18
AVRIL 2015...
Cette
page concerne l'année 761 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
PÉPIN III PREND DIFFICILEMENT POSSESSION DE L 'AQUITAINE.
C'est
un événement historique considérable, car il n'y aurait pas eu de
France si le pays entre la Loire et les Pyrénées, étaient restée
une unité politique, de même qu'il n'y aurait pas eu d'Allemagne
sans la conquête de la Saxe...
Les
deux séries de guerres acharnées par lesquelles les Francs
conquièrent, au nord et au sud, le pays Saxon et le pays Aquitain,
sont d'importance capitale, ces annexions donnent à l'empire
Carolingien sa prépondérance exceptionnelle et elles préparent la
scission qui, des Francs Orientaux fera les Allemands, des Francs
Occidentaux les Français.
Avant
Charlemagne, en effet, il nous est difficile de saisir
l'individualité des grands Carolingiens qui établissent la
prépondérance des Francs. Les caractères essentiels sont les mêmes
ce sont avant tout des hommes de guerre, faisant campagne presque
chaque année, chassant dans les moments de loisir, bien disposés
pour l’Église, et témoignant d'une réelle habileté politique.
Plus
cultivé que son père Charles-Martel (il a reçu au monastère de
Saint-Denis une éducation qui semble lui avoir donné le goût des
choses de l'esprit et on sait qu'il se procure des livres à Rome),
Pépin III nous est décrit pieux, relativement clément, d'une
intelligence moins large que celle de son fils Charlemagne, mais
politique au moins aussi avisé.
Son
nom a été éclipsé par celui de son fils, mais il a porté bien
haut la puissance Franque. Le Pape l'appelle « son défenseur
après Dieu » le roi des Lombards, Didier, est presque son
vassal, l'empereur d'Orient et le calife de Bagdad recherchent son
alliance.
On
dit communément que le surnom de Bref lui est donné à cause de sa
petite taille. On raconte même que les grands se moquent de cette
taille exiguë et qu'il leur prouve sa force herculéenne en
s'élançant dans l'arène pour séparer un lion et un taureau qui
sont aux prises... C'est une légende inventée longtemps après...
Malgré ce renom de courage et de force physique que consacre cette
légende, Pépin III n'est pas le guerrier toujours en campagne et ne
rêvant que gloire militaire. La vérité est qu'il a fait la guerre
le moins possible et toujours par nécessité. II est possible que ce
surnom soit une autre forme, une traduction de son nom Pippinus ou
Pépin...
Avant de mourir, Charles-Martel a partagé le royaume des Francs, entre ses 2 fils légitimes, Carloman et Pépin
Le
premier a l'Austrasie, l'Alamanie, la Thuringe, l'autre la Burgondie,
la Neustrie et la Provence avec la suzeraineté sur l'Aquitaine... La
Bavière, la Frise ne sont pas considérées comme faisant partie du
royaume.
Griffo
(Griffon ou Grippon), un fils naturel de Charles-Martel, qu'il a eu
de sa dernière concubine, Sonelhilde, réclame sa part dans
l'héritage. Il s'empare de Laon, mais battu, Carloman l'interne à
Neufchâteau dans les Ardennes Belge ou à Chèvremont
(Franche-Comté).
En
742, il y a guerre contre les Aquitains, les Alamans, les Bavarois,
les Slaves et les Saxons. Les deux frères marchent contre Hunald
d'Aquitaine, infidèle au serment qu'il a prêté, dévastent le pays
au sud de la Loire.
Les
2 frères consentent, sur les instances du futur Saint Boniface, à
réformer le clergé Franc. C'est en leur présence, avec leur
approbation et grâce à leur appui que les conciles peuvent,
corriger les plus criants abus.
Après
avoir réglé plus ou moins les affaires de Rome Pépin III, se
tourne vers l'Aquitaine et les turbulents Maures...
Au
sud des Gaules, l'Aquitaine n'entend pas vivre sous le joug des
Francs et lutte ardemment pour son indépendance. A la mort de
Charles Martel, en 741, Hunaud, fils d'Eudes et prince des Aquitains,
s'est soulevé contre Pépin le Bref. Deux ans plus tard, il a
franchi la Loire, mis la ville de Chartres à sac et a scellé
alliance avec le duc Odilon de Bavière, lui aussi en révolte contre
les Francs.
En
759, il prend Narbonne et fait dans une certaine mesure reconnaître
sa supériorité par le duc Maure de Barcelone et Girone. C'est comme
protecteur des Goths, autant que des églises opprimées par les
Aquitains, qu'il adresse au duc Waïfre sa première sommation. Elle
est rejetée et le roi passe la Loire. Il vient jusqu'à
Clermont-Ferrand. Waïfre promet satisfaction (759).
Les
Aquitains reprennent ensuite l'offensive, ravagent le pays autour de
Chalon-sur-Saône et d'Autun... Pépin III lève l'armée, remonte la
vallée de la Loire, saccageant sur son passage les places de
Bourbon, Chantelle, Clermont-Ferrand (760).
Le
duché d’Aquitaine a toujours eu une politique hostile aux
Pipinides. Si Charles Martel a réussi à imposer son autorité sur
cette province, suite à la bataille de Poitiers, le duc Waïfre ne
tarde guère à se révolter. Ce dernier, soutenu par les rebelles
Basques, s’oppose au roi des Francs pendant près d’une décennie.
La
guerre entre les deux belligérants s’accompagne de graves
déprédations. En 761, les troupes de Pépin III incendient une
partie de Clermont-Ferrand, ce qui entraîne la destruction de
l’église Notre-Dame-du-Port. Menacé d’excommunication par le
pape Paul Ier, le roi des Francs est contraint de verser
d’importantes sommes pour la restauration de l’édifice.
En
761, les Bourguignons sous la conduite du comte de Chalon, Alard,
fidèle du roi, battent sur les bords de la Loire, les troupes du
comte d'Auvergne, Chilping, lieutenant de Waifre. Deux ans, plus
tard, Pépin III lance sa troisième campagne militaire contre les
Aquitains, et rassemble son ost à Nevers.
Une
troisième campagne, dirigée par Pépin III et ses deux fils,
aboutit à la conquête de Bourges, où les Francs mettent garnison.
Puis il marche sur Thouars, qui est pris (761). Le chef de Pampelune,
Ignico (Wannaqo pour les arabes) apporte son soutien à Waïfre
lorsqu'il se rebelle à son tour contre Pépin le bref. Le château
ducal de Roussille, à Douville, est réduit à l'état de ruines.
Waïfre,
voyant que les Francs conservent les places voisines de leur
frontière et s'y installent de manière à conquérir
progressivement toute l'Aquitaine, prend une résolution désespérée.
Il donne l'ordre de raser les remparts de ses villes et de ses
châteaux, afin que nulle part l'ennemi ne puisse s'établir
solidement.
Dans
sa quatrième campagne, Pépin parvient donc aisément jusqu'à
Limoges, Waïfre vient lui livrer bataille à Issoudun, mais ses
Gascons ne peuvent tenir contre les Francs (763).
Ceux-ci
se retirent ensuite. peut-être à cause de la défection du duc de
Bavière. Waïfre fait alors les plus grands efforts, attaquant les
Francs à la fois à Narbonne, en Bourgogne, en Touraine. Mais il est
abandonné par son oncle Remistan, un fils d'Eudes, qui fait hommage
à Pépin III.
Après
la cinquième campagne, toute l'Aquitaine Septentrionale paraît
domptée (765).
En
766. les Francs arrivent jusqu'à Agen, sur la Garonne ils mettent
garnison à Angoulême et Périgueux.
En
mars 767, Pépin III revient à la charge : Parti de Narbonne, il
prend Toulouse, conquiert l'Albigeois et le Gévaudan. Le duc
d'Aquitaine est traqué jusque dans les forêts du Massif Central.
Pépin III va tenir son champ de mai à Bourges et poursuit son
indomptable adversaire à travers les rochers et les cavernes du
Cantal et du Rouergue.
Waïfre
résiste encore, il est rejoint par Remistan, et la guerre se porte
en Saintonge.
Waïfre
est vaincu : Les Gascons eux-mêmes ont donné des otages. Il se
cache quelque temps dans les forêts du Périgord, réfugié dans la
forêt de la Double, à Eygurande prés d'Echourgnac en Dordogne, il
est abattu le 2 juin 768, (tué par un traître)...
Le
comte Maucion, qu'il envoie en Septimanie, est battu et tué par les
Francs du pays.
Le
comte Adalard éprouve le même sort dans le Lyonnais.
Pour
surcroît d'humiliation, le comte de Poitiers, dans une expédition
sur le territoire Tourangeau, se fait battre, lui aussi, par les
vassaux du monastère de Saint-Martin, et comme ses deux collègues,
il reste avec la plupart de ses gens sur le champ de bataille.
La
trahison de son oncle Rémistan, qui passe dans le camp de Pépin III
au moment où la saison le force de se retirer, vient encore ajouter
aux infortunes du malheureux duc d'Aquitaine, et l'expédition de
l'année suivante semble devoir l'achever.
EXÉCUTION DE REMISTAN |
Sa
seconde trahison est moins heureuse que la première. Il est pris
dans une de ses courses et amené devant Pépin III, qui le fait
pendre sur-le-champ, de la main de l'un des deux comtes qui l'ont
fait prisonnier.
La
conquête de l'Aquitaine est achevée. Le roi vient séjourner à
Saintes avec la reine Berthe aux grands pieds, fille du comte de
Laon, Caribert. Il tient une assemblée et promulgue le capitulaire
d'Aquitaine, par lequel il réorganise le duché.
Récit
des Carolingiens de Bourgogne
gilles.maillet.free.fr/histoire/recit.../recit_carolingiens_bourgogne.htm
Pépin
le Bref ... En 760, Pépin lance le début de la conquête de
l'Aquitaine, qui est ... Les Francs attaquent les premiers, les
Aquitains ripostent et en 761 ... bords de la Loire, les troupes du
comte d'Auvergne, Chilping, lieutenant de Waifre. .... va déclencher
les nombreux conflits entre le père et ses fils et les fils
entre-eux.
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27/02/15
VIIIe
siècle - Chronologie du Moyen Age
www.castlemaniac.com/.../chronologie-medievale-siecle-VIII.php
712:
- Traité de paix entre francs et alamans. ... Début du conflit
iconoclaste. ... Pépin III le Bref et Carloman écrase le duc
d'Aquitaine Hunald, puis soumettent les alamans révoltés ... 761: -
Waïfre, duc d'Aquitaine, envahit la Bourgogne. Pépin ...
PEPIN
LE BREF en campagne en aquitaine - Free
chrisagde.free.fr/carolingiens/pepinaquitaine.htm
Après
avoir libéré la Septimanie du joug des Sarrasins, Pépin le Bref
... En 745, il s'est retiré dans un monastère et son fils, Waïfre,
lui a succédé. ... Entre deux expéditions, le roi des Francs ne
lâche pas un pouce du terrain conquis et va ... Ses raids de
représailles, contre la Bourgogne, en 761, et contre Lyon, en
765, ...
Termes
manquants : conflit
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