samedi 5 décembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 529

1er DECEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 529 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES NEO PLARONICIENS.

À l'intérieur du vaste mouvement philosophique que l'on désigne globalement sous le nom de néo-platonisme et qui se développe du IIIe au VIe siècle, on distingue des écoles diverses. Fondé à Rome par Plotin, qui y enseigne de 245 à 270, et maintenu vivant sur place par Porphyre et ses successeurs (dont plusieurs passent au christianisme, par exemple Marius Victorinus), le néo-platonisme se répand d'abord en Asie Mineure et spécialement à Apamée et Antioche, où enseigne Jamblique. Celui-ci réussit à amalgamer la métaphysique Plotinienne et les théories et pratiques de la théurgie en vogue dans l'Orient Grec. Cette synthèse fournit à l'empereur Julien l'Apostat une base doctrinale pour le renouveau de religion païenne qu'il tente de faire triompher sous son règne (361-363). De cette école Syrienne sortent deux rameaux d'inégale valeur : D'une part, l'école de Pergame, franchement adonnée à la magie et délaissant entièrement le vieux rationalisme Grec, et, d'autre part, l'école d'Athènes, qui parvient à se greffer sur la souche de l'antique Académie de Platon au début du Ve siècle. À peu près au même moment, un autre rejeton paraît à Alexandrie, et cette école survit même à celle d'Athènes pour faire passer au monde arabe vers la fin du VIe siècle tout le capital du néo-platonisme...

Depuis Platon, une succession ininterrompue de philosophes assurent à Athènes l'administration de l'école du Maître et l'enseignement du platonisme. Modestes au départ, les biens de l'Académie sont devenus considérables par les legs de nombreux anciens élèves. Au Ve siècle, les « diadoques » platoniciens disposent d'un capital qui produit plus de mille nomismata par an : Une petite fortune. Le site de l'Académie, qui a été dévasté par les invasions de 267, n'est probablement plus très utilisé, et l'enseignement se donne dans une grande maison située au sud de l'Acropole et comportant un auditorium privé.

Cette école d'Athènes est un courant à l'intérieur du vaste mouvement du néoplatonisme, allant du milieu du IVe s. au milieu du VIe siècle, qui réussit à « se greffer sur l'antique Académie de Platon » (Pierre Hadot), pourtant disparue sous Sylla en 86 av. J.-C. : On disait Proclos et Damascios « diadoques », c'est-à-dire successeurs (de Platon).

La nouvelle école est fondée par Plutarque d'Athènes vers 400 dans une maison construite pour l'enseignement. L'école atteint son apogée de 438 à 485 avec l'enseignement de Proclos. D'autres philosophes y enseignent également comme Syrianos - Marinos de Naples - Isidore de Gaza et enfin Damascios qui est le dernier scholarque. Le christianisme est devenu à cette époque la religion d'État de l'empire Romain et la plupart des philosophes Grecs ne reconnaissant pas cette religion, cela conduit à la fermeture de l'école en 529.

Les scolarques (recteurs) ou diadoques (successeurs) sont :
Plutarque d'Athènes, premier scolarque vers 400, disciple de Nestorios le Hiérophante, il est le maître de Hiéroclès d'Alexandrie (lequel fonde l'école néoplatonicienne d'Alexandrie vers 430), de Syrianos, de Proclos.
Syrianos, deuxième scolarque en 432, maître d'Hermias d'Alexandrie et de Proclos.
Proclos, 3e scolarque en 438, condisciple de Hiéroclès d'Alexandrie, maître d'Ammonios, fils d'Hermias.
Marinos de Néapolis en 485, successeur et biographe de Proclos, mathématicien.
Hégias.
Isidore de Gaza vers 490, Damascios écrit sa biographie.
Zénodote.
Damascios le Diadoque en 520, « dernier scolarque » de l'Académie de Platon autant que de l'école néoplatonicienne d'Athènes.
Simplicios de Cilicie, « dernier représentant », qui, après l'expulsion par Justinien Ier en 529, revient à Athènes en 533.

L'empereur Byzantin Justinien (483-565) lance l'édit de proscription contre les païens, les juifs, les ariens, et de nombreuses sectes. Tous sont exclus du service militaire, des postes publics et de l’enseignement. C'est dans ce cadre qu'une ordonnance prise en 529 et envoyée à Athènes, interdisant d’enseigner la philosophie, d’expliquer les lois, et de jouer aux dés. L'Empire Romain interdit d’abord l’enseignement de la philosophie Hellénique, fait fermer les écoles d'Athènes, dernier asile des lettres et de la philosophie, et finit par en confisquer tous les biens... On estime généralement qu'aucune activité philosophique n’a pu reprendre à Athènes après les mesures d’interdiction de 529.
La vigueur renaissante de l’école néoplatonicienne sous l’impulsion de Damascios le Diadoque peut être une cause des mesures prises par Justinien contre les philosophes, lesquels incarnent une vive résistance contre le christianisme.
En effet, Damascios accomplit une véritable réorganisation de l’École néoplatonicienne, tombée en décadence après la mort de Proclos (485), sous l'effet de facteurs aussi bien internes qu’externes (triomphe du christianisme). Damascios est perçu comme un « homme épris de recherche au plus haut point, qui a introduit en philosophie bien des travaux épuisants ». Damascios a consacré sa vie à l’étude des textes de Platon et d’Aristote. L’amour du labeur de la pensée est pour lui, comme pour ses maîtres à penser un trait naturel du philosophe authentique.

Sept philosophes sont alors contraints de chercher asile chez Khosro Ier (Chosroès chez les Grecs), roi des Sassanides. Avec Damascios le Diadoque, s’exilent Simplicios de Cilicie - Eulamios de Phrygie - Priscien de Lydie - Hermias de Phénicie - Diogène de Phénicie et Isidore de Gaza.

À leur arrivée à Ctésiphon, ils ont affaire au tout jeune Khosrô Ier, qui vient de monter sur le trône (531), et qui est passionné de culture et de philosophie Grecques : Selon Agathias, il a la réputation d'être « imbu des enseignements de Platon » et d'étudier même les dialogues les plus ardus (le Timée, le Phédon, le Gorgias, le Parménide), sans doute suivant le programme d'étude fixé par Jamblique, il passe aussi pour connaître à fond l'œuvre d'Aristote. Le jeune roi bombarde les philosophes de questions portant sur la nature de l'âme, son rapport avec le corps, sa destinée après la mort, les visions et les rêves, et des sujets de géographie et d'anthropologie. Mais cette grande curiosité intellectuelle coexiste dans l'esprit du roi avec un tempérament tyrannique et une propension à la cruauté aggravée par un humour noir de mauvais goût.

En 532, ils s’installent à Harrân (Mésopotamie), qui servira de relais vers la culture islamique.
L’attrait du régime Perse, par opposition au régime chrétien romain, a pu intervenir dans le choix du lieu d’exil des philosophes... Les philosophes retournent, malgré les instances de Chosroès, dans l’empire Byzantin à la faveur de la signature de la paix signée en 532.

Il faut distinguer cette école de l'école néoplatonicienne d'Alexandrie, qui a aussi une grande importance, avec Hypatie (vers 390) - Synésios de Cyrène (élève d'Hypatie avant 395, évêque en 410) - Hiéroclès d'Alexandrie - Hermias d'Alexandrie (vers 435 à Athènes) - Ammonios, fils d'Hermias (vers 475, maître de Jean Philopon) - Jean Philopon (517), les Prolégomènes à la philosophie de Platon (début du VIe s.) - Olympiodore le Jeune (vers 550) - Étienne d'Alexandrie (Stéphanos d'Alexandrie, vers 620).
Selon H.-D. Saffrey, « le programme d'études dans l'école néoplatonicienne d'Athènes est organisé de la façon suivante : Pendant 2 ans on lisait tout Aristote, ensuite on étudiait les dialogues de Platon, enfin on montre l'accord entre la théologie platonicienne et les écrits orphiques ou les oracles chaldaïques, considérés comme une « écriture sainte ». Pendant le Ve siècle, c'est l'école d'Athènes qui domine tous les autres centres intellectuels, en particulier Alexandrie. Les professeurs qui animent le Musée d'Alexandrie sont pour la plupart formés à Athènes. Hiéroclès est le disciple de Plutarque [d'Athènes], Hermias l'élève de Syrianus, et le célèbre Ammonios, fils d'Hermias suit l'enseignement de Proclus, qui, par son intermédiaire, exerce une énorme influence sur l'école d'Alexandrie ».

Parmi les traits caractéristiques, on peut retenir ceux-ci :
L'école néoplatonicienne d'Athènes, dès Syrianos, veut accorder entre elles les traditions théologiques (orphisme, pythagorisme, platonisme, Oracles chaldaïques).
Proclos énonce le principe : « Accorder entre elles les traditions théologiques » (Théologie platonicienne, I, 5). H. D. Saffrey a écrit un article sur ce sujet en 1992 (repris dans Le néoplatonisme après Plotin, p. 143-158).
Il s'efforce d'observer le plus religieusement possible les rites traditionnels, parce qu'ils répondent à la volonté explicite des dieux (Plotin et Porphyre, au contraire, considèrent la pratique religieuse comme indigne du sage, parce qu'il est capable d'atteindre Dieu directement par l'élévation spirituelle de sa pensée).
Pour I. Hadot, « il n'y a pas d'école néoplatonicienne d'Alexandrie dont les tendances doctrinales différeraient des tendances propres à l'école d'Athènes » (Le problème du néoplatonisme alexandrin. Hiéroclès et Simplicius, 1978)
Simplicius (ou Simplice, en grec Simplicios de Cilicie) est un philosophe néoplatonicien Grec du VIe siècle, et un commentateur d'Aristote appartenant à l'école néoplatonicienne d'Athènes. Athènes est romaine de 86 av. J.-C. à 529, et Alexandrie de 47 av. J.-C. à 616, ce qui explique que son nom nous soit plus connu sous sa forme latine.

Né en Cilicie (actuelle Turquie) vers 480, Simplicios se réconcilie avec Justinien et se fixe à Athènes, où, vers 533-538, il rédige ses commentaires d'Aristote.
Il meurt à Athènes en 549, très appréciés des aristotéliciens, qui le suivent et Galilée plus tard mettra en scène un personnage péripatéticien dans son Dialogo,qu'il choisit d'appeler Simplicio.
Néoplatonicien, Simplicios utilise « le système théologique de Proclos et de Damascios » (Pierre Hadot). Il interprète le titre d'Andronicos donné à Aristote :
« La discipline qui considère les réalités entièrement séparées de la matière et la pure activité de l'intellect en acte et de l'intellect en puissance, celle qui est élevée à lui du fait de l'activité, tout cela ils l'appellent théologie, philosophie première et métaphysique, puisque cela se situe au-delà des réalités physiques » (Commentaire sur la « Physique » d'Aristote, I, 21).
Il s'oppose à Jean Philopon... On trouve les ouvrages de Simplicius, en grec, dans la collection Commentaria in Aristotelem Graeca (CAG), Hermann Diels dir., Académie de Berlin.
Damascios le Diadoque (né à Damas vers l'an 460, mort sans doute après 537, probablement en Syrie), est un philosophe néoplatonicien, disciple d'Isidore de Gaza et de Marinos de Néapolis, maître de Simplicios de Cilicie et d'Olympiodore le Jeune, l'un des derniers défenseurs du paganisme dans l'Antiquité tardive. Son nom indique son origine : Damas, sans qu'on sache s'il s'agit de son nom de naissance ou d'un surnom donné à l'âge adulte. Il est le dernier diadoque (διάδοχος2, successeur [de Platon]) ou scolarque (recteur) de l'Académie d'Athènes, ou de l'école néoplatonicienne d'Athènes, fondée par Plutarque d'Athènes vers 400, illustrée par Proclos à partir de 438. Les deux sources principales que nous possédons sur Damascios sont la Bibliothèque du patriarche Photios (IXe siècle) et l'encyclopédie Byzantine appelée la Souda (Xe siècle). Photios consacre deux codex à l'ouvrage de Damascios qu'il appelle lui-même la Vie d'Isidore le philosophe : Le codex 181, qui est un texte du patriarche lui-même sur Damascios et son ouvrage.
Le codex 242, qui est en fait un recueil de plus de 300 extraits du même ouvrage, allant du simple membre de phrase au paragraphe assez long.
Le codex 130, très bref, est consacré à un autre ouvrage de Damascios.
La Souda, quant à elle, est donc un dictionnaire de noms propres et communs (environ 30 000 entrées) qui est en fait un tissu de citations d'ouvrages plus anciens, elle possède une entrée « Damascios » (libellée ainsi : « Damascios, philosophe stoïcien, originaire de Syrie, très intimement lié, ὁμιλητής, avec Simplicios et Eulamios, originaires de Phrygie, au temps de Justinien, il a composé des commentaires sur Platon et des livres intitulés (Sur les principes et Histoire philosophique »), mais surtout près de 200 citations de la Vie d'Isidore (qu'elle appelle Histoire philosophique), un petit nombre seulement étant communes avec Photios, allant également du membre de phrase à la page entière (certaines entrées étant des passages recopiés de l'ouvrage de Damascios).

Ce texte fragmentaire est souvent obscur et d'interprétation difficile, sa restitution même pose de gros problèmes, et les autres sources dont nous pouvons disposer sur cette époque ne sont souvent pas beaucoup plus claires. Ainsi, beaucoup de personnages sont mal identifiés (avec des noms dont on ne sait s'ils renvoient à une seule personne ou à des homonymes), beaucoup de dates sont très floues ou impossibles à préciser, etc. La biographie de Damascios telle que restituée en partie ci-dessous se fonde parfois sur des conjectures.
Né sûrement dans une famille aisée, il a un frère plus jeune appelé Julien. Au début des années 480, tous deux vont étudier la rhétorique à Alexandrie, dans la célèbre école du rhéteur Horapollon, un Égyptien spécialiste de l'ancienne culture du pays, et païen convaincu, qui en convertissant des étudiants à ses croyances a acquis auprès des chrétiens le surnom de « destructeur d'âmes ». Le père d'Horapollon, Asclépiade, et son oncle Héraïscos sont également des païens très érudits et quelque peu mystiques, qui jouissent d'une grande renommée à Alexandrie. Héraïscos, etait très apprécié dans les milieux intellectuels païens. L'un des disciples les plus proches et les plus brillants des deux frères est alors Isidore de Gaza, qui commence dans l'école d'Horapollon, où se tiennent à la fois des cours de rhétorique et de philosophie, un enseignement très admiré des étudiants, parmi lesquels Damascios, dont il devient le « pédagogue » (tuteur philosophique). Damascios suit pendant 3 an. Mais vite repéré comme un élément brillant, il est introduit dans la société d'Aidesia, veuve lorsqu’elle meurt, Damascios, encore « un très jeune homme », se voit accorder l'honneur de prononcer son oraison funèbre. l'ascète païen Sarapion, jouit également d'un grand prestige dans cette société méditant sur les poèmes d'Orphée, sa seule lecture, et n'acceptant de recevoir qu'Isidore de Gaza, qu'il a choisi comme son unique disciple. Damascios, qui le présente comme le dernier survivant de l'âge d'or, voit en lui son « grand-père » spirituel, bien qu'il n'ait jamais été autorisé à le rencontrer.

À l'opposé du « cronien et jovien » Sarapion, arrive alors à Alexandrie (fin 481 ou début 482) un autre lettré païen, Pamprépios, un homme très ambitieux que Damascios présente comme « une bête plus enragée que Typhon » et qui va contribuer à attirer la persécution sur le milieu intellectuel attaché au paganisme : En effet ce Pamprépios est un proche du magister officiorum Illus et tente de gagner ses coreligionnaires païens à un complot contre l'empereur Zénon, publiant par ailleurs des oracles et prophéties annonçant la prochaine défaite et disparition du christianisme.
L'atmosphère très animée et très tendue qui règne alors dans les écoles d'Alexandrie, avec des controverses de plus en plus violentes entre chrétiens et païens, se reflète non seulement dans les fragments du récit de Damascios, mais aussi dans la Vie de Sévère d'Antioche de Zacharie le Rhéteur, les lettres d'Énée de Gaza, et le texte appelé Théosophie de Tübingen.

Isidore et Damascius gagnent d'abord Gaza, où ils sont accueillis par un rhéteur d'Alexandrie nommé Antoine, pas très brillant professionnellement, mais païen très pieux. Ensuite ils se rendent à Bostra, où leur hôte est le philosophe aristotélicien Dorus. Ils y restent plus longuement, leurs hôte les intéressant à l'archéologie de la région et les conduisant sur les sites du Hauran, hauts lieux de traditions religieuses et paysages impressionnants, où Damascios éprouve une véritable conversion spirituelle, en même temps, Isidore initie aussi Dorus au platonisme. Les 3 hommes se rendent dans la ville Sainte d'Héliopolis (Baalbek), où il semble que leur présence cause des troubles. Isidore est même apparemment arrêté et subit des mauvais traitements en prison, tandis que Damascios se démène pour le faire libérer, ce qu'il obtient au bout d'un temps assez long.

Les 3 hommes prennent alors le chemin d'Aphrodise, où ils sont reçus par le philosophe Asclépiodote, le dévot d'Isis. Celui-ci les guide dans des excursions jusqu'à Hiérapolis, il leur fait découvrir les traditions spirituelles de la région, mais Damascius semble d'ailleurs avoir été assez irrité par sa personnalité : Il le présente comme l'homme le plus versé de son époque en matière de sciences naturelles, mais ne comprenant pas grand-chose, malgré sa haute réputation, à la théologie platonicienne.
Il est quand même impressionné par son activisme pour la cause, car il a fait de sa patrie Aphrodise, à la suite de son beau-père, un haut lieu du paganisme. En 490, Isidore et Damascios s'embarquent à Éphèse pour Samos, et de là font voile vers Le Pirée.
Arrivé à Athènes, Damascios a définitivement abandonné la rhétorique, c'est-à-dire l'érudition littéraire, pour la philosophie, avec la connotation religieuse qu'a ce mot à l'époque. Il devient un étudiant à plein temps de l'Académie platonicienne, suivant d'abord les cours de mathématiques de Marinos de Néapolis, qui a pris la succession de Proclos à la tête de l'école en 485. Ensuite les cours de philosophie de Zénodote, qui a été l'élève préféré de Proclos... Entretemps, Marinos, de santé fragile, est peut-être mort (en 492 ou 493). Il a demandé à Isidore de lui succéder, et celui-ci est apparemment élu diadoque, mais décide peu après de regagner Alexandrie. Zénodote, d'après Photios, est le successeur effectif de Marinos.
Ensuite, la chronologie est très imprécise. Il semble qu'au bout d'un certain temps Damascios soit reparti lui aussi pour Alexandrie, où, suivant le témoignage de Photios, il suit les cours de philosophie platonicienne et d'astronomie ptolémaïque d'Ammonios fils d'Hermias, qu'il considère, malgré son aversion pour son comportement pendant la persécution, comme le plus grand philosophe de sa génération, spécialement dans les disciplines mathématiques.
L'activité très importante de Damascios comme diadoque fait penser qu'il s'installe dans cette fonction longtemps avant 529, probablement avant 515 et même peut-être plusieurs années avant.

Comme diadoque de Platon, Damascios s'efforce de mener une ambitieuse action de restauration du prestige de l'Académie, qui pour lui passe par un retour aux sources : Rompre clairement avec un passé récent représenté par Proclos et ses épigones, qu'il juge de plus en plus médiocres, et retrouver l'inspiration authentique du « divin Platon », le premier fondateur, et du « divin Jamblique », qu'il considère comme le second fondateur de l'Académie et qu'il interprète différemment de Proclos. Il se préoccupe aussi de restaurer matériellement les installations de l'école, avec l'appui de l'aristocratie locale sympathisante du paganisme : Il semble qu'à la fin du Ve siècle ou au début du VIe siècle l'école ait été transférée de son ancienne implantation sous Plutarque d'Athènes, Syrianos et Proclos (sur la pente sud de l'Acropole) dans un superbe complexe de bâtiments situé sur la pente nord de l'Aréopage (découvert en 1970 et surnommé « la maison de Damascios) ». D'autre part, Damascios parvient à réunir à Athènes, selon l'historien Agathias, les meilleurs philosophes « venant de tout le monde Hellénique »

En dehors du traité « Questions et solutions sur les premiers principes », qui est conservé, et de l'ouvrage intitulé « Histoire philosophique » dont de nombreux fragments sont conservés par Photios et la Souda, nous possédons en entier les commentaires de Damascios sur 3 dialogues de Platon : Le Philèbe, le Phédon (en fait deux commentaires de ce dernier dialogue : Un pris en note par le même étudiant que pour le Philèbe, et un autre par un étudiant différent, ce second incluant un traité de Damascios sur la première preuve de l'immortalité de l'âme), et le Parménide.
D'autre part, nous savons qu'il a aussi produit des commentaires (cités notamment par Olympiodore le Jeune et son école) sur : L'Alcibiade majeur, le Timée, la République, le Phèdre, le Sophiste, les Lois, les Oracles chaldaïques... Des passages importants d'un traité intitulé Sur le nombre, le lieu et le temps sont contenus dans le commentaire sur la Physique de Simplicios de Cilicie, et Jean Philopon cite un traité d'astronomie.


École néoplatonicienne d'Athènes — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/École_néoplatonicienne_d'Athènes
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néo-platonicienne d'athènes école - Encyclopédie Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/ecole-neo-platonicienne-d-athenes/
Mais l'école d'Athènes fut fermée, dès 529, par Justinien, tandis que celle d'Alexandrie ... au moment de la fermeture de l'école d'Athènes par Justinien en 529. ... sauf pendant une année qu'il passera en Lydie, afin d'apaiser, semble-t-il, des ...

ALEXANDRIE (ÉCOLE PHILOSOPHIQUE D')
encyclopedie_universelle.fracademic.com/.../ALEXANDRIE_(ÉCOLE_P...
Avant de devenir chef de l'école d'Athènes, il avait séjourné à Alexandrie; .... une profession d'ontologie platonicienne de moindre relief: «Je suis celui qui est.» .... l'année de la fermeture de l'école d'Athènes (529), Jean Philopon composait ...

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