13 DÉCEMBRE 2015
Cette
page concerne l'année 517 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LA
DIASPORA SLAVE
À
partir de 500, des Slaves venus du nord commencent à traverser le
Danube et s'installent dans la péninsule balkanique. Ils atteignent
la Macédoine au VIIe siècle et s'y organisent en Sklavinies
(petits duchés), comme les Berzites dans la haute vallée du Vardar,
les Strymoniens autour de la Strouma, les Dragovites en Pélagonie et
les Smolianes aux pieds du massif de la Vlahina dont le nom perpétue
le souvenir des populations romanisées déjà présentes, que les
Slaves assimilent progressivement. Goths, Huns et Avars pillent les
Balkans affaiblissant la puissance Romaine qui finit par s'effacer au
profit des Bulgares, venus d'Asie centrale, qui traversent le Danube
en 679. Ces derniers s'installent durablement entre le fleuve et le
massif du Grand Balkan puis forment un État qui s'étend vers la
Thrace au sud et la Macédoine à l'ouest.
Au
bout de 200 ans, les Bulgares et leurs sujets Slaves, qui ont
assimilé de nombreux Grecs et Valaques, ne forment plus qu'un seul
peuple. Ce peuple unifié est de langue Slave, perpétue néanmoins
des traditions Thraces comme les Martenitsi, les Koleda ou les
Vārkolak, mais adopte officiellement le christianisme orthodoxe vers
536.
Au
IXe siècle, Siméon Ier de Bulgarie se lance dans une guerre
qui agrandit considérablement son royaume, en l'augmentant notamment
de la Macédoine et de l'Albanie. Au cours du même siècle, les
frères Cyrille et Méthode de Thessalonique (village Grecs) créent
le premier alphabet Slave, le glagolithique. Cet alphabet permet la
naissance d'une toute première littérature Slave et la traduction
d'écrits religieux Grecs en vieux-slave. Les deux Saints
évangélisent d'abord les Slaves du sud des Balkans puis poursuivent
leur mission jusqu'en Moravie. Leurs disciples, Clément et Naum
fondent à Ohrid la première université Slave et 2 monastères.
Leur œuvre est considérable, puisqu'ils réforment le
glagolithique, qui devient l'alphabet cyrillique, et font du
vieux-slave la langue liturgique des Slaves, mais aussi des Aroumains
et des Roumains jusqu'au XVIIe siècle.
SAINTE SOPHIE D'OGRID |
Clément
est par ailleurs fait premier évêque d'Ohrid. Sous Clément et
Naum, l'université d'Ohrid forme 3 500 prêtres et professeurs,
après leur mort, elle décline mais continue d'exister jusqu'en
1767.
Nous
entendons par Illyricum les 2 diocèses de Dacie (d'où
la Dacia) et de Macédoine, constituant une préfecture du
prétoire de l’empire d’Orient. Cette vaste circonscription
allant du Danube au Péloponnèse n’a de limites naturelles qu’au
sud-est (chaîne du Rhodope) et à l’ouest (Alpes Dinariques) et
s’ouvre en revanche largement au nord-est sur la plaine Danubienne
et au nord-ouest sur la Pannonie.
Les
Albanais eux-mêmes, qui ont su conserver toujours des relations avec
le monde latin, grâce aux ambitions Normandes et Angevines et aux
intérêts du
Siege
pontifical de Rome, ces Roumains, qui portent encore le nom,
inoubliable, des ancêtres, ont été en même temps sépares de
leurs frères Danubiens par la poussée Slave du VIe siècle et,
écartés, par la même poussée, du littoral de, l'Adriatique et
confirnés dans la plaine de Thessalie, qui devient pour des siècles
la Grande Valachie de leur liberté, que respecte l'Empire Byzantin
Les
Roumains du Pinde avant leur mention dans les sources. Le choc slave,
amenant la destruction des villes latino-helleniques qui prospèrent
sur le rivage de l'Adriatique et faisant partir les Albanais, dans un
nouvel exode, vers les Alpes de l’intérieur, dont ils tirent leur
nom, rejettent les Roumains du Pinde en Thessalie, Acarnanie et
Etolie, et peut-être même des cette époque
aussi
dans les Îles qui bordent le rivage.
C'est
un fait capital pour le sort ultérieur de cet, élément latin. Il
se trouve désormais dans une situation inférieure a celle des
Albanais, en partie Romanisés eux aussi, ainsi que le montrent le
nombre et la valeur des anciens termes latins dans leur langage
actuel, qui peuvent conserver leurs relations avec cet Occident
catholique, qui plus d'une fois leur est venu en aide,
empêchant
leur absorption dans la masse Slave ou dans le voisinage Grec.
Enchâssés dans la Thessalie Grecque, sur laquelle ne s'est jamais
étendue l'influence ethnique des conquérants Romains, les Romains
du Sud sont, non seulement séparés pour toujours de leurs frères
du Danube, mais aussi empêchés d'entretenir des rapports avec les
régions dont en grande partie ils tirent leur origine et dont ils
parlent la langue.
C'est
leur grand malheur historique, et ils leur a fallu des efforts
extraordinaires
pour se trouver un chemin vers les territoires auxquels ils ont la
conscience de devoir appartenir, sinon par la dépendance politique,
au moins par le caractère de leur origine
Cependant
même dans cette Thessalie qu'ils habitent pendant l'hiver pour
aller
chercher avec le printemps leurs cases de bois dans la montagne du
Pinde,
et
jusque dans les Balkans où Rome, celle des Papes, qui s'est
maintenue après la catastrophe de la chute de Rome, ne les abandonne
pas aussitôt et complètement. L'exarque pontifical qui est
l'archevêque de Thessalonique, des IVe et Ve siècle retient les
territoires Romains de la Thessalie dans la,
dépendance
de l’Église d'Occident. Il y a même a l’époque de Justinien un
moment où le Pape se sent obligé d'exercer lui-même son autorité,
et on le voit
combattre,
en 531, les tentatives de l'ambition envahissante du Siège de
Constantinople sur l’archevêché de la Larissa Thessalienne.
Si
plus tard Justiniana Prima, près d'Uskub, devient le centre
religieux
des
régions Illyriennes, Thessalonique regagne aussi une partie de son
ancienne situation dominante.
Cette
situation dure aussi longtemps qu'il y a une influence Byzantine sur
l'Italie conquise par, les légions, de Justinien et jusqu'au VIIe
siècle, où la grande querelle autour du culte des images creuse un
précipice entre l’Église d'Orient et celle de l'Occident...
Les
Roumains du Sud appartiennent désormais aux Grecs de Constantinople,
alors que les Albanais gardent encore une porte ouverte vers
l'Occident, qui
doit
garantir leur liberté et leur donner de nouvelles, impulsions de
civilisation latine.
Aux
VIe et VIIe siècles, une partie des Slaves migre vers l’ouest
jusqu’à l’Elbe et, contournant les Carpates, arrive au sud au
Danube, à la place des Germains (Goths, Vandales, Gépides,
Lombards…) qui se sont déplacés vers l’Empire Romain
d’Occident.
Après
le règne de Justinien, entre 586 et 610, les Slaves du Danube,
alliés aux Avars font irruption au sud du fleuve, atteignant
l’Empire Romain d'Orient.
Ils
pénètrent dans les Balkans et atteignent l’Adriatique. Vers 548,
ils sont en Illyrie (en Carinthie, en Istrie et en Albanie),
provoquant l’abandon du limes Oriental.
Dans
les Balkans, certains Slaves s’installent jusqu’au cœur de la
Grèce et de petits groupes arrivent jusqu’en Anatolie, dans
certaines îles Grecques et en Italie (ou ils ont laissé des
patronymes comme Schiavenno ou Schiano).
L’expansion
des Slaves vers le sud est assez bien documentée, puisqu’elle a
fait vaciller l'autorité de l’empire Byzantin sur les Balkans, au
profit des Avares et des Bulgares.
[Des
chroniqueurs comme Jean d'Éphèse en ont fait le récit :
« Trois ans après la mort de Justin, en 581, le maudit peuple
des Sclavènes parcourt toute l’Hellade, les provinces de
Thessalonique et de Thrace, ravage quantité de villes, prend
d’assaut de nombreuses forteresses, dévaste et brûle, réduit la
population en esclavage et se rend maître du pays tout entier. »]
La
poussée des Slaves vers l’ouest, à partir du VIe siècle,
leur permet de peupler des territoires qui ont été auparavant
peuplés par les Germains.
La
toponymie révèle l’emprise des Slaves sur l’Est de l’actuelle
Allemagne Orientale.
Les
Slaves habitant cette région ont été les Obodrites et les Sorabes.
Beaucoup de noms de lieux ont ici des étymologies Slaves, à
commencer par le nom de la ville de Berlin, qui, selon les
étymologues slavisants, ne viendrait pas de l'allemand Bär
(« ours ») mais du slave berlo (« bâton, pieu »).
Berlin
est donc la « ville entourée de pieux ».
Cette
étymologie est d’autant plus probable que, pour les Slaves, les
pieux constituent non seulement les éléments de base des remparts,
mais aussi les fondations des habitations en zone marécageuse (et
Berlin en est une).
Quant
à Leipzig, c’est la « ville des tilleuls », Lipsk en
Slave.
Le
commerce d'esclaves, nom dérivé de Slaves, a amené certains
beaucoup plus loin de leurs terres d'origines, jusqu'en Espagne
musulmane où des esclaves de cour ont fondé des dynasties :
Saqāliba désigne les Slaves, en particulier aux esclaves et aux
mercenaires dans le monde Arabe médiéval.
Le
Saqālib a la réputation d'être « le plus courageux et
violent des guerriers ».
Dans
le monde Musulman, les Saqālib, très prisés notamment en raison de
leur blondeur, ont servi ou ont été forcés de servir d'une
multitude de façons : fonctionnaires – harem – eunuques –
artisans – soldats - gardes personnelles du calife de Cordoue.
Convertis
à l'Islam, certains Saqālib sont devenus dirigeants des taïfas
(principautés) dans la Péninsule Ibérique, après l'effondrement
du califat.
Grossissant
les rangs d’autres peuples d’origine Iranienne (les Sarmates),
Turco-Iranienne, ou encore Germanique (les Goths), les anciens Slaves
ne forment pas encore, au départ, des « nations » (au
sens actuel du terme).
À
l’origine répartis en de nombreuses tribus, sans doute de taille
modeste, les Slaves n'ont pas encore d'organisation politique ou
militaire à grande échelle. L’unité de base est probablement la
famille, et au-delà de celle-ci, le regroupement en communautés
villageoises agro-pastorales, les Sklavinies... Karol Modzelewski
souligne la similitude entre les structures sociales des anciens
Slaves et celles des anciens Germains et Baltes.
La
communauté familiale, fortement solidaire, est intégrée dans le
cadre de l'assemblée villageoise et dans celui, plus vaste, de
l'assemblée tribale autour d'un sanctuaire commun.
Les
décisions se prennent à l'unanimité par acclamations, en l'absence
d'un appareil étatique permanent.
KOSTORIA AGIOS STEFANOS |
L'expansion
des Slaves prend d'abord la forme d'une infiltration dans les vides
laissés par les vagues migratoires des Avars, Bulgares, Hongrois...
La tactique des Slaves, décrite par l'empereur Byzantin Maurice,
relève de la guérilla : Ils s'abritent dans les forêts et les
marécages, et évitent la bataille rangée.
Un
auteur Carolingien les qualifie de « grenouilles ».
En
tout cas, la méthode s'avère efficace contre des États aux
ressources limitées, qui ne peuvent maintenir leur armée en
campagne pour de longues périodes.
Cette
guérilla qui, dans les écrits du prophète
Jérémie est souvent suscitée par le vent
du nord contre nous et nos péchés, forge des armes de feu et avec
les mêmes armes endommage une très grande partie de l'Illyrie.
Alors, des cavaliers Gètes, ravagent la
plus grande partie de l’Illyrie, les deux Macédoines, la Thessalie
et jusqu’aux Thermopyles et l’ancienne Epire.
Grâce
à Paul, Anastase envoie à Jean, préfet d’Illyrie, mille livres
d’or en deniers versés pour racheter les prisonniers Romains.
Mais
cette somme ne suffisant pas encore il y en a beaucoup qui sont soit
brûlés alors enfermés dans leurs demeures ou que les Barbares
tuent à la porte des villes dont on leur ferme l’entrée.
Les
pré-Proto-Slaves (ou Balto-Slaves) ont été les porteurs de la
culture de Milograd (VIIe siècle avant notre ère au Ier siècle
de notre ère) du nord de l'Ukraine et le sud de la Biélorussie,
dans une région située à la confluence du Dniepr et de la rivière
Pripiat.
Les
pré-Proto-Slaves sont les porteurs de la culture de Chernoles
(750-200 avant notre ère) du nord de l'Ukraine, et plus tard de la
culture de Tsaroubintsy (IIIe siècle av. J.-C. au Ier siècle
de notre ère).
Les
pré-Proto-Slaves ont été présents dans le Nord-Est de l'Europe
Centrale, au moins depuis la fin du IIe millénaire avant notre ère,
et ont été les porteurs de la culture Lusacienne (1300-500 av.
J.-C.), et plus tard la culture de Przeworsk (IIe siècle av.
J.-C. au IVe).
Concernant
leurs ancêtres, la plupart des historiens Slaves s’accordent à
penser que les premiers d’entre eux (les Protoslaves) ont pu être
enrôlés dans les confédérations de divers autres peuples en
migration au nord de la mer Noire : Ainsi, il a pu y avoir des
Protoslaves parmi les Huns turcophones, parmi les Alains Iraniens
(IVe-Ve siècle), parmi les Goths germanophones (Ve siècle),
et on sait avec certitude (grâce aux chroniqueurs Byzantins) qu'il y
en eut parmi les Avars turcophones aux VIe et VIIe siècle et
surtout parmi les Varègues.
Le
berceau originel des Protoslaves à la fin de l’Antiquité, si l’on
en croit les témoignages archéologiques, pourrait se situer dans le
bassin du Dniepr, dans les régions comprises entre, au nord, la
Dvina occidentale, à l’ouest le San, au sud le Boug méridional,
et à l’est le Don. Ces régions de plaine boisée, situées en
Ukraine occidentale et en Biélorussie, sont celles qui portent les
témoignages les plus anciens d’une présence Slave (culture de
Tcherniakov).
Selon
la théorie de la « patrie de l'Est », avant d'être
connus du monde Gréco-Romain, les tribus de langue slave ont fait
partie des nombreuses confédérations multi-ethniques de l'Eurasie,
telles celles des Sarmates - des Huns - des Avars - des Bulgares.
Les
Slaves sont sortis de l'ombre aux Ve et VIe siècles lors des
grandes migrations, lorsqu'ils s'étendent sur les territoires
abandonnés par les tribus Germaniques fuyant les Huns et leurs
successeurs.
Les
Slaves apparaissent alors dans le pays entre l'Oder et la ligne
Elbe-Saale, dans le Sud de la Bohême, en Moravie, dans une grande
partie de l'Autriche actuelle, dans la plaine Pannonienne et les
Balkans, tandis que près de leur terroir d'origine, ils occupent
tout le bassin supérieur du Dniepr.
D'autres
arrivent jusqu'au Péloponnèse, tandis que des groupes passent le
Bosphore et sont sédentarisés en Asie Mineure.
Autour
du VIe siècle, les Slaves se présentent en grand nombre aux
frontières de l'Empire Romain d'Orient, dont la partie Européenne
est alors peuplée de Grecs sur les côtes, et dans l'intérieur de
Proto-Albanais et de Thraces latinisés. Les chroniques Byzantines
(Jordanès, Procope de Césarée et Théophylacte Simocatta) notent
que : « L'herbe ne repousse pas dans les endroits où les
Slaves ont défilé, si grand est leur nombre ».
Le
caractère tardif des migrations Slaves explique que des peuples
parlant des langues différentes portent des noms apparentés, comme
Slovènes et Slovaques, ou Serbes et Sorabes.
Histoire
de la République de Macédoine — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_République_de_Macédoine
Au
sens élargi, l'Histoire de la « Macédoine » résumée ici,
concerne un ensemble géographique et historique bien plus vaste,
habité par de nombreux peuples ...
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21/12/15
INVASIONS
ET MIGRATIONS DANS LES BALKANS - JStor
www.jstor.org/stable/pdf/40948432.pdf
doine
première (Thessalonique), Macédoine seconde (Stobi), Thessalie (La-
rissa), Hellade (Gorinthe), Crète (Gortyne), Épire ancienne
(Nicopolis),. Épire nouvelle ..... dernières années du vie siècle
et des premières années du viie, on ne trouve ...... Les invasions
des Sklavènes et des « Bulgares » Koutrigours jusqu'a la ...
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