25
AVRIL 2015...
Cette
page concerne l'année 754 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
SAINT
BONIFACE ET SON ŒUVRE
«
Vae mihi si non evangelisavero. »
« Malheur à moi si je ne prêche pas l'évangile ! »
« Malheur à moi si je ne prêche pas l'évangile ! »
Saint
Boniface, appelé d'abord Winfrid, naît à Kirton, dans le
Devonshire, de parents considérables, et qui ont un grand soin de
son éducation. Dès l'age de 5 ans, ayant vu dans la maison
paternelle quelques moines effectuant des missions dans le pays, il
demande à les suivre dans leur monastère, toutefois, son père,
prenant ses souhaits pour des fantaisies d'enfant, lui refuse
absolument ce qu'il demande.
Mais
il a beau faire, l'aspiration à la vie monastique croit dans le cœur
de son fils, et, comme il s'y oppose, il tombe dangereusement malade.
Le père y voit un signe de la volonté de Dieu, et permet à Winfrid
de suivre sa vocation... Le jeune homme passe 13 ans dans le
monastère d'Adesean-Castre, aujourd'hui Exeter, qui est sous la
conduite d'un saint abbé nommé Wolphard, et passe ensuite dans
l'abbaye de Nutcell il y acquiert sa formation théologique ainsi
qu'au monastère bénédictin dans le diocèse de Winchester , dont
le vénérable Winbert est abbé, il y fait des progrès dans les
lettres humaines ou la vertu.
Après
avoir été écolier, il devient maître, et enseigne aux autres ce
qu'il a appris avec tant de soin. Beaucoup d'élèves, de couvents
éloignés, accourent à ses leçons. A l'âge de 30 ans, il est
ordonné prêtre, peu de temps après, le roi Ina et le clergé,
réunis dans un synode, le chargent d'une ambassade auprès de
Britkwald, archevêque de Cantorbéry, qui doit approuver les
décisions de ce synode, il s'acquitte de cette négociation avec
tant d'habilité et de prudence, qu'il jouit dès lors de la plus
grande considération... Il sera l'invité de tous les synodes.
Mais Winfrid est destiné par la Providence à une plus grande mission. La Grande-Bretagne travaille pendant un siècle à christianiser la Germanie : Se sera sa grande mission, il achève cette sainte entreprise et organise définitivement l’Église chez les peuples Germaniques... Il parcourt d'abord la Frise, et s'avance jusqu'à Utrecht capitale de ce pays, mais le roi Radbod, qui persécute le Christianisme, rend inutiles tous les efforts de l'Apôtre. Celui-ci rentre en Angleterre, où on le nomme abbé de son monastère.
Mais Winfrid est destiné par la Providence à une plus grande mission. La Grande-Bretagne travaille pendant un siècle à christianiser la Germanie : Se sera sa grande mission, il achève cette sainte entreprise et organise définitivement l’Église chez les peuples Germaniques... Il parcourt d'abord la Frise, et s'avance jusqu'à Utrecht capitale de ce pays, mais le roi Radbod, qui persécute le Christianisme, rend inutiles tous les efforts de l'Apôtre. Celui-ci rentre en Angleterre, où on le nomme abbé de son monastère.
Après
2 ans de cet office (718), il décide de recommencer son apostolat.
Muni
de lettres de recommandation écrites par son évêque, le sage
Daniel, de Winchester, et part pour Rome, afin de recevoir l'appui du
pape. Grégoire II... Après avoir éprouvé sa foi, sa vertu et la
pureté de ses intentions, le pape l'encourage par de sages conseils
et confirme sa mission, le 15 mai 719. Il lui donne aussi des Saintes
Reliques et des lettres de recommandation pour les souverains
christianisés qui se trouvent sur sa route.
Comblé de faveurs et muni d'utiles recommandations, le Saint part de Rome, et, après avoir visité en passant Luitprand, roi des Lombards, qui lui fait très-bon accueil, il entre en Germanie, et va jusqu'en Thuringe, où il séjourne quelque temps, exhortant les princes et les notables de la province à embrasser la Foi de Jésus-Christ. Il y réforme aussi quelques prêtres qui se sont abandonnés à plusieurs dérèglements. Mais ayant entendu dire que Radbod, roi des Frisons et ennemi juré de la Foi chrétienne, est mort, il monte sur un bateau pour passer en Frise , et, y travailler glorieusement à la conversion des infidèles.
Il obéit, en tous ses travaux, à Saint Willibrod, archevêque d'Utrecht. Celui-ci veut l'avoir pour coadjuteur et comme successeur mais le Saint refuse cette dignité, disant qu'il doit évangéliser les idolâtres de toute la Germanie. Après être resté 3 ans en Frise, il parcourt de nouveau la Thuringe et la Hesse, que les armes de Charles-Martel lui ont ouvertes, en délivrant les 2 pays des Saxons, et fonde le couvent de Hamelbourg, sur la Saale.
Comblé de faveurs et muni d'utiles recommandations, le Saint part de Rome, et, après avoir visité en passant Luitprand, roi des Lombards, qui lui fait très-bon accueil, il entre en Germanie, et va jusqu'en Thuringe, où il séjourne quelque temps, exhortant les princes et les notables de la province à embrasser la Foi de Jésus-Christ. Il y réforme aussi quelques prêtres qui se sont abandonnés à plusieurs dérèglements. Mais ayant entendu dire que Radbod, roi des Frisons et ennemi juré de la Foi chrétienne, est mort, il monte sur un bateau pour passer en Frise , et, y travailler glorieusement à la conversion des infidèles.
Il obéit, en tous ses travaux, à Saint Willibrod, archevêque d'Utrecht. Celui-ci veut l'avoir pour coadjuteur et comme successeur mais le Saint refuse cette dignité, disant qu'il doit évangéliser les idolâtres de toute la Germanie. Après être resté 3 ans en Frise, il parcourt de nouveau la Thuringe et la Hesse, que les armes de Charles-Martel lui ont ouvertes, en délivrant les 2 pays des Saxons, et fonde le couvent de Hamelbourg, sur la Saale.
Ensuite,
il envoie au pape Grégoire un de ses disciples et de ses associés,
pour lui annoncer les progrès de l’Évangile, et pour lui demander
conseil sur quelques difficultés touchant la discipline
ecclésiastique, ainsi que sur la manière dont il se doit comporter
avec les nouveaux convertis... Le Pape lui répond article par
article, mais voulant être plus amplement informé du succès de
cette grande mission, il lui mande de venir le trouver à Rome.
Winfrid s'y rend aussitôt, et lui fait connaître de vive voix ce
qu'il lui a mandé dans ses lettres. Il lui donne aussi, par écrit,
sa profession de Foi, après quoi Winfrid y est consacré évêque
régionnaire, le 30 novembre 723.
De plus, il lui change le nom de Winfrid, qu'il a porté jusqu'alors, en celui de Boniface, et lui fait présent d'un livre contenant les règles et les institutions canoniques et des ordonnances, tirées des Saints Conciles. Il lui met encore entre les mains des lettres, non-seulement pour Charles-Martel, qui gouverne alors le royaume des Francs, mais aussi pour les ecclésiastiques et les princes de Germanie... Il exhorte les uns à le favoriser et à le secourir dans ses besoins, et les autres à la persévérance dans la Foi Chrétienne. Il y en a aussi pour le peuple de Thuringe, (sa présence est attestée en 724 au château d'Altenstein) où il l'instruit ce peduple de quelques points de la foi et lui recommande de rendre toute sorte d'obéissance à Boniface, son père évêque, et de le recevoir comme celui qui lui est envoyé, non pas pour profiter de ses biens temporels, mais pour gagner les âmes à Jésus-Christ. Il n'y a pas même jusqu'aux Saxons nouvellement convertis que ce vigilant Pape n'honore d'une lettre, pour les exhorter à demeurer constants dans la Foi qu'ils viennent d'embrasser...
Boniface étant muni de ces lettres et recommandations, s'en vient en Austrasie pour présenter les lettres du Pape à Charles-Martel, qui lui en donne en même temps d'autres de faveur et de protection pour les souverains de Germanie. Cependant, avec toutes ces puissantes recommandations, il ne manque pas de difficultés dans l'exécution de ses desseins, particulièrement lorsqu'il prêche aux Hessois et aux Goths qui sont extrêmement attachés aux superstitions du paganisme : Il ose entreprendre d'abattre le principal sanctuaire païen de la contrée :
De plus, il lui change le nom de Winfrid, qu'il a porté jusqu'alors, en celui de Boniface, et lui fait présent d'un livre contenant les règles et les institutions canoniques et des ordonnances, tirées des Saints Conciles. Il lui met encore entre les mains des lettres, non-seulement pour Charles-Martel, qui gouverne alors le royaume des Francs, mais aussi pour les ecclésiastiques et les princes de Germanie... Il exhorte les uns à le favoriser et à le secourir dans ses besoins, et les autres à la persévérance dans la Foi Chrétienne. Il y en a aussi pour le peuple de Thuringe, (sa présence est attestée en 724 au château d'Altenstein) où il l'instruit ce peduple de quelques points de la foi et lui recommande de rendre toute sorte d'obéissance à Boniface, son père évêque, et de le recevoir comme celui qui lui est envoyé, non pas pour profiter de ses biens temporels, mais pour gagner les âmes à Jésus-Christ. Il n'y a pas même jusqu'aux Saxons nouvellement convertis que ce vigilant Pape n'honore d'une lettre, pour les exhorter à demeurer constants dans la Foi qu'ils viennent d'embrasser...
Boniface étant muni de ces lettres et recommandations, s'en vient en Austrasie pour présenter les lettres du Pape à Charles-Martel, qui lui en donne en même temps d'autres de faveur et de protection pour les souverains de Germanie. Cependant, avec toutes ces puissantes recommandations, il ne manque pas de difficultés dans l'exécution de ses desseins, particulièrement lorsqu'il prêche aux Hessois et aux Goths qui sont extrêmement attachés aux superstitions du paganisme : Il ose entreprendre d'abattre le principal sanctuaire païen de la contrée :
C'est
le chêne de Thor ou du Tonnerre, arbre gigantesque, près du village
de Geismar. Les idolâtres menacent Boniface de le massacrer, mais le
chêne s'étant fendu en 4, et étant tombé au premier coup de
cognée qu'il lui donne, ils en sont si épouvantés, que, plusieurs
ouvrant les yeux à la lumière de l’Évangile, se convertissent à
la Foi.
A
la suite de ce miracle, il fait bâtir, dans le même endroit, du
bois même de cet arbre, une petite chapelle qu'il consacre en
l'honneur du prince des Apôtres, et c'est la première église de
ces pays...
On
voit sortir aussi des couvents de Grande-Bretagne un essaim de veuves
et de vierges, mères, sœurs, parentes des missionnaires, jalouses
de partager leurs vertus et leurs périls.
Chunihild
et Berathgit, sa fille, s'arrêtent en Thuringe.
Chunidrat
est envoyée en Bavière.
Thecla
demeure à Kitzingen, sur le Mein.
Lioba,
« belle comme les Anges », ravissante dans ses discours,
savante dans les Tritures et les saints Canons », gouverne
l'abbaye de Bischofsheim.
SAINT BONIFACE BAPTISANT LE PEUPLE |
Les
farouches Germains, qui autrefois ont aimé le sang et se mêler aux
batailles, viennent maintenant s'agenouiller au pied de ces douces
maîtresses. Le silence et l'humilité ont caché leurs travaux aux
regards du monde, mais l'histoire marque leur place aux origines de
la civilisation Germanique : La providence a mis des femmes auprès
de tous ces berceaux... Au bout de quelques années, l'Apôtre compte
100.000 convertis.
Tandis
que Saint Boniface est occupé en Germanie, non-seulement à prêcher
aux infidèles, mais aussi à corriger les mœurs déréglées des
néo-Chrétiens de Thuringe, qui, par la négligence des pasteurs,
commencent à chanceler en la Foi, Grégoire II passe de cette vie à
une meilleure, et Grégoire III est élu en sa place pour remplir le
Siège de Rome. Notre Saint envoie à Rome des délégués pour
rendre ses respects au nouveau Patriarche d'Occident, et il le
consulte, par le même moyen, sur quelques doutes qui concernent sa
mission. Le Pontife romain lui fait une réponse très-favorable, et
lui accorde même le Pallium pour marque de sa dignité
archiépiscopale, et lui permet ainsi de créer de nouveaux évêques,
selon qu'il le juge plus nécessaire pour le progrès de la diffusion
de la Foi.
L'an 738, il vient effectuer un 3e pèlerinage aux tombeaux des Saints Apôtres Pierre et Paul. Il en profite pour s'entretenir avec l'évêque de Rome sur plusieurs articles importants concernant le Salut des âmes. Il reçoit un très bon accueil, et pareil à celui que ses prédécesseurs ont fait autrefois à Saint Athanase, à Saint Epiphane et à d'autres grands personnages qui ont bien servi l’Église. A son départ, il lui donne plusieurs reliques demandées par Saint Boniface il lui donne aussi Wilibaud, religieux Anglais du Mont-Cassin, pour l'aider dans ses fonctions apostoliques.
L'an 738, il vient effectuer un 3e pèlerinage aux tombeaux des Saints Apôtres Pierre et Paul. Il en profite pour s'entretenir avec l'évêque de Rome sur plusieurs articles importants concernant le Salut des âmes. Il reçoit un très bon accueil, et pareil à celui que ses prédécesseurs ont fait autrefois à Saint Athanase, à Saint Epiphane et à d'autres grands personnages qui ont bien servi l’Église. A son départ, il lui donne plusieurs reliques demandées par Saint Boniface il lui donne aussi Wilibaud, religieux Anglais du Mont-Cassin, pour l'aider dans ses fonctions apostoliques.
Boniface
se dirige vers la ville de Pavie, tant pour visiter Luitprand, roi
des Lombards, que pour y vénérer les Saintes Reliques de Saint
Augustin d'Hippone, apportées depuis quelques années de l’Île de
Sardaigne, par les soins de ce prince.
Il passe ensuite en Bavière, après avoir délivré la province de plusieurs faux ministres, qui usurpent l'office des prêtres, et de quelques autres qui se disent évêques, il érige 3 évêchés : Celui de Salzbourg, celui de Freisingen et celui de Ratisbonne, et renforce aussi celui de Passau qui est déjà établi.
Il passe ensuite en Bavière, après avoir délivré la province de plusieurs faux ministres, qui usurpent l'office des prêtres, et de quelques autres qui se disent évêques, il érige 3 évêchés : Celui de Salzbourg, celui de Freisingen et celui de Ratisbonne, et renforce aussi celui de Passau qui est déjà établi.
Il
en avertit le pontife Romain, qui approuve, avec ce bel éloge :
Qu'après Dieu, la conversion de 100.000 païens lui est due, à lui
et à Charles-Martel, prince des Francs, qui l'a beaucoup assisté
dans cette entreprise.
L'an
742, il assemble, à la demande de Grégoire III, le Concile de
Germanie, dans lequel il fait faire plusieurs saints décrets pour
l'heureux établissement de ces nouvelles églises.
Il
préside, en 744, le concile de Soissons, où l'on rétablit
l'autorité des métropolitains, ébranlée en quelques endroits.
Il
préside encore d'autres conciles.
Il
est puissamment soutenu par Carloman et Pépin, qui ont succédé à
Charles-Martel leur père, en 741.
Dans
l'année 744, il pose les bases du couvent de Fulda, ce grand
monastère qui fait pour la Germanie centrale ce que sont :
Le
Mont-Cassin pour l'Italie.
Saint-Gall
pour la Germanie Méridionale.
SAINT BONIFACE OFFICIANT |
La
nouvelle Corbie pour la Saxe et le nord de la Germanie.
Gewilied, évêque de Mayence, ayant été déposé, le pape de Rome Zacharie fait nommer Boniface archevêque de Mayence. Il devient ainsi le métropolite, primat de toute la Germanie (747), et des certains diocèses se trouvant actuellement en France et Belgique. En cette qualité il sacre, à Soissons, en 752, roi des Francs, Pépin le Bref, tige de nos rois appelés Carolingiens, à cause de Charlemagne, fils aîné de ce prince, comme la première s'appelait des Mérovingiens, à cause de Mérovée, fils de Pharamond.
Enfin, Dieu voulant récompenser les illustres travaux de Son serviteur par la couronne du martyre, lui donne l'inspiration de retourner en Frise, où le peuple, qu'il a converti plusieurs années auparavant, s'est replongé dans l'idolâtrie.
Gewilied, évêque de Mayence, ayant été déposé, le pape de Rome Zacharie fait nommer Boniface archevêque de Mayence. Il devient ainsi le métropolite, primat de toute la Germanie (747), et des certains diocèses se trouvant actuellement en France et Belgique. En cette qualité il sacre, à Soissons, en 752, roi des Francs, Pépin le Bref, tige de nos rois appelés Carolingiens, à cause de Charlemagne, fils aîné de ce prince, comme la première s'appelait des Mérovingiens, à cause de Mérovée, fils de Pharamond.
Enfin, Dieu voulant récompenser les illustres travaux de Son serviteur par la couronne du martyre, lui donne l'inspiration de retourner en Frise, où le peuple, qu'il a converti plusieurs années auparavant, s'est replongé dans l'idolâtrie.
Il
demande conseil au pape de Rome, qui l'autorise à quitter sa
métropole pour reprendre la mission d’Évangélisateur.
Ensuite
il écrit à Fulrade, abbé de Saint-Denis, premier aumônier du roi,
afin qu'il supplie Pépin le Bref de l'assister de son autorité dans
cette entreprise, et de secourir aussi ses disciples qui sont dans la
dernière indigence. Enfin, ayant ordonné en sa place un saint
prêtre appelé Lulle, selon son pouvoir de métropolite, et l'ayant
prié d'avoir soin, quand il aura reçu les nouvelles de sa mort, de
retirer son corps pour le faire inhumer, il part de Mayence et
s'embarque sur le Rhin, avec Eoban, évêque, 3 diacres et 4 moines.
Ils arrivent tous heureusement en Frise où ils baptisent en peu de
jours plusieurs milliers de personnes...
Un
jour, le 5 juin jour de pentecôte, le pavillon de l'archevêque a
été dressé près de Dockum, au bord de la Burda, qui sépare les
Frisons Orientaux et les Occidentaux. L'autel est prêt et les vases
sacrés disposés pour le Saint Sacrifice, car une grande multitude
est convoquée pour recevoir l'imposition des mains.
Après
le lever du soleil, une nuée de barbares, armés de lances et de
boucliers, paraît dans la plaine et vient fondre sur le camp.
Les
serviteurs courent aux armes et se préparent à défendre
militairement leurs maîtres.
Mais
l'homme de Dieu, au premier tumulte de l'attaque, sort de sa tente
entouré de ses clercs et portant les Saintes Reliques, qui ne le
quittent point :
« Cessez ce combat, mes enfants !
« Cessez ce combat, mes enfants !
S'écrie-t-il,
souvenez-vous que l’Écriture nous apprend à rendre le bien pour
le mal.
Soyez
forts dans le Seigneur, espérez en lui, et il sauvera vos âmes. »
Puis,
se retournant vers les prêtres, les diacres et les autres clercs, il
leur dit ces paroles :
« Frères, soyez fermes, et ne craignez point ceux qui ne peuvent rien sur l'âme, mais réjouissez-vous en Dieu, qui vous prépare une demeure dans la cité des Anges.
« Frères, soyez fermes, et ne craignez point ceux qui ne peuvent rien sur l'âme, mais réjouissez-vous en Dieu, qui vous prépare une demeure dans la cité des Anges.
Ne
regrettez pas les vaines joies du monde, mais traversez
courageusement ce court passage de la mort, qui vous mène à un
royaume éternel. »
Aussitôt la bande furieuse de barbares les enveloppe, égorge les serviteurs de Dieu, et se précipite dans les tentes, où, au lieu d'or et d'argent, ils ne trouvent que des reliques, des livres, et le vin réservé pour le Saint Sacrifice. Irrités de la stérilité du pillage, ils s'enivrent, se querellent et se tuent entre eux. Saint Boniface, alors âgé de plus de 70 ans, est massacré avec 52 compagnons par des païens, probablement à Dokkum en Frise (Pays-Bas) sur les bords de la rivière de Born.
Aussitôt la bande furieuse de barbares les enveloppe, égorge les serviteurs de Dieu, et se précipite dans les tentes, où, au lieu d'or et d'argent, ils ne trouvent que des reliques, des livres, et le vin réservé pour le Saint Sacrifice. Irrités de la stérilité du pillage, ils s'enivrent, se querellent et se tuent entre eux. Saint Boniface, alors âgé de plus de 70 ans, est massacré avec 52 compagnons par des païens, probablement à Dokkum en Frise (Pays-Bas) sur les bords de la rivière de Born.
Les
Chrétiens, se levant en armes de toutes parts, exterminent ce qui
est resté de ces misérables.
Saint
Boniface tient en mourant le livre des Évangiles entre les mains :
Ces infidèles le percent d'un coup d'épée, mais ils n'en coupent
pas une seule lettre : Ce qui ne se put faire sans miracle.
Son
corps est d'abord porté à Maastricht, ensuite à Mayence, et, de
là, il est solennellement transféré au monastère de Fulda, comme
il l'a ordonné.
SAINT BONIFACE ABATTANT LE CHÊNE DE THOR |
Il
a fait, depuis, beaucoup de miracles, que l'on peut voir dans ses
actes. (l'église collégiale de Saint-Quentin, dans l'Aisne, possède
une partie du crâne de Saint Boniface. On fait des recherches pour
savoir comment cette relique insigne est arrivée en la possession de
cette église sans avoir pu y parvenir).
Faisant allusion à la mauvaise vie de quelques prêtres de son temps, il dit que :
« Autrefois les prêtres étaient d'or, et se servaient de calices de bois, mais qu'alors ils sont de bois, et se servent de calices d'or. »
On peint Saint Boniface tenant un livre qui est traversé par une épée. Comme cette épée n'endommagea pas le texte sacré, les tailleurs qui ont besoin d'avoir le coup de ciseaux sûr et adroit, ont choisi Saint Boniface pour leur patron.
Faisant allusion à la mauvaise vie de quelques prêtres de son temps, il dit que :
« Autrefois les prêtres étaient d'or, et se servaient de calices de bois, mais qu'alors ils sont de bois, et se servent de calices d'or. »
On peint Saint Boniface tenant un livre qui est traversé par une épée. Comme cette épée n'endommagea pas le texte sacré, les tailleurs qui ont besoin d'avoir le coup de ciseaux sûr et adroit, ont choisi Saint Boniface pour leur patron.
On
a de ce saint des Sermons et des Lettres, recueillis par Serarius,
1605 in-quarto et réimprimés par Gilles, Londres, 1844. Son
disciple Willibald a écrit sa Vie en latin.
Ses
principaux attributs sont l'habit d'évêque, la mitre et un livre
traversé d'une épée. Il est parfois représenté baptisant des
convertis, un pied posé sur un chêne abattu qui est le symbole de
l'écrasement de la religion païenne.
Saint
Boniface est le patron des brasseurs et des tailleurs.
Saint
Boniface veut convaincre des druides des environs de Geismar, que le
chêne n'est pas un arbre sacré. Il en fait donc abattre un, le
chêne de Thor. En tombant, l'arbre énorme se plie sous une main
invisible et va tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint,
l'arbre écrase tout ce qui se trouve sur son passage à l'exception
d'un jeune sapin. Le Christ avait vaincu, des milliers de païens
demandent le baptême. À partir de là, c'est la légende qui entre
en jeu. D'après elle, Saint Boniface a fait de ce pur hasard un
miracle, et comme il est en train de prêcher la Nativité, il en
profite pour déclarer : « Désormais, nous appellerons
cet arbre, l'arbre de l'Enfant Jésus. » C'est ainsi que
depuis, on plante» en Allemagne de jeunes sapins pour célébrer la
naissance du Christ, rédempteur et symbole du nouvel Adam l'arbre de
Noël s'oppose donc à l'arbre dont Adam mange le fruit, image de la
chute originelle ».
MAYENCE AU MOYEN ÂGE |
D'après
une variante de cette légende, Saint Boniface essaie d'introduire
l'idée de la Trinité chez les tribus païennes en se servant de
conifères et de leur apparence triangulaire.
Au
Moyen Âge, les rouleaux des morts, rouleaux mortuaires (en
latin : rotulae mortuorum) ou
rouleaux funéraires, sont des parchemins transmis de monastère en
monastère, à l’occasion de la mort d’un clerc de la communauté
émettrice. Chaque abbaye où le rouleau passe ajoute quelques lignes
en hommage au clerc disparu en bas du parchemin, voire un autre
parchemin s’il n’y a plus de place. Des rouleaux longs parfois de
plusieurs mètres et rassemblant des textes de dizaines d’églises
ont pu ainsi se constituer. Courants jusqu’à la fin du Moyen Âge,
ils permettent de cimenter les liens entre les différentes
communautés ecclésiastiques.
Cette
coutume naît au VIIIe siècle dans les îles Britanniques,
probablement sous l’impulsion de Saint Boniface de Mayence, elle se
poursuit jusqu’au XVIIIe siècle en Bavière. L’habitude faiblit
cependant avec la Réforme protestante, et notamment après 1536 et
la dissolution des monastères en Angleterre par Henri VIII.
Elle
ne concerne pratiquement que les monastères Bénédictins situés
entre : Au sud, la Loire, à l’est, la Bavière, et au
nord-ouest, les îles Britanniques.
Si
la Catalogne devient une région productrice de ces rouleaux au XIe
siècle, toute la partie de la Chrétienté située au sud de la
Loire est peu concernée, avec moins de 20 rouleaux sur les 320
recensés pour l'ensemble de l'Europe. Jean Dufour attribue la forte
densité des rouleaux mortuaires dans le nord de l'Europe à
l'existence de confraternités. Les chanoines réguliers utilisent
aussi ces rouleaux, mais les ordres mendiants l’ignorent
totalement... Les rouleaux sont inconnus en Europe Méditerranéenne.
Le
plus ancien rouleau des morts conservé est celui de Saint-Martial de
Limoges datant du Xe siècle.
C'est
à la suite de la mort de Saint Bruno de Cologne, le fondateur des
Chartreux, le 6 octobre 1101, que le rouleau comportant le plus grand
nombre de titres funèbres est constitué, avec un total de 173. Le
manuscrit en est aujourd'hui perdu.
Primitivement
émis pour la mort de moines dont ne doutait pas de leur entrée au
Paradis, importants ou non, les rouleaux des morts sont après le
XIIIe siècle constitués uniquement pour des ecclésiastiques
importants, quelquefois même pour des laïcs.
Au
départ, le parchemin ne contient qu’une encyclique, s’adressant
à toutes les églises : Elle annonce la mort du moine, et en
fait l’éloge. Le parchemin est enroulé autour d’un cylindre de
bois, et quitte l’abbaye quelques mois après le décès. Les
églises visitées (les societates : associées) ajoutent un
texte à la suite, sur le premier espace disponible, écrits sur une
seule face du parchemin (rarement sur les deux, le parchemin est
alors dit opistographe). Quand il n’y a plus de place sur le
parchemin, un autre est cousu à la suite. C’est en général un
frère laïc qui porte ce rouleau d’église en abbaye.
À
partir du XVe siècle, un laïc salarié peut assurer le
transport.
Ils
ont beaucoup souffert des longs voyages qu'ils ont faits.
Les
rouleaux font entre 18 et 27 cm de large, le plus long fait 30 mètres
et regroupe 800 titres.
Le
rouleau des morts de Saint Vital, abbé de Savigny (en Normandie),
mort le 6 septembre 1122, fait 9,5 m de long. Il est composé de 15
feuilles cousues ensemble. Le messager a d’abord traversé la
Bretagne, puis la Normandie : Il s’arrête à Bayeux, où on
recommande l’évêque Odon, frère de Guillaume le Conquérant, aux
prières des moines. Il visite ensuite plusieurs abbayes
d’Île-de-France, dont celle d’Argenteuil, Héloïse (d’Héloïse
et Abélard) en étant alors abbesse, puis parcourt l’Angleterre.
Le
rouleau des morts débutant par l’encyclique, après l’adresse
typique des documents de cette époque, le préambule qui suit est
souvent de nature théologique. Le décès est rappelé, parfois avec
le portrait du défunt, ou un récit de sa mort. Enfin, l’encyclique
se termine toujours par une demande de prières pour celui-ci. Elle
est généralement brève, en prose, quelquefois ornée d'un
filigrane fleuri sur le côté. Après le XIIe siècle, on trouve
quelques enluminures, puis, au siècle suivant, une peinture précède
parfois le texte.
À
partir du XIVe siècle, elle est suivie de la liste des églises
visitées, avec la date du passage, parfois l’heure d’arrivée du
messager. Les textes ajoutés par les communautés visitées (les
titres) sont plus longs. L’église réceptrice s’y engage à
prier pour le défunt, et témoigne de l’attachement qu’elle
avait pour lui. Assez souvent, elle demande des prières pour ses
propres défunts.
Pour
les clercs, ces titres sont l’occasion de montrer leur érudition :
Ils citent des auteurs Grecs ou Latins, font des vers, souvent
médiocres.
Ces
textes divers sont écrits parfois avec soin, parfois de manière
négligée.
Après
1050, la qualité des vers baisse : On trouve même des jeux de
mots, des vers inconvenants, au point que Baudri de Bourgueil demande
plus de respect pour les morts...
Dans
l’Égypte antique, il a aussi existé des rouleaux des morts, que
l’on retrouve dans les tombeaux.
ASSASSINAT DE SAINT BONIFACE |
Sainte
Thècle de Kitzingen, née en Angleterre, morte vers 790 à
Kitzingen, était une religieuse Bénédictine. Elle est de la
famille de Saint Boniface, évangélisateur des Germains, et quitte
selon ses directives l'abbaye de Wimborne (Dorset) avec Sainte Lioba
de Tauberbischofsheim pour se rendre au royaume Carolingien des
Francs. Elles fondent l'abbaye de Tauberbischofsheim. Sainte Thècle
devient abbesse des abbayes de Kitzingen et d'Ochsenfurt, après la
mort vers 750 de l'abbesse Hadeloge de Kitzingen.
Elle
est invoquée pour l'éducation des enfants.
Saint
Boniface de Mayence - Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Boniface_de_Mayence
Pour
les articles homonymes, voir Boniface et Saint Boniface. ... Francs
Pépin le Bref, qu'il couronna à Soissons en 751 et sacra en mars
l'année suivante. ... Le 5 juin 754, saint Boniface, alors âgé de
plus de soixante-dix ans, est massacré ...
Saint
Boniface 675AD-754AD - Cathédrale de Saint-Boniface
www.cathedralestboniface.ca/main.php?p=71
L'année
suivante, Use rendait à Rome. Le Pape Grégoire II changea son nom
en celui de Boniface (“celui qui a un destin favorable”) et le
lança dans sa mission ...
5
juin. Saint Boniface, archevêque de Mayence, Apôtre de l ...
hodiemecum.hautetfort.com/.../5-juin-saint-boniface-archeveque-de-may...
5
juin 2008 - 754. Papes : Saint Agathon ; Etienne II. Rois de France :
Thierry III ;... ... Saint Boniface, appelé d'abord Winfrid, naquit
à Kirton, dans le Devonshire, de .... Au bout de quelques années,
l'Apôtre comptait 100.000 convertis.
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