1er
DECEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 529 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
NEO PLARONICIENS.
À
l'intérieur du vaste mouvement philosophique que l'on désigne
globalement sous le nom de néo-platonisme et qui se
développe du IIIe au VIe siècle, on distingue
des écoles diverses. Fondé à Rome par Plotin, qui y enseigne
de 245 à 270, et maintenu vivant sur place par Porphyre et
ses successeurs (dont plusieurs passent au christianisme, par exemple
Marius Victorinus), le néo-platonisme se répand d'abord en Asie
Mineure et spécialement à Apamée et Antioche, où enseigne
Jamblique. Celui-ci réussit à amalgamer la métaphysique
Plotinienne et les théories et pratiques de la théurgie en vogue
dans l'Orient Grec. Cette synthèse fournit à l'empereur Julien
l'Apostat une base doctrinale pour le renouveau de religion païenne
qu'il tente de faire triompher sous son règne (361-363). De cette
école Syrienne sortent deux rameaux d'inégale valeur : D'une
part, l'école de Pergame, franchement adonnée à la magie et
délaissant entièrement le vieux rationalisme Grec, et,
d'autre part, l'école d'Athènes, qui parvient à se greffer sur la
souche de l'antique Académie de Platon au début du Ve siècle.
À peu près au même moment, un autre rejeton paraît à Alexandrie,
et cette école survit même à celle d'Athènes pour faire passer au
monde arabe vers la fin du VIe siècle tout le capital du
néo-platonisme...
Depuis
Platon, une succession ininterrompue de philosophes assurent à
Athènes l'administration de l'école du Maître et l'enseignement du
platonisme. Modestes au départ, les biens de l'Académie sont
devenus considérables par les legs de nombreux anciens élèves.
Au Ve siècle, les « diadoques » platoniciens
disposent d'un capital qui produit plus de mille nomismata par an :
Une petite fortune. Le site de l'Académie, qui a été dévasté par
les invasions de 267, n'est probablement plus très utilisé, et
l'enseignement se donne dans une grande maison située au sud de
l'Acropole et comportant un auditorium privé.
Cette
école d'Athènes est un courant à l'intérieur du vaste mouvement
du néoplatonisme, allant du milieu du IVe s. au milieu du VIe
siècle, qui réussit à « se greffer sur l'antique Académie
de Platon » (Pierre Hadot), pourtant disparue sous Sylla en 86
av. J.-C. : On disait Proclos et Damascios « diadoques »,
c'est-à-dire successeurs (de Platon).
La
nouvelle école est fondée par Plutarque d'Athènes vers 400 dans
une maison construite pour l'enseignement. L'école atteint son
apogée de 438 à 485 avec l'enseignement de Proclos. D'autres
philosophes y enseignent également comme Syrianos - Marinos de
Naples - Isidore de Gaza et enfin Damascios qui est le dernier
scholarque. Le christianisme est devenu à cette époque la religion
d'État de l'empire Romain et la plupart des philosophes Grecs ne
reconnaissant pas cette religion, cela conduit à la fermeture de
l'école en 529.
Les
scolarques (recteurs) ou diadoques (successeurs) sont :
Plutarque
d'Athènes, premier scolarque vers 400, disciple de Nestorios le
Hiérophante, il est le maître de Hiéroclès d'Alexandrie (lequel
fonde l'école néoplatonicienne d'Alexandrie vers 430), de Syrianos,
de Proclos.
Syrianos,
deuxième scolarque en 432, maître d'Hermias d'Alexandrie et de
Proclos.
Proclos,
3e scolarque en 438, condisciple de Hiéroclès d'Alexandrie, maître
d'Ammonios, fils d'Hermias.
Marinos
de Néapolis en 485, successeur et biographe de Proclos,
mathématicien.
Hégias.
Zénodote.
Damascios
le Diadoque en 520, « dernier scolarque » de l'Académie
de Platon autant que de l'école néoplatonicienne d'Athènes.
Simplicios
de Cilicie, « dernier représentant », qui, après
l'expulsion par Justinien Ier en 529, revient à Athènes en 533.
L'empereur
Byzantin Justinien (483-565) lance l'édit de proscription contre les
païens, les juifs, les ariens, et de nombreuses sectes. Tous sont
exclus du service militaire, des postes publics et de l’enseignement.
C'est dans ce cadre qu'une ordonnance prise en 529 et envoyée à
Athènes, interdisant d’enseigner la philosophie, d’expliquer les
lois, et de jouer aux dés. L'Empire Romain interdit d’abord
l’enseignement de la philosophie Hellénique, fait fermer les
écoles d'Athènes, dernier asile des lettres et de la philosophie,
et finit par en confisquer tous les biens... On estime généralement
qu'aucune activité philosophique n’a pu reprendre à Athènes
après les mesures d’interdiction de 529.
La
vigueur renaissante de l’école néoplatonicienne sous l’impulsion
de Damascios le Diadoque peut être une cause des mesures prises par
Justinien contre les philosophes, lesquels incarnent une vive
résistance contre le christianisme.
En
effet, Damascios accomplit une véritable réorganisation de l’École
néoplatonicienne, tombée en décadence après la mort de Proclos
(485), sous l'effet de facteurs aussi bien internes qu’externes
(triomphe du christianisme). Damascios est perçu comme un « homme
épris de recherche au plus haut point, qui a introduit en
philosophie bien des travaux épuisants ». Damascios a consacré
sa vie à l’étude des textes de Platon et d’Aristote. L’amour
du labeur de la pensée est pour lui, comme pour ses maîtres à
penser un trait naturel du philosophe authentique.
Sept
philosophes sont alors contraints de chercher asile chez Khosro Ier
(Chosroès chez les Grecs), roi des Sassanides. Avec Damascios le
Diadoque, s’exilent Simplicios de Cilicie - Eulamios de Phrygie -
Priscien de Lydie - Hermias de Phénicie - Diogène de Phénicie et
Isidore de Gaza.
À
leur arrivée à Ctésiphon, ils ont affaire au tout jeune Khosrô
Ier, qui vient de monter sur le trône (531), et qui est passionné
de culture et de philosophie Grecques : Selon Agathias, il a la
réputation d'être « imbu des enseignements de Platon »
et d'étudier même les dialogues les plus ardus (le Timée, le
Phédon, le Gorgias, le Parménide), sans doute suivant le programme
d'étude fixé par Jamblique, il passe aussi pour connaître à fond
l'œuvre d'Aristote. Le jeune roi bombarde les philosophes de
questions portant sur la nature de l'âme, son rapport avec le corps,
sa destinée après la mort, les visions et les rêves, et des sujets
de géographie et d'anthropologie. Mais cette grande curiosité
intellectuelle coexiste dans l'esprit du roi avec un tempérament
tyrannique et une propension à la cruauté aggravée par un humour
noir de mauvais goût.
En
532, ils s’installent à Harrân (Mésopotamie), qui servira de
relais vers la culture islamique.
L’attrait
du régime Perse, par opposition au régime chrétien romain, a pu
intervenir dans le choix du lieu d’exil des philosophes... Les
philosophes retournent, malgré les instances de Chosroès, dans
l’empire Byzantin à la faveur de la signature de la paix signée
en 532.
Il
faut distinguer cette école de l'école néoplatonicienne
d'Alexandrie, qui a aussi une grande importance, avec Hypatie (vers
390) - Synésios de Cyrène (élève d'Hypatie avant 395, évêque en
410) - Hiéroclès d'Alexandrie - Hermias d'Alexandrie (vers 435 à
Athènes) - Ammonios, fils d'Hermias (vers 475, maître de Jean
Philopon) - Jean Philopon (517), les Prolégomènes à la philosophie
de Platon (début du VIe s.) - Olympiodore le Jeune (vers 550) -
Étienne d'Alexandrie (Stéphanos d'Alexandrie, vers 620).
Selon
H.-D. Saffrey, « le programme d'études dans l'école
néoplatonicienne d'Athènes est organisé de la façon suivante :
Pendant 2 ans on lisait tout Aristote, ensuite on étudiait les
dialogues de Platon, enfin on montre l'accord entre la théologie
platonicienne et les écrits orphiques ou les oracles chaldaïques,
considérés comme une « écriture sainte ». Pendant le
Ve siècle, c'est l'école d'Athènes qui domine tous les autres
centres intellectuels, en particulier Alexandrie. Les professeurs qui
animent le Musée d'Alexandrie sont pour la plupart formés à
Athènes. Hiéroclès est le disciple de Plutarque [d'Athènes],
Hermias l'élève de Syrianus, et le célèbre Ammonios, fils
d'Hermias suit l'enseignement de Proclus, qui, par son intermédiaire,
exerce une énorme influence sur l'école d'Alexandrie ».
Parmi
les traits caractéristiques, on peut retenir ceux-ci :
L'école
néoplatonicienne d'Athènes, dès Syrianos, veut accorder entre
elles les traditions théologiques (orphisme, pythagorisme,
platonisme, Oracles chaldaïques).
Proclos
énonce le principe : « Accorder entre elles les
traditions théologiques » (Théologie platonicienne, I, 5). H.
D. Saffrey a écrit un article sur ce sujet en 1992 (repris dans Le
néoplatonisme après Plotin, p. 143-158).
Il
s'efforce d'observer le plus religieusement possible les rites
traditionnels, parce qu'ils répondent à la volonté explicite des
dieux (Plotin et Porphyre, au contraire, considèrent la pratique
religieuse comme indigne du sage, parce qu'il est capable d'atteindre
Dieu directement par l'élévation spirituelle de sa pensée).
Pour
I. Hadot, « il n'y a pas d'école néoplatonicienne
d'Alexandrie dont les tendances doctrinales différeraient des
tendances propres à l'école d'Athènes » (Le problème du
néoplatonisme alexandrin. Hiéroclès et Simplicius, 1978)
Simplicius
(ou Simplice, en grec Simplicios de Cilicie) est un philosophe
néoplatonicien Grec du VIe siècle, et un commentateur
d'Aristote appartenant à l'école néoplatonicienne d'Athènes.
Athènes est romaine de 86 av. J.-C. à 529, et Alexandrie de 47 av.
J.-C. à 616, ce qui explique que son nom nous soit plus connu sous
sa forme latine.
Né
en Cilicie (actuelle Turquie) vers 480, Simplicios se réconcilie
avec Justinien et se fixe à Athènes, où, vers 533-538, il rédige
ses commentaires d'Aristote.
Il
meurt à Athènes en 549, très appréciés des aristotéliciens, qui
le suivent et Galilée plus tard mettra en scène un personnage
péripatéticien dans son Dialogo,qu'il choisit d'appeler Simplicio.
Néoplatonicien,
Simplicios utilise « le système théologique de Proclos et de
Damascios » (Pierre Hadot). Il interprète le titre
d'Andronicos donné à Aristote :
« La
discipline qui considère les réalités entièrement séparées de
la matière et la pure activité de l'intellect en acte et de
l'intellect en puissance, celle qui est élevée à lui du fait de
l'activité, tout cela ils l'appellent théologie, philosophie
première et métaphysique, puisque cela se situe au-delà des
réalités physiques » (Commentaire sur la « Physique »
d'Aristote, I, 21).
Il
s'oppose à Jean Philopon... On trouve les ouvrages de Simplicius, en
grec, dans la collection Commentaria in Aristotelem Graeca (CAG),
Hermann Diels dir., Académie de Berlin.
Damascios
le Diadoque (né à Damas vers l'an 460, mort sans doute après 537,
probablement en Syrie), est un philosophe néoplatonicien, disciple
d'Isidore de Gaza et de Marinos de Néapolis, maître de Simplicios
de Cilicie et d'Olympiodore le Jeune, l'un des derniers défenseurs
du paganisme dans l'Antiquité tardive. Son nom indique son origine :
Damas, sans qu'on sache s'il s'agit de son nom de naissance ou d'un
surnom donné à l'âge adulte. Il est le dernier diadoque
(διάδοχος2, successeur [de Platon]) ou scolarque (recteur) de
l'Académie d'Athènes, ou de l'école néoplatonicienne d'Athènes,
fondée par Plutarque d'Athènes vers 400, illustrée par Proclos à
partir de 438. Les deux sources principales que nous possédons sur
Damascios sont la Bibliothèque du patriarche Photios (IXe siècle)
et l'encyclopédie Byzantine appelée la Souda (Xe siècle).
Photios consacre deux codex à l'ouvrage de Damascios qu'il appelle
lui-même la Vie d'Isidore le philosophe : Le codex 181, qui est
un texte du patriarche lui-même sur Damascios et son ouvrage.
Le
codex 242, qui est en fait un recueil de plus de 300 extraits du même
ouvrage, allant du simple membre de phrase au paragraphe assez long.
Le
codex 130, très bref, est consacré à un autre ouvrage de
Damascios.
La
Souda, quant à elle, est donc un dictionnaire de noms propres et
communs (environ 30 000 entrées) qui est en fait un tissu de
citations d'ouvrages plus anciens, elle possède une entrée
« Damascios » (libellée ainsi : « Damascios,
philosophe stoïcien, originaire de Syrie, très intimement lié,
ὁμιλητής, avec Simplicios et Eulamios, originaires de
Phrygie, au temps de Justinien, il a composé des commentaires sur
Platon et des livres intitulés (Sur les principes et Histoire
philosophique »), mais surtout près de 200 citations de la Vie
d'Isidore (qu'elle appelle Histoire philosophique), un petit nombre
seulement étant communes avec Photios, allant également du membre
de phrase à la page entière (certaines entrées étant des passages
recopiés de l'ouvrage de Damascios).
Ce
texte fragmentaire est souvent obscur et d'interprétation difficile,
sa restitution même pose de gros problèmes, et les autres sources
dont nous pouvons disposer sur cette époque ne sont souvent pas
beaucoup plus claires. Ainsi, beaucoup de personnages sont mal
identifiés (avec des noms dont on ne sait s'ils renvoient à une
seule personne ou à des homonymes), beaucoup de dates sont très
floues ou impossibles à préciser, etc. La biographie de Damascios
telle que restituée en partie ci-dessous se fonde parfois sur des
conjectures.
Né
sûrement dans une famille aisée, il a un frère plus jeune appelé
Julien. Au début des années 480, tous deux vont étudier la
rhétorique à Alexandrie, dans la célèbre école du rhéteur
Horapollon, un Égyptien spécialiste de l'ancienne culture du pays,
et païen convaincu, qui en convertissant des étudiants à ses
croyances a acquis auprès des chrétiens le surnom de « destructeur
d'âmes ». Le père d'Horapollon, Asclépiade, et son oncle
Héraïscos sont également des païens très érudits et quelque peu
mystiques, qui jouissent d'une grande renommée à Alexandrie.
Héraïscos, etait très apprécié dans les milieux intellectuels
païens. L'un des disciples les plus proches et les plus brillants
des deux frères est alors Isidore de Gaza, qui commence dans l'école
d'Horapollon, où se tiennent à la fois des cours de rhétorique et
de philosophie, un enseignement très admiré des étudiants, parmi
lesquels Damascios, dont il devient le « pédagogue »
(tuteur philosophique). Damascios suit pendant 3 an. Mais vite repéré
comme un élément brillant, il est introduit dans la société
d'Aidesia, veuve lorsqu’elle meurt, Damascios, encore « un
très jeune homme », se voit accorder l'honneur de prononcer
son oraison funèbre. l'ascète païen Sarapion, jouit également
d'un grand prestige dans cette société méditant sur les poèmes
d'Orphée, sa seule lecture, et n'acceptant de recevoir qu'Isidore de
Gaza, qu'il a choisi comme son unique disciple. Damascios, qui le
présente comme le dernier survivant de l'âge d'or, voit en lui son
« grand-père » spirituel, bien qu'il n'ait jamais été
autorisé à le rencontrer.
À
l'opposé du « cronien et jovien » Sarapion, arrive alors
à Alexandrie (fin 481 ou début 482) un autre lettré païen,
Pamprépios, un homme très ambitieux que Damascios présente comme
« une bête plus enragée que Typhon » et qui va
contribuer à attirer la persécution sur le milieu intellectuel
attaché au paganisme : En effet ce Pamprépios est un proche du
magister officiorum Illus et tente de gagner ses coreligionnaires
païens à un complot contre l'empereur Zénon, publiant par ailleurs
des oracles et prophéties annonçant la prochaine défaite et
disparition du christianisme.
L'atmosphère
très animée et très tendue qui règne alors dans les écoles
d'Alexandrie, avec des controverses de plus en plus violentes entre
chrétiens et païens, se reflète non seulement dans les fragments
du récit de Damascios, mais aussi dans la Vie de Sévère d'Antioche
de Zacharie le Rhéteur, les lettres d'Énée de Gaza, et le texte
appelé Théosophie de Tübingen.
Isidore
et Damascius gagnent d'abord Gaza, où ils sont accueillis par un
rhéteur d'Alexandrie nommé Antoine, pas très brillant
professionnellement, mais païen très pieux. Ensuite ils se rendent
à Bostra, où leur hôte est le philosophe aristotélicien Dorus.
Ils y restent plus longuement, leurs hôte les intéressant à
l'archéologie de la région et les conduisant sur les sites du
Hauran, hauts lieux de traditions religieuses et paysages
impressionnants, où Damascios éprouve une véritable conversion
spirituelle, en même temps, Isidore initie aussi Dorus au
platonisme. Les 3 hommes se rendent dans la ville Sainte
d'Héliopolis (Baalbek), où il semble que leur présence cause des
troubles. Isidore est même apparemment arrêté et subit des mauvais
traitements en prison, tandis que Damascios se démène pour le faire
libérer, ce qu'il obtient au bout d'un temps assez long.
Les
3 hommes prennent alors le chemin d'Aphrodise, où ils sont reçus
par le philosophe Asclépiodote, le dévot d'Isis. Celui-ci les guide
dans des excursions jusqu'à Hiérapolis, il leur fait découvrir les
traditions spirituelles de la région, mais Damascius semble
d'ailleurs avoir été assez irrité par sa personnalité : Il
le présente comme l'homme le plus versé de son époque en matière
de sciences naturelles, mais ne comprenant pas grand-chose, malgré
sa haute réputation, à la théologie platonicienne.
Il
est quand même impressionné par son activisme pour la cause, car il
a fait de sa patrie Aphrodise, à la suite de son beau-père, un haut
lieu du paganisme. En 490, Isidore et Damascios s'embarquent à
Éphèse pour Samos, et de là font voile vers Le Pirée.
Arrivé
à Athènes, Damascios a définitivement abandonné la rhétorique,
c'est-à-dire l'érudition littéraire, pour la philosophie, avec la
connotation religieuse qu'a ce mot à l'époque. Il devient un
étudiant à plein temps de l'Académie platonicienne, suivant
d'abord les cours de mathématiques de Marinos de Néapolis, qui a
pris la succession de Proclos à la tête de l'école en 485. Ensuite
les cours de philosophie de Zénodote, qui a été l'élève préféré
de Proclos... Entretemps, Marinos, de santé fragile, est peut-être
mort (en 492 ou 493). Il a demandé à Isidore de lui succéder, et
celui-ci est apparemment élu diadoque, mais décide peu après de
regagner Alexandrie. Zénodote, d'après Photios, est le successeur
effectif de Marinos.
Ensuite,
la chronologie est très imprécise. Il semble qu'au bout d'un
certain temps Damascios soit reparti lui aussi pour Alexandrie, où,
suivant le témoignage de Photios, il suit les cours de philosophie
platonicienne et d'astronomie ptolémaïque d'Ammonios fils
d'Hermias, qu'il considère, malgré son aversion pour son
comportement pendant la persécution, comme le plus grand philosophe
de sa génération, spécialement dans les disciplines mathématiques.
L'activité
très importante de Damascios comme diadoque fait penser qu'il
s'installe dans cette fonction longtemps avant 529, probablement
avant 515 et même peut-être plusieurs années avant.
Comme
diadoque de Platon, Damascios s'efforce de mener une ambitieuse
action de restauration du prestige de l'Académie, qui pour lui passe
par un retour aux sources : Rompre clairement avec un passé
récent représenté par Proclos et ses épigones, qu'il juge de plus
en plus médiocres, et retrouver l'inspiration authentique du « divin
Platon », le premier fondateur, et du « divin
Jamblique », qu'il considère comme le second fondateur de
l'Académie et qu'il interprète différemment de Proclos. Il se
préoccupe aussi de restaurer matériellement les installations de
l'école, avec l'appui de l'aristocratie locale sympathisante du
paganisme : Il semble qu'à la fin du Ve siècle ou au
début du VIe siècle l'école ait été transférée de son
ancienne implantation sous Plutarque d'Athènes, Syrianos et Proclos
(sur la pente sud de l'Acropole) dans un superbe complexe de
bâtiments situé sur la pente nord de l'Aréopage (découvert en
1970 et surnommé « la maison de Damascios) ». D'autre
part, Damascios parvient à réunir à Athènes, selon l'historien
Agathias, les meilleurs philosophes « venant de tout le monde
Hellénique »
En
dehors du traité « Questions et solutions sur les premiers
principes », qui est conservé, et de l'ouvrage intitulé
« Histoire philosophique » dont de nombreux fragments
sont conservés par Photios et la Souda, nous possédons en entier
les commentaires de Damascios sur 3 dialogues de Platon : Le
Philèbe, le Phédon (en fait deux commentaires de ce dernier
dialogue : Un pris en note par le même étudiant que pour le
Philèbe, et un autre par un étudiant différent, ce second incluant
un traité de Damascios sur la première preuve de l'immortalité de
l'âme), et le Parménide.
D'autre
part, nous savons qu'il a aussi produit des commentaires (cités
notamment par Olympiodore le Jeune et son école) sur :
L'Alcibiade majeur, le Timée, la République, le Phèdre, le
Sophiste, les Lois, les Oracles chaldaïques... Des passages
importants d'un traité intitulé Sur le nombre, le lieu et le temps
sont contenus dans le commentaire sur la Physique de Simplicios de
Cilicie, et Jean Philopon cite un traité d'astronomie.
École
néoplatonicienne d'Athènes — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/École_néoplatonicienne_d'Athènes
Aller
à La fermeture de l'école néoplatonicienne d'Athènes (529) - La
vigueur renaissante de l'école néoplatonicienne sous ...
Termes
manquants : année
néo-platonicienne
d'athènes école - Encyclopédie Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/ecole-neo-platonicienne-d-athenes/
Mais
l'école d'Athènes fut fermée, dès 529, par Justinien, tandis que
celle d'Alexandrie ... au moment de la fermeture de l'école
d'Athènes par Justinien en 529. ... sauf pendant une année qu'il
passera en Lydie, afin d'apaiser, semble-t-il, des ...
ALEXANDRIE
(ÉCOLE PHILOSOPHIQUE D')
encyclopedie_universelle.fracademic.com/.../ALEXANDRIE_(ÉCOLE_P...
Avant
de devenir chef de l'école d'Athènes, il avait séjourné à
Alexandrie; .... une profession d'ontologie platonicienne de moindre
relief: «Je suis celui qui est.» .... l'année de la fermeture de
l'école d'Athènes (529), Jean Philopon composait ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire