Cette
page concerne l'année 274 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L'EPHEMERE
EMPIRE DE GAULE.
Aux
invasions Barbares
s'ajoutent dans de nombreuses provinces une crise économique, et au
niveau de l'empire une dévaluation importante de la monnaie. Une
grande instabilité politique doublée de guerres civiles, les
empereurs étant le plus souvent désignés par les armées, et
mourant assassinés ou au combat...
De
la mort de Sévère Alexandre en 235 à l'avènement de Dioclétien
en 285, 64 empereurs ou usurpateurs se succèdent ou luttent les uns
contre les autres. Parmi eux se trouvent quelques généraux qui
prennent le contrôle des Gaules pendant une quinzaine d'années,
assurent la défense du limes du Rhin et établissent un Empire des
Gaules qui dure de 260 à 274. Les empereurs des Gaules se
considérant néanmoins comme les authentiques empereurs de tout
l'Empire Romain.
La
documentation écrite sur les empereurs Gaulois se révèle peu
consistante et de médiocre qualité : l'Histoire Auguste, le
texte le plus long, suit une présentation chaotique car elle
s'organise selon les biographies des empereurs et des usurpateurs, or
celles-ci se contredisent sur l'ordre de succession des empereurs des
Gaules. De plus, elle est tendancieuse et douteuse sur les détails.
Les
abrégés d'histoire d'Aurelius Victor, Eutrope et l'Épitomé de
Caesaribus fournissent peu d'éléments, mais ils donnent une liste
presque complète des empereurs et de leurs compétiteurs.
Zosime
se limite à l'usurpation de Postume et ne revient plus sur le sujet.
L'auteur
Byzantin Zonaras est le seul à donner une motivation de la révolte
de Postume contre l'autorité impériale.
Longtemps
négligées par les historiens au profit des textes antiques, les
études sur les monnaies émises par les empereurs Gaulois apportent
des éléments qui complètent ou corrigent les indications de
l'Histoire Auguste, notamment pour les durées de règne...
L'épigraphie apporte une autre contribution pour l'établissement de
la chronologie, grâce aux inscriptions datées selon les consulats
des empereurs Gaulois.
Parmi
celles-ci, la dédicace de l'autel de la Victoire d'Augsbourg
découverte en 1992 fournit un repère historique fondamental pour le
début du règne de Postume.
La
plus grande partie des archives relative à cette époque est brûlée
et détruite, lors du sac de Rome par les Barbares en 410. Les
archives Byzantines conservent des documents relatifs à cette
époque. Une partie est emportée par les croisés lors du sac de
Constantinople en 1208, et l'autre est détruite lors de la prise de
Constantinople par les Turcs en 1453.
L'enchaînement
des événements déclencheurs de la constitution de l'empire des
Gaules, la détermination de la chronologie de ses empereurs, de
leurs dates de règne et de leur positionnement par rapport aux
empereurs officiels se révèlent complexes étant donné les textes
contradictoires et les difficiles interprétations des monnaies
disponibles.
Parmi
celles-ci, en 1693 Lenain de Tillemont avance l'année 260 pour
l'avènement et 267 pour la chute de Postume, fondateur de l'empire
des Gaules, et fait régner Tetricus de 268 à 273.
Pour
Theodor Mommsen, Victor Duruy et d'autres historiens du XIXe siècle,
Postume règne de 258 à 268, Victorin en 268 et Tetricus de 268 à
273.
Eutrope
accorde 10 ans de règne pour Postume tandis que l'Histoire Auguste
affirme qu'il ne règne que 7 ans. Un aureus confirme que Postume
entame une 10e année de règne.
Postume
est en Gaule un des principaux lieutenants de l’empereur Gallien.
celui-ci doit se rendre en Pannonie combattre l’usurpateur Decimus
Laelius Ingenuus, il confie son fils Salonin et la défense des
frontières rhénanes au tribun Sylvanus et non à Postume.
Postume
intercepte et bat un groupe de Germains qui reviennent d'un raid de
pillage en Gaule, puis distribue le butin ainsi récupéré à ses
soldats.
Sylvanus
lui intime l'ordre de remettre ce butin à l'autorité impériale et
provoque la révolte des troupes de Postume, qui finissent par
prendre Cologne et assassiner Sylvanus et le jeune césar Salonin.
Postume
est proclamé « empereur des Gaules » en été 260, date
longtemps restée incertaine.
L'étude
de la numismatique et des synchronismes entre les monnaies des
empereurs des Gaules et celles des empereurs Romains légitimes ont
permis de placer la prise de pouvoir de Postume en 260... Cette date
est confirmée par la publication d'une inscription latine découverte
à Augsbourg par laquelle le gouverneur de Rhétie, Marcus
Simplicinius Genialis célèbre une victoire sur les Semnons
Juthunges. L'inscription permet d'observer le ralliement de ce
gouverneur à Postume et montre qu'il inaugure son règne en revêtant
le consulat. En témoignant aussi des ravages de Juthunges sur les
provinces et le nord de l'Italie l'inscription éclaire aussi le
contexte très difficile dans lequel prend place la proclamation de
Postume : Le pouvoir central est affaibli par la capture de
Valérien par les Sassanides et les provinces occidentales victimes
d'invasions.
En
prenant Cologne, Postume met la main sur un atelier monétaire et
d'importantes réserves de métaux précieux, il prend la tête d'un
ensemble cohérent de provinces bien armées et prêtes, sous la
menace des invasions, à accepter ce pouvoir impérial plus proche
qui peut sembler plus protecteur.
Ayant
repoussé l’invasion Germanique (bataille d’Arles contre les
Alamans), Postume associe l’Espagne, la Bretagne et les Germanie
inférieure et supérieure à l’Empire Gaulois.
Il
tente de négocier un accord avec Gallie, qui ne peut réagir qu’en
264.
Il
envoie une expédition sous les ordres de Manius Acillius Auréolus,
mais un de ses officiers Marcus Piavonius Victorinus (Victorin) fait
défection et se rallie à Postume.
Ce
dernier élève Victorien à la dignité d’empereur associé. Cette
élévation n’est pas du goût des seconds de Postume, et Caius
Ulpius Cornelius Laelianus (Lelien) se rebelle contre l'empereur des
Gaules... Ses troupes le proclament Auguste. Postume chasse Lelien de
Mayence. Mais ayant refusé le pillage de la ville, il est massacré
par ses propres troupes en juin 269.
Selon
l’Histoire Auguste, Postume a un fils, Postume le Jeune qu’il a
élevé au rang de César et qui est assassiné en même temps que
lui. Aucune inscription ou monnaie ne confirme son existence, et les
qualités que lui prête « l'Histoire Auguste » sont
fantaisistes
La
mort de Postume doit logiquement profiter à Victorien. Mais sur la
frontière Rhénane, Lélien se maintient pendant 6 mois avant d’être
assassiné par ses propres troupes... Elles se donnent alors un
nouveau chef Marc-Aurèle Marius. Celui-ci meurt assassiné à son
tour par son état-major après quelques mois de règne.
L'Histoire
Auguste complique la chronologie en affirmant que Marius est proclamé
après l'assassinat de Victorien, et invente une Victoria, mère de
Victorien, qui aurait ensuite soutenu l'usurpation de Marius.
Victorien
prend le pouvoir à son tour, mais il sera égorgé à Cologne, à la
suite d'une affaire privée selon l’Histoire Auguste et Aurelius
Victor : Victorien tué par un de ses officiers vengeant le viol
de sa femme...
Entre
temps, (mars 268), Gallien est renversé par un coup d’État à
Milan. Il est mis à mort et remplacé par l’empereur Claude II le
Gothique.
Lassées
de l'anarchie régnant en Gaule, certaines régions font défection
et se rallient à Claude II : l'Espagne, la Narbonnaise, et même
certaines civitas comme les Éduens. Ces derniers cependant ne
peuvent être aidés par les troupes de Claude II qui sont venues
stationner dans la région de Grenoble sous la direction de Iulius
Placidianus, après un long siège la capitale des Éduens, Autun est
prise et pillée par l'armée de l'empire Gaulois.
C'est
aussi vers 271 qu'a probablement lieu la très brève et très mal
connue usurpation de Domitianus. Caïus Pius Esuvius Tetricus, ou
Tetricus est un sénateur Gaulois gouverneur d'Aquitaine. À la mort
de Victorien, il est proclamé empereur des Gaules par l'armée du
Rhin. On sait très peu de choses sur le détail de son règne
d'environ 2 ans, son monnayage indique qu'il nomme son fils Tetricus
prince de la jeunesse, puis l'associe à son pouvoir avec le titre de
César.
Lorsqu'Aurélien
entame la reconquête des Gaules, Tetricus capitule sans résistance,
après, selon les historiens antiques, avoir mené des négociations
secrètes et après un simulacre de bataille à Chalons.
Après
l'avoir fait marcher comme vaincu lors de son triomphe à Rome,
Aurélien le traite bien, le réintègre dans le Sénat Romain et lui
confie un gouvernement en Italie... Tetricus est un des rares hommes
ayant exercé le pouvoir au IIIe siècle sans périr de façon
violente.
Selon
Bouvier-Ajam, cet « Empire des Gaules » est une réaction
nationaliste Gauloise, « une volonté de libérer la Gaule de
l'oppression Romaine et d'assurer les droits propres d'une nation
Gauloise ... Une pré-France Gauloise », thèse que Yann Le Bohec
rejette totalement : « Le mouvement séparatiste a donné
matière à quelques délires. Postumus n'a jamais pensé à
restaurer une Gaule indépendante, et l'image de Vercingétorix n'a
jamais effleuré son esprit ». Postume et ses successeurs sont
authentiquement Romains, ou plutôt Gallo-Romains (Tetricus est même
sénateur), et agissent comme l'empereur légitime qui règne à
Rome : Ils nomment des consuls, ils frappent des monnaies
romaines sur lesquelles ils prennent les mêmes titres que l'empereur
à Rome (Pontifex maximus, Pater patriae) et décomptent leurs années
de puissance tribunicienne.
Dans
la crise du IIIe siècle, la création improvisée de cet Empire des
Gaules est initialement due à l'impossibilité pour Gallien de mater
l'usurpation de Postume, qui lui-même ne peut venir l'affronter en
Italie, chacun étant engagé dans la lutte contre les raids
Barbares. L'Empire des Gaules persiste ensuite grâce à une
tolérance mutuelle plus ou moins convenue tacitement et imposée par
la pression des Barbares, à l'avantage de l'Empire Romain :
Chacun, empereur en Gaule ou empereur en Italie, défend un secteur
de l'Empire contre les invasions, et s'abstient (ou ne peut) mener
une offensive contre l'autre.
Avec
en Orient :
L'autonomie
des princes de Palmyre.
Une
fois la situation militaire rétablie sur le Rhin et le Danube,
l'Empire des Gaules n'oppose avec Tétricus qu'une résistance
minime, voire symbolique, contre Aurélien, et la réunification de
l'Empire Romain s'opère sans difficulté.
L’étude
des monnaies des « empereurs gaulois » apporte des
corrections notables aux indications des sources littéraires. Elle
donne aussi des précisions sur l’évolution financière du secteur
Gaulois.
La
Gaule comme le reste de l’empire subit la crise financière, causée
par l’augmentation des dépenses militaires, la limitation des
recettes fiscales et le manque de numéraire.
Dès
Caracalla, au tout début du IIIe siècle, puis à partir de Gordien
III, les empereurs ont réagi en frappant massivement une monnaie
d’argent dévaluée, le double denier ou antoninien. L’augmentation
temporaire de liquidités ainsi obtenue est rapidement annulée par
l’inflation engendrée en réaction à la circulation d'une monnaie
de moindre qualité. (aujourd'hui cela
s'appelle faire tourner la planche à billets et le résultat est le
même, une inflation galopante des prix qui flambent et de plus en
plus de mal pour s'en sortir)
Selon
l’habitude impériale, Postume marque son avènement par des
gratifications à ses soldats (donativum).
La
Gaule connaît la crise financière comme le reste de l’empire,
mais Postume peut profiter de l’important stock de monnaies de
l’armée du Rhin et des mines d’argent d’Espagne pour ouvrir
des ateliers monétaires à Trèves et à Cologne, refondre les
monnaies antérieures et produire en abondance des monnaies à son
effigie et de meilleure qualité que celles émises par Gallien en
Italie.
Il
tente aussi d’accroître ses moyens de paiement en créant un
double sesterce, légèrement plus lourd que le sesterce classique
(22 grammes contre 20 grammes) et reconnaissable par la couronne
portée par Postume (couronne laurée sur le sesterce, couronne
radiée sur le double sesterce). L’émission de ce double sesterce
cesse dès 262, ce qui est un constat d’échec... La spirale
inflationniste pousse à l’accroissement massif du volume des
émissions monétaires et contraint à partir de 265 à diminuer le
poids des monnaies et la qualité des alliages.
La
production de fausses monnaies aggrave le phénomène : Des
ateliers secondaires produisent de telles quantités de faux
antoniens et de fausses monnaies en bronze que les spécialistes
débattent sur la nature de ces ateliers. Selon Georges Depeyrot, la
production est trop abondante pour que tous soient des faussaires
clandestins, les empereurs ont dû tolérer des ateliers plus ou
moins licites suppléant aux besoins monétaires locaux...
Les
troubles qui suivent la chute de Postume et celle de Gallien
produisent en Gaule et dans le reste de l’Occident le même
effondrement monétaire : Sous Tétricus et sous Claude II, les
volumes d’émissions officielles et de faux explosent et
l’antoninien ne contient pratiquement plus d’argent... En 274,
Aurélien ferme l’atelier monétaire de Trèves et le transfère à
Lugdunum, mais la pénurie de numéraire en Gaule fait durer la
production de fausse monnaie jusqu’à la fin du IIIe siècle.
La
bataille de Châlons (Châlons-en-Champagne) a lieu en 274, sans
doute vers mai-juin, entre les forces Romaines de l'empereur Aurélien
et celles de l'empereur Gaulois Tetricus.
EN VERT L'EMPIRE GAULOIS |
Ceci,
et le fait que les sources ont déclaré que Tetricus, lassé de son
propre règne qui le met dans une position difficile, est passé du
côté d'Aurélien avant la bataille, ont fait penser que celle-ci
n'a pas eu lieu. Mais les sources ne sont pas tout à fait claires et
concordantes à ce propos.
L'événement
est connu par plusieurs sources :
Le
Panégyrique Latin de 311-312, adressé à Constantin, évoque un
désastre des champs Catalauniques et des pertes Romaines (clade
Catalaunica detrimento), qui aurait pu être évité si Claude le
Gothique avait répondu à l'appel des Éduens en 270.
Eutrope,
le seul qui situe la bataille (« apud Catalaunos », près
de la cité des Catalauni ou sur leur territoire), dit qu'Aurélien
l'emporte (superavit) sur Tetricus.
Aurelius
Victor dit que Tetricus abandonne ses troupes et qu'Aurélien les
taille en pièces.
l’Histoire
Auguste, qui utilise les deux précédents, déclare mystérieusement
qu'Aurélien prend en main les légions qui se sont rendues.
Sans
source complémentaire, notamment archéologique, il est difficile de
connaître le fin mot, mais il semble que selon toute vraisemblance
Aurélien ait profité de la désorganisation provoquée par la fuite
de Tetricus pour lancer ses troupes à l'assaut et écraser une
partie de l'armée rebelle, qui refuse peut-être de se rendre,
pertes plus tard jugées inutiles et mises sur le compte de la
cruauté, souvent attestée par ailleurs, d’Aurélien.
Tetricus
Ier (Caius Pius Esuvius Tetricus) règne comme empereur des Gaules,
probablement de 271 à 274, après le meurtre de Victorinus à qui il
succède.
Il
gouverne avec son fils Tetricus II.
Il
abdique face à Aurélien et est le dernier souverain de l'Empire des
Gaules.
On
dispose aussi d'éléments épigraphiques qui définissent
l'extension géographique dominée par Tetricus :
En
1978 on recense 18 textes, presque tous sur des milliaires, portant
le nom de Tetricus Auguste ou de Tetricus César ou Junior, son fils,
découverts en Bretagne, en Gaule Narbonnaise, en Gaule Lyonnaise et
en Gaule Aquitaine.
À l'origine, Tetricus, sénateur d'Aquitaine dont l'ascension au pouvoir est facilitée par Victorine, la mère de Victorinus, tente de rétablir un gouvernement civil dans l'Empire des Gaules mais, « pris en otage » par les généraux des armées dissidentes à Rome il est confronté à l'usurpation de Faustinus, un chef militaire, sur le Rhin.
Lorsque l'empereur Aurélien pénètre en Gaule, il se rallie à lui près de Duro Catalaunum (actuelle Châlons-en-Champagne) lors de la première bataille des champs Catalauniques en 274 qui oppose Aurélien aux légions du Rhin et de Bretagne rebelles. Il lui adresse une lettre où il reprend les vers de Virgile dans Énéide, extraits du chant où Énée rencontre l'âme du pilote Pallinure : « Arrache moi, ô, invincible, à mes tourments ».
Après la victoire sur les usurpateurs de l'Empire Gaulois, Aurélien montre Tetricus et son fils enchaînés à son triomphe, ce qui choque profondément certains sénateurs.
L'EMPEREUR TETRICUS |
La chronologie des empereurs Gaulois a fait au cours des XIXe et XXe siècles l'objet de nombreuses théories, tant pour la date de sécession des Gaules (258, 259 ou 260) que pour l'ordre des successions et les dates de règne. Les empereurs des Gaules sont connus par les monnaies qu'ils émettent. La chronologie proposée en 1964 par Lafaurie à partir de ses analyses numismatiques est la suivante :
Postumus
été 260 - 269
Lélien
268, usurpateur
Marius
268
Victorinus
269 - 271
Domitianus
271, usurpateur
Tetricus
Ier 271 - 273
Tetricus
II 271 - 273
Bataille des champs Catalauniques — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_champs_Catalauniques
Bataille
des champs Catalauniques (274), entre les forces romaines de
l'empereur Aurélien et celles de l'empereur gaulois Tetricus.
Bataille des champs ...
Termes
manquants : année
Tetricus
Ier — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tetricus_Ier
Tetricus
Ier (Caius Pius Esuvius Tetricus) règne comme empereur des Gaules,
probablement de 271 à 274, ... lors de la première bataille des
champs Catalauniques en 274 qui oppose Aurélien aux légions du Rhin
et de Bretagne rebelles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire