21 DÉCEMBRE 2015...
Cette
page concerne l'année 509 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
GRANDES CONTESTATIONS ENTRE WISIGOTHS ET LES FRANCS.
509.
Levée du siège de Carcassonne par Clovis.
«
Franci et Burgundi ab Ibba victi sunt. Francis preerat Theodoricus
filius Chlodovei, qui lune temporis Carcassonam obsideat [Rerum
Gallicarum et Francicarum scriptores. Nvidet. t. II ann. 509.) ».
Après
la mort de Clovis..., Carcassonne reste occupé par les soldats de
Théodoric... D'après le traité conclu entre Amalric (roi des
Wisigoths) et le successeur de Théodoric le Grand, les Wisigoths
entrent en possession de tout le pays qui s'étend de Carcassonne au
Rhône, et obtiennent la restitution des trésors pris dans cette
ville (cros-mavrevielle : Histoire du comté de Carcassonne.
509.
Théodoric le Grand envoie le dux Ibba avec une puissante armée.
Orange
est mise à sac par les Ostrogoths.
La
population est déportée à Fiorenzuola d’Arda, près de
Plaisance.
Jomandès
assure que Clovis perd 30 000 hommes dans sa défaite contre Ibba...
Jornandès
est Goth : Peut-être a-t-il un peu enflé le succès des
Romains, qu'il préfère aux Francs; mais on ne peut douter que
Clovis n'ait essuyé une grande perte.
Ce
qui semble confirmer les récits de Jornandès et de Procope, c'est
le silence que garde Grégoire-de-Tours sur son héros, après la
bataille de Vouillé. pendant les années 508 et 509 : Il ne
fait mention ni du siège d'Arles , ni de celui de Carcassonne, bien
moins encore de la défaite de Clovis causé par Ibba.
Tout
cela ne prouve pas l'habileté du conquérant des Gaules.
Sans
la bataille de Tolbiac, ce prince doit, en effet, passer pour avoir
été plus politique que guerrier... Il doit presque tous ses succès
à cette politique et à la religion, qui lui gagne l'affection des
catholiques, et surtout de leurs évêques, très puissants alors
dans les Gaules.
On
trouve dans Duchène ( tom. 1, pag. 836 ) une lettre de Clovis aux
évêques du royaume des Wisigoths, par laquelle il leur accorde des
privilèges de tous
NARBONNE |
genres :
Exemptions d'impôts - liberté de tous ceux des prisonniers qu'il a
faits, qu'il leur plairait de désigner - don du droit d'accorder des
lettres de protection, promettant d'y avoir égard.
Ces
avantages sont la récompense de leur trahison envers Alaric : Cette
trahison est patente, les évêques, en haine de l'arianisme, ont
favorisé Clovis dans ses conquêtes, et la reconnaissance de ce
prince, à leur égard, est la source de l'autorité qu'ils ont
conservée si longtemps en France.
Les
Wisigoths sont des gens impossibles.
Certaines
des plus belles filles de Toulouse, qui a été leur capitale en
Gaule, leur doivent encore leur blondeur éclatante, leurs yeux
clairs insolents, leur port de tête hautain et leur épouvantable
caractère. Quand on sait l’abâtardissement de nos populations, on
imagine, à ses derniers éclats, l’impétuosité du sang Wisigoth.
Barbares
d’élite, venus de Scandinavie après un séjour sur le Danube, une
escale sanglante en Grèce et un sac de Rome promptement menés, ils
apparaissent dans le midi de la France au début du Ve siècle... Ils
font un tapage épouvantable
D’abord
des hordes de cavaliers aux casques encornés, puis d’interminables
convois de chariots bruissants d’une marmaille blonde et sauvage,
les femmes comme des gorgones érotiques et dépoitraillées pendues
aux mors des chevaux hennissants. Race de seigneurs, née pour
commander. Ils n’alignent jamais plus de 10 000 guerriers, et, à
leur apogée, 7 fois seulement ce chiffre pour leur nation entière,
race autant que nation, tirant sa force de son intégrité, sa
puissance de son homogénéité.
Et en plus, des provocateurs ! A croire qu’ils le font exprès, s’habillant ostensiblement de peaux de bêtes, graissant abominablement leurs cheveux et traînant partout avec eux, dans un cliquetis ostentatoire, leurs armes de géants.
Ils accumulent les différences agressives et proclament, dès leur établissement à Toulouse, l’interdiction des mariages entre Wisigoths et Gallo-Romains. Enfin, pour compléter le tableau et montrer qu’ils n’ont peur de rien. Ils se mettent à dos l’église traditionnelle établie, c’est à dire romaine, et se précipitent, tête baissée, dans le schisme arien...
Petit
aperçu sur les mœurs, coutumes et lois des Wisigoths :
Les
Wisigoths sont grands, forts, robustes, ils ont le teint blond, les
cheveux blonds et longs. Ils ne manquaient ni d'esprit, ni de génie.
Leur esprit ne demandait qu'à être cultivé pour être assez
brillant : ils ressemblaient fort aux Danois et aux Suédois de nos
jours. Ils sont excellents soldats, aventureux, téméraires,
très-jaloux de leur liberté ils sont assez bons navigateurs.
Tous
les Wisigoths sont soldats : C'est ainsi que sont tous les peuples
conquérants, obligés de ne s'en rapporter qu'à eux-mêmes pour
leur propre sûreté, au premier appel du prince ils se rendent en
armes auprès de lui... La royauté chez les Wisigoths est élective
:
C'est
la nation assemblée qui fait l'élection des souverains :
Les
officiers de la couronne, les généraux, ducs, comtes et les évêques
ariens tiennent la première place dans ces assemblées, leurs
suffrages entraînent ceux de la multitude.
L'élection
est suivie du serment que prêtent entre les mains des nouveaux rois
leurs sujets Wisigoths, Gaulois ou Romains.
Aussitôt
que l'élection a été faite, des commissaires sont envoyés dans
les provinces pour l'annoncer.
Les
rois Wisigoths ont une autorité absolue sur leurs sujets, elle est
pourtant tempérée par le désir que la couronne passe, après eux,
à leurs enfants, et par le besoin qu'ils ont de leurs sujets
Wisigoths, sur lesquels seuls ils comptent pour les défendre et les
soutenir dans leurs conquêtes.
Leurs
armées se composent des nobles ou hommes libres (car ces mots sont
alors synonymes), chacun desquels amène avec lui ses serfs, armés
selon l'usage du temps, mais d'une manière différente des
maîtres... Faute de se rendre à l'appel fait par le prince, les
Wisigoths sont sévèrement punis. Si le délinquant est un
personnage important et ayant des charges, il est puni par la
privation de ces charges, la confiscation de ses biens, ou l'exil,
selon la gravité des circonstances... Quelquefois même les 3 peines
ensemble sont appliquées au coupable.
Si
l'absent est homme noble ou libre, mais sans charges ni dignités, on
lui arrache tous les cheveux, il reçoit 300 coups de fouet, et paie
une livre d'or, sous peine d'être fait esclave.
Dans
certaines occasions, les ecclésiastiques eux-mêmes sont sujets à
marcher aux armées.
Les
armées sont commandées par le roi et par des généraux qui
prennent les titres de ducs ou de comtes. Ils ont immédiatement sous
leurs ordres des officiers supérieurs appelés gardinges.
Après
les gardinges, venaient les tymphades , ensuite les milleniers, les
quingenteniers, les centeniers et les dixeniers, commandant mille,
cinq cents, cent ou dix hommes.
La
solde consiste en provisions de bouche, que l'on distribue aux
soldats.
Le
vol, chez les soldats, est puni d'une amende quadruple de la valeur
de l'objet volé, ou de 150 coups de fouet, si le délinquant n'a pas
de quoi la payer. Les Wisigoths possèdent les deux tiers des terres
du pays conquis, l'autre tiers est possédé par les Gaulois. Ils
font cultiver leurs terres par des esclaves Gaulois, et par des
Wisigoths réduits en esclavage pour des crimes...Toutes les terres,
chez eux, sont possédées librement ( en francaleu ) : Les
redevances féodales et les droits auxquels la vassalité astreint
leur sont inconnus, mais ils ont pire que cela, l'esclavage... Les
domaines du prince consistent en terres, qu'ils font cultiver par
l'homme libre et le serf, qui peut hériter et posséder, avec
l'agrément du prince. Les revenus du prince consistent en tributs
levés sur toutes les propriétés.
Les
rois Wisigoths peuvent, seuls, battre monnaie dans leurs états. On
coupe la main droite aux faux-monnoyeurs , s'ils sont fiscalins ou
esclaves, s'ils sont libres, ils sont punis par la confiscation de la
moitié de leurs biens, et s'ils n'ont pas de bien, par l'esclavage.
LA SEPTIMANIE |
Les
contributions sont payées par tous les sujets libres ou
propriétaires, les personnages élevés en dignité en sont exempts.
(On voit que ceux qui ont fait les lois ont partout été égoïstes,
et se sont exemptés des taxes publiques).
Les
ducs et les comtes fixent et lèvent l'impôt dans les provinces,
soit en argent, soit en nature, et faisaient parvenir les uns et les
autres dans le trésor, ou dans les magasins du prince.
On
saisit la propriété de celui qui ne paie pas l'impôt, mais on n'a
aucun droit sur sa personne en raison de ce refus. Les habitants du
royaume des Wisigoths sont divisés en libres ou esclaves.
Les
esclaves sont divisés en fiscalins, serfs du roi ou du fisc, et en
serfs ordinaires, appartenant aux propriétaires libres.
Les
fiscalins font valoir les terres du prince, ils peuvent témoigner en
justice, exercer certaines charges de palais, ils peuvent posséder
des terres en propre et avoir des serfs, mais ces derniers, une fois
acquis par eux, ils ne peuvent les vendre ou en disposer d'une
manière quelconque que d'après la volonté ou la permission du
prince : Ils ne peuvent leur donner la liberté, mais ils peuvent en
disposer en faveur d'autres fiscalins, à tel titre que ce soit : Ils
peuvent donner leurs biens aux églises ou aux pauvres. Lorsqu'ils
n'ont d'autres biens que des terres ou des esclaves, ils peuvent en
vendre une partie pour lui donner la même destination.
Les
serfs ou esclaves des particuliers sont entièrement soumis à la loi
romaine sur cette matière.
Sous
les Wisigoths, le royaume est divisé en provinces, chaque province a
pour gouverneur un général, sous le nom de duc, qui, outre le
commandement militaire, a encore l'administration civile et la charge
de haut-justicier, au civil et au criminel.
Les
provinces sont divisées en comtés, qui contiennent une certaine
étendue de pays autour d'une ville. Chaque comté a un gouverneur ou
comte qui obéit au duc, gouverneur général de la province. Ces
comtes ont sous eux des espèces de lieutenants appelés vicaires
(d'où l'on a dérivé, depuis, le nom de viguier), et sous les
vicaires sont encore d'autres officiers, inférieurs en puissance et
en dignité.
UN WISIGOTH |
Les
fonctions des comtes, vicaires et autres officiers sont d'administrer
sous les ordres des ducs, et de juger les différents, selon la loi
de chaque peuple soumis à leur administration, c'est-à-dire, selon
le code de Théodoric, revu par Alaric II, pour les Wisigoths, et
selon les lois romaines pour les Romains et les Gaulois. Il faut donc
que ces officiers connaissent les 2 lois. Aussi, lorsqu'il existe
quelques différents entre un Gaulois ou Romain et un Wisigoth, le
comte et son vicaire prennent, pour les éclairer, un jurisconsulte
ou légiste Romain.
La
loi Wisigothe punit sévèrement le juge convaincu d'avoir jugé par
passion ou par séduction, et c'est à l'évêque diocésain que la
sentence arbitraire ou injuste est renvoyée pour être réformée,
dans le cas où elle a été déjà rendue, ou pour prévenir le mal
lorsqu'il y a de fortes raisons de penser qu'il sera commis.
C'est
le roi seul qui confirme ou réforme la sentence de l'évêque : Elle
ne peut être exécutée avant sa confirmation.
Les
officiers de justice sont gagés par le prince, et il leur est
expressément défendu de rien prendre des parties.
Chacun
peut plaider sa cause lui-même, même les femmes, les princes et les
évêques à cause de leur dignité.
La
femme doit être moins âgée que l'homme auquel elle s'unit : Il est
permis à l'une ou l'autre des parties de faire rompre une union
manquant de cette condition.
Lorsque
les parties qui veulent s'unir se sont données mutuellement un
anneau pour gage de leurs promesses, elles ne peuvent plus se dédire,
et le mariage doit avoir lieu.
Le
mari ou les parents du mari font la dot de la future : Elle n'apporte
rien elle-même dans son ménage.
Les
officiers du palais, grands dignitaires, ducs, comtes, hommes libres
et propriétaires, possédant une fortune de 10 000 sous (68,000
fr.), ne peuvent donner à leur épouse, en dot, que le dixième de
leur avoir, avec 20 esclaves , 10 de chaque sexe, et une somme de 1
000 sous d'or ( 7,000 fr. ) pour les meubles ou habits de noces, ceux
qui ont moins, ne peuvent donner que le dixième, tout compris.
Un
mari pouvait, après une année de mariage, augmenter à volonté la
dot de sa femme.
Une
fille qui se marie sans le consentement de ses parents n'a plus rien
à prétendre de leur succession.
Une
femme peut disposer de sa dot en mourant, si elle n'a pas d’enfants,
mais la dot revient au mari si elle meurt sans tester.
Le
roi Chindavinde , 27e roi Wisigoth, et réformateur du code d'Alaric,
qui règne en Espagne en 642, établira que la femme pourra donner à
son mari autant de bien qu'elle en possède.
Les
veuves perdent la moitié de leur douaire, si elles se remarient
avant l'expiration de l'année de deuil.
Les
alliances des Romains avec les peuples Barbares, ou qu'ils appellent
tels, ne sont prohibées que pour eux seuls, la défense ne s'étend
pas aux Gaulois, qui peuvent librement contracter des alliances avec
toutes les nations.
Le
même roi Chindavinde détruit ce reste de Barbarie romaine, en
permettant aux Romains, ses sujets, de s'allier avec d'autres nations
: Ainsi, c'est à un roi Wisigoth, que les Romains appellent barbare,
que l'on doit la sage réforme d'une telle prohibition, enfantée par
l'orgueil le plus déraisonnable.
Les
lois des Wisigoths défendent le mariage jusqu'au 6e degré de
parenté : Le degré de cousin-germain est le 3e.
Le
code d'Alaric permet le divorce, mais le réformateur dont nous avons
parlé ci-dessus restreint cette tolérance au cas d'adultère
prouvé, seulement.
L'adultère
du mari est un cas de séparation pour la femme, et elle peut en
épouser un autre, ainsi que, lorsqu'il la prostitue malgré elle, ou
qu'il est convaincu de pédérastie.
La
femme adultère, ainsi que son séducteur, deviennent les esclaves du
mari offensé, qui peut exercer contre eux telle vengeance qu'il juge
à propos.
Le
conjoint adultère, s'il n'a pas d’enfants, perd ses biens, qui
passent à l'outragé.
La
femme qui commet un adultère avec un homme marié, devient l'esclave
de la femme outragée, qui peut exercer contre elle la vengeance
qu'elle veut.
Il
est permis au père, au mari, et même aux parents, de tuer la femme
qu'ils surprennent en adultère flagrant.
La
loi des Wisigoths porte, que toute femme libre qui a commerce avec un
esclave, ou l’épouse, sera fouettée conjointement avec lui, et
que leurs enfants, s'il en existe de leur commerce, seront brûlés.
La femme, pour éviter la mort, dans ce cas, est obligée de se jeter
dans un asile, mais ses biens lui sont ôtés.
Le
roi Chindavinde (encore lui) réforme
cet article, et astreint les coupables à recevoir chacun 300 coups
de fouet, en 3 reprises, et la femme devient ensuite la propriété
du maître de l'esclave.
Les
hommes qui épousent des femmes esclaves, fiscalines ou autres, sont
sujets à la même peine.
Un
homme libre qui est coupable de viol est fouetté publiquement, et
enfermé si c'est un esclave, il est brûlé.
On
paie des amendes pour injures : Si l'on n'a pas de quoi la payer, on
est fouetté.
L'ordalie,
ou épreuve par l'eau bouillante, est admise pour prouver l'innocence
d'un accusé.
La
peine du talion est usitée chez les Wisigoths : On peut s'en
racheter par une amende proportionnée à la nature et à la gravité
du délit...
Le
code Wisigoth est presque le même que la loi Romaine, quant aux
tutelles et curatelles.
Les
pères et mères ne peuvent disposer de leurs biens qu'en faveur de
leurs enfants, et ne peuvent avantager l'un d'eux que du tiers de
leur fortune.
L'usure
est autorisée par la loi des Wisigoths, l'intérêt de l'argent
peut-être poussé au huitième du capital, et au tiers, si le prêt
est fait en denrées.
Les
ecclésiastiques sont habiles à succéder et à tester, et
lorsqu'ils n'ont pas fait de dispositions, et qu'ils ne laissent que
des parents au-delà du septième degré, ce sont leurs églises,
leurs abbayes ou leurs monastères qui héritent.
(1
500 ans plus tard certaines lois sont restées les mêmes d'autres
ont été aménagées mais était-ce vraiment utile)
Nouveau
siège sans succès d’Arles par les Francs qui sont déterminés à
s’ouvrir la route de la mer. Arles est sauvée par les Ostrogoths
de Théodoric le Grand qui remet en état à ses frais les
remparts et prend la cité sous sa protection...
WISIGOTH |
Il
engage Clodéric, fils de Sigebert, roi de Cologne ou des Francs
Ripuairès, à tuer son père, puis fait assassiner le parricide par
ses propres domestiques, et s’empare de ses États. !
Lettre
au roi des Wisigoths, Alaric II ( Alaric II est marié à Theugigotha
la fille de Théodoric le Grand )
«
Ne vous pressez pas de jouer aux dés vos sujets qu'une longue paix
n'a pu qu'amollir. Les armes ont besoin d'un constant exercice pour
mériter que l'on s'y fie.
Suspendez
donc vos préparatifs contre le roi des Francs à qui j'envoie des
ambassadeurs pour apaiser vos querelles. Vous m'êtes tous deux unis
par le sang, la réconciliation est encore possible si vous n'irritez
pas le mal par des préliminaires de guerres »
Lettre
au roi des Burgondes, Gondebaud
« C'est
à nous qu'il appartient de modérer par la raison la fougue des
jeunes princes et leur montrer qu'ils nous blessent quand ils
s'abandonnent audacieusement à de mauvais desseins.
Qu'ils
sachent que nous détestons leurs discordes, et que nous ne
souffrirons pas qu'ils s'entre détruisent. Que le frère que vous
êtes se joigne donc à moi pour rétablir la concorde entre nos
parents »
Lettre
au roi des Francs, Clovis (Théodoric le Grand est marié à
Aldoflède la sœur de Clovis )
« Dieu
a voulu que les rois soient unis par les liens du sang pour procurer
à leur peuple le repos qui est si désirable. Cela étant, je
m'étonne que de si légère causes vous porte à engager un cruel
conflit avec mon fils le roi Alaric II (le terme de fils est ici
rhétorique) Il est déraisonnable d'en appeler sur le champ aux
armes dés la première discussion. Jetez au loin ce glaive que vous
ne sauriez tirer l'un contre l'autre qu'à ma honte. Sachez, au
reste, que celui des deux qui méprisera mes conseils m'aura, moi et
mes alliés, pour adversaires. »
Barrière-Flavy
a placé le tracé des frontières des « royaumes Francs
et Wisigoths » (après la bataille de Vouillé en 507) dans
notre région (17)... Ainsi les coteaux délimitant à l’ouest la
plaine de Revel sont en pays Francs, les reliefs montagneux situés à
l’Est sont Wisigoths...
Voilà
ce qu’écrit Barrière Flavy :
« Dans
notre travail sur les Wisigoths, nous avons eu l’occasion d’étudier
les frontières Occidentales de la Septimanie, c’est-à-dire celles
des possessions qui restent en Gaule aux Wisigoths après 507.
La
région dite du Lauragais, sur les confins de la Haute-Garonne, de
l’Ariège, de l’Aude et du Tarn, nous paraît avoir été, à
cause de sa disposition topographique, la limite naturelle
occidentale de ces barbares après 507… La ligne que nous avons
tracée sur notre carte part du pied de la Montagne Noire, au nord de
Revel, près de Sorèze (Tarn) ; elle descend vers le Sud en suivant
l’étroite vallée où coule la Rigole qui alimente le canal du
Midi. ».
Comme
éléments objectifs, il a tenu compte des découvertes
archéologiques de son temps et surtout du découpage des évêchés
« administrés » par les Wisigoths.
Mais cette séduisante hypothèse est sujette à contestation... En 1945, le Dr Lemoine, travaillant sur la toponymie, établit la frontière de la manière suivante (Folklore Aude 37, 1945) : « sur la partie du nord, la frontière suit le cours du Lampy, sépare les cantons de Saissac et de Castelnaudary (futur diocèse de Saint Papoul), ceux d’Alzonne et de Fanjeaux, puis la limite est celle du partage des eaux entre les bassins de l’Aude (Méditerranéen) et de la Garonne (Océanique), en résumé, aux confins des diocèses de Toulouse (pays Franc) et de Narbonne et Carcassonne (pays Wisigoth). »
Mais cette séduisante hypothèse est sujette à contestation... En 1945, le Dr Lemoine, travaillant sur la toponymie, établit la frontière de la manière suivante (Folklore Aude 37, 1945) : « sur la partie du nord, la frontière suit le cours du Lampy, sépare les cantons de Saissac et de Castelnaudary (futur diocèse de Saint Papoul), ceux d’Alzonne et de Fanjeaux, puis la limite est celle du partage des eaux entre les bassins de l’Aude (Méditerranéen) et de la Garonne (Océanique), en résumé, aux confins des diocèses de Toulouse (pays Franc) et de Narbonne et Carcassonne (pays Wisigoth). »
En
2002, l’étude de Jérôme Hernandez, s’appuie à la fois sur les
écrits de Grégoire de Tours et sur l’étude du mobilier
métallique .
WISIGOTHS |
Il
place cette frontière approximativement sur un arc de cercle passant
à l’Est de Pennautier, de Villagly, de Minerve et continuant vers
Nîmes !
Le Lauragais est considéré comme « limite » de la Septimanie, et il estime qu’il est situé à sa « périphérie » .
Le Lauragais est considéré comme « limite » de la Septimanie, et il estime qu’il est situé à sa « périphérie » .
Il
suggère même « une ébauche de limite qui se situerait entre
le Lauragais et le Cabardès ». Autrement dit, il ne contredit
pas Barrière-Flavy, même s’il donne à cette frontière un
caractère moins hermétique que ne paraissait le faire notre savant
magistrat
Histoire
de la ville de Toulouse: depuis la conquête des ...
https://books.google.fr/books?id=a-A7AAAAMAAJ
J.
B. Auguste d'. Aldéguier - 1830 - Toulouse (France)
...
c'est le Lettre au roi des Francs, Clovis ( Théodoric le Grand est
marié à Aldoflède la sœur de Clovis ) silence que garde
Grégoire-de-Tours sur son héros , après la bataille de Vouglé .
pendant les années 5o8 et 509 : il ne fait mention ni du siège
d'Arles …
507
les Wisigoths - Clovis 1er
clovis1er.free.fr/507leswisigoths.htm
D'autant
plus que Clovis signa la même année une alliance avec l'empereur
... les Wisigoths occupaient encore une partie de la Septimanie dont
Carcassonne, Nîmes ... Au printemps 509 l'armée de Théodoric
franchit les Alpes, déferla sur la ...
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