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AVRIL 2015...
Cette
page concerne l'année 773 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DÉMÊLÉS ENTRE CONSTANTIN V DE BYZANCE ET LES BULGARES.
La
bataille de Lithosoria est une victoire de l'empereur Byzantin
Constantin V sur les Bulgares remportée en octobre 773 (date
incertaine : les dates de 772 et 774 sont parfois données).
La
bataille trouve ses origines dans le traité de paix signé entre les
Bulgares et les Byzantins suite à la bataille de la plaine
d'Anchialos (30 juin 763). Quelques années plus tard l'empereur
Byzantin est informé par ses espions que les Bulgares veulent rompre
la paix. Constantin V réussit à tromper les envoyés du Khan
Telerig en feignant des préparatifs pour une prochaine campagne
contre les musulmans. Mais il gagne les Balkans avec 30 000
soldats d'élite et tombe sur les Bulgares à Lithosoria où il
détruit leur armée... Son retour à Constantinople accompagné des
prisonniers est triomphal et Constantin V surnomme cette expédition
la « noble guerre ».
À
la suite de cette bataille une expédition navale dans les bouches du
Danube en mai 774 force le khan des Bulgares Telerig à demander la
paix, elle durera 20 ans...
Au
mois de mai, à la douzième indiction, Constantin fait équiper une
flotte de
2
000 chalandes, lui-même se rend à l'entrée du Danube contre les
chalandes rouges. Constantin avec les 7 Ouziakos (bateaux) des
Rousiens à Dyrrachium, montés par des Rhus et les 9 carabia
Rousiens en Crète, également armés par les Rhus. Luitprand
distingue expressément les barques des Rousiens des chalandias
Grecs.
Il
laisse aux Clausures, à l'entrée des défilés, les généraux de
la cavalerie, afin qu'ils essaient de pénétrer dans le pays des
Bulgares, tandis qu'ils seront occupés contre lui. Mais étant
arrivé à Varna, il est frappé de terreur, et songe à retourner
sur ses pas. Les Bulgares ont aussi peur de leur côté, et ils lui
envoient Tzigat avec des conditions de paix. L'empereur les accepte
avec foi, et la paix est jurée des deux, côtés. Les Bulgares
promettent de ne point infester les terres de l'empire, et l'empereur
promet de ne point attaquer les Bulgares. Ces articles sont écrits
et échangés, l'empereur envoie de tous les thèmes des soldats dans
les forts qu'il a fait construire et ensuite revient à
Constantinople.
Mais
au mois d'octobre, à la 11e indiction (cycle de 15 ans l’empereur
reçoit un message que lui font parvenir des amis cachés qu'il a en
Bulgarie. Et par là il apprend que le seigneur de Bulgarie est à la
tête de 12 000 hommes, avec ses Boilades, et, que son intention est
d'enlever les habitants de la Berzetie. Cependant les apocrisiaires
(ambassadeur ou envoyé ecclésiastique) Bulgares sont venus à
Constantinople, et y font tranquillement leurs affaires.
L'empereur
ne voulant, pas qu'on le croit informé, fait semblant d’armer
contre les Arabes, et envoie en Asie les étendards et tout
l’appareil de guerre. Enfin lorsque les apocrisiaires sont partis,
et qu'il les sait arrivés en Bulgarie, il fait marcher toute son
armée dans la plus grande hâte... Il rassemble encore, chemin
faisant, les Thraces aussi bien que les soldats des thèmes qui sont
dispersés dans les garnisons, si bien qu'il regroupe une armée de
80 000 hommes.
Enfin
l'empereur entre par le lieu appelé Lithosoria, attaque les ennemis,
et les met en fuite. Cette victoire est complète, et l’empereur
rentre dans Constantinople en triomphateur, suivi de tous les
captifs qu'il a faits. Il appelle, cette guerre la « Guerre
Illustre », parce qu'elle n'a pas coûté de sang chrétien.
L'empereur,
qui au fond a violé les traités avec les Bulgares, fait équiper
une flotte nombreuse, et y met 12 000 hommes qu'il envoie en avant,
restant lui-même en arrière avec la cavalerie. La flotte va jusqu'à
Mésembrie ville de Thrace où elle est dispersée par un coup de
vent du nord, près de Lithosoria.
Le
chef des Bulgares, se voyant trahi par des gens qu'il croit être ses
amis écrit à l'empereur :
« Je
suis obligé de fuir ma patrie, et je veux me retirer auprès de toi,
mais je ne sais comment faire pour m'y rendre en sûreté, ainsi si
tu as ici des amis auxquels je puisse me fier, écris-moi leurs
noms... L'empereur emporté par sa légèreté naturelle, envoie les
noms de ses amis, et le Bulgare les ayant connu par ce moyen, les
fait scier par le milieu du corps. Constantin l'apprenant s'arrache
les cheveux de douleur. N'ayant pu empêcher en 773 le massacre des
Bulgares, les amis, qu'il a nommés imprudemment au roi Teleric , et
meurt sans les venger ( 775).
On
désigne communément sous le nom de Thrace la partie de l'Europe
Sud-Orientale comprise entre la mer Egée, la mer Noire et la mer de
Marmara. Les savants ont donné diverses étymologies de ce nom. La
plus vraisemblable paraît être celle que le colonel Anglais Mure
propose au siècle dernier : il fait venir Θράκη de τραχεία
(rude), par le déplacement assez fréquent de l'aspiration d'une
syllabe à l'autre. La Thrace tire donc son nom soit du caractère
tourmenté de son sol, soit de l'âpreté de son climat.
Au
début, elle n'a pas de limites déterminées. Les Grecs appellent
Thrace tout le pays situé au nord de celui qu'ils occupent, y
compris la Macédoine, la presqu'île Chalcidique et la Scythie...
Plus
tard les frontières attribuées à la Thrace sont les suivantes :
Au
Nord, l'Ister (Danube).
A
l'Est, le Pont Euxin (mer Noire) et le Bosphore.
Au
Sud, la Propontide (Marmara), l'Hellespont (Dardanelles), la mer Égée
et le nord de la Macédoine.
A
l'Ouest, le Strymon (Strouma) et, à partir de Philippe et
d'Alexandre le Grand, le Nestos (Mesta)... plus au Nord, l'Illyrie.
Ces
limites subsistent même après la conquête Romaine. Sous Auguste,
le pays est divisé en deux provinces séparées par la chaîne des
Balkans. Entre ces montagnes et la mer Égée, on a la Thrace
proprement dite, et au Nord, jusqu'au Danube, la Mésie. Il y eut une
nouvelle division sous Dioclétien, puis plusieurs sous les
Byzantins.
Dans
chacune de leurs invasions, les Slaves laissent dans le pays qu'ils
traversent des colons, qui se groupent et forment ce qu'on appelle
des Slavénies ou Sclavénies. Après bien des guerres et des
massacres une entente
entre
Bulgares et Byzantins s’établit au début de VIIIe siècle et dure
jusqu'en 755. Constantin Copronyme profite alors de l'anarchie qui a
marqué l'avènement de l'usurpateur Koromisoch (744-760), se met à
élever des forteresses dans tout le nord de la Thrace, et peuple la
région Sud des Balkans d'émigrés Syriens destinés à barrer la
route aux Bulgares. Ceux-ci demandent des explications que l'empereur
refuse de donner.
En
759, Koromisoch envahit de nouveau la Thrace, surprend les Byzantins
à Vérégaba (Tchalikavak), au nord de Karnobat, et les massacre.
En
760 Téletz déclare de nouveau la guerre aux Byzantins. Ceux-ci
expédient 25 000 hommes à Anchialos et la flotte aux bouches du
Danube. C'est au tour des Byzantins d'exploiter les divisions de
leurs ennemis.
En
773, Constantin reprend par terre et par mer l'expédition manquée.
Téleric (772-777) demande la paix (774), puis se débarrasse de tous
les boyards (paysans) partisans des Byzantins.
Constantin
V, si maltraité par ses contemporains, si exalté par ses
panégyristes,
mérite, ce semble, une particulière attention. Grand homme de
guerre, il a victorieusement défendu les frontières et assuré aux
armes Romaines un prestige nouveau... Politique avisé, il a
nettement compris le rôle de l'empire Grec dans le monde oriental,
et son administration intérieure
a
singulièrement contribué aux progrès de l'Hellénisme.
Théologien
enfin, et plus encore croyant sincère, il a tenté un énergique
effort pour relever le niveau intellectuel et moral de son peuple. Et
malgré les haines dont il a été l'objet, son œuvre a duré, en
somme, et contribué à la renaissance
de
Byzance. Le grand empereur iconoclaste paraît peut-être sous un
jour assez nouveau et plus vraisemblable.
Bataille
de Lithosoria — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Lithosoria
Cet
article est une ébauche concernant l'Empire byzantin. ... du Danube
en mai 774 force le khan des Bulgares Telerig à demander la paix,
qui dure 20 ans.
La
Thrace byzantine
www.persee.fr/web/revues/.../rebyz_1146-9447_1920_num_19_120_4246
de
R Janin - 1920 - Cité 1 fois - Autres articles
L'entente
entre Bulgares et Byzantins dura jusqu'en 755. ... (772-777) demanda
la paix (774), puis se débarrassa de tous les boyards partisans des
Byzantins.
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