samedi 20 août 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 273

6 AOÛT 2016...

Cette page concerne l'année 273 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

PALMYRE : DE LA REINE ZENOBIE AU SACRILÈGE DE DAECH


ZENOBIE
La nouvelle de la rébellion de Palmyre atteint Aurélien alors qu’il est en Europe, aux bouches du Danube... Un certain Apsaios, un notable de Palmyre déjà largement impliqué lors des événements précédents, a tenté de circonvenir le préfet Marcellinus afin de le pousser à l’usurpation. Marcellinus informe secrètement l’empereur, mais c’est bientôt un autre personnage, Antiochus qui assume la pourpre (Zos. I, 60).
L'armée impériale revient à marches forcées à travers l'Asie Mineure, traverse Antioche stupéfiée et atteint Palmyre.
La ville est prise sans difficulté et, cette fois, mise à sac. L’inscription Palmyrénienne en l’honneur d’Haddûdan, montre que la révolte de Palmyre est jugulée en mars 273.
L'Égypte, ou du moins Alexandrie où subsiste un fort parti pro-palmyrénien, s'est révoltée tout comme Palmyre. S’il est avéré que le personnage de l’usurpateur Firmus est une fiction forgée par l’Histoire Auguste, il est certain que des troubles graves ont agité Alexandrie, une information que confirme le monnayage alexandrin. L’atelier monétaire a dû interrompre son activité pendant plusieurs mois... Les monnaies de l'an 4 d'Aurélien (août 272-août 273) sont peu nombreuses, comparées à ce qui relève d’une production monétaire normale pendant une année pleine. Sur le site de Karanis, les chiffres cumulés des trésors monétaires permettent de répertorier 26 tétradrachmes pour l'an 4 d’Aurélien, contre 73 pour la 5e année de son règne.

De Palmyre, l'armée impériale se dirige vers l'Égypte. Un nouvel atelier monétaire est ouvert pour l’occasion à Tripolis, en Phénicie : Un très important donativum d'or y est préparé à l’intention de l’armée grâce au butin pris sur Palmyre.
Le retour vers l’Ouest différé, il faut malgré tout récompenser les troupes de leurs victoires Orientales et donc frapper les gratifications localement. Le donativum sera distribué sur place à l'armée, sur La route vers l'Égypte. Les troubles d'Alexandrie sont réprimés, le quartier du Bruchion, le quartier royal et aristocratique d’Alexandrie où se trouvent le Musée et la Bibliothèque, est assiégé.
Selon le témoignage d’Ammien Marcellin, la ville es alors privée de ses murailles et le Bruchion isolé.

Au début de l’an 5 d'Aurélien (automne 273), il opère une réforme du tétradrachme alexandrin qu'il allège. Le tétradrachme porte au revers la datation LЄ (an 5), qui passe à ЄTOVC Є sur le tétradrachme allégé. L’Égypte est soumise à des sanctions économiques... Aurélien a rendu son unité à un empire déchiré depuis 14 ans par des forces centrifuges. De retour à Rome, l'empereur fête avec pompe son triomphe sur l'Orient et l'Occident.
Outre le triomphe, les Quinquennales du règne sont aussi célébrées ainsi que la dédicace du Temple du Soleil, la création d'un collège de pontifes attachés à son culte et l'institution d'un Agôn Solis.
Les festivités se déroulent d'octobre-novembre 274 au début de 275. Un donativum d'or considérable est préparé par l'atelier de Ticinum pour être distribué à cette occasion dans la capitale.
La personne de l’Augusta Séverine est largement associée aux honneurs rendus à l’empereur. Le rôle politique croissant que joue l’impératrice se discerne dans la place exceptionnelle qui est faite à Séverine dans la frappe monétaire depuis la fin de 274.
L’Histoire Auguste en répercute un écho assourdi et indirect. L’Augusta Ulpia Severina (son gentilice nous est fourni par les tétradrachmes d’Alexandrie) Dont les inscriptions lapidaires montrent son appartenance à l’une des familles Romaines les plus prestigieuses... C’est en fait à elle que le personnage fictif d’Ulpius Crinitus doit pour une part son existence : De ce descendant imaginaire de Trajan, l’Histoire Auguste fait le père adoptif d’Aurélien et son collègue au consulat...

(Zenobiae) ; Septimia Zenobia, Septimia Zenobia Augusta. Zeinab) : Un mot arabe utilisé comme un prénom pour femme dans le sens que Zeinab est une espèce d'arbre de très joli d'aspect, donnant de belles fleurs dégageant une sublime odeur, donc une femme portant ce prénom doit être belle, attirante par sa physique et ses parfums... En 1892 en Angleterre, il a été obtenu un nouveau rosier du groupe des rosiers mousseux, son créateur l'a appelé « La Rose de Zenobia » en hommage à cette reine de Palmyre.

D'après certaines références arabes, Zénobie est la fille d'un prince arabe de Palmyre de la tribu de Banou sumayydia. C'est une femme cultivée maîtrisant le Palmyrénien, le Grec, l'Égyptien et moyennement le Latin, elle rédige d'ailleurs elle-même, un traité sur l'Histoire de l'Orient et de l'Égypte. Deuxième épouse d'Odénath, elle lui succède après son assassinat en 266/267 régnant sur Palmyre pour le compte de son jeune fils Wahballat (c'est-à-dire le don d'Allât).(Déesse de la péninsule arabe)

Zénobie est une femme très ambitieuse et déterminée, inquiète par les perturbations au sein de l'Empire Romain suite à la mort successive et rapprochée des empereurs : Gallien, Claude II le Gothique et son frère Quintillien, elle mesure les menaces bien réelles que les Perses Sassanides font peser sur la sécurité des routes caravanières qui assurent l'existence et l'épanouissement de sa cité... Elle décide donc de prendre les choses en main, et de poursuivre les objectifs fixés auparavant par son époux Odénath, roi de Palmyre : Assurer la sécurité de sa propre nation, en ignorant la volonté de Rome, et puis ... Pourquoi pas ? ... Diriger l'Empire comme impératrice ?!.
Elle réussit dès 269-270, à étendre son pouvoir sur toute la Syrie, l'Arabie et la Palestine.

Il a fallut attendre l’accession au trône de l'Empire, en septembre 270, de l'énergique Aurélien, pour remettre de l'ordre et reprendre les territoires perdus à l'Ouest, puis à l'Est, et anéantir la domination Palmyrénienne en Orient par la prise de Palmyre et l'élimination de sa Reine Zénobie. En effet, pendant la période mouvementée de la régence d'Aurélien, le contrôle des voies terrestres venant d'Asie et de l'Inde est tombé entre les mains des Perses Sassanides, pour y échapper, il faut donc passer par la mer rouge.
Premier acte, pour reprendre le contrôle du commerce venant de l'Asie et de l'Inde, Zénobie décide, d'étendre son pouvoir sur l'Égypte Romaine, son armée composée de 70 000 hommes, arrive en Égypte, destitue le gouverneur Romain et installe une garnison Palmyrénienne à Alexandrie. Une monnaie est frappée pour la première fois à Alexandrie, sur laquelle figure le portrait de l'empereur Aurélien et celui du fils de Zénobie, Wahballat, sensé prouver la fidélité de la reine, et montrer à l'empereur que Palmyre et sa reine ne veut pas s'affranchir de Rome.

Mais le 2e acte qui a lieu le 29 août 271, est une réelle déclaration d'indépendance vis-à-vis de Rome : Elle ordonne ce jour, la frappe de monnaie palmyrénienne sur laquelle on trouve écrit « L'Empereur César Wahballat », et elle s'attribue personnellement le titre de « Septima Zenobia Augusta », c'est-à-dire Zénobia Impératrice. Enfin, pour empêcher les attaques venant du Nord, elle laisse son armée envahir l'Anatolie jusqu'à la région de Ancyre (Ankara)... Le parcours de la reine montre qu'elle n'agit pas comme une reine locale, mais bien au contraire, qu'elle se comporte comme une Impératrice Romaine en quête du pouvoir absolu : Son couronnement à Rome.
L'expansion en dehors de la Syrie vers l'Arabie, l'Égypte puis l'Asie Mineure, La frappe de monnaie à son nom, la figurant comme impératrice de Rome
La fabrication d'un char impérial pour son couronnement à Rome.
Sa révolte contre l'Empire Romain.
Tout cela apparaît comme une révolte contre la succession de plusieurs empereurs mous, inefficaces et incapables de diriger l'Empire et défendre ses frontières et ses intérêts.
Mais, l'ensemble des entreprises de Zénobie privent l'Empire Romain de sa partie Orientale, de ses richesses, de ses communications et de son grenier à blé, l'Égypte... Pour Rome et Aurélien, la nécessité d'éliminer Zénobie et d'anéantir Palmyre devient évidente. Le projet d'Aurélien est mis en exécution dès le début de l'année 272.

Il commence par chasser les Palmyréniens de l'Asie Mineure (Ancyre, la Bithynie et la Cappadoce), dans ces positions avancées l'armée Palmyréienne évite le véritable affrontement avec les Romains et se replie vers Antioche, puis en constatant le déséquilibre des forces militaires entre les armées sur place, Zabada, le commandant en chef de l'armée Palmyrénienne, donne l'ordre de se retirer d'Antioche, en secret, dans la nuit, pour concentrer l'ensemble des forces de son armée à Émèse (Homs).
Aurélien entre à Antioche sans véritable résistance. Resté sur place, il tarde à partir, attendant des nouveaux renforts. Puis, avec son armée renforcée se dirigent vers Émèse et affrontent réellement, pour la première fois, en août 272, l'armée Palmyrénienne, composée de 60 000 hommes.
La mobilité et rapidité de la cavalerie Romaine s'imposent à la lourdeur de l'équipement et de la manœuvre de la cavalerie Palmyrénienne.
Les combats s'achèvent par le triomphe Romain et le repli des derniers hommes de l'armée Palmyrénenne vers la ville d'Émèse et d'Aréthus (al-Rastan) pour se réfugier derrière Les remparts.

A Émèse, un conseil de guerre est tenu par Zénobie et ses généraux, le retrait de l'armée vers Palmyre est décidé pour réorganiser l'armée et la résistance, défendre la ville et ses habitants de l'avancée inévitable de l'armée Romaine, et enfin pour augmenter la capacité de son armée par des renforts venant de ses alliés, les Arabes, les Arméniens et surtout les Perses... Aurélien entre à Émèse sans résistance réelle, il visite le temple du dieu de la ville et lui dédie sa nouvelle victoire, puis il conduit son armada militaire à travers le désert Syrien à la poursuite de Zénobie et de son armée. C'est une traversée pénible qui dure une semaine car ses troupes sont harcelées en permanence par les Bédouins du désert. Aurélien organise alors le siège de Palmyre, aidé par des renforts venant d'Égypte où l'armée Romaine s'est à nouveau installée après avoir chassé les Palmyréniens de ce pays au début de l'été 272. Après l'échec d'un essai de négociations de capitulation entre Aurélien et Zénobie, l'attaque a lieu et tourne à l'avantage à l'armée Romaine.
Zénobie échoue dans sa tentative de fuite avec son fils, vers la Perse. Utilisant pour monture un chameau de course, elle est rattrapée et capturée sur le bord de l'Euphrate.

Palmyre capitule à l'automne 272, ses habitants sortent de la ville pour laisser l'armée Romaine piller ses demeures, ses entrepôts et ses temples, Aurélien laisse la vie sauve aux Palmyréniens, mais il leur impose de lourdes amendes et confisque l'armement ayant servit à défendre la ville (armes, chevaux, chameaux...)... Les responsables ayant joué un rôle déterminant dans la politique d'expansion et d'indépendance que Zénobie a entreprise sont jugés et tués par l'armée Romaine à son retour à Émèse. Parmi les victimes de cette vengeance, le philosophe Grec Longin, le professeur et conseiller de Zénobie.
Refusant de la tuer, Aurélien, emmène Zénobie à Rome, captive, pour la montrer au peuple, en 274, au cours de sa cérémonie triomphale.

Après un règne mouvementé de 6 ans sur Palmyre et sa région, Zénobie vit le reste de sa vie en Italie, à Trivoli ou à Tibur comme une paisible dame Romaine. Quant à son fils Wahballat, la majorité des sources historiques ne donnent aucune information, néanmoins, certains auteurs signalent sa mort lors de la bataille d'Émèse.

Le chapitre sur Zénobie est surtout occupé par le portrait physique et moral de l'héroïne, portrait favorable dans l'ensemble, mettant en évidence son courage et sa virilité, sa beauté aussi.
Il s'achève sur sa participation au triomphe d'Aurélien à Rome et la vie sauve que lui laisse son vainqueur. Le rédacteur a certainement utilisé de bonnes sources, tout en ayant ajouté des notations de son cru. Le portrait s'inspire fortement de celui que brosse Plutarque de Cléopâtre, dont elle se dit, évidemment à tort, une descendante.

Il s'oppose fortement lui aussi à celui de Gallien : Nous touchons maintenant le comble de la honte puisqu'au milieu de la crise de l'État on en arrive à voir, pendant que Gallien se conduit odieusement, même des femmes gouverner de façon excellente, et, qui plus est, des étrangères... En effet une étrangère nommée Zénobie (nous en avons déjà beaucoup parlé) qui se vante d'être issue de la race des Cléopâtre et des Ptolémée, prenant la succession de son mari Odénath, place sur ses épaules le manteau impérial, se pare à la manière de Didon, se coiffe même du diadème et, au nom de ses fils Hérennianus et Timolaus, règne plus longtemps qu'il n'est séant pour une personne de son sexe...
Car cette femme altière détient le pouvoir impérial à la fois pendant que Gallien est encore à la tête de l’État, puis pendant que Claude II est accaparé par les guerres contre les Goths, et, c'est non sans peine qu'Aurélien finit par la vaincre, la traîner à son triomphe et l'assujettir à l'autorité de Rome.
Il existe une lettre d'Aurélien qui fournit un témoignage sur cette femme qu'il tient prisonnière. Certains reprochent en effet au vaillant héros qu'il est d'avoir traîné une femme à son triomphe comme un quelconque général...
Il se justifie alors en envoyant au Sénat et au peuple Romain une lettre qui contient cette attestation :
« J'entends dire, pères conscrits, que l'on me reproche d'avoir eu un comportement indigne d'un homme en faisant figurer Zénobie à mon triomphe. Mais ceux qui me critiquent m'approuveront certainement lorsqu'ils sauront de quelle trempe est cette femme : Avisée dans ses décisions, tenace dans ses plans, ferme vis-à-vis des soldats, généreuse quand la nécessité le demande, rigoureuse quand la discipline l'exige.
Je puis dire que c'est grâce à elle qu'Odénath a vaincu les Perses, mit Sapor en fuite puis est parvenu jusqu'à Ctésiphon. Je peux affirmer que cette femme inspire aux peuples d'Orient et d'Égypte une telle crainte que ni les Arabes, ni les Sarrasins, ni les Arméniens ne s'agitent.
Je ne lui aurais du reste pas laissé la vie si je n'avais compris qu'elle rend un grand service à l'État Romain en se réservant, pour elle ou pour ses enfants, la domination sur l'Orient... Qu'ils gardent donc pour eux leurs langues venimeuses, ceux qui critiquent tout. Car s'il n'est pas glorieux d'avoir vaincu une femme et de l'avoir traînée à son triomphe, que dire alors de Gallien qu'elle a humilié en gouvernant habilement l'Empire ? Que dire du divin Claude, ce général en chef irréprochable qui, tout absorbé par ses campagnes contre les Goths, l'a laissé, dit-on, exercer le pouvoir. Il l'a fait du reste à dessein et avec sagacité afin que, tandis qu'elle défendait les frontières Orientales de l'Empire, lui-même peut mener tranquillement à bien les objectifs qu'il s'est fixés. »

Ce message montre quelle opinion Aurélien a de Zénobie. Elle est, dit-on, si chaste qu'elle n'a de relations sexuelles avec son mari que dans un but de procréation.
En effet, une fois qu'elle a couché avec lui, elle refuse tout rapport jusqu'à ses prochaines règles pour voir si elle est enceinte »... Dans le cas contraire, elle lui permet de tenter à nouveau de procréer.
Elle vit au milieu d'un faste royal. Elle se fait adorer à la manière Perse et ses banquets se déroulent selon le cérémonial des rois de Perse.
Mais c'est à la manière des empereurs Romains qu'elle se présente aux assemblées des soldats, coiffée d'un casque et portant une écharpe de pourpre dont les franges laissent à leur extrémité pendre des pierreries, tandis qu'est fixé au centre en guise de broche féminine une gemme en forme d'escargot, ses bras étant souvent nus. Elle a le visage basané, le teint foncé, des yeux noirs d'une exceptionnelle vivacité, un esprit extraordinaire, un charme incroyable.
Sa dentition est d'une telle blancheur que beaucoup croient que des perles lui tiennent lieu de dents.
Sa voix a un timbre éclatant et viril. Elle affiche, quand la nécessité l'exige, la rigueur propre aux tyrans, mais quand l'équité le demande, la clémence propre aux bons princes. D'une générosité mesurée, gérant ses trésors avec une économie rare chez une femme, elle utilise un carrosse, rarement une voiture pour dames, mais se déplace le plus souvent à cheval.
Il lui arrive, souvent de faire avec ses fantassins des marches de 3 ou 4 milles. Elle chasse avec une fougue toute espagnole. Elle boit fréquemment avec ses généraux, bien qu'elle soit sobre par ailleurs, elle boit aussi avec des Perses et des Arméniens pour les faire rouler sous la table... Elle utilise pour ses banquets des vases à boire en or rehaussés de pierreries ainsi que d'autres, ressemblant à ceux dont se servait Cléopâtre.
Elle a pour son service : Des eunuques d'âge avancé mais fort peu de filles. Elle a obligé ses fils à parler latin, si bien qu'ils ne s'expriment en grec qu'avec difficulté et rarement.
Pour sa part, elle n'a pas une connaissance parfaite de la langue latine, elle est intimidée en la parlant.
Elle parle l'égyptien à la perfection...
Lorsqu'Aurélien l'a fait prisonnière et qu'on l'amène devant lui, il l'interpelle en ces termes : « Alors, Zénobie, tu as osé insulter les empereurs Romains ? » Elle lui réplique:
« Toi, qui remportes des victoires, je te considère bien comme un empereur, mais Gallien, Auréolus et tous les autres princes, je ne les ai jamais regardés comme tels. C'est Victoria, qui, je crois, me ressemble, avec laquelle j'aurais souhaité partager l'empire si les distances l'avaient permis. »
Elle figure donc au triomphe, au milieu d'un tel faste que le peuple Romain n'a jamais rien vu de plus somptueux : elle est d'abord parée de pierreries si énormes qu'elle croule sous le poids de ses joyaux. Elle doit en effet, dit-on, s'arrêter très fréquemment, en dépit de son énergie, en se plaignant de ne pouvoir supporter le fardeau de ses pierreries.
Elle a d'autre part des entraves d'or aux pieds ainsi que des chaînes d'or aux mains, même son cou est ceint d'un lien d'or que soutient un bouffon Perse.

[... Tombée entre les mains de Daech en mai 2015, la cité antique de Palmyre a subi de graves destructions. Spécialiste de la Syrie antique, Maurice Sartre nous explique à quel point les disparitions du temple de Baalshamin, du sanctuaire de Bel et des tours funéraires sont des pertes archéologiques inestimables...
Le pire était prévisible, le pire se réalise sous nos yeux effrayés et impuissants.
Après les dommages irréparables commis par le groupe Daech en Irak depuis plus d’un an, la prise de Palmyre par le même groupe en mai 2015 laisse présager que le caractère exceptionnel du site, sa place incomparable dans le riche patrimoine Syrien, en fait la cible privilégiée de ceux qui, sous prétexte d’un retour aux sources d’un islam totalement fantasmé, ont décidé de supprimer toute trace d’un passé « idolâtre », sans manquer de réaliser de juteuses affaires grâce au pillage systématique des sites archéologiques et au trafic des antiquités.

Après les exécutions massives d’habitants de Palmyre jugés proches du régime, après la mise en scène macabre d’exécutions de soldats dans le théâtre antique, après l’odieux assassinat de l’ancien directeur des Antiquités de Palmyre Khaled al-Asaad et l’abject traitement infligé à son cadavre, ce sont maintenant les monuments les plus remarquables du site qui disparaissent les uns après les autres.
Pour aider à mesurer la perte immense que cela constitue non seulement pour le peuple Syrien mais pour l’humanité tout entière, il faut présenter ces monuments et les situer dans le contexte plus général de la cité antique de Palmyre (Tadmor en arabe). On les prendra ici dans l’ordre chronologique de leur destruction...
Il faut rappeler au préalable que le site avait déjà subi des dommages durant la période où l’armée de Bachar el-Assad occupait les lieux. Des tirs depuis le château ont endommagé la grande colonnade et le temple de Bel, le tracé d’une route au milieu de la nécropole Nord a déstabilisé des tombeaux souterrains, et surtout l’armée et certains habitants avec la complicité de celle-ci ont pillé et détruit plusieurs tombeaux souterrains, notamment dans la nécropole Sud-Est.
C’est notamment le cas des très beaux hypogées C et F, magnifiquement restaurés par une équipe Japonaise à la fin des années 1990. Mais tout ceci n’est rien en comparaison des destructions radicales pratiquées depuis le mois de mai...
C'est d’abord la destruction à l’explosif de 2 mausolées de pieux musulmans situés l’un en ville, l’autre un peu au Nord de la ville, datés du XVe siècle. (sic) Parallèlement, les jeunes gens de la ville ont été contraints de détruire tous les monuments funéraires des cimetières actuels sous prétexte que l’islam n’autorise aucune signalétique sur les tombes musulmanes. (sic)
De fait, les tombes anciennes se signalent généralement par une simple pierre dressée, sans nom ni date, mais l’habitude est de plus en plus fréquente de faire ériger une stèle avec le nom du défunt, la date de sa mort et une formule de repos.
Comme le musée a été débarrassé avant la prise de la ville, Daech s’attaque d’abord à une grande statue située à l’entrée du musée, un lion de plus de 3 m de haut, tenant entre ses pattes une gazelle trouvé dans le temple d’Allat à l’Ouest de la ville.
Des bustes funéraires Palmyréniens sont également détruits à coups de masse en place publique, non pas à Palmyre, mais à Membidj, au Nord-Est d’Alep, sans doute à la suite d’une saisie d’antiquités en route vers la Turquie.

Baalshamin, bien loin d’être un dieu secondaire, figure parmi les dieux principaux de la Syrie des sédentaires. « Maître des cieux » (c’est le sens de son nom), il accorde aux hommes la pluie et donc l’abondance des récoltes et la prospérité des troupeaux. Parfois représenté avec une corne d’abondance, il est assimilé à Zeus, ce qui indique assez sa place majeure dans les panthéons Syriens.
À Palmyre, il a été importé de Syrie du Sud par une tribu particulière, les Benê Ma’zîn, mais il recrute aussi des fidèles en dehors des membres de la tribu. Son sanctuaire se situe à la lisière Nord de la ville, et, malgré sa taille relativement modeste, c’est l’un des sanctuaires principaux... Dans la forme que nous lui connaissons, le temple de Baalshamin, construit à partir de la première moitié du Ier siècle de notre ère, après qu’ait été désaffecté (en 11 de notre ère) un tombeau qui se dressait à proximité.
Il est construit, comme souvent en Syrie, au fur et à mesure des donations des fidèles, dont les inscriptions rappellent la générosité. Mais le temple bénéficie d’un embellissement important peu avant 131, grâce à la générosité d’un grand notable Palmyrénien, Malè Agrippa.
C’est ce qu’indique un décret de la cité en l’honneur de ce généreux donateur, décret résumé sur une console de la façade du temple. Non seulement il a offert l’huile du gymnase à toute la population et à l’armée lors du séjour de l’empereur Hadrien à Palmyre en 130 et entretenu son escorte, mais il a en plus fait embellir le temple, offrant au moins le vestibule d’entrée et la décoration...
Le temple proprement dit se présente extérieurement comme un  temple Grec prostyle, c’est-à-dire orné d’une rangée de 4 colonnes en façade, avec deux colonnes en retour. Sur les autres côtés, on se contente de pilastres engagés dans les murs. Mais ces colonnes et pilastres, avec leurs chapiteaux corinthiens, sont bien les seuls éléments Gréco-Romains du temple, car l’organisation intérieure n’a rien à voir avec un temple Grec ou Romain.
En effet, il est probable que le temple n’est pas couvert et que la statue du dieu qui trône dans la cella se trouve simplement protégée par un dais, un velum.
Cette statue se trouvait assise dans une large abside dont rien n’apparaît à l’extérieur.
Le temple proprement dit (la cella) est entouré par plusieurs cours selon une habitude Proche-Orientale bien attestée (ce sont les « parvis » que nomme souven
t la Bible à propos du temple de Jérusalem).
Cours à portiques, dont on devine encore quelques colonnes debout, où se rassemblent les fidèles pour les cérémonies, car celles-ci ont toujours lieu à l’extérieur (notamment les sacrifices).
Ces cours abritent aussi diverses statues d’autres dieux et des statues de bienfaiteurs que l’on veut honorer.
On a cité le nom de Malè Agrippa, mais c’est aussi là que se trouvent diverses dédicaces de corporations Palmyréniennes en l’honneur d’Odainath.

Le sanctuaire de Bel occupe un vaste espace à l’Est de la ville, en bordure de l’oasis. Son caractère monumental traduit bien son importance.
Nommé Bôl à l’origine (son nom ancien est conservé dans le nom de ses deux principaux acolytes, Aglibôl et Iarhibôl), c’est le dieu protecteur de l’oasis. Sous l’influence de la Mésopotamie où est honoré un grand dieu Bel, les Palmyréniens finissent par nommer leur propre dieu du même nom.
Si le nom a bien le même sens que « baal » (« maître »), qui n’est pas un nom divin mais un titre, la forme à Palmyre est bien « Bel ». Lui aussi est souvent assimilé à Zeus, et les inscriptions grecques le nomment généralement Zeus Bèlos, ce qui assure la vocalisation du nom.
Dieu principal de la ville, il abrite dans son sanctuaire de très nombreux autres dieux.
D’ailleurs quelques textes mentionnent « le temple de Bel et de tous les dieux de Palmyre », soulignant ainsi qu’il est bien le principal sanctuaire de la ville.
Bien qu’il existe sans doute depuis fort longtemps (des sondages dans la cour ont révélé des traces d’occupation dès le IIe millénaire), le sanctuaire tel qu’il existe jusqu’en août 2015 a été entrepris au début du Ier siècle :
La première inscription datée mentionnant un financement du nouveau temple date de 19 semble-t-il (mais une relecture récente la remonte entre 14 et 18, peut-être même 10-13), l’année même de la visite de Germanicus dans la ville, et donc peu après l’annexion de Palmyre à l’Empire Romain.
La dédicace officielle a lieu le 6 avril 32, mais cela ne concerne que la cella proprement dite, car on sait que la grande cour à portiques resta en chantier jusque au IIe siècle, les portes de l’entrée monumentale étant datées de 175...
Le sanctuaire achevé se présente comme un vaste ensemble enfermé dans une cour à portiques de 200 m de côté. L’entrée principale se situe à l’Ouest, de ce côté de la ville. On peut s’étonner, en regardant le plan de la ville, de constater que le sanctuaire possède une orientation différente des axes principaux de la ville Romaine.
C’est qu’il est entrepris avant la mise en chantier du « quartier Romain », le quartier Nord situé au nord de l'Ouedet que les touristes croient souvent être la ville entière.
En réalité, lorsque le temple de Bel est mis en chantier, l’essentiel de la ville se situe encore au sud du Wadi, et le temple lui fait donc naturellement face.
Le temple proprement dit (la cella) occupe le centre de la cour. Il s’agit d’un bâtiment rectangulaire très élevé, entouré d’une colonnade (conservée à l’Est seulement) qui lui donne l’allure générale d’un temple Gréco-Romain périptère. Mais en dehors de ce décor architectural et des sculptures, l’organisation du temple est étrangère au monde Méditerranéen.
L’ouverture doit se faire à l’origine sur le petit côté sud du rectangle, mais rapidement cette ouverture est bouchée, et l’on ouvre une porte monumentale sur le long côté Ouest à la manière des temples Mésopotamiens.
A l’intérieur, la cella abrite 2 profondes niches placées haut sur les petits côtés, niches (thalamoi) qui abritaient au nord l’image du dieu Bel, au sud celui de sa parèdre Astarté.
Dans un angle, un escalier permet de monter sur le toit où, peut-être, se déroulaient certaines cérémonies. Une rangée de merlons empruntée à l’architecture Mésopotamienne couronne la toiture.
Ainsi, le temple mêle des influences diverses.
L’iconographie, en revanche, est très Grèco-Romaine. Un zodiaque ornait la niche dédiée à Bel, avec au centre des portraits des dieux principaux encadrant Bel.
À l’entrée, une poutre historiée représentait une procession suivie par trois femmes enveloppées de voiles d’un côté, un sacrifice aux dieux Palmyréniens en habits militaires de l’autre côté.
Dans la cour se dressaient encore bien d’autres édifices : Des bassins aux ablutions, un bâtiment de service et surtout une salle de banquets où se réunissaient régulièrement les prêtres du dieu. Sur le mur Ouest de l’enceinte, une entrée monumentale donnait accès à la ville...
Elle a complètement disparu lorsque le gouverneur de Palmyre, pour le compte des émirs de Damas, Yûsuf ibn Fîrûz, transforme ces propylées en un bastion fortifié en 1132-1133.
Le temple de Bel a été l’un des rares monuments affectés par la prise de la ville par l’armée Romaine en 273. En effet, les Palmyréniens ont détruit le temple du dieu tutélaire de la IIIe légion Cyrénaïque à Bostra en 270 comme le dit de façon explicite une inscription de cette ville... Or, cette légion participe à la prise de la ville en 273 et elle se venge de l’affront subi peu auparavant. Mais Aurélien a lui-même participé au financement de la restauration du sanctuaire.

Après le triomphe du christianisme, le temple est fermé, mais non détruit. Une inscription grecque chrétienne et des restes de peinture montrent qu’il est transformé en église... Plus tard encore, sans doute après une période d’abandon, il devient une mosquée, au XIIe siècle, et le reste jusqu’en 1930. Lorsque la population se réduit, elle finit par se regrouper tout entière dans la cour du temple, trouvant ainsi un abri derrière l’enceinte encore debout... C’est ce que constate Lady Hester Stanhope lors de sa visite de la ville en 1813, c’est encore la situation au début de la présence Française. Mais dans les années 1930, une ville nouvelle est créée au nord-est des ruines et le village installé dans l’enceinte de Bel est détruit.

D’après les informations reçues le 4 septembre, Daech a détruit 7 des plus belles tours funéraires dont celles d’Atenatan, de Jamblique, d’Elahbel et de Kitôt et 3 anonymes non localisées encore.
Chacune mérite qu’on s’y arrête un instant, mais auparavant il convient de dire 2 mots des usages funéraires de Palmyre.
Des nécropoles se trouvent à l’Ouest, au Sud-Ouest, au Nord et au Sud-Est de Palmyre, pour les principales.
Celle de l’Ouest borde la route de Palmyre à Émèse (Homs), là où elle se faufile entre les chaînons montagneux. Elle comporte principalement des tours funéraires que les voyageurs pouvaient admirer au passage, c’est là que se trouvent les tours d’Atenatan, Jamblique, Elahbel et Kitôt. La route se poursuit vers le Sud-Ouest par une nécropole mêlant tours et hypogées, c’est-à-dire des tombeaux collectifs souterrains... Là se trouve notamment la belle tombe peinte dite des « Trois Frères » (160 de notre ère).
La nécropole Sud-Est, découverte lors de l’installation de l’oléoduc venant d’Irak vers la Méditerranée, est constituée surtout d’hypogées, dont 2 ont été superbement restaurés par les Japonais vers 1999-2000, ceux de Bôrefâ, de Bôlhâ (128) et de Borra. Enfin, la nécropole Nord est constituée surtout d’hypogées dont la plupart restent à découvrir, mais elle compte aussi des tours et des tombeaux-temples.
Les Palmyréniens ont utilisé en effet plusieurs modes d’ensevelissement. Les fosses individuelles ont existé, mais on n’en trouve plus guère la trace après 140, époque à partir de laquelle seuls sont construits des tombeaux collectifs. Les plus courants parmi ceux-ci sont les hypogées, tombeaux souterrains auxquels on accède par un couloir et qui comportent généralement 3 ailes en T abritant chacune de nombreux emplacements destinés à recevoir les défunts. Les plus anciens connus remontent au IIe siècle avant notre ère et la tradition perdure pendant toute l’histoire de Palmyre. Vers la fin du Ier siècle avant notre ère, les familles soucieuses de faire étalage de leur richesse commencent à faire ériger des tours funéraires, choisissant avec soin des emplacements en vue.
Leur taille varie mais la plupart peuvent recevoir plusieurs centaines de défunts. Vers le milieu du IIe siècle apparaissent des tombeaux-temples, parfois surmontant un hypogée, où peuvent être déposés des sarcophages, mais les tours continuent naturellement à être utilisées.
La tour d’Atenatan, à l’extrémité Ouest de la nécropole ouest (dite vallée des tombeaux) est la plus ancienne des tours funéraires datées, remontant à 9 avant notre ère. Elle n’était pas très bien conservée, mais gardait une hauteur non négligeable...
La tour de Jamblique, qui se dressait sur les pentes de la butte de Belqis, est l’une des plus hautes de la nécropole Ouest et dominait la ville dont le centre se situait alors à ses pieds. Érigée en avril 83 de notre ère, elle pouvait abriter plusieurs centaines de défunts. Elle avait conservé assez largement son décor sculpté et l’ornementation de sa porte.
La tour dite d’Elahbel était de loin la mieux conservée, et la seule ouverte aux touristes. Plus de 400 emplacements funéraires était répartis sur ses étages . Elle avait été édifiée au-dessus d’un hypogée en 103 de notre ère par 4 frères (dont l’un, Elahbel, est citoyen Romain) qui tous ont joué un rôle dans l’administration de la cité au tournant des Ier et IIe siècles.
Le sarcophage du fondateur était disposé en façade de manière à constituer le parapet d’une sorte de loggia ouverte vers l’extérieur.
La tour de Kitôt enfin se trouve de l’autre côté de la vallée des tombeaux, face à la tour de Jamblique, elle figure parmi les plus anciennes puisqu’elle est datée de 40...

La perte de tels trésors de l’art et de l’histoire de la Syrie est irréparable. Les rares images que l’on possède des édifices après destruction semblent indiquer un usage si massif d’explosif que les blocs du calcaire friable de Palmyre sont réduits en petit gravier. Nul espoir donc de retrouver des blocs à remonter un jour. En plus des édifices, il faut aussi déplorer la perte des décors sculptés, comme ceux du temple de Bel ou des tours de Jamblique et d’Elahbel qui possédaient des plafonds peints. Il est trop tôt pour faire un bilan exact, d’autant que tout laisse craindre la poursuite de ces destructions puisque aucune action militaire digne de ce nom n’est envisagée par ceux qui se proclament attachés à la sauvegarde du peuple Syrien et de son patrimoine...

Enfin, on peut supposer sans grand risque de se tromper que, en plus des destructions mises en scène pour défier l’Occident, le pillage systématique des tombes, des maisons et des édifices divers de la ville est mené à grand train de manière à remplir les caisses de l’organisation dite Daech. Car le trafic d’antiquités reste le second poste de recettes, après le gaz et le pétrole.
Rien ne remplacera les monuments disparus, mais restent les souvenirs pour ceux qui ont eu la chance de visiter Palmyre, et pour les autres, les innombrables clichés pris à Palmyre depuis plus d’un siècle.
Détruire ce qui avait résisté au temps et à des dizaines de générations à qui ces ruines imposaient le respect de la beauté sinon de l’histoire, tel est le crime impardonnable de Daech et de ceux qui s’en rendent complices par leur inaction. Nous sommes orphelins de Palmyre, comme nous sommes inconsolables de la mort de centaines de milliers de Syriens, victimes de l’obstination et de la cruauté d’un tyran sanguinaire avant de l’être d’une faction obscurantiste et fanatique. Privés de leur passé, quel sera leur avenir ?]
Par Maurice Sartre


273 : (M. Claudius) Tacitus, Iulius Placidianus coss. - MER-RIC: RIC V ...
www.ric.mom.fr/fr/info/hist4
La nouvelle de la rébellion de Palmyre atteint Aurélien alors qu'il est en Europe, aux bouches du ... La ville est prise sans difficulté et, cette fois, mise à sac. ... L'empereur et son armée opèrent leur retour vers l'Occident à la fin de l'année 273.


Palmyre (Tadmor) la Perle du désert - Odenath et Zenobie - Aly Abbara
www.aly-abbara.com/voyages_personnels/syrie/Palmyre/Palmyre_histoire.html
11 mars 2008 - L'assassinat d'Odénath et la prise du pouvoir par Zénobie ... La révolte de 273 et la destruction de Palmyre et le massacre de sa population ... Les années 262-267 virent se consolider les zones qu'occupaient Postumus et ...

Palmyre, chronique d'une destruction programmée | lhistoire.fr
www.lhistoire.fr/palmyre-chronique-d’une-destruction-programmée
Cliquez sur l'image pour accéder au portfolio "Palmyre, la dernière visite" ... 2), magnifiquement restaurés par une équipe japonaise à la fin des années 1990. .... rares monuments affectés par la prise de la ville par l'armée romaine en 273.

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