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SEPTEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 222 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
GRAND TYRAN DÉBAUCHE
HÉLIOGABALE EN VENUS |
Bien
que subissant la damnatio memoriae, Héliogabale dont les statues ont
été renversées et les dédicaces martelées, est connu par un
ensemble de représentations ou de dédicaces qui ont échappé à
cette entreprise d'effacement de la mémoire : Bien que court,
son règne est marqué par la dédicace que les habitants de Lugdunum
(aujourd'hui Lyon) lui accordent dans le Sanctuaire fédéral des 3
Gaules... Un bloc de pierre, retrouvé lors de la destruction du pont
de la Guillotière à Lyon, mesurant 57 cm x 180 cm x
55 cm, donne une inscription restituée par les archéologues
Amable Audin et Pierre Wuilleumier :
[«
[I]mp(eratori) Caes(ari), div[i] / Antonioni Magn[i / fi]l(io), divi
Sever(i) n[ep(oti), / [M(arco)] Aurel(io) Anton[i/no] / Pio Felici,
Aug(usto), / [pont]if(ici) max(imo), trib(unicia) p[ot(estate) /
I[II, co(n)s(uli) III; proco(n)s(uli), pa/tri patriae, / [c] ives
RomaniinTri/[b]us Provinci(is)Galli(i)s / [c] onsistentes public(e) /
posuerunt, curantib(us / allectis isdemq(ue) sum/[m]is curatoribus
Iulio / [S]aturnino prov(inciae) Lugud(unensis) / [...]ilio Sabino
provinc(iae / [Belgic]ae, Aventinio Veris/ [simo pr]ovinci(iae)
Aquitanic(ae). »]
[« À
l'empereur César Marc Aurèle Antonin, fils d'Antonin le Grand
divinisé, petit-fils du divin Sévère, pieux, heureux, auguste,
grand pontife, revêtu de la 3e puissance tribunitienne, consul pour
la 3e fois, proconsul, père de la patrie, les citoyens romains
résidant dans les 6 provinces de Gaule, ont élevé (cette statue)
officiellement, par les soins des allecti et à la fois summi
curatores, Julius Saturnius de la province de Lyonnaise, … ilius
Sabinus, de la province de Belgique, Aventinius Verissimus, de la
province d'Aquitaine. »]
Probablement
datée des années 220-221, la dédicace mentionne l'existence d'un
organisme fédéral qui participe au culte impérial du sanctuaire
des 3 Gaules. Les fonds de cette association sont gérés par les
allecti, également summi curatores. Les provinces sont énumérées
dans leur ordre hiérarchique : Lyonnaise, Belgique, Aquitaine.
Le
cabinet des médailles de Paris possède un camée représentant
Héliogabale nu, se présentant dans de « triomphantes
dispositions intimes », sur un char tiré par quatre femmes
nues et à quatre pattes. L'Histoire Auguste mentionne le fait dont
les historiens pensent qu'il est grandement exagéré. Ce camée
donne foi aux rites naturistes et orgiaques qui se déroulent au
cours du culte du Dieu solaire instauré par l'Empereur où les ébats
sexuels semblent avoir tenu une grande place...
Jamais
il n’aurait pu être décider à écrire la vie d’Héliogabale
Antonin, qui est aussi appelé Varius, et à faire connaître au
monde que les Romains ont eu pour prince un pareil monstre, si déjà
avant lui ce même empire n’avait eu les Caligula, les Néron et
les Vitellius.
LES ROSES D’HÉLIOGABALE |
Mais
puisque la même terre produit le poison qui tue et le blé qui fait
vivre, offre le remède à côté du mal, et donne naissance au
serpent et à la cigogne, on établira dans son esprit la
compensation, puisque, pour opposer à de si monstrueux tyrans, il a
pu voir Auguste, Vespasien, Titus, Trajan, Adrien, Antonin le Pieux,
Marc-Aurèle.
On
comprend en même temps quels sont les jugements des Romains, les
bons empereurs ont régné longtemps et n’ont été enlevés au
monde que par mort naturelle, tandis que les autres sont tués,
traînés ignominieusement, flétris comme tyrans : Leurs noms même
ne se prononcent qu’à regret. Ainsi, après la mort violente de
Macrin et de son fils Diadumène, qui partage l’empire avec lui, et
a reçu le nom d’Antonin, le pouvoir se trouve déféré à Varius
Héliogabale, parce qu’il passe pour être fils de Bassianus.
Cet
Héliogabale est prêtre de Jupiter ou du Soleil, et s’est arrogé
le nom d’Antonin, soit comme une preuve de son appartenance à
cette famille, soit parce qu’il sait que ce nom est tellement cher
aux peuples que Bassien même, le parricide a été aimé, à cause
de ce nom. Il est d’abord appelé Varius, puis Héliogabale, comme
prêtre du dieu Elagabal dont il a apporté le culte avec lui de
Syrie, et auquel il élève un temple dans Rome à l’endroit même
où l’on voyait auparavant la chapelle de Pluton. Enfin, à son
avènement au trône, il se fait appeler Antonin, dernier empereur de
ce nom.
Tellement dévoué à Semiamira sa mère, qu’il ne fait rien dans la république sans la consulter, tandis qu’elle, vivant en courtisane, s’abandonne dans le palais à toutes sortes de désordres... Aussi ses rapports connus avec Antonin Caracallus laissent naturellement quelques doutes sur l’origine de Varius ou Héliogabale. Certains vont jusqu’à dire que le nom de Varius lui a été donné par ses condisciples comme étant né d’une courtisane et, par conséquent, du mélange de plusieurs sangs. On raconte de lui qu’après la mort d’Antonin, qu’il regarde comme son père assassiné par la faction de Macrin, il se réfugie dans le temple du dieu Elagabal, comme dans un asile, pour se soustraire à la cruauté de Macrin, qui, avec son fils, exerce dans l’empire toutes sortes de débauches et de scélératesses.
Tellement dévoué à Semiamira sa mère, qu’il ne fait rien dans la république sans la consulter, tandis qu’elle, vivant en courtisane, s’abandonne dans le palais à toutes sortes de désordres... Aussi ses rapports connus avec Antonin Caracallus laissent naturellement quelques doutes sur l’origine de Varius ou Héliogabale. Certains vont jusqu’à dire que le nom de Varius lui a été donné par ses condisciples comme étant né d’une courtisane et, par conséquent, du mélange de plusieurs sangs. On raconte de lui qu’après la mort d’Antonin, qu’il regarde comme son père assassiné par la faction de Macrin, il se réfugie dans le temple du dieu Elagabal, comme dans un asile, pour se soustraire à la cruauté de Macrin, qui, avec son fils, exerce dans l’empire toutes sortes de débauches et de scélératesses.
Revenons
à Antonin Varius, arrivé au poste d'empereur, il envoie à Rome des
députés, pour exciter tous les ordres de l’État et même le
peuple au nom d’Antonin, qui n’est pas pour lui comme pour
Diadumène un simple prénom, mais à qui il semble devoir son
origine, puisqu’il signe Antonin fils de Bassianus, il fait naître
ainsi un violent désir de voir sa personne régner. Il a pour lui la
faveur dont le peuple accueille toujours les nouveaux princes qui
succèdent à des tyrans, mais faveur qui ne se soutient que par des
vertus éminentes, et que les princes médiocres perde bien vite.
Enfin,
dès que les lettres d’Héliogabale sont lues dans le sénat, on
fait des vœux pour Antonin, on prononce des imprécations contre
Macrin et contre son fils ; Antonin est d’une voix unanime
proclamé empereur, et, comme il est dans la nature des hommes de se
laisser facilement aller à croire véritable ce qu’ils désirent,
tous les cœurs croient à ses vertus. (c'est
ce qui c'est passé en 2012 ou beaucoup on voulu goûter à nouveau
au socialisme et ont cru qu'un homme falot, envieux et égoïste
ferait des miracles, 5 ans plus tard, nous sommes à un niveau bien
plus bas et désespéré qu'à cette date, et ce personnage ose
encore parader et nous affirmer que c'est lui le meilleur)
Sitôt
qu’il fait son entrée dans Rome, sans plus s’occuper de ce qui
se passe dans la province, il fait construire et consacrer à
Elagabal un temple sur le mont Palatin auprès du palais impérial,
il se propose d’y faire transporter la statue de Junon, le feu de
Vesta, et le Palladium, et les boucliers anciles, enfin tous les
objets de la vénération des Romains, afin qu’à Rome on n’adore
aucun autre dieu que le sien. Il dit en outre que les religions des
Juifs et des Samaritains, ainsi que le culte du Christ, seront
transportés en ce lieu, pour que les mystères de toutes les
croyances soient réunis dans le sacerdoce d’Elagabal. (le
nôtre c'est a une laïcité exacerbée et dévoyée qu'il voue
toutes ses forces)
Lors de la première assemblée du sénat, il fait demander sa mère... À son arrivée elle est appelée à prendre place à côté des consuls, et prend part à la signature, c’est-à-dire qu’elle est témoin de la rédaction du sénatus-consulte... De tous les empereurs il est le seul sous le règne duquel une femme, avec le titre de clarissime, a accès au sénat pour tenir la place d’un homme. Il établit aussi sur le mont Quirinal un petit sénat, ou sénat de femmes, dans un lieu où se tenait auparavant la réunion des dames Romaines aux fêtes solennelles seulement, réunion à laquelle ne sont admises que les femmes de consuls qu’on a honorées des ornements consulaires, c’est une concession qu’ont faite nos anciens empereurs, en faveur de celles surtout qui n’ont pas leurs époux anoblis pour qu’elles ne restent pas elles-mêmes sans distinction... Mais ce sénat sémiamirique n’enfante que des édits ridicules sur les modes des femmes : On y décide de l'habillement de chacune, quelle femme cédera le pas à telle autre, quelle est celle qui doit attendre le baiser de l’autre, à qui est réservée la voiture, à qui le cheval de selle, à qui l’âne, et parmi celles qui ont le droit de voiture, qui peut y atteler des mules, ou seulement des bœufs, parmi celles qui ont le droit de monture, si la selle sera en pelleterie, en os, en ivoire ou en argent, enfin qui aura le droit de porter à sa chaussure de l’or ou des pierreries... (Quelle est celle qui aura les honneurs de l’Élysée ou du voyage présidentiel et qui « oh » indicible faveur sera sa concubine puisque ce monsieur ne veux en aucun cas convoler en justes noces)
Dans un hiver que l’empereur passe à Nicomédie, et comme il s’y comporte de la manière la plus dégoûtante, admettant les hommes à un commerce réciproque de turpitudes, les soldats se repentent bientôt de ce qu’ils ont fait, et se rappellent avec amertume qu’ils ont conspiré contre Macrin, pour faire ce nouvel empereur : Ils pensent donc à porter leurs vues sur Alexandre, cousin de ce même Héliogabale, et auquel le sénat, après la mort de Macrin, a conféré le titre de César... Qui peut supporter un prince qui prête à la luxure toutes les cavités de son corps, quand on ne le souffre pas dans les bêtes elles-mêmes ? Enfin il en vient au point de ne plus s’occuper d’autre chose dans Rome, que d’avoir des émissaires chargés du soin de rechercher exactement les hommes les mieux conformés pour ses goûts abjects et de les introduire au pal
Lors de la première assemblée du sénat, il fait demander sa mère... À son arrivée elle est appelée à prendre place à côté des consuls, et prend part à la signature, c’est-à-dire qu’elle est témoin de la rédaction du sénatus-consulte... De tous les empereurs il est le seul sous le règne duquel une femme, avec le titre de clarissime, a accès au sénat pour tenir la place d’un homme. Il établit aussi sur le mont Quirinal un petit sénat, ou sénat de femmes, dans un lieu où se tenait auparavant la réunion des dames Romaines aux fêtes solennelles seulement, réunion à laquelle ne sont admises que les femmes de consuls qu’on a honorées des ornements consulaires, c’est une concession qu’ont faite nos anciens empereurs, en faveur de celles surtout qui n’ont pas leurs époux anoblis pour qu’elles ne restent pas elles-mêmes sans distinction... Mais ce sénat sémiamirique n’enfante que des édits ridicules sur les modes des femmes : On y décide de l'habillement de chacune, quelle femme cédera le pas à telle autre, quelle est celle qui doit attendre le baiser de l’autre, à qui est réservée la voiture, à qui le cheval de selle, à qui l’âne, et parmi celles qui ont le droit de voiture, qui peut y atteler des mules, ou seulement des bœufs, parmi celles qui ont le droit de monture, si la selle sera en pelleterie, en os, en ivoire ou en argent, enfin qui aura le droit de porter à sa chaussure de l’or ou des pierreries... (Quelle est celle qui aura les honneurs de l’Élysée ou du voyage présidentiel et qui « oh » indicible faveur sera sa concubine puisque ce monsieur ne veux en aucun cas convoler en justes noces)
Dans un hiver que l’empereur passe à Nicomédie, et comme il s’y comporte de la manière la plus dégoûtante, admettant les hommes à un commerce réciproque de turpitudes, les soldats se repentent bientôt de ce qu’ils ont fait, et se rappellent avec amertume qu’ils ont conspiré contre Macrin, pour faire ce nouvel empereur : Ils pensent donc à porter leurs vues sur Alexandre, cousin de ce même Héliogabale, et auquel le sénat, après la mort de Macrin, a conféré le titre de César... Qui peut supporter un prince qui prête à la luxure toutes les cavités de son corps, quand on ne le souffre pas dans les bêtes elles-mêmes ? Enfin il en vient au point de ne plus s’occuper d’autre chose dans Rome, que d’avoir des émissaires chargés du soin de rechercher exactement les hommes les mieux conformés pour ses goûts abjects et de les introduire au pal
LES DAMES DE LA FAMILLE SÉVÈRE |
ais pour qu’il puisse
en jouir.
Il
se plait en outre à faire représenter chez lui la fable de Pâris...
Lui-même y joue le rôle de Vénus, et, laissant tout à coup tomber
ses vêtements à ses pieds, entièrement nu, une main sur le sein,
l’autre sur les parties génitales, il s’agenouille, et élevant
la partie postérieure, il la présente au compagnon de sa débauche,
arrangeant aussi son visage, comme on peint celui de Vénus, son
corps parfaitement poli, regardant comme le principal avantage qu’il
peut tirer de la vie de se faire juger apte à satisfaire les goûts
libidineux du plus grand nombre possible.
Il trafique des honneurs, et des dignités, de la puissance, tant pour lui que pour ses gens et pour les ministres. Il confère la dignité de sénateur sans aucun discernement d’âge, de cens, de noblesse, ne reconnaissant d’autre mérite que l’argent, (les mêmes critères président aujourd'hui dans le choix des ministres tous plus ou moins incompétent inefficaces ou véreux) il vend les charges de préfets de tribuns, d’ambassadeurs, de généraux d’armée, et jusqu’aux intendances et autres offices du palais... Les cochers Protogène et Gordius sont d’abord ses compagnons dans les courses de chars, puis ses complices dans tous les actes de sa vie.
Il trafique des honneurs, et des dignités, de la puissance, tant pour lui que pour ses gens et pour les ministres. Il confère la dignité de sénateur sans aucun discernement d’âge, de cens, de noblesse, ne reconnaissant d’autre mérite que l’argent, (les mêmes critères président aujourd'hui dans le choix des ministres tous plus ou moins incompétent inefficaces ou véreux) il vend les charges de préfets de tribuns, d’ambassadeurs, de généraux d’armée, et jusqu’aux intendances et autres offices du palais... Les cochers Protogène et Gordius sont d’abord ses compagnons dans les courses de chars, puis ses complices dans tous les actes de sa vie.
Il
aime un certain Hiéroclès avec tant de passion, que, chose honteuse
à rapporter, il lui baise les parties naturelles, disant qu’il
célèbre ainsi les mystères de Flore...
Il
commet un inceste avec une vestale, profanant les choses les plus
révérées du peuple Romain en enlevant les simulacres des dieux. Il
veut éteindre le feu sacré.
Et
ce n’est pas seulement les religions de Rome qu’il veut abolir,
mais, s’efforçant d’établir dans le monde entier le culte
unique de son dieu Elagabal, il pénètre, sacrilège par la
corruption de ses mœurs et s’accompagnant de gens aussi impurs que
lui, dans le sanctuaire de Vesta, où n’ont accès que les vierges
consacrées et les pontifes, ayant voulu enlever le simulacre de la
déesse, il prend pour véritable une statue qui, malgré son
apparence, n’est qu’une fausse idole substituée par la grande
vestale, mais, n’y trouvant rien d’extraordinaire, il la brise en
éclats : Ce qui ne fait rien perdre à ce culte, parce qu’on en a,
dit-on, fait faire plusieurs semblables, afin qu’on ne puisse
jamais emporter la véritable... Il enlève néanmoins une statue,
qu’il croit être le Palladium, et l’ayant fait dorer, il la
place dans le temple de son dieu.
Il se fait aussi initier aux mystères de la Mère des dieux, et s’arroge le taurobole, afin de pouvoir enlever la statue de la déesse et surprendre tout ce qui sert à son culte et que l’on tient inviolablement caché aux profanes.
Il se fait aussi initier aux mystères de la Mère des dieux, et s’arroge le taurobole, afin de pouvoir enlever la statue de la déesse et surprendre tout ce qui sert à son culte et que l’on tient inviolablement caché aux profanes.
SARCOPHAGE DE SÉVÈRE ALEXANDRE |
On
le voit dans le temple au milieu d’eunuques fanatiques, agiter sa
tête en tous sens, se lier les parties de la génération, faire
enfin tout ce que font ordinairement les galles, puis, la statue de
la déesse une fois enlevée, il la transporte dans le sanctuaire de
son dieu... Il représente Vénus pleurant Adonis, avec tout
l’appareil de gémissements et de contorsions qui caractérise en
Syrie le culte de Salambo, il donne ainsi lui-même un présage de sa
fin prochaine, déclarant hautement que tous les dieux ne sont que
les ministres du sien, assignant aux uns le titre d’officiers de sa
chambre, à d’autres celui de ses valets, à d’autres enfin
différents emplois près de sa personne.
Il
veut faire enlever du temple de Diane à Laodicée les pierres qu’on
appelle Divines, qu’Oreste y a placées, celle même de la déesse
qu’il a mise dans son sanctuaire.
Oreste,
toutefois, ne s’est pas contenté d’y apporter une seule statue
de Diane, ni d’en avoir mis en un seul endroit, mais il en a mis
plusieurs en différents lieux. Après s’être purifié suivant une
réponse de l’oracle, dans les eaux de l’Èbre, Oreste a bâti
sur ses bords, à l’endroit où il se joint à deux autres fleuves
une ville que de son nom il a appelé Oresta et que doivent
ensanglanter de fréquents sacrifices humains...
Il
sacrifie aussi des victimes humaines, et fait recueillir à cet effet
par toute l’Italie des enfants nobles et beaux ayant leurs pères
et leurs mères afin, sans doute, que la douleur soit plus grande
pour chacun des parents. S’entourant de toutes sortes de magiciens
qui travaillent chaque jour avec lui, encouragés par ses
exhortations, et les actions de grâces qu’il rend aux dieux de
leur avoir trouvé des amis, quand ils consultent les entrailles des
enfants, et écorchent les victimes suivant le rite de leur nation.
Quand
il reçoit la dignité de consul, ce n'est ni des pièces d’or ou
d’argent, ni des pâtisseries, ni des viandes découpées, mais des
bœufs engraissés, des chameaux, des ânes et des cerfs, qu’il
fait distribuer au peuple disant qu’il est de la dignité impériale
de le traiter ainsi.
Il
attaque avec acharnement la réputation de Macrin, et surtout celle
de Diadumène, à cause du nom d’Antonin qu’il a pris, l’appelant
Pseudo-Antonin, par allusion au Pseudo-Philippe, et par dépit de lui
entendre donner les titres de très vaillant, très bon, très grave,
très sévère tandis qu’il est fort adonné à la débauche.
Enfin
il force plus d’un historien de sa vie, a écrire les choses les
plus infâmes, les plus révoltantes sur son avidité pour les
plaisirs.
Il
établit des bains publics dans les bâtiments du palais, et en même
temps y admet le peuple, afin de connaître ceux qui sont le mieux
conformés pour ses goûts dépravés. Et il s’attache à faire
rechercher dans toute la ville, jusque parmi les matelots, sous le
nom de monobèles, ceux dont la virilité paraît le plus
prononcée...
Voulant porter la guerre chez les Marcomans, qu’Antonin a glorieusement défaits, on lui dit que c’est par le moyen des Chaldéens et des Mages, et en employant des enchantements, que Marc Antonin les a maintenus dans la soumission et dans l’amitié du peuple Romain. En vain demande-t-il quelles sont les paroles magiques employées, et en quel lieu elles sont consignées, on les fait disparaître : On sait trop bien qu’il ne les recherche que pour en détruire le charme et renouveler ainsi la guerre, dans l’espérance, surtout, d’accomplir l’oracle qu’il connaît, d’après lequel la guerre des Marcomans sera terminée par un Antonin : Prétention d’autant plus ridicule, que ce nom qu’il profane il se l’est arrogé par usurpation, et que, objet de la risée publique, on ne l’appelle que Varius ou Héliogabale. Or, il est trahi surtout par ceux qui s’affligent de se voir préférer d’autres hommes plus riches et mieux conformés qu’eux pour subir ses turpitudes. C’est alors que l’on commence à penser à se défaire de lui...
Voulant porter la guerre chez les Marcomans, qu’Antonin a glorieusement défaits, on lui dit que c’est par le moyen des Chaldéens et des Mages, et en employant des enchantements, que Marc Antonin les a maintenus dans la soumission et dans l’amitié du peuple Romain. En vain demande-t-il quelles sont les paroles magiques employées, et en quel lieu elles sont consignées, on les fait disparaître : On sait trop bien qu’il ne les recherche que pour en détruire le charme et renouveler ainsi la guerre, dans l’espérance, surtout, d’accomplir l’oracle qu’il connaît, d’après lequel la guerre des Marcomans sera terminée par un Antonin : Prétention d’autant plus ridicule, que ce nom qu’il profane il se l’est arrogé par usurpation, et que, objet de la risée publique, on ne l’appelle que Varius ou Héliogabale. Or, il est trahi surtout par ceux qui s’affligent de se voir préférer d’autres hommes plus riches et mieux conformés qu’eux pour subir ses turpitudes. C’est alors que l’on commence à penser à se défaire de lui...
HÉLIOGABALE |
Les
soldats ne peuvent souffrir qu’un pareil fléau se voile du titre
d’empereur : Ce sont d’abord des conversations secrètes, puis
ils parlent hautement dans les cercles, penchant tous pour Alexandre,
que déjà le sénat a déclaré César en même temps que Macrin,
cousin de cet Antonin : Car ils ont pour aïeule commune Varia, d’où
le nom de Varius donné à Héliogabale.
Un
certain Zoticus est si puissant, que tous les autres grands officiers
le traitent comme le mari de leur maître.
En
outre, ce même Zoticus, abusant de ce titre de familiarité, donne
de l’importance à toutes les paroles et actions d’Héliogabale,
ambitionnant les plus grandes richesses, faisant aux uns des menaces,
aux autres des promesses, trompant tout le monde, et quand il sort de
la chambre du prince, allant trouver chacun, pour leur dire : « J’ai
dit telle chose de vous, voilà ce que j’en ai entendu sur votre
compte... Telle chose doit vous arriver, » comme font tous les gens
de cette sorte, qui, admis auprès des princes à une trop grande
familiarité, vendent la réputation de leur maître, qu’il soit
mauvais ou bon, et grâce à la sottise ou à l’inexpérience des
empereurs, qui ne s’aperçoivent de rien, se repaissent du plaisir
de divulguer des infamies.
Il
se marie et consomme le mariage, ayant un garçon de noce qui lui
criait, « Perce, enfonce » et cela pendant que Zoticus est
malade. Il demande ensuite aux philosophes et aux personnages les
plus graves, si dans leur jeunesse ils se sont laissé faire les
mêmes choses que lui, et cela dans les termes les plus éhontés :
Car jamais il ne renonce aux paroles déshonnêtes, allant jusqu’à
représenter des obscénités avec ses doigts, habitué qu’il est à
oublier toute pudeur dans les assemblées et en présence du
peuple.
Choisissant parmi les affranchis des gouverneurs de provinces, des ambassadeurs, des proconsuls, des chefs militaires, il souille toutes les dignités en les conférant à ce qu’il y a de plus ignoble en dissolution. (une indépendantiste avérée est bien devenue « garde des sceaux » avec les résultats épouvantables que nous subissons et qui ne sont pas prêt de se calmer)
Choisissant parmi les affranchis des gouverneurs de provinces, des ambassadeurs, des proconsuls, des chefs militaires, il souille toutes les dignités en les conférant à ce qu’il y a de plus ignoble en dissolution. (une indépendantiste avérée est bien devenue « garde des sceaux » avec les résultats épouvantables que nous subissons et qui ne sont pas prêt de se calmer)
Ayant
invité à des vendanges des amis de distinction, il s’assoit
auprès des corbeilles, et se met à demander à chacun des plus
graves personnages, s’ils sacrifient encore à Vénus. A mesure que
les vieillards rougissent, il s’écrie : « Il a rougi, cela va
bien, » prenant ainsi pour signe d’approbation leur silence et la
rougeur qui leur monte au front. Voyant enfin tous les plus anciens
rougir et se taire, parce que leur âge ou leur dignité repousse une
telle indiscrétion, il se tourne vers les plus jeunes, et se met à
leur faire toutes les questions possibles. Recevant de ceux-ci du
moins des réponses analogues à leur âge, il commence à être plus
gai, et dit que c’est là célébrer les fêtes de Bacchus d’une
manière digne de ce dieu. C’est lui, dit-on, qui imagine qu’aux
fêtes de la vendange il a été permis aux esclaves de débiter sur
leurs maîtres, et en leur présence, des vers burlesques, tels que
lui-même en a composés, et surtout en grec... La plupart sont
rapportés par Marius Maximus dans la Vie d’Héliogabale. Parmi les
amis dépravés qui l’entourent, il y a des vieillards, et des
espèces de philosophes, qui mettent sur leur tête des coiffes à
réseau, qui disent se prêter à certaines turpitudes, qui se
vantent enfin d’avoir des maris.
On
pense généralement qu’ils inventent ces mensonges pour entrer
plus avant dans les bonnes grâces du prince par l’imitation de ses
vices. (!!!)
Il nomme préfet du prétoire un danseur qui a été histrion dans Rome, met à la tête de ses gardes de nuit le cocher Gordius, et nomme commissaire des vivres Claudius Censor, toutes les autres charges sont distribuées suivant que l’énormité de leur membre lui rend les gens recommandables... Il établit procurateurs du vingtième sur les successions un muletier, un coureur, un cuisinier et un serrurier.
Il nomme préfet du prétoire un danseur qui a été histrion dans Rome, met à la tête de ses gardes de nuit le cocher Gordius, et nomme commissaire des vivres Claudius Censor, toutes les autres charges sont distribuées suivant que l’énormité de leur membre lui rend les gens recommandables... Il établit procurateurs du vingtième sur les successions un muletier, un coureur, un cuisinier et un serrurier.
Toutes
les fois qu’il se rend soit au camp, soit au sénat, il se fait
accompagner de son aïeule Varia, dont nous avons parlé plus haut,
afin que son autorité lui donne plus de dignité, puisqu’il en a
si peu par lui-même
À travers tous les maux inséparables d’une vie si désordonnée, il fait éloigner de lui Alexandre, qu’il a adopté, disant qu’il se repent de cette adoption : Il mande au sénat de lui retirer le titre de César, mais le sénat à cette proposition garde un silence absolu, car Alexandre est un excellent jeune homme, qui, plus tard, se montrera digne de l’empire, mais n’est pas assez vicieux aux yeux de son père adoptif.
À travers tous les maux inséparables d’une vie si désordonnée, il fait éloigner de lui Alexandre, qu’il a adopté, disant qu’il se repent de cette adoption : Il mande au sénat de lui retirer le titre de César, mais le sénat à cette proposition garde un silence absolu, car Alexandre est un excellent jeune homme, qui, plus tard, se montrera digne de l’empire, mais n’est pas assez vicieux aux yeux de son père adoptif.
Il
commandite des gens pour l’assassiner, et voici le plan qu’il
adopte : Il feint d’être épris d’amour pour un nouveau jeune
homme, et se retire dans les jardins de la Vieille Espérance,
laissant au palais sa mère, son aïeule et son cousin. L’ordre est
donné d’égorger pendant ce temps ce jeune prince vertueux et si
nécessaire à la république.
Il
adresse à l’armée une lettre par laquelle il commande d'ôter à
Alexandre le titre de César.
Il
envoie dans les camps couvrir, de boue les inscriptions de ses
statues, comme on a coutume de faire pour les tyrans.
Il
dépêche aussi aux gouverneurs du jeune prince, avec promesse de
biens et d’honneurs, l’ordre de le faire mourir de la manière
qu’ils voudront, soit au bain, soit par le poison, soit par le
fer...
Mais les méchants ne peuvent rien contre l’innocence : Aucune violence ne peut amener qui que ce soit à se charger d’un pareil crime, au contraire, les traits qu’il prépare aux autres se tournent contre lui-même, et il est tué par ceux qu’il a chargés de commettre le meurtre.
Mais les méchants ne peuvent rien contre l’innocence : Aucune violence ne peut amener qui que ce soit à se charger d’un pareil crime, au contraire, les traits qu’il prépare aux autres se tournent contre lui-même, et il est tué par ceux qu’il a chargés de commettre le meurtre.
Aussitôt
qu’on voit les inscriptions des statues souillées de boue, la
fureur des soldats est à son comble : Les uns veulent qu’on se
porte au palais, les autres qu’on aille aux jardins où est Varius,
afin de venger Alexandre, et de chasser du sein de la république cet
homme impur, qui médite le parricide. Arrivés au palais, ils
trouvent Alexandre avec sa mère et son aïeule, ils les gardent avec
la plus grande sollicitude, puis les emmènent dans le camp.
Semiamira, la mère d’Héliogabale, inquiète sur le sort de son
fils, les suit à pied.
LE TEMPLE D'HELIOGABALE |
De
là on part pour les jardins, où l’on trouve Varius se préparant
à une course de chars, tout en attendant avec anxiété la nouvelle
de la mort de son cousin. Épouvanté par le bruit soudain des
soldats, il se cache dans un coin et se couvre d’une tapisserie qui
est à l’entrée de sa chambre. Il envoie des officiers, les uns
pour apaiser les soldats dans le camp, les autres pour calmer ceux
qui ont déjà pénétré dans les jardins.
Antiochianus,
l’un de ces officiers, va donc trouver les soldats qui sont entrés
dans les jardins, et parvient à les détourner du projet de tuer
l’empereur, en leur rappelant leur serment, parce qu’ils sont en
petit nombre, et que la plupart de leurs compagnons, retenus par le
tribun Aristomaque, sont restés avec l’étendard.
Mais, au camp, les soldats répondent aux instances de l’officier, qu’ils épargneront Héliogabale s’il éloigne de sa personne les hommes débauchés, les cochers et les histrions, et s’il revient à un genre de vie plus honnête, qu’ils tiennent surtout à ce qu’on fasse disparaître ces hommes qui, au grand regret de tous, ont acquis tant de pouvoir auprès de lui, et qui pour des futilités, pour une vaine fumée, font trafic de toutes ses faveurs.
Mais, au camp, les soldats répondent aux instances de l’officier, qu’ils épargneront Héliogabale s’il éloigne de sa personne les hommes débauchés, les cochers et les histrions, et s’il revient à un genre de vie plus honnête, qu’ils tiennent surtout à ce qu’on fasse disparaître ces hommes qui, au grand regret de tous, ont acquis tant de pouvoir auprès de lui, et qui pour des futilités, pour une vaine fumée, font trafic de toutes ses faveurs.
Alors
Hiéroclès, Gordius et Murissimus sont éloignés, ainsi que deux
amis sans honneur, qui de sot qu’il est le rendent plus sot encore.
En
outre, les soldats recommandent aux officiers du palais de ne pas
souffrir qu’il continue plus longtemps son genre de vie, de faire
garder à vue Alexandre, pour qu’aucune violence ne lui soit faite,
de ne permettre aucun rapprochement entre le jeune César et les amis
de l’empereur, afin d’éviter qu’il ne devienne l’imitateur
de ses turpitudes... Héliogabale redemande avec instance Hiéroclès,
l’homme le plus impudique, et invente chaque jour de nouveaux
pièges contre César.
Enfin,
aux calendes de janvier, ayant été tous 2 ensemble désignés
consuls, il ne veut pas paraître en public avec son cousin. À la
fin, comme son aïeule et sa mère lui disent que les soldats
menacent d’attenter à sa vie s’ils ne voient pas la concorde
régner entre les cousins, en prenant prétexte, vers la 6e heure, il
part pour se rendre au sénat, en ayant soin d’y appeler son
aïeule, qu’il conduit jusqu’à son siège. Refusant ensuite
d’aller au Capitole unir ses vœux à ceux de César et faire les
sacrifices publics : Tout le reste des cérémonies est achevé par
le préfet de la ville, comme si les consuls étaient absents.
Il ne diffère pas plus longtemps la mort de son cousin, mais craignant que le sénat ne porte ses vues sur quelque autre, si lui-même le tue, il ordonne que le sénat quitte la ville sur-le-champ. Ceux même qui n’ont ni voitures ni domestiques reçoivent l’ordre de partir sans délai : Les uns louent des porteurs, les autres prennent les montures qu’ils trouvent.
Il ne diffère pas plus longtemps la mort de son cousin, mais craignant que le sénat ne porte ses vues sur quelque autre, si lui-même le tue, il ordonne que le sénat quitte la ville sur-le-champ. Ceux même qui n’ont ni voitures ni domestiques reçoivent l’ordre de partir sans délai : Les uns louent des porteurs, les autres prennent les montures qu’ils trouvent.
Sabinus,
personnage consulaire, auquel Ulpien dédie ses ouvrages, étant
resté dans la villa, Varius appelle un centurion, et lui commande à
voix basse de tuer le sénateur. Mais le centurion, qui est un peu
sourd, croit qu’on lui ordonne de le chasser de la ville, ce qu’il
fait. Ainsi Sabinus doit la vie à l’infirmité d’un centurion.
Il
éloigne de lui, comme homme de bien, le jurisconsulte Ulpien, ainsi
que le rhéteur Silvinus qu’il a donné à César pour maître.
Silvinus est même mis à mort, Ulpien est conservé... Les soldats,
surtout les prétoriens, soit qu’ils craignent une vengeance pour
ce qu’ils ont tenté contre Héliogabale, soit à cause de la haine
dont ils se voient l’objet, conspirent pour délivrer la
république, et commencent par faire périr les complices du prince
par différents genres de supplices, les uns en leur arrachant les
entrailles, les autres en les empalant, afin que leur mort ait
quelque conformité avec leur vie...
Après cela on l’attaque lui-même ouvertement, et enfin il est tué dans des pièces privés où il s’est réfugié.
Après cela on l’attaque lui-même ouvertement, et enfin il est tué dans des pièces privés où il s’est réfugié.
COURS MÉTRAGE DE 1911 |
Traînant
ensuite son cadavre sous les yeux du peuple, les soldats l’outragent
au point de le jeter dans un égout... Cet égout se trouvant trop
étroit, on le traîne dans tous les coins du Cirque, puis on le
précipite dans le Tibre par-dessus le pont Émilien, après lui
avoir attaché des poids, pour qu’il ne reviennent pas sur l’eau,
et ne puisse jamais recevoir de sépulture. Son nom d’Antonin est
effacé par ordre du sénat... On ne laisse subsister que ceux de
Varius Héliogabale : Après sa mort, on lui donne ceux de Tibérien,
de Traîné, d’Impur, et beaucoup d’autres encore, suivant qu’on
veuille désigner les différentes actions qu’on lui attribue.
Des
travaux publics faits sous son règne, il ne reste que le temple du
dieu Elagabal, que les uns disent être le Soleil, les autres
Jupiter, le nouvel amphithéâtre reconstruit après l’incendie, et
des bains dans le quartier Sulpicius, qui ont été commencés par
Antonin fils de Sévère.
Et
même les bains d’Antonin ont été inaugurés par Caracallus, qui
va lui-même s’y baigner, et y admettre le peuple, mais les
portiques manquent : Leur construction est commencée par cet Antonin
supposé, et achevée par Alexandre.
Premier homme privé à couvrir ses lits d’étoffes d’or. Il distingue ses repas d’été par différentes couleurs, par exemple, aujourd’hui vert pré ou vert de mer, demain bleu d’azur, et ainsi, en variant de couleur de jour en jour, pendant tout le cours de l’été.
Premier homme privé à couvrir ses lits d’étoffes d’or. Il distingue ses repas d’été par différentes couleurs, par exemple, aujourd’hui vert pré ou vert de mer, demain bleu d’azur, et ainsi, en variant de couleur de jour en jour, pendant tout le cours de l’été.
Le
premier a avoir des marmites à réchaud en argent, ainsi que des
chaudrons du même métal. Depuis il a des centaines de vases
d’argent sculptés, dont plusieurs représentent des images fort
obscènes. Le premier il imagine le vin au mastic, le vin au pouliot
et toutes ces inventions que le luxe a conservées.
Le
vin rosat est avant lui, mais il y ajoute des pommes de pin
concassées pour le rendre plus odorant.
En
général, on ne fait mention d’aucune de ces boissons avant
Héliogabale, dont toute la vie n'est employée qu’à la recherche
des plaisirs.
C’est
lui qui le premier fait faire des saucisses de poissons, par exemple
d’huîtres de plusieurs sortes, de conques marines, de langoustes,
de homards, et de scilles. Il parsème de roses ses salles à manger,
les lits et les portiques, et se promène sur les fleurs de toute
sorte, lys, violettes, jacinthes et narcisses. Jamais il ne prend un
bain sans y verser des parfums exquis ou du safran. Il ne couche
volontiers que sur des coussins remplis de poils de lièvre ou de
plumes prises sous l’aile des perdrix, et change souvent
d’oreillers.
Il témoigne plus d’une fois un tel mépris pour les sénateurs, qu’il les appelle des esclaves en toge, le peuple Romain n’est pour lui que le cultivateur d’un fonds de terre, et il ne compte pour rien l’ordre des chevaliers. Souvent, après dîner, il invite le préfet de la ville à venir boire avec lui, ainsi que les préfets du prétoire, et, s’ils refusent, il les y fait contraindre par les maîtres des offices. Il a le projet d’établir dans chaque ville, en qualité de préfets, de ces gens qui font métier de corrompre la jeunesse (la dernière invention du nôtre étant d'ouvrir des salles de shoot) : Rome en avait eu 14 et aurait continué, décidé qu’il est à élever aux honneurs tout ce qu’il y a de plus abject et les hommes des plus basses professions... Il a des lits en argent massif, tant pour manger que pour coucher. Il se fait servir souvent, à l’exemple d’Apicius, des talons de chameaux, des crêtes prises sur des coqs vivants, des langues de paons et de rossignols, parce que c’est, dit-on, un préservatif contre la peste. (???)
On rapporte qu’il donne des naumachies sur des lacs creusés de main d’homme qu’il a remplis de vin, et que les manteaux des combattants sont parfumés d’essence d’énanthe, qu’il conduit au Vatican des chars attelés de quatre éléphants, après avoir fait détruire les tombeaux qui gênent son passage, que dans le Cirque, pour son spectacle particulier, il fait atteler aux chars quatre chameaux de front.
Il témoigne plus d’une fois un tel mépris pour les sénateurs, qu’il les appelle des esclaves en toge, le peuple Romain n’est pour lui que le cultivateur d’un fonds de terre, et il ne compte pour rien l’ordre des chevaliers. Souvent, après dîner, il invite le préfet de la ville à venir boire avec lui, ainsi que les préfets du prétoire, et, s’ils refusent, il les y fait contraindre par les maîtres des offices. Il a le projet d’établir dans chaque ville, en qualité de préfets, de ces gens qui font métier de corrompre la jeunesse (la dernière invention du nôtre étant d'ouvrir des salles de shoot) : Rome en avait eu 14 et aurait continué, décidé qu’il est à élever aux honneurs tout ce qu’il y a de plus abject et les hommes des plus basses professions... Il a des lits en argent massif, tant pour manger que pour coucher. Il se fait servir souvent, à l’exemple d’Apicius, des talons de chameaux, des crêtes prises sur des coqs vivants, des langues de paons et de rossignols, parce que c’est, dit-on, un préservatif contre la peste. (???)
On rapporte qu’il donne des naumachies sur des lacs creusés de main d’homme qu’il a remplis de vin, et que les manteaux des combattants sont parfumés d’essence d’énanthe, qu’il conduit au Vatican des chars attelés de quatre éléphants, après avoir fait détruire les tombeaux qui gênent son passage, que dans le Cirque, pour son spectacle particulier, il fait atteler aux chars quatre chameaux de front.
On
rapporte qu’il fait rassembler des serpents par des prêtres de la
nation des Marses, et qu’avant le jour, au moment où le peuple a
coutume de se réunir pour célébrer les jeux, les ayant lâchés
tout à coup, un grand nombre de personnes sont victimes de la
morsure de ces reptiles et du désordre inséparable de la fuite.
Il
a une tunique toute tissée d’or, une de pourpre, et un manteau de
Perse si chargé de pierreries, qu’il fléchit, sous le poids du
plaisir.
Les poissons qu’il se fait servir sont toujours cuits à une sauce azurée comme l’eau de la mer, et conservent la couleur qui leur est naturelle. Il a pendant quelque temps des bains de vin rosat, avec des roses, y boit avec tous les siens et parfume de nard les étuves. Il met du baume au lieu d’huile dans les lampes...
Les poissons qu’il se fait servir sont toujours cuits à une sauce azurée comme l’eau de la mer, et conservent la couleur qui leur est naturelle. Il a pendant quelque temps des bains de vin rosat, avec des roses, y boit avec tous les siens et parfume de nard les étuves. Il met du baume au lieu d’huile dans les lampes...
Établissant
dans sa maison des lupanars pour ses amis, ses créatures et ses
serviteurs.
À
son souper il ne dépense jamais moins de cent sesterces,
c’est-à-dire trente livres d’argent. Quelquefois même, toute
supputation faite, il y dépense trois mille sesterces.
H2LIOGABALE EN GRAND PRÊTRE |
Le premier des Romains, a se servir de vêtements tout de soie (auparavant on n’employait que des étoffes mi-soie). Jamais il ne touche de linge lavé, disant que c’est bon pour les mendiants. Il paraît souvent en public, vêtu de la dalmatique, et se donnant les noms de Scipion et de Fabius Gurgès, parce qu’il porte le même vêtement sous lequel, pour la répression de leur luxe, Fabius et Cornelius sont, étant jeunes, montrés par leurs pères aux yeux du peuple. Il ramasse au Cirque, au théâtre, au stade, dans les bains et partout, toutes les courtisanes, qu’il réunit dans un édifice public, et qu’il harangue comme s’elles étaient des soldats, les appelant braves camarades, son discours roule sur la diversité des postures et des plaisirs. Ensuite il fait entrer dans cette assemblée de vieux entremetteurs recueillis de toutes parts, ainsi que les jeunes garçons et les jeunes hommes les plus voués à la débauche, et, s’étant avancé vers les courtisanes en habit de femme, le téton découvert, puis vers les hommes en posture de jeune garçon qui se prostitue, il leur annonce, comme à des soldats, qu’après l’assemblée il leur ferait une largesse de 3 auréus, et les engage à demander pour lui aux dieux des sujets dignes de leur être recommandés. Il plaisante aussi avec ses serviteurs, au point de leur ordonner, moyennant récompense, de lui apporter mille livres de toiles d’araignées, et l’on raconte qu’il en recueille ainsi 10 000 livres. Et bien d'autres turpitudes encore...
Héliogabale
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Héliogabale
Héliogabale
ou Élagabal (Varius Avitus Bassianus) (v. 203 - 11 mars 222 ) est
empereur .... Après trois années de règne, Héliogabale bénéficie
encore du soutien de l'armée. Il le perd par maladresse. En juillet
221, sa grand-mère, Julia Maesa ...
VARIUS
AVITUS BASSIANUS ÉLAGABAL - Encyclopædia Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/varius-avitus-bassianus-elagabal/
Empereur
romain, ayant régné de 218 à 222, Élagabal (ou Héliogabale) doit
son ... Élagabal (ou Héliogabale), le nouveau prince, se rend à
Rome l'année ..
Histoire
Auguste : Vie d'Héliogabale. - retour à l'entrée du site
remacle.org/bloodwolf/historiens/histaug/heliogabale.htm
(de
J.-C. 218-222). I. Jamais je n'aurais pu me décider à écrire la
vie d'Héliogabale Antonin, qui fut aussi appelé Varius, et à
...... Il envoyait aux parasites, par ses officiers de bouche, et
comme provision pour l'année, des vases remplis de ...
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