mercredi 28 septembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 237

10 SEPTEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 237 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'ART JUDEO CHRÉTIEN A PARTIR DE LA CONQUÊTE ROMAINE. 
 
BAS RELIEF A ROME
La domination Romaine continue jusqu'à la révolte qui dure de 66 à 70 et se conclut par la prise de Jérusalem et la destruction du Temple, le centre de la vie nationale et religieuse des Juifs du monde entier. Après cette catastrophe, la Judée devient une des provinces impériales de l'Empire Romain, gouvernée par un légat propréteur (ensuite de rang consulaire) et qui est aussi le commandant des armées Romaines occupant le pays. Malgré la destruction de Jérusalem, décrite par Flavius Josèphe dans son ouvrage, « la Guerre des Juifs », les Juifs se révoltent à nouveau vainement sous Trajan puis pendant le règne d'Hadrien en 133, sous la direction de Bar Kokhba.

L'indépendance dure de 133 à 135. Depuis cette période, en dépit de quelques mouvements sans importance sous Marc Aurèle et sous Septime Sévère, les Juifs de Palestine, réduits en nombre, destitués et défaits, perdent leur prépondérance dans le monde juif.
Jérusalem est devenue ensuite sous le nom de Ælia Capitolina, une colonie Romaine entièrement païenne où l'accès est interdit aux Juifs sous peine de mort.

La guerre menée en Judée par Flaviens Vitellius Titus joue un rôle important lors de la dispersion du peuple juif à travers le monde. Mais l'événement capital pour le judaïsme est la destruction du Temple qui transfère de facto l'autorité religieuse des grands-prêtres du Temple aux rabbins.
Certains Juifs sont vendus comme esclaves et déplacés, d'autres rejoignent les diasporas existantes, pendant que d'autres commencent à travailler sur le Talmud.
Ces derniers sont alors généralement acceptés au sein de l'empire Romain, mais avec la montée du Christianisme, de nouvelles restrictions apparaissent...
Durant le Moyen Âge, les Juifs se répartissent en groupes distincts.
TRAVAIL DE LA VIGNE (ANTIQUITÉ TARDIVE)
On les divise communément aujourd'hui en 2 grands groupes : Les Ashkénazes du Nord et de l'Est de l'Europe et les Séfarades de la péninsule Ibérique et du bassin Méditerranéen. Ces deux groupes partagent une série d'histoires parallèles de persécutions et d'expulsions. De nombreux Juifs rejoignent la terre d'Israël au XXe siècle.

La première guerre de Judée a entraîné une rapide simplification du paysage judaïque, provoquant le déclin voire la disparition des mouvements sadducéens,
esséniens et zélotes, et favorisant l’ascension de ceux des pharisiens ou des
rabbins. Ce scénario paraît de plus en plus contestable, et il a été fortement remis en cause par un certain nombre de chercheurs. Sa contestation
pose la question de la durée exacte de la période qui a permis aux rabbins
de sortir d’une situation marginale pour en arriver à une position d’autorité dans la société judéenne antique, puisque aussi bien ils sont effectivement parvenus à acquérir une position dominante.
Après Seth Schwartz en 2001, qui a travaillé sur la thèse de l'abandon du judaïsme premier des Judéens , puis Emmanuel Friedheim en 2006, qui a fait des recherches similaires sur la question de la paganisation des Judéens, on a proposé, dans un ouvrage la thèse d’un scénario à 3 dimensions :
Celle d’un judaïsme synagogal subsistant après la destruction du Temple de Jérusalem en 70, tant en Palestine qu’en Diaspora, et réunissant la classe des prêtres et celle des notables qui en prennent la direction dans le cadre de ce que l’on appelle la synagogue comme leur lieu de culte privilégié.
Celle d’un mouvement chrétien (où se retrouvent des Judéens et des Grecs (ces derniers étant alors des « sympathisants »)
Celle d’un mouvement rabbinique (où se réunissent des disciples autour de leurs « sages » il semble que si le premier a été largement majoritaire, les deux autres ont été plus que minoritaires. Il est en tout cas vraisemblable que le judaïsme synagogal n’a été ni déjudéisé ni paganisé, même s’il a subi l’influence du monde Romain, de ses penseurs et de ses cultes plus fortement que le christianisme ou le rabbinisme, du moins pour la période comprise entre le IIe et le IVe siècle.
Ce qu’il faut surtout retenir de cette proposition, c’est que le judaïsme
d’après 70 ne se réduit pas au seul mouvement rabbinique, mais qu’il est
FABRICATION D'UN AQUEDUC
constitué d’une variété de courants ou mouvances, majoritaires ou marginales, au point qu’on peut parler de « judaïsmes » pluriels pour cette époque. Les bouleversements qu’entraînent les recherches actuelles imposent des changements de perspectives qui concernent toutes les formes du judaïsme :
Celle des mouvements rabbiniques ou des mouvements chrétiens, mais aussi celles des Judéens synagogaux. Dans les retombées de la déconstruction du schéma dit du « Partage des chemins », le défi qui s’offre à nous est de cesser de confronter un « christianisme » monolithique et un « rabbinisme » monolithique pour considérer la diversité des mouvements chrétiens comme de ceux des rabbins tout au long du IIe siècle, voire bien après, jusqu’au IVe
siècle, en prêtant attention au dialogue tout aussi constant que conflictuel que les uns nouent avec les autres. C’est ainsi que les chrétiens comme les rabbins vont durant plusieurs siècles tenter d’imposer en leur sein une unité utopique,
tout aussi improbable qu’impossible, en définissant leurs frontières à partir
de concepts comme l’hérésie ou le canon... Ils parviendront, les uns comme
les autres, à réduire progressivement l’influence du judaïsme synagogal et,
par endroit, à le laminer au point de le faire disparaître de manière apparemment durable. C’est en fonction de ces changements de perspectives que les organisateurs de ce colloque se sont proposé de revenir sur toutes les formes de judaïsmes d’après 70, afin de faire un bilan d’étape dans une recherche performante dont les résultats sont de plus en plus abondants et évolutifs. Pour ce faire, ils ont envisagé de considérer ensemble les 3 formes
de judaïsmes du Ier au IIIe siècle, une période fondatrice à tout point de
vue (y compris identitaire). Celle des Judéens synagogaux, celle des mouvements chrétiens et celle des mouvements rabbiniques. Puis, ils ont défini
une problématique qui prend en compte non pas les origines de ces 3
ensembles, qui s’ancrent de toute façon dans le judaïsme d’avant 70, mais
leur développement et leur coexistence aux IIe et IIIe siècles au sein de
l’empire Romain, à partir de leurs documentations respectives (« sacrées » ou
« mystiques ») et de leurs caractéristiques culturelles par rapport à un
environnement Gréco-Romain.

La Syrie du début du IIIe siècle apparaît ainsi comme un bel observatoire des enjeux régionaux de la colonisation Hellénistique et de la dispersion organisée des diasporas Grecques. Les flux de populations s’inscrivirent dans des logiques complexes marquées par le souci des pouvoirs royaux de préserver le lien symbolique avec la Macédoine et la Grèce, mais aussi par la volonté de structurer concrètement et symboliquement leur territoire autour d’une sorte de feuilletage identitaire où une identité dynastique vient s’ajouter à l’origine ethnique pour la compléter.
En ce sens, la mise en place des diasporas Grecques en Asie relève de logiques territoriales mais aussi symboliques et idéologiques conduisant, par la mythologie ou l’onomastique, à l’imposition d’une forme de palimpseste. Dans leur diversité, ces implantations, qui structurent la présence Grecque et Macédonienne, constituent à la fois de puissants outils et des relais essentiels, mais aussi un enjeu idéologique majeur dans les mains des puissances royales...

Les mosaïques retrouvées, tout en étant de date tardive présentent une véritable somme du répertoire iconographique profane de l'époque. Scènes champêtres, de chasse, du cirque, sujets mythologiques et de genre sont juxtaposés sans lien apparent. Cette association éclectique de thèmes hétérogènes est l'un des traits caractéristiques de l'art profane protobyzantin. Le style est classique, exemple d'une « renaissance » de l'art de la capitale.

En province la même iconographie se présente dans un style plus schématique, conforme à la tendance générale de l'époque vers les formules stéréotypées. Un pavement d'Apamée de 539 et deux autres d'Antioche (Megalopsychia et Wocester Hunt) illustrent cette tendance à des degrés divers. Les groupes de chasse et de luttes d'animaux remontent à des modèles hellénistiques qui ont été répétés pendant des siècles.
COURSE DE CHAR
Bien que les intermédiaires avec les monuments byzantins manquent il faut en supposer l'existence. Enfin, une différence fondamentale existe entre les scènes de chasse des mosaïques de l'Occident Latin et celles de l'Orient Grec : Les unes sont panoramiques, les autres additives.
Le même principe additif a régi la composition d'une mosaïque de Jenah (Liban). Le sujet un jeune berger, entouré d'animaux sauvages et paisibles, est discuté. L'inventeur, M. Chehab, a proposé un Bon Berger ou Orphée charmant les animaux
Ni l'une ni l'autre explication ne paraissent satisfaisantes. La présence d'animaux sauvages exclut le Bon Berger, l'absence de la lyre écarte Orphée. On propose d'y voir l'image de la paix paradisiaque annoncée par le prophète Isaïe (xi, 6, 7).
Dans 2 pavements du proche Orient (Korykos en Asie mineure et Ma'in, TransJordanie) le sujet est identifiable par une légende tirée du texte d'Isaïe. Ailleurs, ce texte est évoqué par le groupe bœuf et lion qui se font face paisiblement. Comme le berger de Jenah, une tête d'adolescent à cheveux bouclés au milieu de la mosaïque de Madaba paraît être le jeune garçon qui, selon les paroles du prophète conduit ces animaux. Une influence de l'imagerie juive (Orphée de Doura-Europos) sur cette iconographie chrétienne, peu répandue en Occident est fort probable. Un seul exemple est connu du baptistère de Mariana en Corse.

MOSAÏQUE A JERASH (JORDANIE)
Scènes de chasse et de genre inscrites dans des rinceaux d'acanthe et de vigne figurent dans un assez grand nombre de pavements d'églises protobyzantines du Proche Orient. On y a distingué deux groupes, l'un garni de personnages et d'animaux, l'autre d'animaux seulement. Le premier groupe est associé fréquemment avec les représentations des mois et des saisons ou les seules saisons : Eglise de Saint-Christophe à Kabr-Hiram (Liban), au Musée du Louvre, Bet-Shan (Israël), 2 chambres funéraires, 2 pièces du couvent de la Dame Marie, Gérasa (TransJordanie), églises de Saint-Jean-Baptiste, des Saints-Pierre- et-Paul, d'Élie, Marie et Soreg, el-Mehayyet (ville de Nebo, TransJordanie), église de Saint-Georges.

Le sujet est préfiguré dans une œuvre d'époque sévérienne. Sur un pilastre des Grottes du Vatican les personnifications des saisons autour de la Terre garnissent les enroulements d'un rinceau d'acanthe, accompagnées de sujets mythologiques : (Apollon près du trépied, Apollon et Marsyas). Les fragments d'une mosaïque (première moitié du IIIe siècle) aux magasins du Musée de Berlin et du Musée du Louvre conservent les restes d'un rinceau « peuplé » de scènes de chasse.
L'art byzantin du VIe siècle semble avoir repris et développé un genre d'images créé à l'époque des Sévères.
LE BON BERGER
Dès la fin du IIe siècle (mosaïques d'el-Djem et de Sousse, Tunisie) le rinceau d'acanthe ou de vigne servent indifféremment de support à ces sujets. Le rinceau habité d'animaux, à l'exclusion de personnages, décore les pavements de Zahrani (Liban), de l'église de Shellal et de la synagogue de Ma'on (près de Gaza, presqu'île du Sinaï), d'une chapelle de Beït Djébrin (Israël), au cimetière Arménien et au couvent des Assomptionistes à Jérusalem. Le bordure du pavement de la synagogue de Bet-Alpha (Israël) appartient à la même série. Il s'agit probablement d'une simple réduction du rinceau peuplé d'où l'on a exclu les personnages.
En tenant compte des rinceaux habités des synagogues de Ma'on et de Beth-Alpha, on peut penser que les Juifs, sans rejeter le moins du monde la représentation d'êtres humains, écartent délibérément les personnages profanes. Si l'hypothèse, basée sur 2 documents seulement, paraît précaire, elle est confirmée par l'absence d'images des mois dans les synagogues où elles sont remplacées par le cycle du zodiaque.

On a souhaité tirer les conclusions de ces analyses iconographiques après avoir étudié les pavements des églises Byzantines de Libye (Sabratha, Cyrène, Apollonia, Ptolémaïs, Qasr el-Lebia). Les événements de mai et de juin 1968 n'ont pas permis de poursuivre. La continuation a donc été renvoyée aux années prochaines. Cependant, dès maintenant l'on peut dire que les rinceaux peuplés des pavements d'églises du Proche Orient n'ont pas de signification spécialement chrétienne. Ils représentent le monde terrestre dont ils donnent une vue globale, précisée par les images des saisons, des mois et parfois de la Terre.
Des interdits semblent avoir frappés certains sujets. Contrairement aux édifices profanes, on ne trouve dans les églises ni combats de l'amphithéâtre, ni sujets mythologiques. En somme, une imagerie gréco-romaine a été adapté sans trop de répulsion à l'usage chrétien. Une signification religieuse du rinceau de vigne (symbole du peuple élu, du Christ, de l'Église...) est à exclure. La prépondérance des vendanges s'explique par une vieille tradition dionysiaque et peut-être par le rôle que jouent les rites des vendanges dans l'empire Byzantin (Constantin Porphyr., De Cer., I, 78).



Saint Babylas - calendrier.egliseorthodoxe.com
calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsseptembre/sept04.html
Le 4 septembre, nous célébrons la mémoire du Saint Hiéromartyr BABYLAS, ... Babylas succéda à Zébinos sur le siège épiscopal d'Antioche (vers 237) et gouverna en toute sagesse cette métropole de la Syrie pendant plusieurs années.

Fondations, diasporas et territoires dans l'Asie hellénistique au iiie siècle
https://pallas.revues.org/943
de L Capdetrey - ‎2012 - ‎Cité 2 fois - ‎Autres articles
Si l'on envisage le réseau d'implantations à la fin du iiie siècle, trois régions ... 9 Alabanda fut renommée en Antioche sous le règne d'Antiochos II : Cohen, .... Rappelons que ce programme qui, en quelques années à partir de 300 a.C., ..... 234-237. Également Briant, 1982b et Billows, 1990, p. 160-169; 102 SEG 39, 1426.

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