17 DÉCEMBRE 2015
Cette
page concerne l'année 513 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SAINT
CESAIRE GRAND ÉVÊQUE DE PROVENCE, LÉGISLATEUR CLÉRICAL.
Césaire
d'Arles, né vers 470 à Chalon-sur-Saône et mort le 26 août 542 à
Arles, évêque de cette cité de décembre 502 jusqu'à sa mort en
542. Moine de Lérins, puis évêque d'Arles pendant 40 ans, Césaire
s'affirme comme un chef dont l'influence s'exerce sur la Gaule
Méridionale et l'Espagne. Il sait à la fois protéger son peuple
contre les exactions des Barbares et l'enseigner par des sermons
simples et vivants. Mais il parle aussi en docteur dans les conciles
qu'il préside.
Né
en territoire Burgonde de parents chrétiens et probablement
Gallo-Romains, Césaire est reçu comme clerc, à l'âge de 18 ans,
dans sa ville natale par l'évêque Saint Sylvestre (484-526). Il
devient ensuite moine au monastère de Lérins à l'âge de 20 ans,
il devient l'élève de Julien Pomère.
Obligé
de sortir de Lérins en raison de son état de santé, il s'établit
à Arles, où l'évêque Éon, avec qui il est apparenté, l'ordonne
diacre, puis prêtre en 499, et lui confie la direction d'un
monastère situé en face de la cité, soit à Trinquetaille, soit
sur une île du Rhône (probablement l'île de la Cappe). C'est dans
ces circonstances qu'il rédige la Regula ad monachos.
Après
la mort d'Éon en 501 ou 502, il devient évêque d'Arles
probablement en décembre 502, mais continue à vivre comme un moine,
exigeant que le clergé soit exemplaire. Suspect aux rois ariens
Wisigoths (Alaric II jusqu'en 507) et Ostrogoths (Théodoric et ses
successeurs), il doit se justifier à Bordeaux en 505 et à Ravenne
en 513, mais gagne à deux reprises la confiance du roi... À son
retour de Ravenne, il s’arrête à Rome où le pape Symmaque lui
remet le pallium.
En
513, le pape Symmaque a remis à l’évêque d’Arles Césaire le
pallium. Il est le premier évêque dans l’Église universelle à
porter cet insigne comme le pape. Le pallium est un vêtement
liturgique propre à l’évêque de Rome. Le pape le remet
aux
évêques pour mieux marquer les signes de communion qu’ils ont
avec le Siège apostolique.
Ils
participent ainsi au pouvoir de l’évêque de Rome. Le pape
Symmaque le confie donc pour la première fois à Césaire pour
manifester la mission de
l’évêque
d’Arles sur les autres évêques de Gaule.
Césaire,
moine de Lérins, devient évêque d’Arles, il préside de nombreux
conciles et 318 sermons ont été conservé qui permettent de
connaître la vie chrétienne à son époque. En outre, il a écrit
également deux règles de vie monastique, l’une pour les moines et
l’autre pour les religieuses du monastère de Trinquetaille qu’il
a lui-même fondé.
Le
pallium de saint Césaire est conservé actuellement au musée de l’
« Arles » avec sa tunique et la boucle en ivoire de sa
ceinture représentant le Christ ressuscité. Les reliques du saint
évêque d’Arles sont la propriété de notre Église diocésaine.
En
octobre prochain, un colloque scientifique aura lieu à Arles pour
commémorer l’évènement de la remise du pallium.
Pallium :
C’est un terme latin qui désigne l’habit de dessus rectangulaire
chez les anciens romains. Cette écharpe circulaire est portée
actuellement par le pape et les archevêques (métropolitains), dont
deux bandes pendent : l’une
sur
la poitrine, l’autre sur le dos. Elle est tissée avec de la laine
blanche de 2 agneaux qui sont offerts au pape chaque année lors de
la fête de Sainte Agnès le 21 janvier
En
506 il préside le concile d'Agde dont il a préparé les travaux et
suggéré les décisions.
En
513 il fonde, aux Alyscamps, le premier monastère de femmes,
transféré à l'intérieur des murs d'Arles en 524 et appelé
monastère Saint-Jean. Il rédige pour ce monastère la Regula ad
virgines, qui sera par la suite adoptée entre autres par Sainte
Radegonde pour son monastère de Poitiers. Nommé vicaire du Siège
apostolique pour la Gaule et l'Espagne en 514, il convoque et préside
plusieurs conciles.
Celui
d'Arles en 524.
De
Carpentras en 527.
De
Vaison en 529.
Le
deuxième concile d'Orange en 529, sans doute le plus important, qui
condamne le semi-pélagianisme et donne une formulation théologique
de la grâce telle qu'elle a été prônée par Augustin, contre ceux
qui, comme Jean Cassien, donnent un rôle plus important au libre
arbitre.
Les
conciles de Valence (en 530).
D'Orléans
(en 533, 538 et 541) auxquels il n'assiste pas, et celui de Clermont
(en 535), où il se rend, adoptent ses idées...
Il
règle également des problèmes de discipline comme lors du concile
provincial de Marseille du 26 mai 533 où il fait condamner un
certain Contumeliosus, évêque de Riez, qui a dilapidé l’argent
de l’église.
Après
l'annexion de la Provence par les Francs en 536, les relations entre
l'archevêque et la royauté chrétienne deviennent très
chaleureuses. Ainsi en 540, un acte de donation de Childebert Ier,
fils de Clovis, donne les pêcheries situées au Sud de l'étang de
Caronte probablement l'actuel quartier de Jonquières à Césaire
Il
meurt après 40 années d'épiscopat, le 27 août 542
Des
homélies et sermons, au nombre de 238, fortement inspirés par la
théologie d'Augustin dont certains Au Moyen Âge sont d'ailleurs
attribués à Augustin lui-même. Ces sermons, très concrets, nous
renseignent sur la vie quotidienne des Arlésiens du début du
VIe siècle, on y voit en particulier que les pratiques païennes
sont encore très vivaces.
On
lui doit également des traités dogmatiques, notamment le « De
mysterio Sanctae Trinitatis » contre les ariens et les
pélagiens.
Les
deux règles monastiques : Pour les moniales (regula ad
virgines) et pour les moines (regula ad monachos) sont ses écrits
les mieux connus aujourd'hui.
Moine
de Lérins. Ce guide courageux a écrit : « Il ne faut pas
rester la bouche close dans l'Église, comme les chiens muets de
l'Écriture. »
« Le
soin de notre âme, frères, très chers, est en tout point semblable
à la culture de la terre. En effet, de même que dans une terre
cultivée, on arrache d'un côté, on extirpe de l'autre jusqu'à la
racine pour semer le bon grain, de même doit-on faire dans notre
âme : Arracher ce qui est mauvais et planter ce qui est bon. »
« Il
existe deux sortes de champs : L'un est le champ de Dieu,
l'autre celui de l'homme. Tu as ton domaine, Dieu aussi a le sien,
ton domaine, c'est ta terre, le domaine de Dieu, c'est ton âme.
Est-ce
que Dieu mérite de nous que nous négligions notre âme qu'il aime
tant ? Si tu te réjouis en considérant ton domaine cultivé,
pourquoi ne te lamentes-tu pas en considérant ton âme en friche ?
Des champs de notre domaine nous avons à vivre peu de jours en ce monde, de la culture de notre âme nous aurons à vivre sans fin dans le ciel, c'est donc là, c'est-à-dire à propos de notre âme, que nous devons toujours dépenser le plus de zèle. »
« Dieu
a daigné nous confier notre âme comme son domaine, si bien que nous
devons mettre tout notre zèle à bien la cultiver, travaillons donc
de toutes nos forces avec l'aide de Dieu pour qu'au moment où Dieu
voudra venir dans son champ, c'est-à-dire dans notre âme, il le
trouve entièrement cultivé, entièrement arrangé, entièrement
ordonné, qu'il y trouve une moisson et non des ronces, qu'il y
trouve du vin et non du vinaigre, du blé plutôt que de l'ivraie. »
« Où
faut-il suivre le Christ sinon là où il est allé ?
Nous
savons en effet qu'il est ressuscité, qu'il est monté au ciel :
Voilà où il nous faut le suivre. Et il ne faut certes pas
désespérer d'y parvenir, parce que c'est lui qui l'a promis, non
parce que l'homme y peut quelque chose. »
« Mais
que celui qui désire suivre le Christ écoute la parole de l'Apôtre
Jean : Celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher
lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché (1 Jn 2, 6).
Tu
veux suivre le Christ ?
Sois
humble quand le Christ a été humble, son humilité, ne la méprise
pas, si tu veux parvenir à son élévation. »
« Certes,
la voie est devenue rocailleuse, le jour où l'homme a péché, mais
elle est unie, depuis que le Christ l'a foulé dans sa résurrection
et qu'il a fait de ce sentier très étroit la voie royale. Sur cette
voie, on court avec les deux pieds : c'est-à-dire l'humilité
et la charité. Par le fait, l'élévation charme tout le monde, mais
l'humilité en est le premier degré. Pourquoi tendre le pied plus
loin que toi-même ? Tu veux donc tomber, non pas monter.
Commence par le premier échelon, c'est-à-dire par l'humilité, et
déjà tu es monté.
Les
premières communautés religieuses aux alentours de l’année 513.
il faut que les récipiendaires soient vierges, une église, un
couvent et une prieure pour dicter les lois.
L'évêque
d'Arles, Saint Césaire, et de sa sœur, Césarie, qui est vierge et
désire se consacrer à Dieu.
Césarie
passe beaucoup de temps en prière avec certaines de ses compagnes ;
en vieillissant elles décident de vivre ensemble leur amour pour
Dieu. Elles veulent vivre sous le même toit. Césaire fait alors va
faire construire un monastère à Arles, pour les y abriter
Pour
la quiétude de ce monastère il va indiquer quelques règles à
respecter par les 200 pensionnaires.
Césaire
est la première personne à écrire des règles de vie pour une
communauté religieuse de femmes, et ce qui lui importe c’est leur
esprit. Il veut qu’elles soient épanouies dans la religion, sans
complaisance, mais sans rigidité non plus.
Le
noviciat c’est la période de transition entre la vie laïque et la
vie religieuse. Chez Saint Césaire, la période d’essai est
variable. En général, elle dure un an. Or, si la novice est
vraiment motivée et fait ses preuves rapidement, en quelques mois
cela peut être réalisé. En revanche, cela peut ce prolonger deux
années pour certaines. C’est la prieure qui décide la fin du
noviciat.
Césaire
a décidé qu’il n’y aurait aucune austérité de bouche, ce
n'est pas le régime sec. Ce qui lui importe c’est que la novice
abandonne complètement sa vie laïque et ses biens matériels.
Quand
on rentre au couvent, on doit donner tout son avoir et ses biens
(vêtement personnel, mobilier, bijou) à la communauté.
A
l’intérieur du monastère, il n’y a pas de différence entre les
femmes. Qu’importe qu’elles aient été riches, mariées, pauvres
ou célibataires, ce qui compte c’est leur amour absolu pour Dieu.
Les
religieuse portent toutes la même tenue. Une robe blanche fabriquée
par la communauté, les ornements sont interdits.
Chaque
jour, elles vont chercher de la laine et vont passer une partie de la
journée à filer. Elles tiennent une infirmerie, pour l’assistance
aux malades. A tour de rôle, elles doivent également travailler en
cuisine. Il n’y a pas de sœurs particulières vouées aux taches
domestiques, toutes les éxécutent à tour de rôle.
Les
moines ont appris la lecture intérieure, et Saint Césaire en fait
une règle pour les religieuses. La lecture à haute voix est
interdites ainsi que les conversations dans le monastère. On lit en
silence, on mange en silence et évidemment, on prie en silence,
partout sauf à l’infirmerie, où, nécessairement pour être
efficace, il faut communiquer. Le bâtiment est détaché du couvent.
Césaire
a voulu faire de la chasteté le point le plus important de ses
règles monastiques. Il n’y a qu’une seule personne à qui les
religieuses peuvent se consacrer, c’est le Sauveur Jésus ! Il
faut lui garder toutes les affections du cœur c’est le moyen le
plus évident de prouver fidélité et persévérance. « Mes
filles, aimez le Christ, si vous voulez garder fidèlement cette
virginité que vous avez sacrifiée avec tant abnégation. »
Le
monastère n’existe plus aujourd’hui, tout à été détruit
pendant la Révolution mais il se situait proche de l’Eglise
Saint-Jean-le-Moustier, Saint-Blaise et de l’abside paléochrétienne
proche des remparts, dans la ville d’Arles.
Sois
vierge et tais-toi. Les communautés religieuses au ...
www.racontemoilhistoire.com/2015/01/15/sois-vierge-tais-toi/
15
janv. 2015 - ... apparues les premières communautés religieuses aux
alentours de l'année 513. ... C'est l'histoire d'un mec qui est
évêque à Arles, (Saint) Césaire, et de sa sœur, ... C'est facile
pour les petites jeunettes qui n'ont pas connu grand chose de la vie,
... Découvre des anecdotes inédites sur du vrai papier !
Césaire
d'Arles — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Césaire_d'Arles
Césaire
d'Arles, retable de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras ...
C'est également en 513 qu'il fonde, aux Alyscamps, le premier
monastère de femmes, transféré à l'intérieur des ... Il meurt
après 40 années d'épiscopat, le 27 août 542.
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