jeudi 6 octobre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 232

15 SEPTEMBRE2016...

Cette page concerne l'année 232 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES RENCONTRES ALTERNATIVES MOUVEMENTÉES ENTRE SÉLEUCIDES ET ROMAINS

208, naît Gessius Bassianus Alexianus.

221, promu César par Héliogabale : Imperatori Caesaris Marci Aurelii Antonini Pii Felicis Augusti Filius Divi Antonini Magni Pii Nepos Divi Severis Pronepos Marcus Aurelius Alexandre.

222, il accède à l'Empire : Imperator Caesar Marcus Aurelius Severus Alexandre Pius Felix Augustus.

235, titulature à sa mort : Imperator Caesar Marcus Aurelius Severus Alexandre Pius Felix Augustus, Pontifex Maximus, Tribuniciae Potestatis XIVe, Imperator XIVe, Consul III, Pater Patriae.

Sévère Alexandre, règne de 222 à 235, dernier souverain de la dynastie des Sévères.

Né en 208 à Arca (Tell Arqa) en Syrie et nommé Alexianus, et élevé par sa grand-mère Julia Mæsa, belle-sœur de Septime Sévère, et par sa mère Julia Mamaea, il reçoit une éducation soignée. étant petit neveu de l'empereur Septime Sévère il succède à son cousin Héliogabale, qui le choisit comme César en 221.
Alexianus prend alors le nom de Severus Alexandre. Héliogabale tente ensuite de revenir sur sa décision mais Julia Maesa provoque une révolte des prétoriens ce coûte la vie à Héliogabale. Aussitôt Sévère Alexandre est nommé Auguste par le Sénat. Il prend des mesures allant à l'encontre de celles de son prédécesseur, surtout dans le domaine religieux. Ainsi, il renvoie à Émèse la pierre noire du culte solaire, qui est pour certains Romains un objet d'indignation.

Il épouse la fille de son cousin Varius Marcianus, Orbiane, déclarée Augusta et mal vue de Mammée.
Les sources antiques accablent Héliogabale et encensent le nouvel empereur en le parant de toutes les qualités.

Seul Hérodien émet des réserves : Sévère Alexandre est doux et aimable mais se révèle faible et manque d'autorité. Le nouvel empereur, sous l'influence de sa mère et de sa grand-mère, redonne un rôle important au Sénat dont 12 membres vont former un « conseil de régence ou de gouvernement » autour de l'empereur. Il s'entoure de conseillers éminents tels les juristes Ulpien qui devient préfet du prétoire (commandant de la garde impériale) ou Papinien, Herennius, Modestinus.
Il lance une politique d'urbanisation avec la reconstruction des thermes de Néron, rebaptisés Thermae Alexandrinae, qui s'élèvent sur le Champ-de-Mars. La mort de Julia Maesa en 223 affaiblit l'empereur car cette femme a une grande influence y compris auprès de nombreux officiers.
Les militaires, justement, voient d'un assez mauvais œil le rétablissement d'un régime politique dominé par les civils. Une révolte des prétoriens coûte ainsi la vie à Ulpien, tué sous les yeux de l'empereur, et l'ancien gouverneur de Pannonie, l'historien Dion Cassius préfère prendre sa retraite en Bithynie sa province natale... (voilà un homme prudent)

En politique étrangère, l'empereur est confronté aux Perses Sassanides. Ceux-ci ont refait leur unité en 227 sous la conduite du roi Ardachîr Ier et pillent la Mésopotamie et la Cappadoce en 231.
L'empereur à la tête d'une armée considérable entreprend contre les Perses une campagne qui ne sera qu'un demi-succès. Il est souvent confronté à des révoltes sporadiques de ses troupes qui craignent son irrésolution.

De retour à Rome en 233, l'empereur donne des Jeux Persiques qui ne suffisent cependant pas à le rendre populaire. Il lui est souvent reproché l'influence de sa mère.

En 234, il se rend à Mogontiacum (Mayence) pour repousser les Germains, en particulier les Alamans, mais hésite à combattre et préfère acheter la paix. Il est taxé de mollesse par l'armée qui l'assassine sous sa tente ainsi que sa mère et proclame empereur l'un des siens, Maximin... C'est le début de la période d'anarchie militaire qui va durer jusqu'aux règnes d'Aurélien et de Dioclétien.
Malgré cela sa figure sera grandie par l'Histoire Auguste.
La dynastie des Sévères prend fin comme elle a commencé, par un coup d'État. L'armée, qui a été son principal soutien, est désormais consciente de sa force, elle va jouer un rôle prépondérant dans la période qui s'ouvre.

À la fin du IIe et au début du IIIe siècle, Rome, l'Empire Parthe, puis l'Empire Sassanide et l'Arménie se disputent cette région.
À la suite des victoires des généraux de Lucius Verus, et notamment d'Avidius Cassius entre 164 et 166, Rome peut étendre à nouveau son contrôle militaire en direction de ces régions, menant des opérations à Nisibe et réaffirmant son protectorat sur le royaume d'Édesse.
Le royaume d'Adiabène reste cependant indépendant et tente de reprendre le contrôle sur Nisibe au début des années 190. Septime Sévère lors de sa campagne orientale de 195 lui inflige de sévères défaites et prend le titre d'Adiabenicus, « vainqueur de l'Adiabène ».
Le royaume d'Osroène, dont la capitale est Édesse et qui se trouve à l'ouest de l'Adiabène, est alors transformé en province, à l'exception de sa capitale Édesse.

La seconde campagne de Sévère en Orient, en 197, renforce sans doute le contrôle Romain dans la région même s'il échoue cependant à triompher d'Hatra.
L'annexion définitive d'Édesse annonce en fait le début de la réalisation de grands projets de conquêtes par Caracalla, désireux d'envahir l'empire Parthe. Mais le roi des Parthes se dérobant à la bataille, Caracalla ne peut que piller l'Adiabène restée indépendante, avant de mourir assassiné par Macrin en 217...

Rome entre dans une période de trouble politique pour quelques années. Parallèlement son ancien rival, l'empire des Arsacides est remplacé par l'Empire Sassanide à l'organisation plus centralisée et à la politique plus agressive.
C'est sans doute cela qui entraîne un renversement d'alliance notable dans la région. La puissante cité d'Hatra qui a résisté à Septime-Sévère et est restée dans la zone d'influence Parthe, passe dans l'alliance Romaine avant 231.
À cette date en effet la route entre le camp romain de Singara et Hatra est bornée par l'armée romaine qui installe des fortins et des garnisons jusque vers Hatra. La garnison romaine est attestée jusque sous Gordien III.

En 240 cependant Hatra est prise et détruite par Shapur Ier et le contrôle romain remis en cause, même si Philippe l'Arabe parvient par la négociation à garder les territoires Romains en 244.
Dès lors la région est constamment disputée au gré des conflits entre Romains et Sassanides. Ces derniers l'envahissent et font prisonnier l'empereur Valérien en 260.
Après l'épisode de l'empire Palmyrénien, la région retourne sous le contrôle de Rome grâce à Aurélien Carus en 283 et réorganisée sous la Tétrachie.

La frontière est portée au Tigre en 298 par une campagne de Galère.
La région échappe au contrôle solide de Rome en 363, avec la mort de Julien, lorsque l'empereur Jovien conclut rapidement la paix afin de pouvoir regagner rapidement Constantinople, où il doit consolider son pouvoir. La région continue d'être disputée entre l'empire Romain d’Orient et les Perses jusqu'à l'occupation arabe en 636.

L'Atropatène correspond au nord de la satrapie de Médie de l'ancien empire Perse, aujourd'hui l'Azerbaïdjan Iranien.
Située dans la Médie Septentrionale, la région reçoit son nom d'Atropatès, dynaste Achéménide rallié à Alexandre le Grand, qui s'y rend indépendant, Peithon recouvrant le reste de la satrapie de Médie. Elle correspond pour sa plus grande part à l'Irak actuel.
Elle comprend deux régions topographiques distinctes : D'une part, au nord (nord-Est de la Syrie et le nord de l'Irak actuel), une région de plateaux, celle-ci étant une zone de cultures pluviales et, d'autre part, au Sud, une région de plaines où se pratique une agriculture reposant exclusivement sur l'irrigation...
Le sens du terme « Mésopotamie » a évolué au fil du temps. Au sens classique des Grecs et des Romains, la Mésopotamie désigne la partie du Nord, appelée aussi Djézireh depuis la conquête arabe (musulmane en 637.), tandis que la zone Sud humide et irriguée est désignée par le mot Sawâd dans les textes d'origine arabe. En outre, le terme Mésopotamie apparaît pour la première fois de façon écrite dans l'Anabase d'Arrien . Le terme est issu d'expressions linguistiques indigènes préexistantes, ainsi, en akkadien sous les formes de Birīt Nārim, « Intervalle du fleuve », (de birītum, « intervalle », et nārum, « fleuve ») ou Māt Birītim, « Pays de l'intervalle » (de mātum, « Pays » et birītum, « intervalle »). Mais également en araméen, le terme se déclinant sous les formes de Beyn Nahrīm, « entre les fleuves » (de beyn, « entre », et nahrein « deux fleuves »).

L'ensemble des historiens et des archéologues contemporains s'accordent à dire que les Mésopotamiens sont à l'origine de l'écriture. Ils utilisent un système de signes qualifiés de « pictogrammes », plus tard, aux alentours du IVe siècle av. J.-C., les Mésopotamiens (qui sont alors des Sumériens et des Akkadiens) utilisent des signes « cunéiformes » (du latin cuneus, le « coin »).
Les tendances expansionnistes d'Ardachêr I sont frustrées par son échec d'invasion de l'Arménie où une branche des Arsacides occupe toujours le trône et dont le Roi Tiridate II d'Arménie (216-252), neveu d'Artaban V, tente de rallier les vassaux restés fidèles à la dynastie Arsacide.
Compte tenu que l'Arménie est très souvent possession des Romains, Ardachêr a dû faire face à Rome et à ses légions.
Il revendique alors les mêmes territoires que ces ancêtres Achéménides et envoie des ambassadeurs à l'Empereur Romain Alexandre Sévère (222-235) pour lui donner l'ordre d'évacuer l'Asie Mineure, la Syrie et ce qui a appartenu à l'Empire Achéménide.

En 230, il conduit son armée dans la province Romaine de Mésopotamie, fait le siège, sans succès de sa capitale forteresse, Nisibe (ou Nisibis ou Nusaybin ou Nisibia ou Nisibin, ville dans la province de Mardin, au Sud-Est de la Turquie). Dans le même temps, sa cavalerie passe la frontière Romaine et menace la Syrie et la Cappadoce... Il semble que les Romains aient jugé bon de tenter une solution diplomatique à la crise, rappelant aux Perses la supériorité des armées Romaines, mais en vain.

En 231, Ardachêr Ier, là aussi sans succès, fait de nouveau campagne contre les avant-postes frontaliers Romains. Cette action a pour conséquence que l'Empereur Romain Sévère se déplace vers l'Est, en établissant son quartier général à Antioche, mais il éprouve des difficultés à réunir ses troupes et, par conséquent, fait une autre tentative de diplomatie vers Ardachêr Ier qui le repousse une nouvelle fois.  
Alexandre Sévère n'apprécie pas les paroles des ambassadeurs Perses et en 232, il conduit ses légions dans une triple attaque contre le nouveau maître de la Perse. Il est vainqueur, la même année et il prend le surnom de « Parthique » et de « Persique ». Toutefois, ses différents corps d'armée n'avancent pas de manière coordonnée et Ardachêr Ier est en mesure de reprendre l'avantage. Il concentre alors ses forces contre l'ennemi à travers l'Arménie où il peut mettre un terme à l'avancé Romaine. L'ambition du Romain est de prendre la capitale Ctésiphon et il remonte vers le Nord.
 
L'armée Romaine s'enfonce en Médie et en Mésène (Sud de l'actuel Irak), mais l'attaque de Ctésiphon est un échec. Les deux armées se rencontrent à plusieurs reprises et il semble qu'Ardachêr Ier y est vainqueur de façon décisive. Les Romains comprennent qu'ils ont un nouveau voisin belliqueux et se retirent. Toutefois, on peut considérer que les Perses subissent des pertes considérables, car rien n'est fait pour poursuivre les Romains dans leur fuite et Ardachêr Ier cesse de revendiquer les provinces Romaines d'Orient.

Les deux dirigeants doivent avoir de bonnes raisons pour éviter d'autres campagnes. Quand Sévère retourne en Europe l'année suivante en 233, Ardachêr I ne renouvelle pas ses attaques pendant plusieurs années, probablement en concentrant ses énergies à l'Est.
Dans le même temps Rome entre dans la période délicate qu'on appelle l'anarchie militaire et les Empereurs ne restent pas longtemps sur le trône.

Edesse Comme beaucoup d'autres villes c'est un lieu où s'affrontent les luttes de pouvoir entre Romains et Parthes et elle est souvent prise et reprise. Enfin elle est reperdue au profit des Parthes en 194.
 
Elle reste leur possession jusqu'à sa récupération par l'Empereur Romain Septime Sévère (193-211) à la fin du IIe siècle qui en fait son quartier général et y rétablit une colonie. À partir de cette époque, compte tenu de son emplacement idéal et de son importance économique et militaire, elle est constamment disputée entre les Romains et les Perses Sassanides (224-651) et la ville change à plusieurs reprises de propriétaire. La dernière bataille entre Rome et les Parthes a lieu dans les environs de la ville en 217. Ces derniers sont remplacés comme puissance dominante de la région par la dynastie Sassanide... Leur Roi Châhpûhr Ier ( 241-272) conquiert Nisibe, mais en est chassé en 260 par les Romains.
Cette ville, fondée vers 300 av.J.C. par un Diadoque du Roi Macédonien, Alexandre le Grand (336-323), Séleucos Ier Nikatôr (305-280), fondateur de la dynastie des Séleucides. Grâce à lui, la ville se développe rapidement et devient un centre commercial et administratif majeur.
En 64 av.J.C., la riche cité est conquise par la République Romaine, c'est à cette époque qu'elle prend le nom de Zeugma.
S'ouvre alors une période de développement et de prospérité due à sa position stratégique de traversée de l'Euphrate sur la route de la soie, entre la Chine et Antioche. À son apogée, elle contient une légion Romaine et près de 70.000 habitants (on trouve aussi 80.000 ?).

En 256 (on trouve aussi 252 ?), Zeugma est prise et largement détruite par le Roi Sassanide, Châhpûhr Ier. Elle est reconstruite mais les dommages causés par l'invasion sont si importants que la cité n'est pas en mesure de récupérer pleinement son lustre d'antan.  
Plus tard, elle est victime d'un tremblement de terre qui dévaste une partie d'un pan de la montagne lequel glisse dans le centre-ville et la zone résidentielle, enterrant la population avec lui. Les maisons sous-jacentes sont particulièrement bien conservées. Un égout qui part vers le fleuve, fait de blocs de pierre calibrées a été mis au jour en parfait état. Pendant le reste de son histoire sous la domination Romaine, elle ne retrouve jamais la prospérité qu'elle avait. Au cours des Ve et VIe siècles, la ville est gouvernée par Byzance et l'Empire Romain d'Orient. Puis suite aux raids musulmans la ville est plus ou moins abandonnée une fois de plus. Plus tard, dans les Xe et XIe siècles, une petite abbasside s'y installe elle est occupée jusqu'au milieu du XIe siècle environ.

À partir de 250, Édesse, où le Christianisme a bien progressé, accueille les Chrétiens Chaldéens, chassés de Perse par les Sassanides.
Dans la ville même existent des sources (Auxquelles les Grecs donnent le nom de kallirroé) qui sont encore connues aujourd'hui.
Les carpes sacrées, toujours élevées dans le bassin (Ayn-i Züleyha), sont la manifestation de la légende du miracle d'Abraham.
Selon celle-ci, c'est à cet emplacement que le Roi d'Assyrie, Nimrod (ou Nemrod) a jeté Abraham dans une fournaise qui se change aussitôt en eau poissonneuse.
En 605, Édesse devient à nouveau Perse, puis est reprise par l'Empereur Byzantin Héraclius (610-613).
NISIBE
Le Syriaque Édessénien reste la langue pour la littérature et l'église, c'est celle des grands écrivains comme Jacques de Nisibe et plus tard Jacques d'Édesse (633-709) etc...

La puissance sassanide - Le site de l'histoire militaire du monde entiermiltiade.pagesperso-orange.fr/sassanides.htmDans le Fars, dès l'année 211, un vassal du roi parthe Artaban V, nommé Ardachir ... de son armée est vainqueur en 232 et il prend le surnom de Parthique et de Persique. ... Les Sassanides récupèrent l'Arménie et la Mésopotamie que les légions ... La situation dans l'empire romain se dégradant suite aux invasions et à la ...


Guerres perso-byzantines — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_perso-byzantines
Description de cette image, également commentée ci-après. La Bataille entre Héraclius et Khosro II. Défaite et décapitation des vaincus, fresque de Piero .... Il passe la frontière en juillet avec 15 000 hommes et marche sur Nisibe, qui est ...
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Nisibe - Zeugma - Antikforever
antikforever.com/Asie_Mineure/Divers/nisibe_zeugma.htm
Nisibe est aussi connue comme l'ancienne Antioche de Mygdonie. La ville fut d'une grande ..... du niveau de l'eau. Photo avant retouches : wikimedia.org ...

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