jeudi 3 décembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS...533

27 NOVEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 533 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CELUI QUI BAPTISA CLOVIS : SAINT REMI


Entre 1118 et 1151, l'abbé Odon fait décorer le sanctuaire et le chœur monastique .
Odon a fait faire un pavement de mosaïques dans le chœur des moines, qui occupe les quatre dernières travées de la nef, et dans la croisée du transept. Le pavement entoure et met en évidence des dalles funéraires de personnages importants, enterrés dans l'église depuis l'époque Carolingienne.
Il y a en particulier la pierre tombale de la reine Gerberge, sœur d'Otton le Grand et épouse de Louis IV, ainsi que celle de sa fille Albrade.
Les rois du Xe siècle, Louis IV et Lothaire, font l'objet d'une présentation plus insigne : Leurs statues de pierre, les figurant assis sur des trônes, sont disposées de part et d'autre du grand autel, à l'est de la croisée.
En revanche, le roi Carloman Ier n'est pas concerné par ce programme Saint Remi (vers 437-13 janvier 535), né dans ce qui n'est pas encore le diocèse de Laon, est évêque de Reims pendant 74 ans, si on croit l'inscription à partir de 459-462 jusqu'à sa mort que fait porter sur son tombeau l'archevêque Hincmar de Reims en 852.
Celui qui sera honoré du titre d'apôtre des Francs par ce même Hincmar, baptise le roi Clovis Ier, le 25 décembre d'une année comprise entre 496 et 506, avec 3 000 guerriers Francs de son entourage. Il a sans doute contribué à organiser sa province ecclésiastique, mais on ne peut pas affirmer qu'il est le fondateur des sièges épiscopaux de Thérouanne ou d'Arras, encore moins de Laon.

Saint Remi est l'un des patrons catholiques de l'archidiocèse de Reims. Dans le diocèse de Reims, il est fêté le 1er octobre conformément à une tradition locale remontant à la fin du VIe siècle.
Remi (du latin Remigius, rame ou Remedius, remède) est né, selon la tradition, à Cerny-en-Laonnois, près de Laon, dans la bonne société Gallo-Romaine, on dit qu'il est le fils du comte Émile de Laon (Emilius) (qui autrement n'est attesté nulle part et ne peut pas porter ce titre, anachronique) et de Sainte Céline. L'orthographe Remi (sans accent et avec un « i ») est attestée en 1794 par Hourelle, Povillon, Bertin (curé de Saint Remi).
Saint Remi et Clovis Ier. Jacobus de Voragine, Legenda aurea, XIVe siècle.
D'après la Vita Remigii rédigée par Hincmar avant 882, sa naissance a été annoncée par un ermite aveugle, Montanus (qui donne son nom au village de Saint Montan), qui recouvre la vue grâce au lait maternel de Céline, peu après la naissance de Remi. Il fait sans doute des études, comme on en fait dans son milieu, à Reims, puis est élu évêque de Reims à seulement 22 ans. Il n'est même pas encore entré dans les ordres. Le frère de Remi, Principius, est déjà évêque de Soissons. Il correspond, comme Remi, avec Sidoine Apollinaire (livre IX,8), dont les lettres donnent une idée du style littéraire Gallo-Romain, élégant et très cultivé que les 3 hommes ont en commun.
L'histoire du retour des vases sacrés, sans doute des vases de Reims, qui ont été volés puis rendus à Remi, témoigne des relations amicales qui existent entre lui et Clovis Ier, roi des Francs. Remi prend acte de la conversion de ce dernier au catholicisme et, avec l'aide de Saint Vaast selon la légende de ce dernier, qui toutefois n'est pas cité par Grégoire de Tours et sous l'influence de la seconde épouse de Clovis Ier, la princesse Burgonde Clotilde (fille du roi Burgonde Chilpéric II), lui confère le baptême à Noël. Selon les 10 livres d'histoire de l'évêque Grégoire de Tours, 3 000 Francs sont baptisés avec lui).

Le baptême de Clovis est un des événements-clefs de l'histoire catholique et à partir d'Henri Ier en 1027, tous les rois de France seront sacrés à Reims (sauf Louis VI, Henri IV et Louis XVIII).
Le chroniqueur Italien du XIIIe siècle, Jacques de Voragine, raconte que selon Hincmar, archevêque de Reims (vers 802-882), comme il n'y avait pas de Saint Chrême pour oindre le front de Clovis, le Saint-Esprit lui-même, sous la forme d'une colombe, en a apporté dans une fiole, une ampoule, et ce serait cette Sainte Ampoule qui a servi par la suite à l'onction des rois de France durant leur sacre.
C'est durant cette cérémonie que l'on attribue à Remi de Reims la célèbre phrase adressée au roi des Francs :
« Courbe la tête, fier Sicambre, abaisse humblement ton cou. Adore ce que tu as brûlé et brûle ce que tu as adoré. ». Saint Remi a par cette parole décrit magnifiquement le caractère « perpétuellement changeant » des Français.
Clovis Ier accorde à Remi des terres, où ce dernier fait bâtir et consacre un grand nombre d'églises.
En vérité, Remi n'a assisté à aucun des conciles ecclésiastiques Gaulois, se faisant à peine représenter peut-être à celui d'Orléans (511).
Hincmar comble cette lacune en inventant un synode que Remi a organisé à Reims : L'évêque y a réduit au silence un évêque qui penche pour l'arianisme. La réalité semble bien différente : Remi jouit d'un prestige certain, mais pas auprès de tous ses confrères.
Une de ses lettres, à propos d'un certain Claudius, un prêtre qu'il a consacré, lui vaut les réprimandes de ses confrères évêques, qui jugent que Claudius ayant fait des dettes mérite d'être dégradé.
La réponse de Remi plaide en faveur de la miséricorde et exprime sa vive admiration pour l'œuvre de restauration chrétienne accomplie par Clovis. Remi a été enterré dans une petite église Saint-Christophe, devenue la basilique Saint-Remi.

En 852, Hincmar procède à une élévation des reliques, dont une partie minime est déplacée à Sainte-Marie de Reims. La châsse est mise à l'abri en 882 (invasions Normandes) à Épernay, puis solennellement rapportée en juin 883 à Sainte-Marie.

En 900, l'archevêque Hervé replace les reliques à Saint-Remi où elles ont été vénérées jusqu'à la révolution française. Le corps de Saint Remi est conservé intact.

Il nous reste peu d'écrits authentiques de Remi :
Ses déclamations ont été admirées de façon savante par Sidoine Apollinaire... Dans une lettre à Remi élégamment écrite (livre IX,7) mais elles sont perdues. Quatre lettres subsistent : Une contenant sa défense au sujet de Claudius, deux écrites à Clovis Ier et une quatrième à l'évêque de Tongres.
Le Grand testament de saint Remi est probablement apocryphe (il en existe plusieurs versions, les plus longues étant anachroniques), mais il a été prouvé comme étant indiscutablement authentique par l'abbé Dessailly de l'Académie de Reims.
Le petit testament, contenu dans certains manuscrits de la Vita Remigii est authentique.
Une Vita courte, la Vita brevis, antérieure à Hincmar, a été autrefois attribuée à Venance Fortunat (Venantius Fortunatus).
Une lettre félicitant le pape Hormisdas de son élection en 523 est apocryphe.
La lettre dans laquelle le pape Hormisdas paraît l'avoir nommé vicaire du royaume de Clovis Ier a été dénoncée comme un faux. On présume qu'il s'agit d'un essai de l'évêque Hincmar de Reims de fonder ses prétentions à l'élévation de Reims à la primauté.
Un commentaire des Épîtres de Paul édité par Villalpandus en 1699 n'est pas de lui, mais d'un autre Remi, évêque d'Auxerre (Encyclopædia Britannica 1911).

La basilique Saint-Remi est un édifice religieux chrétien construit aux alentours de l'an mil dans la ville de Reims (Champagne).
Après la cathédrale, qu'elle égale presque en taille, la basilique Saint-Remi est l'église la plus célèbre de Reims. Elle est longtemps rattachée à une importante abbaye, l'abbaye Saint-Remi de Reims. Saint-Remi date des XIe, XIIe, XIIIe et XVe siècles.
L'abbaye Saint-Remi est classée monument historique depuis 1840. Cette église contient les reliques de l'évêque Saint Remi, qui a baptisé Clovis, après la bataille de Tolbiac. Cependant, la tradition retient l'an 496, célébré par la venue du pape Jean-Paul II en 1996 pour fêter les 1 500 ans du baptême de la France. L'évêque meurt en 533, à l'âge de 96 ans. Son renom de sainteté et de miracles répétés attire très vite de nombreux pèlerins.

En 533, Remi, évêque de Reims, souhaite être enterré dans la chapelle dédiée à Saint Christophe qui est située à deux kilomètres de la cathédrale. Très vite cette chapelle Saint-Christophe devient un lieu de pèlerinage. Les gens affluant, on installe des religieux pour garder le corps du saint homme. On agrandit alors la chapelle primitive aux dimensions d'une église, où le corps est transféré un 1er octobre, jour qui devient alors la Saint-Remi.
Vers 760, l’abbé Jean Turpin (Turpin dans la chanson de Roland) fonde l'abbaye Saint-Remi et y installe une communauté religieuse Bénédictine qui y reste jusqu’à la révolution française.

Au milieu du IXe siècle, l'archevêque Hincmar agrandit l'édifice et consacre l'abbatiale Carolingienne. Celle-ci disparaît, après l'an mil, pour être remplacée par une grande église romane entreprise par l'abbé Airard.
Le plan, trop ambitieux, est remanié par l'abbé Thierry, son successeur. Il en reste les 11 travées de la nef, avec tribunes et bas-côtés ainsi que le transept. À l'époque, une charpente en bois couvre l'ensemble.

La basilique a été consacrée par le pape Léon IX en 1049, lors du Concile de Reims. Ce pape, né à Eguisheim en Alsace, voyage beaucoup entre les régions, avant la révolution, aucune épitaphe ne le mentionne.

En 1162, Pierre de Celle, nouvel abbé, décide d'importantes modifications : Le porche roman est démoli et on prolonge la nef de deux travées gothiques. Une nouvelle façade relie les deux tours romanes conservées. Un nouveau chœur gothique, plus profond, avec déambulatoire et chapelles rayonnantes, remplace le chœur roman. De nombreux vitraux sont réalisés.
En 1181, dom Simon succède à Pierre de Celle. Il surélève et renfonce les murs romans de la nef afin de voûter l'édifice.
l'archevêque Robert de Lénoncourt, au début du XVIe siècle, fait élever le portail à fenêtre flamboyante au bras sud du transept.
La Congrégation de Saint-Maur, qui réforme l'abbaye à partir de 1627 fait reprendre de nombreux bâtiments d'habitation, revenir des novices, construire la colonnade Renaissance, qui clôture le chœur.
Un grand incendie ravage l'abbaye et détruit la bibliothèque dans la nuit du 15 au 16 janvier 1774, elle sera remanié par l'architecte Louis Duroché, la cour, l'escalier et la façade actuelle sont de lui.
L'édifice de la basilique échappe aux démolitions de la tourmente révolutionnaire, mais l'intérieur est profané et saccagé.
Des éléments de mobilier intérieur inestimables disparaissent comme la Sainte Ampoule détruite par les révolutionnaires en 1793, lorsque les Bénédictins sont chassés de leur monastère. Après la révolution, elle devient église paroissiale pour les quartiers du Sud.

Le XIXe siècle voit la reconstruction de la tour nord et du haut de la façade, à partir de la rose, celle des voûtes de la nef remplacées par de fausses voûtes en bois, ainsi que l'élévation d'un nouveau mausolée.
La châsse en bronze doré enfermée dans le mausolée est réalisée à l'occasion du XIVe centenaire du baptême de Clovis, en 1896.
« La couronne de lumière », symbole de la Jérusalem céleste et dont les 96 bougies évoquent la durée de vie de Saint Rémi, est refaite.

L'édifice adopte le plan de la basilique. La nef et les transepts, de style roman, sont les plus anciens, tandis que la façade du transept sud est la partie la plus récente. Le chœur et l'abside remontent quant à eux aux XIIe et XIIIe siècles.
Les monuments de valeur qui se trouvaient au sein de l'église par le passé ont été pillés durant la révolution. La tombe du saint est une reconstitution du XIXe siècle.
Il reste toutefois des vitraux du XIIe siècle dans l'abside et les tapisseries offertes pas Robert de Lenoncourt, exposées dans le musée installé dans l'ancienne abbaye. La basilique Saint-Remi ainsi que l'abbaye bénédictine attenante du XVIIIe siècle (musée Saint-Remi, collections Gallo-Romaines notamment) sont classées au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Le 1er août 1918, elle abrite un hôpital depuis les guerres Napoléoniennes, des bombes larguées par des avions Allemands s'abattent sur la basilique, le toit s'enflamme et s'effondre.
Les fausses voûtes en bois et plâtre s'effondrent sur toute la longueur de la nef et une partie du transept. Les murs sont transpercés, le sol est couvert de décombres et il ne reste plus que les transmissions de l'orgue Brisset.
Les dégâts sont aggravés par les intempéries de l'hiver, qui voit ensuite s'effondrer les bas-côtés sud, en avril 1919, tandis que la pluie et la tempête abattent le pignon nord du transept en 1920.

Ce n'est qu'en 2000 que la basilique se voit à nouveau dotée d'un grand orgue du facteur Bertrand Cattiaux. 43 jeux, 3 claviers manuel et pédales, il est intégré dans le bas côté sud au niveau de la 10e travée.
Il est aussi exceptionnel par la hauteur de ses tuyaux, 6,5 m intégrés dans un buffet de 11,5 m de Jean-Luc Giraud, la réalisation est confiée à l'atelier de Yves le Huen.
Il fait suite à toute une série d'orgues, un orgue commandé par les moines en 1662 de 25 jeux et œuvre de Jacques Carouge et Jean de Villers qui est détruit lors de la révolution française. Un orgue de chœur ayant 23 jeux de F. Verschneider est réalisé en 1842.
Un grand orgue de la 11e travée réalisé par Brisset est installé en 1898 mais brûle le 1er août 1918 lors de la Première Guerre mondiale, il avait 50 jeux.

En 1972 est installé un orgue à 10 jeux venant de la chapelle du collège de l'Université.

Saint Remi montre dès l'abord toutes les vertus des grands pontifes. Les miracles relèvent encore l'éclat de sa sainteté : Pendant ses repas, les oiseaux viennent prendre du pain dans ses mains, il guérit un aveugle possédé du démon, il remplit de vin, par le signe de la Croix, un vase presque vide, il éteint, par sa seule présence, un terrible incendie, il délivre du démon une jeune fille que Saint Benoît n'a pu délivrer.


saint Remi - Clovis 1er
clovis1er.free.fr/saintremi.htm
Cette entorse d'une dizaine d'années aux canons fixant l'âge de l'épiscopat ... Les reliques de saint Remi, inhumé à Reims en 533, furent de tous temps ...

Basilique Saint-Remi de Reims — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Remi_de_Reims
En 533, Remi, évêque de Reims, souhaite être enterré dans la chapelle .... L'idée de transformer l'ancienne abbaye en musée date des années 1950, en effet, ...



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