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JUILLET... 2016
Cette
page concerne l'année 283 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES PREMIÈRES CATACOMBES DÉDIÉES AUX CHRÉTIENS.
Eutychien
nait à Luni (Étrurie) en juin 228. Durant son pontificat, il voit 5
empereurs se succéder : Aurélien, Tacite, Probus, Carus et
Numérien.
Il
encourage la pratique de la bénédiction des arbres et des fruits,
préfigurant la fête des Rogations instituée en France lors du
concile d'Orléans en 515.
Plusieurs
écrits lui sont attribués dont l'un apocryphe dans la Patrologia
Latina qui lui serait attribué à tort, une exhortation aux prêtres.
Il s'agit en fait du Synodicon de Rathier de Véronne. On l'inhume
dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte. C'est
l'avant-dernier pape dont l'épitaphe est rédigée en Grec :
« ΕΥΤΥΧΙΑΝΟC ΕΠΙC » (en français :
Eutychianus, Évêque). Ses restes ont été découverts par Giovanni
Battista de Rossi au XVIIe siècle, ses reliques ont été
transférées dans 2 endroits de Sarzana : la cathédrale de la ville
et l'abbaye de Luni... Eutychien est inscrit au martyrologe Romain à
la date du 8 décembre : « À Rome, Saint-Eutychien, pape,
qui, de ses propres mains, ensevelit en divers lieux 352 martyrs,
auxquels il est lui-même associé sous l'empereur Numérien, par une
sainte mort pour Jésus-Christ... il est enterré dans le cimetière
de Calixte »
En
275 successeur de Saint Félix, Eutichien est ordonné le 5 ou le 6
janvier. Après avoir gouverné l'église de Rome 8 ans, 11 mois et
quelques jours, il meurt le 7 ou le 8 décembre 283. Sous le
pontificat de Saint Eutichien le démon oppose à l'église l'hérésie
des Manichéens, aussi infâme que ridicule, et la plus fameuse de
toutes celles qui se sont élevées dans les 3 premiers siècles. Le
chef de cette secte est un esclave Persan, qui change son nom de
« Lubrique » en celui de Manès, ou Manichée.
Ayant
été mis en prison, à cause de la mort du fils de Varanane, roi de
Perse, qu'il a promis de guérir, il s'échappe, vient du côté de
la Mésopotamie, vers l'an 277, et y débite ses erreurs. Mais étant
retourné en Perse, il est pris et amené au roi, qui le condamne à
être écorché vif avec des roseaux, ce qui est exécuté vers le
mois de mars 278
CRYPTE PAPALE |
La
Patrologia Latina est une collection majeure de textes du
christianisme ancien, de l'Antiquité tardive et du Moyen Âge,
contenant les écrits des Pères de l’Église et d’auteurs
ecclésiastiques, publiée par Jacques Paul Migne entre 1844 et 1855,
dont les indices (les index) sont publiés entre 1862 et 1865. La
« Patrologie latine » de Migne reste une référence
obligatoire pour toute étude critique des textes latins de l'Église
du premier millénaire... Bien qu’il s’agisse de réimpressions
d’éditions anciennes, qui contiennent souvent des erreurs, les
séries publiées par Migne sont toujours utilisées par les
chercheurs et les spécialistes du Moyen Âge, du fait de leur
accessibilité, et surtout parce que de nombreux textes ne se
trouvent que là, délaissés par l’édition moderne. De ce point
de vue, on peut dire que la Patrologie de Migne est comparable aux
Monumenta Germaniae Historica.
La
Patrologia Latina est une partie du Patrologiae Cursus Completus,
dans la seconde partie duquel se trouve la Patrologia Graeca, qui
contient des œuvres patristiques médiévales en langue grecque avec
leur traduction en latin. Cet ouvrage inclut plus de 1000 ans
d’œuvres latines de Tertullien au pape Innocent III, en 217
volumes : Les volumes 1 à 73, de Tertullien à Grégoire de
Tours, sont publiés de 1844 à 1849 et les volumes 74 à 217, du
pape Grégoire Ier à Innocent III, de 1849 à 1855.
La
collection se termine en 1216, après le décès d’Innocent III,
Migne désirait originellement inclure tous les documents jusqu’à
la Réforme, cette tâche apparaît bien trop grande, mais certains
commentaires et autres documents associés à des œuvres
précédemment publiées sont inclus au corpus principal.
Le
matériel qui a servi à l’impression de la Patrologia Latina
compilation complète des écrits des pères de l'Églises) est
détruit par le feu en 1868, mais avec l’aide de la maison
d’édition Garnier, il est restauré et de nouvelles éditions ont
pu être imprimées.
Une
révision critique effectuée ces dernières années (en particulier
lors d’un colloque organisé à Rome en 2005), les origines des
cimetières communautaires chrétiens souterrains de Rome sont à
situer au début du IIIe siècle, de manière significative en
concomitance avec la création similaire d’espaces funéraires
réservés aux fidèles du christianisme en d’autres lieux du monde
antique (Afrique, Espagne, Orient), comme l’attestent les sources
disponibles. Le phénomène est lié à diverses raisons qu’il est
possible d’une part d’identifier au fil des témoignages des
sources littéraires antiques et d’autre part de mettre en évidence
à travers l’analyse de la documentation archéologique.
CATACOMBES DE PRISCILLA |
Il
s’agit de la volonté de créer un espace « distinct »,
où les fidèles puissent accomplir des rites funéraires qui
prennent en partie des traits spécifiques (prière auprès de la
tombe, eucharistie en contexte funéraire) et où ils puissent
honorer les martyrs. La nécessité de garantir y compris aux membres
les plus pauvres de la communauté une sépulture, le désir de
maintenir en contexte funéraire l’unité du groupe religieux, et,
dans le cas de Rome, de favoriser l’agrégation et la cohésion
d’une communauté très fragmentée du point de vue de la liturgie,
de la discipline et de la doctrine. « L’area I » de la
catacombe de Calixte, qui a récemment fait l’objet d’une étude
détaillée, les noyaux primitifs des catacombes de Priscille,
Calépode, Domitille, Prétextat et Novatien, révèlent les
nouveautés structurales des catacombes : Grande extension,
possibilité d’étendre progressivement l’espace dévolu aux
sépultures, utilisation rationnelle et ordonnée de l’espace
funéraire. Le choix d’un espace hypogée se justifie par la
volonté d’exploiter au maximum les terrains à disposition, y
compris par l’utilisation du sous-sol, comme cela est le cas au
même moment, mais à une échelle plus réduite, pour les hypogées
funéraires familiaux, païens et chrétiens, du suburbium Romain
(faubourg banlieue).
Avec
l’institution de « l’épiscopat monarchique » à la
fin du IIe siècle on commence à réserver aux évêques de
Rome des espaces funéraires spécifiques comme l’attestent la
tombe de Zéphyrin située dans un mausolée de la zone de surface de
la catacombe de Calixte, la tombe de Calixte lui-même (mort en 222),
placée au pied de l’escalier d’accès d’une petite catacombe
de la Via Aurelia, et surtout « la crypte des papes » au
cimetière de Calixte, fruit probable d’une initiative de l’un de
ses successeurs, Fabien (236-250). Tout récemment, une relecture des
restes monumentaux de cet important ensemble, où sont enterrés neuf
évêques de Rome qui ont siégé entre 236 et 283, a permis de mieux
comprendre les stratégies liées à la décision de créer une zone
funéraire spécifique pour les sépultures de ces évêques.
CATACOMBES DE DOMITILLA |
La
crypte ne se distingue pas, sinon par ses dimensions, des chambres
funéraires créées alentour pour des groupes familiaux ou d’autre
nature. De même la décoration picturale est identique.
Les
évêques ne semblent pas avoir voulu choisir une sépulture
parti
culièrement prestigieuse. Entre la fin du IIIe siècle et
le début du IVe, les évêques de Rome commencent à être enterrés
à part dans des chambres funéraires plus monumentales, à Calixte
(Gaius, Miltiade, Eusèbe) ou à Priscille (Marcellin), puis, à
partir de l’époque constantinienne, on prend l’habitude de
placer les dépouilles des successeurs de Pierre à proximité de
tombes de martyrs, souvent dans les nouvelles basiliques que l’on
commence à construire en leur honneur dans le suburbium (en 309
Marcellin a voulu que ses restes soient placés à Priscille près de
la tombe du martyr Crescentio). Les raisons précises du choix de tel
ou tel lieu pour la sépulture d’un évêque de Rome ne sont pas
toujours identifiables : On choisit des lieux proches des tombes
de saints très vénérés (Laurent, Paul) mais aussi de martyrs
moins célèbres, auxquelles les évêques peuvent être liés par
une dévotion personnelle les Saints Felicissimus et Agapit à
Priscille (Marcellin, Silvestre), Sainte Félicité (Boniface), les
Saints Abdon et Sennen au cimetière de Pontien (Anastase et
Innocent), les Saints Marc et Marcellianus au cimetière de Basileus
(Damase), les martyrs Grecs au cimetière de Balbina (Marc), Saint
Calixte au cimetière de Calépode (Jules)... La crypte de Saint
Laurent au cimetière de Cyriaca, qui abrite les tombes de quatre
évêques du Ve siècle (Zosime, Sixte III, Hilaire, Simplicius)
et la basilique où reposent les restes des Saints Felicissimus et
Agapit à Priscille, où sont inhumés, outre Marcellin et Silvestre
(connu sous le nom de basilica Silvestri) 3 autres évêques jusqu’au
milieu du VIe siècle (Sirice, Célestin, Vigile).
Léon Ier
inaugure la coutume d’élire pour la sépulture des évêques
Romains la basilique Saint-Pierre au Vatican, un usage qui devient
presque la règle à partir de Gélase Ier (mort en 496)
jusqu’au début du Xe siècle, pour d’évidentes raisons
idéologiques...
Les
premières églises dédiées aux apôtres et aux martyrs, qui sont
édifiées sur les tombes de Pierre et de Paul ont un plan basilical
selon les règles, les autres en revanche sont caractérisées par
une forme architecturale singulière, qui rappelle celle des
cirques : Les nefs latérales tournent en sens continu autour de
la nef centrale... 4 de ces églises (Saint-Pierre et Saint-Marcellin
sur la Via Labicana, Sainte-Agnès sur la Via Nomentana,
Saint-Laurent sur la Via Tiburtina, et probablement la basilica
Apostolorum sur la Via Appia) sont érigées à l’initiative de
Constantin lui-même.
Une
5e basilique « à déambulatoire » sur la Via Prenestina
dont nous ignorons la dédicace, et une 6e est construite par
l’évêque Marc en 336, également avec des subsides de Constantin.
Ces
édifices ont des proportions grandioses et sont destinés à la
célébration de la mémoire des martyrs auprès des tombes desquels
ils sont construits, ils ont surtout une fonction de grands
cimetières couverts, en mesure d’abriter des milliers de tombes
au-dessus et en-dessous de leurs pavements.
Les
fidèles sont en effet désireux d’être enterrés dans ces églises
en raison de la proximité de tombes de martyrs, et parce que
régulièrement des célébrations eucharistiques sont célébrées à
l’occasion des funérailles de défunts et lors des fêtes
anniversaires des saints titulaires...
Constantin
lui-même peut-être (avant de décider d’être enterré à
Constantinople), et certainement sa mère Hélène, sa fille
Constantina, et, selon certaines hypothèses, son épouse Fausta,
voulaient être inhumés dans de grandioses mausolées érigés en
lien avec de telles basiliques... ils ont ainsi obtenu une mémoire
publique qu’ils partagent avec les apôtres et les martyrs.
Les
particularités architecturales du plan de ces basiliques sont
probablement liées à leur caractère funéraire : Le
déambulatoire peut servir aux cortèges funéraires et au
déroulement des banquets en l’honneur des défunts, mais également
fournir un supplément de place pour les sépultures. Selon certains
savants la forme qui rappelle celle d’un cirque a pu constituer un
rappel symbolique du cours éternel du temps, et donc de la
continuité de la vie par delà la mort.
Les
recherches conduites ces dernières années sur les cimetières
paléochrétiens de Rome, y compris à l’aide de fouilles
archéologiques spécifiques, permettent de reconstruire avec plus de
précision les temps et les modes de la christianisation du
territoire entourant la capitale durant l’Antiquité tardive :
Il s’agit d’une zone de christianisation précoce,
particulièrement riche en communautés chrétiennes (12 sièges
épiscopaux y sont attestées en 313-314), comme le montrent les
nombreux lieux de culte martyrial mentionnés dans les sources, à
partir de l’époque constantinienne.
La
documentation archéologique révèle en effet, dès le début du
IVe siècle, une présence abondante d’aires funéraires
communautaires chrétiennes, souvent dotées de caractères
structuraux différents de celles de la capitale.
FRAGMENTS DE FRESQUES |
En
raison de la moindre taille des communautés chrétiennes qui les
utilisent, ces catacombes sont beaucoup moins vastes que celles de
Rome. Elles sont en général formées par des ensembles de galeries
et de chambres funéraires articulés selon des modèles de plan très
élémentaires. La technique de creusement est le plus souvent très
rudimentaire, en raison de l’absence de main d’œuvre
spécialisée, du type de celle qui travaille à Rome. La typologie
des tombes ne diffère pas de celle qui est attestée dans les
catacombes Romaines. Le nombre de sépultures varie en fonction du
site et du lieu, et oscille entre quelques centaines pour les
catacombes liées à des villas rurales et plus d’un millier pour
celles liées à des villes.
On
sait très peu de choses sur les cimetières de surface. Dans le sud
du Latium, ils sont parfois caractérisés par des enclos de
dimensions notables contenant des tombes de différents types. Après
l’époque constantinienne, comme à Rome, sont érigées des
basiliques en lien avec le culte des martyrs, des lieux appréciés
et désirés pour la sépulture des fidèles.
Les
inscriptions et la décoration, rare, des tombes, nous donnent des
informations sur une société chrétienne différenciée, comprenant
des membres de l’aristocratie, des militaires, des artisans, des
paysans. Particulièrement importantes sont les inscriptions
mentionnant des membres du clergé, elles témoignent pour la
diffusion d’un maillage de l’organisation ecclésiastique, que
les sources montrent axée sur des circonscriptions paroissiales,
dépendant de sièges épiscopaux, et abritant des églises destinées
à la cura animarum.
C’est
le lieu le plus sacré et le plus important de ces catacombes,
découvert par le grand archéologue Giovanni Battista de Rossi
en 1854, et qu’il définit comme « le petit Vatican, le
monument central de toutes les nécropoles chrétiennes ». Son
origine remonte à la fin du IIe siècle en tant que cubiculum
privé. Après la donation de l’aire à l’Église de Rome, le
cubiculum est restauré et transformé en crypte, et il devient le
petit sépulcre des Papes du IIIe siècle.
La
crypte, de forme rectangulaire, contient 4 niches pour sarcophages et
4 loculi par côté, en tout 16 sépultures, plus une tombe
monumentale sur le mur du fond.
CATACOMBES DE CALIXTE |
Dans
cette crypte sont ensevelis 9 Papes et 8 Évêques du IIIe siècle.
Sur les murs sont fixées les stèles originelles, brisées et
incomplètes, de 5 Papes. Leurs noms sont inscrits en grec, selon
l’usage officiel de l’Église de l’époque... Sur 4 pierres
tombales, à côté du nom du Souverain Pontife, se trouve la
qualification d’epì(scopos) évêque, car il est le chef de
l’Église de Rome, et sur 2 stèles se trouve l sigle, qui est une
abréviation, MTR = Martyr. Martyr signifie témoin. Les
chrétiens qui ont témoigné par leur sang de la foi dans le Christ
sont appelés martyrs.
Eutychien
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eutychien
Saint
Eutychien (en latin : Eutychianus) est, selon l'Église catholique,
le 27 pape et évêque de Rome du 4 janvier 275 à sa mort, en martyr
le 7 décembre 283 .
Termes
manquants : année
L'évolution
des espaces funéraires chrétiens à Rome et dans le ...
https://asr.revues.org/1446
de
V Fiocchi Nicolai - 2016
18
juil. 2016 - Les sépultures des évêques de Rome dans l'Antiquité
tardive ... dernières années (en particulier lors d'un colloque
organisé à Rome en 20051), ... enterrés neuf évêques de Rome qui
ont siégé entre 236 et 283, a permis de ...
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