mardi 21 avril 2015

EN REMONTANT LE TEMPS...760


19 AVRIL 2015...

Cette page concerne l'année 760 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE SAINT PATRON DES MARIS COCUS

Baron Bourguignon de naissance, Gangolf, aussi connu sous les noms de Gangolfus ou Gengulfus en latin, se trouve impliqué dans les nombreuses guerres de Pépin le Bref ( 715-768 ) durant lesquelles il gagne moult distinctions militaires.
Pieux, honnête et spirituel, ce noble chevalier se marie à l'âge de 20 ans avec Ganéa, une jeune femme d'une grande lignée familiale.

Saint Gangolf d'Avallon ou Gangulphus, mort en 760, est un militaire Bourguignon vénéré dans l'Église catholique romaine comme martyr de la foi conjugale. Son premier culte est associé au monastère de Varennes, un des premiers gardiens de ses reliques, près de Langres.
Sa vie est plus connue par la légende et la tradition que par l'histoire, le seul document ayant subsisté étant un contrat écrit sous Pépin le Bref, vers 762, mentionnant l'existence de Gangolf de Bourgogne.

Gangolf est né à Varennes-sur-Amance, près de Langres, en 702, d'une famille de riches propriétaires terriens. Son nom, du germanique Gangulf, « loup agressif », en latin Gangulphus, est une inversion de Wolfgang, « celui agressé par le loup », du germanique vulfa, « [qui a le courage du] loup », et ganc, « combat ». Ses parents se chargent de son éducation. Dès sa jeunesse il a la réputation d'un homme pieux, éloigné des tentations, d'une grande honnêteté, distribuant largement des aumônes aux pauvres, mais ses parents veulent en faire un militaire et, qui plus est, le marier...

En tant que l'un des principaux barons de Bourgogne, il participe activement aux guerres menées par Pépin le Bref entre 715 et 768 et sa bravoure lui fait octroyer de hautes dignités militaires. Toutefois, il conserve toujours, au milieu de la vie des camps, sa piété et son honnêteté spirituelle.
« Dieu lui accorde le don de guérir de la goutte, de préserver les moutons de la clavelée et autres maladies auxquelles ces doux animaux sont trop souvent sujets.
On affirme aussi qu'il obtient le pouvoir de rendre la vue aux aveugles, de faire marcher les paralytiques, tout en guérissant le mal de dents ». À la mort de ses parents, il hérite de grands biens qu'il gère avec sagesse.
Monseigneur Guérin, un de ses biographes affirme : « Bien loin de dissiper, par des dépenses criminelles ou superflues, les biens que lui laissent ses parents, il les administre avec prudence et sagesse.

Gangolf se marie vers l'âge de 20 ans, avec Ganéa une jeune fille de haute lignée, mais celle-ci est fort volage :
« elle lui convient peu par les qualités de l'esprit et du cœur :
Il est pieux, et elle est libertine.
Il aime la prière, et elle n'aime que le jeu et les plaisirs mondains.
Il fuit le luxe et la vanité, et elle veut toujours être vêtue superbement pour attirer sur elle les yeux des hommes lascifs.
Il est chaste, et elle est impudique... »

Malgré la patience et les affectueuses objurgations de son mari, celle-ci ne veut rien changer à sa conduite... Gangolf se retire alors dans un ermitage près d'Avallon où il mène une vie d'austérité, offrant toute sa fortune aux pauvres.

C'est là que l'amant de sa femme, qui a été prêtre, vient le surprendre nuitamment et le tue d'un coup d'épée. Gangolf reçoit alors les derniers sacrements et meurt le 11 mai 760, tandis que son assassin et son épouse adultère meurent eux-aussi très rapidement.

Dans le Sud du Morvan, une légende raconte que l'épouse de Saint Guengoult, avant la mort du saint, alors qu'elle est enceinte de son amant, s'est prêtée à une épreuve censée prouver sa fidélité en se baignant dans une fontaine, déclarant :

Gangolf ne veut pas croire à l'inconduite de sa femme si un signe divin ne l'en persuade pas. Il lui demande de tremper le bras dans l'eau de la source, et, quand elle l'en retire, toute la peau s'en est détachée. Devant cette preuve, il ne lui reproche rien, mais part se réfugier dans un ermitage près d'Avallon sur une terre qu'il possède. Il est invoqué dans les situations conjugales difficiles. Il est en effet le patron des maris trompés, mais également des gantiers, cordonniers, tanneurs, des chasseurs et veneurs.
« Je jure que je suis restée fidèle à mes serments et, si j'ai menti, que mon bras reste dans l'eau »...
Cette fontaine se situe à Saint-Guengoux-en-Morvan, ancienne paroisse annexée par Larochemillay.

Tout de suite après sa mort, saint Gangolf est vénéré, et des pèlerinages s'organisent en France, mais aussi en Allemagne et en Belgique, dans des lieux où quelques-unes de ses reliques sont apportées.
D'Avallon ses restes sont transportés à Varennes en grande pompe :
« Ce qui rend cette pompe funèbre fort éclatante, c'est que Saint Gengon fait paraître, par plusieurs miracles, la gloire et le crédit dont son âme jouit déjà dans les cieux. » (monseigneur Jacques-Antoine Guérin).

Plus tard, le monastère de Varennes est l'objet d'un long litige, autant temporel que spirituel, entre Achard, évêque de Langres et Gérard, évêque de Toul...
Ce dernier confisque vers 970 une partie des reliques du monastère de Varennes pour fonder une église et un cloître Saint Gengoult à Toul, ce qui forme plus tard la collégiale Saint Gengoult. Mais une tierce partie des restes du Saint martyr a été auparavant transportée dans la cathédrale de Langres.

Et les différentes parties de ces reliques continuent à être détachées... L'église de Rémérangles garde jusqu'en 1793 un fragment de bras du saint.
Le Pape Alexandre VII accorde des indulgences plénières aux fidèles qui se rendent à cet endroit. Ces reliques disparaissent en 1789.

Il semble qu’une chapelle lui soit également dédiée à Montreuil-sur-Mer qui possède pendant un temps aussi quelques-unes des reliques.
À la Révolution, en 1789, la chapelle devient un arsenal et les reliques sont dispersées.

En 1843, le curé de Fay obtient de l'évêque de Langres une nouvelle relique, qui est solennellement transférée dans l'église de Rémérangles le 11 mai 1843.
Et c'est en 1894 qu'est officiellement consacrée à Saint Gangolf la fontaine de la ville de Corvol-d'Embernard.

Un jour, Gangolf, passant dans la région de Bassigny découvre une fontaine qu'il veut aussitôt acheter. Ses gens s'étonnent qu'il veuille acheter une source qui est fort éloignée de son lieu d'habitation. De retour à Varennes-sur-Amance, le Saint enfonce son bâton dans le sol, aussitôt une source jaillit, tandis que celle de Bassigny se tarit subitement.

C'est en souvenir de ce miracle que saint Gangolf est souvent représenté avec un bâton à la main. L'eau de cette fontaine est jugée miraculeuse et une chapelle est érigée en ce lieu.
En 1858, le curé de Varennes écrivait : « Bon nombre de personnes encore existantes ont vu, appendus aux murs de la crypte, des béquilles et des ex-voto, qui disparaissent à l'époque de la Révolution »

De nombreux lieux en France sont liés à son culte:
La collégiale Saint-Gengoult qui lui est dédiée à Toul, en Lorraine
Saint Gengoult est le patron de Moissey dans le Jura.
Églises paroissiales Saint-Gengoulf à Bousseviller, Bréhain, Briey, Cappel, Eincheville, Lidrezing, Metz, Rémering et Valmont en Moselle.
Eglise Saint-Gangoulf de Guessling.
Chapelle de Saint Gengoulf à Zimming,et aussi un calvaire, un chêne et une source liés à la légende de Saint Gengoulf.

Plusieurs localités portent son nom :
Saint-Gengoux-le-National et Saint-Gengoux-de-Scissé, deux communes du département de Saône-et-Loire et Saint-Guengoux, ancienne paroisse désormais annexée par Larochemillay (Nièvre).
Un village situé sur la frontière Franco-Suisse, Saint-Gingolph, fondé par ce saint.
Des reliques de saint Gangolf se trouvent dans l'église de Bamberg en Allemagne, mais sa représentation fait plutôt penser à ce Saint homonyme, soldat, faisant partie des martyrs du massacre de la légion thébaine en 286.
Église Saint-Gangulphe de Liège en Belgique.
Église Saint-Gangulphe de Saint-Trond en Belgique.
Vallon de Saint-Gangolf à Lautenbach (Haut-Rhin).
Église dédiée à Saint Gengon à Chandon (village broyard du Canton de Fribourg, en Suisse).
Par contre, la chapelle Saint-Genou, anciennement Saint-Guengoulph, à Selles-Saint-Denis honore en fait un autre saint, Saint Genou (dit aussi saint Genouil) honoré en plusieurs autres endroits du Berry.

En Alsace près du hameau de Schweighouse, après avoir suivi la route de Soultzmatt, traversé une magnifique forêt, on peut découvrir entre la montagne Dornsyle et le plateau boisé de Schimberg, la chapelle Saint Gangolf ainsi que la fontaine du même nom. On peut alors la contempler décorée de la statue de Saint Gangolf en tenu de chevalier... On prête à l'eau qui en sort des propriétés curatives équivalentes aux dons attribués à Saint Gandolf.
CLOÎTRE DE LA COLLÉGIALE
En particulier, la guérison des maladies de peau et des yeux.
Et bien sûr, Gandolf est un Saint, donc c'est naturellement qu'on donne également à cette eau, le pouvoir de protection.

Le culte de Saint Gandolf ( ou encore Gandolphe ) a été instauré par le Chapitre de Lautenbach avec la construction de la chapelle Saint Gandolf terminée en 1446. Des fresques relatant la vie du Saint peuvent être visitées au cœur de celle-ci.

Saint Gangolf est célébré le 11 mai de chaque année, ce jour-là, une immense procession chantant, priant et brandissant des banderoles flottantes part de la vallée en direction de la chapelle de Saint Gangolf.
Malheureusement trop étroite pour accueillir la foule de la procession qui se mêlent aux pèlerins, la place de la chapelle se retrouve toujours bondée et le sermon est énoncé à l'air libre.
Il est invoqué dans les situations conjugales difficiles. Il est en effet le patron des maris trompés,
Ses deux tantes, Willetrude et Willegise font rapporter son corps à Varennes. Les Acta sanctorum ne placent aucune mention de leur récit en Alsace, cette province n'est désignée que dans la légende orale... Plusieurs miracles se produisent sur sa tombe à Varennes et il est canonisé dès la fin du IXe siècle. Sa fête est célébrée à Schweighouse le premier ou le deuxième dimanche de mai avec une cérémonie religieuse et un petit « marché du coucou ». Il est célébré le 11 mai.
Par le passé, en Lorraine, durant la nuit du 10 au 11 mai, les farceurs dessinaient des têtes cornues ou déposaient des cornes devant la porte de la maison des hommes cocus.
Dans la Meuse, c'est devant les fenêtres des couples dont la femme était de réputation légère qu'on déposait des cornes, et sur les volets des dessins.
Les cornes en question sont celles d'ovins ou de caprins et on retrouve ces objets associés au Mercure Gaulois, qui est Lug, et à Apollon, qui hérite du même dieu préhistorique que Lug.

Saint Gengoult partage d'ailleurs une partie du matériel légendaire de Lug. En effet, Lleu (le Lug Gallois) est mort assassiné par l'amant de sa femme, tout comme Saint Gengoult. Lleu juge le crime de sa femme près d'un lac, Gengoult utilise une fontaine pour cela.

En Alsace, lors de la foire de Saint Gengoult, on vend des sifflets imitant les passereaux (Lug est associé au roitelet), le hibou (la femme de Lleu est transformée en hibou à cause de son adultère) et le corbeau (très étroitement associé à Lug et Apollon).

Le prestige insaisissable de Saint Gengoult de Toul
Il y a des monuments féeriques qui ne laissent pas de marbre, et c'est le cas pour la collégiale de Saint Gengoult à Toul. Une fois entré ce sentiment, fois que quelque chose d'hors norme s'y est passé. Comme une intuition chargée d'Histoire, de magie et de mystère. Une impression renforcée en observant une curiosité qu'elle recèle en son sein : La porte de guingois. Une perspective artificielle, presque fantasmagorique, quasi irréelle et pourtant...

La Lorraine a pour habitude de vous présenter des édifices ou personnalités méconnus du plus grand nombre. Un coup de projecteur sur notre patrimoine insolite, afin de dépoussiérer les connaissances. Car oui la Lorraine regorge de monuments fantastiques, et c'est à Toul que nous le prouvons encore. Nous allons nous intéresser à la collégiale Saint-Gengoult.

L'église est dédiée à Saint Gengoult, ou Gangolf d'Avallon, saint du VIIIe siècle réputé pour être le Saint patron des cocus. Il faut noter que cette collégiale catholique de style gothique est classée aux monuments historiques. Et c'est au centre de ce bâtiment, sur la droite, que réside la mystérieuse porte. Une porte qui peut paraître parfaitement droite et harmonieuse, mais qui en se mettant de face « bouge » et devient totalement dissymétrique. Quel phénomène étrange entoure cette porte, qui vue le lieu, n'est pas la manifestation de Méphistophélès...
Pour résoudre cette énigme, nous nous sommes adressés à Vincent Lamarque, adjoint du patrimoine au musée d'Art et d'Histoire de Toul : « La porte, construite en 1513, expérimente le principe de perspective en architecture : De guingois, la construction semble plus monumentale et plus profonde qu'en réalité quand on entre dans l'édifice »... Ce n'est donc pas un tour de sorcier, ni une manifestation divine, et encore moins l'effet de quelques substances prohibées. Cette  illusion d'optique est provoquée par une perspective dite « excentrée », un travail architectural très innovant pour l'époque.

COLLÉGIALE SAINT GENGOULT
Sur le dessus de la porte, on peut y lire l'inscription latine « mensura in rebus optima » (la mesure est la meilleure dans toutes les choses). Il s'agit de la devise d'un architecte de génie, sous l'égide avisée d'Hugues des Hazards, évêque de Toul de 1506 à 1517, dont l'adage est « moderata durant » (les choses ordonnées durent).

Monsieur Lamarque souligne « qu'on pense que le concepteur de cette porte est un proche de Jean Pèlerin ».
Pour rappel, Jean Pélerin, dit « Viator », chanoine et auteur d'un traité d'architecture est allé en Italie et a rencontré notamment Léonard de Vinci et Michel-Ange. C'est l'auteur de « Artificiali Perspectiva », imprimé à Toul, par Pierre Jacobi, en 1505. Ce livre a fait autorité à la Renaissance dans le domaine des arts. Il est donc le maître des perspectives artificielles et le met en application dans cette église.

Saint Gangolf d'Avallon - Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Gangolf_d'Avallon
Saint Gangolf d'Avallon ou Gangulphus, mort en 760, est un militaire bourguignon vénéré dans l'Église catholique romaine comme martyr de la foi conjugale.
Termes manquants : année
Soultzmatt et sa « vallée hautement noble », riches en ...
atraverslesages.over-blog.com/.../soultzmatt-et-sa-vallee-hautement-nobl...
  • 1 juil. 2014 - Les principaux chemins humains sont ceux de Saint-Amarin et de Munster. ..... (l'Aurore de l'année) par le « chevalier solaire », incarné ici par Balder/Phol. ..... Saint Gangolf d'Avallon ou Gangulphus, mort en 760, est un …

Ouh les cornes - La vie est un long fleuve...
fleuve.over-blog.net/ouh-les-cornes
20 sept. 2013 - Chez moi, on appelle ça les cornes… celles du cocu. Saint Gengoult, alias Saint Gangolf d'Avallon, est le patron des maris cocus....


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