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JUILLET 2016...
Cette
page concerne l'année 282 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
EMPEREUR AYANT MÉRITE SA MONNAIE.
Marcus
Aurelius Probus (232 – 282), empereur Romain de juillet 276 à
octobre 282. Héritant d’un Empire Romain réunifié, il continue
l’œuvre de sécurisation des frontières et de reconstruction
économique entamée par son prédécesseur Aurélien. Né à
Sirmium, assassiné près de Sirmium en 282. Ses origines familiales
sont incertaines (fils de tribun militaire ou d’agriculteur), mais
sa carrière militaire est brillante : Valérien le remarque,
son père Maxime, meurt en Égypte, il est protégé par l'empereur
Valérien, qui, dès son adolescence, le nomme tribun. Il se
distingue dans la guerre contre les Sarmates et nommé à la tête
d'une légion d'élite.
Une
couronne civique lui est octroyée en sauvant Valérius Flaccus des
mains des Quades.
Ses
campagnes ultérieures en Afrique, Égypte, Arabie, Perse, Scythie,
Germanie, Gaule, le font regarder comme le plus remarquable des
généraux Romains, aimé de ses soldats pour le soin avec lequel il
veille à leurs besoins, tout en maintenant une ferme discipline.
Tacite
le nomme gouverneur de tout l'Orient, et, à la mort du vieil
empereur, Probus est proclamé empereur par son armée de Syrie
(avril 276)... Son concurrent Florianus, frère de Tacite, est tué à
Tarse par ses soldats 2 mois après, et le Sénat reconnaît Probus.
En
fin 275 ou début 276, Tacite le promeut commandant de l’armée
d’Orient (dux orientis), pour assurer la protection de la Syrie et
de l’Égypte.
À
la mort de Tacite en juin 276, Probus est proclamé empereur par ses
soldats. Probus invite les meurtriers de Tacite à un banquet
impérial, et les fait massacrer.
En
276 et 277, la Gaule est ravagée en profondeur par des raids de
Francs et d'Alamans. L’armée de Probus intercepte ces groupes de
Germains à leur retour vers le Rhin, et leur inflige de terribles
défaites. L’Histoire Auguste affirme que 400 000 Barbares sont
tués, 16 000 enrôlés dans l’armée Romaine, et tout leur butin
récupéré. Ces chiffres paraissent gonflés, mais la reconstitution
des effectifs Romains par des contingents Barbares est une tendance
qui ne fera que s’accentuer.
En
277 et 278, Probus poursuit l’intervention Romaine au-delà du
Rhin, et récupère le contrôle des Champs Décumates, saillant
stratégique entre le Rhin et le Danube perdu en 268 sous Gallien.
Ces
actions et la réorganisation du limes du Rhin mettent pour un temps
la Gaule à l’abri des raids Germains, mais de nombreuses villes
ont été victimes des invasions de 276.
De
278 à 279, Probus continue ses campagnes victorieuses en Rhétie
contre les Vandales et les Burgondes, en Thrace contre les bandes
Sarmates. Dans le même temps ses légats ramènent l’ordre en
Isaurie en réduisant un chef brigand, Lydius ou Palfurnius, et en
Égypte contre les incursions des tribus nomades Blemmyes.
Enfin,
cette pacification des frontières s’achève par la signature d’une
trêve avec le roi de Perse Vahram II.
Quelques
tentatives d’usurpation, qui sont plutôt des révoltes locales,
sont facilement matées :
En
280, Saturninus est proclamé à Alexandrie. Quand l’armée fidèle
à Probus vient assiéger Saturninus à Apamée en Syrie, ce dernier
est assassiné par ses soldats qui préfèrent éviter
l’affrontement.
A
Cologne, Bonosus qui a laissé les Germains incendier la flotte du
Rhin se proclame empereur pour éviter le châtiment de cette faute.
Il est battu et se suicide.
En
281, les habitants de Lugdunum (Lyon) proclament le riche
propriétaire Proculus. Celui-ci arme 2 000 esclaves. Dès que Probus
marche sur Lugdunum, Proculus s’enfuit, et se réfugie chez les
Francs. Ceux-ci le livrent à Probus, qui le fait exécuter.
Le
caractère improvisé de ces tentatives témoigne à la fois d’une
relative amélioration de la discipline des armées, par rapport à
la période d’insurrections multiples de la décennie précédente,
et aussi de l’exaspération de populations atteintes par
l’insécurité et la crise économique... Probus prend des mesures
d’amélioration économique, notamment en faveur de l’agriculture :
Il autorise la culture de la vigne et la production de vin en Gaule
et en Pannonie, annulant de fait l'édit de Domitien promulgué près
de 2 siècles plus tôt pour interdire la plantation de nouvelles
vignes.
Il
installe sur des terres agricoles abandonnées des petits groupes de
Germains. Ces colons, désignés par divers termes (déditices,
lètes, gentiles) sont fortement imposés et mobilisables en cas de
besoin. (cela se payait d'être admis au statut
de Romain)
De
nombreux Francs et Alamans s’implantent ainsi comme colons ou comme
auxiliaires en Gaule Belgique et le long du Rhin.
Cette
tentative échoue cependant avec les Goths qui se révoltent et
pillent, (d'après l'Histoire Auguste), plusieurs cités avant d'être
massacrés et refoulés en dehors de l'empire... Il lance des travaux
d’intérêt public, de voirie, de drainage et de bonification des
terres, auxquels il astreint aussi les troupes. Des papyrus
découverts en Égypte témoignent que Probus oblige les
propriétaires à entretenir les canaux d’irrigation, sous peine de
sanctions sévères.
Toujours
en 281 Probus peut enfin célébrer son triomphe à Rome et donner
des jeux magnifiques : Joutes de 600 gladiateurs, décors de
centaines d’arbres pour des chasses avec des milliers d’animaux
exotiques.
Il
a même déclaré :
« Sous
peu, nous n'aurons plus besoin de soldats » (« Brevi
milites necessarios non habebimos ») en référence au
fait que l'empire est pacifié.
En
282, Probus confie la défense de l’Occident au préfet du prétoire
Carus et se met en route vers l’Orient, pour entreprendre la
conquête de l’Arménie et de la Mésopotamie contre les Perses.
N'aimant
pas voir ses troupes désœuvrées, il charge les soldats de travaux
divers en temps de paix tels la plantation de vigne, l'assèchement
des marais ou le percement de canaux, charges que les soldats
trouvent déshonorantes. Autour de Sirmium, lors d’une inspection
des travaux, il houspille des soldats fatigués de cette besogne, et
provoque une violente réaction, il parvient à se réfugier dans une
tour d'assaut, mais les soldats révoltés incendient l'édifice.
Probus, à moitié étouffé, presque carbonisé, veut échapper au
brasier et se fait massacrer par les mutins.
La
nouvelle de la mort de Probus est connue à Rome 8 jours après son
assassinat, et la nouvelle se propage assez rapidement dans le reste
de l'empire... Les mutins sont rapidement arrêtés et jugés :
De nombreuses condamnations à mort sont prononcées, pour l'exemple.
De nombreuses peines de travaux forcés sont également prononcées
(mines de Dacie).
L'empire
Romain, qui a reposé sur des bases fragiles, et qui sort tout juste
des temps de crises des 30 tyrans, ne souhaite pas renouer avec ce
passé très récent. Pour éviter d'éventuels soulèvements des
armées Romaines, les sanctions tombent immédiatement. C'est aussi
une réponse forte, pour indiquer que Probus laisse en héritage un
empire sorti de crise, aux fondations solides et bien administré.
L'assassinat
choque la curie romaine, les sénateurs, et en premier lieu Carus,
qui va succéder à Probus... L'assassinat n'est pas du tout
politique, pour imposer un prétendant, mais est une révolte de
soldats excédés par des ordres et des travaux jugés indignes et
injustes.
SOL INVICTUS |
Dans
un premier temps, Carus, personnage très effacé, refuse de devenir
empereur. Malade, son règne sera de courte durée.
Il
faut attendre 285, et l’avènement de Dioclétien pour trouver le
digne successeur de Probus, ayant le charisme et l'autorité pour
gouverner l'empire, ce qui démontre l'unanimité du choix de la
personne de Probus.
Il
est avant tout considéré comme un soldat valeureux et exemplaire,
avec un charisme indiscutable, et en ces temps troubles, l'heure
n'est pas à organiser des complots : Le règne de Probus
s'annonce long et glorieux : Au moins une vingtaine d'années, à
l'image du règne de Trajan, mais son règne n'a été que de 6 ans.
La
dépouille de Probus est incinérée à Sirmium, et les cendres
transférées à Rome, où Probus a droit à des obsèques
impériales.
On
ignore le lieu de sa sépulture. Par la suite, l'armée Romaine sera
placée sous des directives strictes par les empereurs suivants :
Dioclétien et Constantin Ier, et les débordements ne seront plus
acceptés et réprimés sévèrement. Enfin, la discipline des
soldats sera érigée en dogme, presque comme une religion.
Les
travaux des soldats auprès des populations continueront, car ils
donnent une bonne image de l'armée impériale et de l'empire auprès
des populations, soumises à Rome ou non : Une marque de la
propagande de l'empire Romain sur ses peuples soumis au joug de Rome.
Le
règne de Probus intervient à une époque charnière de l'empire
Romain, où celui-ci manque de peu d'éclater et de disparaître,
avec la période des 30 tyrans...
Pour
Probus, le soldat n'est pas qu'un militaire, c'est un être doté de
valeurs et de vertus, avant d'incarner l'ordre et le pouvoir, et
défendre, le soldat doit être un double de l'empereur et son
représentant, il doit être vu avec respect. De plus, Probus étend
les actions sociales de l'armée impériale, en faisant participer
l'armée Romaine à des travaux utilitaires publics, et en aidant les
populations, ce qui sera repris dès le XVe siècle dans les empires
coloniaux, et étendu à partir du XIXe siècle pour s'attacher les
populations des pays conquis, et donner une bonne image des empires.
Déjà
sous Probus, en plus des travaux, des soins sont apportés aux
malades. Les Romains recherchent ce qui peut être emprunté de la
médecine locale, respectent les chefs de tribus et les coutumes, et
font circuler ce qui ressemble à des cahiers de doléances, pour
savoir ce qui ne va pas et ce qu'il faut apporter à telle contrée,
un concept novateur pour l'époque, et qui sera plus ou moins repris
par la suite, pour être ensuite rapidement oublié après le règne
de Dioclétien, pour revenir avec l'émergence des empires coloniaux
au XIXe siècle.
Pour
sauvegarder un empire Romain aux abois, Probus instaure donc un
dialogue constructif avec les différents peuples de l'empire, dans
le respect, en passant par des valeurs sociales, ce qui est assez
novateur pour l'époque...
Probus,
proclamé par son armée en Syrie au début de l'été 276, se mesure
en Cilicie à Florien, l'empereur que Rome et le Sénat se sont
choisi pour succéder à Tacite. Le meurtre de Florien à Tarse
laisse Probus seul maître du terrain et empereur en titre :
L'atelier de Rome commence à émettre à son nom, et cela dès que
la nouvelle de la victoire de Probus est parvenue dans l'occident de
l'empire, c'est-à-dire au début de l'automne 276. Sans doute faute
de consignes précises, à la première émission le numéraire
courant, joue sur le registre de la continuité en reprenant presque
à l'identique l'émission Romaine de Florien, qui s'est elle-même
en son temps largement inspirée du répertoire iconographique mis en
place sous Tacite.
Le
portrait toutefois, il faut le souligner, est immédiatement celui de
Probus, ce qui suppose une diffusion rapide et calculée de l'image
impériale : Il n'y a pas pour Probus à Rome cette période
d'adaptation du portrait qu'on rencontre dans d'autres ateliers ou
sous d'autres règnes du IIIe siècle à leur début.
La
frappe dans 7 officines se poursuit et le système de marquage
perdure, en conservant, à côté du chiffre grec de l'officine, la
référence à la réforme monétaire d'Aurélien, la marque XXI.
Elle disparaît dès l'émission. Si la première série romaine de
Probus n'est, dans un premier temps, que la continuation pratiquement
inchangée de l'unique émission de Florien, il en va tout autrement
de la très riche et intéressante seconde émission, qui débute par
la frappe de médaillons et de multiples d'or au moment où Probus
fait son entrée dans la Ville.
La
scène d'arrivée impériale est développée au revers de médaillons
où elle peut prendre toute son ampleur...
Les
émissions parallèles de Siscia, de Ticinum et de Lyon participent
aussi à cette extraordinaire explosion iconographique de la
représentation impériale. De cette floraison inventive de bustes
impériaux au droit, il ne restera à Rome, et cela dès l'émission
4, que trois bustes (Β, Ε, Η2). 6 titulatures différentes sont
attestées accompagnant ce catalogue de bustes, dont les plus brèves
apparaissent en fin d'émission.
Probus,
malgré l'urgence militaire, prend la précaution de venir à Rome
obtenir sa reconnaissance du Sénat et du peuple Romain, mais avant
tout faire preuve de sa présence et démonstration de sa force,
tirant ainsi la leçon de l'erreur commise par Aurélien au début de
son règne : Il existe quelqu'un à la tête de l'empire, tel est le
message.
Aurélien
après son élévation à l'empire à Sirmium s'est dirigé
directement sur le théâtre d'opération pour contrer les invasions
Vandales en Pannonie, puis Alamanniques et Juthunges en Italie du
nord : Les défaites militaires en Italie Padane au début de 271,
l'incapacité de l'armée impériale sous ce nouveau chef à arrêter
l'invasion, la progression irrésistible des Barbares jusqu'au
Métaure, la menace sur Rome ouverte et sans défense ont conduit à
la panique dans toute l'Italie et à l'insurrection à Rome.
REPRÉSENTATION D'UN BLEMMYES |
Instruit
par l'expérience, Probus à Rome entend rassurer et convaincre une
capitale traumatisée qui commence à peine à se ceindre de ses
fortifications : Ce lointain empereur proclamé en Syrie est parvenu
sur le sol Italien à la tête d'une armée puissante, auréolé de
sa toute récente victoire gothique et prêt, grâce à sa vertu
militaire, à triompher de la même manière de l'invasion
Germanique. C'est là très exactement le message de la seconde
émission monétaire à Rome.
Probus.
www.cosmovisions.com/Probus.htm
Probus
(Marcus-Aurelius), empereur romain (276-282), né à Sirmium,
assassiné près de ... Agé d'une quarantaine d'années, il gouverna
avec une énergie
L'atelier
de Rome au début du règne de Probus (276-277) : corpus et ...
www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_2006_num_6_162_2808
de
S Estiot - 2006 - Cité 3 fois - Autres articles
Revue
numismatique Année 2006 Volume 6 Numéro 162 pp. 231-257 ...
L'établissement d'un corpus du monnayage de l'empereur Probus '
(276-282 de n. è.) ...
282
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/282
Cette
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1 Événements; 2 Naissances en 282; 3 Décès en 282; 4 Notes et
références ...
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