vendredi 26 août 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 266

13 AOÛT 2016...

Cette page concerne l'année 266 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

L'EMPIRE ROMAIN HARCELÉ TANT PAR LES BARBARES QUE PAR LES ÉLÉMENTS.

Héraclée du Pont ou Héraclée Pontique (en grec ancien Ηράκλεια Ποντική, et en latin Heraclea Pontica) est une ville de Bithynie située sur le Pont-Euxin. Elle a fait place à l'actuelle ville de Karadeniz Ereğli (Ereğli de la Mer Noire) dans la province de Zonguldak en Turquie. Située à environ 200 km à l'Est du Bosphore, la ville est fondée vers le VIe siècle av. J.-C. (-560/-558) par des colons de Mégare et de Béotie, nommée d'après Héraclès, dont les Grecs pensaient qu'il avait pénétré dans les Enfers par une grotte par laquelle l'Achéron les rejoint.
La ville devient rapidement prospère et établit ses propres colonies, dont Callatis, Chersonèse et Cidros, suscitant la convoitise de la Bithynie et de la Galatie voisines.

Si nous avions à retracer non pas seulement l'histoire géographique, mais l'histoire politique et civile de la Péninsule, les temps où nous sommes entrés à partir de la seconde moitié du IIIe siècle, nous fournissent matière à de tristes tableaux. Avec le gouvernement militaire qui s'est graduellement établi depuis l'extinction de la famille des Antonins, un principe de dissolution a gagné jusqu'au cœur de l'empire, et la corruption du gouvernement a réagi sur les provinces.
Le colosse n'a rien perdu encore de sa grandeur au dehors, mais l'unité et l'autorité qui en font la force n'existent plus. La dégénération du pouvoir central a amené un relâchement universel, précurseur de désordres de toute espèce. Pendant que les frontières mal défendues et toujours menacées livrent souvent passage à des flots de Barbares, au dedans, des troubles continuels et de fréquentes insurrections tarissent les sources de la richesse publique et produisent une misère générale. L'Asie-Mineure a sa large part des maux dont l'Empire est affligé. Sous le règne du faible Gallien, et plus tard à diverses époques, des bandes de Goths et de Huns passent le Bosphore après avoir saccagé la Thrace, ou contournent l'autre extrémité de l'Euxin, se répandent comme un torrent dans toutes les provinces de la Péninsule jusqu'au Taurus, renouvelant ainsi les anciennes incursions des Scythes, des Kimmériens et des Trères, et ne se retirent que chargées de butin, après avoir semé partout la dévastation et les ruines (Dans le même temps, les tribus féroces de l'Isaurie, contenues dans leurs montagnes aussi longtemps que des mains fermes ont conservé les rênes de l'Empire, descendent de nouveau de leurs repaires et recommencent presque périodiquement leurs anciennes déprédations, plus redoutables encore pour les malheureux habitants des plaines que les hordes Scythes, qui n'apparaissent qu'à de longs intervalles.
Toute l'Asie-Mineure Orientale, depuis l'Euphrate jusqu'à Ancyre, et même une partie de la Bithynie, reconnaissent un moment l'autorité de la reine de Palmyre... Mais Aurélien, signalé depuis longtemps par ses vertus guerrières, vient d'être appelé à l'empire, au milieu de cette crise universelle qui en menace l'existence, son énergie rétablit, pour quelque temps du moins, la fortune des aigles Romaines, Zénobie vaincue, et l'Asie-Mineure toujours comptée parmi les provinces de l'Empire.

Elle est le lieu de naissance d'Héraclide du Pont (ou Héraclide le Pontique, philosophe et astronome Grec, platonicien, v.388- v.310). Elle est l'objet d'une Histoire dont il est auteur (16 livres), et d'un autre ouvrage homonyme, rédigé au Ier siècle par Memnon d'Héraclée (Historien Grec). Cette œuvre à présent disparue ne subsiste que sous la forme d'un résumé des livres 9 à 16 dans la Bibliothèque de Photios. Ce résumé couvre la période s'étalant de la tyrannie de Cléarque (vers 364-353 av.J.C.) aux dernières années de Jules César...
 
Les Gépides se trouvant trop resserrés dans leur Pays, il a le choix de leur céder des Terres, ou de les combattre. Ostrogotha lui pense, qu’il serait très-fâché d'entrer en guerre avec les Gepides, ces Goths, mais qu'il n'ont point de Terres à céder. La guerre, qui s'allume à l'occasion de ce refus, donne lieu à une bataille, dans laquelle les Gepides sont défaits, mais Ostrogotha, content de la victoire, leur permet de se retirer, et les laisse tranquillement regagner leur Pays ; Ostrogotha a pour Successeur Cniva, qui étant entré à main armée est défait, avec perte de 30 000 hommes par Decius, fils aîné de l'Empereur de ce nom, il prend sa revanche, ayant taillé toute l’Armée Romaine en pièces, et, obligé le jeune Prince à gagner par la fuite une des Provinces voisines.
N'ayant plus d’ennemi osant lui tenir tête, il se rend maître de Philippopolis, en passe les habitants, (120 000 âmes), au fil de l'épée, ravage la Thrace, répand la désolation dans une partie considérable de la Macédoine.
Zonare rapporte ceci d'une manière, qui nous paraît difficile à comprendre, car il suppose que les Goths, qui sont mis en fuite, vivent en bonne intelligence avec les Romains.

En 256 les Goths, avec les Carpi, les Barani, les Bourguignons, tous Peuples habitants les bords du Danube, font une nouvelle irruption dans l’Empire, et ravagent, toute l'Illyrie, et même l’Italie, sans rencontrer la moindre résistance. Ils restent toute une année en Illyrie, mais l'année suivante Aurélien, par la suite Empereur, ayant été envoyé pour remplacer Ulpius Crinitus dans le commandement des Troupes qui se trouvent en Thrace et en Illyrie, les déloge de ces Provinces, les poursuit au-delà du Danube, ravage leur Pays, et revient en Thrace chargé de butin. Après cet échec, ils se tiennent en repos jusqu’à l’an 262.
Lors du règne de l’Empereur Gallien, quand, ayant attaqué inopinément la Thrace, ils se rendent maîtres de cette Province, parcourent toute la Macédoine, assiègent Thessalonique... Cette entreprise ne leur ayant point réussi, ils tâchent de pénétrer en Achaïe.

A la fin de l’Hiver, réduits par la peste et la famine, à un si petit nombre, que Claude aurait pu s'épargner la peine de les attaquer...
Cependant ce Prince vient les entourer de tous côtés, dès le commencement du Printemps, tue plusieurs milliers d'hommes en différentes escarmouches. Il arrive pourtant un jour que l'Infanterie ayant donné sans la Cavalerie, qui se trouve occupée ailleurs, les Romains, après s'être battus avec valeur, prennent la fuite.
Leur perte est considérable en cette occasion, et aurait été bien plus grande, si la Cavalerie n’était arrivée à temps à leur secours.
C'est apparemment de cette action que Pollion (écrivain et observateur) parle d'endroit, où il avoue que les Romains perdent dans cette attaque près de
2 000 hommes. Mais cet Écrivain assure, des soldats Romains, qui après avoir fait prendre la fuite aux Ennemis, se sont amusés à piller leur bagage...Claude, n’étant pas encore arrivé au Camp au-lieu que Zosime dit que l'Infanterie attaque l'Ennemi par ordre de l'Empereur. Quoiqu'il en soit, les Romains continuent à harasser les Goths sans relâche, et à les resserrer davantage de jour en jour.

Les historiens latins ont, sur la grande crise de l’Empire au IIIe siècle, 2 thèmes qui reviennent systématiquement dans leurs œuvres : Le thème de la fatalité, pour Valérien, le thème de la dépravation, pour Gallien : L’Empire que Valérien a perdu par une malheureuse destinée et Gallien par le dérèglement de sa vie, écrit l’auteur du recueil des « Trente Tyrans ».
Le règne de Valérien et Gallien, dit Eutrope, est fatal à l’Empire et faillit amener sa ruine, soit par le malheur, (il s’agit de Valérien,) soit par la lâcheté, (ce reproche vise Gallien,) des empereurs. Ces 2 thèmes, d’un développement facile et d’une simplicité saisissante, ont aux yeux des Romains l’immense avantage de sauvegarder l’orgueil national, et ainsi s’explique que les historiens latins se les soient pieusement transmis. Raison de plus pour que nous ne les acceptions pas les yeux fermés.
Les remarques qui précèdent suffisent à nous mettre en défiance. L’étude du règne de Gallien, dans ses traits essentiels, nous permettra d’aboutir sur bien des points à une solution positive.

Vers la fin de 256, Valérien quitte Rome pour aller combattre les Perses en Orient. Son fils Gallien, associé à l’Empire depuis quelques années déjà, reste en Italie. Ce n'est pas pour longtemps.
La situation, en effet, s’aggrave de jour en jour sur le Rhin. Les envahisseurs Germains, Francs au nord, Alamans au sud, multiplient leurs attaques.

En 253, les Romains ont déjà à les combattre, les monnaies de Valérien portent à cette date la légende Victoria Germanica...

En 255, il est question d’une expédition contre eux. Le limes, qui constitue en avant du fleuve une première ligne de défense, est déjà fortement entamé.
La Gaule est menacée de l’invasion, peu de temps après le départ de son père, sans doute encore dans le courant de 256, Gallien accourt en personne pour organiser la résistance.

Les provinces partout envahies et saccagées sans merci, souvent abandonnées par un pouvoir central débordé, songent à se défendre elles-mêmes contre les Barbares. Elles se donnent des chefs, des empereurs régionaux : La crise d’invasions se double ainsi d’une crise d’usurpations non moins grave que la première.
Sur le Rhin, au lendemain de la grande invasion qui vient de dévaster la Gaule, Postumus est proclamé empereur par ses soldats (258).
L’Orient est livré à lui-même depuis la catastrophe de 260... Les 2 principaux lieutenants de Valérien, Ballista et Macrianus, ramènent les débris des troupes Romaines et s’efforcent d’organiser la défense.
Ces hommes ne sont ni les premiers venus, ni de vulgaires ambitieux : Ballista, préfet du prétoire, a témoigné de qualités militaires remarquables, Macrianus s’est révélé le premier des généraux et un des meilleurs conseillers de Valérien. Tous deux tombent d’accord que l’Orient Romain est perdu si on ne lui donne pas un empereur exceptionnel l’exemple de l’Empire Gallo-Romain, d’ailleurs, est fort encourageant à cet égard. L’Orient est constitué en Empire autonome. Sur le refus des 2 généraux, les 2 fils de Macrianus, Macrianus jeune et Quietus, sont proclamés empereurs.
Le centre du nouvel Empire est la Syrie et sa capitale, Hémèse, mais les pays voisins, l’Asie Mineure au nord, l’Égypte au sud, ne tardent pas à s’y rallier.

Vers le milieu de 261, l’État sécessionniste d’Orient est définitivement constitué, ses frontières sont les limites traditionnelles de l’Orient Romain, du Bosphore à la Cyrénaïque.
Sur le Danube, 2 usurpations se produisent successivement : En 258, Ingenuus, gouverneur de Pannonie, un des meilleurs généraux de Valérien, est proclamé empereur, un peu plus tard, à la fin de 258 ou au début de 259, les troupes de Mésie donnent l’Empire à un autre de leurs chefs, Regalianus, une dernière usurpation aura lieu en 268, celle d’Aureolus dans l’Italie du Nord.
En Grèce, double usurpation de Valens, proconsul d’Achaïe et de Calpurnius Piso (261).
En Asie Mineure, c’est Trebellianus, un aventurier d’Isaurie, qui se soulève dans les montagnes et fait frapper monnaie à son effigie. En Égypte, Aemilianus, le préfet impérial (262), en Afrique, Celsus. 2 autres, enfin, nous ne savons où : Saturninus et Memor.

Partout l’invasion, partout les usurpations, et cependant nous n’avons pas encore achevé l’énumération des maux qui fondent sur l’Empire.
La Sicile est désolée par une guerre servile causée par les brigands qui se sont répandus dans cette province et qu’on a beaucoup de peine à réprimer.

En 262, un tremblement de terre épouvantable désole l’Italie, l’Afrique et l’Orient : Au milieu de tous ces maux produits par la guerre, écrit l’auteur de la Vie de Gallien, il y a un épouvantable tremblement de terre et des ténèbres qui durent plusieurs jours.
On entend aussi sortir des entrailles de la terre un mugissement semblable au bruit du tonnerre, quoiqu’il ne tonne pas.
Dans ce tremblement de terre, beaucoup de maisons sont englouties avec ceux qui les habitent, la frayeur seule faît mourir beaucoup de monde. Ce désastre a des effets encore plus tristes dans les villes d’Asie.
Rome est violemment ébranlée ainsi que la Libye, la terre s’ouvre sur plusieurs points et de l’eau salée jaillit de ces ouvertures. Les eaux de la mer recouvrent de nombreuses villes.

Une peste terrible se déchaîne sur le monde Méditerranéen. L’épidémie sévit déjà depuis plusieurs années en Orient et a enlevé une partie de l’armée de Valérien.

En 261, elle fait son apparition en Égypte, l’évêque d’Alexandrie, Denys, témoin oculaire, nous a laissé un tableau pathétique des ravages causés par le fléau.

En 263, lors de la reprise des grandes invasions maritimes en Asie Mineure, Gallien se rend à Byzance sur la ligne de retraite même de l’ennemi. Il envoie en Asie des troupes qui battent les Goths et les contraignent à se rembarquer.
3 ans plus tard, en 266, c’est Odaenath, le représentant de Rome, le mandataire de Gallien en Orient, qui manœuvre contre les Barbares en Cappadoce et les oblige à regagner leurs vaisseaux.

Enfin, la conduite de Gallien, lors de la grande invasion Gothique de 267, lui fait particulièrement honneur. Il envoie aussitôt deux ingénieurs Byzantins, Cleodamus et Athenaeus, pour mettre en état de défense les villes Romaines de la mer Noire et fermer, autant que possible, aux Barbares l’accès des détroits. Dans le Bosphore même, il poste une flotte, sous les ordres de Venerianus, un homme de mer habile et énergique, avec l’ordre d’arrêter les envahisseurs.
Ces mesures sont bien combinées et l’exécution, confiée par l’empereur à des hommes fort bien choisis, Cleodamus et Athenaeus battent les Barbares qui doivent se rembarquer, et, lorsque les Goths se présentent devant le Bosphore, Venerianus, avec la flotte Romaine, les rejette sur le Pont-Euxin.

Malheureusement Venerianus a péri dans le combat. La flotte Romaine, affaiblie et démoralisée par la mort de son chef, se retire et les Barbares peuvent librement se répandre dans la Méditerranée.

L’empereur a été retenu longtemps par la crainte d’une descente de Postumus en Italie et par les menaces d’invasion Germanique sur la frontière du haut Danube. Il s’est décidé enfin à confier la garde de l’Italie du Nord au chef de sa cavalerie, Aureolus, et à aller rejoindre Marcianus. Chemin faisant, sur les rives du Nestos, il rencontre une bande d’Hérules, commandés par un certain Naulobatus. Il les bat et leur tue 3 000 hommes. Mais bientôt Gallien reçoit d’Italie une très grave nouvelle.
Aureolus vient de faire défection et d’usurper le pouvoir impérial. Gallien, arrêté une fois de plus au cours de ses succès, doit négocier, il engage Naulobatus au service de l’Empire, lui accorde les ornements consulaires et rebrousse chemin vers l’Italie. Marcianus prend le commandement en chef avec Claude pour second.

Les Barbares, voyant, depuis la défaite du Nestos, leur retraite définitivement coupée, désespèrent d’atteindre le Danube.
Se couvrant de leurs chariots comme d’un rempart, ils se jettent dans le massif montagneux du mont Gessax, probablement le Rhodope. Marcianus les y poursuit et leur livre plusieurs combats dont l’issue n'est pas toujours à l’avantage des troupes Romaines. Claude propose de les cerner dans la montagne si, dit-il avec justesse, on les laisse rentrer chez eux et mettre leurs compatriotes au courant de leurs succès antérieurs, ils reviendront se venger et déchaîneront sur l’Empire une nouvelle invasion, raisonnement qui est d’ailleurs fort juste, comme l’avenir le prouve. Marcianus, au contraire, préfère les laisser partir. Peut-être n’a-t-il plus, depuis le départ de Gallien, les effectifs nécessaires et a-t-il, (raison plus décisive), reçu l’ordre de se porter sur l’Italie... Toujours est-il qu’il permet aux débris de l’armée Barbare de regagner leur pays et qu’au début de 268 il va rejoindre Gallien devant Milan.



 L'empereur Gallien et la crise de l'empire romain - Léon Homo
www.mediterranee-antique.fr/Auteurs/Fichiers/GHI/Homo/Gallien/Gallien.htm
Au cours des deux années suivantes (265-266), il ne semble pas avoir quitté sa ..... Nouvelle invasion en 264 : Goths et Boranes débarquent en Bithynie où ils .

Histoire de l'Hellénisme - J.-G. Droysen
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Ce n'est pas tout : durant la guerre des deux fils de Zipœtès en Bithynie, les ...... Au cours de cette même année 266 eut lieu la défaite des Gaulois à Mégare et ...

Les cités de Bithynie - Antikforever
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