mercredi 19 octobre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 219

28 SEPTEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 219 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

FIN DU GRAND GÉNÉRAL GUAN YU

CAO CAO
Au début du IIIe siècle, la dynastie des Han, régnant sur la Chine depuis 4 siècles, est en pleine période de troubles. En place depuis 189, l'empereur Xian perd toute autorité et abandonne le contrôle de vastes régions au profit de multiples seigneurs de guerre. Parmi ces derniers, Cao Cao impose son autorité, dès 207, sur tout le nord de la Chine. Il ne manque pas non plus d'assurer sa frontière nord en menant campagne contre les nomades Wuhuan durant l'hiver 207.
Fort de ses succès, Cao Cao est nommé, en 208, chancelier impérial Han, devenant ainsi le personnage le plus puissant de Chine après l'empereur (au pouvoir désormais très théorique).
Pour unifier la Chine, Cao Cao, Premier ministre des Han, mène des guerres incessantes (et souvent victorieuses) contre ses rivaux. Un obstacle se dresse alors sur la route du brillant général, le fleuve Yangtze, clé de l'invasion des territoires méridionaux.
Cao Cao décide de porter son premier coup contre la base navale de Jiangling, l'arsenal dont la possession lui assurera le contrôle des eaux. Deux seigneurs de guerre rivaux contrôlent les rives du Yangtze, Liu Biao à l'ouest et Sun Quan à l'est... Au cours des années 207 et 208, tout en surveillant les dispositifs militaires du Sud, il attaque Liu Bei. De défaite en défaite, celui-ci est contraint de battre en retraite, et il se réfugie avec son armée à Xiakou après l'échec d'un complot contre Cao Cao.

Ces ruses vont provoquer sa défaite à la bataille de Chi Bi, la célèbre « bataille de la Falaise Rouge », bataille décisive des guerres des Trois Royaumes.
Les forces alliées de Sun et Liu naviguèrent jusqu'à la Falaise Rouge, dont la localisation est aujourd'hui controversée, et s'y heurtent à l'avant-garde des cavaliers de Cao Cao. Au cours de l'escarmouche qui suit, les forces de Cao Cao, minées par les maladies et épuisées par les marches forcées effectuées depuis le début de la campagne, sont contraintes au repli.
Cao Cao se retire au nord du Yangtze tandis que les alliés se positionnent sur la rive sud.

Après la bataille navale, estimant la situation sans espoir, Cao Cao ordonne la retraite et détruit le reste de sa flotte.
Son armée bat en retraite sur la route de Huarong, au travers des marais situés au nord du Lac Dongting. Les fortes pluies rendent la route si traîtresse que de nombreux soldats s'enlisent dans la boue.
Les alliés, dirigés par Liu Bei, entament la poursuite de l'armée vaincue et ce jusqu'à Nan. Les forces restantes de Cao Cao sont décimées.

La bataille de la Falaise Rouge est un exemple réussi de retournement stratégique majeur : Comment l'emporter sur un adversaire plus fort, c'est-à-dire dans un rapport de force disproportionné ? Car la bataille de la Falaise Rouge raconte comment les armées de Wu, soient 50 à 60 000 hommes environ, ont pu venir à bout d'une armée estimée entre 200 et 500 000 hommes.

Plus étonnant encore, les grands vainqueurs de cette bataille de la Falaise Rouge sont ceux qui y ont pris militairement le moins de risque : Liu Bei et Zhuge Liang.
La stratégie parfaitement réussie de Zhuge Liang consiste comme dit un proverbe chinois « à tuer avec un couteau emprunté », jie dao sha ren, c'est-à-dire à agir et à faire porter le risque d'une entreprise par un autre.
L'une des conséquences majeures de cette bataille, la plus surprenante, n'est pas qu'elle ait consolidé le royaume de Wu, mais c'est qu'en stoppant l'expansion de Cao Cao, elle ait immédiatement rendu possible l'installation de Liu Bei dans le sud-ouest de la Chine (actuel Sichuan, capitale : Chengdu) pour y fonder en toute sécurité, dans la décennie qui suit, le royaume de Shu. Les historiens considèrent que 12 ans plus tard, soit en 220, commence la période des Trois Royaumes proprement dite...
Quelques années plus tard, le royaume de Shu ne dispose plus de dirigeants valables. Le royaume de Wu ne trouve aucun successeur convenable à Sun Quan. Les successeurs de Cao Cao qui règnent sur le royaume Wei sont destitués par les Sima, d'anciens militaires au service de Cao Cao...
Guan Yu (160 - 219), ou Kouan Yu (EFEO ; traditionnel : 關羽, simplifié : 关羽), qui avait pris comme prénom usuel Yunchang (traditionnel : 雲長, simplifié : 云长), est un général Chinois de la fin de la dynastie Han et du début de la période des Trois Royaumes.
Il sert sous les ordres de Liu Bei, le fondateur du royaume de Shu, et a été un des 5 « généraux tigres », bien qu’on ignore s’il a effectivement porté ce titre. Réputé de son vivant guerrier invincible, il a été capturé et exécuté par les troupes de Sun Quan lors du siège de Fan.
Il sera divinisé quelques siècles après sa mort sous le nom de Guanshengdijun (關聖帝君) ou Guandi, « Saint empereur Guan ». Il est toujours révéré de nos jours en Chine, aussi bien par les taoïstes que par les bouddhistes.
Particulièrement populaire à Hong-Kong comme dieu de la guerre, des hommes d’affaires et des policiers. On le représente traditionnellement comme un géant à face rouge (symbolisant la loyauté et la droiture) avec une très longue barbe et portant un guandao (une arme d’assaut à hampe moyenne de l’époque des Song) qui pèse, selon la légende, plus de 80 jins (environ 40 kg). Immortalisé dans le roman des Trois Royaumes où il est dépeint comme un guerrier loyal et honorable capable d'exploits surhumains.
Au Japon il est connu sous le nom de Kan'u Unchō et en Corée sous celui de Gwanu Unjang.

Guan Yu est natif de Hedong dans le district de Xie (, correspondant au sud-ouest de l'actuel Xian de Linyi dans le Shanxi). Il porte à l'époque le prénom usuel de Changsheng.
RÉGION DU SHANXI
Après y avoir tué un potentat local, il y devient fugitif et se réfugie dans la préfecture de Zhuo (aujourd'hui appelée Zhuozhou) et y rencontre Liu Bei, qui recrute alors des hommes pour faire face aux révoltes des Turbans Jaunes, et s'engage avec Zhang Fei. Suite à ses succès militaires, Liu Bei est nommé préfet du district de Pingyuan. Celui-ci fait de Guan Yu et Zhang Fei ses commandants (司馬) et donne à chacun une armée privée.
Tous 3 partagent la même couche et se comportent comme des frères. Zhang Fei et Guan Yu se tiennent néanmoins toujours prêt à servir Liu Bei lors des longues réunions en se tenant debout à ses côtés du lever au coucher du soleil. Le suivant en tout lieu sans s'inquiéter du danger de la situation.

Selon les « Annales du Shu » et « les Printemps et Automnes du clan Wei », lorsqu’en 198, Cao Cao et Liu Bei assiègent Lü Bu à Xiapi, Guan Yu demande à Cao Cao la femme de Qin Yilu en mariage et Cao Cao refuse.
Mais peu avant la bataille finale, Guan Yu réitère sa demande à plusieurs reprises si bien que Cao Cao commence à se demander si la dame ne serait pas d'une grande beauté. Après la victoire, il l'a fait mander et la garde pour lui-même, ce qui cause à Guan Yu une vive contrariété.
Plus tard, Liu Bei lance une attaque surprise contre Che Zhou, l’inspecteur de la province de Xu, et ordonne à Guan Yu de s’établir en garnison à Xiapi et d’y prendre la charge de grand administrateur. Selon le Livre des Wei, il lui offre également la direction de la province de Xu. Plus tard dans le courant de l'année, Liu Bei se retourne contre Cao Cao.
En la 5e année de Jian’an (200), Cao Cao part en campagne à l’Est et Liu Bei se réfugie auprès de Yuan Shao.
Cao Cao capture Guan Yu et décide de le garder à son service. Il le nomme pian jiangjun (偏将军 - sorte de lieutenant-général) et le traite généreusement.

Cao Cao apprécie énormément Guan Yu, mais sent bien que ce dernier n’a guère envie de demeurer longtemps à son service. Il demande donc à Zhang Liao d’aller parler avec Guan Yu pour sonder ses sentiments.
Celui-ci aurait dit à Zhang Liao : « Je suis parfaitement conscient que le Seigneur Cao m’a montré beaucoup de respect et de générosité, mais le Seigneur Liu m'a également bien traité et j'ai juré de mourir pour lui. Je ne compte donc pas rester, mais je saurai néanmoins offrir au seigneur Cao une action d'éclat avant de partir ».
Zhang Liao hésite à rapporter ces paroles à Cao Cao car elles sont susceptibles de signifier une condamnation à mort pour Guan Yu.
Finalement en soupirant il dit à Cao Cao : « Vous êtes mon seigneur et donc comme mon père, alors que Guan Yu n'est qu’un frère. » Il rapporte donc son entrevue à Cao Cao qui conclut : « Servir son seigneur et ne pas oublier ses origines. Vraiment quel homme droit parmi tous ceux de l’empire ! Quand pensez-vous qu’il partira ? ». Zhang Liao répondit : « Guan Yu a reçu de vous des faveurs. Il ne partira donc pas avant de vous les avoir rendus. ».
Yuan Shao envoie un de ses généraux, Yan Liang, pour attaquer Liu Yan, l’administrateur de la préfecture de Dongjun.
L’affrontement a lieu à Baima et Cao Cao envoie Zhang Liao et Guan Yu en renfort. Guan Yu, dans la mélée, tue Yan Liang et ramène sa tête.
Cao Cao, sachant que Guan Yu va le quitter, le récompense généreusement et lui offre le titre de marquis de Hanshou. Mais Guan Yu scelle toutes ses récompenses, laisse une lettre d’adieu, et part rejoindre Liu Bei chez Yuan Shao. Malgré ses conseillers, qui le pressent de lui donner la chasse, Cao Cao s’y refuse : « À chaque vassal son Seigneur. Laissez-le partir. »
À la mort de Yuan Shao (202), Liu Bei se réfugie auprès de Liu Biao et ce dernier meurt en 208 tandis que Cao Cao pacifie la région de Jingzhou. Liu Bei veut alors traverser le Jiang pour aller à Fan, et confie à Guan Yu une flotte d’une centaine de navires pour le rejoindre à Jiangling. De là, ils vont jusqu’à Xiakou et Sun Quan lui prête des troupes pour affronter Cao Cao. Celui-ci bat en retraite tandis que Liu Bei récupère une bonne partie du Jiangnan, distribuant des récompenses aux plus méritants.
Il nomme Guan Yu grand administrateur de Xiangyang, et dang kou jiangjun (荡寇将军), « général qui extermine les criminels » et lui ordonne de se poster en garnison à Jiangbei. Liu Bei conquiert ensuite la province du Yizhou et offre à Guan Yu l’administration de la province du Jingzhou. Vers cette époque, Guan Yu apprend que Ma Chao, qui n’a jamais été un allié, vient de faire sa soumission à Liu Bei. Il écrit à Zhuge Liang pour savoir « à qui peut-t-on comparer Ma Chao ? ». Zhuge Liang lui répond :
« Mengqi (le surnom de Ma Chao) est particulièrement versé dans les affaires militaires et civiles. Il est bien plus brave et plus fort que le commun des mortels et peut se comparer à Ying ou Peng des temps anciens.
Il peut sans doute rivaliser au combat avec Yide (surnom de Zhang Fei), mais ne peut absolument pas égaler le « barbu ». »
( l'histoire à retenue que Guan Yu est doté d'une « magnifique barbe », et le fait que Zhuge Liang fait référence à lui est donc évident). Au comble de la joie, Guan Yu montre la lettre à ses invités.

Guan Yu est blessé par une flèche au bras gauche (l’événement n'est pas daté) et bien que la blessure soit guérie, l’os le fait encore souffrir. Le médecin lui dit : « La pointe de la flèche était empoisonnée, du poison est entré dans l'os. Il faut ouvrir le bras et gratter l’os avant que le problème n'empire. »
Guan Yu tend immédiatement son bras, et, pendant l’opération, mange, boit et rit en compagnie de ses collègues tandis que le sang coule dans un petit bassinet.

Lors de la 24e année de Jian’an (219), Liu Bei est proclamé prince de Hanzhong et nomme Guan Yu qian jiangjun (前将军) « général de l’avant-garde ». La même année, Guan Yu dirige une expédition contre Cao Ren à Fan. Cao Cao dépêche Yu Jin pour aider Cao Ren mais comme c’est l’automne, de nombreuses précipitations font déborder le fleuve Han.
LIU BEI
Yu Jin perd ses 7 armées et se soumet à Guan Yu qui fait exécuter le général Pang De. Les bandits Liang, Jia et Lu, acceptent de se rallier à Guan Yu et son prestige s’étend à toute la Chine.

Cao Cao se demande alors s’il faut déménager la capitale à Xudu pour éviter les forces de Guan Yu, et Sima Yi avance que Sun Quan ne peut se permettre de laisser Guan Yu connaître davantage de victoires. Ils envoient donc un émissaire auprès de Sun Quan pour lui conseiller d’attaquer les arrières de Guan Yu, laissant ainsi Jiangnan à Sun Quan en tant que tribut de guerre, et dissoudre ainsi les forces de Fan.

Initialement, Sun Quan dépêche un émissaire auprès de Guan Yu pour arranger un mariage entre son fils et la fille de Guan Yu.
Mais Guan Yu insulte le messager et rejette l’offre, ce qui provoque la fureur de Sun Quan. De plus, Mi Fang, le gouverneur de Nanjun et le général Fu Shiren ont également l’impression que Guan Yu ne les estime guère. Ceux-ci sont en charge du rationnement des armées mais se sont tenu à l’écart des batailles et Guan Yu jure de les « discipliner à son retour ». Ils prennent peur et Sun Quan en profite pour les inciter à se soumettre à lui, laissant ainsi l’armée du Wu pénétrer.
Cao Cao envoie alors Xu Huang pour assister Cao Ren. Dès son arrivée, Huang annonce « Celui qui prendra la tête de Guan Yu recevra une récompense de
1 000 jins (livres) d’or ! ». Guan Yu, fort effrayé lui demande : « Grand-frère, que signifient ces paroles ? ». Huang lui répond : « Ce sont les affaires de l’État ! »...

Guan Yu ne peut contenir ses adversaires et appelle à la retraite, mais les troupes de Sun Quan de leur côté ont déjà capturé Jiangling et pris en otage les femmes et enfants des troupes de Guan Yu, ce qui se traduit par la dispersion de son armée. Sun Quan fait capturer Guan Yu et l’exécute avec son fils, Guan Ping, à Lingju. Il semble que Sun Quan ait voulu le garder à son service, mais ses conseillers s’y sont opposés :
« Élever le louveteau ne peut qu’amener des problèmes. Le Seigneur Cao l’a laissé en vie, s’apportant ainsi le désastre sur lui-même au point qu’il en est presque venu à déménager sa capitale. Comment dans ces conditions pouvons-nous le laisser vivre ? ».

Cependant Pei Songzhi, l’historien qui a compilé les chroniques officielles, semble mettre en doute cette assertion en raison d’impossibilités géographiques (Guan Yu est exécuté presque aussitôt après sa capture et Sun Quan, se trouvant à 150 km de là n’a donc pas l’opportunité de prendre une décision quelconque). Sun Quan envoie à Cao Cao la tête de Guan Yu tandis qu’il prépare des funérailles honorables pour le reste du corps.
Guan Yu est promu à titre posthume au rang de marquis de Zhuangmou et son fils survivant, Guan Xing, hérite du titre. Celui-ci, fort estimé de Zhuge Liang est nommé intendant au palais et reçoit la charge de zhong jian jun (中监军)
« superviseur de l’armée ».
Son fils, Guan Tong, épouse une princesse, promu au rang de hu bi zhong lang jiang (虎贲中郎将) « général gentilhomme qui a la rapidité du tigre » il meurt sans héritier mâle.
C’est donc le fils bâtard de Guan Xing, Guan Yi, qui hérite du titre. Le clan de Guan Yu est entièrement exterminé en 263, lorsque le Wei envahit le Shu, par Pang Hui, le fils de Pang De, car il désirait venger la mort de son père, exécuté par Guan Yu.



Zhang He - Wikiwand_https://www.wikiwand.com/fr/Zhang_He - Traduire cette page
À l'automne de l'année suivante, les deux parties se sont affrontées à Guan Du. ... En 219, Xiahou Yuan a été tué dans la bataille du mont Ding Jun par Huang ...
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Au cours des années 207 et 208, tout en surveillant les dispositifs militaires du Sud, .... Sun Quan se détourne de Liu Bei et rejoint Cao Cao à la bataille de Fancheng en 219. .... Zhao Yun avait également pris part à la bataille du mont Dingjun.

Fiche des seigneurs , guerriers , stratèges des 3 Royaumes ...
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25 avr. 2009 - C'est pourquoi en 194 (1re année de Xingping), Zhang Miao rejoint son frère Zhang Chao .... Guan Yu et Zhang Fei : à la bataille suivante, Lü Bu est sur le point de tuer Gongsun Zan ...... Au printemps 219 (24e année de Jian'an), Liu Bei traverse la rivière Mian et monte son camp dans les monts Dingjun.

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