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AOÛT 2015...
Cette
page concerne l'année 264 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES RÉUNIONS CONCILIAIRES AUX PREMIERS TEMPS
Son
double titre de siège apostolique fondé par Saint Pierre et de
capitale de l'Orient valent à l’Église d'Antioche un respect et
une autorité qu'elle partage avec très peu d'autres, toutefois,
jusqu'à la fin du IIe siècle, les textes sont muets sur la
juridiction métropolitaine et primatiale, dont elle jouit plus tard.
Ce silence n'a, d'ailleurs, rien de surprenant, il atteint de même
les autres grands sièges, qui obtiennent ensuite la dignité de
patriarcat ou d'exarchat, et s'explique aisément par l'état de
choses particulier où se trouve l’Eglise lors de sa fondation.
En
effet, « il y a aux premiers temps une perpétuelle circulation
d'apôtres, de missionnaires, de prophètes, de docteurs, dont le
ministère n'a rien de local ni de fixe, qui vont et viennent d'une
chrétienté à l'autre, rayonnant dans toutes les directions pour
porter l’Évangile là où il n'a pas pénétré, pour encourager,
instruire, défendre les communautés naissantes et peu affermies.
Les
premiers temps passés, il ne reste plus que les organisations
ecclésiastiques locales. C'est de celles-ci que doit sortir
l'expression hiérarchique de l'unité de l’Église, en même temps
que les organes de son gouvernement œcuménique et provincial. »
Cette
organisation ecclésiastique exige beaucoup de temps, à une époque
surtout où le pouvoir civil se montre à l'égard de la nouvelle
religion particulièrement ombrageux.
On
se base d'ordinaire sur les provinces civiles pour tracer les
circonscriptions ecclésiastiques, et le jour vient bientôt où
chaque ville possède son évêque. L'ensemble des évêchés forme
une province soumise au métropolitain. Cependant, ces délimitations
territoriales n'obtiennent tout leur effet que vers le IVe siècle,
et seulement dans l'empire Oriental, car en Occident la marche du
christianisme est entravée par toutes sortes d'obstacles.
A
l'époque qui nous occupe, c'est-à-dire dans les 2 premiers siècles,
le groupement est plutôt « contraire à la distribution des
provinces, il est purement géographique.
Les
évêques de la côte méridionale, au-dessous du Liban, sont plus
rapprochés de Césarée que d'Antioche : Ils viennent à Césarée.
Vers la fin du IIe siècle, un Concile à propos de la querelle
pascale groupe les évêques de Césarée, d'Elia, de Ptolémaïs, de
Tyr et quelques autres, dont on ignore les sièges.
Or,
Tyr et Ptolémaïs appartiennent alors à la province de Syrie
(bientôt province de Phénicie), tandis qu'Elia et Césarée sont
dans la province de Palestine.
Il
est à noter aussi que dans leur lettre synodale, dont Eusèbe nous a
conservé un fragment, ils déclarent qu'ils ont l'habitude de
s'entendre avec l’évêque d'Alexandrie pour fixer la date de
Pâques. Aucune trace de relations avec la métropole de la Syrie. »
Antioche
étend pourtant le rayon de son influence par delà les frontières
de la Syrie. Vers la fin du IIe siècle, Serapion, évêque de cette
ville, 190-211, intervient comme métropolitain dans une question
religieuse divisant la communauté de Rhossos en Cilicie.
Un
fragment de son ouvrage, le De Evangelio Pétri, adressé à cette
Église, puis inséré par Eusèbe dans son Histoire ecclésiastique,
est parvenu jusqu'à nous, il nous apprend que Sérapion a déjà
visité l’Église de Rhossos pour examiner sa foi, et qu'il doit y
retourner dans le dessein de mettre un terme aux dissensions
religieuses des fidèles.
La
tradition d'Edesse rapporte également que ce même Sérapion a
ordonné Palout, troisième évêque de cette ville, alors
indépendante de l'Empire.
Depuis
le milieu du IIIe siècle, des groupements plus significatifs se
dessinent autour de la métropole de Syrie. « A diverses reprises,
on y voit réunis les évêques de toute la Syrie et de l'Asie
Mineure Orientale, de ce qui sera bientôt le diocèse de Pont.
Dès
l'année 251, un Synode doit se tenir à Antioche. Les promoteurs de
cette réunion sont les évêques de Tarse, de Césarée en Palestine
et de Césarée en Cappadoce. Quelques années après, en 256, Denys
d'Alexandrie, passant en revue les Églises d'Orient qui ont été
agitées par ce conflit, nomme Antioche, Césarée de Palestine, Elia
(Jérusalem), Tyr, Laodicée de Syrie, Tarse et Césarée de
Cappadoce.
Un
peu plus tard, de 264 à 268, l'affaire de Paul de Samosate
occasionne plusieurs réunions d'évêques à Antioche et dans
l'intérêt de cette Église. Ils viennent toujours des mêmes
provinces, depuis le Pont Polémoniaque (Néocesarée) et la Lycaonie
(Iconium), jusqu'à l'Arabie (Bostra) et à la Palestine (Césarée,
Elia). Au lendemain de la persécution de Galère et de Maximin, un
Concile, célébré à Ancyre, sous la présidence de l'évêque
d'Antioche, réunit une quinzaine d'évêques des mêmes pays. Cette
fois-ci, les provinces de Galatie, de Bithynie, de Phrygie, de
Pamphilie, sont représentées, mais l'Asie proprement dite reste
encore en dehors du groupe.
Ce
groupe, est comme le noyau de ce qui s'appelle, au IVe siècle,
l'épiscopat d'Orient, sans cesse en lutte, à propos de personnes et
de formules, avec les évêques d'Occident et d’Égypte. La
désignation qu'il porte lui vient de son chef incontesté, l'évêque
d'Antioche, de cette grande ville qui est alors la capitale de
l'immense diocèse d'Orient, la résidence du comes Orientis et de
l'empereur d'Orient lui-même, depuis Constance.
Nicomédie
a eu naguère ce dernier privilège, de hautes destinées sont
ménagées par Constantin à sa nouvelle Rome, mais elle doit les
attendre quelque temps encore. Jusqu'à Théodose, Antioche demeure
la reine de l'Orient, le centre de gravité de l'empire Grec et sa
principale métropole ecclésiastique.
GRÉGOIRE LE THAUMATURGE |
Les
vieilles Églises d'Asie et les chrétientés du diocèse de Thrace
sont entraînées dans cette orbite. Alexandrie s'y refuse,
l'opposition d'Athanase aux Conciles Orientaux est chaudement
soutenue par les Égyptiens. Leur rancune contre la Syrie remonte
presque à l'origine du monde... On les a rangés dans l'obédience
du comte d'Orient. Il faut se résigner à leur accorder un
dignitaire du même degré : Le préfet Augustal fait son apparition
sous Théodose. On a prétendu leur imposer des évêques venus
d'Antioche et ordonnés par le métropolitain de cette ville.
Ils
s'obstinent et finissent par avoir raison, sur ce point encore, de
toutes les résistances impériales. »
Le
Concile ne fait donc aucune innovation, il constate et confirme de
son autorité souveraine les droits accordés à certaines Églises
par une coutume immémoriale. Il n'est pas aisé de reconnaître les
droits dont parle l'assemblée, néanmoins on peut affirmer que les
Pères veulent conserver à Alexandrie une position exceptionnelle,
et lui assurer sur les évêques et les métropolitains du futur
diocèse d’Égypte des pouvoirs aussi étendus que ceux de Rome sur
les divers diocèses de l'empire Occidental.
En
est-il de même du siège d'Antioche malgré les termes plus obscurs
employés par les Pères du Concile, nous croyons que le 6e Canon de
Nicée reconnaît et garantit à l'évêque d'Antioche sur les
provinces du diocèse d'Orient les mêmes droits qu'il a reconnus et
garantis aux sièges de Rome et d'Alexandrie sur les provinces
d'Occident et d’Égypte. Les éparchies d'Héraclée, d'Ephèse et
de Césarée, visées par la remarque finale du Canon, ont sans doute
les mêmes privilèges : L'antiquité chrétienne comprend ainsi la
portée du Canon Nicéen, et le premier Concile de Constantinople, en
381, le reproduit dans son 2e Canon avec des commentaires qui
dissipent toute équivoque.
«
L'évêque d'Alexandrie, dit-il, doit s'occuper des affaires
d’Égypte, les évêques Orientaux des affaires de l'Orient, car
les prérogatives reconnues à l’Église d'Antioche dans les Canons
de Nicée (Canon 6) seront maintenues. Les évêques du diocèse
d'Asie (Ephèse) ne doivent veiller qu'à ce qui concerne l'Asie.
Ceux du Pont à ce qui concerne l’Église du Pont, et ceux du
diocèse de Thrace à ce qui concerne la Thrace. »
Saint
Jérôme ne raisonne pas autrement que le Concile de Constantinople
dans ses démêlés avec Jean, évêque de Jérusalem. Ce dernier a
porté l'affaire devant le tribunal de Théophile d'Alexandrie, qui
lui est ouvertement favorable, sans tenir compte du métropolitain de
Césarée, ni de celui d'Antioche. Le polémiste de Bethléem a
pressenti le piège : Il décline l'autorité de ce tribunal et
rappelle à Jean que, d'après les Canons 6 et 7 de Nicée, Antioche
est la métropole générale de tout l'Orient, comme Césarée de
Palestine est la métropole de cette province.
La
question a donc fait un grand pas, par le fait de ces 2 canons, les
circonscriptions patriarcales existent déjà au IVe siècle, sans
que le terme soit en usage.
Déjà
l'ambition des prélats de Constantinople se manifeste, ils veulent,
coûte que coûte, s'annexer les diocèses de Thrace, d'Asie et de
Pont, et ils y réussissent sans trop d'opposition. Ce territoire ne
leur suffit même pas, ils s'ingénient à faire peser leur volonté
sur les diocèses d'Alexandrie et d'Antioche, et à les englober dans
leur juridiction, afin de traiter d'égaux à égaux avec les
patriarches d'Occident, les évêques de Rome.
Leur
projet échoue en partie et s'ils parviennent, en 451, à s'attribuer
le premier rang en Orient, ils font naître du même coup un 4e
patriarcat... Jérusalem, sans compter les Églises Nationales qui
s'organisent en Syrie et en Égypte échapperont à leur influence.
LA SAINTE TRINITE |
Quant
aux peuples, ils se trouvent soumis à une autorité que n'impose pas
la force, mais telle que l'esprit peut s'incliner devant elle sans
qu'il s'avilisse, puisqu'elle oblige et ne contraint pas.
L'ordre
extérieur de l'Église découle de celui des Israélites, seulement
il est perfectionné. Il substitue aux lévites de l'ancienne loi le
sacerdoce nouveau, qui, par la communication de l'Esprit Saint,
commençant aux apôtres, se continue dans leurs successeurs.
Ce
sacerdoce prend le nom de clergé, c'est-à-dire succession, parce
que, comme la tribu de Lévi, il a pour unique héritage le service
divin.
Dès
l'origine, les laïques sont distingués des prêtres, qui, se
destinant au service spécial de Dieu, reçoivent leur mission et
leur dignité des évêques par l'imposition des mains.
Les
apôtres n'ont pas communiqué un pouvoir égal à tous les
ecclésiastiques, mais ils en nomment quelques-uns prêtres
(anciens), d'autres évêques (intendants), et bien que le titre de
prêtre soit parfois donné à ceux-ci en raison des fonctions qu'ils
exercent, le contraire ne se rencontre jamais, quoi qu'en disent ceux
qui supposent que l'épiscopat est une usurpation ambitieuse.
Saint
Ignace donne la preuve que la hiérarchie est établie dès les
premiers temps, lorsqu'il exhorte les Magnésiens à agir dans
l'union avec leur évêque représentant Jésus-Christ, avec les
prêtres représentant les apôtres, et avec les diacres chargés du
soin des autels, gradation confirmée par les écrivains qui suivent.
Chaque
communauté n'a qu'un évêque, dans l'unité duquel se reproduit
celle de l'Église. Tant que vivent les apôtres, les évêques sont
leurs coadjuteurs dans les travaux évangéliques, ils sont ensuite
leurs successeurs comme dépositaires de la pureté de la doctrine et
de la plénitude du sacerdoce... Chrétiens pour eux, évêques pour
les autres, rien de distinctif dans leur habillement ne révèlent
leur rang, et ils continuent les œuvres auxquelles ils se sont
d'abord habitués. ils vivent frugalement, gagnant leur nourriture du
travail de leurs mains, présidant aux rites et à l'enseignement,
terminant les différends que les fidèles répugnent à porter
devant les tribunaux laïques. Ils ne cherchent pas à se soustraire
à la moindre des fonctions du sacerdoce, comme de consoler, de
secourir, de protéger, ni aux autres devoirs que la religion
chrétienne impose à ceux qu'elle élève.
Il
parait que dans l'origine aucune différence n'existe entre les
évêques, et qu'ils ne dépendent que du siège de Rome.
Les
persécutions ayant fait sentir la nécessité de resserrer les liens
de la société extérieure, les communautés de la campagne se
réunissent à celles des villes, ce qui forme les diocèses. Ils ne
sont pas néanmoins établis généralement, puisque à côté des
évêques subsistent les évêques de la campagne.
Afin
d'acquérir plus de force, les évêques des différentes Églises
se réunissent à celui de la ville la plus illustre par ses martyrs
ou par la fondation apostolique.
Celui
ci prend le titre de métropolitain ou archevêque, et porte le
pallium pour marque distinctive : Son autorité spirituelle n'est pas
supérieure à celle des autres évêques, il ne fait que convoquer
en concile ceux des diocèses relevant du sien : C'est pourquoi ceux
qu'il a le droit de réunir sont appelés suffragants. Il les
consacre avant leur entrée en fonctions, révise leurs décisions,
veille sur la foi et sur la discipline dans toute la province.
Lorsqu'un
évêque meurt, le métropolitain désigne un prêtre pour
administrer le siège vacant, et indique un jour pour la réunion des
évêques des autres diocèses... Au jour fixé, le clergé propose
un successeur, puis l'assemblée des décurions et du peuple élit à
son gré. Ainsi l'Église conserve les élections populaires
lorsqu'elles se perdent dans tout le monde.
Cependant
la nomination ne devient définitive qu'autant qu'elle a été
approuvée par les suffragants de la province et confirmée par le
métropolitain
L'évêque
doit être savant et éloquent pour les villes, simple et affable
pour la campagne, guerrier même dans les diocèses menacés par
l'ennemi, d'un âge mûr le plus souvent, et parfois éprouvé par le
martyre.
Le
4e concile de Carthage détermine les qualités nécessaires à
l'évêque. Il doit être d'un caractère prudent, docile, retenu
dans ses mœurs, d'une vie chaste, sobre, attentif à ses
occupations, humble, affable, miséricordieux, versé dans les
lettres et dans la loi de Dieu, instruit du sens des saintes
Écritures, précis dans les dogmes ecclésiastiques, sachant surtout
professer la foi dans un langage clair.
Il
en est qui, pour se soustraire au fardeau de l'épiscopat, s'en
déclarent indignes, se cachent dans les déserts, et meurent même
de chagrin de se le voir imposer...
L'Église
de Rome joint à l'avantage de se trouver dans la première ville du
monde, la gloire d'avoir été fondée la première parmi les Églises
d'Occident et par le plus grand des apôtres, d'avoir été arrosée
de son sang et de celui de Saint Paul, ce qui fait considérer
volontiers son évêque comme le chef de la hiérarchie, bien que les
autres patriarches élèvent de temps à autre des prétentions
contraires. La suprématie de l'évêque de Rome étant le point
capital de la suprématie des papes et de la constitution catholique,
tous les dissidents et plusieurs catholiques même se sont levés
pour la nier ou pour la restreindre.
L'Église,
dans les premiers siècles, ne connaît d'autres patriarches que les
évêques de Rome, d'Alexandrie et d'Antioche.
«
Ces 3 anciens patriarches, écrit Grégoire le Grand, sont assis «
sur une seule et même chaire apostolique, ils exercent une
suprématie, parce qu'ils ont hérité du siège de Saint Pierre et
de son « Église, que le Christ à fondé dans l'unité, en lui
donnant un chef unique pour présider aux 3 sièges principaux des
trois cités royales », afin qu'elles soient liées du nœud
indissoluble de l'unité, et lient étroitement les autres Églises
au chef divinement institué pour être le sommet de l'unité
entière. » Ces patriarches dépendent de celui de Rome, attendu que
c'est Saint Pierre qui ordonne Saint Évode et Saint Ignace,
patriarches d'Antioche, et que Saint Marc est envoyé par lui pour
fonder le siège d'Alexandrie.
Les
glorieux souvenirs qui se rattachent à Jérusalem y font aussi
établir par la suite un patriarche qui, après la destruction de la
ville, se transporte à Césarée. Il revient à Jérusalem au temps
du concile de Chalcédoine, et il a sous sa direction l'Arabie Pétrée
et les 3 Palestines. L'évêque de Constantinople est aussi élevé à
cette dignité, quand cette ville devient siège de l'empire. Celui
d'Aquilée obtient le même titre et, le transmet ensuite à l'évêque
de Venise.
ÉGLISE RUE PIERRE ANTIOCHE |
En
Orient, d'autres dignitaires gouvernent, sous le nom de catholiques,
les Églises principales placées hors de l'empire, comme celles
d'Arménie, de Perse, d'Abyssinie, ayant leur siège à Sis, à
Séleucie, à Axum : ils reçoivent l'investiture ecclésiastique des
patriarches d'Antioche ou d'Alexandrie, et une fois institués, ils
exercent la même juridiction que les patriarches, réunissant les
conciles, consacrant et jugeant les évêques, donnant la solution
des controverses, déléguant des vicaires et des exarques dans les
provinces éloignées.
Quand
l'Église obtient de subsister en paix, les ordres inférieurs des
sous-diacres, des acolytes, des lecteurs, des exorcistes, des
hostiaires et des clercs ou hérauts, sont introduits successivement.
Ce ne sont pas toutefois des degrés nécessaires comme aujourd'hui,
et chacun demeure à son poste tant qu'il plaît à l'évêque, les
tâches étant diverses dans la maison de Dieu. A l'imitation même
de la hiérarchie très compliquée introduite alors dans l'empire
par Constantin, les clercs inférieurs sont multipliés à l'excès,
tellement que dans Alexandrie il y a 6 000 parabolans pour visiter
les malades, et 1 100 copiats à Constantinople pour creuser les
tombes. (trop de fonctionnaires tuent la fonction) On institue en
même temps les dignités nouvelles d'archiprêtres, d'archidiacres,
de cartulaires, de notaires, de syncelles. L'élévation se règle
par degrés et par intervalles, chaque grade a son costume distinct
et la tonsure, le célibat est plus rigoureusement exigé, et
certains métiers interdits.
Une
lettre de Firmilien de Cappadoce à Saint Cyprien, datée de la fin
de l'année 256, parle d'un concile régional tenu par lui à Iconium
en Phrygie, il y a longtemps, probablement vers l'année 230,
d'accord « avec les évêques de Galatie, de Cïlicie et des autres
provinces voisines ». Là non plus, aucune trace d'une influence
quelconque du prélat antiochien, qui n'est peut-être même pas
convoqué. Il faut en dire autant du concile de Synnades en Phrygie,
rassemblé pour le même objet et sans doute aussi à la même époque
que celui d'Iconium. Un peu plus tard, vers 244, un concile est réuni
à Bostra d'Arabie au sujet des erreurs de Bérylle, évêque de
cette ville, nombre d'évêques d'Arabie y assistent, sans qu'il soit
fait la moindre allusion à celui d'Antioche... Quelques années
après, un autre concile est tenu dans la même province, auquel sont
présents 14 évêques. Encore une fois, aucune allusion ni à la
présidence de l'évêque d'Antioche ni à sa présence.
En
251, quand Fabius d'Antioche semble incliner vers les idées
novatiennes, les évêques de Tarse en Cilicie, de Césarée de
Palestine et de Césarée de Cappadoce prennent l'initiative de
réunir à Antioche un concile qui, du reste, n'a probablement pas
lieu.
Quelques
années après, en 256, Denys d'Alexandrie, passant en revue les
Églises d'Orient qui ont été agitées par ce conflit, nomme
Antioche, Césarée de Palestine, Elia, Tyr, Laodicée de Syrie,
Tarse et Césarée de Cappadoce.
Un
peu plus tard, entre les années 263 et 268, des conciles se
réunissent à Antioche pour l'affaire de Paul de Samosate.
Ce
prélat, confident et ministre de la célèbre Zénobie, mène la vie
fastueuse et quelque peu vicieuse d'un homme du siècle, il a
introduit dans l'église des chœurs de femmes pour chanter ses
louanges et nie même la divinité de Jésus-Christ.
La
question passionne tout l'Orient, et amène par 3 fois dans la ville
d'Antioche toutes les célébrités ecclésiastiques de l'Asie
Mineure et des provinces Syriennes.
A
défaut de Denys d'Alexandrie, qui, invité, a prétexté son âge et
ses infirmités, les 2 premiers conciles paraissent avoir été
présidés par Firmilien de Césarée de Cappadoce, assisté de
Grégoire de Néocésarée, Helenus de Tarse, Nicomas d'Iconium,
Hyménée de Jérusalem, Theotecnus de Césarée en Palestine, Maxime
de Bostra, etc.
Au
troisième concile, tenu en 267 ou 268, et qui dépose Paul de
Samosate, le titulaire de Césarée de Cappadoce ne peut assister,
car il meurt en route à Tarse, on y remarque la plupart des prélats
qui ont pris part aux 2 conciles précédents.
Que
conclure de toutes ces réunions synodales, tenues tantôt dans les
provinces de Syrie, tantôt dans celles d'Asie Mineure, et où
voisinent les évêques de Palestine, d'Arabie, de Syrie, de Galatie,
de Glide, de Phrygie, de Cappadoce et même du Pont Polémoniaque ?
Rien de particulier pour le sujet qui nous occupe. Du moment que
l'évêque d'Antioche comparaît à titre d'accusé ou bien qu'il est
absent, il va de soi que la présidence de ces conciles doit incomber
à d'autres qu'à lui. On ne saurait donc en déduire ni que sa
juridiction se limite à sa ville épiscopale ni que son autorité
primatiale s'étend à d'autres provinces que la sienne.
Le
seul point à retenir de ces grandes manifestations conciliaires,
c'est l'entente, la bonne harmonie qui règne entre les évêques des
provinces de Syrie et d'Asie Mineure, à l'exception de l'Asie
proconsulaire, restée toujours à l'écart de ce groupe. Un corps
épiscopal régional s'est déjà formé, dont on ne voit pas encore
nettement le véritable chef, sans parler bien entendu des chefs
secondaires ou métropolitains qui existent dans chaque province.
Avant
le concile de Nicée, qui met fin au moins juridiquement à cette
situation provisoire, nous ne connaissons que 2 conciles réunis
entre les années 314 et 320, l'un à Ancyre, l'autre à Néocésarée,
et qui sont tous les 2 présidés par Vital, évêque d'Antioche.
ANTIOCHE |
provinces, pas plus
que l'évêque de Césarée de Cappadoce, lorsque, au siècle
précédent, il se trouve à la tête du même épiscopat dans les
conciles d'Iconium et d'Antioche, pas plus qu'à l'évêque
d'Alexandrie, si son état de santé le lui avait permis Saint Denys
serait venu à Antioche en 264 juger la cause de Paul de Samosate...
Histoire
universellehttps://books.google.fr/books?id=_8YWAAAAQAAJ
1845
- World history
9
du concile d' Antioche, de l'année 264, dit : Ver singulas re-
giones convertit episcopos nosse, metropolitanumepiscopum
sollicitudinem totius provinciœ ...
Formation
du patriarcat d'Antioche - Persée
www.persee.fr/doc/rebyz_1146-9447_1912_num_15_93_3964
de
S Vailhé - 1912 - Cité 1 fois - Autres articles
Antioche
fut réellement la première Eglise de la gentilité, le vrai berceau
du christianisme. ... La tradition, qui lui attribue sept années
d'épiscopat, ne paraît pas être plus .... saint Denys de venir à
Antioche en 264 juger la cause de Paul de Samosate. ... (2) Le
concile de Synnades est signalé, avec celui d'Iconium, par Denys ...
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