19 DÉCEMBRE 2015
Cette
page concerne l'année 511 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
CLOVIS
UN ROI
EN 481 |
Clovis
Ier, en latin Chlodovechus, seule forme contemporaine écrite
attestée, peut-être en francique reconstitué Chlodowig, né vers
466 et mort à Paris le 27 novembre 511, roi des Francs Saliens, puis
roi de tous les Francs de 481 à 511.
Brillant
chef militaire, il accroît considérablement le territoire du petit
royaume des Francs Saliens dont il hérite à la mort de son père
pour unifier une grande partie des royaumes Francs, repousser Alamans
et Burgondes et annexer les territoires des Wisigoths dans le Sud de
la Gaule. Le règne de Clovis est connu à travers la description
qu'en fait l'évêque Gallo-Romain Grégoire de Tours, et dont
l'Histoire des Francs est riche d'enseignements, bien que ce texte
semble essentiellement à visée édifiante.
Clovis
est considéré dans l'historiographie comme un des personnages
historiques les plus importants de l'histoire de France, la tradition
républicaine reconnaît en lui le premier roi de ce qui va devenir
la France, et la tradition royale voit en lui le premier roi chrétien
du royaume des Francs.
La
chronologie du règne de Clovis est très mal connue. L'essentiel de
ce que nous en savons provient du récit rédigé à la fin du
VIe siècle par l'évêque Grégoire de Tours, né près de 30
ans après la mort de Clovis. Ce récit tient en 15 courts du livre
II de son Histoire des Francs... On peut rejeter ces informations
comme légendaires, mais aucune étude n'a jamais fondamentalement
remis en cause ces indications, qui, selon toute vraisemblance, sont
légèrement simplifiées, mais restent valables « à peu de
choses près ».
La
seule date fixée par d'autres sources que Grégoire est celle de sa
mort, en 511, ce qui date son avènement de 481 environ, peut-être
482.
CLOVIS ET CLOTILDE |
Selon
l'historien Bruno Dumézil, certains éclaircissements ont depuis peu
été apportés grâce au croisement d'autres sources documentaires,
sans toutefois contredire les principaux éléments de l'histoire
transmise par Grégoire.
3
sources antérieures à celle de Grégoire de Tours décrivent la
situation politique du nord de la Gaule à cette époque. Il s'agit
de la Chronique d'Hydace, évêque de Chaves en Gallaecia, d'une
chronique Gallo-Romaine du Ve siècle, la Chronica Gallica de
452 (continuée par la Chronica Gallica de 511), et la Chronique de
Marius, évêque d'Avenches.
Si
les chrétiens des premiers siècles s'aventurent à l'évangélisation
de l'empire, le christianisme ne s'impose officiellement que
progressivement à partir du IVe siècle, du règne de
Constantin Ier qui se convertit au christianisme, jusqu'au règne de
l'empereur Théodose Ier, qui fixe le christianisme comme religion
d'État.
L'interdiction
de la pratique religieuse et les persécutions ont empêché les
chrétiens de définir clairement une doctrine cohérente, c'est
ainsi que l'empereur Constantin Ier organise un concile à Nicée en
325, pour permettre une harmonisation théologique et dogmatique.
En
niant la nature divine du Christ et en le réduisant à l'état de
créature, les ariens font du Messie un être doté de pouvoirs
extraordinaires mais qui n'est ni un homme ni Dieu. La relation entre
Dieu et Jésus-Christ étant inexistante, il n'y pas de relation
entre l'humanité et Dieu et donc pas d'Église.
Les
grandes invasions et la chute de l'Empire romain ont permis
l'installation durable de royaumes Barbares dans l'empire et
notamment en Gaule. Les Barbares, généralement d'origine
Germanique, sont restés païens du fait de leur faible romanisation.
Mis à part le court aparté de l'occupation Romaine de la Germanie
sous Auguste de 9 av. J.-C. à 12, l'empire ne possède que deux
provinces en Germanie : la Germanie supérieure et la Germanie
inférieure. Pour contenir les barbares, les Romains tentent de les
fédérer à l'empire en établissant des traités de paix (fœdus)
où les Barbares se voient concéder des territoires, développent le
commerce avec Rome, payent des impôts et fournissent des soldats,
faisant avancer l'influence romaine.
Les
peuples les plus romanisés adoptent le christianisme tel les
Burgondes, Ostrogoths, Vandales et surtout les Wisigoths mais dans sa
version arienne. L'afflux de peuples « Barbares » plus ou
moins romanisés ébranle l'unité que le christianisme a dans
l'empire, et en Gaule, l'établissement de royaumes Barbares soit
païens soit ariens, fait décliner l'obédience conciliaire fidèle
aux dogmes de Chalcédoine, de Constantinople et de Nicée.
Les
Francs constituent une ligue de peuple Germanique qui, bien qu'ayant
établi un fœdus avec l'empire, sont restés païens. Ils partagent
avec les autres tribus de Germanie le culte des Ases desquels les
familles royales sont censées descendre.
De
ce fait, les rois Barbares ont une origine sacrée faisant d'eux à
la fois des chefs de guerre mais aussi des détenteurs d'un pouvoir
spirituel... Aussi, lorsqu'un chef « Barbare » se tourne
vers le christianisme pour tenter un rapprochement avec les
populations autochtones romanisées, il opte plutôt pour
l'arianisme, qui permet au roi de s'identifier au Christ surhomme et
de devenir le chef de l'Église, et ainsi de conserver son pouvoir
religieux.
Le
roi Barbare concentre ainsi les pouvoirs de chef de guerre (ou roi
d'armée : heerkönig), chef d'État et chef de l'Église entre
ses mains, provoquant un Césaro-Papisme. Au contraire, l'église
conciliaire prône le partage des pouvoirs entre le roi, laïc,
détenteur du pouvoir temporel, et le pape, pontife supérieur,
détenteur du pouvoir spirituel pour l'Occident.
À
la fin du Ve siècle, la Gaule est morcelée en plusieurs
royaumes Barbares, constamment en guerre, cherchant à étendre leurs
influences et leurs possessions. 3 ensembles principaux se
détachent :
Les
Francs, établis au nord-est, ayant longtemps servi l'Empire Romain
comme troupes auxiliaires sur la frontière Rhénane, encore païens
à l'avènement de Clovis, eux-mêmes dispersés dans de nombreux
royaumes différents,
Les
Burgondes, établis par Rome en Savoie (en Sapaudie) et dans le
Lyonnais, chrétiens ariens et relativement tolérants.
Les
Wisigoths, peuple puissant établi au sud de la Loire, en Languedoc,
surtout dans la vallée de la Garonne, et en Espagne, également
ariens, mais moins tolérants envers les chrétiens conciliaires
qu'ils dominent.
Les
Ostrogoths ne sont présents qu'en Provence (jusqu'à Arles), mais
leur roi Théodoric le Grand, depuis l'Italie, cherche à maintenir
l'équilibre entre les différents royaumes.
Par
ailleurs, au loin, l'Empire Romain d'Orient exerce une autorité
certes largement théorique mais qui garde une valeur symbolique
importante dont les souverains Germaniques recherchent volontiers la
reconnaissance. L'Empire s'efforce de contenir les souverains
Germaniques.
Enfin,
une multitude de « pouvoirs » locaux ou régionaux
d'origine militaire (des « royaumes » occupent ainsi le
vide laissé par la déposition du dernier empereur Romain d'Occident
en 476. Parmi ceux-ci se trouve le royaume d'un général Romain
établi dans la région de Soissons, Syagrius.
Le
« pouvoir » dont il est question ici n'a rien à voir
avec les notions modernes de pouvoir législatif, exécutif ou
judiciaire, mais couvre une relation dominant-dominé plus proche de
celle d'un chef de tribu.
Clovis
est né en 466, dans la famille des rois Mérovingiens. C'est le fils
de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai, et de la reine
Basine de Thuringe.
Grégoire
de Tours fait apparaître Childéric Ier dans son récit en 457,
lorsque Childéric, qui déshonore les femmes de ses sujets, provoque
la colère de son peuple qui le chasse.
Il
se réfugie alors en Thuringe pendant 8 ans, probablement à partir
de 451. Vivant auprès du roi Basin, il séduit la femme de son hôte,
Basine, qu'il ramène avec lui lorsque les Francs Saliens le
réclament sur le trône... Le roi épouse Basine. De ce mariage naît
Clovis.
Trois
autres enfants naissent de cette union :
Alboflède
ou Albofledis, baptisée en même temps que son frère, qui devient
religieuse mais meurt peu après.
Lantilde
ou Landechildis, mentionnée brièvement par Grégoire de Tours quand
elle-aussi est baptisée en même temps que son frère.
Childéric
exerçant des fonctions administratives doit résider dans une ou
plusieurs cités de Belgique seconde et occuper le palais attribué à
l’attention des gouverneurs Romains. Son fils a dû naître à
Tournai et recevoir, selon les coutumes Germaniques, un baptême
païen. Son parrain le nomme Chlodweg et le plonge dans l’eau 8
jours après sa naissance.
SAINT LEONARDUS |
Son
éducation a dû se faire dans la partie de la résidence réservée
aux femmes, le gynécée. Vers 6 ou 7 ans, son père doit prendre en
charge son éducation en lui offrant un casque de fer, un bouclier et
un scramasaxe utilisé pour la parade. Même si sa majorité est
fixée à douze ans, il ne lui est cependant pas possible de
combattre avant l'âge de quinze ans. Il reçoit une instruction
basée sur la guerre : Des activités sportives, l’équitation
et la chasse. Il parle le francique, et devant succéder à son père
à la tête d’une province Romaine, il apprend le latin. Néanmoins,
il n’est pas possible de prouver qu’il sache lire et écrire. Il
doit aussi se voir enseigner l’histoire de son peuple.
Comme
tous les Francs du début de l'ère chrétienne, Clovis parle une ou
des langue(s) germanique(s) du sous-groupe linguistique dit bas
francique.
Le
nom de Clovis vient de Chlodowig, composé des racines hlod
(« renommée », « illustre », « gloire »)
et wig (« bataille », « combat »),
c'est-à-dire « illustre dans la bataille » ou « combat
de gloire ».
Fréquemment
utilisée par les Mérovingiens, la racine hlod est aussi à
l'origine de noms tels que Clotaire et (Lothaire), Clodomir,
Clodoald, ou encore Clotilde.
L'appellation
du roi Franc dérive ensuite de « Hlodovic » puis
« Clodovic », latinisé en Chlodovechus, Chlodweg, donne
Hlodovicus, Lodoys, Ludovic, « Clovis » et « Clouis »,
dont est né en français moderne le prénom Louis, porté par 18
rois de France. Il donne aussi en allemand Ludwig.
Le
« Claudius » latin conduit aussi bien au « Louis »
français qu'au « Ludwig » germanique (Clodweg, Cludwig).
Toute
sa vie, Clovis s'efforce d'agrandir le territoire de son royaume. Peu
à peu, Clovis conquiert la moitié septentrionale de la France
actuelle : Il s'allie d'abord aux Francs Rhénans et avec les
Francs de Cambrai dont le roi Ragnacaire est probablement un de ses
parents.
Il
n'hésite pas à éliminer tous les obstacles :
Il
fait assassiner tous les chefs Saliens et Rhénans voisins, certains
de ses anciens compagnons, et même certains membres de sa famille,
même éloignés, afin de s'assurer que seuls ses fils héritent de
son royaume.
En
490, il entame des offensives contre la Germanie Rhénane et
Transrhénane.
Il
se lance d'autre part dans une grande série d'alliances et de
conquêtes militaires, au début à la tête de seulement quelques
milliers d'hommes.
Plus
que les armes, certes efficaces, des Francs, c'est semble-t-il le
savoir-faire au combat acquis au service de l'Empire Romain et contre
les autres Barbares qui rend possibles les succès militaires des
guerriers de Clovis.
À
travers lui, un peuple Germanique ne s'impose pas aux Gallo-Romains :
La fusion des éléments Germains et Latins se poursuit.
Au
temps de Chlodowig (Clovis), alors que Syagrius, pourtant qualifié
de « Romain » par les sources, porte un nom barbare, ne
bénéficie visiblement pas de l'appui de son peuple.
Le
roi « Barbare » Ostrogoth Théodoric le Grand, dans sa
prestigieuse cour de Ravenne, perpétue tous les caractères de la
civilisation Romaine tardive, tout en restant un Ostrogoth arien, un
Barbare hérétique aux yeux de l'Église.
Clovis
sait s'imposer assez rapidement, malgré de durs combats, parce qu'en
définitive il paraît un moins mauvais maître que la plupart des
prétendants : Au moins, est-il chrétien, et déjà
passablement romanisé... Il a d'ailleurs un conseiller Gallo-Romain,
Aurelianus. À l'inverse, les Wisigoths, chrétiens mais ariens,
tiennent l'Aquitaine d'une main de fer, et ne font aucun effort pour
tenter un rapprochement avec les Gallo-Romains chrétiens qu'ils
dominent.
À
partir de 486, Clovis mène l'offensive vers le sud. Cette même
année, il emporte les villes de Senlis, Beauvais, Soissons et Paris
dont il pille les alentours.
Il
livre la bataille de Soissons contre Syagrius, fils du magister
militum per Gallia (maréchal d'empire) Ægidius, s'intitule « Roi
des Romains » et contrôle une enclave Gallo-Romaine dans le
nord de la France situé entre Meuse et Loire, dernier fragment de
l'Empire Romain d'Occident. La victoire de Soissons permet au royaume
de Clovis de contrôler tout le nord de la Gaule. Syagrius se réfugie
chez les Wisigoths qui le livrent à Clovis l'année suivante... Le
chef gallo-romain est discrètement égorgé.
C'est
après cette bataille, qu'a lieu – selon Grégoire de Tours –
l'épisode du vase de Soissons, où, contre la loi militaire du
partage, le roi demande de soustraire du butin un vase liturgique
précieux pour le rendre à l'église de Reims, à la demande de
Remi, évêque de cette dernière cité.
Le
testament de Saint Remi fait mention d'un vase d'argent que lui a
donné Clovis. Mais ce serait Remi qui l'a fondu pour fabriquer un
encensoir et un calice…
Avant
486, Clovis choisit de renforcer ses positions en contractant un
mariage avec une princesse de la monarchie Franque Rhénane, dont
naît un fils, Thierry.
Cette
union a souvent été interprétée comme l'épisode d'une alliance
tactique avec ses voisins orientaux, lui permettant de tourner ses
ambitions vers le sud... Cette union avec une épouse dite de
« second rang », vue comme étant « gage de paix »
(Friedelehe), assure la paix entre Francs Rhénans et Saliens.
Elle
a souvent été interprétée à tort comme un concubinage par les
historiens Romains chrétiens qui ne connaissent pas les mœurs des
structures familiales polygames Germaniques, sans mariage public.
Les
mariages officiels (de premier rang) permettent à l'épouse de jouir
du « don du matin » (la Morgengabe), qui est constitué
de biens mobiliers donnés par le mari, ainsi que de commander à ses
descendants légitimes.
Le
royaume des Francs Rhénans s'étend dangereusement sur la Belgique
seconde mais l'alliance avec Clovis leur assure la possession des
cités de Metz, Toul, Trèves et Verdun que les Alamans menacent.
Refusant de se laisser attaquer sur 2 fronts, la stratégie impose à
Clovis d'attaquer les Thuringiens Rhénans, que l'expansion de leur
royaume basé sur l'Elbe et la Saale fait déborder sur la rive
droite du Rhin inférieur, absorbant Ratisbonne par la même occasion
et faisant avancer les Alamans en direction des Francs.
En
508, après sa victoire sur les Wisigoths, Clovis reçoit de
l'empereur d'Orient Anastase Ier les « tablettes consulaires »,
ce que l'on interprète comme un titre de consul honoraire avec les
ornements consulaires et est salué comme « Auguste » au
cours d'une cérémonie à Tours. Cela marque la continuation des
bonnes relations entre l'Empire Romain dont Constantinople est la
seule capitale, Rome défaite en 476 ayant renvoyé les insignes
impériaux à Constantinople ne conservant qu'une autorité
spirituelle encore fortement soumise à l'autorité impériale.
L'évèque-patriarche
de Rome n'a pas encore repris (officiellement) la titulature
impériale de Pape (pontifex maximus), ou de chef de la religion
romaine en vigueur depuis 712 av. J.-C., titulature reprise par
Théodore Ier seulement en 642.
En
491, il déclare la guerre aux Thuringiens, dont une hypothèse veut
que le royaume s'apparente à celui du roi des Francs Saliens Cararic
qui a eu pour capitale la cité de Tongres et dont le contour est mal
défini et s'étend probablement dans la région de Trèves ou sur
les bouches du Rhin. Clovis finit par les soumettre. Cararic s'étant
joint à Clovis dans la guerre contre Syagrius, celui-ci est donc son
allié. Mais il a attendu le déroulement de la bataille pour
intervenir auprès du vainqueur, chose que n'apprécie pas Clovis qui
le fait tondre avec son fils, pour les faire entrer dans les ordres,
respectivement en tant que prêtre et diacre. Finalement, il les fait
assassiner après avoir entendu des menaces de mort le concernant et
s'empare du royaume... Mais une seconde hypothèse veut que cette
guerre ne soit tout simplement la réponse à une menace qu'exercent
les Thuringiens sur les royaumes Francs.
Avant
475, le roi des Wisigoths Euric s'est allié à ce peuple, juste
après avoir défait les Francs Saliens, dont les pirates attaquent
la côte occidentale de la Gaule.
Basine,
la mère de Clovis, étant Thuringienne, une explication à cette
expédition guerrière accrédite l'idée que Clovis tente de
récupérer le territoire dont sa mère est originaire. Cette
expédition n'entame pas pour autant la souveraineté de la Thuringe
vu qu'il faut attendre le règne de ses fils, Thierry Ier et Clotaire
Ier, pour qu'elle soit intégralement soumise, rattachée en partie
au royaume des Francs et en partie aux territoires saxons.
L'évêque
de Reims, le futur Saint Remi, cherche alors probablement la
protection d'une autorité forte pour son peuple, et écrit à Clovis
dès son avènement.
Les
contacts sont nombreux entre le roi et l'évêque, ce dernier
incitant d'abord Clovis à protéger les Chrétiens présents sur son
territoire. Grâce à son charisme et peut-être en raison de
l'autorité dont lui-même jouit, Remi sait se faire respecter de
Clovis et lui sert même de conseiller.
BAPTIST7RE DE RAVENNE |
À
la suite d'ambassades répétées auprès du roi Gondebaud, Clovis
choisit de prendre pour épouse Clotilde, une princesse chrétienne
de haut lignage. Le mariage a lieu à Soissons en 492 ou en 493
concrétisant le pacte de non-agression avec les rois Burgondes. En
choisissant une descendante du roi Athanaric de la dynastie des
Balthes, Clovis se marie avec une épouse de premier rang qui lui
assure un mariage hypergamique, lui permettant de hisser les Francs
au rang de grande puissance.
Dès
lors, selon Grégoire de Tours, Clotilde fait tout pour convaincre
son époux de se convertir au christianisme. Mais Clovis est
réticent : Il doute de l'existence d'un Dieu unique, la mort en
bas âge de son premier fils baptisé, Ingomer, ne fait d'ailleurs
qu'accentuer cette méfiance.
D'autre
part, en acceptant de se convertir, il craint de perdre le soutien de
son peuple, encore païen : Comme la plupart des Germains,
ceux-ci considèrent que le roi, chef de guerre, ne vaut que par la
faveur que les dieux lui accordent au combat. S'ils se convertissent,
les Germains deviennent plutôt ariens, le rejet du dogme de la
Trinité favorisant en quelque sorte le maintien du roi élu de Dieu
et chef de l'Église.
Néanmoins,
Clovis a plus que tout besoin du soutien du clergé Gallo-Romain, car
ce dernier représente la population Gauloise. Les évêques, à qui
échoit le premier rôle dans les cités depuis que se sont effacées
les autorités civiles, demeurent les réels maîtres des cadres du
pouvoir antique en Gaule. C'est-à-dire également des zones où se
concentre encore la richesse.
Cependant,
même l'Église a du mal à maintenir sa cohérence : Évêques
exilés ou non remplacés en territoires Wisigoths, successions
pontificales difficiles à Rome, mésentente entre pro-Wisigoths
ariens et pro-Francs (Remi de Reims, Geneviève de Paris…), etc.
C'est
en « la 15e année de son règne », c'est-à-dire en 496,
qu'a lieu la bataille de Tolbiac (Zülpich près de Cologne) contre
les Alamans, Clovis portant secours aux Francs Rhénans dont le roi
Sigebert a été blessé au genou. D'après Grégoire de Tours, ne
sachant plus à quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le
point d'être vaincue, Clovis prie alors le Christ et lui promet de
se convertir si « Jésus que sa femme Clotilde proclame fils de
Dieu vivant » lui accorde la victoire. Il s'agit de la même
promesse faite par l'empereur romain Constantin en 312 lors de la
bataille du pont Milvius.
Grégoire
de Tours reprend le modèle Constantinien (conversion après une
bataille, rôle important d'une femme, Hélène et Clotilde) pour
répéter ce qu'il y a eu de plus glorieux et légitimer la royauté
Franque.
Au
cœur de la bataille, alors que Clovis est encerclé et va être
pris, le chef Alaman est tué d'une flèche ou d'un coup de hache, ce
qui met son armée en déroute. La victoire est à Clovis et au dieu
des chrétiens.
Selon
d'autres sources, Tolbiac n'a été qu'une étape et l'illumination
finale de Clovis a en fait eu lieu lors de la visite au tombeau de
Martin de Tours.
Selon
Patrick Périn, médiéviste, spécialiste du Premier Moyen Âge et
directeur du Musée d'archéologie national, Clovis n’a pas fait le
vœu de se convertir au christianisme lors de la fameuse bataille de
Tolbiac mais lors d'une bataille inconnue. En effet, la bataille de
Tolbiac serait mentionnée par erreur dans les écrits de Grégoire
de Tours. Si ce dernier évoque bien Tolbiac, c'est à propos de la
bataille de Vouillé où est présent Clodoric, fils de Sigebert le
Boiteux de Cologne, ainsi nommé car il a été blessé lors d'une
bataille contre les Alamans, à Tolbiac. Ce sont des historiens du
XIXe siècle qui ont a
ssocié Tolbiac à la conversion du roi
des Francs.
PARIS CAPITALE DE CLOVIS |
L'évêque
Remi enseigne à Clovis la catéchèse durant la phase des auditeurs
(audientes) suivant les préceptes des conciles de Nicée (325), de
Constantinople (381) et de Chalcédoine (25 octobre 451). Il se voit
longuement enseigner la moralité et le rituel ainsi que l'histoire
du Salut, puis le dogme trinitaire ainsi que les Credos tels que « Je
crois en Dieu Père tout puissant et à Jésus-Christ son fils
unique, engendré et non créé » que le concile de Nicée a
promulgué.
Toujours
est-il que lors de Noël d'une année comprise entre 496 et 511,
peut-être en 499, Clovis passe à la phase des demandeurs et reçoit
alors le baptême avec 3 000 guerriers, (les baptêmes
collectifs étant alors une pratique courante) des mains de Saint
Remi, l'évêque de Reims, le 25 décembre. Ce chiffre est cependant
sujet à caution et l'onction post-baptismale est certainement
exclue : Il aurait été difficile pour l'évêque de répandre
du chrême, un mélange d'huile d'olive et de résine aromatique, sur
le front de 3 000 personnes...
Ce
baptême est demeuré un avènement significatif dans l'histoire de
France : à partir d'Henri Ier tous les rois de France, sauf
Louis VI, Henri IV et Louis XVIII, sont par la suite sacrés dans la
cathédrale de Reims jusqu'au roi Charles X, en 1825.
Le
baptême de Clovis accroît sa légitimité au sein de la population
Gallo-Romaine, mais représente un pari dangereux. Selon l'historien
Léon Fleuriot, Clovis fait un pacte avec les Bretons et Armoricains
de l'ouest qu'il ne peut battre, tandis que menacent les Wisigoths...
Le baptême est une condition de ce traité car les Bretons sont déjà
christianisés, Il est conclu par l'entremise de Saint Melaine de
Rennes et Saint Paterne de Vannes.
Les
Bretons reconnaissent l'autorité de Clovis mais ne paient pas de
tribut.
Le
baptême de Clovis marque le début du lien entre le clergé et la
monarchie Franque. Pour les monarchistes Français, cette continuité
se fait française et dure jusqu'au début du XIXe siècle.
Dorénavant, le souverain doit régner au nom de Dieu.
Ce
baptême permet également à Clovis d'asseoir durablement son
autorité sur les populations, essentiellement Gallo-Romaines et
chrétiennes, qu'il domine : Avec ce baptême, il peut compter
sur l'appui du clergé, et vice-versa. Enfin depuis ce baptême,
l'historiographie nationaliste Française du XIXe siècle
attribue aux rois de France le titre, à tort historiquement parlant,
de « fils aîné de l'Église ».
Trois
puissances exercent leur domination au sud du royaume de Clovis, les
Wisigoths au sud-ouest, les Burgondes au sud-est et plus loin, en
Italie, les Ostrogoths. Clovis noue des alliances successives pour
continuer l'expansion de son royaume sans avoir à affronter une
coalition hostile face à lui.
En
495, Théodoric, roi d'Italie, épouse Audofleda, sœur de Clovis
Ier, dont il essaie de contenir l'ambition croissante. L'année
suivante, il s'accorde avec Clovis pour que celui-ci ne poursuive pas
au-delà du Danube les Alamans. Théodoric protège d'ailleurs les
rescapés en les installant dans la première Rhétie. Il a ainsi
l'avantage de repeupler une contrée et d'acquérir de braves et
fidèles vassaux.
En
499, Clovis s'allie au roi Burgonde de Genève, Godégisile, qui veut
s'emparer des territoires de son frère Gondebaud. Afin de sécuriser
ses territoires à l'Ouest. En 500, Clovis signe un pacte d'alliance
avec les Armoricains (peuplades Gauloises de la péninsule Bretonne
et du rivage de la Manche) et Bretons.
Après
la bataille de Dijon et sa victoire sur les Burgondes de Gondebaud,
Clovis contraint ce dernier à abandonner son royaume et à se
réfugier à Avignon. Cependant, le roi Wisigoth Alaric II se porte
au secours de Gondebaud et persuade ainsi Clovis d'abandonner
Godégisèle.
Clovis
et Gondebaud se réconcilient et signent un pacte d'alliance pour
lutter contre les Wisigoths.
Pour
manifester l'équilibre de ses alliances, en 502, son fils Thierry
épouse en premières noces une princesse Rhénane, dont il a Thibert
Ier, roi de Reims (+548), puis en secondes noces Suavegothe, fille de
Sigismond, roi des Burgondes, dont il a une fille Theodechilde.
LES FLEURS DE LYS POUR LA PREMIÈRE FOIS |
Avec
l'appui de l'empereur Romain d'Orient Anastase, très inquiet des
visées expansionnistes des Goths, Clovis s'attaque ensuite aux
Wisigoths qui dominent alors la majeure partie de la péninsule
Ibérique et le Sud-Ouest de la Gaule (la Septimanie ou « Marquisat
de Gothie »), jusqu'à la Loire au nord et jusqu'aux Cévennes
à l'est.
Au
printemps 507, les Francs lancent leur offensive vers le sud,
franchissant la Loire vers Tours, pendant que les alliés Burgondes
attaquent à l'est. Les Francs affrontent l'armée du roi Alaric II
dans une plaine proche de Poitiers. La bataille dite de « Vouillé »
(près de Poitiers), est terrible selon l'historiographie, et les
Wisigoths se replient après la mort de leur roi, Alaric II, tué par
Clovis lui-même en combat singulier.
Cette
victoire permet au royaume de Clovis de s'étendre en Aquitaine et
d'annexer tous les territoires auparavant Wisigoths entre Loire,
océan et Pyrénées.
Les
Wisigoths n'ont d'autre solution que de se replier en Hispanie,
au-delà des Pyrénées. Toutefois, les Ostrogoths de Théodoric
tentent d'intervenir en faveur des Wisigoths. Ils reprennent bien la
Provence après la levée à l'automne 508 du siège d'Arles ainsi
que quelques parties aux Burgondes, mais l'Empire d'Orient menace
leurs côtes, et Clovis garde l'essentiel des anciens territoires
Wisigoths. Les Wisigoths ne conservent plus qu'une partie de la
Septimanie — le Languedoc — et de la Provence.
Il
décide alors de faire de Paris, la ville de Sainte Geneviève dont
le couple royal fait remplacer l'édifice en bois qui lui est dédié
par une église, sa résidence principale, après Tournai et
Soissons. C'est la première accession au statut de capitale de
l'ancienne Lutèce, qui porte désormais le nom de l'ancien peuple
Gaulois des Parisii.
Ses
raisons sont sans doute principalement stratégiques, la cité ayant
été une ville de garnison et une résidence impériale vers la fin
de l'Empire, notamment pour les empereurs Julien et Valentinien Ier.
Elle bénéficie en outre de défenses naturelles et d'une bonne
situation géographique, Childéric Ier a tenté de s'en emparer en
l'assiégeant à deux reprises, sans succès. Sa localisation
correspond à l'actuelle île de la Cité reliée aux rives de la
Seine par un pont au nord et un deuxième pont au sud, et protégée
par un rempart. En outre, un vaste et riche fisc (terre, forêt ou
mine appartenant à la couronne) l'entoure. Elle n'a qu'une
importance relative : Le royaume Franc n'a pas d'administration,
ni d'ailleurs aucun des caractères qui fondent un État moderne.
Cependant, la ville de Lyon, ancienne « capitale des Gaules »,
perd définitivement sa suprématie politique dans l’isthme
Ouest-Européen.
Sous
le règne de Clovis en tout cas, la ville ne connaît pas de
changements majeurs : Le patrimoine immobilier antique est
conservé, parfois réaffecté. Seuls de nouveaux édifices religieux
donnés par la famille royale et par l'aristocratie transforment
quelque peu le paysage urbain, tel la basilique des Saints-Apôtres.
Mais c'est surtout après la mort de Clovis que les premiers
édifices voient le jour.
2
années avant sa mort, Clovis s'empare du royaume Franc de Sigebert
le Boiteux après l'avoir fait assassiner par l'intermédiaire de son
propre fils Clodéric, lequel périt à son tour après une manœuvre
de Clovis, qui étend ainsi son autorité au-delà du Rhin. Clovis
exécute ses cousins les rois Cararic et Ragnacaire, avec son frère
Riquier, ainsi que Rignomer, dans la cité du Mans, un autre de ses
frères, pour s'emparer de leurs royaumes et éviter que son royaume
unifié ne soit partagé entre eux selon la coutume de la tanistrie.
Clovis
est désormais le maître d'un unique royaume, correspondant à une
portion occidentale de l'ancien Empire Romain, allant de la moyenne
vallée du Rhin, (l'embouchure du Rhin est toujours aux mains des
tribus Frisonnes) jusqu'aux Pyrénées, tenues par les Basques. Le
royaume de Clovis ne comprend toutefois pas l'île de Bretagne
(actuelle Grande-Bretagne), ni les régions Méditerranéennes, ni
les vallées du Rhône et de la Saône.
POUVOIR SPIRITUEL ET POUVOIR CIVIL |
En
juillet 511, Clovis réunit un concile des Gaules à Orléans, qui
prend fin le dimanche 10 juillet. Le concile rassemble 32 évêques,
et est présidé par l'évêque métropolitain Cyprien de Bordeaux,
La moitié viennent du « royaume des Francs ». Les
évêques métropolitains de Rouen et Tours sont présents mais pas
celui de Reims. Les évêques de Vasconie sont absents à cause de
troubles dans leur région mais également ceux de Belgique et de
Germanie du fait du manque de pénétration de l'Église catholique
romaine dans ces régions. Clovis est désigné « Rex
Gloriosissimus fils de la Sainte Église catholique », par tous
les évêques présents.
Ce
concile est capital dans l'établissement des relations entre le roi
et l'Église catholique. Clovis ne se pose pas comme chef de l’Église
comme le ferait un roi arien, il coopère avec celle-ci et
n’intervient pas dans les décisions des évêques (même s'il les
a convoqués, leur pose des questions, et promulgue les canons du
concile).
Ce
concile vise à remettre de l’ordre dans l’épiscopat du royaume
des Francs, à faciliter la conversion et l’assimilation des Francs
convertis et des ariens, à limiter les incestes (brisant ainsi la
tradition Germanique matriarcale des clans familiaux endogames), à
partager les tâches entre administration et Église, à restaurer
les liens avec la papauté.
Des
31 canons produits par le concile, il ressort que le roi ou son
représentant, c'est-à-dire le comte, se voient réserver le droit
d'autoriser ou non l'accès d'un laïc à la cléricature. Les
esclaves devant d'abord s'en référer au maître. Il s'agit là
d'endiguer les fuites fiscales que les vocations, motivées par
l'immunité, provoquent chez les plus riches.
Le
roi se voit attribuer le droit de désigner les évêques,
contrairement au canon qui veut qu'ils soient élus par une assemblée
de fidèles, confirmant ainsi les droits de magister militum que
l'empereur accordait à ses ancêtres en tant que gouverneurs de la
province de Belgique Seconde. Les rois Mérovingiens bénéficient de
ce droit jusqu'à la promulgation de l'édit de Paris par Clotaire
II, le 18 octobre 614 où les élections épiscopales redeviennent la
règle. La chasteté des clercs et la subordination des abbés aux
évêques sont rappelées. Les clercs hérétiques ayant reconnu la
foi catholique peuvent retrouver une fonction et les établissements
religieux repris aux ariens sont à nouveau consacrés dans la foi
catholique.
Le
droit d'asile est élargi à l'ensemble des bâtiments entourant les
églises, s'alignant ainsi sur le code Théodosien, la loi Gombette
et le bréviaire d'Alaric. L'objectif est de permettre à un fugitif
de trouver refuge dans les édifices sacrés, avec l'assurance de
pouvoir y être logé convenablement, sans avoir à profaner les
édifices.
Le
canon interdit au poursuivant de pénétrer dans l'enceinte du
bâtiment, sans avoir préalablement prêté serment sur l'Évangile,
et d'infliger de châtiment corporel au fugitif. Une indemnisation
est prévue pour compenser le préjudice subi, s'il s'agit d'un
esclave en fuite, ou la possibilité pour le maître de le récupérer.
En
cas de parjure, il y a excommunication. Les terres royales accordées
à l'Église se voient exemptées d'impôt afin d'y entretenir les
clercs, les pauvres et les prisonniers. Plusieurs superstitions, tel
que les « sorts des saints », coutume consistant à
ouvrir au hasard les livres sacrés tel que la Bible et interpréter
comme un oracle le texte apparaissant sous les yeux du lecteur, se
voient condamnées une seconde fois, après le concile de Vannes de
465.
L’alliance
de l’Église chrétienne et du pouvoir, qui a débuté avec le
baptême du roi et qui va perdure près de 14 siècles, est un acte
politique majeur qui se poursuit car les populations rurales,
jusque-là païennes, de plus en plus christianisées, lui font
davantage confiance.
Clovis
meurt à Paris le 27 novembre 511, âgé de 45 ans. On présume qu'il
est décédé d'une affection aiguë au bout de 3 semaines. Selon la
tradition, il a été inhumé dans la basilique des Saints-Apôtres
(Saint Pierre et Saint Paul), future église Sainte-Geneviève, qu'il
a fait construire sur le tombeau même de la sainte tutélaire de la
cité, à l'emplacement de l'actuelle rue Clovis (rue qui sépare
l'église Saint-Étienne-du-Mont du lycée Henri-IV).
EN 511 |
Clovis
est inhumé, comme l'écrit Grégoire de Tours, dans le sacrarium de
la basilique des Saints-Apôtres situé sous l'actuelle rue Clovis,
c'est-à-dire dans un mausolée construit exprès à la manière de
la sépulture qui a accueilli l'empereur Romain chrétien Constantin
le Grand aux Saints-Apôtres à Constantinople, en annexe, sans doute
greffé sur le chevet du monument. Les sarcophages royaux sont
probablement posés sur le sol et non enfouis, selon l'usage qui
s'impose dès la génération des fils de Clovis. On ignore ce qu'il
advient des tombes du couple royal ainsi que celles de leur fille
Clotilde, et leurs petits fils Thibaud et Gonthier, assassinés à la
mort de Clodomir.
Clovis
Ier — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clovis_Ier
Le
règne de Clovis est connu à travers la description qu'en fit
l'évêque ...... En juillet 511, Clovis réunit un concile des
Gaules à Orléans, qui prend fin le ...
Childéric
Ier - D:Clovis Ier - Mérovingiens - Liste
des rois des Francs saliens
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THÉODORIC
Ier ou THIERRY Ier - Encyclopædia Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/theodoric-ier-thierry-ier/
THÉODORIC
I er ou THIERRY I er (av. 484-533 ou 534) roi franc (511-533 ou 534).
Fils aîné de Clovis, Théodoric I er (ou Thierry I er) est né de
mère inconnue, ...
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