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OCTOBRE2016...
Cette
page concerne l'année 212 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DISPARITION
EXPRESSE DE GETA.
L'EMPEREUR GETA |
Geta
(Lucius Publius Septimius Antoninus Geta) (27 mars 189 - 26 décembre
211) est un empereur Romain. D'origine Berbère par son père Septime
Sévère, il participe avec son frère aîné Caracalla aux campagnes
de son père, lequel, à sa mort, les désigne tous deux pour lui
succéder. Comme les 2 frères se haïssent depuis leur enfance,
Caracalla accuse Geta de complot et l'assassine aidé par une troupe
de centurions alors qu'il se réfugie dans les bras de sa mère au
bout d'une année de règne commun. Il fait ensuite effacer son nom
et son image de tous les monuments publics (notamment de l'arc de
triomphe de Septime Sévère toujours debout au Forum romanum) et de
toutes sortes de documents (damnatio memoriae). Geta reçoit la même
éducation que son frère. Il semble de caractère plus modéré,
plus réfléchi, mais ses mœurs semblent aussi dissolues. Les
sénateurs et l'armée le préfèrent à Caracalla.
Sur
son lit de mort Septime Sévère ordonne que ses fils se partagent le
pouvoir et règnent ensemble, en bonne entente fraternelle.
La
dernière partie de ce souhait reste lettre morte car, depuis le
berceau, et sans que personne ne sache trop pourquoi, les deux frères
ne peuvent se supporter. En fait, aucun synonyme du mot « haine »
n'est assez fort pour exprimer le désamour que Caracalla et Geta se
portent mutuellement.
Jamais
deux frères ne se vouent une telle inimitié. C'est bien simple, dès
qu'ils s'aperçoivent, ils se sautent à la gorge !
Dès le 4 février 211, date de la mort de leur père, l'empereur Septime Sévère, Caracalla et Geta gouvernent ensemble l'empire. Lorsqu'ils quittent la Bretagne où ils ont accompagné leur père dans sa campagne contre les Calédoniens, pour regagner Rome, ils ne voyagent jamais ensemble, ils ne mangent jamais à la même table, ils ne dorment jamais sous le même toit, tant ils craignent l'épée ou le poison de l'autre...
Dès le 4 février 211, date de la mort de leur père, l'empereur Septime Sévère, Caracalla et Geta gouvernent ensemble l'empire. Lorsqu'ils quittent la Bretagne où ils ont accompagné leur père dans sa campagne contre les Calédoniens, pour regagner Rome, ils ne voyagent jamais ensemble, ils ne mangent jamais à la même table, ils ne dorment jamais sous le même toit, tant ils craignent l'épée ou le poison de l'autre...
A
Rome, toute communication entre leurs palais respectifs est murée.
Et s'ils doivent se rencontrer pour une raison ou une autre, ce n'est
qu'entourés de gardes du corps.
La rue, le cirque, le théâtre, la cour se partagent à leur tour entre partisans de Caracalla ou de Geta. Chaque faction se demande lequel des 2 frères parviendra à éliminer l'autre et attend ce moment, car chaque jour qui passe montre à l'évidence qu'il leur est impossible de gouverner avec un pouvoir égal tout en étant absolument indépendants l'un de l'autre.
La rue, le cirque, le théâtre, la cour se partagent à leur tour entre partisans de Caracalla ou de Geta. Chaque faction se demande lequel des 2 frères parviendra à éliminer l'autre et attend ce moment, car chaque jour qui passe montre à l'évidence qu'il leur est impossible de gouverner avec un pouvoir égal tout en étant absolument indépendants l'un de l'autre.
Les
monnaies que l'on frappe à cette époque et qui exaltent la Concorde
entre les 2 frères sous le regard approbateur de leur mère, ne font
pas illusion. A un moment donné, on envisage même la partition de
l'empire :
L'Europe
et l'Afrique Occidentale à Caracalla, avec Rome pour capitale,
L'Asie
et l’Égypte à Geta avec Alexandrie ou Antioche pour capitale.
Leur mère, l'impératrice Julia Domna, indignée de voir l’œuvre
de son mari mise à mal, fait rompre ces pourparlers...
C'est
Caracalla qui réussit à éliminer son frère Geta. L'impératrice
cherche par tous les moyens à réconcilier ses 2 fils, à les faire
collaborer en bonne intelligence. Caracalla feint de se plier à son
désir... En tant qu'aîné, il lui appartient de donner l'exemple.
Il
accepte de rencontrer son frère dans les appartements de sa mère.
L'entrevue a lieu le 12 ou le 26, voire le 27 février 212. Alors
qu'ils s'entretiennent tous les 3, un commando de centurions à la
solde de Caracalla réussit à enfoncer la porte et à poignarder
Geta que sa mère cherche à protéger en l'entourant de ses bras.
Sitôt ce forfait accompli, Caracalla se réfugie dans le camp des
prétoriens, leur faisant croire qu'il vient d'échapper à un
attentat fomenté par son frère, mais que plus prompt que lui, il
l'a tué. Cette version ne convainc les prétoriens que lorsque
Caracalla les couvre d'argent. Celui-ci interdit à sa mère de
pleurer son fils et élimine tous ses partisans.
Papinien, célèbre juriste que Septime Sévère a nommé préfet du prétoire et qui, durant les 7 dernières années du règne de l'empereur, l'a conseillé, reçoit de Caracalla l'ordre de justifier, dans un discours, ce forfait.
Papinien, célèbre juriste que Septime Sévère a nommé préfet du prétoire et qui, durant les 7 dernières années du règne de l'empereur, l'a conseillé, reçoit de Caracalla l'ordre de justifier, dans un discours, ce forfait.
Il
refuse d'obéir en répondant. « Il est plus facile de
commettre un fratricide que de le justifier ». Il paie de sa
vie ce refus.
Tant
que l'empereur Septime Sévère est là pour tenir ses 2 chiots
enragés éloignés l'un de l'autre, il n'y a pas trop de dégâts.
Les choses commencent à se gâter quand cet empêcheur de s'égorger
en rond s'éteint, puisque les soldats exigent que les volontés de
l'empereur défunt soient respectées et que les 2 frères gouvernent
conjointement, l'inéluctable affrontement peut encore être
légèrement retardé... Pour apaiser les inquiétudes des légions,
Geta est couronné empereur avec son frère aîné Caracalla, et les
2 princes, apparemment unis comme les doigts d'une main, mettent un
terme aux opérations militaires en Grande-Bretagne... La paix signée
et l'armée démobilisée, la famille impériale au grand complet
s'en est retrouver, un an après la mort de Septime Sévère, en son
palais romain.
Mais
ne parlons pas de douceur du foyer, ni de quiétude apaisante des
pénates familiales, car ce qui doit arriver arrive : Un beau matin,
Caracalla, ivre d'une colère irraisonnée quoique longuement
ressassée, surgit dans les appartements de son frère Geta et
l'égorge comme un porc, malgré les supplications et les pleurs de
leur mère, couverte du sang de la victime.
Même
ce fratricide ne suffit pas à éteindre toute la haine accumulée
par Caracalla à l'encontre de Geta. Non content d'avoir tué son
frère, il fait exécuter sommairement tous ses amis, tous ses
conseillers, toutes ses relations. Il supprime également des
registres officiels toute référence au règne de son malheureux
frère et fait marteler toutes les inscriptions où son nom figure.
En outre, toute personne qui, en présence de Caracalla, prononce le
nom maudit du pauvre Geta, se voit impitoyablement et immédiatement
condamné à mort !
Cette
épuration explique pourquoi nous ne connaissons pas grand-chose ni
de la vie, ni du caractère de Geta. Tout ce que l'on peut, sans
guère de chance de se tromper, présumer de ce prince c'est qu'il
est probablement moins cruel que Caracalla … Il faut dire qu'il est
bien difficile d'égaler en cruauté le frère du malheureux Geta.
Julia
Domna semble n’avoir fait aucun reproche à son fils aîné.
Caracalla reste le seul maître de l’Empire.
Après
l’assassinat de son frère Geta, Caracalla oblige le Sénat à
voter la « damnatio memoriae », mesure consistant à
faire disparaître toute représentation écrite, politique ou
juridique de celui qui est visé. Sur les bas-reliefs le visage de
Geta est mutilé, sur l’arc de triomphe de Septime Sévère à Rome
le nom de Geta est effacé, les statues sont martelées, et même sa
face est arasée sur les monnaies.
Caracalla
et Geta, âgés respectivement de 23 et 22 ans.
La
borne milliaire découverte à Desvres (62) à l’automne 2004,
entre le 25 octobre et le 2 novembre, porte un texte de six lignes
demeurées presque intactes et d’une ligne manquante révélant la
titulature de l’empereur Septime Sévère (193-211), et la mention
de ses deux fils Caracalla et Géta :
[
Imp(eratori) Caes(ari) L(ucio) Sept(imio) Sever/o Pio Perti(naci)
Aug(usto), Arabic(o) / Adiab<e>(nico), Part(hico) Max(imo),
P(atri) P(atriae), co(n)s(uli) III / et Imp(eratori) Caes(ari)
M(arco) Aur(elio) Anto/<ni>no Pio Fel(ici), co(n)s(uli) et
??(ucio) / Sept(imio) Geta(e) [nob(ilissimo) Caes(ari)], a [
Tar(venna) XIV l(eugas)].
Or
on a la chance de pouvoir préciser ce texte car, lors de la
restauration de cette borne, il a été possible de replacer un
certain nombre d’éclats de pierre récupérés sur place. De ce
fait, pour la fin des lignes 4 et 5, il semble que l'on puisse
apporter quelques détails supplémentaires.
La
lecture de ce nom qui appartient à la nomenclature de Caracalla,
fils de Septime Sévère, cité après son père et qui a causé du
souci au lapicide maladroit. Ce dernier a gravé ANTO, ligne 4, puis
devait écrire....
BORNE MILLIAIRE |
Le
nom du frère de Caracalla, Géta, apparaît ensuite sur
l’inscription, à la fin de la ligne 5, ses noms et titres étant
séparés de ceux de son frère par la conjonction de coordination
« et », visible en ligature, entre deux beaux éléments
de ponctuation. Il ne reste ensuite qu’une haste verticale avec
empattements en haut et en bas, que l’on appelle apices, et qui
doit inévitablement correspondre à l’initiale d’un prénom, car
le prénom des citoyens Romains apparaît systématiquement abrégé
dans les inscriptions. Le premier problème à résoudre réside dans
le prénom à restituer, car Géta a porté dans sa vie deux
prénoms : Celui de Publius et celui de Lucius. Cette
modification n’est pas fondamentale en soit, mais a déjà fait
couler de l’encre parmi les épigraphistes pour déterminer la
chronologie de ce changement. La première impression a été
d’envisager de placer l’éclat de pierre contenant la boucle d’un
B ou d’un P, qui a pu être récupéré, précisément à cette
place et d’en faire en conséquence un P, pour Publius. Cependant,
cette boucle peut aussi s’adapter à la ligne suivante au titre
porté par Géta de Nobilissimus Caesar, abrégé NOB CAES, emporté
par le godet de la pelleteuse.
Pour
trancher faute d’avoir pu à ce moment-là rassembler tous les
éclats de pierre, nous avons essayé d’affiner notre étude. En
effet, il faut d’abord préciser la fourchette chronologique
déterminée ici non par la puissance tribunicienne, qu’il est
normal de trouver sur ce type de document contenant la titulature
impériale, mais par les autres éléments à savoir la mention des
consulats : Le troisième pour Septime Sévère et le premier
pour son fils Caracalla. Ce repère nous amène à placer cette borne
à partir de 202 et avant 205, date à laquelle Caracalla entre dans
son second consulat, soit entre 202-204. Selon Dietmar Kienast, qui
reprend les occurrences de ces titulatures impériales, le prénom
que ce prince porte alors est celui de Lucius, puis après 205 celui
de Publius.
En
effet, le frère de Septime Sévère porte précisément le prénom
Publius comme leur père. Sur le frère de Septime Sévère, P.
Septimius Geta,.... Oncle et neveu étant homonymes, il n’est
possible de les distinguer sur la pierre que par la carrière déjà
bien avancée de l’oncle... Les contemporains s’y sont d’ailleurs
laissés prendre.... Ce dernier meurt vers 203-205.... Il s’ensuit
que pendant une courte durée, entre 195 et 205, Géta a opté pour
le prénom Lucius.
LE CHÂTEAU SAINT ANGE |
Cette
mesure, réclamée par Caracalla, désormais seul au pouvoir, est
très largement relayée par sa propagande, car il a l’intention
d’effacer la popularité de son frère afin d’éviter tout
soulèvement. D’où la difficulté à établir une règle stricte
car, les bornes de cette période (202-204) où nous pourrions lire
son nom, ont toutes été arasées et les éditeurs ont proposé la
restitution du prénom Lucius. En outre, le texte des bornes
milliaires est aussi connu pour n’être pas toujours bien fiable
car le formulaire de ces documents est loin d’être toujours
rigoureux et peut contenir un certain nombre d’anomalies que l’on
met souvent sur le compte des lapicides locaux.
La
restauration de la borne laisse désormais entrevoir un retour sur la
première hypothèse, car des éclats récupérés et assemblés
permettent de donner plus de poids à la lecture d’un P plutôt que
celle d’un L. Ce prénom utilisé au tout début du règne de son
père et après 205 était déjà présent dans un certain nombre
d’inscriptions dès 200, restituable sans doute sur les bornes de
l’actuelle Normandie. Il faut donc modifier ce point dans
l'analyse, sans pour autant changer les données concernant ce
personnage, ni les autres hypothèses émises sur la partie
manquante...
L'actuel
château Saint-Ange à Rome, ancien Mausolée d'Hadrien et des
derniers Antonins a été l'ultime demeure des cendres de Septime
Sévère.
Quatre
bustes accolés deux à deux et en regard. A gauche, Septime Sévère
et Julia Domna sa femme. L’empereur porte la couronne radiée et
est vêtu de la cuirasse recouverte par le manteau fixé sur l’épaule
par une fibule ronde; Julia Domna est assimilée à Junon ou Vénus,
voilée et coiffée de la stéphané. Son profil apparaît à
l’arrière-plan, dépassant légèrement celui de l’empereur.
Face à eux, les bustes de leurs fils Caracalla et Géta, le premier
lauré montrant son dos de trois quarts traversé par le baudrier,
l’épaule gauche couverte par l’égide; le visage de son frère,
plus avancé, fait face à celui de sa mère. Monture en or à
petites fleurs émaillées. Comme la tête de Caracalla est laurée,
tandis que celle de Géta est nue, nous avons la certitude que ce
remarquable camée a été exécuté entre les année 198 et 209.
C'est-à-dire pendant la période où Caracalla est le seul associé
à l'empire par son père et élevé à la dignité d'Auguste.
Ce
camée a été acheté par le roi louis XIV au président de Harlay
en 1674.
Publius
Septimius Geta — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Publius_Septimius_Geta
Geta
(Lucius Publius Septimius Antoninus Geta) ( 27 mars 189 - 26 décembre
211 ) est un empereur romain, ... de centurions alors qu'il se
réfugiait dans les bras de sa mère ,, au bout d'une année de règne
commun. ... 212, titulature à sa mort : Imperator Caesar Publius
Septimius Geta Augustus Britannicus, Tribuniciae ...
211-
212 Publius Septimius Geta - accueil
college.belrem.free.fr/emperom/geta/geta.htm
Pour
apaiser les inquiétudes des légions, Geta fut couronné empereur
avec son frère aîné ... PUBLIUS SEPTIMIUS GETA dit GETA (né en
189, mort en 212).
Termes
manquants : année
Borne
milliaire de l'empereur Septime Sévère et de ses fils trouvée à
...
https://www.cairn.info/revue-du-nord-2006-5-page-213.htm
de
C Hoët-Van Cauwenberghe - 2006 - Autres articles
Borne
milliaire de l'empereur Septime Sévère et de ses fils trouvée à
.... au début de l'année 212 [7][7] Géta fut vraisemblablement
assassiné à l'extrême fin.
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