17
SEPTEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 23O du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
HISTORIEN AUX ÉCRITS RIGORISTES
DION CASSIUS |
Issu
d'une famille sénatoriale, il occupe d'importantes charges tout au
long de sa carrière : Sénateur sous Commode, préteur sous
Pertinax, consul sous Sévère Alexandre, ainsi que gouverneur d'Asie
et d'Afrique...
Grâce
à ce statut, Dion Cassius profite de nombreux voyages à Rome et en
Italie tout en préservant un mode de vie grec.
Selon
des sources tardives, d'époque Byzantine, étant par sa mère, le
petit-fils (ou le neveu) de Dion Chrysostome, mais cette tradition
n'est pas acceptée par tous les auteurs. Si elle est vraie, c'est
par cette parenté que s'explique son cognomen Dio, ainsi que le
second cognomen, assez mal attesté, de Cocceianus. On lui donne
d'habitude le prénom Lucius, ou parfois Claudius (qui normalement
n'est pas un prénom) sur la base d'une inscription de Macédoine.
Il
suit très probablement les leçons des sophistes, il apprend la
rhétorique et la philosophie, puis part vers Pergame pour continuer
ses études et les finir à Rome où il apprend le droit Romain, ce
qui lui permet de devenir avocat.
Sa
situation familiale le prédestine à suivre le cursus honorum.
S'attachant l'estime de celui-ci en écrivant et en lui envoyant son
premier écrit : Sur les rêves et présages, ouvrage qui montre
que l'avènement de l'empereur a été annoncé auparavant. Cette
légitimation du nouveau détenteur du pouvoir ne manque pas de
plaire à celui-ci d'autant que le jeune auteur lui dédie ensuite le
récit des Guerres civiles (197) qui ont permis à l'empereur
d'accéder au pouvoir. Après quelques années en dehors de Rome
(certainement avec la fonction de gouverneur dans une province), il
prend les fonctions de consul suffect dans la capitale en 205-206.
En
235, il quitte le monde de la politique, et se retire à Nicée, la
cité dont il est originaire.
La
plus importante œuvre de Dion Cassius est son Histoire Romaine,
retraçant l'histoire de Rome, de l'arrivée d'Énée dans le Latium
jusqu'à 229 après Jésus Christ (date du consulat de Dion
Cassius.). Cette œuvre magistrale, composée de 80 livres, coûte 10
années de recherche à son auteur, puis encore 10 années de
rédaction.
Cependant,
cette œuvre ne nous est parvenue que très fragmentée. Les 36
premiers livres ne nous sont parvenus que par fragments, les livres
XXXVII à LX sont à peu près intacts, mais nous n'avons que des
fragments et l'Abrégé de Xiliphin pour les derniers livres
(Xiliphin est un moine Byzantin du XIe siècle, qui fait une
abréviation de la dernière partie de l’œuvre de Dion Cassius.).
L'Histoire
Romaine de Dion Cassius, bien qu'elle soit d'une bonne rédaction et
très complète (du moins à l'époque antique.), n'est cependant pas
exempte de menus défauts. En effet, l'idée de démocratie n'est pas
apprécié par Dion Cassius, comme chez ses compatriotes Orientaux.
C'est pour cette raison que certaines phases de l'histoire de Rome
sont survolées par l'auteur (les harangues de Cicéron, la lutte
entre César et Pompée, etc.), alors que d'autres sont traitées
bien plus en détail (la prise de pouvoir d'Auguste, la mise en place
de l'Empire, etc.).
Enfin,
certaines sources font mention d'autres ouvrages dont Dion Cassius a
été l'auteur, que nous avons perdu aujourd'hui : Parmi ceux ci, une
biographie du philosophe Arrien, ainsi que l'Enodia (un récit de
voyages.).
Dion
Cassius brillant haut fonctionnaire, discret mais efficace, sait
garder sa place dans une époque de fréquents changements de
dynastie. Toujours très proche des empereurs, amicus principis (ami
du prince) et habitué des salons de Julia Domna, l'épouse de
Septime Sévère qui s'entoure de sophistes et hommes de lettres.
En
222, il reprend des fonctions, après 16 ans d'absence, en tant que
proconsul d'Afrique, puis part pour la Dalmatie (223-225) et la
Pannonie supérieure (225-229) afin de mater les émeutes de soldats.
En
229, il est consul éponyme avec l'empereur lui-même, honneur
suprême du cursus honorum. Puis, quelque peu haï pour sa sévérité,
Dion Cassius se retire à Nicée.
Dion
Cassius est en outre un grand écrivain produisant plus de 80 livres
retraçant les 973 ans de la vie de Rome, de sa fondation à
Alexandre Sévère en 229. Ne sont conservés intégralement que les
livres 37 à 60, soit de 68 av. J.-C. les autres ne sont connus que
par des abréviateurs comme les Byzantins Xiphilin et Zonaras.
Prenant
modèle sur Thucydide, Dion Cassius va pourtant s'en détacher en
partie. Deux temps structurent l'œuvre, les cinquante premiers
livres sont dédiés aux 723 premières années de Rome, de sa
fondation à la bataille d'Actium en -31 et les trente derniers aux
250 années impériales.
Une
nette différence se fait sentir entre les deux. La période
impériale est bien plus privilégiée que l'autre.
Dion
Cassius défend la position des sénateurs au sein d'une monarchie
qui ne leur laisse finalement que peu de place. Le dialogue fictif
entre Mécène et Agrippa au livre 52 permet à Dion Cassius de faire
le point sur les différents régimes mais l’œuvre entière
témoigne d'un souci constant de préciser la nature du régime
politique de Rome, le fonctionnement de ses institutions et ses
évolutions.
Grâce
à son expérience politique, Dion Cassius est un témoin important
de son époque et un précieux commentateur des aspects politiques de
l'Histoire et il ne faut pas dédaigner son témoignage sur des
périodes plus anciennes et notamment sur les institutions
républicaines. Sa version des faits peut parfois mettre au jour une
tradition disparue chez les autres historiens. L'œuvre de Dion
Cassius est une des sources majeures pour la connaissance de la
période impériale et notamment celle de l'époque de l'auteur
puisque les détails fourmillent.
En
ce qui concerne la guerre des Gaules, les sources de Dion sont
contemporaines des faits et s'appuient sur les récits de témoins
oculaires. Le récit de la bataille de Sabis (livre 39, 2) montre que
les sources de Dion Cassius sont des notices remontant à des
officiers de la VIIIe ou de la XIe légion.
Sur
le plan esthétique, l'Histoire de Dion Cassius emprunte certains
traits à Thucydide (emploi d'un style attique et récurrence d'une
structure binaire). Son modèle par son goût du merveilleux et par
la place qu'il ménage aux prodiges et aux présages et, par
ailleurs, son écriture, qui repose beaucoup sur la pratique de la
rhétorique et sur les schémas enseignés, ont nuit à sa réputation
historiographique. La valeur historique de son œuvre et l'intérêt
de ses choix de composition sont au centre des recherches actuelles,
ce qui contribue fortement à la réhabilitation de cet historien.
Toutes
ces œuvres sont donc un véritable trésor de la période Romaine,
même s'il faut toutefois prendre du recul par rapport à ses propos
qui ne sont pas toujours objectifs du fait de son rôle et de ses
origines. Les récits des historiens Romains postérieurs au règne
de Néron, tels Dion Cassius, Tacite et Suétone, soulèvent une
multitude d'interrogations sur la fiabilité de ces témoignages de
« seconde main ».
Il
commence son œuvre historique en écrivant une biographie de Commode
puis une de Trajan en qui, certains historiens, voient une redite de
son « histoire ».
«…voilà
pourquoi je n'est pu laisser ce premier ouvrage isolé et l'insérer
dans cette histoire, afin de rédiger en écrit, dans un seul corps
d'ouvrage, tout ce qui s'est passé depuis l'origine jusqu'au moment
où il plaira à la Fortune. » Dion Cassius, liv. LXXII,
23. Publié sur le site méditerranée »
Il
commence son œuvre historique en écrivant une biographie de Commode
puis une de Trajan en qui, certains historiens, voient une redite de
son « histoire ».
Sur
Commode : « …comme ce sont des choses faites par
l'empereur, des choses que j'ai vues et entendues moi-même en
détail, pour y avoir assisté, et dans lesquelles j'ai parlé, j'ai
cru de mon devoir de n'en rien cacher et de les transmettre au
souvenir de la postérité, de même que s'il s'agit des événements
les plus grands et de la plus haute importance. Sur le reste aussi
des événements d'alors, je serai plus minutieux dans mon récit que
pour ce qui précède, attendu que j'y ai pris part et que je ne
connais, parmi ceux qui sont capables d'en écrire convenablement
l'histoire, personne qui en soit aussi exactement informé que moi. »
Dion Cassius, liv. LXXII, 18. Idem
Il
en a fait une aussi sur Arrien qui s'est malheureusement perdue. Les
quelques succès qu'il remporte sur ces œuvres lui donnent l'idée
d'écrire une « histoire Romaine » qui, elle aussi, à
l'identique de ses autres œuvres sont inspirées par un « démon »
ou un « génie » selon ses propres dires.
« …afin
de rédiger en écrit, dans un seul corps d'ouvrage, tout ce qui
s'est passé depuis l'origine jusqu'au moment où il plaît à la
Fortune. Cette déesse m'encourageant à écrire l'histoire lorsque
je me tiens sur la réserve et que je crains de m'en charger, me
fortifiant dans des songes lorsque la difficulté me faisait renoncer
à mon entreprise, et me donnant la flatteuse espérance que, dans la
suite, le temps laissera subsister mon œuvre sans la ternir en rien,
j'ai eu, vraisemblablement, en elle un surveillant pour régler ma
conduite dans la vie, et c'est pour cette raison que je lui suis
dévoué. » Dion Cassius, liv. LXXII, 23. Publié sur le
site « méditerranée »
Elle
va de l'arrivée d'Enée en Italie jusqu'au règne de Sévère
Alexandre, sous forme de postface pour cet empereur, sinon elle
s’arrête avec la fin d'Héliogabale.
« J'ai
lu à peu près tout ce que divers historiens ont écrit sur les
Romains, mais je n'ai pas tout inséré dans mon ouvrage : J'ai dû
choisir et me borner... Si j'ai fait usage des ornements du style,
autant que mon sujet le comporte, ce n'est pas une raison pour
révoquer en doute ma véracité, comme cela est arrivé à l'égard
d'autres écrivains : Car je n'ai rien négligé pour unir le mérite
du style à l'exactitude historique. Je commence mon récit à
l'époque où la lumière brille dans les traditions qui nous sont
parvenues sur la terre que nous habitons, je veux dire sur la contrée
où Rome a été fondée. » Préface de Dion Cassius.
Cet
essai devait figurer dans un volume collectif consacré à
l’autobiographie politique dans le monde Gréco-Romain, mais divers
délais éditoriaux n’ont pas permis son inclusion. Michel
Christol, Antony Hostein, Benoît Rossignol et François Villeneuve
ont contribué à améliorer cette étude par leur relecture
attentive et leurs suggestions.
Les
guerres contre les pirates et contre Mithridate.
La
conjuration de Catilina.
La
conquête de la Gaule.
Les
troubles politiques où Cicéron, Clodius et Milon jouent le
principal rôle, sont esquissés à grands traits : L'historien a
hâte d'arriver aux événements qui le préoccupent.
La
lutte entre César et Pompée.
Les
maux de la guerre civile,
La
crise décisive qui commence à la dictature de César et finit au
principat, sont racontés avec plus de détail. Ainsi le veulent les
convictions politiques de Dion : Il est du nombre de ces Orientaux
qui, appelés dans le sénat Romain, s'efforcent de faire prévaloir
les idées monarchiques.
A
leur sens, la voie la plus sûre pour y parvenir, est de présenter
le tableau énergique des malheurs qu'entraînent les excès de la
liberté...
Écoutez
avec quelle satisfaction mal contenue il expose les changements
accomplis par Auguste : « Voilà, dit-il, comment Rome reçoit une
constitution meilleure, et bien plus propre à assurer son salut.
(je suis d'accord avec lui) Elle n'aurait pu être sauvée, si
elle avait continué de vivre sous un gouvernement démocratique.
Les
mêmes convictions dictent le célèbre discours de Mécène.
L'époque impériale est pour Dion une époque de prédilection.
Aussi , raconte-t-il longuement les règnes d'Auguste et de Tibère :
Il en est de même sans doute des suivants.
Malheureusement,
après le règne de Tibère, son ouvrage, qui nous aurait fourni
d'abondants secours pour les temps où l'histoire Romaine devient
stérile, nous est parvenu fort abrégé.
Dion
manque d'originalité, mais il s'efforce de marcher sur les traces
des grands modèles, et il puise, dans son commerce avec les plus
beaux génies de la Grèce antique, un style et un ton qui le placent
bien au-dessus de ses contemporains.
Les
portraits d'Annibal, de Viriathe, de Scipion l'Africain, rappellent
la manière de Thucydide, la description de la bataille de Pharsale
ne dépare pas les récits de Tite-Live, et le récit de la guerre de
Sextus Pompée peut figurer à côté des plus belles pages de
Polybe. Enfin, le tableau de l'élévation et de la chute de Séjan
présente plus d'un trait digne de Tacite. Une analyse rapide
justifie cette assertion...
Séjan,
par une fatale. ressemblance de mœurs et de caractère, a mérité
l'affection de l'empereur : Les dignités lui sont prodiguées, des
statues s'élèvent en son honneur, les personnages les plus
illustres, les consuls eux-mêmes, vont à l'envi saluer, chaque
matin, l'heureux favori.
Bientôt
l'ombrageux Tibère se sent effacé : Dans son ministre il ne voit
plus qu'un rival, dont la perte est sur-le-champ résolue, mais il
dissimule : Il veut parer sa victime, pour rendre sa vengeance plus
éclatante. Il nomme donc Séjan consul, et le proclame le confident
de ses pensées, dans ses lettres, dans ses entretiens, il ne
l'appelle plus que son cher Séjan.
Le
peuple se laisse prendre au piège : Partout il érige au favori des
statues d'airain, à côté de celles de l'empereur : Sur les
théâtres, 2 sièges d'or sont destinés l'un au maître, l'autre au
ministre, désormais unis dans le même culte. On s'empresse autour
de lui, on se bat à sa porte, chacun craint de ne pas être vu, ou
d'être vu le dernier.
L'empereur,
qui a tout observé, croit que le moment de frapper est enfin venu.
Par une conduite capricieuse, il commence à détacher le peuple et
le sénat de leur idole, puis il fait répandre le bruit que Séjan
va être investi de la puissance tribunitienne.
En
même temps, il envoie à Rome Naevius Sertorius Macrin (non
non ce n'est pas l'ancêtre du ministre), nommé secrètement
chef des cohortes prétoriennes, à la place de Séjan. Macrin
arrive, de nuit, dans la capitale de l'Empire, et se rend incontinent
chez le consul Memmins Régulus, qu'il met dans la confidence des
projets de l'empereur.
Aux
premiers rayons du jour, il court au mont Palatin, où le sénat
s'est réuni, dans le temple d'Apollon. Séjan ne siège pas encore :
Macrin le rencontre, et comme le favori parait fort affligé de
n'avoir point reçu des lettres de son maître, Macrin, pour le
consoler, lui annonce, loin de tout témoin, qu'il est chargé de le
revêtir de la puissance tribunitienne : Séjan , transporté de
joie, s'élance dans le sénat. Cependant Macrin a fait connaître
aux prétoriens le décret qui les met sous son commandement : Il
leur ordonne de s'éloigner, et les remplace par les gardes de
nuit... Il entre aussitôt dans le sénat, remet aux consuls la
lettre de l'Empereur, sort avant qu'ils n'en donnent lecture, et,
après avoir chargé Lacon de veiller en ce lieu à la tranquillité
publique, il se rend auprès des prétoriens, pour prévenir lui-même
tout désordre de leur part...
En
ce moment, on lit dans le sénat la lettre de l'Empereur, elle est
longue, et composée avec la plus perfide habileté. Les griefs
contre Séjan ne sont pas présentés collectivement : Au début,
Tibère parlait même d'autre chose. Venait ensuite un léger blâme
dirigé contre le favori : Puis il est encore question d'un tout
autre sujet. Enfin Séjan est attaqué de nouveau, et l'Empereur
déclare que 2 sénateurs dévoués à son ministre, et ce ministre
lui-même, doivent être mis en prison... Alors quel subit changement
! Ces mêmes sénateurs qui, avant la lecture du message impérial,
font entendre des acclamations en l'honneur de Séjan prêt à
recevoir la puissance tribunitienne, quittent leurs sièges. Ne
voulant plus se trouver à côté de celui qu'ils se glorifiaient
naguère d'avoir pour ami. Les tribuns du peuple et les préteurs
l'entourent pour l'empêcher de sortir, dans la crainte qu'une émeute
n'éclate, s'il se montre hors du sénat.
La
lecture de la lettre est à peine terminée, et déjà 1 000 clameurs
retentissent contre Séjan : Les uns le maudissent, parce qu'il leur
a fait du mal, les autres, parce qu'ils le redoutent, ceux-ci
désavouent leur ancienne amitié, ceux-là expriment la joie que
leur cause sa chute...
Enfin
il est entraîné hors du sénat et conduit en prison par Régulus,
escorté des autres magistrats.
Ce
récit est suivi de quelques réflexions. Ici on laisse parler
l'historien :
«
Jamais plus mémorable exemple de la fragilité humaine n'a prouvé
qu'il n'est permis à personne de s'enorgueillir. Ils mènent en
prison, comme le plus faible des mortels, celui que, dès l'aurore,
ils ont tous accompagné au sénat, comme un homme beaucoup plus
puissant qu'eux !
Naguère
il leur paraissait digne de 1 000 couronnes, et maintenant ils le
chargent de chaînes, naguère ils lui ont servi de cortège, comme à
leur maître, et maintenant ils le gardent comme un fugitif, et ils
arrachent de ses mains le voile dont il veut couvrir sa tête.
Ils
l'ont décoré de la toge bordée de pourpre, et maintenant ils le
frappent sur la joue ! Ils se sont prosternés à ses pieds, ils lui
ont offert des sacrifices comme à un dieu, et maintenant ils le
conduisent à la mort ! Le peuple aussi, accouru sur son passage, lui
reproche avec 1 000 imprécations la mort de plusieurs citoyens, et
se moque des rêves de son ambition. Il renverse toutes ses statues,
les fant voler en éclats et les traîne dans la boue, comme pour
assouvir sa fureur sur Séjan lui-même, qui peut voir à quels
supplices il est réservé.
On
le met en prison : Bientôt après, que dis je ? Le jour même, le
sénat s'assemble dans le temple de la Concorde, situé prés delà :
Profitant de l'état des esprits, et ne voyant autour de Séjan aucun
prétorien, il le condamne à la peine capitale. Séjan est donc
précipité du haut des gémonies, livré pendant 3 jours aux
insultes de la populace, et enfin jeté dans le Tibre. »
L'intérêt
du récit, le choix et la sobriété des détails, la convenance et
la mesure du style, placent cette narration à côté des plus belles
pages des historiens de l'antiquité.
A
la vérité, Dion en a peu d'aussi remarquables, mais, ne l'oublions
pas, il vit à une époque où la littérature grecque n'enfante
guère que des rhéteurs et des sophistes.
Élevé
à leur école, il sent le besoin de se dépouiller de la maille
Bithynienne, et de combattre l'influence de son siècle par l'étude
des modèles. Il s'attache donc à Thucydide, comme Appien à
Xénophon : S'il ne peut triompher des défauts de son éducation et
de son temps, ses efforts ne sont pas toujours impuissants.
GENEALOGIE DES CÉSARS |
Dion
Cassius — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dion_Cassius
Dion
Cassius, en latin Lucius (ou Claudius) Cassius Dio (Cocceianus ?)
(Nicée, Bithynie, v. ... Après quelques années en dehors de Rome
(certainement avec la fonction de gouverneur dans une province), il
prit les fonctions de consul suffect ...
La
pratique de l'autobiographie politique aux IIe-IIIe siècles - Persée
www.persee.fr/doc/ccgg_1016-9008_2009_num_20_1_1691
de
F Chausson - 2009 - Autres articles
Fragments
épars[link]; La génération historiographique des années 220-230
et son rôle ..... Il est possible que Dion – Cassius Dio Claudius
Cocceianus – fils de ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire