jeudi 9 avril 2015

EN REMONTANT LE TEMPS...773

 6 AVRIL 2015...

Cette page concerne l'année 773 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DÉMÊLÉS ENTRE CONSTANTIN V DE BYZANCE ET LES BULGARES.

La bataille de Lithosoria est une victoire de l'empereur Byzantin Constantin V sur les Bulgares remportée en octobre 773 (date incertaine : les dates de 772 et 774 sont parfois données).
La bataille trouve ses origines dans le traité de paix signé entre les Bulgares et les Byzantins suite à la bataille de la plaine d'Anchialos (30 juin 763). Quelques années plus tard l'empereur Byzantin est informé par ses espions que les Bulgares veulent rompre la paix. Constantin V réussit à tromper les envoyés du Khan Telerig en feignant des préparatifs pour une prochaine campagne contre les musulmans. Mais il gagne les Balkans avec 30 000 soldats d'élite et tombe sur les Bulgares à Lithosoria où il détruit leur armée... Son retour à Constantinople accompagné des prisonniers est triomphal et Constantin V surnomme cette expédition la « noble guerre ».
À la suite de cette bataille une expédition navale dans les bouches du Danube en mai 774 force le khan des Bulgares Telerig à demander la paix, elle durera 20 ans...

Au mois de mai, à la douzième indiction, Constantin fait équiper une flotte de
2 000 chalandes, lui-même se rend à l'entrée du Danube contre les chalandes rouges. Constantin avec les 7 Ouziakos (bateaux) des Rousiens à Dyrrachium, montés par des Rhus et les 9 carabia Rousiens en Crète, également armés par les Rhus. Luitprand distingue expressément les barques des Rousiens des chalandias Grecs.

Il laisse aux Clausures, à l'entrée des défilés, les généraux de la cavalerie, afin qu'ils essaient de pénétrer dans le pays des Bulgares, tandis qu'ils seront occupés contre lui. Mais étant arrivé à Varna, il est frappé de terreur, et songe à retourner sur ses pas. Les Bulgares ont aussi peur de leur côté, et ils lui envoient Tzigat avec des conditions de paix. L'empereur les accepte avec foi, et la paix est jurée des deux, côtés. Les Bulgares promettent de ne point infester les terres de l'empire, et l'empereur promet de ne point attaquer les Bulgares. Ces articles sont écrits et échangés, l'empereur envoie de tous les thèmes des soldats dans les forts qu'il a fait construire et ensuite revient à Constantinople.
Mais au mois d'octobre, à la 11e indiction (cycle de 15 ans l’empereur reçoit un message que lui font parvenir des amis cachés qu'il a en Bulgarie. Et par là il apprend que le seigneur de Bulgarie est à la tête de 12 000 hommes, avec ses Boilades, et, que son intention est d'enlever les habitants de la Berzetie. Cependant les apocrisiaires (ambassadeur ou envoyé ecclésiastique) Bulgares sont venus à Constantinople, et y font tranquillement leurs affaires.

L'empereur ne voulant, pas qu'on le croit informé, fait semblant d’armer contre les Arabes, et envoie en Asie les étendards et tout l’appareil de guerre. Enfin lorsque les apocrisiaires sont partis, et qu'il les sait arrivés en Bulgarie, il fait marcher toute son armée dans la plus grande hâte... Il rassemble encore, chemin faisant, les Thraces aussi bien que les soldats des thèmes qui sont dispersés dans les garnisons, si bien qu'il regroupe une armée de 80 000 hommes.
Enfin l'empereur entre par le lieu appelé Lithosoria, attaque les ennemis, et les met en fuite. Cette victoire est complète, et l’empereur rentre dans Constantinople en triomphateur, suivi de tous les captifs qu'il a faits. Il appelle, cette guerre la « Guerre Illustre », parce qu'elle n'a pas coûté de sang chrétien.
L'empereur, qui au fond a violé les traités avec les Bulgares, fait équiper une flotte nombreuse, et y met 12 000 hommes qu'il envoie en avant, restant lui-même en arrière avec la cavalerie. La flotte va jusqu'à Mésembrie ville de Thrace où elle est dispersée par un coup de vent du nord, près de Lithosoria.
Le chef des Bulgares, se voyant trahi par des gens qu'il croit être ses amis écrit à l'empereur :
« Je suis obligé de fuir ma patrie, et je veux me retirer auprès de toi, mais je ne sais comment faire pour m'y rendre en sûreté, ainsi si tu as ici des amis auxquels je puisse me fier, écris-moi leurs noms... L'empereur emporté par sa légèreté naturelle, envoie les noms de ses amis, et le Bulgare les ayant connu par ce moyen, les fait scier par le milieu du corps. Constantin l'apprenant s'arrache les cheveux de douleur. N'ayant pu empêcher en 773 le massacre des Bulgares, les amis, qu'il a nommés imprudemment au roi Teleric , et meurt sans les venger ( 775).

On désigne communément sous le nom de Thrace la partie de l'Europe Sud-Orientale comprise entre la mer Egée, la mer Noire et la mer de Marmara. Les savants ont donné diverses étymologies de ce nom. La plus vraisemblable paraît être celle que le colonel Anglais Mure propose au siècle dernier : il fait venir Θράκη de τραχεία (rude), par le déplacement assez fréquent de l'aspiration d'une syllabe à l'autre. La Thrace tire donc son nom soit du caractère tourmenté de son sol, soit de l'âpreté de son climat.
Au début, elle n'a pas de limites déterminées. Les Grecs appellent Thrace tout le pays situé au nord de celui qu'ils occupent, y compris la Macédoine, la presqu'île Chalcidique et la Scythie...
Plus tard les frontières attribuées à la Thrace sont les suivantes :
Au Nord, l'Ister (Danube).
A l'Est, le Pont Euxin (mer Noire) et le Bosphore.
Au Sud, la Propontide (Marmara), l'Hellespont (Dardanelles), la mer Égée et le nord de la Macédoine.
A l'Ouest, le Strymon (Strouma) et, à partir de Philippe et d'Alexandre le Grand, le Nestos (Mesta)... plus au Nord, l'Illyrie.
Ces limites subsistent même après la conquête Romaine. Sous Auguste, le pays est divisé en deux provinces séparées par la chaîne des Balkans. Entre ces montagnes et la mer Égée, on a la Thrace proprement dite, et au Nord, jusqu'au Danube, la Mésie. Il y eut une nouvelle division sous Dioclétien, puis plusieurs sous les Byzantins.

Dans chacune de leurs invasions, les Slaves laissent dans le pays qu'ils traversent des colons, qui se groupent et forment ce qu'on appelle des Slavénies ou Sclavénies. Après bien des guerres et des massacres une entente
entre Bulgares et Byzantins s’établit au début de VIIIe siècle et dure jusqu'en 755. Constantin Copronyme profite alors de l'anarchie qui a marqué l'avènement de l'usurpateur Koromisoch (744-760), se met à élever des forteresses dans tout le nord de la Thrace, et peuple la région Sud des Balkans d'émigrés Syriens destinés à barrer la route aux Bulgares. Ceux-ci demandent des explications que l'empereur refuse de donner.

En 759, Koromisoch envahit de nouveau la Thrace, surprend les Byzantins à Vérégaba (Tchalikavak), au nord de Karnobat, et les massacre.

En 760 Téletz déclare de nouveau la guerre aux Byzantins. Ceux-ci expédient 25 000 hommes à Anchialos et la flotte aux bouches du Danube. C'est au tour des Byzantins d'exploiter les divisions de leurs ennemis.
En 773, Constantin reprend par terre et par mer l'expédition manquée. Téleric (772-777) demande la paix (774), puis se débarrasse de tous les boyards (paysans) partisans des Byzantins.

Constantin V, si maltraité par ses contemporains, si exalté par ses
panégyristes, mérite, ce semble, une particulière attention. Grand homme de guerre, il a victorieusement défendu les frontières et assuré aux armes Romaines un prestige nouveau... Politique avisé, il a nettement compris le rôle de l'empire Grec dans le monde oriental, et son administration intérieure
a singulièrement contribué aux progrès de l'Hellénisme.
Théologien enfin, et plus encore croyant sincère, il a tenté un énergique effort pour relever le niveau intellectuel et moral de son peuple. Et malgré les haines dont il a été l'objet, son œuvre a duré, en somme, et contribué à la renaissance
de Byzance. Le grand empereur iconoclaste paraît peut-être sous un jour assez nouveau et plus vraisemblable.



Bataille de Lithosoria — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Lithosoria
Cet article est une ébauche concernant l'Empire byzantin. ... du Danube en mai 774 force le khan des Bulgares Telerig à demander la paix, qui dure 20 ans.

La Thrace byzantine
www.persee.fr/web/revues/.../rebyz_1146-9447_1920_num_19_120_4246
de R Janin - ‎1920 - ‎Cité 1 fois - ‎Autres articles
L'entente entre Bulgares et Byzantins dura jusqu'en 755. ... (772-777) demanda la paix (774), puis se débarrassa de tous les boyards partisans des Byzantins.

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