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NOVEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 533 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
CELUI
QUI BAPTISA CLOVIS : SAINT REMI
Odon
a fait faire un pavement de mosaïques dans le chœur des moines, qui
occupe les quatre dernières travées de la nef, et dans la croisée
du transept. Le pavement entoure et met en évidence des dalles
funéraires de personnages importants, enterrés dans l'église
depuis l'époque Carolingienne.
Il
y a en particulier la pierre tombale de la reine Gerberge, sœur
d'Otton le Grand et épouse de Louis IV, ainsi que celle de sa fille
Albrade.
Les
rois du Xe siècle, Louis IV et Lothaire, font l'objet d'une
présentation plus insigne : Leurs statues de pierre, les
figurant assis sur des trônes, sont disposées de part et d'autre du
grand autel, à l'est de la croisée.
En
revanche, le roi Carloman Ier n'est pas concerné par ce programme Saint
Remi (vers 437-13 janvier 535), né dans ce qui n'est pas encore le
diocèse de Laon, est évêque de Reims pendant 74 ans, si on croit
l'inscription à partir de 459-462 jusqu'à sa mort que fait porter
sur son tombeau l'archevêque Hincmar de Reims en 852.
Celui
qui sera honoré du titre d'apôtre des Francs par ce même Hincmar,
baptise le roi Clovis Ier, le 25 décembre d'une année comprise
entre 496 et 506, avec 3 000 guerriers Francs de son entourage.
Il a sans doute contribué à organiser sa province ecclésiastique,
mais on ne peut pas affirmer qu'il est le fondateur des sièges
épiscopaux de Thérouanne ou d'Arras, encore moins de Laon.
Saint
Remi est l'un des patrons catholiques de l'archidiocèse de Reims.
Dans le diocèse de Reims, il est fêté le 1er octobre
conformément à une tradition locale remontant à la fin du
VIe siècle.
Remi
(du latin Remigius, rame ou Remedius, remède) est né, selon la
tradition, à Cerny-en-Laonnois, près de Laon, dans la bonne société
Gallo-Romaine, on dit qu'il est le fils du comte Émile de Laon
(Emilius) (qui autrement n'est attesté nulle part et ne peut pas
porter ce titre, anachronique) et de Sainte Céline. L'orthographe
Remi (sans accent et avec un « i ») est attestée en 1794
par Hourelle, Povillon, Bertin (curé de Saint Remi).
D'après
la Vita Remigii rédigée par Hincmar avant 882, sa naissance a été
annoncée par un ermite aveugle, Montanus (qui donne son nom au
village de Saint Montan), qui recouvre la vue grâce au lait maternel
de Céline, peu après la naissance de Remi. Il fait sans doute des
études, comme on en fait dans son milieu, à Reims, puis est élu
évêque de Reims à seulement 22 ans. Il n'est même pas encore
entré dans les ordres. Le frère de Remi, Principius, est déjà
évêque de Soissons. Il correspond, comme Remi, avec Sidoine
Apollinaire (livre IX,8), dont les lettres donnent une idée du style
littéraire Gallo-Romain, élégant et très cultivé que les 3
hommes ont en commun.
L'histoire
du retour des vases sacrés, sans doute des vases de Reims, qui ont
été volés puis rendus à Remi, témoigne des relations amicales
qui existent entre lui et Clovis Ier, roi des Francs. Remi prend acte
de la conversion de ce dernier au catholicisme et, avec l'aide de
Saint Vaast selon la légende de ce dernier, qui toutefois n'est pas
cité par Grégoire de Tours et sous l'influence de la seconde
épouse de Clovis Ier, la princesse Burgonde Clotilde (fille du roi
Burgonde Chilpéric II), lui confère le baptême à Noël. Selon les
10 livres d'histoire de l'évêque Grégoire de Tours, 3 000 Francs
sont baptisés avec lui).
Le
baptême de Clovis est un des événements-clefs de l'histoire
catholique et à partir d'Henri Ier en 1027, tous les rois de France
seront sacrés à Reims (sauf Louis VI, Henri IV et Louis XVIII).
Le
chroniqueur Italien du XIIIe siècle, Jacques de Voragine,
raconte que selon Hincmar, archevêque de Reims (vers 802-882), comme
il n'y avait pas de Saint Chrême pour oindre le front de Clovis, le
Saint-Esprit lui-même, sous la forme d'une colombe, en a apporté
dans une fiole, une ampoule, et ce serait cette Sainte Ampoule qui a
servi par la suite à l'onction des rois de France durant leur sacre.
C'est
durant cette cérémonie que l'on attribue à Remi de Reims la
célèbre phrase adressée au roi des Francs :
« Courbe
la tête, fier Sicambre, abaisse humblement ton cou. Adore ce que tu
as brûlé et brûle ce que tu as adoré. ». Saint Remi a par
cette parole décrit magnifiquement le caractère « perpétuellement
changeant » des Français.
Clovis
Ier accorde à Remi des terres, où ce dernier fait bâtir et
consacre un grand nombre d'églises.
En
vérité, Remi n'a assisté à aucun des conciles ecclésiastiques
Gaulois, se faisant à peine représenter peut-être à celui
d'Orléans (511).
Hincmar
comble cette lacune en inventant un synode que Remi a organisé à
Reims : L'évêque y a réduit au silence un évêque qui penche
pour l'arianisme. La réalité semble bien différente : Remi
jouit d'un prestige certain, mais pas auprès de tous ses confrères.
Une
de ses lettres, à propos d'un certain Claudius, un prêtre qu'il a
consacré, lui vaut les réprimandes de ses confrères évêques, qui
jugent que Claudius ayant fait des dettes mérite d'être dégradé.
La
réponse de Remi plaide en faveur de la miséricorde et exprime sa
vive admiration pour l'œuvre de restauration chrétienne accomplie
par Clovis. Remi a été enterré dans une petite église
Saint-Christophe, devenue la basilique Saint-Remi.
En
852, Hincmar procède à une élévation des reliques, dont une
partie minime est déplacée à Sainte-Marie de Reims. La châsse est
mise à l'abri en 882 (invasions Normandes) à Épernay, puis
solennellement rapportée en juin 883 à Sainte-Marie.
En
900, l'archevêque Hervé replace les reliques à Saint-Remi où
elles ont été vénérées jusqu'à la révolution française. Le
corps de Saint Remi est conservé intact.
Il
nous reste peu d'écrits authentiques de Remi :
Ses
déclamations ont été admirées de façon savante par Sidoine
Apollinaire... Dans une lettre à Remi élégamment écrite (livre
IX,7) mais elles sont perdues. Quatre lettres subsistent : Une
contenant sa défense au sujet de Claudius, deux écrites à Clovis
Ier et une quatrième à l'évêque de Tongres.
Le
Grand testament de saint Remi est probablement apocryphe (il en
existe plusieurs versions, les plus longues étant anachroniques),
mais il a été prouvé comme étant indiscutablement authentique par
l'abbé Dessailly de l'Académie de Reims.
Une
Vita courte, la Vita brevis, antérieure à Hincmar, a été
autrefois attribuée à Venance Fortunat (Venantius Fortunatus).
Une
lettre félicitant le pape Hormisdas de son élection en 523 est
apocryphe.
La
lettre dans laquelle le pape Hormisdas paraît l'avoir nommé vicaire
du royaume de Clovis Ier a été dénoncée comme un faux. On présume
qu'il s'agit d'un essai de l'évêque Hincmar de Reims de fonder ses
prétentions à l'élévation de Reims à la primauté.
Un
commentaire des Épîtres de Paul édité par Villalpandus en 1699
n'est pas de lui, mais d'un autre Remi, évêque d'Auxerre
(Encyclopædia Britannica 1911).
La
basilique Saint-Remi est un édifice religieux chrétien construit
aux alentours de l'an mil dans la ville de Reims (Champagne).
Après
la cathédrale, qu'elle égale presque en taille, la basilique
Saint-Remi est l'église la plus célèbre de Reims. Elle est
longtemps rattachée à une importante abbaye, l'abbaye Saint-Remi de
Reims. Saint-Remi date des XIe, XIIe, XIIIe et XVe siècles.
L'abbaye
Saint-Remi est classée monument historique depuis 1840. Cette église
contient les reliques de l'évêque Saint Remi, qui a baptisé
Clovis, après la bataille de Tolbiac. Cependant, la tradition
retient l'an 496, célébré par la venue du pape Jean-Paul II en
1996 pour fêter les 1 500 ans du baptême de la France.
L'évêque meurt en 533, à l'âge de 96 ans. Son renom de sainteté
et de miracles répétés attire très vite de nombreux pèlerins.
En
533, Remi, évêque de Reims, souhaite être enterré dans la
chapelle dédiée à Saint Christophe qui est située à deux
kilomètres de la cathédrale. Très vite cette chapelle
Saint-Christophe devient un lieu de pèlerinage. Les gens affluant,
on installe des religieux pour garder le corps du saint homme. On
agrandit alors la chapelle primitive aux dimensions d'une église, où
le corps est transféré un 1er octobre, jour qui devient alors la
Saint-Remi.
Vers
760, l’abbé Jean Turpin (Turpin dans la chanson de Roland) fonde
l'abbaye Saint-Remi et y installe une communauté religieuse
Bénédictine qui y reste jusqu’à la révolution française.
Au
milieu du IXe siècle, l'archevêque Hincmar agrandit l'édifice
et consacre l'abbatiale Carolingienne. Celle-ci disparaît, après
l'an mil, pour être remplacée par une grande église romane
entreprise par l'abbé Airard.
Le
plan, trop ambitieux, est remanié par l'abbé Thierry, son
successeur. Il en reste les 11 travées de la nef, avec tribunes et
bas-côtés ainsi que le transept. À l'époque, une charpente en
bois couvre l'ensemble.
La
basilique a été consacrée par le pape Léon IX en 1049, lors du
Concile de Reims. Ce pape, né à Eguisheim en Alsace, voyage
beaucoup entre les régions, avant la révolution,
aucune épitaphe ne le mentionne.
En
1162, Pierre de Celle, nouvel abbé, décide d'importantes
modifications : Le porche roman est démoli et on prolonge la
nef de deux travées gothiques. Une nouvelle façade relie les deux
tours romanes conservées. Un nouveau chœur gothique, plus profond,
avec déambulatoire et chapelles rayonnantes, remplace le chœur
roman. De nombreux vitraux sont réalisés.
En
1181, dom Simon succède à Pierre de Celle. Il surélève et
renfonce les murs romans de la nef afin de voûter l'édifice.
l'archevêque
Robert de Lénoncourt, au début du XVIe siècle, fait élever
le portail à fenêtre flamboyante au bras sud du transept.
La
Congrégation de Saint-Maur, qui réforme l'abbaye à partir de 1627
fait reprendre de nombreux bâtiments d'habitation, revenir des
novices, construire la colonnade Renaissance, qui clôture le chœur.
Un
grand incendie ravage l'abbaye et détruit la bibliothèque dans la
nuit du 15 au 16 janvier 1774, elle sera remanié par l'architecte
Louis Duroché, la cour, l'escalier et la façade actuelle sont de
lui.
L'édifice
de la basilique échappe aux démolitions de la tourmente
révolutionnaire, mais l'intérieur est profané et saccagé.
Des
éléments de mobilier intérieur inestimables disparaissent comme la
Sainte Ampoule détruite par les révolutionnaires en 1793, lorsque
les Bénédictins sont chassés de leur monastère. Après la
révolution, elle devient église paroissiale pour les quartiers du
Sud.
Le
XIXe siècle voit la reconstruction de la tour nord et du haut
de la façade, à partir de la rose, celle des voûtes de la nef
remplacées par de fausses voûtes en bois, ainsi que l'élévation
d'un nouveau mausolée.
La
châsse en bronze doré enfermée dans le mausolée est réalisée à
l'occasion du XIVe centenaire du baptême de Clovis, en 1896.
« La
couronne de lumière », symbole de la Jérusalem céleste et
dont les 96 bougies évoquent la durée de vie de Saint Rémi, est
refaite.
L'édifice
adopte le plan de la basilique. La nef et les transepts, de style
roman, sont les plus anciens, tandis que la façade du transept sud
est la partie la plus récente. Le chœur et l'abside remontent quant
à eux aux XIIe et XIIIe siècles.
Les
monuments de valeur qui se trouvaient au sein de l'église par le
passé ont été pillés durant la révolution. La tombe du saint est
une reconstitution du XIXe siècle.
Il
reste toutefois des vitraux du XIIe siècle dans l'abside et les
tapisseries offertes pas Robert de Lenoncourt, exposées dans le
musée installé dans l'ancienne abbaye. La basilique Saint-Remi
ainsi que l'abbaye bénédictine attenante du XVIIIe siècle
(musée Saint-Remi, collections Gallo-Romaines notamment) sont
classées au patrimoine mondial par l'UNESCO.
Le
1er août 1918, elle abrite un hôpital depuis les guerres
Napoléoniennes, des bombes larguées par des avions Allemands
s'abattent sur la basilique, le toit s'enflamme et s'effondre.
Les
fausses voûtes en bois et plâtre s'effondrent sur toute la longueur
de la nef et une partie du transept. Les murs sont transpercés, le
sol est couvert de décombres et il ne reste plus que les
transmissions de l'orgue Brisset.
Les
dégâts sont aggravés par les intempéries de l'hiver, qui voit
ensuite s'effondrer les bas-côtés sud, en avril 1919, tandis que la
pluie et la tempête abattent le pignon nord du transept en 1920.
Ce
n'est qu'en 2000 que la basilique se voit à nouveau dotée d'un
grand orgue du facteur Bertrand Cattiaux. 43 jeux, 3 claviers manuel
et pédales, il est intégré dans le bas côté sud au niveau de la
10e travée.
Il
est aussi exceptionnel par la hauteur de ses tuyaux, 6,5 m
intégrés dans un buffet de 11,5 m de Jean-Luc Giraud, la
réalisation est confiée à l'atelier de Yves le Huen.
Il
fait suite à toute une série d'orgues, un orgue commandé par les
moines en 1662 de 25 jeux et œuvre de Jacques Carouge et Jean de
Villers qui est détruit lors de la révolution française. Un orgue
de chœur ayant 23 jeux de F. Verschneider est réalisé en 1842.
Un
grand orgue de la 11e travée réalisé par Brisset est installé en
1898 mais brûle le 1er août 1918 lors de la Première Guerre
mondiale, il avait 50 jeux.
En
1972 est installé un orgue à 10 jeux venant de la chapelle du
collège de l'Université.
Saint
Remi montre dès l'abord toutes les vertus des grands pontifes. Les
miracles relèvent encore l'éclat de sa sainteté : Pendant ses
repas, les oiseaux viennent prendre du pain dans ses mains, il guérit
un aveugle possédé du démon, il remplit de vin, par le signe de la
Croix, un vase presque vide, il éteint, par sa seule présence, un
terrible incendie, il délivre du démon une jeune fille que Saint
Benoît n'a pu délivrer.
saint
Remi - Clovis 1er
clovis1er.free.fr/saintremi.htm
Cette
entorse d'une dizaine d'années aux canons fixant l'âge de
l'épiscopat ... Les reliques de saint Remi, inhumé à Reims en 533,
furent de tous temps ...
Basilique
Saint-Remi de Reims — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Remi_de_Reims
En
533, Remi, évêque de Reims, souhaite être enterré dans la
chapelle .... L'idée de transformer l'ancienne abbaye en musée date
des années 1950, en effet, ...
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