dimanche 20 décembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 519

11 DECEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 519 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

CHRONIQUE DES APPORTS DE L'EMPIRE ROMAIN D'ORIENT SOUS JUSTIN.
 

Descendant direct du roi Hermanaric, Eutharic épouse une lointaine cousine, la princesse Ostrogothique Amale, Amalasonte, fille du roi Théodoric le Grand et de la noble Franque Audofleda, sœur de Clovis Ier, roi des Francs.
Père de Mathesuentha et du futur roi Athalaric, il meurt en 522 ou 523, avant le roi Théodoric, son beau-père à qui il devait succéder...
Flavius Anicius Justinus, que nous appelions Justin I, originaire de Thrace, et d'une naissance obscure, alors préfet du prétoire, est proclamé Empereur par les soldats le 9 Juillet. Aussi-tôt il faît couronner sa femme Lupicina, et lui donne le nom d'Euphémia. Les affaires de l’Église prennent sur le champ une nouvelle face.

Anasarbe, ville métropole de la Cilicie, est renversée par un tremblement de terre. Justin la fait rebâtir, et lui donne le nom de Justinopolis : Il accorde aussi de grosses sommes pour rétablir Edesse , qui a été submergée par l'inondation du fleuve Scirtus. Il publie ensuite des édits contre les Ariens, dont il donne les églises aux Catholiques.
Les hérétiques engagent dans leur parti Théodoric, Roy d'Italie , qui oblige le Pape à aller trouver de sa part Justin, et de lui déclarer : Que s'il continuait de maltraiter les Ariens, il userait de représailles à l'égard des Catholiques d'Italie. Justin I reçoit avec de grands honneurs le Pape, et veut en être couronné. Les autres ambassadeurs qui l'accompagnent, n'ayant pas réussi dans leur négociation, Théodoric à leur retour les fait emprisonner.
Au mois d'Octobre, Antioche est réduite en cendres par un incendie qui dure, dit-on, 6 mois entiers, et où périssent beaucoup de ses habitants...

Au mois de Mai 516 , il survient un tremblement de terre qui dure près d'un an, pendant lequel tout ce qui a échappé au feu dans Antioche, est abîmé. Son Évêque Euphrasius y périt, beaucoup d'autres villes, comme Durrazzo et Corinthe, sont aussi ruinées.
Cependant le Pape meurt à Ravenne le 17 Mai,

Théodoric nomme à sa place Félix qui est le IVe Pape de ce nom. Ce Prince, accoutumé depuis longtemps aux cruautés, fait bientôt après mourir son beau-père Symmaque,et le fameux Severinus Boetius, touts deux accusés faussement de vouloir rétablir l'état sur le pied de l'ancienne République Romaine. Quelques jours après il meurt d'une fièvre ardente. Athalaric son neveu , âgé de 8 ans, et fils d'Amalasonte, lui succède.
C'est alors que Denys le Petit compose son cycle chronologique il est le premier qui ait commencé à compter les années depuis la naissance de J. C.

L'Empereur néanmoins a demandé la paix, mais elle est rejetée, par le motif de la révolte des Samaritains et des Juifs, qui ayant proclamé roi un nommé Julien, exercent avec lui bien des cruautés contre les Chrétiens.
BOÈCE
Les rebelles sont touts exterminés avec leur fantôme de Souverain, les députés qu'ils ont envoyés aux Perses pour leur offrir la Palestine, sont mis à mort par Bélizaire.

Le seize d'Avril 519 , Justinien rend publiques ses Novelles et son code.

Saint Benoît bâtit un monastère en Italie près du mont Cassin.

Le Pape Félix IV meurt peu après : Boniface II dont le nom, suivant quelques écrivains, est meilleur que la vie, devient son successeur. Ce mauvais jeu de mots veut dire apparemment qu'il fait peu de bien et beaucoup de mal.

Les Perses vaincus 2 fois, d'abord par Bélisaire, ensuite par Sitta, ne veulent pas prêter l'oreille à la paix que Justinien leur fait proposer par Rufin : Ils ne sont pas encore assez affaiblis. Heureusement Narsès, qui par la suite rend en Italie de si grands services à Justinien et Aratius son frère ? princes Persans ? passent dans le parti des Romains...

Hilderic, Roy des Vandales, a régné 7 ans, lorsque son cousin Gilimer, neveu de Genseric, le chasse du trône et le fait enfermer dans une étroite prison...
La protection de Justinien est inutile au prisonnier. Gilimer, loin d'obéir, se proclame roi et s'attire la guerre.

Cependant Alamundare, Roy des Sarrasins, a engagé Cabadès pour une nouvelle expédition contre les Romains, Il se jette dans la Syrie par la Commagène. Bélizaire arrête ses progrès, il l'aurait vaincu sans combat, si les siens ne l'y avaient forcé.
Les Perses sont à la vérité vainqueurs, mais au prix d'un flot de sang... Cabadés fait frapper d'infamie son Général Azaretès pour avoir si peu ménagé les soldats.

Boniface II, ayant assemblé un concile à Rome, y nomme, contre les canons de l’Église, le diacre Vigile comme son successeur : Mais il répare cette faute par une rétractation solennelle un peu avant de mourir...

Jean II, surnommé Mercure, Romain de naissance, est élu à sa place.

Amalaric maltraite cruellement sa femme Clotilde, à cause de son attachement à la catholicité : Elle envoie à son frère Childebert un mouchoir teint de son sang... Celui-ci arme pour venger sa sœur, livre à son beau-frère une bataille où il est tué après un règne de cinq ans. Theudis lui succède au Royaume d'Espagne.

Les contestations des Origenistes et des Nestoriens viennent de commencer en Palestine. La principale demande des séditieux est qu'on leur livre Jean de Cappadoce, préfet du prétoire, et Tribonianus jurisconsulte questeur, deux hommes très différents, en ce que le premier n'a aucune teinture des sciences, et que l'autre est fort savant : Lesquels sont très semblables d'ailleurs par l'avarice qui les domine.
La sédition est excitée par les neveux de l'Empereur Anastase, car ils prétendent à l'empire. On assure que dans le désordre il périt en un seul jour plus de 35 000 hommes.

En 519 le schisme prend fin entre Rome et l'Orient.

En Espagne, la population croyant voir une collusion entre les Barbares et les profanateurs Juifs, Eutharic fait donner de sa soldatesque pour rétablir l'ordre

Théodoric instruit des difficultés que rencontrées par son gendre approuve ses mesures de police et ordonne des sanctions contre les citoyens responsables de dégâts. Il leur commande de reconstruire à leurs frais les Synagogues brûlées. On accuse alors Théodoric de vendre l'Italie aux Juifs.

Et, pour assurer la succession de son gendre Eutharic Cilliga († 522), il le fait adopter par l’empereur comme fils d’armes avant de lui attribuer le consulat en 519.
Ainsi se trouve instauré un régime dualiste. Assumant le titre de rex sans déterminant ethnique, mais portant en même temps le gentilice Flavius, qui l’apparente à la dynastie impériale... Théodoric Ier apparaît à la fois comme le chef du peuple Ostrogoth en armes et comme le vice-empereur responsable à la fois du gouvernement des Italo-Romains et de celui des Barbares de la péninsule, dont les monnaies portent toujours au droit le nom de l’empereur, dans l’esprit duquel l’autorité qu’il lui a déléguée s’étend sans doute à l’ensemble de l’Occident Romain.

Cassiodore, un intellectuel latin  entre Antiquité et Moyen Age :
Le Moyen-Âge doit trouver une source d’inspiration systématique pour ses propres chancelleries, et sa propre langue administrative. Après la fin de sa questure (511), Cassiodore obtient, en 514, le titre de consul ordinarius, aussi prestigieux que vain, les deux  ne sont pas contradictoires… Et devient vraisemblablement corrector, c’est-à-dire gouverneur, de la Lucanie et du Bruttium peu après.

En 519, le gendre de Théodoric, Eutharic, partage le consulat d'orient avec Justin Ier, c’est un grand honneur que font alors  les souverains d’Orient aux monarchies Barbares. Cassiodore compose à sa gloire, et naturellement à celle de Théodoric,  une Chronique, c’est-à-dire une histoire qui remonte aux origines de l’humanité, au couple d'Adam et Ève, et surtout entreprend une histoire des Goths (De origine actibusque Gothorum, Origine et  geste des Goths), première histoire d’un peuple au Moyen-Âge, énorme travail en 12 livres  à la gloire de la dignité régnante des Amales :
Travail peut-être poursuivi jusqu’en 551, mais on ne peut l’assurer, et que nous ne connaissons plus que par les Getica,  sorte d’abrégé rédigé par un certain Jordanès au milieu du VIe siècle.  

Il insiste à nouveau sur l’utilité de la lecture de la Bible et de l’écriture des Livres, surtout sacrés,   qui porte un coup au diable : «Satan reçoit autant de blessures que le copiste recopie de paroles du Seigneur ».

Il fait un portrait caractéristique des principaux Pères latins, Cyprien, Hilaire, Ambroise, Jérôme, Augustin, des principaux historiens chrétiens de l’histoire littéraire, en quelque sorte, et rappelle que les sciences profanes, non négligeables, sont déjà en germe dans la Bible.
Les moines moins aptes à l’étude s’occuperont des champs et des jardins, c’est l’occasion d’un aperçu sur les agronomes latins, Gargilius Martialis, Columelle, Aemilius Macer. Il donne une brève bibliographie médicale, ainsi qu’une description charmante de Vivarium et de ses environs, enfin une prière conclusive.

Le second Livre traite des arts libéraux. Saint Augustin a suivi le même schéma dans sa première version de son De doctrina christiana : (deux Livres, la version définitive en comportera quatre). Mais si Cassiodore répète, comme le Maître, que l’intérêt des arts libéraux est d’ouvrir à l’Écriture Sainte, il ne dénie pas toute valeur propre aux sciences profanes, au point que ce Livre connaît une tradition distincte du premier au Moyen-Âge. Ici 7 chapitres (il y en avait 33 dans le premier, mais plus courts) : Le nombre correspond, cela va de soi, aux sept arts libéraux, additionné aux 33, on obtient  le chiffre 40, autre chiffre sacré dans l’Écriture Sainte. Ces 7 chapitres sont de pures compilations, où sont présentées d’abord les disciplines du trivium ainsi nommées à partir de Boèce : Grammaire, dialectique, rhétorique, puis celles du quadrivium : Arithmétique, musique, géométrie, astronomie, Cassiodore a emprunté sa matière à des manuels complets sur chaque discipline, des manuels antiques ou chrétiens, grecs ou latins, sans aucune recherche d’originalité, il a cependant contribué à la fixation du système des arts libéraux, entre 2 grands noms, qui ont fondé le système intellectuel sur lequel vivra le  Moyen-Âge  et même au-delà : Martianus Capella, au début du Ve siècle chez les païens, Isidore de Séville, au début du VIIe siècle chez les chrétiens, Isidore qui connaît très bien Cassiodore.

Entre les deux, Cassiodore aura joué un rôle capital. Le schéma général est cependant emprunté à un philosophe grec païen, Ammonios d’Alexandrie, dans le prologue de son commentaire à l’Isagogè de Porphyre, un texte qui date de la fin du Ve siècle, tandis que la matière est inégalement traitée (avec davantage de développements sur les 3 arts « littéraires » du trivium que sur les 4 disciplines « scientifiques » du quadrivium) ? L’origine est tantôt latine (grammaire, rhétorique), tantôt grecque, à travers une consultation soit des textes grecs eux-mêmes, en langue d’origine, soit des textes en traduction, pour ce qui concerne la philosophie et les sciences.  Or le grec recule à cette époque (Cassiodore lui-même ne le maîtrise pas avec une aisance parfaite), la longue éclipse des études scientifiques en Occident  vient peut-être du fait que la science, la connaissance du grec y disparaît avant que la science grecque ait été traduite en latin. Boèce a formé le projet de traduire toute l’œuvre d’Aristote et de Platon en latin, et celui d’une encyclopédie scientifique complète, mais son exécution empêche ces projets d'aboutir.

De fait, à l’exception de quelques rarissimes intellectuels, à partir de cette époque, la connaissance du grec devient rarissime en Occident.
Et cela nous amène à nous interroger brièvement pour conclure sur la bibliothèque de Cassiodore... Les Institutiones ont systématisé chez les moines l’idée d’entretenir et de copier les livres, ce n’est pas une idée propre à Cassiodore : Déjà Saint Martin, l’évangélisateur de la Gaule, comme on dit parfois, a suggéré à ses jeunes disciples  de consacrer une partie de leur temps à la copie des livres (Sulpice Sévère, Vie de Saint Martin, chapitre 10, paragraphe 6),
Cassiodore n’invente pas, mais ce qui lui est propre est qu’il leur en fait un devoir, sinon une obligation, et leur en donne les instruments, au point que le Livre II passera bientôt pour un manuel de culture profane.

Quels sont donc les instruments dont disposent les moines de Vivarium ?
Un bénédictin, Dom Cappuyns, en a fait une étude exhaustive dans son article sur Cassiodore, dans le Dictionnaire de Géographie et d’Histoire Ecclésiastique, tome 11. En voici  un aperçu résumé :
Cassiodore possède une bibliothèque à Rome, mais sur elle on ne sait presque rien, en revanche? à Vivarium? il y a deux bibliothèques, celle de Cassiodore lui-même (« mea », ou « nostra bibliotheca »), et celle des moines (« monasterii, vestra », puisque les Institutiones sont adressées aux moines).
La première, celle de Cassiodore donc,  est absorbée par la seconde peu avant la première recension connue des Institutiones et lui apporte des ouvrages de médecine et de théologie en latin et en grec.
Au total, pour aller à l’essentiel, on trouve une grande Bible pré-vulgate (antérieure donc à la traduction de Jérôme), peut-être une Bible Hébraïque, des livres bibliques séparés, en très grand nombre, des commentaires scripturaires à lire, selon Cassiodore, juste après les Institutiones conçues comme une introduction à ces commentaires, de nombreux ouvrages patristiques, Saint Jérôme et Saint Augustin, des ouvrages de droit canonique, d’histoire ecclésiastique, de géographie, des manuels d’arts libéraux. Les ouvrages de médecine et d’agriculture cités dans les Institutiones ne le sont qu’entre autres ouvrages.
Chose étonnante, peut-être rien sur les belles lettres : Seule une étude des citations littéraires dans les Institutiones révèle leur forte présence à Vivarium, Cassiodore, lettré, formé à la littérature, devait forcément disposer d’une bibliothèque littéraire importante, mais ce n’est pas ce qui compte à ses yeux.
Au total, 8 armoires de livres, cela peut sembler peu, c’est beaucoup pour une bibliothèque antique. Dom Cappuyns en  détaille le contenu :
1-     Écriture Sainte
2-     Introduction à la Bible et commentaires sur la Bible
3-     Historiens chrétiens
4-     Pères de l’Église
5-     Ouvrages à l’usage des travailleurs manuels et des médecins (on sait que la médecine était rattachée aux travaux manuels)
6-     Écrits concernant les Arts libéraux
7-     Dialectique, plus particulièrement
8-     Textes grecs, à part.

Il y a en outre une foule d’ouvrages mentionnés dont Cassiodore entendait faire l’acquisition prochaine, dans le cadre d’un plan d’enrichissement de la bibliothèque...
Au total, l’inventaire alphabétique que dresse le Bénédictin Dom Cappuyns n’occupe pas moins de 4 grandes colonnes en petits caractères, Augustin et Jérôme s’y taillent la part du lion : C'est donc une culture fortement cléricalisée.
Dès le début du VIIe, siècle cette belle collection a été récupérée, à l’extinction de Vivarium, par la bibliothèque des papes, au palais du Latran, et à partir de là dispersée jusqu’au IXe siècle à travers toute l’Europe. Ce n’est pas là un acte de négligence de la papauté, bien au contraire : C’est le reflet, dans le cadre d’une évangélisation qui va au-delà des frontières Européennes et de celles de l’ancien Empire, du souci de  doter les missionnaires de livres qui sont le fondement de leur culture et de leur foi, il est donc normal de distribuer en quelque sorte le contenu de cette belle bibliothèque, partant du principe qu’il y a déjà à Rome de riches bibliothèques et qu’il doit donc y avoir ce que nous appelons des « doublons ».  Ainsi, pour s’en tenir à Paris, à la Bibliothèque Nationale le Parisinus Latinus 2630 (Saint Hilaire), et le Parisinus Latinus 4808 (Julius Honorius) sont des manuscrits qui proviennent de Vivarium, de la bibliothèque de Cassiodore.

Cassiodore n’apparaît certes pas comme un grand théologien, mais il est le type même du haut fonctionnaire lettré, devenu un chrétien converti sincère, qui voit dans la culture une condition du salut.
MAUSOLÉE DE THÉODORIC A RAVENE
Il apparaît comme un organisateur minutieux de la transmission culturelle, en cela extrêmement encore Romain, et cette transmission du patrimoine est pour lui celle du patrimoine des « deux Antiquités », comme on dira plus tard, l’Antiquité païenne, l’Antiquité chrétienne. À un degré moindre que Boèce, il a joué le rôle d’une sorte de « Cicéron chrétien », celui d’un intellectuel engagé, parfois jusqu’au cou, dans la politique, avec ses compromissions, il a pris sa part de la gestion de l’État, tout en gardant la nostalgie d’une cité qui serait moins « fangeuse », pour parler comme Cicéron,  que la cité de Romulus. Il a profité d’une retraite interminable pour se consacrer à des activités intellectuelles et spirituelles et à la transmission d’un patrimoine.  


Analyse chronologique de l'histoire universelle: depuis le ...
https://books.google.fr/books?id=AhHnAAAAMAAJ
Étienne André Philippe de Prétot - 1756 - ‎World history
Eutharic , gendre de Théodoric , devenu collègue de Justin 1 dans le consulat, fît de grandes libéralités aux Romains , & leur donna plusieurs spectacles brillants. ... On fît rayer des dyptiques les noms d'Euphémius , de Macédonius,de ... fît mourir dans l'année 519, son frère Berthaire , père de sainte Radégonde : Il déclara …

VI è SIèCLE APR.J-C
geballeux.chez.com/toucan8_index.html
Pour la petite histoire amusante citons ces quelques dispositions qui sont censées .... C'est de cette année là, ou de la suivante, que date l'entrevue de CLOVIS et ..... 519 Fin du schisme entre ROME et l'ORIENT/En ESPAGNE, EUTHARIC fait ... 521 JUSTIN confère titres et honneurs à JUSTINIEN,celui-ci est fait Consul;il ...
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