mardi 21 avril 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 761

18 AVRIL 2015...
Cette page concerne l'année 761 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

PÉPIN III PREND DIFFICILEMENT POSSESSION DE L 'AQUITAINE.

C'est un événement historique considérable, car il n'y aurait pas eu de France si le pays entre la Loire et les Pyrénées, étaient restée une unité politique, de même qu'il n'y aurait pas eu d'Allemagne sans la conquête de la Saxe...
Les deux séries de guerres acharnées par lesquelles les Francs conquièrent, au nord et au sud, le pays Saxon et le pays Aquitain, sont d'importance capitale, ces annexions donnent à l'empire Carolingien sa prépondérance exceptionnelle et elles préparent la scission qui, des Francs Orientaux fera les Allemands, des Francs Occidentaux les Français.
Avant Charlemagne, en effet, il nous est difficile de saisir l'individualité des grands Carolingiens qui établissent la prépondérance des Francs. Les caractères essentiels sont les mêmes ce sont avant tout des hommes de guerre, faisant campagne presque chaque année, chassant dans les moments de loisir, bien disposés pour l’Église, et témoignant d'une réelle habileté politique. 

Plus cultivé que son père Charles-Martel (il a reçu au monastère de Saint-Denis une éducation qui semble lui avoir donné le goût des choses de l'esprit et on sait qu'il se procure des livres à Rome), Pépin III nous est décrit pieux, relativement clément, d'une intelligence moins large que celle de son fils Charlemagne, mais politique au moins aussi avisé.
Son nom a été éclipsé par celui de son fils, mais il a porté bien haut la puissance Franque. Le Pape l'appelle « son défenseur après Dieu » le roi des Lombards, Didier, est presque son vassal, l'empereur d'Orient et le calife de Bagdad recherchent son alliance.

On dit communément que le surnom de Bref lui est donné à cause de sa petite taille. On raconte même que les grands se moquent de cette taille exiguë et qu'il leur prouve sa force herculéenne en s'élançant dans l'arène pour séparer un lion et un taureau qui sont aux prises... C'est une légende inventée longtemps après... Malgré ce renom de courage et de force physique que consacre cette légende, Pépin III n'est pas le guerrier toujours en campagne et ne rêvant que gloire militaire. La vérité est qu'il a fait la guerre le moins possible et toujours par nécessité. II est possible que ce surnom soit une autre forme, une traduction de son nom Pippinus ou Pépin...

Avant de mourir, Charles-Martel a partagé le royaume des Francs, entre ses 2 fils légitimes, Carloman et Pépin
Le premier a l'Austrasie, l'Alamanie, la Thuringe, l'autre la Burgondie, la Neustrie et la Provence avec la suzeraineté sur l'Aquitaine... La Bavière, la Frise ne sont pas considérées comme faisant partie du royaume.
PÉPIN LE BREF
Griffo (Griffon ou Grippon), un fils naturel de Charles-Martel, qu'il a eu de sa dernière concubine, Sonelhilde, réclame sa part dans l'héritage. Il s'empare de Laon, mais battu, Carloman l'interne à Neufchâteau dans les Ardennes Belge ou à Chèvremont (Franche-Comté).
En 742, il y a guerre contre les Aquitains, les Alamans, les Bavarois, les Slaves et les Saxons. Les deux frères marchent contre Hunald d'Aquitaine, infidèle au serment qu'il a prêté, dévastent le pays au sud de la Loire.

Les 2 frères consentent, sur les instances du futur Saint Boniface, à réformer le clergé Franc. C'est en leur présence, avec leur approbation et grâce à leur appui que les conciles peuvent, corriger les plus criants abus.
Après avoir réglé plus ou moins les affaires de Rome Pépin III, se tourne vers l'Aquitaine et les turbulents Maures...

Au sud des Gaules, l'Aquitaine n'entend pas vivre sous le joug des Francs et lutte ardemment pour son indépendance. A la mort de Charles Martel, en 741, Hunaud, fils d'Eudes et prince des Aquitains, s'est soulevé contre Pépin le Bref. Deux ans plus tard, il a franchi la Loire, mis la ville de Chartres à sac et a scellé alliance avec le duc Odilon de Bavière, lui aussi en révolte contre les Francs.
En 759, il prend Narbonne et fait dans une certaine mesure reconnaître sa supériorité par le duc Maure de Barcelone et Girone. C'est comme protecteur des Goths, autant que des églises opprimées par les Aquitains, qu'il adresse au duc Waïfre sa première sommation. Elle est rejetée et le roi passe la Loire. Il vient jusqu'à Clermont-Ferrand. Waïfre promet satisfaction (759).
Les Aquitains reprennent ensuite l'offensive, ravagent le pays autour de Chalon-sur-Saône et d'Autun... Pépin III lève l'armée, remonte la vallée de la Loire, saccageant sur son passage les places de Bourbon, Chantelle, Clermont-Ferrand (760). 

Le duché d’Aquitaine a toujours eu une politique hostile aux Pipinides. Si Charles Martel a réussi à imposer son autorité sur cette province, suite à la bataille de Poitiers, le duc Waïfre ne tarde guère à se révolter. Ce dernier, soutenu par les rebelles Basques, s’oppose au roi des Francs pendant près d’une décennie.

La guerre entre les deux belligérants s’accompagne de graves déprédations. En 761, les troupes de Pépin III incendient une partie de Clermont-Ferrand, ce qui entraîne la destruction de l’église Notre-Dame-du-Port. Menacé d’excommunication par le pape Paul Ier, le roi des Francs est contraint de verser d’importantes sommes pour la restauration de l’édifice.

En 761, les Bourguignons sous la conduite du comte de Chalon, Alard, fidèle du roi, battent sur les bords de la Loire, les troupes du comte d'Auvergne, Chilping, lieutenant de Waifre. Deux ans, plus tard, Pépin III lance sa troisième campagne militaire contre les Aquitains, et rassemble son ost à Nevers.

Une troisième campagne, dirigée par Pépin III et ses deux fils, aboutit à la conquête de Bourges, où les Francs mettent garnison. Puis il marche sur Thouars, qui est pris (761). Le chef de Pampelune, Ignico (Wannaqo pour les arabes) apporte son soutien à Waïfre lorsqu'il se rebelle à son tour contre Pépin le bref. Le château ducal de Roussille, à Douville, est réduit à l'état de ruines.
Waïfre, voyant que les Francs conservent les places voisines de leur frontière et s'y installent de manière à conquérir progressivement toute l'Aquitaine, prend une résolution désespérée. Il donne l'ordre de raser les remparts de ses villes et de ses châteaux, afin que nulle part l'ennemi ne puisse s'établir solidement.

Dans sa quatrième campagne, Pépin parvient donc aisément jusqu'à Limoges, Waïfre vient lui livrer bataille à Issoudun, mais ses Gascons ne peuvent tenir contre les Francs (763).
Ceux-ci se retirent ensuite. peut-être à cause de la défection du duc de Bavière. Waïfre fait alors les plus grands efforts, attaquant les Francs à la fois à Narbonne, en Bourgogne, en Touraine. Mais il est abandonné par son oncle Remistan, un fils d'Eudes, qui fait hommage à Pépin III. 

Après la cinquième campagne, toute l'Aquitaine Septentrionale paraît domptée (765).

En 766. les Francs arrivent jusqu'à Agen, sur la Garonne ils mettent garnison à Angoulême et Périgueux.
En mars 767, Pépin III revient à la charge : Parti de Narbonne, il prend Toulouse, conquiert l'Albigeois et le Gévaudan. Le duc d'Aquitaine est traqué jusque dans les forêts du Massif Central. Pépin III va tenir son champ de mai à Bourges et poursuit son indomptable adversaire à travers les rochers et les cavernes du Cantal et du Rouergue.
Waïfre résiste encore, il est rejoint par Remistan, et la guerre se porte en Saintonge.
Waïfre est vaincu : Les Gascons eux-mêmes ont donné des otages. Il se cache quelque temps dans les forêts du Périgord, réfugié dans la forêt de la Double, à Eygurande prés d'Echourgnac en Dordogne, il est abattu le 2 juin 768, (tué par un traître)...

En vain Waifre essaie-t-il d'arrêter par des diversions la marche irrésistible des envahisseurs.
Le comte Maucion, qu'il envoie en Septimanie, est battu et tué par les Francs du pays.
Le comte Adalard éprouve le même sort dans le Lyonnais.
Pour surcroît d'humiliation, le comte de Poitiers, dans une expédition sur le territoire Tourangeau, se fait battre, lui aussi, par les vassaux du monastère de Saint-Martin, et comme ses deux collègues, il reste avec la plupart de ses gens sur le champ de bataille.
La trahison de son oncle Rémistan, qui passe dans le camp de Pépin III au moment où la saison le force de se retirer, vient encore ajouter aux infortunes du malheureux duc d'Aquitaine, et l'expédition de l'année suivante semble devoir l'achever.
EXÉCUTION DE REMISTAN
Une autre trahison retarde sa chute. Traversant rapidement les pays déjà ravagés, l'armée Franque s'engage dans la vallée de la Vienne, et détruit les vignes du Limousin, d'où les monastères tirent alors leur vin, les riches comme les pauvres, dit le continuateur de Frédégaire. Déjà l'on est arrivé sur les bords de la Dordogne, quand Tassillon, le jeune duc des Bavarois, se rappelant sans doute la vieille alliance de son père Odilon avec les Aquitains, rompt tout à coup avec Pépin III, déclare qu'il ne veut plus le voir en face, et rebrousse chemin avec les siens. Sa retraite n'empêche pas le roi Franc de continuer sa marche, et de remporter une grande victoire sur les Vascons de Waifre, mais le besoin de surveiller Tassillon, qui vient d'épouser une fille du roi des Lombards, l'oblige à s'arrêter et à retourner sur les bords du Rhin, d'où il tient quelque temps en échec, à la fois, son ennemi déclaré et son sujet insoumis. Waifre, voyant que ses meilleures places tombent l'une après l'autre entre les mains des Francs, et devient ensuite autant de points de ralliement pour eux, imagine de faire démanteler toutes celles qui lui restent, et d'attendre que Pépin vienne l'attaquer dans la vallée de la Dordogne, où il se retranche avec ses troupes, au milieu des rochers et des ravins. Cette tactique hardie est déjouée par celle de Pépin, qui, dédaignant d'aller chercher Waifre dans le pays sauvage où il semble s'être réfugié, parcourt en vainqueur toute l'Aquitaine, et prend possession des places abandonnées dont il n'a plus qu'à relever les murailles. Frappant sans relâche son ennemi atterré, il prend à peine le temps d'aller présider au petit village de Gentilly, près Paris, le fameux concile où se décide la grande question du culte des images, et sitôt après les fêtes de Noël, il part pour l'Aquitaine. Toulouse, l'Albigeois et le Gévaudan sont soumis pendant l'hiver. Puis il remonte vers la Haute-Auvergne, prend Turenne, Peirace et le château de Scoraille, bâti au sommet d'une montagne près de Mauriac. Tant de désastres réveillent dans le cœur de Rémistan quelque pitié, sinon pour son neveu, du moins pour son pays... Il sort du château d'Argenton, en Berry, dont on lui a confié la garde, et se met, à la tête de quelques troupes légères, à faire des courses dans le Limousin et le Berry.

Sa seconde trahison est moins heureuse que la première. Il est pris dans une de ses courses et amené devant Pépin III, qui le fait pendre sur-le-champ, de la main de l'un des deux comtes qui l'ont fait prisonnier.
L'infortuné Waifre ne peut plus tenir la campagne. Réfugié dans les Cévennes, il échappe quelque temps encore à ses ennemis, en les promenant de caverne en caverne. Se voyant enfin sur le point d'être forcé, il ramasse quelques amis dévoués, et se jette avec une bande déterminée dans la forêt d'Étobole (aujourd'hui Ver), près de Poitiers, où il dispute sa vie pendant plus d'un mois aux nombreux détachements qui battent la forêt de tous côtés. Malgré la persévérance de leur poursuite, les Francs n'ont point l'honneur de sa mort : Il tombe sous les coups d'un traître, nommé Waraton, qui l'assassine dans une nuit du mois de juillet de l'année 768. Pépin III meurt à la fin du mois suivant.
La conquête de l'Aquitaine est achevée. Le roi vient séjourner à Saintes avec la reine Berthe aux grands pieds, fille du comte de Laon, Caribert. Il tient une assemblée et promulgue le capitulaire d'Aquitaine, par lequel il réorganise le duché. 


Récit des Carolingiens de Bourgogne
gilles.maillet.free.fr/histoire/recit.../recit_carolingiens_bourgogne.htm
Pépin le Bref ... En 760, Pépin lance le début de la conquête de l'Aquitaine, qui est ... Les Francs attaquent les premiers, les Aquitains ripostent et en 761 ... bords de la Loire, les troupes du comte d'Auvergne, Chilping, lieutenant de Waifre. .... va déclencher les nombreux conflits entre le père et ses fils et les fils entre-eux.
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VIIIe siècle - Chronologie du Moyen Age
www.castlemaniac.com/.../chronologie-medievale-siecle-VIII.php
712: - Traité de paix entre francs et alamans. ... Début du conflit iconoclaste. ... Pépin III le Bref et Carloman écrase le duc d'Aquitaine Hunald, puis soumettent les alamans révoltés ... 761: - Waïfre, duc d'Aquitaine, envahit la Bourgogne. Pépin ...

PEPIN LE BREF en campagne en aquitaine - Free
chrisagde.free.fr/carolingiens/pepinaquitaine.htm
Après avoir libéré la Septimanie du joug des Sarrasins, Pépin le Bref ... En 745, il s'est retiré dans un monastère et son fils, Waïfre, lui a succédé. ... Entre deux expéditions, le roi des Francs ne lâche pas un pouce du terrain conquis et va ... Ses raids de représailles, contre la Bourgogne, en 761, et contre Lyon, en 765, ...
Termes manquants : conflit

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