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NOVEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 535 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES PROTÉGÉS DE THÉODORA
Jean
II (Mercurius), né à Rome vers 470, est le 56e pape selon l'Église
catholique Romaine. Il exerce du 2 janvier 533 au 8 mai 535. Portant
un nom païen, il inaugure l'usage pour les papes de prendre un
nouveau nom à leur avènement.
On
ne connaît pas la date de la naissance de ce pape. Il est romain et
fils d'un certain Projectus, s'il n'est pas né dans la 2e région
(Coelimontium), il est au moins prêtre de la basilique Saint-Clément
sur les flancs du mont Coelius. Il semble qu'il est le premier à
changer son nom après son élévation à la papauté.
La
basilique Saint-Clément conserve plusieurs témoignages de « Jean,
de son nom Mercurius ». Sur un fragment de Ciborium ancien,
l'inscription « Presbyter Mercurius » est lisible et
plusieurs des plaques de marbre qui entourent la schola cantorum
portent sur elles son monogramme dans le style du VIe siècle.
À
cette époque, la simonie, c'est-à-dire l'achat de charges
ecclésiastiques. est très répandue durant l'élection pontificale
et celle des évêques, à la fois parmi les membres du clergé ou
parmi les laïcs. La mort du prédécesseur de Jean II est suivie
d'une vacance de plus de 2 mois : Il s'ensuit un commerce éhonté
des objets sacrés (autel, vases etc.).
La
question est portée devant le Sénat Romain et devant la Cour du roi
Ostrogoth à Ravenne. Il en résulte le dernier décret (Senatus
Consultum) connu du Sénat de Rome dirigé contre la simonie durant
l'élection papale, le décret est confirmé par le roi Ostrogoth
Athalaric qui ordonne de le graver sur du marbre et de le placer dans
l'atrium de l'antique basilique Saint-Pierre en l'an 533.
Par
un ajout au décret, Athalaric décide que, si la contestation d'une
élection est portée devant les fonctionnaires Ostrogoths de
Ravenne, par le clergé Romain ou le peuple, il faut alors payer 3
000 solidi au tribunal, somme qui doit être donnée, par la suite,
aux pauvres. Jean II lui-même, cependant, reste toujours en bons
termes avec Athalaric, qui rapporte à son tribunal toutes les
actions intentées contre le clergé Romain.
Selon
le Liber Pontificalis mais aussi Justinien Ier, Athalaric montre son
intérêt pour le Siège de Rome en la personne de Jean II.
L'empereur Byzantin lui envoie sa profession de foi (ainsi que celle
de son neveu Justinien) et de nombreux cadeaux précieux. Cependant,
peu de temps avant que Jean devienne pape, l'Orient est ébranlé par
la formule reprise dans cette profession de foi : « Unus
ex Trinitate crucifixus est » (ou « passus est »),
c'est-à-dire « Un de la Trinité (divine) a été crucifié »
(ou « a subi la Passion »).
Elle
est présentée comme un moyen de concilier les différentes sectes
hérétiques. Condamnée par le pape Hormisdas, la formule a été
abandonnée, mais elle reprend vigueur plus tard et, sous une forme
modifiée, est défendue par Justinien et combattue par les moines
Acémètes, une secte monachiste. Ceux-ci sont alors condamnés par
le pape qui en informe l'empereur (24 mars 534).
Contumeliosus,
évêque de Riez, en Provence, France, est accusé d'adultère. Il
est déposé et remplacé dans son ministère. Le pape Jean II
ordonne de le confiner dans un monastère. Jusqu'à la nomination du
nouvel évêque, le clergé de Riez doit l'obéissance à l'évêque
d'Arles. 217 évêques réunis en concile à Carthage (535)
soumettent à Jean II la question de savoir si les évêques qui ont
versé dans l'arianisme doivent, après repentance, retrouver leur
rang ou n'être admis à la communion que comme simples laïcs.
La
réponse à leur question leur est donnée par Agapet Ier. En effet,
Jean II meurt le 8 mai 535... Il est enterré à l'antique basilique
Saint-Pierre de Rome.
Jean
Ier, pape, né en Toscane, élu en 523, succède à Hormisdas. Il est
député par Théodoric, roi d'Italie, près de Justin, l'empereur de
Constantinople, pour faire révoquer les édits rigoureux rendus par
ce prince contre les ariens. N'ayant pu y réussir, il est à son
retour mis en prison, et il y meurt de misère en 526. Félix IV lui
succède, puis Jean II, surnommé Mercure, pape, né à Rome, élu en
535, et qui succède à Boniface II.
Déjà
âgé, il est élu comme pape de compromis et de transition. Le décès
de Boniface est suivie d'une période d'intrigues et de corruption.
Nous ici le premier pape à changer de nom (il s'appelait
Mercurius). Il prend le nom du martyr Jean 1er. Jean est en bons
termes tant avec Athalaric, roi Ostrogoth d'Italie (526-534) qu'avec
l'empereur d'Orient Justinien 1er (527-565). Celui-ci s'adresse à
« l'Église tête de toutes les Églises » pour poser une
question dogmatique qui contient la formule théospasquiste (« un
de la Trinité a souffert ») laquelle a été refusée par le
pape Hormisdas, comme susceptible d'être mal interprétée. Jean
répond en acceptant la formule comme orthodoxe. Cette position de
Jean a souvent été citée comme un cas de contradiction entre un
pape et un de ses prédécesseurs sur un point de doctrine.
Romain,
de naissance aristocratique. Cultivé, il a une bibliothèque
patristique dans sa maison sur le mont Caelius. Il projète avec
Cassiodore (490-580), homme d'État et écrivain, le plan d'une
université chrétienne à Rome suivant le modèle des académies
d'Alexandrie et de Nisibe en Mésopotamie.
Il
est sévère avec les prêtres d'Afrique du Nord qui se sont
convertis à l'arianisme au passage des Vandales et qui veulent
rentrer dans le bercail orthodoxe. Il refuse aussi aux prêtres
ariens convertis à l'orthodoxie d'exercer un ministère au sein de
l'Église catholique. Agapet meurt à Constantinople, où il a été
envoyé par Théodat, dernier roi Ostrogoth d'Italie (534-536) pour
négocier la paix avec l'empereur Justinien 1er (527-565). Celui-ci
s'apprête en effet à envahir l'Italie, royaume Germanique depuis
476. Le meurtre d'Amalasonte, fille du roi Théodoric, par Théodat,
lui fournit le prétexte. Le corps d'Agapet est ramené à Rome puis
inhumé à Saint Pierre. Il est vénéré par l'Église comme
Saint... Une émeute éclate dans l'Hippodrome, à propos des
éternelles querelles entre la faction verte et la faction bleue. Il
y a des pourparlers assez aigres entre l'empereur et les chefs des
Verts.
AGAPET |
Pas
de troupes pour réprimer la révolution déchaînée, car c'est une
révolution. On acclame dans le Cirque les neveux d'Anastase,
Hypatius et Pompeius, qui, malgré eux, semble-t il, se laissent
revêtir des ornements impériaux.
Justinien,
découragé, se prépare à leur céder la place, déjà ses trésors
sont embarqués, il va s'embarquer (18 janvier) quand Théodora
intervient.
Elle
se rend compte des ressources qui restent encore, fait semer l'or et
la discorde parmi les émeutiers, rallie quelques troupes, les met
aux ordres de Bélisaire et de Mundus et les jette sur l'Hippodrome,
que les émeutiers ont transformé en place forte. Ils y sont
massacrés en masse, au nombre de
30
000, disent les chroniqueurs les moins excessifs. Le lendemain
Hypatius et Pompée sont exécutés.
Justinien
règne à nouveau : Il le doit à Théodora !
Cette
femme terrible est très religieuse, comme son époux. Mais tandis
que celui-ci s'intéresse par devoir à la police générale de
l’Église et par goût personnel aux discussions théologiques,
Théodora se plaît à la dévotion. C'est la grande protectrice des
Saints Moines d'Orient, dont l'ascèse formidable et voyante
l'impressionnait beaucoup. Malheureusement ils se trouvent en conflit
avec l'orthodoxie officielle et le gouvernement les persécute. Ce
n'est pas sans impatience qu'elle entend parler de ces rigueurs. Ils
le savent et ne se font pas faute de recourir à sa bienveillance.
Aussi est elle fort célébrée par les écrivains monophysites, Jean
d'Asie surtout, dont les récits curieux témoignent de la
sollicitude de l'impératrice à l'égard des dissidents et de son
ingéniosité à les secourir sans se mettre trop ouvertement en
opposition avec les règlements officiels.
C'est
évidemment sous son inspiration que le gouvernement modifie (531)
son attitude à l'égard des Monophysites persécutés. Les moines
qui, chassés des villes, surtout d'Amid et d'Edesse, ont dû
chercher asile dans les solitudes de l'Euphrate, sont autorisés à
rentrer dans leurs monastères. Un certain nombre se dirigent vers
Constantinople, soit isolément, soit avec les évêques exilés,
ceux-ci, Justinien se les fait expédier, pensant qu'on parviendra
peut- être à les raisonner. Ils sont au nombre de 800 pour la
plupart, les mésopotamiens, 500 environ, sont installés dans le
palais d'Hormisdas, voisin de la demeure impériale.
On
leur permet de vivre à leur guise, en pratiquant l'ascèse de leur
pays : Mais ils ne sont pas autorisés à circuler en ville. En
revanche les visiteurs ne leur manquent pas.
THÉODORA |
Ils
se vantent, si l'empereur les a admis à son audience, de lui avoir
tenu des propos énormes.
Un
certain Isaac va jusqu'à crever de son bâton et jeter au feu une
image de Justinien. Il y a de quoi le faire pendre. Mais Théodora
est si puissante ! On ferme les yeux sur les excès de ses
protégés.
Cependant
la cour poursuit son plan d'entente avec les dissidents. Justinien
les met en rapport avec ses théologiens. Au bout de quelque temps
les prélats et les moines monophysites présentent à l'empereur une
requête où ils exposent leur foi. Là dessus s'engagent des
discussions qui durent plus d'une année. Enfin on en vient (533) à
un colloque en forme, qui a 3 séances. Il se tient dans une des
salles du palais d'Hormisdas.
L'empereur
n'assiste qu'à la dernière réunion, les autres sont présidées
par le maître des offices Strategius.
Six
évêques de chaque côté sont invités à y prendre part. Du côté
orthodoxe ce sont Hypatius d'Ephèse - Démétrius de Philippes -
Jean de Bizya - Innocent de Maronie - Anthime de Trébizonde et
Etienne de Séleucie.
Nous
sommes renseignés sur ce colloque par une lettre où l'évêque de
Maronie, l'un des interlocuteurs diphysites, le raconte à Thomas
(Mansi, t. VIII, p. 817). De cette pièce il ne subsiste,
malheureusement, qu'une mauvaise version latine, publiée pour la
première fois par Baronius, Ann., 532, c. 31.
Le
parti monophysite est représenté par trois évêques
d'Euphratésienne Serge de Cyrrhos - Thomas de Germanicie - Philoxène
de Doliché, et trois évêques d'Osroène, Pierre est le principal
personnage de son groupe. Avec les Orientaux il y a quelques moines
et clercs, de l'autre côté 3 prêtres de Constantinople, les nonces
d'Antioche et un moine Léonce, délégué des religieux de
Palestine.
THÉODORA ET SA COUR |
Le
lendemain on aborde le fond des choses. Le concile de Chalcédoine a
décrété les deux natures. C'est le point délicat. Les orthodoxes
n'aiment pas qu'il en soit question. On a déjà vu que le pape Léon
lui-même a fini par reconnaître qu'il vaut mieux ne pas insister
sur ce point.
Persée : IV. Les protégés de Théodora
www.persee.fr/web/revues/.../mefr_0223-4874_1915_num_35_1_7113
de
L Duchesne - 1915 - Cité
5 fois - Autres
articles
Jean
d'Asie, De beatis orientalibus, 2, et les documents du concile de
Menas. ..... L'année
535
vit la mort du patriarche d'Alexandrie (8 février), du pape
Jean II ...
https://books.google.fr/books?id=D-nGTmMj2eQC
1841
Il
accepta et rejeta tour a tour les constitutions politiques qui
naissaient des ... succéda à Boniface Il
le 22 janvier 532, et mourut en 535.
—Jean
[II
succéda à ... qui fut le 84“, ne régna que dans son lit, 0ù'il
mourut au bout d'une année,
en 686.
535 — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/535
Cette
page concerne l'année
535
du calendrier julien. ... Le pape
réagit immédiatement, se rend à Constantinople (2 février 536),
où il détermine Justinien à ...
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