jeudi 31 décembre 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 509

21 DÉCEMBRE 2015...

Cette page concerne l'année 509 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES GRANDES CONTESTATIONS ENTRE WISIGOTHS ET LES FRANCS.

509. Levée du siège de Carcassonne par Clovis.
« Franci et Burgundi ab Ibba victi sunt. Francis preerat Theodoricus filius Chlodovei, qui lune temporis Carcassonam obsideat [Rerum Gallicarum et Francicarum scriptores. Nvidet. t. II ann. 509.) ».

Après la mort de Clovis..., Carcassonne reste occupé par les soldats de Théodoric... D'après le traité conclu entre Amalric (roi des Wisigoths) et le successeur de Théodoric le Grand, les Wisigoths entrent en possession de tout le pays qui s'étend de Carcassonne au Rhône, et obtiennent la restitution des trésors pris dans cette ville (cros-mavrevielle : Histoire du comté de Carcassonne.

509. Théodoric le Grand envoie le dux Ibba avec une puissante armée.
Orange est mise à sac par les Ostrogoths.
La population est déportée à Fiorenzuola d’Arda, près de Plaisance.
Jomandès assure que Clovis perd 30 000 hommes dans sa défaite contre Ibba...
Jornandès est Goth : Peut-être a-t-il un peu enflé le succès des Romains, qu'il préfère aux Francs; mais on ne peut douter que Clovis n'ait essuyé une grande perte.
Ce qui semble confirmer les récits de Jornandès et de Procope, c'est le silence que garde Grégoire-de-Tours sur son héros, après la bataille de Vouillé. pendant les années 508 et 509 : Il ne fait mention ni du siège d'Arles , ni de celui de Carcassonne, bien moins encore de la défaite de Clovis causé par Ibba.

Tout cela ne prouve pas l'habileté du conquérant des Gaules.
Sans la bataille de Tolbiac, ce prince doit, en effet, passer pour avoir été plus politique que guerrier... Il doit presque tous ses succès à cette politique et à la religion, qui lui gagne l'affection des catholiques, et surtout de leurs évêques, très puissants alors dans les Gaules.

On trouve dans Duchène ( tom. 1, pag. 836 ) une lettre de Clovis aux évêques du royaume des Wisigoths, par laquelle il leur accorde des privilèges de tous
NARBONNE
genres : Exemptions d'impôts - liberté de tous ceux des prisonniers qu'il a faits, qu'il leur plairait de désigner - don du droit d'accorder des lettres de protection, promettant d'y avoir égard.
Ces avantages sont la récompense de leur trahison envers Alaric : Cette trahison est patente, les évêques, en haine de l'arianisme, ont favorisé Clovis dans ses conquêtes, et la reconnaissance de ce prince, à leur égard, est la source de l'autorité qu'ils ont conservée si longtemps en France.

Les Wisigoths sont des gens impossibles.
Certaines des plus belles filles de Toulouse, qui a été leur capitale en Gaule, leur doivent encore leur blondeur éclatante, leurs yeux clairs insolents, leur port de tête hautain et leur épouvantable caractère. Quand on sait l’abâtardissement de nos populations, on imagine, à ses derniers éclats, l’impétuosité du sang Wisigoth.

Barbares d’élite, venus de Scandinavie après un séjour sur le Danube, une escale sanglante en Grèce et un sac de Rome promptement menés, ils apparaissent dans le midi de la France au début du Ve siècle... Ils font un tapage épouvantable

D’abord des hordes de cavaliers aux casques encornés, puis d’interminables convois de chariots bruissants d’une marmaille blonde et sauvage, les femmes comme des gorgones érotiques et dépoitraillées pendues aux mors des chevaux hennissants. Race de seigneurs, née pour commander. Ils n’alignent jamais plus de 10 000 guerriers, et, à leur apogée, 7 fois seulement ce chiffre pour leur nation entière, race autant que nation, tirant sa force de son intégrité, sa puissance de son homogénéité.

Et en plus, des provocateurs ! A croire qu’ils le font exprès, s’habillant ostensiblement de peaux de bêtes, graissant abominablement leurs cheveux et traînant partout avec eux, dans un cliquetis ostentatoire, leurs armes de géants.

Ils accumulent les différences agressives et proclament, dès leur établissement à Toulouse, l’interdiction des mariages entre Wisigoths et Gallo-Romains. Enfin, pour compléter le tableau et montrer qu’ils n’ont peur de rien. Ils se mettent à dos l’église traditionnelle établie, c’est à dire romaine, et se précipitent, tête baissée, dans le schisme arien...

Petit aperçu sur les mœurs, coutumes et lois des Wisigoths :
Les Wisigoths sont grands, forts, robustes, ils ont le teint blond, les cheveux blonds et longs. Ils ne manquaient ni d'esprit, ni de génie. Leur esprit ne demandait qu'à être cultivé pour être assez brillant : ils ressemblaient fort aux Danois et aux Suédois de nos jours. Ils sont excellents soldats, aventureux, téméraires, très-jaloux de leur liberté ils sont assez bons navigateurs.

Tous les Wisigoths sont soldats : C'est ainsi que sont tous les peuples conquérants, obligés de ne s'en rapporter qu'à eux-mêmes pour leur propre sûreté, au premier appel du prince ils se rendent en armes auprès de lui... La royauté chez les Wisigoths est élective :
C'est la nation assemblée qui fait l'élection des souverains :
Les officiers de la couronne, les généraux, ducs, comtes et les évêques ariens tiennent la première place dans ces assemblées, leurs suffrages entraînent ceux de la multitude.

L'élection est suivie du serment que prêtent entre les mains des nouveaux rois leurs sujets Wisigoths, Gaulois ou Romains.
Aussitôt que l'élection a été faite, des commissaires sont envoyés dans les provinces pour l'annoncer.
Les rois Wisigoths ont une autorité absolue sur leurs sujets, elle est pourtant tempérée par le désir que la couronne passe, après eux, à leurs enfants, et par le besoin qu'ils ont de leurs sujets Wisigoths, sur lesquels seuls ils comptent pour les défendre et les soutenir dans leurs conquêtes.

Leurs armées se composent des nobles ou hommes libres (car ces mots sont alors synonymes), chacun desquels amène avec lui ses serfs, armés selon l'usage du temps, mais d'une manière différente des maîtres... Faute de se rendre à l'appel fait par le prince, les Wisigoths sont sévèrement punis. Si le délinquant est un personnage important et ayant des charges, il est puni par la privation de ces charges, la confiscation de ses biens, ou l'exil, selon la gravité des circonstances... Quelquefois même les 3 peines ensemble sont appliquées au coupable.
Si l'absent est homme noble ou libre, mais sans charges ni dignités, on lui arrache tous les cheveux, il reçoit 300 coups de fouet, et paie une livre d'or, sous peine d'être fait esclave.
Dans certaines occasions, les ecclésiastiques eux-mêmes sont sujets à marcher aux armées.
Les armées sont commandées par le roi et par des généraux qui prennent les titres de ducs ou de comtes. Ils ont immédiatement sous leurs ordres des officiers supérieurs appelés gardinges.
Après les gardinges, venaient les tymphades , ensuite les milleniers, les quingenteniers, les centeniers et les dixeniers, commandant mille, cinq cents, cent ou dix hommes.

La solde consiste en provisions de bouche, que l'on distribue aux soldats.
Le vol, chez les soldats, est puni d'une amende quadruple de la valeur de l'objet volé, ou de 150 coups de fouet, si le délinquant n'a pas de quoi la payer. Les Wisigoths possèdent les deux tiers des terres du pays conquis, l'autre tiers est possédé par les Gaulois. Ils font cultiver leurs terres par des esclaves Gaulois, et par des Wisigoths réduits en esclavage pour des crimes...Toutes les terres, chez eux, sont possédées librement ( en francaleu ) : Les redevances féodales et les droits auxquels la vassalité astreint leur sont inconnus, mais ils ont pire que cela, l'esclavage... Les domaines du prince consistent en terres, qu'ils font cultiver par l'homme libre et le serf, qui peut hériter et posséder, avec l'agrément du prince. Les revenus du prince consistent en tributs levés sur toutes les propriétés.
Les rois Wisigoths peuvent, seuls, battre monnaie dans leurs états. On coupe la main droite aux faux-monnoyeurs , s'ils sont fiscalins ou esclaves, s'ils sont libres, ils sont punis par la confiscation de la moitié de leurs biens, et s'ils n'ont pas de bien, par l'esclavage.
LA SEPTIMANIE

Les contributions sont payées par tous les sujets libres ou propriétaires, les personnages élevés en dignité en sont exempts. (On voit que ceux qui ont fait les lois ont partout été égoïstes, et se sont exemptés des taxes publiques).

Les ducs et les comtes fixent et lèvent l'impôt dans les provinces, soit en argent, soit en nature, et faisaient parvenir les uns et les autres dans le trésor, ou dans les magasins du prince.
On saisit la propriété de celui qui ne paie pas l'impôt, mais on n'a aucun droit sur sa personne en raison de ce refus. Les habitants du royaume des Wisigoths sont divisés en libres ou esclaves.

Les esclaves sont divisés en fiscalins, serfs du roi ou du fisc, et en serfs ordinaires, appartenant aux propriétaires libres.
Les fiscalins font valoir les terres du prince, ils peuvent témoigner en justice, exercer certaines charges de palais, ils peuvent posséder des terres en propre et avoir des serfs, mais ces derniers, une fois acquis par eux, ils ne peuvent les vendre ou en disposer d'une manière quelconque que d'après la volonté ou la permission du prince : Ils ne peuvent leur donner la liberté, mais ils peuvent en disposer en faveur d'autres fiscalins, à tel titre que ce soit : Ils peuvent donner leurs biens aux églises ou aux pauvres. Lorsqu'ils n'ont d'autres biens que des terres ou des esclaves, ils peuvent en vendre une partie pour lui donner la même destination.

Les serfs ou esclaves des particuliers sont entièrement soumis à la loi romaine sur cette matière.
Sous les Wisigoths, le royaume est divisé en provinces, chaque province a pour gouverneur un général, sous le nom de duc, qui, outre le commandement militaire, a encore l'administration civile et la charge de haut-justicier, au civil et au criminel.

Les provinces sont divisées en comtés, qui contiennent une certaine étendue de pays autour d'une ville. Chaque comté a un gouverneur ou comte qui obéit au duc, gouverneur général de la province. Ces comtes ont sous eux des espèces de lieutenants appelés vicaires (d'où l'on a dérivé, depuis, le nom de viguier), et sous les vicaires sont encore d'autres officiers, inférieurs en puissance et en dignité.

UN WISIGOTH
Les fonctions des comtes, vicaires et autres officiers sont d'administrer sous les ordres des ducs, et de juger les différents, selon la loi de chaque peuple soumis à leur administration, c'est-à-dire, selon le code de Théodoric, revu par Alaric II, pour les Wisigoths, et selon les lois romaines pour les Romains et les Gaulois. Il faut donc que ces officiers connaissent les 2 lois. Aussi, lorsqu'il existe quelques différents entre un Gaulois ou Romain et un Wisigoth, le comte et son vicaire prennent, pour les éclairer, un jurisconsulte ou légiste Romain.
La loi Wisigothe punit sévèrement le juge convaincu d'avoir jugé par passion ou par séduction, et c'est à l'évêque diocésain que la sentence arbitraire ou injuste est renvoyée pour être réformée, dans le cas où elle a été déjà rendue, ou pour prévenir le mal lorsqu'il y a de fortes raisons de penser qu'il sera commis.

C'est le roi seul qui confirme ou réforme la sentence de l'évêque : Elle ne peut être exécutée avant sa confirmation.
Les officiers de justice sont gagés par le prince, et il leur est expressément défendu de rien prendre des parties.
Chacun peut plaider sa cause lui-même, même les femmes, les princes et les évêques à cause de leur dignité.
La femme doit être moins âgée que l'homme auquel elle s'unit : Il est permis à l'une ou l'autre des parties de faire rompre une union manquant de cette condition.

Lorsque les parties qui veulent s'unir se sont données mutuellement un anneau pour gage de leurs promesses, elles ne peuvent plus se dédire, et le mariage doit avoir lieu.
Le mari ou les parents du mari font la dot de la future : Elle n'apporte rien elle-même dans son ménage.
Les officiers du palais, grands dignitaires, ducs, comtes, hommes libres et propriétaires, possédant une fortune de 10 000 sous (68,000 fr.), ne peuvent donner à leur épouse, en dot, que le dixième de leur avoir, avec 20 esclaves , 10 de chaque sexe, et une somme de 1 000 sous d'or ( 7,000 fr. ) pour les meubles ou habits de noces, ceux qui ont moins, ne peuvent donner que le dixième, tout compris.
Un mari pouvait, après une année de mariage, augmenter à volonté la dot de sa femme.

Une fille qui se marie sans le consentement de ses parents n'a plus rien à prétendre de leur succession.
Une femme peut disposer de sa dot en mourant, si elle n'a pas d’enfants, mais la dot revient au mari si elle meurt sans tester.
Le roi Chindavinde , 27e roi Wisigoth, et réformateur du code d'Alaric, qui règne en Espagne en 642, établira que la femme pourra donner à son mari autant de bien qu'elle en possède.
Les veuves perdent la moitié de leur douaire, si elles se remarient avant l'expiration de l'année de deuil.
Les alliances des Romains avec les peuples Barbares, ou qu'ils appellent tels, ne sont prohibées que pour eux seuls, la défense ne s'étend pas aux Gaulois, qui peuvent librement contracter des alliances avec toutes les nations.

Le même roi Chindavinde détruit ce reste de Barbarie romaine, en permettant aux Romains, ses sujets, de s'allier avec d'autres nations : Ainsi, c'est à un roi Wisigoth, que les Romains appellent barbare, que l'on doit la sage réforme d'une telle prohibition, enfantée par l'orgueil le plus déraisonnable.

Les lois des Wisigoths défendent le mariage jusqu'au 6e degré de parenté : Le degré de cousin-germain est le 3e.
Le code d'Alaric permet le divorce, mais le réformateur dont nous avons parlé ci-dessus restreint cette tolérance au cas d'adultère prouvé, seulement.

L'adultère du mari est un cas de séparation pour la femme, et elle peut en épouser un autre, ainsi que, lorsqu'il la prostitue malgré elle, ou qu'il est convaincu de pédérastie.

La femme adultère, ainsi que son séducteur, deviennent les esclaves du mari offensé, qui peut exercer contre eux telle vengeance qu'il juge à propos.
Le conjoint adultère, s'il n'a pas d’enfants, perd ses biens, qui passent à l'outragé.

La femme qui commet un adultère avec un homme marié, devient l'esclave de la femme outragée, qui peut exercer contre elle la vengeance qu'elle veut.
Il est permis au père, au mari, et même aux parents, de tuer la femme qu'ils surprennent en adultère flagrant.

La loi des Wisigoths porte, que toute femme libre qui a commerce avec un esclave, ou l’épouse, sera fouettée conjointement avec lui, et que leurs enfants, s'il en existe de leur commerce, seront brûlés. La femme, pour éviter la mort, dans ce cas, est obligée de se jeter dans un asile, mais ses biens lui sont ôtés.

Le roi Chindavinde (encore lui) réforme cet article, et astreint les coupables à recevoir chacun 300 coups de fouet, en 3 reprises, et la femme devient ensuite la propriété du maître de l'esclave.
Les hommes qui épousent des femmes esclaves, fiscalines ou autres, sont sujets à la même peine.
Un homme libre qui est coupable de viol est fouetté publiquement, et enfermé si c'est un esclave, il est brûlé.

On paie des amendes pour injures : Si l'on n'a pas de quoi la payer, on est fouetté.

L'ordalie, ou épreuve par l'eau bouillante, est admise pour prouver l'innocence d'un accusé.

La peine du talion est usitée chez les Wisigoths : On peut s'en racheter par une amende proportionnée à la nature et à la gravité du délit...

Le code Wisigoth est presque le même que la loi Romaine, quant aux tutelles et curatelles.
Les pères et mères ne peuvent disposer de leurs biens qu'en faveur de leurs enfants, et ne peuvent avantager l'un d'eux que du tiers de leur fortune.

A défaut d’enfants, les Wisigoths peuvent disposer de leur biens à volonté.
L'usure est autorisée par la loi des Wisigoths, l'intérêt de l'argent peut-être poussé au huitième du capital, et au tiers, si le prêt est fait en denrées.

Les ecclésiastiques sont habiles à succéder et à tester, et lorsqu'ils n'ont pas fait de dispositions, et qu'ils ne laissent que des parents au-delà du septième degré, ce sont leurs églises, leurs abbayes ou leurs monastères qui héritent.
(1 500 ans plus tard certaines lois sont restées les mêmes d'autres ont été aménagées mais était-ce vraiment utile)
Nouveau siège sans succès d’Arles par les Francs qui sont déterminés à s’ouvrir la route de la mer. Arles est sauvée par les Ostrogoths de Théodoric le Grand qui  remet en état à ses frais les remparts et prend la cité sous sa protection...
WISIGOTH
Il engage Clodéric, fils de Sigebert, roi de Cologne ou des Francs Ripuairès, à tuer son père, puis fait assassiner le parricide par ses propres domestiques, et s’empare de ses États. !

Lettre au roi des Wisigoths, Alaric II ( Alaric II est marié à Theugigotha la fille de Théodoric le Grand )
«  Ne vous pressez pas de jouer aux dés vos sujets qu'une longue paix n'a pu qu'amollir. Les armes ont besoin d'un constant exercice pour mériter que l'on s'y fie.
Suspendez donc vos préparatifs contre le roi des Francs à qui j'envoie des ambassadeurs pour apaiser vos querelles. Vous m'êtes tous deux unis par le sang, la réconciliation est encore possible si vous n'irritez pas le mal par des préliminaires de guerres »

Lettre au roi des Burgondes, Gondebaud
« C'est à nous qu'il appartient de modérer par la raison la fougue des jeunes princes et leur montrer qu'ils nous blessent quand ils s'abandonnent audacieusement à de mauvais desseins.
Qu'ils sachent que nous détestons leurs discordes, et que nous ne souffrirons pas qu'ils s'entre détruisent. Que le frère que vous êtes se joigne donc à moi pour rétablir la concorde entre nos parents »

Lettre au roi des Francs, Clovis (Théodoric le Grand est marié à Aldoflède la sœur de Clovis )
« Dieu a voulu que les rois soient unis par les liens du sang pour procurer à leur peuple le repos qui est si désirable. Cela étant, je m'étonne que de si légère causes vous porte à engager un cruel conflit avec mon fils le roi Alaric II (le terme de fils est ici rhétorique) Il est déraisonnable d'en appeler sur le champ aux armes dés la première discussion. Jetez au loin ce glaive que vous ne sauriez tirer l'un contre l'autre qu'à ma honte. Sachez, au reste, que celui des deux qui méprisera mes conseils m'aura, moi et mes alliés, pour adversaires. »

Barrière-Flavy a placé le tracé des  frontières des « royaumes Francs et Wisigoths » (après la bataille de Vouillé en 507) dans notre région (17)... Ainsi les coteaux délimitant à l’ouest la plaine de Revel sont en pays Francs, les reliefs montagneux situés à l’Est sont Wisigoths...

Voilà ce qu’écrit Barrière Flavy :
« Dans notre travail sur les Wisigoths, nous avons eu l’occasion d’étudier les frontières Occidentales de la Septimanie, c’est-à-dire celles des possessions qui restent en Gaule aux Wisigoths après 507.
La région dite du Lauragais, sur les confins de la Haute-Garonne, de l’Ariège, de l’Aude et du Tarn, nous paraît avoir été, à cause de sa disposition topographique, la limite naturelle occidentale de ces barbares après 507… La ligne que nous avons tracée sur notre carte part du pied de la Montagne Noire, au nord de Revel, près de Sorèze (Tarn) ; elle descend vers le Sud en suivant l’étroite vallée où coule la Rigole qui alimente le canal du Midi. ».

Comme éléments objectifs, il a tenu compte des découvertes archéologiques de son temps et surtout du découpage des évêchés « administrés » par les Wisigoths.
Mais cette séduisante hypothèse est sujette à contestation... En 1945, le Dr Lemoine, travaillant sur la toponymie, établit la frontière de la manière suivante (Folklore Aude 37, 1945) : « sur la partie du nord, la frontière suit le cours du Lampy, sépare les cantons de Saissac et de Castelnaudary (futur diocèse de Saint Papoul), ceux d’Alzonne et de Fanjeaux, puis la limite est celle du partage des eaux entre les bassins de l’Aude (Méditerranéen) et de la Garonne (Océanique), en résumé, aux confins des diocèses de Toulouse (pays Franc) et de Narbonne et Carcassonne (pays Wisigoth). »

En 2002, l’étude de Jérôme Hernandez, s’appuie à la fois sur les écrits de Grégoire de Tours et sur l’étude du mobilier métallique .

WISIGOTHS
Il place cette frontière approximativement sur un arc de cercle passant à l’Est de Pennautier, de Villagly, de Minerve et continuant vers Nîmes !
Le Lauragais est considéré comme « limite »  de la Septimanie, et il estime qu’il est situé à sa « périphérie » .

  Il suggère même « une ébauche de limite qui se situerait entre le Lauragais et le Cabardès ». Autrement dit, il ne contredit pas Barrière-Flavy, même s’il donne à cette frontière un caractère moins hermétique que ne paraissait le faire notre savant magistrat 





Histoire de la ville de Toulouse: depuis la conquête des ...
https://books.google.fr/books?id=a-A7AAAAMAAJ
J. B. Auguste d'. Aldéguier - 1830 - ‎Toulouse (France)
... c'est le Lettre au roi des Francs, Clovis ( Théodoric le Grand est marié à Aldoflède la sœur de Clovis ) silence que garde Grégoire-de-Tours sur son héros , après la bataille de Vouglé . pendant les années 5o8 et 509 : il ne fait mention ni du siège d'Arles …

507 les Wisigoths - Clovis 1er
clovis1er.free.fr/507leswisigoths.htm
D'autant plus que Clovis signa la même année une alliance avec l'empereur ... les Wisigoths occupaient encore une partie de la Septimanie dont Carcassonne, Nîmes ... Au printemps 509 l'armée de Théodoric franchit les Alpes, déferla sur la ...

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