16
AVRIL 2015...
Cette
page concerne l'année 763 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
INVASION ÉPHÉMÈRE DES TIBÉTAINS EN CHINE
Trisong
Detsen (wylie: Khri-srong lDe-btsan, 704?-797, règne 740 ou 755
suivant les sources -797) 5e successeur de Songtsen Gampo et le 38e
souverain de la dynastie Yarlung ou Chögyal. Connu comme le roi qui
implante définitivement le bouddhisme au Tibet en y invitant
Shantarakshita et Padmasambhava et en décrétant le bouddhisme
religion d'État. Son règne marque l’apogée de la puissance
militaire Tibétaine.
En
763 Trisong Detsen a répondu à une pression Chinoise au nord en
envoyant une armée de 200 000 hommes à la frontière, battant les
forces sur ce front et poursuivant sa campagne militaire pour prendre
Chang'an, la capitale Chinoise, forçant l’empereur Tang Daizong à
fuir la capitale.
Ses
cavaliers des hauts plateaux envahissent et mettent à sac la
capitale Chinoise de Chang’an en 763. les Tibétains nomment un
nouvel empereur fantoche puis sont expulsées 15 jours après. Cette
victoire a été préservée pour la postérité gravée sur le
pilier de pierre de Zhol Doring à Lhassa. On y lit :
« Le
roi Trisong Detsen est un homme sage et profond. La qualité de ses
conseillers est reconnue, et ce qu’il fait pour le royaume est
parfaitement réussi. Il a conquis et tient en son pouvoir beaucoup
de provinces et forteresses Chinoises. L’empereur Chinois, Hehu Ki
Wang (Daizong) et ses ministres ont été terrifiés. Ils ont offert
un tribut annuel perpétuel de 50 000 rouleaux de soie et la Chine a
été obligée de s’en acquitter. »
En
783, un traité de paix est négocié entre la Chine et le Tibet
donnant à ce dernier toutes les terres de la région du Kokonor. Le
roi forme également une alliance avec le roi Imobsun du Siam en 778,
joignant leurs forces pour attaquer les Chinois au Sichuan.
Trisong
Detsen a ensuite cherché à s’étendre vers l’ouest, atteignant
la rivière Oxus il menace le calife arabe, Haroun ar-Rachid. Le
calife est suffisamment concerné pour établir une alliance avec
l’empereur de Chine. Durant le reste de son règne, le roi est
occupé par les guerres arabes à l’ouest, et lève la pression sur
ses adversaires Chinois à l’est et au nord, jusqu’à la fin de
son règne en 797...
16
AVRIL 2015...
Cette
page concerne l'année 763 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
Cependant,
ces victoires ayant eu des conséquences éphémères, c’est
surtout pour son action déterminée en faveur du bouddhisme que son
souvenir nous est parvenu. C’est en effet sous son règne que
Samye, premier monastère bouddhiste au Tibet, est fondé en 779 par
Padmasambhava. Entouré de Yeshe Tsogyal, épouse royale devenue
parèdre (épouse mystique) de Padmasambhava, de Shantarakshita et de
Vimalamitra, ainsi que de nombreux traducteurs dont Vairocana,
Trisong Detsen déclare en 779 le bouddhisme religion d'État. La
Chronique Tibétaine mentionne la présence du bouddhisme au Tibet et
l’existence de nombreux viharas sur toute l’étendue du
territoire durant le règne de Trisong Detsen. À l’exception d’une
interruption au IXe siècle précédant de peu la seconde
période de traduction du canon bouddhiste Indien du sanskrit en
tibétain et l’apparition de nouvelles écoles bouddhistes au Pays
des Neiges, le bouddhisme reste religion d’État jusqu’au milieu
du XXe siècle.
On
fait remonter à Trisong Detsen une lignée de réincarnation
incluant Chogyur Lingpa et Neten Chokling.
La
révolte d'An Lushan, aussi appelée Révolte d'Ān Shǐ (chinois
traditionnel安史之亂)
se déroule en Chine pendant la dynastie des Tang, du 16 décembre
755 au 17 février 763. C'est une des plus grandes guerres civiles de
l'histoire Chinoise.
An
Lushan est un général de l'armée Tang d'origine Turque. Il a été
nommé par l'empereur Xuanzong (suivant en cela la suggestion de sa
favorite Yang Guifei et avec l'accord de Li Linfu) pour commander 3
garnisons du nord (Pinglu, Fanyan et Hedong). Il est apprécié par
l'empereur et par Yang Guifei, mais entre en conflit avec un cousin
de celle-ci, le chancelier Yang Guozhong.
En
755, An Lushan se révolte sous le prétexte de mettre Yang Guozhong
à la raison. Son armée part de Fanyang (près de Pékin, dans
l'actuelle province du Hebei).
En
chemin, An Lushan traite avec respect tous les fonctionnaires Tang
qui se rendent. En conséquence, des fonctionnaires Tang toujours
plus nombreux se joignent à ses rangs.
An
Lushan prend Luoyang dès l'année 755. Mais il se heurte ensuite
pendant 2 ans aux armées restées fidèles aux Tang dans la province
actuelle du Henan.
An
Lushan menace ensuite la capitale, Chang'an (Xi'an). L'empereur
Xuannzong s'enfuit alors dans le Sichuan. Menacé de révolte par sa
propre garde, l'empereur Xuanzong n'a alors plus d'autre recours que
d'ordonner à Yang Guozhong (dont la haine d'An Lushan a provoqué la
révolte) de se suicider. Il fait également étrangler sa favorite,
la belle Yáng Guìfēi.
An
Lushan se proclame empereur. Mais, malade, son caractère se
détériore, engendrant la crainte autour de lui. Il est alors tué
par son fils An Qingxu, qui craint pour sa propre vie.
Le
nombre de morts de cette guerre civile a été extrêmement élevé,
puisque la baisse de la population constatée au travers des
recensements est de l'ordre de 36 millions de personnes en moins, ce
qui pourrait alors dépasser le nombre de morts causées par la
Révolte des Taiping.
Le
recensement de 754 faisait apparaître une population de 52 880 488
habitants, alors que celui de 764 n'en dénombre plus que 16,9
millions environ, accusant une perte de population nominale des
deux-tiers de la population initiale.
TANG XUANZONG |
Cependant,
cette évaluation doit être fortement nuancée par le fait que le
recensement de 764 reflète la désorganisation de l’État et de
son système de recensement, puisque certaines catégories de
personnes n'y ont pas été prises en compte, car non soumises à
l'impôt (ordres religieux, étrangers, marchands...). Et surtout, la
guerre civile s'est traduite par la perte de contrôle de la dynastie
Tang sur toute une partie des provinces du Nord, représentant
peut-être un quart de la population restante désormais non prise en
compte par le système fiscal impérial. Des historiens tels que
Charles Patrick Fitzgerald ont fait remarquer d'autre part que le
chiffre de 36 millions de morts est incompatible avec les
comptes-rendus qui ont été faits de la guerre à l'époque même.
La
révolte d'An Lushan éclate vers la fin de l'année 755. Le général
s'est alors réfugié dans sa province militaire, le Hebei, où il
dispose d'importantes troupes. Il réussit à s'emparer de Luoyang,
et se proclame empereur d'une nouvelle dynastie, celle des Yan.
Puis
il conduit une attaque en direction de Chang'an, qui est stoppée
dans la passe de Tong par les troupes impériales conduites par le
général Guo Ziyi, l'un des plus puissants gouverneurs militaires.
Le ministre Yang Guozong commence alors à redouter ce dernier, et
convaint l'empereur Xuanzong de conduire une offensive contre An
Lushan.
Celle-ci
est catastrophique pour les Tang, et cela incite Yang Guozong à
organiser la fuite de l'empereur dans le Sichuan, région bien
protégée des offensives extérieures, d'où sa famille est
originaire, pendant que An Lushan peut investir Chang'an... Mais,
durant cet exil, la garde impériale se révolte, exécute Yang
Guozong puis sa sœur la concubine Yang Guifei, à qui ils imputent
les malheurs de l'empire, devant un Xuanzong impuissant.
Malgré
leurs premiers succès, les troupes rebelles d'An Lushan ne peuvent
pousser leurs offensives plus loin, étant bloquées par les généraux
loyalistes aussi bien dans leurs tentatives d'expansion vers l'Ouest
que dans celles vers le Sud.
An
Lushan est finalement assassiné par ses généraux. Sa succession
est prise par son fils, An Qingxu. Cela offre au gouvernement Tang,
conduit par le ministre Li Bi (ou Li Mi) l'opportunité de reprendre
la main sur les opérations militaires.
LA CHINE DES TANG |
Comme
il faut compenser le fait que le gros des troupes impériales a été
détruit à la suite des défaites en Asie centrale et au Yunnan puis
contre les rebelles, il s'allie aux Ouïghours contre un lourd
tribut. Ceux-ci détachent
4
000 cavaliers pour le soutenir. Avec leur appui, le général Guo
Ziyi parvient à reprendre Chang'an puis Luoyang à la fin de l'année
757.
Les
Tang arrêtent alors de payer les troupes Ouïghours, qui repartent.
Les généraux loyalistes échouent à remporter une victoire
décisive contre les rebelles en raison d'une tempête de sable qui
reporte la bataille, et chacun retourne dans ses bases respectives,
laissant le conflit en suspens... Cela offre donc un répit aux
insurgés : An Qingxu est assassiné par un de ses lieutenants,
le Turc Shi Shiming, qui s'établit dans le Hebei et se proclame à
son tour empereur de la dynastie Yan. Celui-ci est assassiné en 761
par son propre fils Shi Chaouyu.
Pour
en finir, les Tang font à nouveau appel aux Ouïghours, à qui ils
livrent Luoyang avec la possibilité de la piller pour payer leurs
services. Cela a au moins pour effet d'affaiblir définitivement les
rebelles. L'année suivante, Shi Chaouyu se suicide, mettant fin à
la période de troubles initiés par le soulèvement d'An Lushan.
La
rébellion a considérablement affaibli l'autorité des empereurs
Tang, même si ceux-ci restent reconnus comme souverains de l'empire.
Ils composent dans les provinces avec des généraux disposant d'un
pouvoir et d'une autonomie de plus en plus importantes, et à la cour
avec des ministres et également des eunuques prenant un rôle
croissant dans les affaires. Une poignée d'empereurs dynamiques
assure cependant la continuité de la dynastie pendant près d'un
siècle, à la suite de réformes fiscales et également de
concessions aux pouvoirs provinciaux.
L'incapacité
du gouvernement central à exercer pleinement son autorité rejaillit
inévitablement sur le prestige des empereurs. Sauf quelques
exceptions, les empereurs de la seconde partie de la période Tang
sont des personnages peu influents, souvent considérés comme
médiocres. Daizong (762-779) est peu efficace face aux chefs
militaires, dans un empire qui panse encore les plaies laissées par
la révolte.
Le
règne de Dezong (779-805), appuyé par des ministres très actifs
(Yan Yang, Lu Zhi) qui remet en particulier en ordre le système
fiscal, est l'un des plus volontaires, mais doit reculer devant
l'opposition militaire des provinces.
En
plus de se reposer sur des ministres lettrés ayant souvent accompli
des études poussées et réussi brillamment leurs examens, cet
empereur favorise également la croissance du rôle des eunuques à
la cour impériale, puisqu'il leur confie la direction de sa garde,
l'« Armée de la divine stratégie » (shence jun).
TANG XIANZONNG |
Xianzong
(805-820) tire parti des avancées de son prédécesseur pour
remporter des succès aussi bien dans les affaires intérieures
qu'extérieures, mettant au pas plusieurs provinces et renforçant
l'efficacité du système fiscal. Mais l'importance croissante des
eunuques, dont les troupes ont activement participé aux victoires de
l'empereur, finit par se retourner contre le pouvoir impérial. Cette
tendance s'affirme sous les règnes suivants, qui voient également
l'émergence des « factions » (dang) opposant les
ministres les plus en vue à la cour, comme Niu Sengru et Li Deyu
dans les années 820.
La
vie à la cour devient alors plus violente, et le pouvoir impérial
en pâtit.
En
827, les eunuques assassinent l'empereur Jingzong et le remplacent
par Wenzong (827-840), qu'ils placent sous leur coupe.
En
835 il tente de les renverser (l'« Incident de la rosée
douce »), mais il échoue. Wuzong (840-846) et Xuanzong
(846-859) réussissent à maintenir l'autorité impériale, en
réduisant l'influence des eunuques et en remportant des succès à
l'extérieur (chute de l'empire Tibétain, défaite des Ouïghours)
et contre des gouverneurs militaires, le premier est aussi passé à
la postérité pour sa politique de répression du bouddhisme en
845-846. Leur règne est une sorte d'« été indien » (S.
A. M. Adshead) de la dynastie Tang, durant lequel l'administration
est redevenue efficace, l'insécurité intérieure et les menaces
extérieures jugulées. Après eux, le pouvoir des empereurs Tang
entre dans un déclin irrémédiable...
Une
des origines de la révolte d'An Lushan est l'inflation considérable
du pouvoir placé entre les mains des gouverneurs militaires
(jiedushi), qui ont permis aux rebelles de disposer de troupes et de
moyens militaires considérables... La victoire des Tang n'est
pourtant pas l'occasion de remédier à cela, bien au contraire. Ils
ont dû s'appuyer sur des généraux disposant de postes de
gouverneurs militaires frontaliers, et également implanter des
gouverneurs militaires dans des provinces intérieures. C'est donc
l'occasion pour de nouveaux généraux d'émerger. De plus, les chefs
rebelles du Nord-Est s'étant soumis aux Tang en 763 reçoivent
également des titres de gouverneurs. Comme chacun dispose de ses
propres troupes et de son propre commandement, la coordination
générale des opérations est compliquée, voire impossible en
raison des rivalités entre chefs de guerre.
À
la fin de la rébellion, une quarantaine de gouverneurs combinant
pouvoirs civils et militaires a été installée dans les provinces.
La rivalité entre ces potentats provinciaux et la cour centrale qui
s'installe alors va durer jusqu'à la fin de la dynastie. Elle éclate
en premier face aux gouverneurs dans le Nord-Est et l'Est (actuels
Hebei et Shandong, régions des rivières Han et Huai), dont
plusieurs anciens rebelles... Leurs liens avec le pouvoir central
sont en effet très distendus, et leur soumission n'est que nominale,
en dehors des impôts qu'ils envoient régulièrement à la capitale,
puisqu'ils nomment leurs propres successeurs, fondant ainsi de
véritables dynasties locales.
LA TOMBE DES DAMES |
En
781, l'empereur Dezong envoie ses troupes contre le gouverneur de
Chengde (Hebei), mais les faibles moyens alloués aux gouverneurs
militaires chargés de la répression entraîne l'échec final de
celle-ci, le rejet de l'autorité impériale par d'autres potentats
locaux, et la cour doit trouver un compromis aboutissant à
l'autonomie de fait de plusieurs des provinces du Nord-Est et de
l'Est en 786. Elle est en revanche moins conciliante avec celles
disposées le long du Grand Canal, essentiel pour l'approvisionnement
du Nord et sa survie économique, comme en témoigne la répression
de leur soulèvement sous le règne de Xianzong. Fort de cela, cet
empereur parvient à contrôler les nominations d'un plus grand
nombre de gouverneurs que ne le faisaient ses prédécesseurs, et
réduit leur pouvoir militaire.
La
dernière grande victoire du pouvoir impérial contre les provinces a
lieu sous le règne de Wuzong, avec la défaite de la province de
Zhaoyi (entre les actuels Shanxi, Hebei et Henan)
Les
pertes territoriales et la désorganisation administrative de
l'empire imposent une réforme du système de taxations pour à
nouveau donner des moyens financiers à l'administration impériale.
Ces réformes sont conduites sous les règnes de Daizong (762 —
779) et Dezong (779 — 805).
À
l'initiative du ministre Liu Yan (715-780), on instaure un monopole
gouvernemental sur le sel et le fer. Le premier en particulier doit
permettre de générer des revenus considérables pour l’État, car
c'est une denrée de première nécessité indispensable à la vie de
tous les jours. La commission gérant le monopole sur le sel,
installée dans le Sud à Yangzhou, devient un véritable
gouvernement parallèle, doté d'une grande puissance.
Dès
780, il fournit la moitié des revenus de l’État. Ces deux
premiers monopoles sont complétés par ceux sur l'alcool en 764, et
sur le thé en 793. La fiscalité reposant sur les échanges devient
désormais essentielle pour l’État, profitant du formidable essor
commercial que connaît le pays à partir du VIIIe siècle,
concernant en premier lieu le Sud, devenu essentiel pour l'empire
après la perte de contrôle des provinces d'une large partie du
Nord.
En
780, le système fiscal de base est réformé de fond en comble avec
l'instauration du système des « deux taxes saisonnières »
(liangshui fa), initiative du ministre Yang Yan qui a supplanté Liu
Yan. Il n'est en effet plus possible de procéder au recensement des
familles permettant à l'ancien système de taxation par tête de
perdurer, et on le remplace par un système reposant plus sur les
revenus. Désormais, chaque maisonnée de cultivateur doit
s'acquitter de cette taxe deux fois par an (en été et en automne),
d'où le nom de l'imposition, en fonction de son rang déterminé par
la superficie qu'elle met en culture.
Le
règne de Dezong voit également la mise en place de contributions
officieuses, des tributs payés par les gouverneurs qui vont
directement dans la caisse de l'empereur. Cela permet à ses
successeurs qui poursuivent la pratique de disposer de revenus qu'ils
peuvent utiliser suivant leur volonté, inaccessibles à
l'administration formelle.
Avec
le temps, le pouvoir des commissions chargées du monopole du sel, de
loin le plus lucratif et le plus aisé à contrôler en raison du peu
de régions productrices, s'étend au reste de la fiscalité.
En
810 elles prennent le contrôle des taxes agricoles dans le Sud.
Prenant alors une importance croissante, elles deviennent quasiment
une administration civile de ces territoires, d'autant plus que
l'habitude est prise de nommer gouverneurs des commissionnaires
chargés du monopole du sel.
Le
succès de ce système profite aussi à ceux qui ont émergé au sein
de son administration au niveau local, développant une expertise
fiscale et financière sur laquelle ils ont su capitaliser pour
prendre une plus grande importance dans l'administration et la
société.
Les
années précédant la révolte d'An Lushan ont vu les troupes Tang
essuyer leurs premiers revers majeurs à l'extérieur :
Défaites
contre le Nanzhao en 750.
A
Talas dans le Turkestan Occidental en 751
Pertes
territoriales contre les Tibétains.
Émergence
du royaume Ouïghour.
La
révolte empêche les Tang d'être actifs à l'extérieur, et au
contraire elle les pousse à chercher des alliés étrangers pour la
réprimer... Les Ouïghours profitent de la situation pour faire
payer leur soutien à prix fort, tout en s'étendant dans le Gansu et
autour de Turfan.
Le
reste des anciennes possessions Tang dans le Turkestan Oriental
(l'actuel Xinjiang) tombe sous la coupe des Tibétains.
En
763, alors que les troupes Tang sont concentrées vers Luoyang, ils
parviennent à piller les haras impériaux de Ningxia, puis la
capitale Chang'an.
Dès
lors, les Tibétains effectuent régulièrement des razzias contre la
frontière occidentale de l'empire Tang, située désormais vers
l'actuel Gansu Oriental (passe de Yumen). Dezong passe en 783 un
traité avec eux pour établir une paix durable, au prix de la
reconnaissance de leurs conquêtes.
Mais
les Tibétains passent outre les dispositions de l'accord, appuyant
les révoltes des gouverneurs Chinois.
Dezong
ravive alors l'alliance avec les Ouïghours pour contrer les
Tibétains, mais cela se solde par un échec militaire en 790,
marquant l'apogée de l'empire Tibétain. C'est le gouverneur
militaire du Sud-Ouest du Sichuan, Wei Gao, qui parvient à renverser
la situation. Il s'allie au Nanzhao en 794, et remporte dès lors
plusieurs victoires contre les Tibétains, qui culminent avec la
prise de leur capitale Lhassa en 801.
L'empire
tibétain tombe alors dans une phase de déclin et s'effondre durant
les années qui suivent, ce qui permet un retour de l'administration
Chinoise en direction du Nord-Ouest.
Au
Sud-Ouest en revanche, les gouverneurs militaires succédant à Wei
Gao ne peuvent pas faire face aux entreprises grandissantes du
Nanzhao.
Le
Sichuan subit plusieurs expéditions, qui parviennent parfois jusqu'à
Chengdu, et, l'extrême Sud de l'empire, autour de l'actuelle Hanoï,
est perdu en 827.
Une
grande expédition est lancée en 865-867 contre ce rival méridional,
la dernière que peut entreprendre le pouvoir Tang, mais elle échoue,
suivie par une contre-offensive conclue par la perte de Chengdu, qui
dure quelques années.
À
l'Est, le royaume coréen de Silla s'est rendu définitivement
autonome des Tang. Ceux-ci conservent des relations cordiales avec le
Japon. Plusieurs ambassades impériales Chinoises au Japon sont
attestées pour cette époque. Ces missions diplomatiques ne sont pas
interrompues avant 894 et l'empereur Uda (r. 887-897), convaincu par
Sugawara no Michizane (845–903).
BOUDDHA DE LESHAN |
Dans
la ville de Xi'an plusieurs bâtiments datent de la dynastie Tang :
La grande pagode de l'oie sauvage, la petite pagode de l'oie sauvage,
la forêt de
stèles
(un musée de calligraphie) et la grande mosquée. Les remparts de
Xi'an datent de la dynastie Ming, tout comme la tour de la cloche et
la tour du tambour. Le musée de l'histoire du Shaanxi rassemble des
pièces de collection de toutes les dynasties Chinoises.
Dans
les environs, le site le plus extraordinaire à visiter est le
mausolée de l'empereur Qin, célèbre pour son armée enterrée
composée de 6 000 guerriers et chevaux en terre cuite de
grandeur nature, vieille de 2 000 ans, elle n'est découverte
qu'en 1974 par des paysans alors qu'ils construisent un puits.
TANG DAIZONG |
En
revanche, sa tombe, située à environ 1,5 km à l'ouest, et
recouverte d'un tumulus, n'a pas encore été fouillée par les
archéologues, et n'est pas ouverte aux visiteurs.
Les
mausolées des empereurs des Han occidentaux et des Tang se trouvent
également dans les environs, mais peu d'entre eux sont fouillés
jusqu'à nos jours faute de techniques de protection de ces immenses
richesses culturelles enterrées.
Les
sites sont néanmoins devenus des curiosités touristiques telles que
le mausolée de Qianling (qui contient la tombe de Wu Zetian) et ceux
de Jingdi et Wudi de la dynastie Han.
763
— Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/763
Cette
page concerne l'année 763 du calendrier julien. Sommaire. [masquer].
1 Événements; 2 Naissances en 763; 3 Décès en 763; 4 Notes et
références ... Trisong Detsen
www.comoria.com/499156/Trisong_Detsen
Trisong
Detsen (704?-797), (régne 740 ou 755 suivant les sources -797) est
le 5e successeur de Songtsen Gampo et le 38e souverain de la dynastie
Yarlung ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire