20
JUILLET 2016...
Cette
page concerne l'année 290 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UNE OPPORTUNITÉ QUI SE TERMINE MAL.
L'Histoire
romaine regorge de personnages hauts en couleur. Vous en connaissez
la plupart, au moins de nom, à commencer par les Empereurs...
Certes : Néron, Caligula, Hadrien, Trajan ou Marc Aurèle vous
sont certainement plus familiers que, mettons, Galba, Gordien II,
Valérien, Carin ou Olybrius. De même, avant l'époque impériale,
sans doute avez-vous davantage entendu parler de Scipion l'Africain,
Jules César ou Cicéron que de Crassus, Ahenobarbus ou même
Tarquin. Rassurez-vous : Quelques pages vont être accordées à
chacun d'entre eux, un jour ou l'autre... Mais aujourd'hui, cela
sera une figure assez méconnue : Mausaeus Carausius. Pas la peine de
parcourir la liste des Empereurs, car ce brave homme n'y figure
pas... C'est sur ARTE au cours d'un reportage sur la présence
romaine en Grande-Bretagne qu'il a été mentionné.
Voilà
un général, commandant les troupes de Maximien, qui se déclare
Empereur de la Bretagne et de la Gaule du Nord, où il installe son
propre petit royaume au sein même de l'Empire Romain, qui bat
monnaie et fait tout « comme pour de vrai »... pendant 7
ans !... Avouez que l'aventure de cet usurpateur a de quoi
intriguer. Précision préalable : La Bretagne citée dans ce
billet renvoie à l'Angleterre, et non à notre chère et belle
région Française.
En
cette fin du IIIe siècle, la situation de l'Empire Romain est loin
d'être brillante. Son étendue est si vaste qu'il est difficile à
un homme seul (Dioclétien) de le gouverner : S'il s'occupe des
provinces Occidentales, un usurpateur surgit en Orient, s'il tourne
son regard vers l'Est, les Barbares en profitent pour attaquer la
frontière Rhénane.
Non,
vraiment : Empereur, ce n'est pas une sinécure. Mais Dioclétien est
un pragmatique, et il trouve une solution au problème en la personne
de Maximien Hercule, qui devient son César, ou son lieutenant, si
l'on préfère.
A
charge pour lui de mater les Bagaudes, peuple Gaulois qui met
joyeusement les campagnes à feu et à sang depuis près de 20 ans...
Sur le papier, cette mission ne semble pas insurmontable, surtout
pour un chef militaire aguerri comme Maximien. A ceci près que,
comme Drusus et Germanicus face aux Germains (sous les règnes
d'Auguste et de Tibère), il se heurte à des hordes de guerriers
insaisissables, et surtout apparemment inépuisables : A peine a-t-il
remporté une bataille que de nouvelles troupes ennemies lancent
l'offensive dans une autre zone, ceux-ci vaincus, de nouveaux
combattants surgissent de l'autre côté. C'est décourageant.
Marcus
Aurelius Valerius Mausaeus Carausius (mort 293) est un commandant
militaire de l'Empire Romain au IIIe siècle. Menapian de la Gaule
Belgique (tribu), qui a usurpé le pouvoir en 286, se déclarant
empereur de Bretagne et du nord de la Gaule. Il a tenu 13 ans face à
Maximien Hercule et Diocletien...
S'étant
distingué lors de la campagne de Maximien contre les rebelles
Bagaudes dans le nord de la Gaule, ce succès, et son ancien métier
comme pilote, (marinier) conduit à sa nomination au commandement de
la flotte Britannique, une flotte basée dans la Manche, avec la
responsabilité de l'élimination des pirates Francs et Saxons qui
ont piller les côtes de
l'Armorique
et de la Belgique.
Il
a été soupçonné d'avoir gardé un trésor, et de permettre aux
pirates d'effectuer des raids afin de s'enrichir... Puis il prend des
mesures contre eux.
À
la fin 286 ou début 287 Carausius apprenant que l'empereur Maximien
Hercule veux le capturer et le condamner, il se déclare empereur.
Ses forces comprenant non seulement sa flotte, renforcée par de
nouveaux navires qu'il a fait construire et les 3 légions
stationnées en Bretagne, et une légion qu'il a saisi en Gaule, un
certain nombre d'unité étrangères auxiliaires, un prélèvement de
navires marchands Gaulois, et des mercenaires Barbares attirés par
la perspective du butin.
Pour
venir à bout de ces enragés, il décide de diviser le contingent
Romain en plusieurs troupes mobiles, afin qu'elles puissent
rapidement se transporter sur les lieux des nouveaux assauts ennemis,
avant que ceux-ci n'aient eu le temps de s'organiser et de lever de
nouveaux combattants... Ainsi Maximien organise des détachements
autonomes, l'un d'eux étant confié à Carausius... Celui-ci
s'illustre au cours de la campagne, éradiquant la présence Bagaude
du secteur qui lui a été confié. Les surprenant au retour de leur
raids, lorsque leurs navires sont chargés du butin extorqué en
Gaule !
Bien
évidemment, ce n'est pas pour passer le magot par le fond en même
temps que les brigands... Et encore : Il n'est pas rare que notre
amiral récupère non seulement le fruit des rapines, mais encore les
pirates eux-mêmes, qu'il enrôle dans ses troupes ! C'est ainsi que,
petit à petit, Carausius se remplit les poches, agrandit sa flotte,
et noue des relations avec les Francs.
Ce
qui déplaît fortement à Maximien, qui ordonne l'exécution de ce
subalterne en passe de devenir un peu trop puissant et un peu trop
riche à son goût. La condamnation reste sans effet puisque le
problème, c'est précisément que Carausius est désormais
suffisamment riche pour s'acheter le soutien des légions de
Bretagne, qui se rallient à lui et le proclament Empereur en 286.
(Empereur romain des Gaules, pour être exact.) Il se fixe alors en
Bretagne.
En 289 et 290, Maximien passe à l'offensive pour tenter de dégager promptement l'usurpateur, et d'anéantir son Empire d'opérette. Mais Carausius possède quelques atouts non négligeables, parmi lesquels une flotte importante, un total de quatre légions (celles stationnées sur l'île et une venue de Gaule), l'appui d'auxiliaires étrangers, et celui des pirates Barbares, attirés par la perspective de gains éventuels. Ironie de la situation, il dispose de surcroît des fortifications en nombre, érigées le long de la plage par... les Romains, afin de protéger le territoire Romain de Bretagne des incursions Barbares ! Mais voilà, ça fonctionne aussi dans l'autre sens, et elles peuvent tout aussi bien stopper les Romains ! Maximien en fait les frais : Il échoue lamentablement, perdant même toute sa flotte à cause des conditions météorologiques. (« Il y a souvent du brouillard en Bretagne »...
En 289 et 290, Maximien passe à l'offensive pour tenter de dégager promptement l'usurpateur, et d'anéantir son Empire d'opérette. Mais Carausius possède quelques atouts non négligeables, parmi lesquels une flotte importante, un total de quatre légions (celles stationnées sur l'île et une venue de Gaule), l'appui d'auxiliaires étrangers, et celui des pirates Barbares, attirés par la perspective de gains éventuels. Ironie de la situation, il dispose de surcroît des fortifications en nombre, érigées le long de la plage par... les Romains, afin de protéger le territoire Romain de Bretagne des incursions Barbares ! Mais voilà, ça fonctionne aussi dans l'autre sens, et elles peuvent tout aussi bien stopper les Romains ! Maximien en fait les frais : Il échoue lamentablement, perdant même toute sa flotte à cause des conditions météorologiques. (« Il y a souvent du brouillard en Bretagne »...
Encore
que le climat Breton n'y soit peut-être pour rien : Si un
panégyrique de Constance Chlore affirme que la tentative de Maximien
a échoué à cause du mauvais temps, l'historien Romain Eutrope
prétend que « après d’inutiles efforts pour réduire
Carausius, grand homme de guerre, on finit par faire la paix avec
lui. » (Eutrope, Ibid.)
Carausius
lui-même revendique une victoire militaire. Mais, tempête ou
défaite « à la régulière », le résultat est bien le
même ! Sans compter que cette guerre a mobilisé des forces,
prélevées sur d'autres fronts, ouvrant ainsi un boulevard aux
Barbares sur les frontières.
Dioclétien
et Maximien, s'ils veulent limiter les dégâts, sont donc obligés
de s'incliner et de reconnaître Carausius comme co-Empereur, ou plus
précisément « Empereur de la mer », au lieu
d'« Empereur des Gaules » après tout, cet Officier ne
domine que le Nord de la Gaule et une partie de la Bretagne...
Voilà
Carausius bien aise de cette reconnaissance officielle, et décidé à
l'exploiter. Aussi inclue-t-il dans sa titulature les noms de ses
« collègues ». Il fait aussi frapper des pièces de
monnaie les représentant tous les trois, bras dessus bras dessous,
avec la mention « Carausius et ses frères ».
Il
est à noter que Carausius émet alors des pièces en argent (les
premières depuis fort longtemps dans l'Empire romain), ce qui lui
permet d'asseoir son autorité face à Dioclétien et Maximien. Si
certaines de ces pièces semblent flatter une sorte de
« nationalisme » en affichant le Génie de la Bretagne ou
des devises comme « Restitutor Britanniae » (restaurateur
de la Bretagne), d'autres en revanche s'appuient sur la légitimité
Romaine... Dichotomie singulière, mais somme toute logique et non
dénuée de finesse...
[On
se souvient sans doute que, quelques lignes plus haut, l'auteur a
glissé une citation extraite d'un album d'Astérix, celle de
Jolitorax expliquant que le brouillard ne flottait en Bretagne que
lorsqu'il ne pleuvait pas...]
LONDRES |
Le
malheur des uns faisant le bonheur des autres, Asclépiodote est
parvenu à accoster sans se faire repérer par l'ennemi, à la faveur
de ce climat fort inhospitalier. Allectus, surpris, ne réagit pas
assez promptement, et laisse à Asclépiodote le temps de regrouper
ses forces à Southampton.
Les
recherches archéologiques suggèrent que les 2 armées se
rencontrent à Calleva Atrebatum (Silchester) ou près de l'actuelle
Farham.
Allectus
et ses troupes ne font pas le poids, et ils sont massacrés par le
second de Constance, Allectus lui-même trouve la mort dans la
bataille. Quant à Constance arrive après la bagarre, ce qui ne
l'empêche pas de revendiquer la victoire...
Et c'est ainsi que s'achève l'histoire de Carausius et de son éphémère Empire, épisode méconnu du grand public, mais qu'il était inintéressant de relater ici. Après tout, pourquoi se cantonner aux sujets déjà maintes fois traités, et ne pas sortir de temps en temps des sentiers battus ?!
Une dalle de pierre porte son nom en inscription latine « CARAVSIVS HIC IACIT IN HOC congeries LAPIDVM » (« Carausius se trouve ici , dans cette masse / tas de pierres ») a été trouvé en 1856 quand une église abandonnée sur le point d'être démantelé.
Et c'est ainsi que s'achève l'histoire de Carausius et de son éphémère Empire, épisode méconnu du grand public, mais qu'il était inintéressant de relater ici. Après tout, pourquoi se cantonner aux sujets déjà maintes fois traités, et ne pas sortir de temps en temps des sentiers battus ?!
Une dalle de pierre porte son nom en inscription latine « CARAVSIVS HIC IACIT IN HOC congeries LAPIDVM » (« Carausius se trouve ici , dans cette masse / tas de pierres ») a été trouvé en 1856 quand une église abandonnée sur le point d'être démantelé.
En
Avril 2010 , un grand trésor contenant plus de 52.500 pièces de
monnaie romaines a été découvert dans un champ près de Frome ,
Somerset .
766
pièces de monnaie sont authentifiés avoir été produites pendant
le règne de Carausius. Cela équivaut à peu près à quatre ans de
salaire pour un légionnaire Romain.
Dans
les légendes de Geoffrey de Monmouth sur l'Histoire des rois de
Bretagne (1136) Carausius est un Britannique d'humble naissance, qui,
par son courage persuade le Sénat Romain de lui donner le
commandement d'une flotte pour défendre la Bretagne contre l'attaque
Barbare. Après avoir pris la tête de la flotte, il navigue autour
de la Bretagne attise des troubles, lève une armée contre
Bassanius, (Caracalla historique), ici un roi de Bretagne. Carausius
défait Bassanius en persuadant ses Pictes alliés de l'abandonner en
échange de concessions de terres en Écosse...
En
avance sur son temps : Carausius est un pirate, un rebelle et le
premier dirigeant d'une Bretagne unifiée
L'
historien Britannique et archéologue Sheppard Frere se demande
comment Carausius a été en mesure de gagner le soutien de l'armée
basée en mer lors, de son commandement, et spécule sur une victoire
en Bretagne non enregistrée en relation avec Dioclétien, malgré
l'hypothèse du titre Britannicus Maximus en 285, et des signes de
destruction dans les villes Romano-Britanniques.
La
campagne contre les Bagaudes, s'est déroulée sur terre et peut-être
responsable de la popularité de Carausius...
Maximien
prépare une invasion de la Bretagne en 288 ou 289 pour le démettre,
mais il échoue.
Un
panégyrique livré à Constance Chlore attribue cet échec au
mauvais temps, mais note que Carausius a acquis une victoire
militaire. Eutrope dit que les hostilités se sont arrêtées grâce
à l'art militaire de Carausius, et la paix a été convenue. Fort de
ses victoires Carausus commence à rêver de légitimité et de
reconnaissance officielle... Il frappe ses propres pièces de monnaie
en conformité avec les pièces romaines, et reconnaît et honore
Maximien et Dioclétien.
Cette
monnaie est la principale source d'information sur l'empereur
usurpateur, elle est émise à Londinium, Rotomagus et peut-être
Colonia Claudia Victricensis .
Carausius
semble avoir fait appel à l'insatisfaction Britannique contre la
domination Romaine, il publie des pièces de monnaie avec des
légendes telles que restitutor Britanniae (Restaurateur de la
Bretagne) et Genius Britanniae (Esprit de la Bretagne).
Il
a également utilisé des pièces de monnaie pour une propagande plus
sophistiquée. Il a émis des pièces d'argent de bon aloi, ce qui
n'est plus le cas dans l'Empire Romain, sachant que cela renforcera
sa légitimité. Certaines de ces pièces d'argent portent la légende
Expectate veni, «Venez vous êtes attendus », en allusion à une
ligne dans l' Enéide du poète Auguste Virgile, écrite plus de 300
ans auparavant.
Il
essaie de penser que non seulement il est, « Carausius »,
une sorte de nouveau dirigeant messianique, mais montre aussi son
association avec la culture Romaine plutôt que tout type de culture
provinciale à distance.
Il
est possible que Carausius soit l'instigateur de la série de
fortifications sur les deux côtés de la Manche connues sous le nom
de « fortins Saxons ». 10 forts de Brancaster à Porchester le
long de la côte sud-est, pour les équipages mercenaires qui, lui
ont valu une réputation redoutable dans les tavernes, ces forts
étaient peuplés d'une prépondérance d'habitants Germaniques...
Cette
situation a perduré jusqu'à 293, lorsque Constance Chlore
(Constantius I), maintenant le César Occidental, entre en Gaule et
récupère le territoire pour l'empire... Il isole Carausius en
assiégeant le port de Gesoriacum ( Boulogne-sur-Mer ) et envahit
Batavia dans le delta du Rhin, sécurisant ses arrières contre les
Francs alliés de Carausius. Constantin Ier ne peut encore monter une
invasion de la Bretagne temps qu'une flotte appropriée ne peut être
construite. Néanmoins, l'emprise de Carausius sur le pouvoir a été
mortellement sapé.
Allectus,
gardien de son trésor, l'assassine et prend le pouvoir... Son règne
ne durera que 3 ans, il est tué par un subalterne de Constantius
Julius Asclepiodotus .
Les Vies Des
Saints: Pour Tous Les Jours De L'Année. Avec De Cour ...
https://books.google.fr/books?id=euJIAAAAcAAJ
Jean Croiset -
1731
... que les
belles actions par lesquelles il se signala en tant de rencontres ,
lui firent ... quatre ans que l'Em- pereur Maximien Hercule ,
collègue de Diocletien avoit fait ... qui la commandoit , lorsqu'il
vint dans la ville de Marseille vers l'an 290
La Toge Et Le
Glaive: Carausius, l'Usurpateur.
latogeetleglaive.blogspot.com/2013/01/carausius-lusurpateur.html
30 janv. 2013 -
Personnellement, la première fois que je l'ai rencontré, c'était
en visionnant un reportage ... Tête de l'empreur Maximien Hercule
(Photo Pierre Selim - Wikipedia.) ... En 289 et 290, Maximien passe à
l'offensive pour tenter de dégager promptement ... Pièce à
l'effigie de Dioclétien, Maximien et Carausius.
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