haut-empire.
www.cosmovisions.com/ChronoEmpireRomain01.htm
Histoire
de l'Empire romain (Haut-Empire). ... Caligula, Claude, Néron); à
la fin, ceux de la famille Flavienne (Vespasien, Titus, Domitien).
... Les dernières années du règne d'Auguste furent occupées par
la question de sa succession; ses ...
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