vendredi 18 décembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS...521

9 DECEMBRE 2015...


Cette page concerne l'année 521 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SOURCES LOINTAINES DE LA CHANDELEUR

2 février : L'empereur Justin instaure la fête de l'Hypapante Nom grec de la Fête de la Présentation du Seigneur au Temple. Le verbe grec hupantan ou hupapantan signifie « aller au-devant », « rencontrer ». Les Orientaux insistent, en cette fête, sur la rencontre du vieillard Siméon et de Jésus, ils viennent au-devant l’un de l’autre et manifestent ainsi la structure essentielle de la liturgie, rencontre de Dieu et de son Peuple pour la célébration de l’Alliance. Nous ne pouvons rencontrer Dieu s’il ne vient d’abord à nous et nous procure, dans l’Esprit, l’élan qui nous mène à lui...

La Chandeleur (Fête des chandelles) est une fête religieuse chrétienne qui correspond à la Présentation du Christ au Temple.
Cette fête se déroule le 2 février, soit 40 jours après Noël.
Le nom de cette fête, Chandeleur, ou fête des chandelles, a une origine latine et païenne : La festa candelarum.
Chez les Romains, on fête les Lupercales aux environs du 15 février, fêtes inspirées de Lupercus, dieu de la fécondité et des troupeaux. À la même époque, on trouve également la fête de Feralia. (aussi la Saint Valentin).

En outre, le pape Gélase Ier a écrit une lettre au sénateur Andromachus, qui souhaite rétablir les Lupercales et argue qu'elles ont un pouvoir purificateur, et le sacramentaire Gélasien mentionne la fête de la Chandeleur, on conclut donc que Gélase a remplacé la fête païenne à date environnante par la fête de la Présentation.
Cependant, le sacramentaire Gélasien a subi une forte influence Gallicane qui est compilé entre 628 et 731, il est possible que l'adjonction de la fête ne soit pas due à Gélase.
Quand Gélase s'adresse à Andromachus, il n'use pas d'arguments d'autorité, il se contente de montrer par exemple que la fête des Lupercales n'a plus d'effet ne serait-ce que par sa dénaturation ou qu'elle est incompatible avec des idéaux chrétiens. Cela a pu être interprété comme la marque de l'influence limitée qu'il a sur l'aristocratie Romaine.

La fête de la présentation au temple est célébrée dès le IVe siècle à Jérusalem. On trouve ainsi des homélies sur la fête de Methodius de Patara (†312) - du pseudo-Cyrille de Jérusalem - du pseudo-Grégoire de Nyssa (†400) ou de Saint Jean Chrysostome (†407).
En outre on dispose du récit de pèlerinage d'Egérie (381-384) où elle affirme que des festivités ont lieu à Jérusalem 40 jours après l'Epiphanie (la naissance du Christ étant alors parfois célébrée à cette date en Orient) en l'honneur de la Présentation au Temple :

La Nativité est, en Occident, fêté le 25 décembre depuis, au moins, sa fixation en l'an 354 par le pape Libère. 40 jours après, cela tombe automatiquement le 2 février.

Longtemps en Europe, l’ours est l’objet d’un culte qui s’étend de l’Antiquité jusqu’au cœur du Moyen Âge. Les peuples Germains, Scandinaves, et dans une moindre mesure Celtes, célèbrent la sortie d’hibernation de l’ours vers la fin du mois de janvier ou le tout début du mois de février. Mais la date faisant l’objet des plus importantes célébrations est le 24 janvier dans la majeure partie de l’Europe... Il s’agit du moment où l’ours sort de sa tanière pour voir si le temps est clément. Cette fête est caractérisée par des déguisements ou travestissements en ours, et des simulacres de viols ou d’enlèvements de jeunes filles.(???)

L’Église catholique cherche pendant longtemps à éradiquer ce culte païen.
Pour ce faire, elle met en valeur la Fête de la Présentation de Jésus au Temple qui est célébrée le 2 février et qui correspond à la Fête de la Purification de la Vierge Marie...
Cependant, les célébrations de l’ours et du retour de la lumière continuent lors de feux de joie et autres processions de flambeaux. Le pape Gélase Ier institue donc au Ve siècle la fête des chandelles.

LE SACRE BERCEAU DE JÉSUS 
Dans la partie Orientale de l'empire Romain, Justin institue la fête de l'hypapante le 2 février 521.
Gélase (s'il a peut-être contribué à la répandre) n'a clairement pas inventé cette célébration et le lien fait par le cardinal Baronius entre le 14 février et les Lupercales est inopérant, puisque les Lupercales, fête romaine par excellence de par son lien à Remus et Romulus, ne sont pas célébrées à Jérusalem et que c'est là seulement qu'on trouve des célébrations de la Présentation faites autour de cette date.
Mais il semble qu'elle ait plutôt pris de l'importance à la suite de la Peste de Justinien en 541 avant de se répandre lentement en occident.

Chez les Celtes, on fêtait Imbolc le 1er février. Ce rite en l’honneur de la déesse Brigit célèbre la purification et la fertilité au sortir de l’hiver... Les paysans portent des flambeaux et parcourent les champs en procession, priant la déesse de purifier la terre avant les semailles.
Dans les églises, on remplace les torches par des chandelles bénites dont la lueur est supposée éloigner le mal et rappelle que le Christ est la lumière du monde.
Les chrétiens rapportent ensuite les cierges chez eux afin de protéger leur foyer.

Les crêpes avec leur forme ronde et leur couleur dorée rappellent le soleil, ce qui explique que l'on confectionne des crêpes à la Chandeleur, moment de l'année où les jours s'allongent de plus en plus vite... C’est également à cette époque de l’année que les semailles d’hiver commencent. On se sert donc de la farine excédentaire pour confectionner ces crêpes, qui sont un symbole de prospérité pour l’année à venir.

En 1372, cette fête sera également associée à la purification de la Vierge.
La fête a pris un caractère marial après l'apparition de l'image de Notre-Dame sur l'île de Tenerife.
En 1497, le vainqueur de Tenerife, Alonso Fernández de Lugo, a célébré la première Fête de la Candelaria dédiée à la Vierge.

Du XIIe au XVIIIe siècle, la chandeleur est appelée « chandelours » dans de nombreuses régions (notamment Alpes, Pyrénées, Ardennes) où le souvenir du culte de l'ours est encore très présent.
Il est indéniable qu’il subsiste longtemps des cultes païens en Europe que les souverains chrétiens et les Églises ont cherché à éradiquer. Mais pour que « l’hypothèse de l’ours » soit ici éclairante, il faut, selon certains, qu’elle soit opérante à Rome au milieu du Ve siècle, là où la fête de Noël a été fixée au 25 décembre, et à Jérusalem, là où l’usage liturgique s’est établi de fêter la Présentation.
En fait il n'y a pas besoin de cet éclairage, le calendrier chrétien lui-même s'en chargeant.
En effet on y voit que la Chandeleur y est fixée au 2 février, et la Sainte-Brigitte au 1er février (Brigitt étant le nom de la déesse Celtique, célébrée à la même date équivalente). Il y a également la Saint-Ours d'Aoste, la Saint-Blaise (qui signifie « ours »).
De plus la Chandeleur est l'ouverture de la période carnavalesque, or l'ours est l'animal carnavalesque par excellence.

Reste que la festa candelarum à Rome commémore la recherche de la Déesse de la Lumière Perséphone enlevée par le Roi de l'Autre Monde Hadès, par sa Mère la déesse de la Vie Déméter.
LA PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE

Perséphone n'étant plus dans notre monde les ténèbres sont omniprésentes, sa mère a alors éclairé sa recherche avec une torche, et a fini par obtenir que sa fille sera sur Terre et sur l'Olympe pendant 2/3 de l'année (période claire), et dans l'Autre Monde (les Enfers) durant 1/3 du temps (saison hivernale). La fête des chandelles symbolise le retour de la Lumière.

Février, par ailleurs, tire son nom du verbe latin « februare » qui signifie « purifier ». Le christianisme a donc placé la fête de la Purification de la Vierge à ce moment. La purification dont il s'agit est celle de la sortie des « ténèbres hivernaux ». Les mythes de la Belle au Bois dormant ou de Thésée et Ariane (par exemple) narrent la libération de la lumière (l'Aurore de l'année) par le « chevalier solaire ».

Aujourd’hui, la Chandeleur (fête des chandelles) est toujours fêtée dans les églises le 2 février même si l'on connaît surtout la Chandeleur en tant que jour des crêpes. On raconte que c’est ce même pape Gélase Ier qui a fait distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivent à Rome... À l'occasion de la Chandeleur, toutes les bougies de la maison devraient être allumées. La tradition demande aussi de ne ranger la crèche de Noël qu'à partir de la Chandeleur, qui constitue la dernière fête du cycle de Noël...

Il existe encore de nos jours toute une symbolique liée à la confection des crêpes. On fait ainsi parfois sauter les crêpes de la main droite en tenant une pièce d'or, (par exemple un louis d’or) ou à défaut une monnaie, dans la main gauche afin de connaître la prospérité pendant toute l’année, il s'agit de faire en sorte que la crêpe atterrisse correctement dans la poêle. On dit aussi que la première crêpe confectionnée doit être gardée dans une armoire et qu’ainsi les prochaines récoltes seront abondantes.
Il est parfois précisé qu'il s'agit du sommet d'une armoire et que la crêpe est alors réputée ne pas moisir et éloigner la misère et le dénuement.
Lointaine héritière d'une ancienne procession aux flambeaux, la tradition actuelle fait du Liichtmëssdag une fête au centre de laquelle se retrouvent les enfants... En petits groupes, ils parcourent les rues l'après-midi ou la soirée du 2 février, tenant à la main une baguette allumée ou un lampion confectionné par leurs soins, pour chanter dans chaque maison ou magasin l'une ou l'autre chanson traditionnelle, en particulier Léiwer Härgottsblieschen. Ils espèrent recevoir en échange une récompense sous forme de sucreries ou menue monnaie (anciennement du lard, des petits pois, des biscuits).

Au Mexique, il est de tradition de commémorer la présentation de l’enfant Jésus au temple le 2 février. Cette célébration, très importante pour les Mexicains, passe par la tradition de l’habillage et de l’adoration de l’enfant Jésus, et le repas familial autour de tamales.
Cette fête est étroitement liée à celle de l’Épiphanie, puisque c’est ce jour, lors de la dégustation de la « Rosca de Reyes » (Gâteau des rois) qu’est désignée la personne qui devra se charger de l’organisation de la Chandeleur.
En effet, celui qui trouve la muñeco (fève en forme d’enfant Jésus) dans la brioche est désigné comme parrain de l’enfant. C’est lui qui devra habiller le niños dios (image de l’enfant Jésus sous forme de poupées de taille plus ou moins grande) le jour de la chandeleur avec des vêtements richement décorés et l’apporter à l’église pour le faire bénir.
LA PRÉSENTATION PAR HOLBEIN
Ces images sont souvent transmises de générations en générations dans les familles... S’en suit un repas en famille. Celui qui tire la fève à l’Épiphanie doit également préparer les tamales, préparation à base de maïs, sensé rappeler le passé religieux Mexicain, avec les offrandes de maïs. Toute la famille est conviée à ce repas (il s’agit souvent des mêmes personnes que pour la dégustation de la Rosca à l’Épiphanie), ce qui donne à cette fête une dimension familiale de partage.
Ces célébrations ne se déroulent pas seulement au Mexique mais également dans les communautés Mexicaines du reste du monde, notamment en France. C’est pour cela que cette pratique typique du Mexique apparaît dans l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

Au États-Unis et au Canada la célébration de la Chandeleur a été remplacée dans les médias par le jour de la marmotte. La Présentation de Jésus au Temple est un événement de la vie de Jésus tel que relaté dans l'Évangile selon Luc (Lc 2:22s). Accomplissant une prescription de la loi juive - « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur » (Ex 13:2,11-13) - les parents de l'enfant Jésus le présentent et l'offrent au Temple de Jérusalem. Il y est reçu par le vieillard Symeon.
Ce récit Lucanien a plus un caractère apocalyptique et théophanique qu'historique.
La fête chrétienne qui y est associée est célébrée 40 jours après Noël, c'est-à-dire le 2 février dans le calendrier grégorien. Dans les Églises d'Orient, elle est aussi célébrée le 2 février du calendrier julien, qui équivaut au 14 février du calendrier grégorien.

Le récit rapporte le cantique d'action de grâce de Syméon (le Nunc dimittis) :
ŒUVRE DE FRA ANGELICO
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut. [...]
Et sa prophétie sur Jésus et Marie :
« Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme » (Lc, 2:34-35).
Cette prière est récitée traditionnellement par les fidèles chrétiens avant le coucher du soir ou dans les offices funèbres.
  1. Ce récit évoque aussi Anne la prophétesse (Lc, 2:36-38).
L'angle nord de la cour à l'entrée des Écuries de Salomon abrite une petite pièce rectangulaire nommée « Sidna Issa » (mot à mot : « Notre Seigneur Jésus »). Selon la tradition, c'est l'endroit où la Vierge Marie coucha Jésus-Christ dans un berceau en bois après qu'il a été présenté au Temple. Une autre tradition affirme que la Basilique Sainte-Marie-Majeure contient comme relique le « Sacré Berceau », reliquaire en cristal censé contenir des pièces de bois appartenant à la Crèche de Jésus.

Dans la « Légende dorée », Jacques de Voragine explique cette coutume par 4 bonnes raisons dont la première consiste à « détruire » des pratiques mauvaises, échos des traditions pré-chrétiennes : « Autrefois, aux calendes de février, temps lustral, les Romains illuminaient les villes tous les 5 ans avec des cierges et des flambeaux, durant toute la nuit, en l’honneur de Februa, mère hypothétique de Mars, afin que celui-ci accorde la victoire aux armées Romaines ». 
Il s’agissait en fait de la « lustratio populi », appelée « lustrum », grande fête quinquennale de purification du peuple, accompagnée de sacrifices publics et privés.
La « Légende dorée » poursuit : « En outre, pendant ce mois, les Romains offraient des sacrifices à Febvrius, c’est-à-dire Pluton, et aux autres dieux infernaux pour les âmes de leurs ancêtres, toute la nuit, ils veillaient en chantant leurs louanges et tenaient des cierges et des torches allumées »… Le Pape Innocent dit encore que les femmes Romaines célébraient ce jour-là la Fête des Lumières en souvenir de la fable de Proserpine :
« elle était si belle que le dieu des Enfers, épris d’elle, l’enleva et en fit une déesse ».
Et l’historien de poursuivre : « Ses parents l'ont cherché longtemps dans les forêts et les bois avec des torches et des flambeaux… Or, parce qu’il est difficile aux Chrétiens, nouvellement convertis, d’abandonner une coutume, le pape Sergius lui donne un but meilleur, en ordonnant aux Chrétiens de célébrer, chaque année à pareil jour, une fête en l’honneur de la sainte Mère du Seigneur, avec cierges allumés et chandelles bénites »…

D’autres sources font remonter l’origine de la Chandeleur à la  « Parentalia » romaine : fête annuelle en l’honneur des morts et au cours de laquelle, les Romains veillaient, éclairés par des cierges et des torches. On dit encore que la Chandeleur serait à relier au dieu Pan et durant la nuit, les adeptes du dieu parcouraient les rues de Rome en portant des flambeaux... De même la crêpe romaine symbolisait la roue solaire dont on faisait don aux divinités sans lequel le blé serait altéré. 

Il faut également mentionner une célébration qui, cette fois, a lieu dans le monde Celte : La fête de la déesse Imbolc, qui se déroule le 1er février. Imbolc semble signifier « lustration » et il s’agit donc d’une fête de purification de l’eau lustrale, rite agraire très important censé favoriser la fécondité et la fertilité. Le relais chrétien de cette fête a été pris par Sainte Brigitte. Toutefois, on conserve toujours dans les villages les chandelles allumées dans l’église, croyant qu’elles écartent le tonnerre, les tempêtes et les orages. On a encore l’habitude un peu partout dans l’Occident catholique de faire des crêpes : S’il s’agit d’une évocation du disque solaire, il faut y voir aussi une coutume liée à la première récolte d’œufs de l’année.

TABLEAU DE RIGAUD
Dans les pays Pyrénéens, chasses à l’ours et danses de l’ours symboliques ont lieu à la Chandeleur, laquelle peut marquer le début du carnaval si le cycle lunaire, dont dépend le calcul de sa date, le fait coïncider avec le 2 février.
Et puis, la Chandeleur, dernière fête du cycle de Noël, marque l’ouverture de la période de Carnaval. C’est en même temps un signe de renaissance et de promesse d’avenir. La crêpe sert à exorciser la misère et le dénuement. On dit qu’il faut pour cela garder la première, toute au long de l’année, jusqu’à la Chandeleur suivante, garante de la prospérité. Cette crêpe que l’on ne mange pas est la survivance du rite de l’offrande et, parfois, pour les plus fortuné, on met un louis d’or dans la crêpe.


Hypapante - Liturgie catholique
www.liturgiecatholique.fr/Hypapante.html

Nom grec de la Fête de la Présentation du Seigneur au Temple. Le verbe grec hupantan ou hupapantan signifie « aller au-devant », « rencontrer ». Les.

Chandeleur — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chandeleur
La Chandeleur (Fête des chandelles) est une fête religieuse chrétienne qui ... orientale de l'empire romain, Justin institue la fête de l'hypapante le 2 février 521.





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