vendredi 14 octobre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 223

24 SEPTEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 223 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ÉTABLISSEMENT ET STRUCTURE DES PRÉTORIENS ROMAINS.

Dans l'Antiquité Romaine, la garde prétorienne est une unité de l'armée Romaine constituée de soldats d'élite initialement recrutés en Italie. Ces unités tirent leur origine du petit groupe d’hommes dont s’entourent les magistrats républicains connus sous le nom de préteurs et leur nom du camp des légions Romaines où est dressée la tente du commandant de la légion, le prétoire (latin : prætorium), quand ils partent en campagne. C'est l'une des unités militaires les plus célèbres de l'histoire Romaine.

Les prétoriens constituent la garde rapprochée et une réserve militaire de l'empereur.
Ils tirent plusieurs avantages de leur proximité avec l’empereur : Les prétoriens sont les seuls à être admis en armes dans l'enceinte sacrée de Rome (le pomœrium) leur temps de service obligatoire est plus court :
12 ans chez les prétoriens au lieu de 16 ans dans les légions à partir de 13 av. J.-C. ensuite porté à, respectivement, 16 et 20 ans en 5 av. J.-C. d'après Tacite, et leur solde est plus élevée que celle d’un légionnaire...
Sous Néron, la solde d'un prétorien est trois fois et demie celle d'un légionnaire, augmentée des primes de donativum, octroyées par les nouveaux empereurs. C'est une prime équivalente à plusieurs années de solde, renouvelée lors des événements importants de l'empire, ou touchant la famille impériale : Anniversaires, naissances, mariages.
De grosses distributions d'argent et de nourriture renouvellent et récompensent la fidélité des prétoriens après l'échec de chaque complot particulièrement grave (tel celui de Messaline contre Claude en 48 ou de Pison contre Néron en 65)... Craints et redoutés de la population et du Sénat, les prétoriens ne jouissent à Rome d'aucune sympathie.
Un vers célèbre de Juvénal évoque le clou que lui a laissé dans le pied la sandale d'un prétorien pressé… L'appellation de « prétorien » conserve en français un sens péjoratif, héritage du rôle souvent trouble du Prétoire antique.

Pour le IIe siècle, les calculs des listes de démobilisation gravées suggèrent une augmentation de l'effectif à environ 1 500 (peut-être un doublement de 800 (depuis Vespasien), probablement organisée en 20 centuries) sous Commode en l'an 187/8 ou sous Septime Sévère (193-211).
Cela est conforme avec le chiffre probable des effectifs des cohortes urbaines au temps de Dion Cassius.
Ces chiffres donnent une taille globale de la Garde de 4 500-6 000 hommes sous Auguste, 12 800 sous Vitellius, 7 200 sous Vespasien, 8 000 à partir de Domitien jusqu’à Commode ou Sévère, et 15 000 par la suite.

Au début du IIe siècle, on y trouve encore 89 % d’Italiens.
Sous Septime Sévère le recrutement évolue pour autoriser l'inclusion de légionnaires des armées Romaines, comme ceux de l'armée du Danube, très aguerris. Septime Sévère y met ses partisans arrivés avec lui à Rome, les prétoriens étant restés fidèles à ses concurrents.
Dès sa création, chaque cohorte comprend, comme une légion, un détachement de cavalerie, à ne pas confondre avec les equites singulares Augusti qui font leur apparition sous l'empereur Trajan.
Les prétoriens peuvent devenir cavaliers (equites) après un service d'environ 5 ans dans l'infanterie. Ces hommes restent inscrits dans leur centurie d'origine, mais opèrent ensemble dans des turmae de 30 hommes chacune commandée par un optio equitum... Il y a probablement une proportion de 1 turme de cavaliers (escadron) pour deux centuries de fantassins : Soit 3 turmae par cohorte de l'époque augustéenne, 5 pour la cohorte de la fin du Ier et du IIe siècle, et 10 pour la cohorte du IIIe siècle.
Avec un vexillum comme emblème de chaque turme.
Les speculatores augusti sont des cavaliers affectés aux mêmes tâches que les sepculatores des légions et unités auxiliaires (messagers chargés de transmettre le renseignement et agents clandestins).

Au nombre de plus ou moins 300 (30 par cohortes), ils constituent une unité au ordres du premier des centurions prétoriens, le trecenarius. Choisis pour leur physique impressionnant, ces hommes de confiance, l'empereur les utilise aussi pour des activités clandestines telles que l'arrestation, l'emprisonnement de suspects et l'exécution de condamnés...
L'une de leurs missions auprès de l'empereur consiste à accompagner celui-ci lors de ses déplacements extérieurs (mission qui sera reprise plus tard par les equites singulares augusti). L'empereur Claude a l'habitude de s'entourer de speculatores lorsqu'il assiste à des dîners.

Les gardes du corps de Galba, d'Othon et des Flaviens semblent avoir été des speculatores (en remplacement des gardes germains supprimés par Galba).
À la suite de l'assassinat de l'empereur Domitien, son successeur Nerva, pour contrer d'éventuelles vengeances ou mutineries, se met sous la protection de Trajan, commandant de la plus importante armée de l'époque, celle de Germanie, en le désignant comme son héritier.
C'est sans doute à la suite de cela que Trajan, pour renforcer sa sécurité par rapport aux speculatores restés fidèles à Domitien, remplace ceux-ci comme garde du corps par les equites singulares augusti (constitué sur le modèle des singulares des gouverneurs provinciaux, poste alors occupé par Trajan). Les quelques 300 speculatores seront réaffectés par Trajan au sein des cohortes prétoriennes.
Ils se distinguent par la speculatoria Caliga (selon Suétone) et ils reçoivent des diplômes honorifiques spéciaux en bronze à leur démobilisation. Ils ont leur propre instructeur d'équitation (exercitator).

À l'origine, les prétoriens sont recrutés parmi les populations anciennement romanisées d'Italie centrale (Étrurie, Ombrie et Latium d'après Tacite) entre 15 et 32 ans, un écart un peu plus grand que pour les légionnaires, entre 18 et 23 ans. D'après Dion Cassius, durant les 2 premiers siècles de notre ère et avant la réforme de Septime Sévère, les prétoriens ne viennent que d'Italie, d'Espagne, de Macédoine et du Norique (Autriche actuelle) .

Sous le règne de Vitellius et à partir de celui de Septime Sévère, des hommes sont également transférés des Vigiles, des Cohortes Urbanae, et des légions. Ce dernier mode de recrutement au sein des légions devient la voie normale de recrutement au IIIe siècle après que Septime Sévère ait licencié les prétoriens indisciplinés qui ont assassiné Pertinax en 193, et les a remplacés par des hommes de ses propres légions Danubiennes...

À ce moment, les prétoriens représentent les meilleurs soldats des légions (principalement d'Illyrie). Ils constituent donc réellement l'élite des soldats à partir du IIIe siècle et non plus une catégorie sociale privilégiée (comme les Italiens au temps d'Auguste). Les Italiens constitueront la base de recrutement de la IIe légion Parthique, nouvelle légion crée et stationnée en Italie.
Pour être admis dans la Garde, un homme doit être en bonne forme physique, de bonne moralité et de famille respectable. Il a aussi à faire usage de tous les patronages disponibles pour l'obtention de lettres de recommandation de gens d'importance.
Une fois passé la procédure d'incorporation et devenu probatus, il est affecté comme miles (soldat) à l'une des centuries d'une cohorte. Après quelques années, à condition qu'il puisse attirer l'attention de ses supérieurs par l'influence ou le mérite, il peut obtenir un poste d'immunis, peut-être comme commis au quartier général ou comme technicien, qui l'exempte des corvées ordinaires. Quelques années de plus, il peut être promu principalis, avec un double salaire, chargé de transmettre le mot de passe (tesserarius) ou en tant que centurion-adjoint (optio) ou porte-étendard (signifer) au sein de la centurie, ou, s'il sait bien lire et compter, il peut être intégré au personnel administratif du Préfet.

Seul un petit nombre de soldats peut atteindre le grade de principalis, mais ceux qui le peuvent, à l'issue de leur service, sont nommés Evocati Augusti par l'empereur.
Cette désignation leur permet d'être promu à des postes administratifs, techniques ou d'instructeur à Rome, ou à un centurionat dans une légion, et ainsi de prolonger leur carrière.
Certains principales peuvent avant la fin de leur service monter au grade de centurion dans la Garde.
Pour l'homme qui atteint ce poste, c'est sans doute le sommet de sa carrière. Tout homme qui veut monter plus haut dans la hiérarchie doit être transféré dans une légion...

Les tribuns à la tête des cohortes sont des chevaliers Romains. Contrairement à beaucoup de cadres supérieurs de l'armée, issus de l'ordre équestre, ces tribuns commencent leur carrière dans les rangs de la Garde et s’élèvent dans la hiérarchie.
Après être devenus centurions, ils doivent servir comme centurions supérieurs dans une ou plusieurs légions se hissant au poste de pilus primus (le plus haut rang de centurion d'une légion) pour une période d'un an. De retour à Rome, ils occupent successivement le tribunat des Vigiles, le tribunat d'une cohorte urbaine, et enfin un tribunat de la Garde.

D'autres voies vers le tribunat sont possibles, y compris le service entièrement réalisé dans les légions jusqu'au grade de pilus primus avant le déplacement à Rome. Néanmoins, tous les tribuns sont des vétérans avec une expérience militaire significative.
Chacun des tribunats à Rome dure un an, après quoi certains hommes prennent leur retraite.
Quelques-uns, représentant le sommet d'une pyramide de promotions, peuvent obtenir un second primipilat (1er rang d'un centurion) légionnaire et évoluer vers les échelons supérieurs de la carrière équestre voire devenir Préfet du prétoire.

Les cohortes interviennent à plusieurs reprises dans les luttes pour la succession impériale.
Privé de troupes propres, le Sénat n'a chaque fois pas d'autre solution que de s'incliner devant le choix des prétoriens, comme celui des légions.
Le nouvel empereur est toujours acclamé par les prétoriens avant d'être ratifié par le Sénat et les légions des provinces. Celui qui refuse ou néglige de verser un donativum consistant risque fort de le payer de sa vie, comme Galba ou Pertinax.
Le fondateur de la dynastie antonine, Nerva, ne calme les réticences des prétoriens qu'au prix d'un donativum particulièrement important.

Commode est victime d'une conspiration dirigée par son préfet du prétoire Laetus en 192.
Le nouvel empereur Pertinax, qui a fait partie du complot, a versé aux Prétoriens une prime de 3 000 deniers, mais il est assassiné après 3 mois, le 28 mars 193, par un groupe de gardes.
Les prétoriens mettent ensuite l'empire à l'encan : Didius Julianus achète le titre d'empereur... Cependant, les armées du Danube ont choisi comme empereur le gouverneur de Pannonie supérieure, Septime Sévère, qui assiège Rome, trompant les Prétoriens lorsqu'ils sortent désarmés.
La Garde est dissoute et remplacée par des hommes transférés de sa propre armée.
La nouvelle Garde de Septime Sévère se distingue contre son rival Clodius Albinus à la bataille de Lyon en 197, et accompagne ensuite l'empereur en Orient de 197 à 202, et en Grande-Bretagne de 208 jusqu'à sa mort à York en 211.

Caracalla, fils de Septime Sévère, perd la faveur de ses troupes en assassinant son propre frère et coempereur, Geta, peu de temps après sa succession. Il crée encore des problèmes en essayant de recréer une phalange Macédonienne à l'ancienne mode dans l'armée Romaine. Finalement, en 217, en campagne en Orient, il est assassiné à l'instigation du son préfet du prétoire Macrin... Après l'élimination de ce dernier, les prétoriens s'opposent au nouvel empereur Héliogabale, prêtre du culte Oriental d'Elagabal, et le remplacent par son cousin de 13 ans, Alexandre Sévère, en 222.

À cette époque, le préfet du prétoire prend de plus en plus en charge l'administration générale de l'Italie et il y a une tendance à nommer des juristes à ce poste, comme Papinien, qui a occupé la préfecture à partir de 203 jusqu'à son élimination et exécution à l'avènement de Caracalla.
Sous Alexandre Sévère, la préfecture est tenue par l'avocat Ulpien, jusqu'à son assassinat par la Garde, en présence de l’empereur lui-même.

En 238, sous Maximin Ier le Thrace, la majeure partie de la Garde étant en campagne, la garnison squelettique du camp prétorien est assiégée par une foule de civils poussés par les sénateurs en révolte à la suite des empereurs Gordien. L'échec de l'empereur Maximin Ier le Thrace à réduire la guerre civile contre les prétendants Gordien Ier et Gordien II conduit finalement à sa mort entre les mains de ses propres troupes, dont les prétoriens.
Les candidats des sénateurs pour le trône, Maxime Pupien et Balbin, ont rappelé la Garde à Rome pour se retrouver assiégés par elle, et ils sont tous les 2 tués.

Après 238, la littérature et les sources épigraphiques se tarissent, et l’information sur les Prétoriens se fait rare.

En 249, ils ont assassiné le fils de l'empereur Philippe l'Arabe.

Sous l'empereur Aurélien (AD 270-5), ils ont pris part à une expédition contre Palmyre.

En 297, ils sont en Afrique avec Maximien.

Enfin, Dioclétien (AD 284-305) a réduit la taille de la Garde.

Les prétoriens, comme les légionnaires, disposent de divers équipements pour exécuter leurs différentes missions. Plus particulièrement comme gardes du corps, escorte ou force militaire de réserve, ils ont pour chacune de ces fonctions un équipement adapté.

Pour le combat d’infanterie lourde rangée en lignes (Triplex acies), ils s’équipent d’un casque, une armure (armure à segment, cotte de mailles et armure à écaille surtout aux IIe et IIIe siècles), du lourd bouclier (scuta), de javelots (pila) et, plus tard aux IIe et IIIe siècles, de lances (hasta, lancea).

Pour l’escorte, le bouclier ovale et la lancea, plus pratique pour l’exécution de ce type de mission, remplaçant scuta et pila.
Pour les missions à Rome, au sein de la Ville en principe interdite aux soldats, ils portent la toge.

Les difficultés internes sont dues à l'éloignement de plus en plus grand des militaires prêts à imposer de lourds sacrifices aux civils pour protéger l'Empire des menaces d'invasions et de la classe possédante qui accepte difficilement l'accroissement de ses charges fiscales. Sur le plan politique, cela se traduit par la montée de l'ordre équestre, titulaire des grandes préfectures et de plus en plus présente dans les provinces comme gouverneur à la place de la classe sénatoriale.
De plus à partir de 250, l'Empire Romain est touché par des épidémies qui entraînent, au moins régionalement, une dépopulation et une crise économique dont souffrent principalement l'Occident déjà ravagé par les incursions Germaniques.

Il est, au début du IIIe siècle, une très courte préfecture dont les dates initiale et terminale nous sont connues avec précision, c'est la préfecture de l'annone d'Ulpien, exercée du 31 mars 222 à une date antérieure au 1er décembre de la même année. Le gouvernement impérial préfère, en effet, utiliser au plus vite les compétences juridiques d'Ulpien à la préfecture du prétoire et le passage par l'annone semble n'avoir été, dans ce cas, qu'une simple étape, nécessitée par les exigences du tableau d'avancement équestre. Pour la suite du IIIe siècle, les références sporadiques qui nous sont parvenues ne permettent aucune remarque sur le temps de fonction des préfets. Au début du IVe siècle, jusqu'à 331, les noms de préfets parvenus jusqu'à nous se font plus nombreux, mais leur datation n'est pas assez précise pour que l'on puisse en déduire la durée d'exercice de leur charge.

Doit-on dans cette perspective considérer que la proposition de Dion est destinée à combattre certaines initiatives de Sévère Alexandre ? Serait-ce une critique de certains usages de l'époque et d'une pratique, qui, comme dans le cas du juriste Ulpien, réduisant l'exercice de la préfecture à quelques mois, rend toute continuité de vue impossible dans la direction du service de l'annone et en entrave la bonne marche ? Mais l'insuffisance de la documentation ne permet pas de savoir si le cas d'Ulpien s'est renouvelé fréquemment, or, il est difficile de croire que Dion ait pu fonder sa critique sur un seul exemple, il serait donc hasardeux de soutenir ce qu'une documentation par trop fragmentaire ne permet pas d'étayer avec assez de solidité.

Empire romain — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_romain
Βασιλεία Ῥωμαίων (Basileía Rhômaíôn) ( grc ). 27 av. J.-C. – 395 apr. J.-C. / 476 apr. J.-C. .... Le IV e siècle fut l'époque des guerres civiles entre les successeurs des .... L'année suivante, avec Agrippa, il révise la liste des sénateurs (lectio senatus) ..... C'est la garde prétorienne et les armées provinciales qui font et défont les ...
Termes manquants : 223émeute

Garde prétorienne — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_prétorienne
Monarchie romaine · 753 – 509 av. J.-C. République romaine · 509 – 27 av. J.-C. ... D'après Appien, ils se répartissaient entre eux des vétérans formés en cohortes. ... C'était une prime équivalente à plusieurs années de solde, renouvelée lors ..... impériale, et, si nécessaire, d'agir comme une sorte de police anti-émeute.

La préfecture de l'annone, service administratif impérial d'Auguste à ...
www.persee.fr/doc/befar_0257-4101_1976_mon_226_1
de HP d'Escurac - ‎1976 - ‎Cité 62 fois - ‎Autres articles
Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome Année 1976 ...... la conquête provinciale avait fait entrer dans l'orbite romaine de riches terres à blé et ..... La dénomination des responsables prétoriens des frumentationes ne s'est ...... c'est la préfecture de l'annone d'Ulpien, exercée du 31 mars 222 à une date ..

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