12
SEPTEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 235 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
ARRIVISTE : MAXIMIN LE THRACE
Il
y a eu 10 persécutions générales, séparées par des périodes de
tranquillité relative. Ces épreuves sanglantes ont duré 2 siècles
et demi (64-311) et font périr des millions de chrétiens.
Quelques
fois les condamnés sont conduits en foule au supplice, le plus
souvent , dans le but de désorganiser l'Église, on choisit les
victimes parmi les chefs de la religion : Papes, évêques, prêtres
ou fidèles influents et riches, on leur inflige les plus affreux
tourments afin de terroriser les autres chrétiens.
Un
long emprisonnement précède souvent l'exécution de la sentence,
mais les cachots se transforment en oratoires, les martyrs s'y
préparent à la mort par la prière et par la réception du pain
eucharistique qu'on réussit parfois à leur apporter.
Après
la prison vient l'interrogatoire. Il n'y a ni témoin ni défenseur.
Pour recouvrer la liberté, il aurait suffi aux chrétien
d'apostasier. Sur leur refus d'adorer les dieux de l'Empire, on les
condamne à la déportation, aux travaux forcés dans les mines, ou à
la mort par divers supplices.
Tout
ce que la cruauté la plus ingénieuse peut inventer a été employé
pour triompher de la constance des martyrs.
On
les a crucifiés, déchirés avec des crocs ou des fouets, mutilés,
brûlés vifs, exposés aux bêtes... Les Actes des martyrs*
mentionnent plus d'une centaine de supplices différents.
Malgré
ces épouvantables tourments, les martyrs persévèrent,
inébranlables dans leur foi. Dieu répandait sur leur visage et dans
leur cœur une telle sérénité que les fidèles en étaient
encouragés, et parmi les païens qui assistaient à ces supplices,
nombre d'entre eux se convertissaient. Ainsi se vérifiait le mot de
Tertullien : « Le sang des martyrs est une semence de
chrétiens »
Dans
les années 202-203, l'empereur Septime Sévère, au retour de son
expédition militaire en Asie, s'arrête en Thrace (Turquie d'Europe
actuelle) pour fêter, par des épreuves sportives, l'anniversaire de
la naissance de son cadet Geta. Un très grand gaillard, nommé
Maximin, berger de profession, se présente alors au souverain pour
solliciter l'honneur de participer au concours de lutte. L'empereur
accepte bien volontiers et Maximin fait mordre la poussière à tous
les adversaires qui lui sont opposés.
AFFICHAGE DES ÉDITS. |
Le
lendemain, l'empereur parcourt son camp à cheval quand il voit le
grand berger fort occupé à danser comme un possédé au milieu des
soldats. Maximin, à sa façon rustique, célèbre ses victoires !
Constatant que le souverain l'a remarqué, le gaillard s'approche de
lui et se met à le suivre comme un chien... Septime Sévère,
curieux, accélère l'allure de sa monture, passe au trot, puis au
galop… Et le berger Thrace le suit toujours comme son ombre, sans
le moindre signe de fatigue. L'empereur, amusé, lui demande alors
si, après cette petite mise en jambes, il est prêt, comme la
veille, à affronter les champions de l'armée. « Pas de
problème ! » répondit Maximin qui, de fait, envoie aux tapis
de nombreux adversaires coriaces.
Impressionné par la vigueur du géant, l'empereur engage ce berger grossier et inculte dans sa garde personnelle.
Impressionné par la vigueur du géant, l'empereur engage ce berger grossier et inculte dans sa garde personnelle.
La
sixième persécution, que l'on doit à Maximin le Thrace (235-238).
Elle ne dure que 3 ans mais est atroce. Ancien pâtre (berger),
Maximin, géant à demi-barbare, persécute les chrétiens parce que
son prédécesseur qu’il a assassiné, s’est montré bienveillant
pour eux... Craignant de dépeupler l’Empire s’il s’en prend à
la multitude des fidèles, il ordonne de mettre à mort surtout les
chefs des églises, prêtres et évêques.
Parmi
les illustres victimes de cette persécution, on compte 2 papes :
Saint Pontien (230-235) et Saint Anthère (235-236), Saint Hippolyte
et peut être aussi Sainte Barbe.
Cependant
le décret de persécution y a été exécuté, le pape Saint Pontien
et le prêtre Saint Hippolyte, selon la chronique de ce dernier, sont
déportés dans l'île de Sardaigne au climat pestilentiel, le
vénérable pontife donne sa démission le 28 septembre 235, et un
successeur lui est attribué le 21 novembre suivant, dans la personne
de Saint Antéros, qui lui-même meurt le 3 janvier 236, probablement
en prison. Fabien est élu à sa place, mais bientôt Saint Pontien
voit sa peine s'aggraver, et succombe sous les coups, le 30 octobre
de la même année.
Son
corps est ramené de Sardaigne par les soins de Saint Fabien, et
celui-ci, le 13 août 237, dépose son prédécesseur dans la crypte
papale sur la voie Appienne. Après avoir assisté à la mort
violente d'une série d'empereurs, des 2 Gordien (juillet 237),
Maximin (mars 238), Maximus et Balbinus (juillet 238), le 3e Gordien
(mars 244), enfin Philippe (10 mars 249), il parvient jusqu'à la
persécution de Dèce dont il est une des premières victimes, le 20
janvier 250.
Sous
les premiers successeurs de Maximin : Gordien (238-244) et
surtout Philippe (244-249) si favorablement disposé qu’on s’est
demandé après Eusèbe qui l’affirme dans sa « chronique »,
s’il n’est pas chrétien, bien qu’il reste officiellement
païen, l’Église jouit de quelques années de paix et se développe
considérablement. On lui a reconnu, à cette époque, le droit
d’exister comme corporation et de posséder des biens en commun...
Selon
la tradition de l'Église, Fabien, simple laïc, se trouve à Rome et
parmi les fidèles au moment d'élire un successeur au pape Anthère.
Quand une colombe vient se poser sur la tête de Fabien, l'assemblée
hésitante s'écrie : « Il est digne ! » Il est
ordonné le 10 janvier 236.
Cette
élection spontanée inaugure un pontificat de 14 ans qui va
laisser de profondes marques dans l'Église du IIIe siècle. Les
querelles politiques entre les éphémères successeurs de l'empereur
Maximin Ier éloignent pour un certain temps les persécutions des
chrétiens. Ce répit permet à Fabien de remettre de l'ordre dans
l'Église Romaine perturbée par de nombreuses années de conflits
doctrinaux et par le schisme d'Hippolyte de Rome.
Profitant
d'une paix relative, il révèle de grandes qualités
d'administrateur. Il nomme 7 diacres à la tête de districts
ecclésiastiques créés à Rome, chacun regroupant deux des
anciennes régions de l'administration romaine (au XVIe siècle,
on verra là la naissance du titre de cardinal-diacre).
Fabien
veille également avec attention au bon entretien des catacombes où
il fait enterrer l'un de ses prédécesseurs, Pontien, et
l'adversaire de celui-ci, Hippolyte. Il protège le futur
schismatique Novatien, qu'il baptise et ordonne prêtre contre l'avis
de son clergé. Il poursuit avec énergie les clercs coupables de
diverses fautes, en particulier Privat, un évêque Africain. La
rédaction des actes des martyrs, entamée sous Anthère, se poursuit
sous son pontificat. Fabien est considéré comme l'apôtre des
Gaules, où il envoie 7 évêques missionnaires.
Dans
la chrétienté son prestige déborde largement la ville de Rome.
C'est vers lui que se tourne par exemple Origène, alors en conflit
avec Démétrios, l'évêque d'Alexandrie, pour se justifier.
Antère
Antéros Anthère est le 19e pape de l'Église catholique.
Selon
le Liber pontificalis, il est Grec d'origine. On ne connaît ni sa
vie ni son âge lorsqu'il accède au pontificat.
Le
21 novembre 235, il succède à Pontien qui, emprisonné en Sardaigne
avec son grand rival Hippolyte de Rome, vient d'abdiquer.
Le
seul fait de ce bref pontificat (six semaines à peine) est le
rassemblement ordonné par Anthère des actes des différents
martyrs. En effet, il entreprend de recueillir officiellement les
actes et les reliques des martyrs qu'il veut conserver en un lieu, au
sein de l'Église, appelé Scrinium, et qui peut être considéré
comme l'ancêtre de la Bibliothèque Vaticane, mais tout cela fut
brûlé par la suite par Dioclétien
LIEU D’INCARCÉRATION |
Il
meurt le 3 janvier 236, victime lui aussi du martyre ordonné par
l'empereur Maximin le Thrace et il est inhumé dans la crypte des
Papes de la catacombe de Saint-Calixte. Son prédécesseur, Pontien,
l'y rejoint bientôt.
Tels
sont d'après la fantaisiste et assez tardive Histoire Auguste (Ve
siècle), les débuts de la carrière militaire du futur empereur
Maximin le Thrace. Il convient naturellement d'émettre quelques
réserves quant à véracité de ce récit tout émaillé
d'exagérations.
Cependant,
il n'en reste pas moins vrai que Maximin est d'origine très humble
et que c'est vraiment un très grand gaillard… Même si la taille
de 2m70 que lui prête son biographe paraît un peu excessive et
qu'on puisse également douter qu'il se serve des bracelets de son
épouse en guise de bagues !...
Il
est tout à fait exact que la carrière de Maximin est purement
militaire. Engagé comme simple soldat à la fin du règne de
Commode, sa bravoure et sa robustesse lui permettent de monter
rapidement en grade. Selon l'Histoire Auguste, il a atteint, sous
Caracalla, le grade de centurion, mais a, refusé de servir sous son
successeur et meurtrier Macrin, ainsi que sous l'efféminé
Héliogabale... Ce n'est que quand celui-ci est mis à mort,
déchiqueté par la foule, qu'il reprend du service.
Sous
Sévère Alexandre, il devient tribun et prend le commandement de la
IVe légion (?) qu'il réorganise et qui devient, grâce à lui, une
des plus disciplinées de l'armée Romaine.
Aux
dires de l'Histoire Auguste, l'empereur a même songé à donner la
main de sa propre sœur au fils de Maximin. Mais ces noces ne se font
pas… Ces, « Maximin » sont décidément par trop
insortables !
À
cause de cet affront, ou simplement en raison de son ambition
démesurée, le grand Maximin se met à comploter contre son
bienfaiteur. Profitant du fait que, pour impressionner des Germains
toujours menaçants, l'armée est rassemblée sur le Rhin, près de
Mayence, il convoque les principaux chefs militaires et leur monte la
tête contre le jeune empereur.
Selon
lui, Sévère Alexandre va agir de la même façon que sur le front
Oriental : il va, de nouveau, acheter honteusement la paix sans en
découdre avec l'ennemi, et, une nouvelle, fois priver les soldats de
récompenses et de butin... Ces paroles séditieuses produisent
l'effet escompté.
Lors
d'un exercice, l'armée, réunie sur la plaine de manœuvres, acclame
le grand Maximin comme empereur et celui-ci n'a rien de plus pressé
que d'aller tremper ses mains dans le sang de Sévère Alexandre, de
sa mère et de ses conseillers. (Mars 235)
Maximin
le Thrace ne gouverne l'Empire que 3 ans, et pendant son court règne,
il ne met jamais les pieds à Rome.
Militaire
jusqu'au bout des ongles, il reste aux frontières à combattre les
Barbares... Le plus souvent d'ailleurs avec succès, car ce soudard
est aussi un excellent général (ou plutôt un stratège né).
Après
avoir mâté la révolte des archers arabes (osrhoéniens) commandés
par un certain Titus (que l'historien grec Hérodien nomme
Quartinus), Maximin refoule les Germains dans leurs forêts au-delà
du Rhin.
Puis,
sur le Danube, il donne une sévère leçon aux Daces et aux Sarmates
qui présumaient d'envahir l'Empire.
MARTYRS CHRÉTIENS |
Il
a même eu l'intention de conquérir toute la Germanie jusqu'à la
mer Baltique afin de sécuriser définitivement les frontières de
l'Empire de ce côté...
Les
surnoms glorieux de Germanicus et de Sarmaticus qu'il s'attribue ne
sont donc pas usurpés. Mais toutes ces victoires ne font pas de
Maximin un personnage fréquentable, loin de là ! Cet empereur met
littéralement l'empire à sac, pillant les temples païens, faisant
fondre les statues des divinités séculaires pour frapper des
monnaies sonnantes et trébuchantes, rançonnant les sénateurs et
les patriciens qui l'ont humilié dans sa jeunesse malheureuse,
massacrant l'élite politique et intellectuelle de la nation… Bref,
Maximin le Thrace considère l'État comme un pays conquis, et ses
ressources comme prises de guerre. Ni plus, ni moins.
Cela
ne peut naturellement pas durer, et Maximin doit bientôt faire face
à une révolte généralisée.
Le procurateur d'Afrique (du Nord) a tant pressuré ses malheureux administrés que ceux-ci finissent par se révolter. Pour légitimer leur rébellion, ils forcent Gordien, un sénateur octogénaire, à revêtir la pourpre impériale...
Le procurateur d'Afrique (du Nord) a tant pressuré ses malheureux administrés que ceux-ci finissent par se révolter. Pour légitimer leur rébellion, ils forcent Gordien, un sénateur octogénaire, à revêtir la pourpre impériale...
Le
Sénat, qui a emboîté le pas aux rebelles d'Afrique, et le peuple,
qui a déjà massacré tous les partisans Romains de Maximin, savent
qu'ils n'ont aucune indulgence à espérer du sanguinaire Barbare
couronné, et cela leur donne une audace insoupçonnée !
Les
Sénateurs, contraints à une fuite en avant, déclarent donc Maximin
ennemi public et désignent, pour succéder aux malheureux Gordiens
et défendre la Patrie en danger, deux empereurs ex æquo : Maxime
Pupien, qui s'occupera des questions militaires, et Balbin qui
maintiendra l'ordre dans la Capitale.
De
son côté, le peuple exige que l'on adjoigne à ces deux nobles
personnages un petit-fils du vieux Gordien d'Afrique, le futur
empereur Gordien III.
Maximin, à la tête de ses troupes, franchit sans encombre les Alpes, pénètre en Italie et… tombe sur un os : La ville d'Aquilée, la porte de l'Italie du côté de l'Adriatique. Une place forte puissamment fortifiée, largement pourvue en hommes et en vivres.
Il
faut dire que Maxime Pupien, l'empereur du Sénat, à défaut d'être
un grand homme de guerre, est néanmoins un stratège réaliste.
Sachant parfaitement que ses chances de vaincre des troupes aguerries
de Maximin en bataille rangée sont quasi nulles, il a adopté la
tactique de la « terre brûlée ». C'est ainsi que le
siège d'Aquilée prend une tournure inattendue. Sur les remparts,
les assiégés festoient à longueur de journée, au nez et à la
barbe des assiégeants tandis que ceux-ci, la campagne environnante
étant vide de blé, de viande et de vin, crèvent de faim. C'est le
monde à l'envers !
Et
les soldats de Maximin de grogner… Et l'empereur, retrouvant toute
sa fureur barbare, de s'énerver... Hors de lui, il accuse ses
généraux, en vrac, de sabotage, d'inertie, de mauvaise volonté, de
défaitisme, voire de trahison, se saisit de quelques-uns d'entre
eux, et, pour l'exemple, les fait exécuter sur le champ.
On
peut croire que cette brutalité injustifiée n’accroît pas la
popularité de l'empereur. Plus que jamais désireux d'en finir avec
ce siège interminable, les généraux survivants et les
légionnaires, désemparés et affamés, se mettent d'accord pour
assassiner leur chef... Maximin et son fils, qu'il a élevé au rang
de César et associé au trône, sont massacrés par leurs troupes
alors qu'ils sortent de leur tente pour les haranguer.
Leurs têtes coupées, sont envoyées à Rome, en guise de cadeau et de gage de fidélité aux empereurs du Sénat. (mi-avril 238)
Leurs têtes coupées, sont envoyées à Rome, en guise de cadeau et de gage de fidélité aux empereurs du Sénat. (mi-avril 238)
Dans
l'Histoire de l'Église, cette grande brute de Maximin le Thrace a
acquis une fâcheuse réputation d'empereur persécuteur... Ici
encore, il faut relativiser.
Après
avoir assassiné son prédécesseur Sévère Alexandre, Maximin le
Thrace massacre aussi tous les amis, tous les familiers de
l'empereur.
Or,
aux dires de l'historien ecclésiastique Eusèbe de Césarée, les
Chrétiens sont nombreux dans l'entourage de l'infortuné
Alexandre.
D'autre part il semble que c'est faire beaucoup trop d'honneur à ce rustre de Maximin que de lui attribuer la moindre préoccupation philosophique ou religieuse.
D'autre part il semble que c'est faire beaucoup trop d'honneur à ce rustre de Maximin que de lui attribuer la moindre préoccupation philosophique ou religieuse.
Si
une personne est éloignée de toute préoccupation métaphysique,
c'est bien ce soudard inculte, cette grosse brute !
Dès lors si certains Chrétiens ont « souffert le martyre » sous le règne de Maximin, ce n'est certainement pas parce qu'ils pratiquent une religion dont l'élévation morale peut porter ombrage au débauché Maximin, mais uniquement parce qu'ils ont soutenu le malchanceux prédécesseur de l'empereur régnant...
Dès lors si certains Chrétiens ont « souffert le martyre » sous le règne de Maximin, ce n'est certainement pas parce qu'ils pratiquent une religion dont l'élévation morale peut porter ombrage au débauché Maximin, mais uniquement parce qu'ils ont soutenu le malchanceux prédécesseur de l'empereur régnant...
La
« persécution de Maximin » ne doit donc être considérée
que comme une épuration politique consécutive à un changement de
régime et aussi limitée dans le temps que dans les faits... (3
ans c'est quand même un peu long pour une épuration) On
notera d'ailleurs, qu'à Rome, le pape Pontien et l'antipape
Hippolyte sont condamnés « seulement » au bagne, un
châtiment purement politique, tandis que l'éminent philosophe
chrétien Origène, ami de l'ancienne impératrice-mère Julia
Mammaea et précepteur occasionnel d'Alexandre Sévère, échappe à
toute répression. C'est pourtant une autorité chrétienne reconnue
partout dans l'Empire.
Pour
d'autres historiens, l'assassinat d'Alexandre Sévère est une
déclaration de guerre aux chrétiens, que cet empereur a protégés,
et qui, au dire d'Eusèbe, remplissent sa maison.
Désormais,
en effet, tout prince montant sur le trône doit prendre parti, et
s'il ne se montre pas hostile au christianisme, il lui est
nécessairement favorable.
Une
religion, lorsqu'elle n'est pas reconnue à titre de culte, s'impose
au pouvoir civil à titre de société. Sans cesser d'être un culte
non reconnu, la religion chrétienne a trouvé le moyen d'affirmer
son existence devant le gouvernement Romain.
La
mise hors la loi individuelle, ce glaive suspendu sur la tête de
tout chrétien, ne suffit plus, chaque groupe de la société
religieuse, depuis l'évêque jusqu'au laïque pour se servir d'une
expression qu'emploie Saint Clément à propos de la hiérarchie des
fidèles, et qui de nos jours est singulièrement détournée de son
sens primitif chaque groupe, doit être nominativement dénoncé,
proscrit, puni... Aussi voit-on, de Maximin à Dioclétien, les édits
se succéder avec un dispositif de plus en plus explicite.
Déjà
Septime Sévère a distingué momentanément et frappé les
catéchumènes. C'est au clergé que Maximin s'en prend, comme étant
la source de la prédication de l'Évangile, dit Eusèbe, qui a sous
les yeux plusieurs passages d'Origène malheureusement perdus, et le
docteur Alexandrin doit le savoir, car, à cause de sa notoriété,
il est l'un des principaux clercs visés par le décret.
En
effet, 2 de ses amis, le diacre Ambroise d'Alexandrie et le prêtre
Protoctète de Césarée, sont emprisonnés et manquent être
transportés au fond de la Germanie, où ce Thrace revêtu de la
pourpre se fait amener ceux qu'il désigne pour être les objets de
ses arrestations arbitraires. Quant à Origène lui-même, qui a
quitté Alexandrie et s'est fixé en Palestine, il se réfugie auprès
d'un de ses disciples, Firmilien, évêque de Césarée en Cappadoce,
mais là, il rencontre une persécution locale très-violente
survenue à la suite d'un tremblement de terre et ordonnée par le
légat Sereniamis. Au contraire, en Afrique, le proconsulat de
Gordien (236-237) est plutôt favorable aux chrétiens. Du reste,
Maximin n'a que 2 ans de règne incontesté.
PRISON MAMERTINE |
Quoiqu'il
ne soit jamais venu à Rome depuis son avènement, il y a 2 agents
dévoués, le chef des prétoriens, Vitalianus, et le préfet de la
ville, Sabinus, qui sont tués le 27 mai 237, jour où le sénat
proclame Gordien empereur...
Persécutions
des chrétiens — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Persécutions_des_chrétiens
La
persécution des chrétiens est une notion qui recouvre une diversité
d'évènements, de .... La persécution de Septime Sévère
(193–211); La persécution de Maximin le Thrace (235–238); La
persécution de Dèce (249–251), martyr .... La mise en place s'est
faite tout d'abord par les dragonnades dans les années 1680.
Empereurs
romains - Maximin Ier 'maximinus thrax)
www.empereurs-romains.net/emp28.htm
235
- 238. Maximin Ier (le Thrace) (Caius Julius Verus Maximinus Thrax)
... Dans les années 202-203, l'empereur Septime Sévère, au retour
de son expédition .... La "persécution de Maximin" ne
doit donc être considérée que comme une ...
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