jeudi 24 décembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 517

13 DÉCEMBRE 2015


Cette page concerne l'année 517 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LA DIASPORA SLAVE

À partir de 500, des Slaves venus du nord commencent à traverser le Danube et s'installent dans la péninsule balkanique. Ils atteignent la Macédoine au VIIe siècle et s'y organisent en Sklavinies (petits duchés), comme les Berzites dans la haute vallée du Vardar, les Strymoniens autour de la Strouma, les Dragovites en Pélagonie et les Smolianes aux pieds du massif de la Vlahina dont le nom perpétue le souvenir des populations romanisées déjà présentes, que les Slaves assimilent progressivement. Goths, Huns et Avars pillent les Balkans affaiblissant la puissance Romaine qui finit par s'effacer au profit des Bulgares, venus d'Asie centrale, qui traversent le Danube en 679. Ces derniers s'installent durablement entre le fleuve et le massif du Grand Balkan puis forment un État qui s'étend vers la Thrace au sud et la Macédoine à l'ouest.

Au bout de 200 ans, les Bulgares et leurs sujets Slaves, qui ont assimilé de nombreux Grecs et Valaques, ne forment plus qu'un seul peuple. Ce peuple unifié est de langue Slave, perpétue néanmoins des traditions Thraces comme les Martenitsi, les Koleda ou les Vārkolak, mais adopte officiellement le christianisme orthodoxe vers 536.
Au IXe siècle, Siméon Ier de Bulgarie se lance dans une guerre qui agrandit considérablement son royaume, en l'augmentant notamment de la Macédoine et de l'Albanie. Au cours du même siècle, les frères Cyrille et Méthode de Thessalonique (village Grecs) créent le premier alphabet Slave, le glagolithique. Cet alphabet permet la naissance d'une toute première littérature Slave et la traduction d'écrits religieux Grecs en vieux-slave. Les deux Saints évangélisent d'abord les Slaves du sud des Balkans puis poursuivent leur mission jusqu'en Moravie. Leurs disciples, Clément et Naum fondent à Ohrid la première université Slave et 2 monastères. Leur œuvre est considérable, puisqu'ils réforment le glagolithique, qui devient l'alphabet cyrillique, et font du vieux-slave la langue liturgique des Slaves, mais aussi des Aroumains et des Roumains jusqu'au XVIIe siècle.
SAINTE SOPHIE D'OGRID

Clément est par ailleurs fait premier évêque d'Ohrid. Sous Clément et Naum, l'université d'Ohrid forme 3 500 prêtres et professeurs, après leur mort, elle décline mais continue d'exister jusqu'en 1767.
Nous entendons par Illyricum les 2 diocèses de Dacie (d'où la Dacia) et de Macédoine, constituant une préfecture du prétoire de l’empire d’Orient. Cette vaste circonscription allant du Danube au Péloponnèse n’a de limites naturelles qu’au sud-est (chaîne du Rhodope) et à l’ouest (Alpes Dinariques) et s’ouvre en revanche largement au nord-est sur la plaine Danubienne et au nord-ouest sur la Pannonie.

Les Albanais eux-mêmes, qui ont su conserver toujours des relations avec le monde latin, grâce aux ambitions Normandes et Angevines et aux intérêts du
Siege pontifical de Rome, ces Roumains, qui portent encore le nom, inoubliable, des ancêtres, ont été en même temps sépares de leurs frères Danubiens par la poussée Slave du VIe siècle et, écartés, par la même poussée, du littoral de, l'Adriatique et confirnés dans la plaine de Thessalie, qui devient pour des siècles la Grande Valachie de leur liberté, que respecte l'Empire Byzantin

Les Roumains du Pinde avant leur mention dans les sources. Le choc slave, amenant la destruction des villes latino-helleniques qui prospèrent sur le rivage de l'Adriatique et faisant partir les Albanais, dans un nouvel exode, vers les Alpes de l’intérieur, dont ils tirent leur nom, rejettent les Roumains du Pinde en Thessalie, Acarnanie et Etolie, et peut-être même des cette époque
aussi dans les Îles qui bordent le rivage.
C'est un fait capital pour le sort ultérieur de cet, élément latin. Il se trouve désormais dans une situation inférieure a celle des Albanais, en partie Romanisés eux aussi, ainsi que le montrent le nombre et la valeur des anciens termes latins dans leur langage actuel, qui peuvent conserver leurs relations avec cet Occident catholique, qui plus d'une fois leur est venu en aide,
empêchant leur absorption dans la masse Slave ou dans le voisinage Grec. Enchâssés dans la Thessalie Grecque, sur laquelle ne s'est jamais étendue l'influence ethnique des conquérants Romains, les Romains du Sud sont, non seulement séparés pour toujours de leurs frères du Danube, mais aussi empêchés d'entretenir des rapports avec les régions dont en grande partie ils tirent leur origine et dont ils parlent la langue.
C'est leur grand malheur historique, et ils leur a fallu des efforts
extraordinaires pour se trouver un chemin vers les territoires auxquels ils ont la conscience de devoir appartenir, sinon par la dépendance politique, au moins par le caractère de leur origine

Cependant même dans cette Thessalie qu'ils habitent pendant l'hiver pour
aller chercher avec le printemps leurs cases de bois dans la montagne du Pinde,
et jusque dans les Balkans où Rome, celle des Papes, qui s'est maintenue après la catastrophe de la chute de Rome, ne les abandonne pas aussitôt et complètement. L'exarque pontifical qui est l'archevêque de Thessalonique, des IVe et Ve siècle retient les territoires Romains de la Thessalie dans la,
dépendance de l’Église d'Occident. Il y a même a l’époque de Justinien un moment où le Pape se sent obligé d'exercer lui-même son autorité, et on le voit
combattre, en 531, les tentatives de l'ambition envahissante du Siège de Constantinople sur l’archevêché de la Larissa Thessalienne.

Si plus tard Justiniana Prima, près d'Uskub, devient le centre religieux
des régions Illyriennes, Thessalonique regagne aussi une partie de son ancienne situation dominante.
Cette situation dure aussi longtemps qu'il y a une influence Byzantine sur l'Italie conquise par, les légions, de Justinien et jusqu'au VIIe siècle, où la grande querelle autour du culte des images creuse un précipice entre l’Église d'Orient et celle de l'Occident...
Les Roumains du Sud appartiennent désormais aux Grecs de Constantinople, alors que les Albanais gardent encore une porte ouverte vers l'Occident, qui
doit garantir leur liberté et leur donner de nouvelles, impulsions de civilisation latine.

Aux VIe et VIIe siècles, une partie des Slaves migre vers l’ouest jusqu’à l’Elbe et, contournant les Carpates, arrive au sud au Danube, à la place des Germains (Goths, Vandales, Gépides, Lombards…) qui se sont déplacés vers l’Empire Romain d’Occident.
Après le règne de Justinien, entre 586 et 610, les Slaves du Danube, alliés aux Avars font irruption au sud du fleuve, atteignant l’Empire Romain d'Orient.
Ils pénètrent dans les Balkans et atteignent l’Adriatique. Vers 548, ils sont en Illyrie (en Carinthie, en Istrie et en Albanie), provoquant l’abandon du limes Oriental.
Dans les Balkans, certains Slaves s’installent jusqu’au cœur de la Grèce et de petits groupes arrivent jusqu’en Anatolie, dans certaines îles Grecques et en Italie (ou ils ont laissé des patronymes comme Schiavenno ou Schiano).
L’expansion des Slaves vers le sud est assez bien documentée, puisqu’elle a fait vaciller l'autorité de l’empire Byzantin sur les Balkans, au profit des Avares et des Bulgares.
[Des chroniqueurs comme Jean d'Éphèse en ont fait le récit : « Trois ans après la mort de Justin, en 581, le maudit peuple des Sclavènes parcourt toute l’Hellade, les provinces de Thessalonique et de Thrace, ravage quantité de villes, prend d’assaut de nombreuses forteresses, dévaste et brûle, réduit la population en esclavage et se rend maître du pays tout entier. »]

La poussée des Slaves vers l’ouest, à partir du VIe siècle, leur permet de peupler des territoires qui ont été auparavant peuplés par les Germains.
La toponymie révèle l’emprise des Slaves sur l’Est de l’actuelle Allemagne Orientale.
Les Slaves habitant cette région ont été les Obodrites et les Sorabes. Beaucoup de noms de lieux ont ici des étymologies Slaves, à commencer par le nom de la ville de Berlin, qui, selon les étymologues slavisants, ne viendrait pas de l'allemand Bär (« ours ») mais du slave berlo (« bâton, pieu »).
Berlin est donc la « ville entourée de pieux ».
Cette étymologie est d’autant plus probable que, pour les Slaves, les pieux constituent non seulement les éléments de base des remparts, mais aussi les fondations des habitations en zone marécageuse (et Berlin en est une).
Quant à Leipzig, c’est la « ville des tilleuls », Lipsk en Slave.

Le commerce d'esclaves, nom dérivé de Slaves, a amené certains beaucoup plus loin de leurs terres d'origines, jusqu'en Espagne musulmane où des esclaves de cour ont fondé des dynasties : Saqāliba désigne les Slaves, en particulier aux esclaves et aux mercenaires dans le monde Arabe médiéval.
Le Saqālib a la réputation d'être « le plus courageux et violent des guerriers ».

Dans le monde Musulman, les Saqālib, très prisés notamment en raison de leur blondeur, ont servi ou ont été forcés de servir d'une multitude de façons : fonctionnaires – harem – eunuques – artisans – soldats - gardes personnelles du calife de Cordoue.
Convertis à l'Islam, certains Saqālib sont devenus dirigeants des taïfas (principautés) dans la Péninsule Ibérique, après l'effondrement du califat.
Grossissant les rangs d’autres peuples d’origine Iranienne (les Sarmates), Turco-Iranienne, ou encore Germanique (les Goths), les anciens Slaves ne forment pas encore, au départ, des « nations » (au sens actuel du terme).

À l’origine répartis en de nombreuses tribus, sans doute de taille modeste, les Slaves n'ont pas encore d'organisation politique ou militaire à grande échelle. L’unité de base est probablement la famille, et au-delà de celle-ci, le regroupement en communautés villageoises agro-pastorales, les Sklavinies... Karol Modzelewski souligne la similitude entre les structures sociales des anciens Slaves et celles des anciens Germains et Baltes.
La communauté familiale, fortement solidaire, est intégrée dans le cadre de l'assemblée villageoise et dans celui, plus vaste, de l'assemblée tribale autour d'un sanctuaire commun.
Les décisions se prennent à l'unanimité par acclamations, en l'absence d'un appareil étatique permanent.
KOSTORIA AGIOS STEFANOS
L'expansion des Slaves prend d'abord la forme d'une infiltration dans les vides laissés par les vagues migratoires des Avars, Bulgares, Hongrois... La tactique des Slaves, décrite par l'empereur Byzantin Maurice, relève de la guérilla : Ils s'abritent dans les forêts et les marécages, et évitent la bataille rangée.
Un auteur Carolingien les qualifie de « grenouilles ».
En tout cas, la méthode s'avère efficace contre des États aux ressources limitées, qui ne peuvent maintenir leur armée en campagne pour de longues périodes.

Cette guérilla qui, dans les écrits du prophète Jérémie est souvent suscitée par le vent du nord contre nous et nos péchés, forge des armes de feu et avec les mêmes armes endommage une très grande partie de l'Illyrie. Alors, des cavaliers Gètes, ravagent la plus grande partie de l’Illyrie, les deux Macédoines, la Thessalie et jusqu’aux Thermopyles et l’ancienne Epire.
Grâce à Paul, Anastase envoie à Jean, préfet d’Illyrie, mille livres d’or en deniers versés pour racheter les prisonniers Romains.
Mais cette somme ne suffisant pas encore il y en a beaucoup qui sont soit brûlés alors enfermés dans leurs demeures ou que les Barbares tuent à la porte des villes dont on leur ferme l’entrée.

Les pré-Proto-Slaves (ou Balto-Slaves) ont été les porteurs de la culture de Milograd (VIIe siècle avant notre ère au Ier siècle de notre ère) du nord de l'Ukraine et le sud de la Biélorussie, dans une région située à la confluence du Dniepr et de la rivière Pripiat.

Les pré-Proto-Slaves sont les porteurs de la culture de Chernoles (750-200 avant notre ère) du nord de l'Ukraine, et plus tard de la culture de Tsaroubintsy (IIIe siècle av. J.-C. au Ier siècle de notre ère).

Les pré-Proto-Slaves ont été présents dans le Nord-Est de l'Europe Centrale, au moins depuis la fin du IIe millénaire avant notre ère, et ont été les porteurs de la culture Lusacienne (1300-500 av. J.-C.), et plus tard la culture de Przeworsk (IIe siècle av. J.-C. au IVe).
Concernant leurs ancêtres, la plupart des historiens Slaves s’accordent à penser que les premiers d’entre eux (les Protoslaves) ont pu être enrôlés dans les confédérations de divers autres peuples en migration au nord de la mer Noire : Ainsi, il a pu y avoir des Protoslaves parmi les Huns turcophones, parmi les Alains Iraniens (IVe-Ve siècle), parmi les Goths germanophones (Ve siècle), et on sait avec certitude (grâce aux chroniqueurs Byzantins) qu'il y en eut parmi les Avars turcophones aux VIe et VIIe siècle et surtout parmi les Varègues.

Le berceau originel des Protoslaves à la fin de l’Antiquité, si l’on en croit les témoignages archéologiques, pourrait se situer dans le bassin du Dniepr, dans les régions comprises entre, au nord, la Dvina occidentale, à l’ouest le San, au sud le Boug méridional, et à l’est le Don. Ces régions de plaine boisée, situées en Ukraine occidentale et en Biélorussie, sont celles qui portent les témoignages les plus anciens d’une présence Slave (culture de Tcherniakov).

Selon la théorie de la « patrie de l'Est », avant d'être connus du monde Gréco-Romain, les tribus de langue slave ont fait partie des nombreuses confédérations multi-ethniques de l'Eurasie, telles celles des Sarmates - des Huns - des Avars - des Bulgares.
Les Slaves sont sortis de l'ombre aux Ve et VIe siècles lors des grandes migrations, lorsqu'ils s'étendent sur les territoires abandonnés par les tribus Germaniques fuyant les Huns et leurs successeurs.
Les Slaves apparaissent alors dans le pays entre l'Oder et la ligne Elbe-Saale, dans le Sud de la Bohême, en Moravie, dans une grande partie de l'Autriche actuelle, dans la plaine Pannonienne et les Balkans, tandis que près de leur terroir d'origine, ils occupent tout le bassin supérieur du Dniepr.

D'autres arrivent jusqu'au Péloponnèse, tandis que des groupes passent le Bosphore et sont sédentarisés en Asie Mineure.
Autour du VIe siècle, les Slaves se présentent en grand nombre aux frontières de l'Empire Romain d'Orient, dont la partie Européenne est alors peuplée de Grecs sur les côtes, et dans l'intérieur de Proto-Albanais et de Thraces latinisés. Les chroniques Byzantines (Jordanès, Procope de Césarée et Théophylacte Simocatta) notent que : « L'herbe ne repousse pas dans les endroits où les Slaves ont défilé, si grand est leur nombre ».
Le caractère tardif des migrations Slaves explique que des peuples parlant des langues différentes portent des noms apparentés, comme Slovènes et Slovaques, ou Serbes et Sorabes.

Histoire de la République de Macédoine — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_République_de_Macédoine
Au sens élargi, l'Histoire de la « Macédoine » résumée ici, concerne un ensemble géographique et historique bien plus vaste, habité par de nombreux peuples ...
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INVASIONS ET MIGRATIONS DANS LES BALKANS - JStor
www.jstor.org/stable/pdf/40948432.pdf
doine première (Thessalonique), Macédoine seconde (Stobi), Thessalie (La- rissa), Hellade (Gorinthe), Crète (Gortyne), Épire ancienne (Nicopolis),. Épire nouvelle ..... dernières années du vie siècle et des premières années du viie, on ne trouve ...... Les invasions des Sklavènes et des « Bulgares » Koutrigours jusqu'a la ...

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