samedi 25 avril 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 754

25 AVRIL 2015...


Cette page concerne l'année 754 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SAINT BONIFACE ET SON ŒUVRE

«  Vae mihi si non evangelisavero. »
«  Malheur à moi si je ne prêche pas l'évangile ! »

Saint Boniface, appelé d'abord Winfrid, naît à Kirton, dans le Devonshire, de parents considérables, et qui ont un grand soin de son éducation. Dès l'age de 5 ans, ayant vu dans la maison paternelle quelques moines effectuant des missions dans le pays, il demande à les suivre dans leur monastère, toutefois, son père, prenant ses souhaits pour des fantaisies d'enfant, lui refuse absolument ce qu'il demande.

Mais il a beau faire, l'aspiration à la vie monastique croit dans le cœur de son fils, et, comme il s'y oppose, il tombe dangereusement malade. Le père y voit un signe de la volonté de Dieu, et permet à Winfrid de suivre sa vocation... Le jeune homme passe 13 ans dans le monastère d'Adesean-Castre, aujourd'hui Exeter, qui est sous la conduite d'un saint abbé nommé Wolphard, et passe ensuite dans l'abbaye de Nutcell il y acquiert sa formation théologique ainsi qu'au monastère bénédictin dans le diocèse de Winchester , dont le vénérable Winbert est abbé, il y fait des progrès dans les lettres humaines ou la vertu.
Après avoir été écolier, il devient maître, et enseigne aux autres ce qu'il a appris avec tant de soin. Beaucoup d'élèves, de couvents éloignés, accourent à ses leçons. A l'âge de 30 ans, il est ordonné prêtre, peu de temps après, le roi Ina et le clergé, réunis dans un synode, le chargent d'une ambassade auprès de Britkwald, archevêque de Cantorbéry, qui doit approuver les décisions de ce synode, il s'acquitte de cette négociation avec tant d'habilité et de prudence, qu'il jouit dès lors de la plus grande considération... Il sera l'invité de tous les synodes.

Mais Winfrid est destiné par la Providence à une plus grande mission. La Grande-Bretagne travaille pendant un siècle à christianiser la Germanie : Se sera sa grande mission, il achève cette sainte entreprise et organise définitivement l’Église chez les peuples Germaniques... Il parcourt d'abord la Frise, et s'avance jusqu'à Utrecht capitale de ce pays, mais le roi Radbod, qui persécute le Christianisme, rend inutiles tous les efforts de l'Apôtre. Celui-ci rentre en Angleterre, où on le nomme abbé de son monastère.
Après 2 ans de cet office (718), il décide de recommencer son apostolat.
Muni de lettres de recommandation écrites par son évêque, le sage Daniel, de Winchester, et part pour Rome, afin de recevoir l'appui du pape. Grégoire II... Après avoir éprouvé sa foi, sa vertu et la pureté de ses intentions, le pape l'encourage par de sages conseils et confirme sa mission, le 15 mai 719. Il lui donne aussi des Saintes Reliques et des lettres de recommandation pour les souverains christianisés qui se trouvent sur sa route.

Comblé de faveurs et muni d'utiles recommandations, le Saint part de Rome, et, après avoir visité en passant Luitprand, roi des Lombards, qui lui fait très-bon accueil, il entre en Germanie, et va jusqu'en Thuringe, où il séjourne quelque temps, exhortant les princes et les notables de la province à embrasser la Foi de Jésus-Christ. Il y réforme aussi quelques prêtres qui se sont abandonnés à plusieurs dérèglements. Mais ayant entendu dire que Radbod, roi des Frisons et ennemi juré de la Foi chrétienne, est mort, il monte sur un bateau pour passer en Frise , et, y travailler glorieusement à la conversion des infidèles.

Il obéit, en tous ses travaux, à Saint Willibrod, archevêque d'Utrecht. Celui-ci veut l'avoir pour coadjuteur et comme successeur mais le Saint refuse cette dignité, disant qu'il doit évangéliser les idolâtres de toute la Germanie. Après être resté 3 ans en Frise, il parcourt de nouveau la Thuringe et la Hesse, que les armes de Charles-Martel lui ont ouvertes, en délivrant les 2 pays des Saxons, et fonde le couvent de Hamelbourg, sur la Saale.

Ensuite, il envoie au pape Grégoire un de ses disciples et de ses associés, pour lui annoncer les progrès de l’Évangile, et pour lui demander conseil sur quelques difficultés touchant la discipline ecclésiastique, ainsi que sur la manière dont il se doit comporter avec les nouveaux convertis... Le Pape lui répond article par article, mais voulant être plus amplement informé du succès de cette grande mission, il lui mande de venir le trouver à Rome. Winfrid s'y rend aussitôt, et lui fait connaître de vive voix ce qu'il lui a mandé dans ses lettres. Il lui donne aussi, par écrit, sa profession de Foi, après quoi Winfrid y est consacré évêque régionnaire, le 30 novembre 723.

De plus, il lui change le nom de Winfrid, qu'il a porté jusqu'alors, en celui de Boniface, et lui fait présent d'un livre contenant les règles et les institutions canoniques et des ordonnances, tirées des Saints Conciles. Il lui met encore entre les mains des lettres, non-seulement pour Charles-Martel, qui gouverne alors le royaume des Francs, mais aussi pour les ecclésiastiques et les princes de Germanie... Il exhorte les uns à le favoriser et à le secourir dans ses besoins, et les autres à la persévérance dans la Foi Chrétienne. Il y en a aussi pour le peuple de Thuringe, (sa présence est attestée en 724 au château d'Altenstein) où il l'instruit ce peduple de quelques points de la foi et lui recommande de rendre toute sorte d'obéissance à Boniface, son père évêque, et de le recevoir comme celui qui lui est envoyé, non pas pour profiter de ses biens temporels, mais pour gagner les âmes à Jésus-Christ. Il n'y a pas même jusqu'aux Saxons nouvellement convertis que ce vigilant Pape n'honore d'une lettre, pour les exhorter à demeurer constants dans la Foi qu'ils viennent d'embrasser...

Boniface étant muni de ces lettres et recommandations, s'en vient en Austrasie pour présenter les lettres du Pape à Charles-Martel, qui lui en donne en même temps d'autres de faveur et de protection pour les souverains de Germanie. Cependant, avec toutes ces puissantes recommandations, il ne manque pas de difficultés dans l'exécution de ses desseins, particulièrement lorsqu'il prêche aux Hessois et aux Goths qui sont extrêmement attachés aux superstitions du paganisme : Il ose entreprendre d'abattre le principal sanctuaire païen de la contrée :
C'est le chêne de Thor ou du Tonnerre, arbre gigantesque, près du village de Geismar. Les idolâtres menacent Boniface de le massacrer, mais le chêne s'étant fendu en 4, et étant tombé au premier coup de cognée qu'il lui donne, ils en sont si épouvantés, que, plusieurs ouvrant les yeux à la lumière de l’Évangile, se convertissent à la Foi.
A la suite de ce miracle, il fait bâtir, dans le même endroit, du bois même de cet arbre, une petite chapelle qu'il consacre en l'honneur du prince des Apôtres, et c'est la première église de ces pays...

On voit sortir aussi des couvents de Grande-Bretagne un essaim de veuves et de vierges, mères, sœurs, parentes des missionnaires, jalouses de partager leurs vertus et leurs périls.
Chunihild et Berathgit, sa fille, s'arrêtent en Thuringe.
Chunidrat est envoyée en Bavière.
Thecla demeure à Kitzingen, sur le Mein.
Lioba, « belle comme les Anges », ravissante dans ses discours, savante dans les Tritures et les saints Canons », gouverne l'abbaye de Bischofsheim.

SAINT BONIFACE BAPTISANT LE PEUPLE
Les farouches Germains, qui autrefois ont aimé le sang et se mêler aux batailles, viennent maintenant s'agenouiller au pied de ces douces maîtresses. Le silence et l'humilité ont caché leurs travaux aux regards du monde, mais l'histoire marque leur place aux origines de la civilisation Germanique : La providence a mis des femmes auprès de tous ces berceaux... Au bout de quelques années, l'Apôtre compte 100.000 convertis.

Tandis que Saint Boniface est occupé en Germanie, non-seulement à prêcher aux infidèles, mais aussi à corriger les mœurs déréglées des néo-Chrétiens de Thuringe, qui, par la négligence des pasteurs, commencent à chanceler en la Foi, Grégoire II passe de cette vie à une meilleure, et Grégoire III est élu en sa place pour remplir le Siège de Rome. Notre Saint envoie à Rome des délégués pour rendre ses respects au nouveau Patriarche d'Occident, et il le consulte, par le même moyen, sur quelques doutes qui concernent sa mission. Le Pontife romain lui fait une réponse très-favorable, et lui accorde même le Pallium pour marque de sa dignité archiépiscopale, et lui permet ainsi de créer de nouveaux évêques, selon qu'il le juge plus nécessaire pour le progrès de la diffusion de la Foi.

L'an 738, il vient effectuer un 3e pèlerinage aux tombeaux des Saints Apôtres Pierre et Paul. Il en profite pour s'entretenir avec l'évêque de Rome sur plusieurs articles importants concernant le Salut des âmes. Il reçoit un très bon accueil, et pareil à celui que ses prédécesseurs ont fait autrefois à Saint Athanase, à Saint Epiphane et à d'autres grands personnages qui ont bien servi l’Église. A son départ, il lui donne plusieurs reliques demandées par Saint Boniface il lui donne aussi Wilibaud, religieux Anglais du Mont-Cassin, pour l'aider dans ses fonctions apostoliques.
Boniface se dirige vers la ville de Pavie, tant pour visiter Luitprand, roi des Lombards, que pour y vénérer les Saintes Reliques de Saint Augustin d'Hippone, apportées depuis quelques années de l’Île de Sardaigne, par les soins de ce prince.

Il passe ensuite en Bavière, après avoir délivré la province de plusieurs faux ministres, qui usurpent l'office des prêtres, et de quelques autres qui se disent évêques, il érige 3 évêchés : Celui de Salzbourg, celui de Freisingen et celui de Ratisbonne, et renforce aussi celui de Passau qui est déjà établi.
Il en avertit le pontife Romain, qui approuve, avec ce bel éloge : Qu'après Dieu, la conversion de 100.000 païens lui est due, à lui et à Charles-Martel, prince des Francs, qui l'a beaucoup assisté dans cette entreprise.

L'an 742, il assemble, à la demande de Grégoire III, le Concile de Germanie, dans lequel il fait faire plusieurs saints décrets pour l'heureux établissement de ces nouvelles églises.
Il préside, en 744, le concile de Soissons, où l'on rétablit l'autorité des métropolitains, ébranlée en quelques endroits.
Il préside encore d'autres conciles.
Il est puissamment soutenu par Carloman et Pépin, qui ont succédé à Charles-Martel leur père, en 741.
Dans l'année 744, il pose les bases du couvent de Fulda, ce grand monastère qui fait pour la Germanie centrale ce que sont :
Le Mont-Cassin pour l'Italie.
Saint-Gall pour la Germanie Méridionale.
SAINT BONIFACE OFFICIANT
La nouvelle Corbie pour la Saxe et le nord de la Germanie.

Gewilied, évêque de Mayence, ayant été déposé, le pape de Rome Zacharie fait nommer Boniface archevêque de Mayence. Il devient ainsi le métropolite, primat de toute la Germanie (747), et des certains diocèses se trouvant actuellement en France et Belgique. En cette qualité il sacre, à Soissons, en 752, roi des Francs, Pépin le Bref, tige de nos rois appelés Carolingiens, à cause de Charlemagne, fils aîné de ce prince, comme la première s'appelait des Mérovingiens, à cause de Mérovée, fils de Pharamond.

Enfin, Dieu voulant récompenser les illustres travaux de Son serviteur par la couronne du martyre, lui donne l'inspiration de retourner en Frise, où le peuple, qu'il a converti plusieurs années auparavant, s'est replongé dans l'idolâtrie.
Il demande conseil au pape de Rome, qui l'autorise à quitter sa métropole pour reprendre la mission d’Évangélisateur.
Ensuite il écrit à Fulrade, abbé de Saint-Denis, premier aumônier du roi, afin qu'il supplie Pépin le Bref de l'assister de son autorité dans cette entreprise, et de secourir aussi ses disciples qui sont dans la dernière indigence. Enfin, ayant ordonné en sa place un saint prêtre appelé Lulle, selon son pouvoir de métropolite, et l'ayant prié d'avoir soin, quand il aura reçu les nouvelles de sa mort, de retirer son corps pour le faire inhumer, il part de Mayence et s'embarque sur le Rhin, avec Eoban, évêque, 3 diacres et 4 moines. Ils arrivent tous heureusement en Frise où ils baptisent en peu de jours plusieurs milliers de personnes...

Un jour, le 5 juin jour de pentecôte, le pavillon de l'archevêque a été dressé près de Dockum, au bord de la Burda, qui sépare les Frisons Orientaux et les Occidentaux. L'autel est prêt et les vases sacrés disposés pour le Saint Sacrifice, car une grande multitude est convoquée pour recevoir l'imposition des mains.
Après le lever du soleil, une nuée de barbares, armés de lances et de boucliers, paraît dans la plaine et vient fondre sur le camp.
Les serviteurs courent aux armes et se préparent à défendre militairement leurs maîtres.
Mais l'homme de Dieu, au premier tumulte de l'attaque, sort de sa tente entouré de ses clercs et portant les Saintes Reliques, qui ne le quittent point :
« Cessez ce combat, mes enfants !
S'écrie-t-il, souvenez-vous que l’Écriture nous apprend à rendre le bien pour le mal.
Car ce jour est celui que j'ai désiré longtemps, et l'heure de notre délivrance est venue.
Soyez forts dans le Seigneur, espérez en lui, et il sauvera vos âmes. »
Puis, se retournant vers les prêtres, les diacres et les autres clercs, il leur dit ces paroles :
« Frères, soyez fermes, et ne craignez point ceux qui ne peuvent rien sur l'âme, mais réjouissez-vous en Dieu, qui vous prépare une demeure dans la cité des Anges.
Ne regrettez pas les vaines joies du monde, mais traversez courageusement ce court passage de la mort, qui vous mène à un royaume éternel. »

Aussitôt la bande furieuse de barbares les enveloppe, égorge les serviteurs de Dieu, et se précipite dans les tentes, où, au lieu d'or et d'argent, ils ne trouvent que des reliques, des livres, et le vin réservé pour le Saint Sacrifice. Irrités de la stérilité du pillage, ils s'enivrent, se querellent et se tuent entre eux. Saint Boniface, alors âgé de plus de 70 ans, est massacré avec 52 compagnons par des païens, probablement à Dokkum en Frise (Pays-Bas) sur les bords de la rivière de Born.
Les Chrétiens, se levant en armes de toutes parts, exterminent ce qui est resté de ces misérables.
Saint Boniface tient en mourant le livre des Évangiles entre les mains : Ces infidèles le percent d'un coup d'épée, mais ils n'en coupent pas une seule lettre : Ce qui ne se put faire sans miracle.

Son corps est d'abord porté à Maastricht, ensuite à Mayence, et, de là, il est solennellement transféré au monastère de Fulda, comme il l'a ordonné.
SAINT BONIFACE ABATTANT LE CHÊNE DE THOR
Il a fait, depuis, beaucoup de miracles, que l'on peut voir dans ses actes. (l'église collégiale de Saint-Quentin, dans l'Aisne, possède une partie du crâne de Saint Boniface. On fait des recherches pour savoir comment cette relique insigne est arrivée en la possession de cette église sans avoir pu y parvenir).

Faisant allusion à la mauvaise vie de quelques prêtres de son temps, il dit que :
«  Autrefois les prêtres étaient d'or, et se servaient de calices de bois, mais qu'alors ils sont de bois, et se servent de calices d'or. »

On peint Saint Boniface tenant un livre qui est traversé par une épée. Comme cette épée n'endommagea pas le texte sacré, les tailleurs qui ont besoin d'avoir le coup de ciseaux sûr et adroit, ont choisi Saint Boniface pour leur patron.

On a de ce saint des Sermons et des Lettres, recueillis par Serarius, 1605 in-quarto et réimprimés par Gilles, Londres, 1844. Son disciple Willibald a écrit sa Vie en latin.
Ses principaux attributs sont l'habit d'évêque, la mitre et un livre traversé d'une épée. Il est parfois représenté baptisant des convertis, un pied posé sur un chêne abattu qui est le symbole de l'écrasement de la religion païenne.
Saint Boniface est le patron des brasseurs et des tailleurs.

Saint Boniface veut convaincre des druides des environs de Geismar, que le chêne n'est pas un arbre sacré. Il en fait donc abattre un, le chêne de Thor. En tombant, l'arbre énorme se plie sous une main invisible et va tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint, l'arbre écrase tout ce qui se trouve sur son passage à l'exception d'un jeune sapin. Le Christ avait vaincu, des milliers de païens demandent le baptême. À partir de là, c'est la légende qui entre en jeu. D'après elle, Saint Boniface a fait de ce pur hasard un miracle, et comme il est en train de prêcher la Nativité, il en profite pour déclarer : « Désormais, nous appellerons cet arbre, l'arbre de l'Enfant Jésus. » C'est ainsi que depuis, on plante» en Allemagne de jeunes sapins pour célébrer la naissance du Christ, rédempteur et symbole du nouvel Adam l'arbre de Noël s'oppose donc à l'arbre dont Adam mange le fruit, image de la chute originelle ».
MAYENCE AU MOYEN ÂGE
D'après une variante de cette légende, Saint Boniface essaie d'introduire l'idée de la Trinité chez les tribus païennes en se servant de conifères et de leur apparence triangulaire.

Au Moyen Âge, les rouleaux des morts, rouleaux mortuaires (en latin : rotulae mortuorum) ou rouleaux funéraires, sont des parchemins transmis de monastère en monastère, à l’occasion de la mort d’un clerc de la communauté émettrice. Chaque abbaye où le rouleau passe ajoute quelques lignes en hommage au clerc disparu en bas du parchemin, voire un autre parchemin s’il n’y a plus de place. Des rouleaux longs parfois de plusieurs mètres et rassemblant des textes de dizaines d’églises ont pu ainsi se constituer. Courants jusqu’à la fin du Moyen Âge, ils permettent de cimenter les liens entre les différentes communautés ecclésiastiques.
Cette coutume naît au VIIIe siècle dans les îles Britanniques, probablement sous l’impulsion de Saint Boniface de Mayence, elle se poursuit jusqu’au XVIIIe siècle en Bavière. L’habitude faiblit cependant avec la Réforme protestante, et notamment après 1536 et la dissolution des monastères en Angleterre par Henri VIII.
Elle ne concerne pratiquement que les monastères Bénédictins situés entre : Au sud, la Loire, à l’est, la Bavière, et au nord-ouest, les îles Britanniques.
Si la Catalogne devient une région productrice de ces rouleaux au XIe siècle, toute la partie de la Chrétienté située au sud de la Loire est peu concernée, avec moins de 20 rouleaux sur les 320 recensés pour l'ensemble de l'Europe. Jean Dufour attribue la forte densité des rouleaux mortuaires dans le nord de l'Europe à l'existence de confraternités. Les chanoines réguliers utilisent aussi ces rouleaux, mais les ordres mendiants l’ignorent totalement... Les rouleaux sont inconnus en Europe Méditerranéenne.
Le plus ancien rouleau des morts conservé est celui de Saint-Martial de Limoges datant du Xe siècle.
C'est à la suite de la mort de Saint Bruno de Cologne, le fondateur des Chartreux, le 6 octobre 1101, que le rouleau comportant le plus grand nombre de titres funèbres est constitué, avec un total de 173. Le manuscrit en est aujourd'hui perdu.
Primitivement émis pour la mort de moines dont ne doutait pas de leur entrée au Paradis, importants ou non, les rouleaux des morts sont après le XIIIe siècle constitués uniquement pour des ecclésiastiques importants, quelquefois même pour des laïcs.
Au départ, le parchemin ne contient qu’une encyclique, s’adressant à toutes les églises : Elle annonce la mort du moine, et en fait l’éloge. Le parchemin est enroulé autour d’un cylindre de bois, et quitte l’abbaye quelques mois après le décès. Les églises visitées (les societates : associées) ajoutent un texte à la suite, sur le premier espace disponible, écrits sur une seule face du parchemin (rarement sur les deux, le parchemin est alors dit opistographe). Quand il n’y a plus de place sur le parchemin, un autre est cousu à la suite. C’est en général un frère laïc qui porte ce rouleau d’église en abbaye.
À partir du XVe siècle, un laïc salarié peut assurer le transport.
Ils ont beaucoup souffert des longs voyages qu'ils ont faits.
Les rouleaux font entre 18 et 27 cm de large, le plus long fait 30 mètres et regroupe 800 titres.

Le rouleau des morts de Saint Vital, abbé de Savigny (en Normandie), mort le 6 septembre 1122, fait 9,5 m de long. Il est composé de 15 feuilles cousues ensemble. Le messager a d’abord traversé la Bretagne, puis la Normandie : Il s’arrête à Bayeux, où on recommande l’évêque Odon, frère de Guillaume le Conquérant, aux prières des moines. Il visite ensuite plusieurs abbayes d’Île-de-France, dont celle d’Argenteuil, Héloïse (d’Héloïse et Abélard) en étant alors abbesse, puis parcourt l’Angleterre.

Le rouleau des morts débutant par l’encyclique, après l’adresse typique des documents de cette époque, le préambule qui suit est souvent de nature théologique. Le décès est rappelé, parfois avec le portrait du défunt, ou un récit de sa mort. Enfin, l’encyclique se termine toujours par une demande de prières pour celui-ci. Elle est généralement brève, en prose, quelquefois ornée d'un filigrane fleuri sur le côté. Après le XIIe siècle, on trouve quelques enluminures, puis, au siècle suivant, une peinture précède parfois le texte.

À partir du XIVe siècle, elle est suivie de la liste des églises visitées, avec la date du passage, parfois l’heure d’arrivée du messager. Les textes ajoutés par les communautés visitées (les titres) sont plus longs. L’église réceptrice s’y engage à prier pour le défunt, et témoigne de l’attachement qu’elle avait pour lui. Assez souvent, elle demande des prières pour ses propres défunts.
Pour les clercs, ces titres sont l’occasion de montrer leur érudition : Ils citent des auteurs Grecs ou Latins, font des vers, souvent médiocres.
Ces textes divers sont écrits parfois avec soin, parfois de manière négligée.
Après 1050, la qualité des vers baisse : On trouve même des jeux de mots, des vers inconvenants, au point que Baudri de Bourgueil demande plus de respect pour les morts...
Dans l’Égypte antique, il a aussi existé des rouleaux des morts, que l’on retrouve dans les tombeaux.

ASSASSINAT DE SAINT BONIFACE
Sainte Thècle de Kitzingen, née en Angleterre, morte vers 790 à Kitzingen, était une religieuse Bénédictine. Elle est de la famille de Saint Boniface, évangélisateur des Germains, et quitte selon ses directives l'abbaye de Wimborne (Dorset) avec Sainte Lioba de Tauberbischofsheim pour se rendre au royaume Carolingien des Francs. Elles fondent l'abbaye de Tauberbischofsheim. Sainte Thècle devient abbesse des abbayes de Kitzingen et d'Ochsenfurt, après la mort vers 750 de l'abbesse Hadeloge de Kitzingen.
Elle est invoquée pour l'éducation des enfants.

Saint Boniface de Mayence - Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Boniface_de_Mayence
Pour les articles homonymes, voir Boniface et Saint Boniface. ... Francs Pépin le Bref, qu'il couronna à Soissons en 751 et sacra en mars l'année suivante. ... Le 5 juin 754, saint Boniface, alors âgé de plus de soixante-dix ans, est massacré ...
Saint Boniface 675AD-754AD - Cathédrale de Saint-Boniface
www.cathedralestboniface.ca/main.php?p=71
L'année suivante, Use rendait à Rome. Le Pape Grégoire II changea son nom en celui de Boniface (“celui qui a un destin favorable”) et le lança dans sa mission ...

5 juin. Saint Boniface, archevêque de Mayence, Apôtre de l ...
hodiemecum.hautetfort.com/.../5-juin-saint-boniface-archeveque-de-may...
5 juin 2008 - 754. Papes : Saint Agathon ; Etienne II. Rois de France : Thierry III ;... ... Saint Boniface, appelé d'abord Winfrid, naquit à Kirton, dans le Devonshire, de .... Au bout de quelques années, l'Apôtre comptait 100.000 convertis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire